Auteur Sujet: Les secours en montagne et les différents intervenants.  (Lu 25342 fois)

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #15 le: 20 août 2015, 10:15:20 »
La montagne n’a pas toujours été un lieu de pratiques sportives.  8)
Avant l’apparition de l’alpinisme et de ses multiples dérivés, elle fut lieu de passage obligé pour nombre de voyageurs colportant messages ou denrées entre deux vallées, deux régions ou deux pays.
Il existe donc depuis de nombreux siècles cet esprit de fraternité et d’entraide pour traverser les nombreuses catastrophes liées aux risques présents en montagne.
En France, trois organismes assurent les missions de sauvetage :
http://www.altituderando.com/Les-Secours-en-montagne

- Les gendarmes des Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM, au nombre de 5 – Jura, Vosges et Massif Central) ou des Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM, au nombre de 15 – Alpes, Pyrénées, Corse et Réunion)
- Les policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS, au nombre de 7  Alpes, Pyrénées)
- Les sapeurs-pompiers titulaires de l’unité de valeur « Secours en montagne »

La gendarmerie compte environ 260 militaires (10 officiers et 250 sous-officiers de gendarmerie) spécialistes « montagne » répartis dans 15 Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) et 5 Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM).
L'action de la gendarmerie en montagne repose essentiellement sur des unités spécialisées disposant d'un important potentiel technique au service de missions de secours et d'assistance.
La gendarmerie nationale possède des unités spécialisées composées de personnel de carrière ou sous contrat et appartenant à la spécialité "montagne", ainsi que de gendarmes adjoints volontaires techniquement qualifiés.
Mais elle dispose aussi des unités généralistes comme les brigades de GD ou les EGM qui agissent toute l'année en zone montagne ou moyenne montagne.

Les PGHM sont implantés dans chacun des départements des massifs alpins et pyrénéens ainsi qu'en Haute-Corse et sur l'île de la Réunion. Ils ont une compétence territoriale étendue au département et, en tant que de besoin, aux massifs sur lesquels ils ont vocation à intervenir. Ils sont spécialement destinés aux missions de secours, aux enquêtes judiciaires concomitantes et à l'exercice de la police administrative.
Les PGM sont situés dans les Vosges, le Jura et le Massif central. Ils disposent d'une compétence territoriale et exercent des missions identiques aux PGHM. Seules les dotations en matériels diffèrent.

L'action de la gendarmerie repose aussi sur des brigades territoriales (brigades de montagne et de haute montagne) qui doivent pouvoir exercer leurs missions quelles que soient les conditions atmosphériques sur l'étendue de leur circonscription, et qui peuvent participer à des missions d'aide et d'assistance.

La gendarmerie dispose aussi d'une unité de formation du personnel des unités de montagne, le Centre National d’Instruction de Ski et d’Alpinisme de la Gendarmerie (CNISAG) basé à Chamonix.

La formation du personnel spécialisé « montagne » comprend, dans une première partie, des cycles de formation militaire, techniques et spécifiques, dans une seconde partie, des cycles de formation du brevet d'État de guide de haute montagne et d'éducateur sportif ski alpin, et, dans une dernière partie, des stages de formation au sauvetage en montagne.

Missions des spécialistes montagne :
À travers toutes ces unités, la gendarmerie participe, soit à titre exclusif, comme à Chamonix, soit en collaboration avec les CRS ou les services de sécurité civile et sapeurs-pompiers, aux plans départementaux de secours en montagne.

Elle exerce deux types de missions :
Mission de police administrative consistant en une mission de police-liaison et une mission de secours (surveillance, prévention, information, secours et assistance)
mission de police judiciaire, une procédure judiciaire étant établie lors d'accident ayant entraîné une atteinte corporelle ou la mise en cause d'un professionnel de la montagne.
En dehors de ces cas, un procès-verbal de renseignement judiciaire est établi et transmis au Procureur de la République. Cette mission peut également s'exercer lors des enquêtes diligentées à la suite de catastrophe.

Plus concrètement, ses missions sont :
- Secourir les personnes en difficulté,
- Rechercher les personnes disparues ou décédées,
- Contrôler le respect des diverses réglementations et constater les infractions,
- Surveiller le secteur montagneux,
- Participer aux commissions de sécurité (refuge, domaine skiable, ouvertures de route…),
- Prévenir les accidents et informer le public,
- Mener les enquêtes consécutives à des accidents en montagne,
- Réaliser des expertises au profit des magistrats.

Ces gendarmes sont ainsi des secouristes (PSC1 + PSE 1 & 2) mais aussi des enquêteurs (OPJ - APJ & APJA) qui opèrent en étroite collaboration avec d’autres intervenants (gendarmes pilotes d’hélicoptères, pilotes de la sécurité civile, gendarmes maîtres de chiens, médecins, etc..)

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #16 le: 16 septembre 2015, 18:45:50 »
[FLASH INFO] Savoie : crash d'un hélicoptère civil à 2500 m d'altitude, les gendarmes mobilisés  8)
Ce matin, 16 sep 2015 un hélicoptère civil transportant 6 personnes s'est écrasé au col de la Sache à Tignes, à 2500 mètres d'altitude, suite à une forte rafale de vent.
Les victimes, dont 2 blessés, ont été évacuées par les gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montage détachement de Modane et du détachement aérien de gendarmerie de Modane.

