Auteur Sujet: Agression de Samara, mort de Shamseddine à Viry-Châtillon...  (Lu 606 fois)

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DECRYPTAGE. Agression de Samara, mort de Shamseddine à Viry-Châtillon... pourquoi l'ultraviolence prend de l'ampleur chez les ados ?

Le 2 et le 4 avril, deux adolescents ont été passés à tabac par d’autres collégiens du même âge. Des agressions qui se sont déroulées dans une violence extrême. Pour Thierry Delcourt, pédopsychiatre à Reims, plusieurs facteurs expliquent cette montée d’agressivité.

À quelques jours d’intervalle, deux adolescents habitant des villes différentes ont été passés à tabac par d’autres collégiens du même âge. Leur point commun : l’extrême violence des agressions qu’ils ont subies. Des comportements qui s’expliquent de plusieurs façons, selon Thierry Delcourt, pédopsychiatre à Reims, auteur du livre "Je suis ado et j’appelle mon psy" (Max Milo).

La Dépêche : Comment expliquer la montée des violences chez les collégiens ?

Thierry Delcourt : Il y a dans la société une montée de violence de façon générale. Et les adolescents sont un peu des sismographes de la société en crise. Ces comportements sont la traduction d’une violence sociétale qui s’explique, entre autres, par l’abus d’écran. La surexposition aux réseaux sociaux notamment, alimente de façon précoce les jeunes adolescents, autour de la violence, des rapports aux autres, de la pornographie, etc.
À cela viennent s’ajouter, chez certains jeunes, une forme d’individualisme et un manque d’empathie envers leurs camarades.

Que se passe-t-il dans la tête des adolescents pour qu’ils adoptent ce comportement ?

Auparavant, on élevait les enfants avec autorité. Le sentiment de culpabilité, la punition ou le fait de se taire dominaient. On a évolué, et heureusement. Désormais, les adolescents sont ouverts et en viennent à remettre l’autorité en question. Ce rejet cependant, tend à provenir de l’emprise que d’autres personnes exercent sur eux, et qui ont un impact négatif : des influenceurs sur les réseaux sociaux, des leaders qui ont des positions sectaires ou radicales et qui les maintiennent dans l’illusion de puissance.

En tant que pédopsychiatre, il est plus difficile de travailler avec des jeunes qui vivent avec cette sensation et qui doivent accepter que ce sentiment-là soit frustré, pour pouvoir entrer dans une relation sociétale avec les autres.

Le fait d’agir en groupe est-il un élément amplificateur ?

Effectivement. Le groupe, chez les adolescents, crée un phénomène de désinhibition qui fait qu’à un moment donné, on se pousse mutuellement. Le groupe agit un peu comme une horde en se soudant autour d'une idée, un règlement de compte, et pousse à agir en misant sur la solidarité. Si tout le monde est coupable, personne n’est coupable. La dimension de culpabilité est complètement noyée par le phénomène de groupe.

Et dans ce cas, ce sont souvent les jeunes, plus fragiles, que l’on pousse à faire les pires bêtises. Ils deviennent alors les bras armés du groupe car, contrairement aux plus âgés, les plus petits ne risquent pas d’être sanctionnés.

Que pourrait-on faire pour enrayer ce phénomène ?

Que ce soit à la maison ou à l’école, nous devons rouvrir le dialogue. Il faut également faire de la prévention, en travaillant la notion d’empathie dès le plus jeune âge. D’autre part, il est nécessaire de renforcer la dimension éducative. Au-delà des parents et du corps enseignant qui sont déjà débordés, une présence éducative permet de guider les élèves. C’est une solution qui demande des moyens financiers mais il est nécessaire d’instaurer un ensemble de mesures pour qu’elles soient efficaces.

Enfin, j’aborderais la notion de sanction. On voit souvent cette solution comme étant négative. Pourtant, lorsqu’elle est proportionnée et intelligente, elle peut être à la fois éducative et restauratrice. De telles mesures permettent aux auteurs de violence de prendre conscience de leurs actes. Et ainsi, les victimes peuvent se reconstruire en ayant le sentiment que le mal qu'elles ont subi n’est pas resté impuni.

Source https://www.ladepeche.fr/2024/04/06/decryptage-agression-de-samara-mort-de-shamseddine-a-viry-chatillon-pourquoi-lultraviolence-prend-de-lampleur-chez-les-ados-11872334.php?M_BT=100111792180#at_medium=Email%20marketing&at_campaign=Newsletter&at_email_send_date=2024-04-06

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Agression de Samara à Montpellier : coma, harcèlement, indignation… 4 questions sur le violent passage à tabac de la collégienne de 14 ans

Après l’agression mardi 2 avril d’une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier, trois mineurs, dont au moins une était scolarisée dans le même établissement, ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur. La mère de la victime a confirmé qu’elle était sortie du coma.

