Auteur Sujet: Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !  (Lu 5809 fois)

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Une heure de vélo par semaine pourrait réduire considérablement le risque de maladie coronarienne, selon deux études publiées par des chercheurs scandinaves.

Pédaler pour s’amuser ou pour aller travailler, c’est toujours bon pour la santé. On sait depuis longtemps que monter en selle régulièrement diminue le risque de développer des maladies cardiovasculaires. Deux études publiées lundi dans la revue Circulation et le Journal of the American Heart Association, suggèrent qu’une heure de vélo hebdomadaire suffirait à réduire considérablement le risque de crise cardiaque.

Au moins une heure par semaine  :P

La première étude a été menée auprès de 45.000 adultes danois par des chercheurs de l’université du Danemark du Sud sur une période de plus de vingt ans. Il en ressort que les gens qui pédalaient régulièrement voyaient leur risque d’avoir une crise cardiaque diminué de 11 à 18%. Les chercheurs estiment que parmi les 2.892 crises cardiaques survenues pendant les vingt années d’étude, 7% auraient pu être évitées si les personnes avaient enfourché leur vélo plus tôt. En outre, les auteurs précisent que pédaler au moins une heure par semaine suffirait à réduire considérablement le risque de maladie coronarienne.

«Beaucoup de gens pensent qu’être actif physiquement signifie faire des exercices structurés régulièrement», indique à l’agence de presse Reuters l’auteur principal de l’étude, Anders Grontved. «Cela peut être un énorme frein à une vie saine. Notre étude montre que prendre son vélo pour s’amuser ou aller au travail est bon pour le cœur.»

La seconde étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association, a suivi durant dix ans 20.000 Suédois âgés de 43 ans en moyenne au début de la période de test. À l’issue de cette dernière, les personnes qui se rendaient au travail à vélo étaient moins touchées par les maladies liées à la sédentarité. Leurs risques de souffrir d’obésité, d’hypertension artérielle et de diabète étaient diminués respectivement de 39, 11 et 18% par rapport à ceux qui utilisaient des moyens de transport ne nécessitant pas ou peu d’efforts.
Pas trop tard pour pédaler

Les auteurs des deux études tiennent à rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer. «Les gens qui utilisaient des moyens de transport ne nécessitant pas d’efforts, mais se sont mis à faire du vélo ont vu leurs risques de développer ces maladies considérablement diminuer», explique à Reuters Paul Franks, l’auteur principal de l’étude menée en Suède. Le risque pour ces derniers de développer une maladie cardiovasculaire baissait ainsi de 25%.

«Naturellement, passer d’un moyen de transport passif à un moyen actif ne signifie pas seulement une augmentation de l’activité physique d’intensité modérée, mais aussi une diminution des comportements sédentaires comme être assis dans une voiture ou un bus», précise Paul Franks.

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #1 le: 11 juin 2017, 13:14:00 »
 Comment l’activité physique protège le cœur ?
 L'activité physique a une action protectrice sur le cœur qui se fait de différentes manières.

L'activité physique a une action protectrice sur le cœur :
- en provoquant une vasodilatation des artères : le travail d’éjection du sang du coeur vers les artères s’en trouve facilité avec une moindre sollicitation de la force contractile du coeur.
- en protégeant les artères coronaires en partciulier grace à son action sur les facteurs de risques cardio vasculaire.
- en améliorant la fluidité du sang et en réduisant le risque de thrombose des artères coronaires, c'est à dire de formation de caillots dans ces artères.
- en réduisant les besoins d’oxygène du cœur pendant les efforts physiques qui le sollicitent plus fortement.
- en contribuant à la stabilité du système électrique du cœur et en diminuant le risque de trouble du rythme.
La somme de ces actions positives donne à l'activité physique pratiquée de manière régulière un rôle unique dans la protection cardio vasculaire.

Des chercheurs suggèrent de définir la vieillesse des individus non plus d'après le nombre d'années écoulées depuis leur naissance, mais en fonction de leur santé physique et biologique.  ???