Deux pisteurs de Tignes ont été sérieusement blessés dans le crash d’hélicoptère. Ils étaient quatre pisteurs à bord, en plus du pilote et d'un mécanicien, pour se faire déposer sur un chantier au-dessus du village des Boisses, dans le secteur du barrage, au rocher du Marais. Il s'agissait de réactiver les dispositifs de déclenchement à distance des avalanches après une période de maintenance survenue cet été.

À l’approche du sol, l’hélicoptère du Secours aérien français (SAF), déstabilisé par le vent, s’est violemment posé et a basculé sur le côté. L’un des pisteurs blessés, un homme, a été évacué au centre hospitalier de Grenoble par le PGHM avec un traumatisme crânien pour y subir une série de contrôles et examens.
La deuxième victime, une femme, a été profondément coupée à la cuisse et hospitalisée à Bourg-Saint-Maurice pour y être opérée.
En fin de matinée, un troisième pisteurs, ressentant des douleurs dans le cou et les cervicales, était sur la route de l'hôpital de Bourg-Saint-Maurice pour effectuer des contrôles et un scanner. Le quatrième est indemne et a pu rejoindre le service des pistes, accompagné par le pilote et le mécanicien.
Les pompiers de Tignes et un médecin du SMUR montagne de Saint-Jean-de-Maurienne étaient sur les lieux pour participer au secours.

La brigade de gendarmerie des transports aériens de Chambéry-Aix-les-Bains est sur place pour procéder aux constatations avec le PGHM de Savoie afin de déterminer les causes précises de l’accident.
Enquêter sur les accidents aériens en France et à l'étranger est en effet une mission dévolue spécifiquement à la gendarmerie des transports aériens, placée pour emploi auprès de la Direction générale de l'aviation civile.
Composée de 46 brigades de gendarmerie des transports aériens, dont 6 en outre-mer, elles se tiennent ainsi prêtes chaque jour à intervenir sur les accidents et incidents aéronautiques, à protéger les personnes, les installations et les aéronefs de l'aviation civile, tout en menant de manière générale des missions de police administrative et de police judiciaire au sein de l'aviation civile. https://twitter.com/hashtag/Tignes?src=hash

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #17 le: 25 septembre 2015, 15:15:36 »
Les CRS montagne, méconnus du grand public  :P

Des policiers spécialisés dans toutes les activités de la montagne sont souvent méconnus du grand public, peut-être est-ce dû à leur pudeur ou du mal à se mettre en avant.
Cette spécialité n'est pourtant pas nouvelle chez les CRS, les précurseurs étatiques du secours aux personnes à la montagne et en mer.
Le policier secouriste en montagne effectue une mission de recherche et de secours de personnes en détresse situées en zone montagneuse.

Pour postuler à un poste de titulaire, le policier secouriste doit être membre des forces de police, et donc, avoir obtenu un concours de gardien de la paix.
Les unités de secours en montagne sont constituées de 200 policiers formés au Centre national d’entraînement à l’alpinisme et au ski (CNEAS) situé à Chamonix.
En plus des compétences requises pour l’exercice de gardien de la paix, le policier secouriste doit faire montre de qualités spécifiques, en rapport avec son activité quotidienne. Il doit notamment effectuer plusieurs tests de sélection :
    une épreuve de marche en montagne
    une épreuve d’escalade
    une épreuve de ski
    une épreuve en terrain accidenté

L'historique du secours en montagne chez les CRS  8)

1947 : des CRS de Grenoble, Nice, Perpignan et Lannemezan assurent des missions de surveillance des frontières alpines et pyrénéennes. Ils se forment à la montagne et prennent progressivement part aux nombreux sauvetages aux côtés de bénévoles d'associations.

1951 : des CRS participent l'été aux secours avec l'ENSA (école nationale de ski et d'alpinisme) de Chamonix.

3 janvier 1955 : une instruction ministérielle créé la première école au monde spécialisée dans la formation au secours en montagne. Le CNEAS des CRS est créé.

1957 : le secours en montagne devient une spécialité permanente des CRS.

1971 : le capitaine Sauveur Piguillem, futur commandant du CNEAS, met au point le brancard qui porte son nom. Le premier à pouvoir être hélitreuillé. Il sera utilisé 30 ans durant.

Actuellement, plus de 200 policiers CRS sont regroupés dans 7 unités implantées dans les Alpes et les Pyrénées. Ils assurent leurs missions de secours à partir de 12 postes de sécurité en montagne.

