Auteur Sujet: Police nationale et Gendarmerie nationale : sachez faire la différence  (Lu 113487 fois)

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Hors ligne aurel27500

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Bonjour,
j'aimerais savoir quel corps choisir la gendarmerie ou la police nationale ?
je suis une fille et j'aimerais rester féminine même en faisant un métier ou l'on est souvent en uniforme ?
Et j'aimerais aussi avoir une vie privée,
c'est vraiment les deux métiers qui m’intéressent, je me vois pas faire un autre métier que un de ces deux là  8)

voilà j’attends vos réponses, merci.

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour et bienvenue aurel,
la vie privée   :-\  dans la police tu es aux 35h alors qu'en gendarmerie tu es disponible 24/24 sauf les jours de repos et les congés où tu peux te mettre en "civil" et être féminine comme tu dis, en service (police ou gendarmerie) le look est standard et pas excessif ou outrancier, tu as droit à un maquillage léger et les cheveux doivent être attachés (chignon) ou courts, ce qui est le mieux en intervention pour ne pas offrir de prise.
L'action de la Police s'exerce en zone Urbaine et celle de la Gendarmerie en zone rurale (campagne et nature) où tu auras moins de boutiques pour faire du shopping  ;)
Voilà, je reste à ta dispo pour plus d'infos,
Jean

Hors ligne aurel27500

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Bonjour, merci pour votre réponse
Dans mon message je voulais dire que j'aimerais avoir des jours ou je peux me mettre en jeans, porter des talons, me maquiller un peu plus que quand je serai au travail.
j'ai vu que vous étiez un retraité de la gendarmerie et donc je voulais savoir à quel âge on est en retraite en gendarmerie ? et dans la police si vous saviez
voilà merci

Hors ligne Jeano 11

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Pour la "féminité" comme tu l'entends c'est hors heures de service en Police comme en Gendarmerie.
La limite d'âge pour la retraite de Gardien de la paix et celle de Sous-officier est fixée aujourd'hui à 55 ans pour l'instant mais ça va changer avec les réformes sur les retraites et pour avoir le taf de trimestres (soit 40 voire 42 ans/² de cotisations) donc au minimum 160/166 trimestres  ::)  pour avoir une pension retraite au complet va falloir continuer de travailler dans le civil jusqu'à 67/70 ans  :-X

Hors ligne aurel27500

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merci pour votre réponse
donc quel corps dois-je choisir ?
J'ai RDV avec un gendarme le 23 mai donc je verrais avec lui

Hors ligne Jeano 11

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Ben je te conseillerais, si tu le peux, de préparer les deux concours et celui que tu réussiras sera le bon car les deux professions ont le même objectif ... la sécurité des biens et des personnes mais le métier de Policier est de statut civil alors que celui de Gendarme est de statut militaire.

Aujourd'hui existe une passerelle au niveau de GPx ou S/Off... si tu penses que l'herbe est plus verte en face tu pourras toujours changer de crémerie.

Hors ligne G.A.V

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Bonjour tout le monde alors :).

Alors voila, je me présente je m'appelle Miguel et j'ai 17 ans. Je voudrais, si possible, être gendarme adjoint volontaire le plus tôt possible. Est ce que cela est il possible ?

Ce matin, ma conseillère d'orientation m'a affirmer que cela étais possible cependant elle n'etais pas capable de me donner des détails :( et j'espère sincèrement que quelqun pourra m'aider svp.

Je suis en 1ere mais je souhaite être GAV le plus tôt possible. Je sais que ce n'est pas nécessaire d'avoir le bac. Mais comment devenir GAV ? Ou puis je m'inscrire ?? Si je suis accepter, comment ca va se passer sachant que je n'ai "que" 17 ans ?

Desolé pour les fautes d'orthographes mais c'est pas trop mon truc lol. Merci d'avance a tout ceux qui prendront la peine de m'aider <3

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour et bienvenue Miguel
1/ si je comprend bien tu n'as pas encore le Bac ? note que si ce n'est pas obligatoire pour devenir GAV il te sera très fortement utile pour ton déroulement de carrière de Gendarme, la vie de GAV ne dure que 5 ans après il faudra t'accrocher aux rames si tu veux passer le concours de Sous-Officier.
2/ pour t'inscrire au concours rend toi dans la brigade de gendarmerie dont dépend ton domicile et télécharge les fiches ci-dessous
3/ ICI tu as des infos utiles   http://www.sos112.fr/devenir_gendarme_adjoint_volontaire_apja_ou_ep-t6322.0.html

4/
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Desolé pour les fautes d'orthographes mais c'est pas trop mon truc lol.

tu as tord d'en rire c'est une cause d'exclusion  :o


Maloxis

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Re : Police nationale et Gendarmerie nationale : sachez faire la différence
« Réponse #38 le: 16 novembre 2015, 00:11:31 »
Bonjour,
Je me présente, j'ai actuellement 21 ans et suis en 4ème de droit.
Je souhaiterai tenter le Master 2 Criminologie et Sciences criminelles appliquées l'année prochaine dans l'optique de devenir enquêtrice. En effet, j'ai toujours rêvé de pouvoir enquêter et poursuivre les criminels.
Le choix de mon futur métier se faisant très proche, je souhaiterai avoir votre aide pour éclaircir quelques points pouvant m'aider à faire mon choix entre la police et la gendarmerie.
J'ai bien compris, en lisant vos messages la différence entre ces deux services or pour enquêter réellement sur des affaires, peut-on dire que ces deux services s'y prêtent ?
J'avais dans l'optique de devenir OPJ, est-ce bien là un métier d’enquêteur ?
Si non, vers quel secteur ou quel concours puis-je me tourner ?
De plus, avec un Master 2, à quels types de concours puis-je me présenter ?
J'ai cru comprendre que le concours d'OPJ était ouvert aux Bac+3, puis-je donc quand même espérer être affectée à un poste d'OPJ avec un Bac+5 ?
Enfin, une fois que j'aurai pu passer le concours et si on imagine que je le valide, combien de temps celui-ci restera valide ? Autrement dit, si je le passe aujourd'hui et que je le valide, puis-je espérer n'entrer en école qu'après l'obtention de mon Bac+5 sans risquer que celui-ci ne devienne caduque ?