Une très violente agression s’est produite mardi aux alentours de 16h00 devant le collège Arthur-Rimbaud, au nord-ouest de Montpellier. Les motifs restent à être déterminés par le travail d’enquête, mais plusieurs pistes se dégagent.

Que s’est-il passé ?
Une jeune collégienne de 14 ans, Samara, a été violemment agressée ce mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias ce jeudi 4 avril. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.

La jeune fille, dont le passage à tabac avait été visiblement programmé, aurait été entraînée, "tirée par les cheveux", par trois adolescentes, vers un groupe qui l’attendait pour la rouer de coups. La mère de la victime se plaint de ne pas avoir été entendue par les responsables du collège, à qui elle aurait demandé à trois reprises plus tôt dans la journée de ne pas laisser sa fille sortir seule de l’établissement.

Que sait-on des auteurs de l’agression ?
Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.

Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice.

Quels motifs ont été invoqués ?
Interrogée par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans". Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.

D’après elle, la publication de la photo d’un garçon avec un filtre "oreille de lapin" sur le réseau social Snapchat depuis un compte qui aurait le nom de Samara, mais qui ne lui appartiendrait pas, pourrait être à l’origine des violences.

Sur CNews, la mère de la victime a également évoqué la possibilité que le harcèlement dont sa fille était victime au collège vienne du fait qu’elle soit "plus libérée que d’autres" : "Elle est coquette, elle s’habille à l’européenne", alors qu’elle de confession musulmane, a-t-elle ajouté. Elle raconte également que sa fille avait fait l’objet de moqueries et d’insultes après s’être teint les cheveux en rouge. "On la traitait de mécréante, on lui crachait dans les cheveux… Elle en est arrivée à se reteindre les cheveux", a-t-elle expliqué.

Comment réagissent le rectorat et la sphère politique ?
Pour l’Académie de Montpellier, l’enquête "permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont", selon un communiqué publié mercredi soir.

La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part de son côté de son "émotion" et estime que "toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable". Ce jeudi, elle a déclaré avoir lancé une enquête administrative au micro de BFMTV. "Je veux tout savoir", a-t-elle encore lancé.

Interrogé à Saint-Denis en marge de l’inauguration du centre aquatique qui accueillera les épreuves de piscine lors des Jeux Olympiques, le président Emmanuel Macron a estimé que "rien" ne "justifie […] le fait qu’une adolescente soit ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge". Il a néanmoins refusé de se prononcer sur les motifs évoqués pour cette agression, déclarant vouloir attendre "le retour plein et entier des travaux de la justice, de la préfecture et du rectorat" avant de se prononcer sur cet aspect de l’affaire.

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Agression de Samara à Montpellier : trois mineurs mis en examen pour tentative d’homicide volontaire.

Le parquet a communiqué ce vendredi 5 avril quant aux suites judiciaires qui vont être menées à l’encontre des mineurs interpellés pour l’agression de Samara, collégienne de 13 ans, à Montpellier. À Viry-Châtillon, un adolescent a été passé à tabac près de son collège hier. Retrouvé inconscient, il est décédé cet après-midi. Retrouvez toutes les informations dans ce direct.

Deux graves agressions de mineurs à la sortie de leurs établissements ont eu lieu cette semaine.

Samara, jeune collégienne de 13 ans, a été passée à tabac ce mardi 2 avril à sa sortie du collège. Un temps placée en coma artificiel, ses jours ne sont plus en danger.

Trois mineurs ont été interpellés suite à cette agression. Tous ont reconnu avoir porté des coups, selon le parquet ce vendredi.
Le placement en détention provisoire d’un adolescent de 15 ans a été requis par le parquet dans cette affaire.
En parallèle de cette affaire, un adolescent de 15 ans a été passé à tabac à Viry-Châtillon (Essonne) hier. Retrouvé inconscient devant son établissement, il est décédé aujourd’hui en début d’après-midi.

Une enquête pour "assassinat" et "violences en réunion" a été ouverte.
22h52.
C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivi.
22h49.
Agression de Samara à Montpellier : trois mineurs mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
Les trois mineurs soupçonnés d'être impliqués dans l'agression de Samara à Montpellier ont été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur mineure de 15 ans", indique le parquet à l'AFP ce vendredi 5 avril.