Quel âge avez-vous ?
La question paraît simple, mais la science a montré qu'entre l'âge «chronologique» indiqué sur nos papiers d'identité et l'âge biologique de notre organisme qui influe sur notre espérance de vie, des différences substantielles peuvent apparaître.
Les recherches sur le sujet se poursuivent avec des implications diverses, comme le prouvent trois études récentes.

Les recherches du Norvégien Ulrik Wisloff pourraient convaincre les récalcitrants à la salle de gym là où la promesse de muscles fermes et galbés ne suffit pas.
Ce chercheur de l'université norvégienne des sciences et technologies a élaboré il y a quelques années un «calculateur d'âge de forme» *.
Le défi principal, pour que ce calculateur puisse être utilisé par le grand public, était d'inclure dans les paramètres la consommation maximale d'oxygène (VO2max) de chacun, information que peu de gens connaissent.

Source http://sante.lefigaro.fr/

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #2 le: 11 juin 2017, 13:15:13 »
Après 70 ans, bouger protège le cerveau mais peu le coeur  :-[

L'activité physique passé cet âge ne fait pas de miracle pour réparer des artères abimées, mais elle a quand même un intérêt.  :)

On ne compte plus le nombre d'articles vantant les bénéfices d'une activité physique, même modérée, sur le système cardio-vasculaire.
L'étude publiée en ligne en juin dernier par la très sérieuse revue Jama vient tempérer les enthousiasmes : l'activité physique chez les plus de 70 ans ne diminue ni le nombre d'accidents cardio-vasculaires, ni le nombre de décès liés à ces accidents.

Dans cette étude, menée par une équipe de l'université de Pittsburgh, plus de 1600 personnes sédentaires, ayant des facteurs de risque cardio-vasculaire, âgées de 70 à 89 ans étaient réparties au hasard soit dans un groupe qui suivait un programme d'activité physique modérée  - de la marche deux fois par semaine (avec un objectif de 150 minutes) - accompagné d'entraînements à l'équilibre, soit dans un groupe qui participait régulièrement à des séances d'éducation à la santé. Les participants ont été suivis pendant deux ans et demi. Résultat: le nombre de crises cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux ou de décès cardio-vasculaire était identique dans les deux groupes.
Solution miracle

Ces résultats décevants n'étonnent pas vraiment le professeur François Carré, cardiologue à l'hôpital Pontchaillou de Rennes. «Nous sommes face à une population dont le risque cardio-vasculaire est très élevé puisque l'âge demeure le principal facteur de risque», souligne le spécialiste de physiologie cardio-vasculaire.

En clair, se mettre à faire de l'exercice à plus de 70 ans ne va pas être la solution miracle pour réparer des artères ou un cœur déjà bien abîmés. D'autant plus, comme le rappelle le spécialiste, que pour un bénéfice sur la santé chez les plus de 65 ans, l'Organisation mondiale de la santé recommande une heure par jour d'exercice d'intensité modérée. Soit une durée de deux fois supérieure à celle de l'étude.

Est-ce que cela signifie qu'il est inutile de prescrire un exercice physique au-delà d'un certain âge? C'est tout le contraire. Même chez les plus âgés, l'activité physique a des bénéfices. «Dans ce qui est, à notre connaissance, le seul essai randomisé de ce type, les bienfaits de l'activité touchent principalement la mobilité et peut-être la cognition», rappellent les auteurs de l'étude publiée par Jama.

Quant aux bénéfices d'une activité physique d'endurance sur le cœur, ils sont peut-être peu visibles après 70 ans, surtout chez les personnes qui ont été sédentaires toute leur vie, mais ils existent jusqu'à un âge avancé. L'on sait notamment que commencer un sport d'endurance après l'âge de 40 ans est aussi bénéfique pour le cœur que de l'avoir fait avant 30 ans. L'équipe du Pr François Carré en avait fait la démonstration dans une étude publiée en 2014. «Le bénéfice pour le cœur à 60 ans est identique, quel que soit l'âge auquel vous avez débuté. C'est moins vrai pour les artères», précise le Pr François Carré. Si l'idéal est de se mettre au sport jeune et de ne jamais l'arrêter (les bénéfices s'estompent avec le manque d'exercice), il n'est en réalité jamais trop tard pour chausser ses tennis.