Je vous remercie de vos réponses et espère pouvoir avoir les idées un peu plus claires :)

Hors ligne Jeano 11

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Re : Police nationale et Gendarmerie nationale : sachez faire la différence
« Réponse #39 le: 16 novembre 2015, 10:57:10 »
Bonjour,
Je me présente, j'ai actuellement 21 ans et suis en 4ème de droit.
Je souhaiterai tenter le Master 2 Criminologie et Sciences criminelles appliquées l'année prochaine dans l'optique de devenir enquêtrice. En effet, j'ai toujours rêvé de pouvoir enquêter et poursuivre les criminels.
Le choix de mon futur métier se faisant très proche, je souhaiterai avoir votre aide pour éclaircir quelques points pouvant m'aider à faire mon choix entre la police et la gendarmerie. J'ai bien compris, en lisant vos messages la différence entre ces deux services or pour enquêter réellement sur des affaires, peut-on dire que ces deux services s'y prêtent ?

Oui, au XXI ème siècle Police (statut civil) et Gendarmerie (statut militaire) sont au même niveau de compétence judiciaire ; la différence se fait sur la territorialité : soit zone police = zone urbaine (ZPN) et villes de plus de plus de 20000 habitants, zone gendarmerie = zone rurale 95% (ZGN) du territoire Français.
La Police Judiciaire est un sport d’équipe. On a peut-être du mal à s’en rendre compte lorsqu’on est extérieur à la structure. Les images véhiculées par les œuvres cinématographiques, les romans ou plus simplement les lieux communs, présentent le plus souvent le "policier ou gendarme de P.J." comme super héros rebelle, qui picole, fume et agissant seul, ou binômé avec un comparse féminin, parfois en franc tireur, endossant seul la pleine responsabilité de l’enquête qu’il personnalise. Cette image est complètement fausse et à des années lumières du quotidien.

J'avais dans l'optique de devenir OPJ alors est-ce bien là un métier d’enquêteur ?
Si non vers quel secteur ou quel concours puis-je me tourner ?
De plus, avec un Master II à quels types de concours puis-je me présenter ?
J'ai cru comprendre que le concours d'OPJ était ouvert aux Bac+3, puis-je donc quand même espérer être affectée à un poste d'OPJ avec un Bac+5 ?

L'Officier de Police Judiciaire (OPJ) est un sous-officier qui apparaît comme un enquêteur chevronné, habilité par le procureur général. Il accomplit tous les actes utiles à la recherche des infractions et à l'identification de leurs auteurs, ainsi que leurs interpellations.
Il dispose à cet effet de pouvoirs importants tel que la perquisition et la garde à vue. De plus il a des possibilités de sortir de sa territorialité habituelle, de poursuivre ses enquêtes notamment en délit flagrant. Il lui est aussi possible de poursuivre les auteurs sur toute l'étendue du territoire national voire étranger en collaboration avec les polices locales.

Cependant votre niveau scolaire/universitaire vous permettra de concourir en externe (gendarmerie comme police) aux concours "Officiers" qui est plus une fonction d'encadrement et de commandement ou management, que d'enquêteur propre (vous serez un "chef d'équipe ou de groupe" et dirigerez des d'enquêteurs mais ne serez pas vous même une enquêtrice de "base")  :-\
Les postes "officier" alternent des périodes (3 à 5 ans) de commandement sur le terrain, des postes de responsabilité en état-major ou d’instructeur en école.
Un master intéressant en ce moment et très porteur est le Master Droit privé et sciences criminelles Spécialité Lutte contre la criminalité financière et organisée M2 : Spécialité Lutte contre la criminalité financière et organisée, c'est très changé en boulot mais super intéressant pour une enquêtrice  :)

Après, si vous faites le choix de concourir au niveau subalterne de Gendarme sous-officier ou de gardien de la paix (Gpx) vous pourrez appréhender différemment les métiers de terrain et faire le choix d'une spécialité "judiciaire". Vous sortez de l'école de formation initiale (GN ou PN) avec d'abord le statut d'APJ en sortie de formation initial à l'école de police et vous préparerez le concours d'OPJ (Gendarme enquêteur S-Off - c'est pareil pour les Gpx enquêteur OPJ) lorsque vous serez titularisé soit au bout de 4/5 ans en moyenne ou bien vous pourrez concourir, (avec le master II) directement en interne, aux concours "officier" et serez OPJ de par votre fonction mais pas enquêtrice.