Les conditions de recrutement pour devenir CRS montagne :
Comment intégrer le secours en montagne dans la Police ?
- Être fonctionnaire de police titulaire, femme et homme.
- Avoir un an d'ancienneté en service de police ou titulaire des diplômes d'aspirant-guide, guide de haute-montagne ou en cours de formation qui sont affectés dans la spécialité montagne dès la sortie d'école
- Savoir nager et posséder l’attestation de formation aux premiers secours (PSC1)
- Avoir réussi les épreuves de sélection (test d'endurance, terrain varié, escalade, ski)

Les CRS, comme les gendarmes, des sauveteurs et des enquêteurs à part entière  ;)
Les CRS de Briançon sont à bonne école ; leur chef, le capitaine Olivier, a passé dix années de sa carrière professionnelle au sein des services de la Police judiciaire à Paris avant de prendre le commandant de l’unité de secours en montagne. Une expérience bien utile car les CRS ont obtenu du parquet général de Grenoble l’habilitation à mener des enquêtes. Jusque-là, les CRS effectuaient les opérations de sauvetage et devaient laisser le volet judiciaire à leurs confères du PGHM. Par souci d’égalité entre les services de police et de gendarmerie mais aussi par mesure d’économie, le ministère de l’Intérieur a donc décidé de partager les compétences de police judiciaire entre les deux unités, en fonction des tours de garde. Désormais sauveteurs et enquêteurs à part entière, les CRS n’ont plus besoin d’être accompagnés par un OPJ du PGHM pour enquêter sur des accidents mortels ou impliquant un tiers. « C’est toujours le secours qui prime » précise le capitaine. Mais quand vient le temps de déterminer les responsabilités des uns et des autres, les CRS peuvent eux-mêmes agir immédiatement, sans rotation d’hélicoptère supplémentaire pour héliporter un OPJ sur les lieux. Les conditions étant tellement changeantes en montagne, ce gain de temps permet de gagner en cohérence au niveau des procédures judiciaires.

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #18 le: 23 janvier 2016, 10:50:08 »
Chamonix : Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur ne veut pas d’un "nouvel hiver meurtrier" en montagne  8)
Ce vendredi 22 jan 2016 au matin, le ministre de l’Intérieur était à Chamonix. Il a rendu hommage au "professionnalisme" des services de secours en montagne. Bernard Cazeneuve a également appelé les skieurs, randonneurs et alpinistes à la plus grande prudence.

En venant au PGHM (Peloton de gendarmerie de haute-montagne) à Chamonix, le ministre de l’Intérieur a souhaité délivrer un message de prévention. Bernard Cazeneuve a rappelé que, lors de l’hiver dernier, 45 personnes ont été tuées dans des avalanches en France. Les conditions d’enneigements compliquées et les déjà 12 morts depuis le début de l’année l’inquiète. "Nous devons tout faire pour qu’un tel hiver meurtrier (celui de 2014-2015) ne se reproduise pas cette année" a-t-il déclaré.
Si la montagne reste et doit rester un espace de "loisir et de plaisir", le ministre de l’Intérieur a rappelé l’importance "de s’équiper avec des détecteurs de victimes d’avalanche, d'une pelle et de sondes…
Mais il faut aussi se renseigner sur la météo et de prendre l’avis des professionnels de la montagne".

 " Il m’appartient de délivrer un message de prévention à tous ceux qui arpentent les massifs" ...   Savoir renoncer  >:(

Ce nouvel appel à la prudence est nécessaire ont indiqué les spécialistes du secours en montagne. "En montagne, oui, il y a une prise de risque, tout le monde le sait" explique David Ravanel guide de haute-montagne. Mais pour l’ancien patron des guides de Chamonix, aujourd’hui conseiller montagne du préfet de le Haute-Savoie, la montagne "nécessite un temps d’apprentissage et un temps de recul. Il faut savoir écouter et renoncer". Aujourd’hui on veut skier vite, grimper vite… mais la montagne nécessite un temps d’apprentissage".

Lors de sa visite au PGHM de Chamonix, le ministre a également salué le professionnalisme des acteurs du secours en montagne. Il a rencontré les pompiers, CRS, médecins, guides et gendarmes impliqués dans les opérations de sauvetage dans les différents massifs de Haute-Savoie.
L'avalanche dans laquelle cinq militaires ont trouvé la mort ce lundi après-midi, à Valfréjus, en Savoie est une zone connue des randonneurs.
Le hors-piste, "dangereux par définition  :-[
C'est un endroit "hors-piste, dangereux" explique le directeur de l'office de tourisme de Valfréjus.
Le col du Petit Argentier, c'est là que cinq militaires ont été tués dans une avalanche, lundi après-midi, alors qu'ils s'entraînaient avec leur groupe, en ski de randonnée. Ce col, "très connu des randonneurs, été comme hiver, est dangereux. Il convient donc de connaître les risques avant de s'engager ; cela a sans doute été fait mais il y a toujours une part d'incertitude".  :-\

La cassure de l'avalanche serait partie d'une crête de ce col, à 2.635 mètres d'altitude. Cette crête s'est rompue sur une centaine de mètres, le long même de l'arête, ce qui a entraîné une masse de neige "assez impressionnante".
La cinquantaine de militaires du 2ème Régiment étranger de génie de Saint-Christol, qui remontaient en ski de randonnée à ce moment là a été fauchée. Quatorze personnes ont été emportées et cinq sont mortes. C'est sans doute une "plaque à vent, une grosse plaque épaisse qui s'est fragmentée" a détaillé le préfet de la Savoie, Denis Labbé, qui s'est immédiatement rendu sur place. Le risque d'avalanche en Savoie était de 3/5 ce jour là.