20h52.
5 personnes ont été placées en garde à vue
Quatre mineurs et un adulte ont été interpellés et placés en garde à vue vendredi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un adolescent passé à tabac la veille à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a annoncé le parquet d'Evry. En comptant un mineur de 17 ans placé en garde à vue dans l'après-midi, "cinq personnes sont désormais placées en garde à vue", a indiqué le ministère public dans un communiqué: les quatre personnes placées en garde à vue dans la soirée sont deux autres mineurs de 17 ans, une mineure de 15 ans et un majeur de 20 ans.

19h01.
Un mineur de 17 ans interpellé
Un jeune homme âgé de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre des investigations portant sur la mort d'un adolescent de 15 ans agressé la veille à Viry-Châtillon, indique le parquet d'Evry à BFMTV .

17h48.
Le Pen (RN) dénonce une "folie meurtrière", Ciotti (LR) une "explosion de la violence"
Les responsables politiques ont dénoncé vendredi la mort d'un adolescent de 15 ans, passé à tabac à Viry-Châtillon (Essonne), Marine Le Pen (RN) et Eric Ciotti (LR) dénonçant un "ensauvagement" et une "explosion de la violence", Fabien Roussel (PCF) appelant à ne pas laisser "la peur s'installer".

17h02.
Une adolescente de 14 ans passée à tabac à Tours pour une "histoire de garçons"
C'est un autre passage à tabac qui a eu lieu cette semaine, cette fois-ci à Tours. Une adolescente de 14 ans a été agressée par cinq jeunes filles filles âgées de 11 à 15 ans mercredi. Ces dernières, qui ont filmé l'agression, sont présentées à un juge cet après-midi en vue d'une mise en examen. .

L'agression, révélée par le quotidien régional La Nouvelle République, a eu lieu dans le quartier du Beffroi, à Tours Nord. "Les jeunes filles connaissaient leur victime de l'école et de leur quartier", détaille une source policière auprès de l'AFP, précisant que le motif du litige est "une vague histoire de garçon". La victime a été "rouée de coups de pieds, de poings à la tête, de claques. Elle s'est trouvée au sol, recroquevillée, et ne se défendait pas" pendant que les agresseuses présumées "s'acharnaient" tout en filmant la scène.

Les images, visualisées par les enquêteurs, sont "très violentes", ajoute cette même source, qui dénonce "un passage à tabac". La victime a "le nez cassé" et s'est vue prescrire 7 jours d'ITT (incapacité temporaire de travail).

16h37.
"Ils ont pas le droit de faire ça", le maire de Viry-Châtillon en larmes après un "drame absolu"
"C'est une maman à qui on a cassé la vie", a déploré Jean-Marie Vilain devant un parterre de journalistes, visiblement très ému, "Il y a des fous furieux qui disent que pour X raison, j'ai le droit d'enlever la vie", a fustigé le maire de Viry-Châtillon, dénonçant un "drame absolu".

16h28.
Cellule psychologique déployée dans l'établissement de Viry-Châtillon
A Viry-Châtillon, la présence policière a été renforcée dans le quartier où a été agressé le jeune Shamseddine, mort ce vendredi. "Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés" dans l'établissement, a de son côté annoncé Nicole Belloubet sur X , déplorant "un nouveau drame absolument affreux" 48 heures après l'agression de Samara devant son collège à Montpellier.

16h12.
Le gouvernement dénonce "un crime barbare"
La porte-parole du gouvernement a dénoncé vendredi "un crime barbare" à Viry-Châtillon (Essonne), où un adolescent de 15 ans est décédé après avoir été passé à tabac la veille à la sortie de son collège. "Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas", a déclaré sur le réseau social X Prisca Thevenot, affirmant que "les auteurs seront retrouvés et sanctionnés". L'adolescent a été "violemment agressé par plusieurs individus" jeudi selon le procureur d'Evry. Une enquête a été ouverte des "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire".

15h37.
Le mobile de l'agression inconnu, "toutes les pistes sont envisagées"
Scolarisé au collège Les Sablons, Shamseddine rentrait chez lui vers 16 heures lorsqu'il a été agressé par un groupe de trois individus cagoulés dans un hall d'immeuble. Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade. Les auteurs de l'agression sont toujours recherchés. Le mobile derrière ce violent passage à tabac n'est pour l'instant pas connu. L'enquête, confiée à la police judiciaire de l'Essonne, devra déterminer les circonstances de l'agression.