Source http://sante.lefigaro.fr/

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #3 le: 11 juin 2017, 13:21:40 »
Si les exercices modérés menés dans la durée sont profitables au coeur, les efforts intenses peuvent lui nuire. En particulier lorsque l'on est fragile ou âgé.

Non, tous les exercices physiques n'ont pas le même effet sur le coeur. Pour le préserver, il faut viser l'endurance et proscrire tout effort intense et brutal. Quand l'exercice est régulier, les bénéfices sont même multiples. Primo, le sport fait baisser les taux sanguins de mauvais cholestérol et participe à la dilatation des petites artères, ce qui diminue la pression artérielle. Il améliore ensuite l'assimilation du sucre, réduisant ainsi le risque de diabète, tout en augmentant le taux sanguin de bon cholestérol, deux effets qui préviennent l'encrassement des artères. Tertio, le coeur plus musclé résiste mieux à l'effort. Et enfin, l'exercice physique améliore le tonus vagal, cette réponse du nerf vague qui s'active au repos et ralentit le rythme cardiaque…

C'est ainsi, comme le rappelle Hervé Douard, cardiologue au CHU de Bordeaux et vice-président de la Fédération française de cardiologie, que «trente minutes d'exercice physique quotidien permettent de réduire de 25 à 30% le risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire». Un conseil valable pour tous, que l'on ait un problème cardiaque ou pas. Le tout est de choisir un sport adapté à son âge, à sa corpulence et à son état de santé, tout en écoutant son corps et surtout en se faisant plaisir.

Avant 40 ans, si l'on n'a pas de souci particulier, n'importe quel sport peut être pratiqué. Rien ne s'oppose aux exercices dits «statiques», qui n'impliquent pas des contractions rythmées mais requièrent parfois un effort musculaire intense, comme le lancer de poids, le ski nautique, la planche à voile, l'haltérophilie, etc. En revanche, après 40 ans, mieux vaut être vigilant ; les activités physiques essentiellement statiques font en effet augmenter la pression artérielle, ce que le coeur n'apprécie pas.
Privilégier les activités sportives dynamiques

Même conseil à tout âge pour les personnes particulièrement exposées aux risques cardiaques: «Les sports qui demandent au coeur de fournir un effort intense sur une courte durée augmentent le risque d'infarctus chez les fumeurs, les hypertendus, les diabétiques ou les personnes qui ont du cholestérol», précise le Dr Douard. Dès lors, il est conseillé de vérifier avec son médecin qu'on ne présente aucune contre-indication au sport que l'on souhaite pratiquer. De fait, à partir de 40 ans, les cardiologues recommandent plutôt des exercices qualifiés de «dynamiques», qui font travailler les muscles sur de longues périodes et de façon moins intense: ils correspondent à des sports aussi variés que la marche, le ski de fond, la course d'endurance ou encore le cyclisme et la natation, dans la mesure où l'on ne cherche pas la performance.

D'ailleurs, selon une étude américaine publiée en 2013, la marche aurait autant de vertus pour le coeur que la course à pied. Les chercheurs ont en effet suivi l'état de santé de 33000 joggers et de 16000 marcheurs pendant six ans. Prenant note du sport qu'ils pratiquaient chaque semaine, ils ont aussi calculé leurs dépenses d'énergie quotidiennes. Ils ont alors constaté que pour chaque unité d'énergie dépensée par jour, la marche diminue le risque d'hypertension de 7%, celui de cholestérol trop élevé de 7% également, celui de diabète de 12% et enfin le risque de maladie cardiaque de 9%. À titre de comparaison, pour les coureurs, l'impact sur la prévention du diabète était identique et les bénéfices sur la prévention de l'hypercholestérolémie et des troubles cardiaques étaient moins élevés: tous à 4%. Alors, certes on brûle deux fois plus de calories en courant qu'en marchant, mais en termes de bénéfice cardio, au bout d'une demiheure, l'avantage est le même!
Dix règles d'or

L'étude ne dit rien du cyclisme ou de la natation, deux sports plébiscités par les Français. A priori, la pratique du cyclisme requiert aussi des efforts plus prolongés que la course à pied, pour des bienfaits similaires sur le rythme cardiaque. Mais il faut savoir que le vélo augmente plus la tension artérielle que la course à cause de la pression exercée sur le guidon. Quant à la nage, elle est efficace pour tonifier le coeur et le ralentir.