Enfin, une fois que j'aurai pu passer le concours et si on imagine que je le valide, combien de temps celui-ci restera valide ?
Autrement dit, si je le passe aujourd'hui et que je le valide, puis-je espérer n'entrer en école qu'après l'obtention de mon Bac+5 sans risquer que celui-ci ne devienne caduque ?
Je vous remercie de vos réponses et espère pouvoir avoir les idées un peu plus claires :)

Là je ne saisi pas très bien votre question  :P
Si vous concourez pour entrer dans la fonction subalterne (S-Off ou Gpx) et si vous êtes admises vous entrer directement en école dans l'année qui suit, si vous reculez vous perdez (sauf erreur) votre droit et devrez reconcourir en refaisant tout le parcours des prés sélections  :-[
Si vous obtenez votre master (Bac+5) c'est un diplôme définitif et éternel à votre vie  ;) vous pourrez concourir en interne ou en externe lorsque cela vous siéra avant l'age de 35 ans !!
PS : si vous êtes diplômée vous ne serez pas automatiquement OPJ il faudra effectuer ~2 ans de formation typique à cette fonction que vous validerez par un examen en fin de formation OPJ ; puis serez habilitée par le procureur général sur un territoire où vous exercerez sous son contrôle. Le diplôme d'OPJ vous permet de concourir pour l'avancement en grade.

Un groupe en police judiciaire (gendarme ou policier) est généralement composé de 5 à 10 enquêteurs. Un chef de groupe, généralement du grade de capitaine ou de commandant, OPJ expérimenté, qui assure la gestion des effectifs ou/et des dossiers. Il donne le tempo, assure la supervision et le contrôle qualitatif des investigations, rend compte à la hiérarchie et aux magistrats sous le couvert desquels les enquêtes sont menées. Il est assisté par un officier adjoint, d’un grade inférieur, qui assure son intérim et propose des orientations d’enquête. Chaque groupe/équipe a une thématique/spécialité bien précise.
Infos http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Notre-Institution/Nos-missions/Police-judiciaire
Voilà, j'espère vous avoir un peu éclairé ... vous avez une autre voie celle de la CPI (Classe Préparatoire Intégrée) de la GENDARMERIE ou de la POLICE  qui vous ouvre les portes aux concours d'officier en fin d'étude.

PS : Lieutenant de police ou officier de police judiciaire (OPJ)
Encore récemment, il s’appelait « inspecteur de police », comme dans les séries télé qui en ont fait un héros. Il est l’adjoint du commissaire pour toutes les missions de terrain. Les OPJ de la Police nationale sont recrutés sur concours d’entrée à l’École nationale supérieure des officiers de police (ENSOP).
Les candidats doivent être titulaires d’un diplôme de niveau bac+3, de nature juridique de préférence.
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Concours-et-selections/Officier.ere-de-police

Hors ligne Jeano 11

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Quelle est la différence entre un gendarme et un policier ?
La différence entre un policier et un gendarme, est déjà que le policier appartient au Ministère de l'Intérieur, c'est un fonctionnaire d’État et que le gendarme appartient au Ministère de la Défense mais détaché pour emploi au ministère de l'Intérieur, le gendarme est donc militaire rattachée organiquement au ministre de la Défense.
Une autre différence, est que les commissariats de police sont présents en ville de + de 20 000 habitants (zone urbaine ou zone police nationale = ZPN) alors que l'on retrouve les brigades de gendarmerie, plus souvent en Cantons du milieu rural (zone gendarmerie nationale = ZGN).
Les taches des gendarmes et des policiers, sont semblables, enquêtes judiciaires et administratives, relevés d’infractions et interpellations, présentation devant magistrat, etc...
A savoir que depuis 2002 et 2009, aussi bien la Gendarmerie que la Police Nationale, sont rattachées sous tutelle du Ministère de l'Intérieur, par contre au niveau du budget et du fonctionnement, les gendarmes et les policiers dépendent de leur propre ministère.

Citer
Mai 2002 : un premier décret rattache partiellement la gendarmerie au ministère de l'intérieur
Mai 2010 : la gendarmerie est entièrement sous tutelle de l'intérieur mais policiers et gendarmes gardent des statuts très différents

Gendarmerie et Police Nationale dépendent donc depuis décembre 2009 du même Ministère de l'Intérieur pour emploi. Et même si la Gendarmerie garde son statut militaire et son état d'esprit militaire, elle est sous l'autorité du Ministre de l'Intérieur.

Policier municipal (fonctionnaire territorial sous les ordre du maire), gardien de la paix de la police nationale (fonctionnaire national sous les ordre du ministre de l'intérieur), gendarme (militaire travaillant pour emploi sous les ordre du ministre de l'Intérieur)  : trois professionnels de la sécurité et trois façons différentes de travailler pour les forces de l'ordre. Fonctionnaires civils ou militaires, ils sont au contact direct de la population et du citoyen.