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #19 le: 23 janvier 2016, 11:01:05 »
Avalanche de Valfréjus ; Cinq militaires meurent, emportés par une avalanche dans un secteur hors-piste de Valfréjus : "C'est toute la nation qui est touchée" pour le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui s'est rendu ce mardi après-midi au chevet des blessés, rescapés de l'avalanche qui a fait cinq morts lundi à Valfréjus (Savoie).
Les ministres de l'Intérieur et de la Défense ont rendu hommage aux secouristes de montagne et aux militaires, dont "l'entraînement comporte nécessairement des risques" et a coupé court à toute polémique lors de sa visite aux rescapés de l'avalanche qui a fait cinq morts.
Le ministre de la défense a également rendu hommage aux militaires du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse), auquel appartenaient les victimes.  Cinq d'entre eux sont morts dans cette avalanche. Sept autres militaires sont grièvement blessés, dont un pourrait rester paraplégique. Deux autres militaires ont été retrouvés en état d'hypothermie avancée. Tous ont été hospitalisés à l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne et au CHU de Grenoble.
 "L'enquête devra déterminer si les risques ont été appréciés avec les précautions qui s'imposent" a-t-il déclaré à son arrivée à Modane, la commune dont dépend la station de ski où s'est déroulé le drame lundi après-midi.
 "L'entraînement militaire (il faut le rappeler) comporte des risques".
Le groupe comptait une cinquantaine de militaires du 2ème Régiment étranger de génie de Saint-Christol, dans le Vaucluse. Ils évoluaient en ski de randonnée dans cette zone située à 2.200 mètres d'altitude. C'est une zone où "des fois, il arrive que le hors-piste se pratique" explique le Major Hervé Pujol à la tête des secouristes de la CRS Alpes, l'unité de police spécialisée dans les secours en montagne, basé à Albertville. Selon lui, ces militaires, des professionnels aguerris, "sont partie du bas, avec des peaux de phoques sous les skis et remontaient les pentes neigeuses vers un sommet, c'est lors de cette ascension qu'ils se sont fait emporter par une avalanche".
Tous les skieurs étaient porteurs d’un système de détection de victimes d’avalanches. Les militaires ont eux-mêmes déclenchés les secours, la base de secours par hélicoptère étant située à Modane, à "quatre minutes de vol" du lieu du drame explique le Major Hervé Pujol.
Mais malgré la rapidité des secours et leurs équipements spéciaux, le bilan est lourd.
Ces militaires effectuaient un stage d'aguerrissement à la haute montagne. Lundi soir, les rescapés ont été accueillis en station, dans la maison du Thabor, à Valfréjus. Des militaires qui étaient expérimentés selon le préfet de la Savoie.

Arrivé en Maurienne vers 14 heures ce mardi, le ministre de la défense s'est rendu au chevet des blessés, à l’hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne. Il y a rencontré cinq des militaires blessés dans la coulée (le 6e, grièvement blessé et peut-être paraplégique est hospitalisé dans un état grave au CHU de Grenoble NDLR). Jean-Yves Le Drian a ensuite rendu hommage aux cinq victimes mortes dans l'avalanche.

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #20 le: 23 janvier 2016, 18:21:12 »
Avalanches : «Il faut agir le plus vite possible»  :P
Au peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) les militaires ont appris à agir dans les drames de la montagne. Pour ces spécialistes du secours en  l'avalanche doit se traiter avec le dispositif classique dans ce type d'accident.
Il faut immédiatement prendre en charge l'avalanche, délimiter son périmètre pour circonscrire la zone de recherches, déclencher les secours par hélicoptère et faire venir les chiens d'avalanche. La difficulté de l'accident des Deux Alpes demeurait la tombée de la nuit.
Selon le patron du PGHM il faut alors déployer des groupes électrogènes afin d'éclairer le terrain. Nous pouvons aussi nous aider des puissants projecteurs des dameuses de la station de ski confie le secouriste.
Le risque d'hypothermie  :-[
Au-delà du PGHM les secours mobilisables peuvent être bien plus larges. Dans ce type d'avalanche, on peut solliciter le groupe Montage de gendarmerie, les CRS et les Pompiers spécialisés "montagne", les pisteurs secouristes, les moniteurs de ski ou même les guides de la vallée pour sonder le plus rapidement possible le terrain.
Au total, les secours peuvent rapidement monter à une quarantaine de sauveteurs. Le temps est compté et les chances de survie décroissent très rapidement après un quart d'heure d'ensevelissement. Il faut agir le plus vite possible ! Toutefois, certaines personnes ont pu être retrouvées en vie après quarante-cinq minutes voire une heure passée sous la neige nuance le gendarme. Si la personne ensevelie n'a pas de choc traumatique ou n'est pas blessée, elle peut tenir un peu plus longtemps «pourvu qu'elle ait eu le réflexe de se créer une poche d'air pour respirer sous la neige»  :(

Les principaux risques, au-delà, des blessures reste les problèmes d'asphyxie et d'étouffement à cause de neige dans la bouche. Le froid peut aussi devenir un redoutable ennemi surtout avec la nuit avec de réels risques d'hypothermie.  :-\