En règle générale, quel que soit le sport, il faut toujours le pratiquer progressivement et respecter les dix règles d'or: toujours s'échauffer, puis récupérer progressivement au moins dix minutes; penser à respirer profondément et à bien s'hydrater; contrôler son pouls ; s'accorder des temps de repos; éviter les activités intenses par grand froid, forte chaleur ou en cas de fièvre; ne pas fumer et encore moins dans les deux heures avant ou après le sport; ne pas prendre de produits dopants; signaler à son médecin l'apparition d'une douleur dans la poitrine, d'un essoufflement ou de palpitations; et enfin pratiquer un bilan de santé avant de se remettre au sport après 45 ans chez l'homme et après 50 ans chez la femme.

Source http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/07/13/25202-tous-sports-sont-ils-utiles-coeur

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #4 le: 11 juin 2017, 13:28:19 »
En montagne, le cœur est plus fragile et au delà de 1000m DANGER  :-[
Les patients présentant une affection cardiaque (connue d'eux ou pas) sont très sensibles à l'altitude.
Mais les escapades en haute montagne ne sont pas interdites à tous.

Grimper le Kilimandjaro ou faire un trek au Népal : à cœur fragile, mission impossible ?
Pas nécessairement. Mais en cas de troubles cardiaques, la prudence est de mise aux sommets où l'air raréfié entraîne une moindre oxygénation des tissus. «Quand le cœur est déjà affecté, la réponse cardiaque n'est plus la même, et la tolérance à la haute altitude comme au froid est moins bonne», prévient Jean-Louis Bussière, cardiologue du sport et président du club Île-de-France Cœur et Sport.

Avant de s'attaquer à des sommets de 3000 mètres, mieux vaut consulter un médecin généraliste si l'on présente des facteurs de risque (hypercholestérolémie, tabagisme, hypertension artérielle, surpoids, antécédents familiaux). «Et dès 40 ans, il semble utile de réaliser un électrocardiogramme», complète le cardiologue. Selon le réseau d'urgence des médecins de montagne dans les Alpes, les accidents cardio-vasculaires sont la deuxième cause de problèmes en altitude.

Des personnes opérées du cœur en altitude !
Pour autant, les sommets ne sont pas interdits aux coronariens bien stabilisés. Mais ils devront passer une épreuve d'effort et s'entraîner régulièrement avant l'ascension. Il leur est également recommandé de redoubler de prudence au cours de l'escalade, notamment en surveillant leur fréquence cardiaque. Le coronarien qui s'aventure en altitude doit se montrer encore plus vigilant. «Il faut être préparé: connaître le dénivelé quotidien, la nature de l'effort à accomplir, se renseigner sur la proximité d'une structure de soin», poursuit le Dr Jean- Louis Bussière.

Quand ces précautions sont prises, les spécialistes approuvent plutôt l'activité physique en montagne. Motivante pour le moral, elle est globalement positive pour la santé. «J'ai même des collègues qui emmènent des personnes opérées du cœur en altitude -à 2500 mètres, pas plus -pour les rééduquer à l'effort et accélérer la guérison. Mais à nouveau, l'effort doit être adapté et progressif.» Un axiome valable pour les personnes qui se savent fragiles du cœur comme pour ceux qui l'ignorent! On constate en effet que les accidents de trek en haute altitude, dans l'Himalaya par exemple, surviennent souvent chez des randonneurs en bonne santé apparente, mais un peu âgés, qui se sont mal préparés ou n'ont plus le niveau suffisant pour entreprendre ce type de voyage.