Même si elle reconnaît que le phénomène est présent dans la commune, "rien ne dit que c'est une rixe interquartier", a déclaré la préfète de l'Essonne Frédérique Camilleri au micro de BFMTV jeudi soir. "Toutes les pistes sont envisagées", a précisé une source proche du dossier. Les caméras de vidéosurveillance "permettront peut-être" d'y voir plus clair, a espéré le maire Jean-Marie Vilain (Les Centristes) dès jeudi soir.

15h29.
Une enquête ouverte pour "assassinat" et "violences en réunion"
A la suite de la mort de l'adolescent de 15 ans agressé à Viry-Châtillon, une enquête est désormais ouverte des "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire", précise le procureur de la République Grégoire Dulin. "Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l'interpellation des auteurs", ajoute son communiqué. Une autopsie du corps de la victime doit être effectuée.

15h27.
L'adolescent passé à tabac à Viry-Châtillon est mort
L'adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes hier à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne) a succombé à ses blessures en début d'après-midi, a annoncé le parquet d'Evry dans un communiqué. "Opéré en urgence cette nuit, la victime est décédée ce jour en début d'après-midi", a précisé un communiqué du procureur de la République, Grégoire Dulin.

15h17.
"Ils ont essayé de le massacrer" : un adolescent tabassé à la sortie d’un collège à Viry-Châtillon
Un adolescent de 15 ans a été retrouvé inconscient, près de son collège à Viry-Châtillon dans l’Essonne, hier en fin de journée. Alors qu’il rentrait à pied à Il a reçu de nombreux coups de la part de plusieurs personnes. L’élève était jusqu'ici à l’hôpital entre la vie et la mort.

13h56.
Invectives sur les réseaux sociaux, mais pas de religion à ce stade
"En l'état des investigations, il apparaît que cette agression s'inscrit dans le contexte d'un groupe d'adolescents qui avaient l'habitude de s'invectiver" sur les réseaux sociaux et d'y publier des photos, a également expliqué le procureur Fabrice Belargent au sujet de l'affaire Samara. "La tension entre les mis en cause et la victime résulterait pour partie de ces publications", a ajouté le procureur, sans faire état dans son communiqué de motifs liés à la religion.

L'enquête se poursuivra sous la direction d'un juge d'instruction, "afin notamment de déterminer avec davantage de précision le contexte de cette agression particulièrement grave et d'identifier d'autres participants", a aussi indiqué Fabrice Belargent.

13h52.
Samara a été entendue dans une "brève" audition
L'adolescente a pu être entendue dans le cadre d'une "audition nécessairement brève compte tenu de son état de santé", a indiqué le procureur. Samara a néanmoins pu "confirmer les violences dont elle a fait l'objet et en a révélé d'autres, commises quelques jours auparavant" par la mineure interpellée. "Elle n'a en revanche pas évoqué spécifiquement à ce stade des faits de harcèlement sur une longue période", a souligné le procureur.

13h20.
La garde à vue des trois adolescents dans l'affaire Samara est terminée
La garde à vue des trois adolescents est désormais terminée. Ils vont être présentés à un juge d'instruction. Le parquet a requis par ailleurs le placement en détention provisoire d'un des mineurs.

13h06.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris condamne l'agression de Samara
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'une des institutions représentant les musulmans en France, condamne l'agression "inexcusable" de l'adolescente. "Je condamne fermement l'agression inexcusable dont Samara a été victime. La violence et le harcèlement n'ont pas leur place dans notre société", affirme Chems-eddine Hafiz dans un communiqué. Il affirme son soutien à la mère de Samara "rejetant toute instrumentalisation politique", et souligne que "la violence est formellement prohibée, et l'essence même de notre foi réside dans la paix".

"Tandis que certains persistent à incriminer l'Islam, concentrons-nous sur des solutions constructives pour combattre le harcèlement et assurer la sécurité de nos enfants", ajoute-t-il, estimant que le véritable problème est "la banalisation de l'extrême violence et l'impact nocif des réseaux sociaux".

13h02.
Macron appelle à "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée"
L'école "doit rester un sanctuaire" face à "une forme de violence désinhibée chez nos adolescents", affirme ce vendredi midi Emmanuel Macron, obligé de réagir suite à l'annonce d'une nouvelle agression, similaire à celle de Samara, dans un collège de Viry-Châtillon hier.

"Nous serons intraitables contre toute forme de violence", et "il faut protéger l'école de ça", a martelé le chef de l'État lors d'une visite d'un établissement scolaire à Paris, exprimant son "plein soutien" et sa "compassion" pour l'adolescent de 15 ans passé à tabac hier dans l'Essonne, et toujours hospitalisé entre la vie et la mort.

