Auteur Sujet: Se former aux 1er Secours - TERRORISME «Que faire avec seulement de l’oxygène»  (Lu 31720 fois)

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    Le gouvernement invente l'alerte attentat sur smartphone,
une application basée sur la géolocalisation permettant d’alerter en direct ses utilisateurs en cas d'attentat à proximité.

Pourquoi sortir cette application maintenant ?
Les différents «retours d’expérience» commandés par le gouvernement à la suite des attaques du 13 Novembre ont abouti (entre autres) à deux conclusions presque contradictoires. Lors d’une crise de grande ampleur, les réseaux sociaux deviennent vite chaotiques, entremêlant le vrai et le faux. Or Bernard Cazeneuve l’a réaffirmé en mars, après une journée de travail «post-attentats», «améliorer l’information du public en temps de crise» est une priorité. L’idée ? Diffuser une alerte officielle attentat en quasi-temps réel.

L’option d’un envoi massif de SMS a rapidement été écartée, au vu du coût de l’opération mais aussi de la vitesse de réception, perturbée par une éventuelle saturation du réseau. Inspiré d’exemples déjà existant à l’étranger, le projet d’une application a progressivement fait son chemin. Le ministère de l’Intérieur et le Service d’information du gouvernement ont donc travaillé ensemble pour mettre au point rapidement cette application SAIP, pour Système d’alerte et d’information des populations. Le délai était clair : les citoyens français devaient pouvoir la télécharger sur leur mobile pour l’Euro 2016. La première version de SAIP est donc disponible sur les plateformes Apple et Android.

En quoi ça consiste concrètement ?
SAIP a deux missions : alerter les Français qu’un attentat ou un événement exceptionnel menaçant la sécurité civile est en cours et les informer des comportements à adopter. Une fois téléchargée, l’application affiche un écran rouge d’alarme sur le smartphone, en cas d’attaque à proximité. Aucun son ou vibreur n’est émis par l’appareil, afin de ne pas mettre en danger les personnes qui se cacheraient près d’éventuels agresseurs. L’utilisateur peut ensuite cliquer sur le bouton «Je m’informe» qui indique l’état de la situation et le comportement à adopter. Il pourra par exemple lire qu’une intervention des forces de l’ordre est en cours et que la priorité est de s’abriter. Il peut aller plus loin encore en cliquant sur «Comment agir» qui le fait accéder à des consignes de sécurité plus précises, telle que «Ne téléphonez qu’en cas d’urgence vitale» pour éviter une saturation des réseaux nécessaires aux équipes de secours.

La dernière étape consiste à diffuser massivement l’information. L’équipe à l’origine de SAIP n’espère pas que l’ensemble des Français télécharge l’application. Mais une fonctionnalité facilite le partage de l’alerte sur Facebook et sur Twitter. Les utilisateurs auront donc un rôle «d’ambassadeurs de la sécurité» car ils pourront rendre l’alerte virale auprès de leurs communautés d’amis ou de followers.

Comment ça marche ?
L’application se base sur la géolocalisation, et l’utilise de deux manières. D’une part, l’utilisateur peut déterminer jusqu’à huit zones pour lesquelles il souhaite être informé : a priori sa ville de résidence donc, mais il peut aussi être alerté d’une attaque dans une commune où se situe un autre membre de sa famille par exemple. D’autre part, l’utilisateur peut aussi «accepter d’être géolocalisé». Dès lors qu’il se trouve dans une zone de danger, il est lui-même aussitôt prévenu. Le préfet est la personne responsable de l’alerte : il la déclenche, délimite la zone concernée et sélectionne les consignes à indiquer.

Le ministère de l’Intérieur et le SIG ont exigé qu’aucune donnée personnelle comprise dans le smartphone ne soit accessible à un tiers (comme cela arrive régulièrement lors d’une géolocalisation), pour préserver la vie privée des utilisateurs. Ils assurent que l’application SAIP repose sur une technologie en cours de brevetage, permettant au téléphone de prendre lui-même les informations l’intéressant (l’alerte) dans la zone géographique de son choix. Ainsi, rien ne serait divulgué.