Hors ligne Jeano 11

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Informations générales extraites du site de l'ASSEMBLÉE NATIONALE  :P
L’ascension sociale est l’un des fondements de notre République. Pourtant, l’étude « PISA » montre que notre système éducatif peine à offrir un ascenseur social aux élèves en difficulté. En 2008, le président de la République a demandé « une mobilisation de tout l’appareil d’État » pour que « la promotion sociale redevienne une promesse pour tous ».
Les deux forces de sécurité ont ainsi orienté leurs dispositifs de recrutement afin de permettre à des jeunes en difficulté scolaire ou sociale de pouvoir disposer d’une « deuxième chance » en bénéficiant d’un accès sur contrat à la police et à la gendarmerie nationales.
Depuis 1999, les gendarmes adjoints volontaires et les adjoints de sécurité permettent à des jeunes de bénéficier de contrats pouvant durer cinq ans pour les premiers et six ans pour les seconds, tout en pouvant passer un concours spécifique permettant d’accéder au statut de sous-officier de gendarmerie ou à celui de gardien de la paix.
Lancé en 2004 par M. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, le programme des cadets de la République vise à promouvoir l’égalité des chances au sein de la police. Après une scolarité d’un an leur permettant une remise à niveau, les jeunes peuvent passer le concours interne de gardien de la paix ou devenir adjoints de sécurité.
Depuis 2005, le souci de favoriser la diversité dans l’encadrement des forces de sécurité a conduit à la mise en place de classes préparatoires intégrées préparant aux concours d’officier ou de commissaire de police et d’officier de gendarmerie.
L’intérêt de l’ensemble de ces dispositifs est double : il permet à des jeunes de valoriser leur potentiel et aux forces de sécurité de mieux s’ouvrir à la diversité et, ainsi, mieux correspondre à la société française dans sa réalité.

La promotion de la « diversité » implique que l’ensemble de ce que recouvre cette notion soit pris en compte, qu’il s’agisse des origines sociales ou géographiques (quartiers difficiles, zones rurales, outre-mer). S’agissant des cadets de la République, il peut s’agir de fils et filles d’ouvriers, d’employés, de chômeurs ; les personnes concernées proviennent majoritairement, mais pas uniquement, des quartiers sensibles.
Mais l’égalité des chances, ce n’est pas seulement favoriser la diversité. Votre rapporteur a retenu la définition de l’égalité des chances qui lui a été donnée par un élève de la classe préparatoire de la gendarmerie nationale : il s’agit de « gommer le facteur d’inégalité » qui limite les chances de réussir professionnellement.

Le mérite des différents dispositifs proposés est d’offrir aux jeunes concernés une formation de qualité avec un fort encadrement. Les jeunes que votre rapporteur a rencontrés ont tous souligné les bienfaits de la discipline, qui apparaît indispensable au bien-être individuel et collectif.
En revanche, la contrainte budgétaire tend à réduire le nombre des places offertes aux concours d’entrée dans la fonction publique. Le ministère de l’Intérieur doit donc adapter profondément son discours à l’égard de ces jeunes : le débouché traditionnel du concours ne pourra plus concerner qu’une minorité d’adjoints de sécurité et de gendarmes adjoints volontaires. C’est donc l’effort effectué pour leur reconversion tout autant dans le secteur privé que dans la fonction publique qui doit désormais être mis en lumière.

Si votre rapporteur, au cours de ses déplacements, a été très favorablement impressionné par les jeunes qu’il a rencontrés, il ne l’a pas moins été par leurs encadrants. En effet, les formateurs et les encadrants de ces jeunes, que ce soit dans la police ou dans la gendarmerie, font preuve d’un enthousiasme qui mérite d’être souligné et salué.

I. DES DISPOSITIFS DESTINÉS À DIVERSIFIER LE RECRUTEMENT DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE NATIONALES

Les différents dispositifs destinés à diversifier le recrutement de la police et de la gendarmerie nationales relèvent de deux logiques distinctes :
– le recrutement des gendarmes adjoints volontaires et des adjoints de sécurité ressortit à une logique de service : il répond donc aux besoins exprimés. Bien évidemment, ces recrutements poursuivent également l’objectif de favoriser la diversité des recrutements ;
– le recrutement des cadets de la République et des élèves des classes préparatoires intégrées de la police et de la gendarmerie nationale n’ont, eux, pour seul objectif que de concourir à la politique d’égalité des chances.

C’est donc logiquement que le ministre de l’Intérieur, entendu par la commission des Lois, le 14 septembre 2011, a précisé qu’il convenait de « distinguer le programme des " cadets de la République " d’une part, de celui des adjoints de sécurité et des gendarmes adjoints volontaires d’autre part ».
Il a, en effet, insisté sur le fait que « le premier programme a été conçu dans la perspective d’une mise à niveau en matière de formation et d’une préparation à des concours dont certains jeunes seraient exclus sans supplément de formation compte tenu de leur niveau initial ». Il a ajouté que « ce dispositif permet ainsi à des jeunes mal adaptés aux cursus scolaires traditionnels et à la recherche d’une orientation de découvrir les opportunités offertes par une carrière dans la police tout en bénéficiant d’une préparation aux concours et d’une remise à niveau générale ».

A. LE DISPOSITIF DES GENDARMES ADJOINTS VOLONTAIRES ET DES ADJOINTS DE SÉCURITÉ
1. Les gendarmes adjoints volontaires
Pour être reçu, le candidat doit avoir entre 17 et 26 ans, être apte physiquement et être en règle avec le code du service national. Aucun diplôme n’est requis mais les jeunes doivent passer un test psychotechnique, répondre à un questionnaire de connaissances générales et réussir une épreuve de compréhension de texte.