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #21 le: 27 janvier 2016, 15:30:47 »
La gendarmerie a mis en place des groupes de montagne dans chaque département de massifs, cela concerne 900 gendarmes en France encadrés par les spécialistes issus des PGHM qui assure l’instruction des gendarmes de montagne au travers du certificat élémentaire montagne, le DQTM ou du brevet de secourisme, cette nouvelle mission permet d’apporter à ces militaires déjà formés aux premiers secours un niveau d’instruction et de connaissance suffisant pour épauler les unités spécialisées. (formation en relation avec les saisons et à la pratique du relief, ski, escalade, marche en raquettes, recherche en avalanche, secourisme et transport des victimes… révisions des fondamentaux et manipulation du matériel, baudrier, sangles, cordes et autres mousquetons avant de se lancer vers de nouveau défis.
Un troisième “Groupe montagne de la gendarmerie” (GMG) est en formation en Savoie. Après Saint-Jean-de-Maurienne et Albertville, qui interviennent parfois en appui du PGHM sur les sommets de Tarentaise et de Maurienne, c’est la Compagnie de Chambéry qui se prépare à couvrir les zones de montagne de l’arrondissement de Chambéry (des Bauges au massif de l’Epine jusqu’à la Chartreuse).
22 gendarmes des différentes unités de la Compagnie sont formés pour s’aguerrir à la pratique du relief (ski, escalade, marche en raquettes, recherche en avalanche, notions de secourisme et transport de victimes avec traîneau, etc…).
Ces hommes et femmes sont tous des volontaires, passionnés du milieu montagnard. Ils sont titulaires d’une qualification montagne et maîtrise l’escalade.
Leur raison d’être : les missions classiques de la gendarmerie dans les zones difficiles d’accès. « Il s’agit d’avoir un intermédiaire entre les brigades territoriales classiques et les PGM et les PGHM » explique le capitaine commandant de la Compagnie de gendarmerie de Chambéry. Ils interviendront plus particulièrement dans le cadre de recherches de personnes disparues.
LES MISSIONS et LA VOCATION de ces unité est principalement d'assurer le secours sur l'ensemble des massifs mais aussi :
- de secourir les personnes en difficulté
- de rechercher les personnes disparues ;
- de contrôler le respect des réglementations et constater les infractions ;
- de surveiller le secteur montagneux et de conseiller les usagers de la montagne ;
- de participer chaque année aux commissions de sécurité (stations de ski du  avant ouverture de la saison) ;
- de prévenir les accidents et d'informer le public lors de salons ;
- de mener les enquêtes consécutives aux accidents en montagne. Chaque intervention du PGM ou PGHM fait l'objet d'un procès-verbal adressé aux autorités judiciaires et/ou aux autorités administratives.

Le secours en montagne est principalement confiée aux sapeurs-pompiers dans l’arrondissement de Chambéry par la préfecture dans le cadre du plan de secours en montagne. Avec la création de ce nouveau dispositif, le secours en montagne  des gendarmes et des CRS acquiers des nouveaux outils.
Le GMG peut être amené à enquêter sur le braconnage, un malfaiteur à l’environnement, ou encore rechercher un avion qui s’est crashé ; il n’a pas vocation de faire que du secours en montagne. Il intervient en phase de recherche mais peut vite basculer en phase secours puisque le personnel est sur place.
A terme, le capitaine envisage même l’éventualité de mixer les équipes gendarmes/sapeurs-pompiers. « Cela permettrait de doubler les compétences et les moyens matériels ».

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #22 le: 28 janvier 2016, 10:25:01 »
[VU DANS LA PRESSE] Égarés sur une piste de ski de fond, 6 skieurs secourus par les gendarmes  :)

Ce week-end, 6 skieurs, dont 3 enfants de 7, 10 et 11 ans, se sont égarés sur une piste de ski de fond rouge aux Plans d'Hotonnes, une station de sport d'hiver dans l'Ain.

C'est à 18h30 quand une femme a appelé le 112 des pompiers pour signaler que le groupe dont elle faisait partie s'était égaré. Avec la tombée de la nuit et le froid, les pompiers ont alerté immédiatement la gendarmerie tout en géolocalisant l'appelante.
Grâce à la géolocalisation par les pompiers, à l’aide du GPS du téléphone de la personne qui avait appelé et à leur connaissance du terrain, les gendarmes ont pu savoir où se trouvaient les égarés. Ils se sont rendu en voiture le plus près possible du lieu où devait se trouver le groupe, puis ils ont progressé à pied.
Ils ont rapidement retrouvé les skieurs. À 19h20, les six personnes étaient ramenées à bon port. Les skieurs ont été examinés par les secours, aucune hospitalisation n’a été jugée nécessaire. L’hélicoptère et les gendarmes qui étaient en route vers Hotonnes ont rebroussé chemin.

Réfugiées derrière le mur d'une grange, les 6 personnes ont été retrouvées rapidement par les gendarmes. Le groupe avait sous-estimé la difficulté de la piste et s'était fait surprendre par l'obscurité.  :-[

RAPPEL : Même sur piste vous pouvez vous perdre alors ne la quittez pas et partez équipés (téléphone avec batterie chargée, vêtements chaud, eau, nourriture, lampe...), consultez les bulletins météorologiques, ainsi que les conseils des professionnels de la montagne.