Danger, téléphérique !  ::)
Enfin, certains patients présentent une contre-indication absolue à l'altitude: les insuffisants cardiaques et les personnes souffrant de pathologies cardiaques non stabilisées (troubles du rythme, coronariens sévères). Et cette contre-indication concerne aussi les ascensions en téléphérique, bien qu'elles ne demandent pas d'effort physique. «Même une montée brève de Chamonix à l'aiguille du Midi (3800mètres) est à proscrire. Le cœur, en raison de la raréfaction en oxygène, sera moins bien irrigué. Pour compenser, il va s'accélérer et augmenter son débit, ce qui peut être dangereux s'il est déjà affaibli», avertit le spécialiste.

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #5 le: 23 mars 2018, 12:16:27 »
Merci pour toutes ces infos.

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Re : Marcher, courir, pédaler, c’est bon pour la santé !
« Réponse #6 le: 18 décembre 2018, 09:53:39 »
L'hypotension, qu'est-ce que c'est ?

Des personnes de tout âge peuvent avoir des symptômes d’hypotension de façon occasionnelle, y compris les jeunes adultes en santé. Les personnes de plus de 65 ans sont néanmoins celles qui en souffrent le plus souvent. Chez 20 % d’entre elles, le phénomène survient régulièrement et peut avoir plusieurs causes. Il est alors important de consulter un médecin afin d’en rechercher la ou les causes. Les personnes alitées ainsi que les femmes enceintes y sont aussi plus sujettes.
La pression sanguine

La pression sanguine (ou tension artérielle) se compose des pressions systolique et diastolique, lesquelles sont mesurées en millimètres de mercure, ou mmHg. La pression systolique correspond à la pression du sang quand le coeur se contracte et envoie le sang dans les artères. Elle assure un apport de sang partout à travers le corps. La pression diastolique est celle qui continue de s’exercer sur les artères entre chaque contraction au moment où le coeur se remplit de sang de nouveau. Ainsi, lorsqu’on parle d’une pression de 120/80, 120 correspond à la pression systolique, et 80 à la pression diastolique.

La pression est considérée normale si elle est inférieure ou égale à 120/80 ou à 115/75, selon les pays. Cependant, les chiffres de pression artérielle varient beaucoup d’une personne à l’autre, ainsi qu’au cours de la journée en fonction des activités. Au repos, plusieurs personnes en bonne santé ont une pression sanguine légèrement plus basse que la normale. C’est généralement le cas des athlètes et des personnes qui s’entraînent régulièrement. On y voit le signe d'une bonne santé cardiovasculaire. Ainsi, on considère généralement que plus la pression est basse, mieux c’est.

Cependant, en dessous d’une certaine limite, la pression est trop basse pour propulser correctement le sang dans tous les vaisseaux sanguins. Cela a pour conséquence de ne pas oxygéner suffisamment certaines parties du corps, en particulier le cerveau. C’est ce qui provoque les vertiges et les évanouissements.

La pression sanguine est contrôlée par de multiples mécanismes, régis par le système nerveux « autonome » (que l’on ne contrôle pas consciemment). Normalement, les chutes de pression, qui surviennent par exemple quand on passe de la position assise à debout, sont corrigées rapidement par des réactions réflexes (augmentation du rythme cardiaque, rétrécissement de l'ouverture des petits vaisseaux sanguins, etc.). Pour que ces réactions aient lieu, la baisse de pression doit d’abord avoir été détectée par des capteurs de pression sanguine logés dans la paroi des artères, appelés barorécepteurs (voir schéma).
Types d’hypotension

Il existe diverses formes d’hypotension, dont les causes et les symptômes varient. Voici 2 formes fréquentes d’hypotension transitoire et non soutenue touchant davantage la population âgée.
Hypotension orthostatique ou posturale

Les symptômes de ce type d’hypotension surgissent après un lever trop rapide du lit, d’une chaise, d’une position accroupie ou penchée. Sous l'effet soudain de la gravité, la quantité de sang parvenant jusqu’au cerveau diminue temporairement. Cela entraîne des étourdissements, des troubles visuels, parfois même une chute. L’hypotension orthostatique est fréquente chez les personnes âgées. Tandis qu’elle se retrouve dans 5 % à 10 % de la population générale, elle touche 15 % des personnes de plus de 65 ans et 30 % des plus de 75 ans1.