L’objectif est de proposer à ces jeunes une première expérience professionnelle forte et valorisante pour l’avenir, appréciée des employeurs publics et privés. Les gendarmes adjoints volontaires sont agents de police judiciaire adjoints. Ils secondent les sous-officiers de gendarmerie dans la plupart des missions de la gendarmerie (prévention de la délinquance, enquêtes judiciaires, interventions sur des accidents, assistance et secours…).
Le contrat de volontariat est conclu pour une durée de deux ans. Il est renouvelable une fois pour une période de trois ans, sans que la durée totale du volontariat dans les armées ne puisse excéder cinq ans.
Le contrat comporte une période probatoire de six mois, au cours de laquelle le jeune ou l’autorité militaire peut le dénoncer à tout moment sans justification particulière. Cette période peut être renouvelée une fois pour raisons de santé ou insuffisance de formation.
La gendarmerie connaît deux autres formes de volontariat : les gendarmes adjoints volontaires « emploi particulier » qui doivent être titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’une expérience en rapport avec l’emploi souhaité (sauf pour les emplois de bureau ou liés aux télécommunications, où le baccalauréat est requis) et les aspirants de gendarmerie issus du volontariat (AGIV) qui peuvent accéder à des fonctions d’encadrement.

Il a été précisé à votre rapporteur que la gendarmerie, dans son recrutement, recherchait un « profil » correspondant à ce que l’on attend d’un gendarme (quel que soit son grade, d’ailleurs).
Il s’agit d’une personne faisant preuve d’une intégrité absolue, présentant un profil médical exigeant et des capacités physiques minimales, disposant d’aptitudes comportementales lui permettant d’intégrer les contraintes liées à l’organisation (structure militaire, système hiérarchique, devoir d’exemplarité, etc.), aux conditions de travail (disponibilité, mobilité, cadre de travail, vie en caserne, etc.) et aux missions (confrontation avec la mort, emploi de la force et usage des armes, scènes de crime, responsabilités et pouvoirs conférés, etc.) tout en étant capable d’évoluer dans une force publique à statut militaire mettant en œuvre des pouvoirs de coercition.

CONDITIONS DE RECRUTEMENT DES GENDARMES ADJOINTS VOLONTAIRES
Les candidats doivent remplir les conditions suivantes :
- être de nationalité française ;
- être âgés au moins de 17 ans et au plus de 26 ans à la date du dépôt de la candidature ;
- jouir de leurs droits civiques et être de bonne moralité ;
- être en règle au regard des dispositions du service national :
- pour les hommes nés à partir de 1980 et les femmes nées à partir de 1983, avoir satisfait aux obligations de la journée défense et citoyenneté anciennement appelée journée d’appel de préparation à la défense ;
- ne pas avoir échoué trois fois aux épreuves de sélection ;
- ne pas être titulaires d’une solde de réforme (ex-militaires) ;
- ne pas avoir bénéficié, pour les ex-militaires, d’un congé de reconversion qui entraîne la cessation définitive de l’activité.
- la taille minimale exigée a été supprimée.
Les candidats réunissant les conditions déposent un dossier de candidature dans l’une des 4800 unités de gendarmerie, dites de « prise en compte initiale », puis sont soumis à une procédure de sélection organisée en deux phases.
Convoqués dans un centre de sélection, ils subissent des épreuves et des contrôles destinés à évaluer leurs capacités intellectuelles et professionnelles (première phase).
Après analyse des résultats, la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) prononce ou non un agrément initial des candidatures et convoque les candidats en école, sous réserve qu’ils satisfassent à la deuxième phase de la sélection. Un examen médical de sélection et une enquête sur leurs antécédents et leur environnement sont alors réalisés pour s’assurer que les intéressés répondent aux normes d’aptitudes médicales exigées et présentent les garanties morales requises pour l’exercice de la fonction de volontaire (deuxième phase).
En cas d’inaptitude médicale ou de renseignements défavorables, la décision d’agrément initial peut être rapportée.
Jusqu’en 2010, les gendarmes adjoints volontaires souscrivaient, au maximum, cinq contrats d’un an. Depuis le 12 juillet 2010, leur statut a évolué : ils souscrivent désormais un contrat initial de 2 ans suivi d’un second contrat de 3 ans.

b) La formation initiale reçue
D’une durée de six mois, la formation du gendarme adjoint volontaire s’inscrit dans ce que l’on appelle une « approche compétences » et comprend :
—  la formation initiale en école (3 mois), qui vise l’acquisition des compétences indispensables pour une adaptation efficace à l’environnement professionnel et au premier emploi ;
—  la formation complémentaire en unité (3 mois), qui revêt un double objectif : l’acquisition des « savoir-faire » opérationnels non acquis en école et l’évaluation des compétences en situation par l’encadrement direct ainsi qu’un dispositif de tutorat qui permet d’épauler la jeune recrue et facilite la transmission des connaissances et son insertion au sein de l’institution.
Sanctionnée par l’attribution du diplôme de gendarme adjoint volontaire, titre homologué au niveau V (comme les CAP ou les BEP), la formation couvre l’ensemble des savoirs et « savoir-faire » détaillés par le référentiel des activités et des compétences.

DOMAINES ABORDÉS LORS DE LA FORMATION DES GENDARMES ADJOINTS VOLONTAIRES
Domaines abordés - Activités exercées
Les actes élémentaires du niveau militaire du rang
- Adopter un comportement conforme aux règles d’éthique et de déontologie dans la vie professionnelle et privée ;
- Respecter les règles applicables dans le domaine de la discipline générale militaire ;
- Assurer son rôle d’exécutant en matière de cérémonial militaire ;
- Développer son aptitude physique au métier.
Le service d’accueil, de permanence, de sécurité, de liaison au sein d’une unité de la gendarmerie nationale
- Accueillir le public, répondre au téléphone et transmettre les appels ;
- Participer à un service de sécurité ;
- Effectuer les liaisons administratives et réagir efficacement en cas d’événement fortuit.
Les actes réflexes et élémentaires du gendarme adjoint volontaire, agent de police judiciaire adjoint :
- Effectuer les contrôles de personnes sous l’autorité des officiers et agents de police judiciaire ;
- Utiliser les équipements individuels de dotation et les moyens de transmission ;
- Utiliser les moyens de transmission dans le cadre de l’alerte et du compte endu.