RAPPEL Bis : “L’hélico n’est pas un taxi et parfois il vaut mieux savoir renoncer.”   >:(

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #23 le: 12 mars 2017, 17:19:19 »
Ils veillent sur nous en montagne  8)  :)
Incomparable pôle d'attractivité, la montagne fait rêver. Et des centaines de milliers de pratiquants affluent sur les massifs, quelle que soit la saison. Les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) sont en alerte dans les massifs Français.
Sur piste ou hors piste, en rando ou à VTT, en parapente ou en canyonning, aguerris ou novices tous les pratiquants sont exposés aux risques d'accident. Une banale promenade loin des zones habitées, un pied qui roule sous une pierre, une chute… c'est le scénario banal pour une aventure qui peut alors très mal tourner. Mais les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne veillent. Dans les Pyrénées comme dans les Alpes, ils interviennent (en alternance avec les CRS selon une organisation très encadrée) quand les autres ne peuvent plus intervenir, sur des périmètres délimités : les communes de montagne. Pour les stations de skis, la sécurité de base est assurée par les pisteurs. Mais les maires peuvent faire appel au préfet que ses moyens sont dépassés. Avec pour les gendarmes deux options en cas d'alerte, l'hélicoptère (80 % des interventions) ou l'approche en caravane terrestre. ou les deux combinées.

L'histoire du secours en montagne dans les Alpes comme dans les Pyrénées est marquée de faits héroïques et de drames tragiques. De Chamonix, qui est la plus grosse unité de secours en montagne au monde, à Luchon, ou dans les Vosges, le Jura et le Massif central, l'engagement est le même. En plus des hommes qui bénéficient d'une formation hors-norme, leur principal allié est l'hélicoptère. «Il est utilisé depuis 1954. L'Alouette 2 et 3 ont écrit des pages historiques du secours en montagne. Depuis 1976, nous avons des Écureuils 145 et 135» explique le capitaine Jean-Christophe Royer, qui commande la base de Tarbes-Laloubère et qui est lui-même pilote.

Au PGHM, tous ont en commun la même passion pour la montagne, la même excellence dans ses pratiques sportives (ski, escalade, rando....) et le même engagement pour le secours aux personnes. Tous ont aussi suivi un parcours de formation qui peut aller jusqu'à 44 semaines pour maîtriser tous les gestes, prendre les bonnes décisions, mener de caravanes au sol pour organiser les secours. Pour devenir les «Saint-Bernards» des montagnes.

Source http://www.ladepeche.fr

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #24 le: 12 juin 2017, 17:35:13 »
Mission de secours en montagne, comment ça fonctionne ?
La répartition territoriale relative à l'intervention des forces de gendarmerie (zones rurales) et de police (zones urbaines) dans leurs missions de secours en montagne pose la question de la pertinence actuelle des missions des CRS « montagne ». D'autant que le dispositif actuel a un coût de fonctionnement qui pourrait être diminué en faisant assurer par la gendarmerie la totalité de la mission « secours au montagne » et en mutualisant, dans un cadre interministériel (défense – intérieur), la formation des gendarmes avec l'école militaire de haute montagne (EMHM) créée en 1932 à Chamonix qui assure des cursus de qualification, de perfectionnement et d’expertise au profit des militaires des armées.

La répartition actuelle des missions se divise ainsi :

Les missions des forces du ministère de l'Intérieur dans le cadre du secours en montagne1 relèvent de la police et d'unités spécialisées de la gendarmerie nationale et de la police nationale :

    La gendarmerie nationale qui a un potentiel d'environ 5.000 officiers et sous-officiers de gendarmerie engerbe : des unités du cadre général : brigades territoriales de montagne et de haute montagne, pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), pelotons d'autoroute (PA), sections de recherches (SR), brigades de recherches (BR) ; des unités de gendarmerie mobile : 10 escadrons de gendarmerie mobile (EGM2) classés « montagne » basés dans le massif montagneux du territoire métropolitain (Alpes, Pyrénées, Jura, Massif central) qui, non seulement excéutent les mêmes missions (notamment de maintien de l'ordre) que les autres EGM, mais aussi en hiver et été fournissent des renforts saisonniers dans les stations de sport d'altitude ; des unités spécialisées3 : 16 Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM4) et 5 Pelotons de gendarmerie de montagne (PGM5) basés dans l'ensemble du massif montagneux du territoire métropolitain (Alpes, Pyrenées, Jura, Massif central, et Corse) et d'outre-mer (La Réunion) qui regroupent en 2015 un effectif d'un peu moins de 300 militaires spécialistes.
    La police nationale6 dispose de personnels (environ 200 policiers spécialistes) des compagnies républicaines de sécurité en montagne (CRS Montagne7) suivantes : la CRS Alpes8 avec sa section Grenoble et ses détachements Albertville, Briançon et Nice qui intervient dans les départements de l’Isère, de Savoie, de la Drôme, des Hautes-Alpes et des Alpes Maritimes ; la CRS Pyrénées9 avec sa section Lannemezan et son détachement Perpignan qui intervient dans les départements des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées Orientales et de Haute-Garonne.

    la police administrative : secours, recherche et assistance au service des populations, recherche des personnes disparues ou décédées, contrôle du respect des diverses réglementations et constatation des infractions, surveillance du secteur montagneux, participation aux commissions de sécurité (refuge, domaine skiable, ouverture de routes…), prévention des accidents et information du public, expertise auprès des services de l’État et des partenaires privés sur les problématiques de sécurité en montagne ;
    la police judiciaire : traitement judiciaire des interventions de secours, conduite des enquêtes consécutives à des accidents en montagne, réalisation d'expertises au profit de l'institution judiciaire.