La plupart du temps, il n’y a pas de cause évidente et il s’agit de cas anodins. Lorsque l’hypotension est fréquente, il est nécessaire de consulter un médecin. Il peut s’agir d’un problème neurologique perturbant la régulation du système nerveux qui contrôle la pression sanguine. Chez les personnes âgées, toutefois, la cause la plus fréquente est la prise d’un médicament. Voici les causes les plus courantes de l'hypotension orthostatique.

    Une déshydratation (associée ou non à de la fièvre). Les aînés ressentent moins la soif et sont donc plus sujets à la déshydratation.
    La prise de certains médicaments, comme ceux utilisés pour traiter l’hypertension ou la dysfonction érectile, les antidépresseurs, les anxiolytiques et les neuroleptiques, la nitroglycérine (et les dérivés nitrés), les diurétiques et autres médicaments pour traiter l’insuffisance cardiaque.
    La consommation de marijuana ou d’alcool.
    Après une immobilisation prolongée au lit, un déconditionnement physique ou une perte de poids importante.
    Un trouble du coeur ou des vaisseaux sanguins : trouble cardiaque, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, varices larges et nombreuses.
    Le diabète (qui peut endommager le système nerveux).
    Une maladie qui atteint le système nerveux, comme la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, le syndrome de Guillain Barré, etc.
    Des accidents vasculaires cérébraux et d’autres maladies dégénératives touchant le système nerveux autonome.
    Une insuffisance de la glande surrénale.
    Le retrait brusque d’une corticothérapie (cortisone) prise depuis très longtemps.

Hypotension postprandiale

Elle est caractérisée par une baisse importante de la tension artérielle dans les 2 heures après le début du repas, causant des étourdissements, des nausées, des évanouissements ou des chutes. Après chaque repas, le processus de la digestion entraîne un afflux de sang vers l’estomac et les intestins; ce qui peut entraîner une légère diminution de la pression artérielle. Chez les personnes âgées ou affaiblies par la maladie, cette légère chute de pression suffit à déclencher des symptômes d’hypotension. Les symptômes apparaissent de 15 minutes à 2 heures après le repas.
 
L’hypotension postprandiale est plus fréquente en cas de diabète, d’insuffisance cardiaque ou rénale ou de maladie de Parkinson. Elle touche principalement les personnes âgées souffrant par ailleurs d’hypertension artérielle2.

Mentionnons qu’une hypotension grave peut survenir en cas de perte de sang (hémorragie) importante, de choc anaphylactique ou d’infection généralisée (septicémie). Ces situations nécessitent des soins médicaux d’urgence.
Diagnostiquer l'hypotension

Contrairement à l’hypertension, il n’existe pas de valeur seuil qui définit l’hypotension. S’il n’y a pas de symptômes, plus la pression artérielle est basse, meilleure est la santé cardiovasculaire. Pour poser son diagnostic, le médecin se base surtout sur les symptômes. Cela dit, ceux-ci apparaissent habituellement lorsque la pression systolique se situe en dessous de 100 ou 90 mmHg (millimètres de mercure). On peut obtenir une preuve d’hypotension orthostatique si, en passant rapidement de la position couchée à la position debout, la pression baisse de plus de 20 mmHg systolique sur 10 mmHg diastolique. Quant à l’hypotension postprandiale, elle est généralement définie par une baisse de la tension artérielle systolique d'au moins 20 mmHg en position couchée dans les 2 heures suivant le début d'un repas2.
Quand consulter

La plupart du temps, les périodes occasionnelles d’hypotension ne sont pas graves et ne nécessitent pas la consultation d’un médecin. Cependant, si elles sont très fréquentes, si les symptômes sont gênants ou si la pression reste toujours à des niveaux trop bas (<90 mmHg), il vaut mieux consulter.
Symptômes

    Des étourdissements
    Une sensation de faiblesse
    Une vision embrouillée
    Des nausées
    Une accélération du rythme cardiaque
    Un évanouissement ou une syncope

Source https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hypotension_pm