Les missions de police judiciaire et de police administrative dans les limites des attributions légales et dans le respect des garanties fondamentales de la personne humaine.
- Participer à des enquêtes de police judiciaire ;
- Participer à des missions de police administrative ;
- Assister l’officier ou l’agent de police judiciaire dans l’exécution des :
*décisions de justice ;
* transfèrements et extractions de détenus.
* Dans le cadre de la police judiciaire ou de la police administrative, constater une infraction et rendre compte à l’officier de police judiciaire sous la forme d’un rapport d’infraction.

La lutte contre l’insécurité routière
- Participer à la surveillance du réseau routier à l’occasion de services d’initiative ou imposés ;
- Participer à la constatation des accidents de la circulation routière ;
- Dans le cadre de la police de la route, procéder à des relevés d’infraction par timbre-amende et sous la forme d’un rapport d’infraction.

Les missions de sécurité publique d’assistance et de secours
Participer à l’alerte, à la protection et au secours de la population lors d’événements graves et calamiteux

2. Les adjoints de sécurité
Les adjoints de sécurité, sous l’autorité directe, effective et constante d’un policier titulaire dénommé « encadrant », qui assure leur encadrement opérationnel, sont chargés :
—  de participer aux activités de surveillance générale de la police nationale ;
—  de contribuer à l’information et à l’action de la police nationale dans ses rapports avec les autres services publics nationaux et locaux ;
—  de faciliter le recours et l’accès au service public de la police, en participant à l’accueil, à l’information et à l’orientation du public ;
—  de contribuer aux actions d’intégration, notamment en direction des étrangers ;
—  de soutenir les victimes de la délinquance et des incivilités, en les aidant dans leurs démarches administratives, en liaison avec les associations et les services d’aide aux victimes ;
—  d’apporter une aide au public sur les axes de circulation, à la sortie des établissements d’enseignement, dans les îlots d’habitation et dans les transports en commun.
La qualité d’agent de police judiciaire adjoint permet également aux adjoints de sécurité d’exercer des missions répressives, en complémentarité avec les policiers. Dès leur affectation dans leur service d’emploi, les adjoints de sécurité font l’objet d’une prise en charge individuelle (formation et insertion au sein de la police nationale). Leurs tuteurs, qui sont des policiers expérimentés, ont pour mission de veiller à leur adaptation dans leur nouvel environnement professionnel.
Depuis 2011, les adjoints de sécurité ne sont plus engagés pour une durée maximale de 5 ans non renouvelable, mais pour une période de 3 ans renouvelable une fois, par reconduction expresse, soit une durée maximale de 6 ans.

a) Le nombre de jeunes concernés
Depuis 1997, date de la création du dispositif, la police nationale a recruté 57 006 jeunes (au 1er août 2011). Parmi eux, 46 006 sont sortis du dispositif. Au 1er août 2011, le total des effectifs d’adjoints de sécurité (en poste et en école) s’élevait à 11 001 agents (4) répartis en 3 catégories :
–  les adjoints de sécurité « classiques » (6 951 agents actuellement en fonction), qui exercent leurs missions aux côtés des fonctionnaires actifs de la police nationale et qui correspondent à deux cas de figure : ceux recrutés directement à l’issue d’une formation initiale de 3 mois et les anciens cadets de la République n’ayant pas encore réussi un concours de la fonction publique ;
–  les adjoints de sécurité en contrat d’accompagnement dans l’emploi (3 284 agents) : pour contribuer à la réussite du plan gouvernemental de mobilisation pour l’emploi, en application de l’article 150 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006, la police nationale est autorisée à recruter des agents en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) pour exercer des missions d’adjoints de sécurité, dans les mêmes conditions que les autres adjoints de sécurité. Au terme des 24 mois du CAE, ils poursuivront leurs missions pendant une période d’un an. Au-delà de cette période globale de 3 ans, ils peuvent également voir leur contrat renouvelé pour 3 ans ;

—  les cadets de la République (5) (766 agents) : à l’issue d’une formation spécifique d’une année, destinée à les préparer au concours de gardien de la paix et à l’emploi d’adjoints de sécurité, ces agents sont affectés dans un service de police du département où ils sont domiciliés. 749 cadets ont été affectés en qualité d’adjoints de sécurité le 1er septembre 2011 et 17 cadets, de Nouvelle-Calédonie, incorporés en mars 2011, seront affectés dans les services de police locaux en mars 2012. En effet, à l’issue de leur année de formation, s’ils ne réussissent pas un concours immédiatement, les cadets deviennent adjoints de sécurité « classiques » pour deux ans, avant un éventuel renouvellement du contrat pour trois ans.

b) La formation initiale reçue
La durée de la formation initiale, qui s’étend sur une période de 14 semaines, dont 12 semaines dans un établissement de formation relevant de la police nationale, a pour but d’enseigner aux élèves les valeurs déontologiques, les connaissances et savoir-faire techniques policiers indispensables à l’exercice de leurs missions. À l’issue de celle-ci, les adjoints de sécurité ont, de droit, la qualification d’agent de police judiciaire adjoint.