Ces unités de gendarmerie et de police interviennent en alternance, cependant les CRS s'appuient sur les sections et les détachements aériens de gendarmerie10 (Chamonix, Digne-les-Bains, Briançon, Modane, Ajaccio...).

La formation des personnels des unités spécialisées « montagne » du ministère de l'Intérieur est assurée par 2 centres implantés à Chamonix :
- pour la gendarmerie nationale : le Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) créé en 1988 qui forme des gendarmes aptes à porter secours en milieu montagnard et à exercer des missions de police judiciaire ;
- pour la police nationale : le Centre national d'entraînement à l'alpinisme et au ski (CNEAS) créé en 1955 qui assure la formation d'autres policiers comme ceux du RAID et du GIPN.

Citer
1/Cette mission est assurée par la gendarmerie nationale et la police nationale conjointement avec les unités des services départementaux d'incendies et de secours (SDIS) du massif montagneux du territoire national : les groupes montagne sapeurs-pompiers (GMSP).
2/Annecy, Chambéry, Digne-Les-Bains, Gap, Grenoble, Paliers, Pontcharra-sur-Breda, Saint-Etienne-Les-Remiremont, Saint-Gaudens, Tarbes.
3/Leur création résulte du retour d'expérience suite à l'affaire Vincendon et Henry décédés dans le Massif du Mont Blanc le 22 décembre 1956.
4/Ajaccio, Annecy, Bagnères de Luchon, Bourg Saint-Maurice, Briançon, Chamonix, Corte, Le Versoud, Jausiers, Modane, Oloron Sainte-Marie, Osseja, Pierrefite Nestalas, Saint-Denis de la Réunion, Savignac les Ormeaux et Saint-Sauveur sur Tinée.
5/Murat, le Mont Dore, Munster, Les Rousses, et Xonrupt-Longemer.
6/Confer l'arrêté du 29 mai 2009 relatif à l'implantation et à la composition des directions zonales, des délégations, des unités motocyclistes zonales et des compagnies républicaines de sécurité et l'arrêté du 19 décembre 2013 modifiant l'arrêté du 29 mai 2009 relatif à l'implantation et à la composition des directions zonales, des délégations, des unités motocyclistes zonales et des compagnies républicaines de sécurité
7/La spécialité montagne des CRS est assurée depuis 1948.
8/Cette CRS dispose de postes de montagne basés dans les stations d'Alpe d'Huez, de Courchevel, de Modane
9/Cette CRS dispose de postes de montagne basés à Bagniéres-de-Luchon, Saint-Lary-Soulan et Gavarnie.
10/Et de la sécuité civile.
Source http://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/mission-de-secours-en-montagne-comment-ca-fonctionne

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #25 le: 29 juin 2017, 10:36:18 »
L'activité s'inscrit dans la tribu des sports à sensations...  :P :-[ :-\ ;)
La règle du jeu en canyonisme est simple ; parcourir, le plus souvent de l'amont vers l'aval, des sites dénommés canyons, clues, cascades, défilés, rious, gorges, vallons, rivières, ruisseaux ou combes, en alternant marche, nage, escalade, descente en rappel, sauts et glissades. http://www.ffme.fr/canyonisme/page/presentation-1.html

L’été, les canyons des massifs français sont pris d’assaut par de nombreux amateurs d'activités aquatique. Il n’est pas rare que les personnels du Peloton de Gendarmerie de Montagne associés à ceux des pompiers ou des CRS interviennent pour porter secours à des personnes blessées ou en difficulté.
Ils doivent donc connaître parfaitement les risques et les dangers inhérents à la pratique du canyoning.  8)

C’est pour cela que les personnels des PGM PGHM et GRIMP n’ont pas hésité à se mettre à l’eau et à affronter les eaux tumultueuses et fraiches des cascades pour s’entraîner afin de vérifier la sécurité des canyons ou des gorges.

Durant la période estivale, ils sont fréquemment sur les sites de canyoning et quand les gendarmes ne font pas du secours ils procèdent notamment au contrôle des encadrants à la pratique de cette activité.

Les gendarmes sont des enquêteurs judiciaire il est à noter qu’ils peuvent également, sur réquisition, intervenir en milieu périlleux pour procéder aux premières constations et au gel d’un lieu délictuel.

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #26 le: 20 septembre 2021, 14:02:43 »
Les sapeurs-pompiers dans le secours en montagne !

Partout en France, les sapeurs-pompiers disposent d'unités spécialisées dans les interventions en milieux périlleux ou en montagne. Dans les départements montagneux, les spécialistes du secours qui forment les groupes montagne sapeurs-pompiers (GMSP) assurent chaque année de nombreuses interventions en altitude, aux côtés de leurs homologues de la gendarmerie et de la police. Zoom sur l'organisation du secours en montagne par les sapeurs-pompiers.