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12h54.
Les trois mineurs interpellés "admettent avoir porté des coups"
Le parquet a indiqué ce vendredi que les trois mineurs interpellés dans l'affaire de l'agression de Samara ont reconnu avoir frappé l'adolescente. Il a requis par ailleurs le placement en détention d'un mineur de 15 ans dans cette affaire.

Les trois mineurs, dont une jeune fille de 14 ans scolarisée dans le même collège que la victime, et deux adolescents de 14 et 15 ans, sont "en cours de présentation au parquet en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour tentative d'homicide volontaire sur mineure de (moins de) 15 ans", a expliqué dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent.

12h50.
Rappel des faits
Une jeune collégienne de 13 ans, Samara, a été violemment agressée mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias hier. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.

Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 13 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.

12h50.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct


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"Ils ont essayé de le massacrer" : un adolescent entre la vie et la mort après avoir été tabassé à la sortie d’un collège à Viry-Châtillon

Un adolescent de 15 ans a été retrouvé inconscient, près de son collège à Viry-Châtillon dans l’Essonne, jeudi en fin de journée. Alors qu’il rentrait à pied à Il a reçu de nombreux coups de la part de plusieurs personnes. L’élève est à l’hôpital entre la vie et la mort.

Vers 16h30, jeudi après-midi, un élève de 15 ans rentrait chez lui après les cours au collège Les Sablons à Viry-Châtillon (Essonne). Sur le chemin, entre deux cages d’escalier, Shamseddine a été pris à partie par un groupe de jeunes, qui portait des cagoules selon un témoin cité par Le Parisien. L’adolescent a reçu de nombreux coups de pied et coups de poing. Un véritable lynchage. Blessé à la tête et sur le corps, il a été laissé pour mort.

C’est un passant qui a alerté les secours. Les pompiers et le Samu se sont rapidement rendus sur place pour apporter les premiers soins à cet élève de 3e. La victime était en arrêt cardio-respiratoire. L’élève a été transporté en urgence absolue dans un état critique à l’hôpital Necker à Paris.

"Un gars sans problème"
Ce matin, les élèves étaient partagés entre tristesse et inquiétude devant le collège Les Sablons. Un ami de la victime - surnommée Shams - le décrit comme "un gars sans problème" et "souriant", rieur et qui parle à tout le monde. Il n'avait pas de problème de harcèlement scolaire, assure-t-il.

Enquête ouverte pour tentative d’assassinat
Les agresseurs ont pris la fuite, la police judiciaire de l’Essonne est chargée de les retrouver. Aucune interpellation n’a encore eu lieu jusqu’à présent. Le parquet d’Évry a ouvert une enquête judiciaire pour tentative d’assassinat et violences volontaires en réunion aux abords d’un établissement scolaire. Les images de vidéosurveillance ont été visionnées par la police.

Le maire dénonce "l’ultra-violence"
Le maire de Viry-Châtillon est sous le choc de cette agression. "Je ne sais pas s’il était attendu ou visé mais il n’y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là", indique le maire centriste Jean-Marie Vilain. Les agresseurs "ont essayé de le massacrer", poursuit le maire, en parlant de "voyous de la pire espèce". "Cette ultra-violence devient banale", constate l’élu.

Une cellule psychologique a été mise en place au collège Les Sablons pour apporter un soutien aux élèves et aux enseignants.

De son côté, la ministre de l'Education Nationale Nicole Belloubet a réagi sur X et déplore "un nouveau drame absolument affreux". "Nous faisons bloc face à une telle violence", a ajouté la ministre.

2 collégiens tabassés en une semaine en France
Cette agression ultra-violente survient deux jours après l’agression d’une élève de 13 ans, tabassée elle aussi par un groupe d’élèves, devant son collège de Montpellier. La jeune Samara avait été violemment prise à partie devant son collège dans le quartier de La Mosson-La Paillade. Elle avait passé plusieurs heures dans le coma. Trois mineurs âgés de 14 ans et 15 ans ont été interpellés.

La mère de la victime affirme qu’une camarade de sa fille aurait "pris en grippe Samara" depuis un an et la traitait de "mécréante", sans doute en raison de sa façon de se vêtir, selon la mère, évoquant l’hypothèse d’un conflit autour de la pratique de la religion.

La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a annoncé jeudi une enquête administrative. Des inspecteurs généraux sont attendus dès ce vendredi dans le collège de Montpellier.