La formation initiale de douze semaines en école est sanctionnée par une attestation d’aptitude générale à l’emploi et par une attestation de formation aux premiers secours. Elle est complétée par un stage pratique de deux semaines, organisé par les structures de formation du service d’emploi, qui prépare l’adjoint de sécurité aux fonctions précises qui seront les siennes et à l’environnement dans lequel il les exercera. La formation initiale se fonde, comme celle des gardiens de la paix, sur la méthode de l’approche dite par compétences, ancrée dans la réalité opérationnelle et les pratiques professionnelles. Elle comprend des enseignements fondamentaux, consistant en un « socle minimal des connaissances nécessaires pour les mises en situation de police » (82 heures), de l’informatique (20 heures), les matières relevant des ateliers pédagogiques personnalisés (143 heures) et 4 situations de police, comprenant l’accueil du public, la patrouille, la sécurité routière et l’interpellation (156 heures).

Votre rapporteur a suggéré au ministre de l’Intérieur, entendu par votre Commission, d’allonger la durée de formation des adjoints de sécurité et des gendarmes adjoints volontaires afin que des personnels encore plus efficaces puissent être affectés dans les brigades et les commissariats.
Celui-ci a indiqué que la durée de formation actuelle paraissait adaptée : « On peut encore la perfectionner, comme vous le suggérez, mais il semble qu’elle convienne aux services employeurs, d’autant qu’elle est prolongée par un accompagnement professionnel permettant à ses bénéficiaires de se perfectionner pendant la durée de leur contrat – 100 heures annuelles de formation sont ainsi dispensées ».

B. LES CADETS DE LA RÉPUBLIQUE
Votre rapporteur s’est rendu à l’école nationale de police de Fos-sur-mer pour y rencontrer les cadets de la 7e promotion et les cadres de l’école.

1. Une opportunité vécue comme une chance par les jeunes concernés
Lancé le 14 janvier 2004, sur la base de formations complémentaires d’initiative locale, le programme des cadets de la République a pour objectif de développer chez les jeunes une meilleure connaissance de l’institution policière, de favoriser un rapprochement entre police et population et d’assurer la diversité du recrutement des personnels, pour une police nationale à l’image de la population. Ce programme, mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre des écoles de police et des lycées professionnels, permet à des jeunes en situation d’échec scolaire ou issus de quartiers sensibles, à la recherche d’un emploi, de préparer dans les meilleures conditions le concours de gardien de la paix.

Alors que, depuis 2005, le recrutement des cadets était ouvert à des candidats âgés de 18 à moins de 26 ans, cette limite d’âge supérieure a été
– comme pour les adjoints de sécurité – portée à 30 ans par la loi du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure précitée. De même, à la suite de l’entrée en vigueur de cette même loi, les cadets ne sont plus engagés pour une durée maximale de 5 ans non renouvelable, mais « pour une période de 3 ans renouvelable une fois, par reconduction expresse », soit une durée maximale de 6 ans. Ils continuent à constituer une catégorie d’adjoints de sécurité et restent donc comptabilisés dans le plafond d’emplois de la police nationale.

Votre rapporteur a été très favorablement marqué par sa rencontre avec une douzaine de cadets. Tous ont souligné l’intérêt pour eux du dispositif. Ces jeunes ont pu reprendre confiance en eux et constater qu’ils n’étaient pas des « enfants perdus de la République », comme ils avaient parfois pu le croire. S’agissant du cadre général du dispositif, deux éléments revenaient fréquemment : d’une part, la possibilité d’une « remise à niveau » scolaire, nécessaire pour pouvoir bâtir un projet professionnel et, plus largement, un projet de vie et, d’autre part, la satisfaction d’évoluer dans un univers où des règles strictes sont posées.

Ce dernier point montre bien l’intérêt de ce dispositif. Le fait que les jeunes soient hébergés sur site (6) renforce la cohésion du groupe et favorise un climat propice au travail, au dépassement de soi et à l’entraide. Tous les jeunes interrogés ont souligné que la discipline imposée leur convenait parfaitement. Plus encore, cette discipline et les règles d’organisation sont bel et bien recherchées, plusieurs jeunes ayant d’ailleurs indiqué qu’ils ressentaient un besoin d’être « encadrés » voire « recadrés » avant leur incorporation. En outre, le défi que constitue leur année de formation leur permettre de « beaucoup apprendre sur [eux-mêmes] ».

2. La formation initiale reçue
Pendant la première année de leur engagement, les cadets suivent une formation initiale spécifique d’une durée de douze mois, dispensée en alternance dans un établissement relevant du ministère de l’Éducation nationale et une école de police, au cours de laquelle ils reçoivent la formation initiale d’adjoints de sécurité (rénovée en 2009 avec une mise en œuvre de la pédagogie de l’approche par compétences) et sont préparés au concours de gardien de la paix. Durant cette période, ils effectuent sept semaines de stage (découverte et adaptation à l’emploi) dans les services de police.

Depuis septembre 2007, l’ensemble des écoles du réseau de formation de la police nationale, certaines directions départementales de la sécurité publique (dans les départements franciliens), les services de la préfecture de police de Paris et les nouvelles implantations territoriales aux Antilles et en Polynésie française, participent, sur la base des dotations d’emplois d’adjoints de sécurité qui leur ont été attribuées, au recrutement des cadets et à l’organisation de leur formation. Le partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale demeure un élément essentiel de ce programme.