Les Groupes montagne sapeurs-pompiers (GMSP) (également appelés dans certains départements les "groupes montagne et secours périlleux") comptent près de 300 spécialistes du secours en montagne (SMO) à la disposition des centres de secours 24h/24. Principalement installés dans l’arc alpin et les Pyrénées, ils se tiennent toujours prêts à intervenir, de jour comme de nuit. Ils sont renforcés en cas de besoin, par des médecins et infirmiers du service de santé et de secours médical (SSSM), ainsi que par des équipes cynophiles sapeurs-pompiers et des hélicoptères, notamment de la Sécurité civile.

Lorsqu'ils ne sont pas en intervention, ces spécialistes du secours du quotidien consacrent une grande partie de leur activité à la formation et l'entrainement en montagne et en milieux périlleux. Outre le diplôme de secours en montagne (SMO) délivré par le ministère de l’Intérieur, nombre de ces spécialistes sont guides de haute-montagne ou aspirant guides, accompagnateurs en moyenne montagne, moniteurs nationaux de ski, pisteurs-secouristes alpins ou nordiques, ou encore maîtres-chiens d’avalanche. Leur formation leur permet d’intervenir dans ces conditions très spécifiques.

Dans les départements ne disposant pas de GMSP, ce sont les sapeurs-pompiers des Groupes de reconnaissance et d’interventions en milieux périlleux (GRIMP) qui répondent à ce type de demandes de secours. Certains départements disposent, en raison des activités spécifiques qui y sont pratiquées, d'équipes de sapeurs-pompiers spécialisés dans les interventions en canyon ou encore dans le secours-spéléo.

Leurs interventions comprennent aussi bien des missions de secours, que des missions de reconnaissance et de sauvetage, et sont effectuées en complément des autres acteurs du secours en montagne que sont les pelotons de gendarmerie de montagne ou de haute-montagne (PGM/PGHM), les CRS de montagne, ainsi que les équipes médicales et SMUR montagne.

Source : https://www.pompiers.fr/grand-public/prevention-des-risques/risques-en-montagne/les-sapeurs-pompiers-dans-le-secours-en

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Re : Les secours en montagne et les différents intervenants.
« Réponse #27 le: 20 septembre 2021, 14:12:12 »
En dehors du massif du Mont-Blanc, zone exclusive du PGHM de Chamonix, les secouristes ont la spécificité unique d’intervenir en équipe mixte : gendarmerie et pompier.
Trois corps d’État sont chargés du secours en montagne en France : les gendarmes, via le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM), les Compagnies Républicaines de Sécurité de la Police (CRS) montagne, et les pompiers du Groupe Montagne Sapeurs-Pompiers (GMSP).

Chaque département suit un plan de secours préfectoral

La Haute-Savoie dispose d’une spécificité unique en France : en dehors du massif du Mont-Blanc qui est exclusivement sous la compétence du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Chamonix, les équipes de secouristes travaillent en mixité.

Dans le même hélicoptère on retrouve donc au sein de cette équipe mixte d’intervention un duo de gendarme et pompier secouriste, accompagné d’un médecin sapeur-pompier ou membre du SAMU 74.
Cette organisation unique est un avantage selon l’Adjudant Stéphane, du GMSP, et l’adjudant Nicolas du PGHM qui font partie de l’équipe d’intervention mixte d’Annecy.

Les équipes mixtes sapeurs-pompiers/gendarmes font la particularité du secours en montagne en Haute-Savoie, se distinguant du principe d’alternance des corps ou de la sectorisation mis en place dans les autres départements.

Ce vendredi 13 août, Pascal Bolot, le préfet de la Savoie, s’est rendu à la base hélicoptère de Courchevel pour saluer l’action de tous ceux qui participent à la chaîne de secours en montagne (gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers, médecins, pilotes).

En France le secours en montagne est un service public, gratuit, confié à une poignée d’experts de la police et de la gendarmerie rejoints ensuite par des groupes spécialisés de sapeurs-pompiers.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 90 % des interventions concernant des activités verticales sont effectuées en hélicoptère !

Seul moyen de transport permettant de s’affranchir des contraintes du relief, il permet aussi un convoyage rapide, pouvant atteindre les 250 km/h, des équipes de secours avec leurs matériels de sauvetage et de médicalisation dans des lieux isolés ou difficiles d’accès.

En France, les unités de secouristes travaillent avec les machines des groupements aériens de la Gendarmerie nationale et de la Sécurité Civile, soit au total une cinquantaine d’hélicoptères répartis sur tout le territoire.
Le secours héliporté en montagne se développa réellement à partir des années 70 avec l’arrivée de l’Alouette III le premier appareil taillé pour cette aventure hors-norme nécessitant de voler régulièrement à plus de 4 000 mètres d’altitude. Employée pendant plus de trente années, la vénérable Alouette fut remplacée au tournant du millénaire par les modernes EC 145, plus rapides et surtout dotés d’un volume d’emport plus important tout en offrant des capacités de vol jour/nuit.