À l’issue de leur formation, les cadets passent le second concours de gardien de la paix – quand il a lieu – et sont affectés en qualité d’adjoints de sécurité dans un service de police dans l’attente des résultats du concours. Ceux qui ont échoué, tout en continuant leur contrat, ont la possibilité de repasser ce concours de manière illimitée pendant la durée de leur engagement.

Les 28 semaines dans les écoles nationales de police permettent aux jeunes cadets de bénéficier de 980 heures de formation professionnelle à l’exercice de la mission d’adjoint de sécurité et de préparation aux concours administratifs. Au cours de 12 semaines en lycée professionnel (les 28 semaines et les 12 semaines sont, dans les faits, alternées), les jeunes cadets bénéficient de 300 heures d’enseignement général en français, en histoire, en géographie, en mathématiques, en informatique et en anglais. En outre, les jeunes cadets effectuent trois stages, d’une durée totale de 7 semaines, dans les services de police : un stage d’observation d’une semaine, un stage d’application de deux semaines et un stage d’adaptation de quatre semaines.

Au cours de ces stages, les cadets de la République ne participent pas aux activités opérationnelles proprement dites, notamment parce qu’ils ne peuvent porter d’armes. Pourtant, leur participation, même marginale, aux activités opérationnelles serait un atout dans leur formation et dans leur perception des métiers de la police nationale.

Proposition n° 1 : faire participer les cadets aux activités opérationnelles, en les autorisant, de manière exceptionnelle et pour une durée réduite, à porter une arme.

Le tableau suivant présente les principales caractéristiques des statuts d’adjoints de sécurité et de cadet de la République :

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES STATUTS D’ADJOINT DE SÉCURITÉ
ET DE CADET DE LA RÉPUBLIQUE     

Adjoint de sécurité - Cadet de la République
Hommes ou femmes de 18 à 30 ans issus de milieux défavorisés ou de quartiers sensibles dans le cadre de la promotion de l’égalité des chances
Niveau scolaire : Sans condition de diplôme.
Recrutement : Par une commission départementale au siège de la direction départementale de la sécurité publique statuant sur la motivation du candidat et sur des critères objectifs : aptitude physique et tests psychotechniques et validation après enquête administrative
Contractualisation : Préfecture du lieu de recrutement.
Durée : 3 ans renouvelable une fois
Préfecture du lieu d’implantation de la structure de formation de la police nationale.
Durée : 3 ans (dont 1ère année de formation) renouvelable une fois.
Formation initiale
Formation rémunérée dispensée par les écoles nationales de police ou les centres de formation de la police
Durée de 12 semaines + 2 semaines de stage sur le site d’emploi opérationnel soit 14 semaines au total
Après formation les adjoints de sécurité pourront assister les fonctionnaires des services opérationnels de la police nationale dans leurs missions de prévention et de répression de la délinquance, de surveillance générale et d’assistance aux victimes.
Assurée par les structures de formation de la police nationale pour une durée de 12 mois en intégrant la préparation du second concours et des stages en services opérationnels :
- 28 semaines en école nationale de police
- 7 semaines sur un site d’emploi opérationnel
- 12 semaines en lycée professionnel
Discipline : L’article 17 de l’arrêté du 24 août 2000 fixe les droits et obligations des adjoints de sécurité
Le directeur de la structure de formation de la police nationale peut, à tout moment, s’il le juge nécessaire saisir d’une demande de sanction le Préfet signataire du contrat, seul détenteur du pouvoir disciplinaire.
Protection sociale :    
Agents contractuels de droit public affiliés aux CPAM de leur domicile (maladie, maternité, invalidité, décès). Prestations accidents de travail servies par les secrétariats généraux pour l’administration de la police (décret 17 janvier 1986 portant dispositions générales applicables aux agents non titulaires de l’État).

Source et suite du dossier http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3999.asp

Hors ligne Clemdmr

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Bonjour à tous,
Je me présente, je m'appel Clement et je suis actuellement en terminal.
Je souhaite rentrer dans la gendarmerie depuis longtemps Mais j'hésite encore avec la police, pouvez vous s'il vous plaît m'éclairer sur les différences qu'il y a entres les deux corps ?
Comme en ce qui concerne les mutations, les missions, la vie qu'il faut s'attendre à avoir etc..
merci par avance

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour
votre question a été fusionnée avec les précédentes similaires afin de ne pas les disperser.
Notez que pour être policier ou gendarme il faut être perspicace et curieux alors apprenez à fouiller   ;)

La police et la gendarmerie sont deux forces du Ministère de l'Intérieur. La police est de statut civil et exerce en zone urbaine dans des agglomérations de plus de 20000 habitants, la gendarmerie est de statut militaire et exerce ses compétences en milieux rural, en métropole comme en outre-mer.
Sur ce, bonne lecture. 

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour la réponse vous a été donnée, bonne lecture.

D'autres part il y a pléthore de vidéos sur youtube qui vous apporteront des infos utiles sur la formation et la vie des policiers et gendarmes.


Gendarmerie nationale
https://www.youtube.com/channel/UCqxXM5u3U1jwrI36fSB9VuA

Police française + A l'école de la Police Nationale

Cambriolages, agressions, tentatives de suicide, violences conjugales ou même prise d’otages, autant d’interventions qui constituent le quotidien de la Police Secours


ET Police
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=formation+initiale+%C3%A9cole+de+police+fran%C3%A7aise+youtube&*

ET Gendarmerie
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=formation+initiale+%C3%A9cole+de+gendarmerie+fran%C3%A7aise+youtube&*