Comment l’application va-t-elle être améliorée ?
Ce mercredi sort la première version de SAIP, mais l’application a vocation à évoluer rapidement. Le ministère de l’Intérieur et le SIG souhaitent notamment que les alertes dépassent le cadre d’attaques terroristes et puissent être utilisées en cas de catastrophe naturelle ou d’accidents d’origine humaine. Tout événement exceptionnel menaçant la sécurité civile pourrait être concerné. Le préfet sera notamment en mesure de choisir le type d’alarme adaptée à la nature du risque et par exemple déclencher une sonnerie similaire à celle qui résonne chaque premier mercredi du mois en cas de catastrophe chimique. De nouvelles fonctionnalités pourraient aussi apparaître après les premiers retours des futurs utilisateurs.
Marine Giraud  http://www.liberation.fr/

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Les tragédies de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray démontrent qu’il n’y a clairement plus de territoire épargné par les djihadistes en fleur. Le pays affronte un adversaire imprévisible et la menace n’est plus du simple ressort des forces de sécurité intérieure. Elle repose quotidiennement sur chaque concitoyen qui doit prendre conscience que les attaques peuvent survenir à tout moment et en tout lieu.
Tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République doivent aujourd’hui s’engager pour la sécurité, en étant attentifs à tout comportement suspect et en le signalant aux forces de l’ordre (tél 17). Une mère ou un père, que quelque religion qu'il soit, qui voit ses enfants, son fils ou sa fille, un cousin se radicaliser ou un jeune qui voit un ami tenir des propos haineux et apologétiques a le devoir de parler, ce n'est pas un balance car il en va de sa sécurité et de celle de ses contemporains.

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[VIGIPIRATE] CONSEILS UTILES
Le plan Vigipirate est un des outils du dispositif français de lutte contre le terrorisme. Il se situe dans le champ de la vigilance, de la prévention et de la protection. La menace reste toujours aussi présente en France.  :-[  :-\
En cas d’événement grave de type terroriste :
- Échappez-vous si vous en avez la possibilité sinon cachez-vous,
- Barricadez-enfermez-vous dans un endroit hors de la portée des agresseurs,
- Éteignez les lumières ; allongez-vous au sol derrière plusieurs obstacles solides,
- Respecter le silence absolu (portables en mode silence, sans vibreur) et décrochez les téléphones fixes.
- Restez proche des personnes manifestant un stress et rassurez-les.
- Appelez les forces de sécurité intérieure au 17, 112 ou 114 en mode SMS (pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler).
Pensez également à vous formez aux premiers gestes de secours (formation au PSC.1)
NE PENSEZ PAS QUE D’AUTRES ONT DONNÉ L’ALERTE, FAITES-LE ! http://www.sgdsn.gouv.fr/site_rubrique98.html

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Comment les secours gèrent-ils les blessés graves depuis les attentats de 2015/2016 ?
Il vaut mieux intervenir en deux temps : gérer l’urgence vitale et conduire à l’hôpital plutôt que tout traiter sur place.

Le damage control, cette formule magique semble aujourd’hui envahir tous les services de secours d’urgences. Des Samu-Smur aux sapeurs-pompiers en passant par les secouristes, tous ont adopté cette doctrine, issue de la médecine militaire et qui consiste à se limiter à stabiliser sur-le-champ un blessé grave, sans chercher à soigner ses lésions, pour le transporter rapidement vers une structure de soins. Le concept n’est pas si nouveau, puisqu’il a été forgé dans les années 1980, mais les attentats et la nécessité d’appliquer une «médecine de guerre» l’ont remis sous les feux de l’actualité.

À tel point qu’il y a trois mois, dans les Annales françaises de médecine d’urgence , trois grands noms du milieu, les Prs François Braun, Pierre Carli et Jean-Pierre Tourtier, mettaient en garde les convertis de la dernière heure: «En confondant vitesse et précipitation, nous risquons de lâcher la proie pour l’ombre, c’est-à-dire de sacrifier à la vitesse du transport la qualité des soins et la survie!» C’est que le concept de damage control peut être mal compris.

Citer
« À l’origine, la notion de damage control vient de la marine américaine.
Le principe est de faire la réparation immédiate des avaries les plus graves afin de maintenir le bateau à flot pour arriver jusqu’au port. »
   Pr Benoît Vivien, adjoint au chef de service du Samu 75

« À l’origine, la notion de damage control vient de la marine américaine, expliquait le Pr Benoît Vivien, adjoint au chef de service du Samu 75, le 3 février dernier, lors d’une session de la 3e édition du salon Secours expo. Le principe est de faire la réparation immédiate des avaries les plus graves afin de maintenir le bateau à flot pour arriver jusqu’au port.»

Au début des années 1980, des chirurgiens américains prouvent qu’il vaut mieux intervenir en deux temps en cas de blessure abdominale avec choc hémorragique et troubles de l’hémostase (coagulation), que de vouloir tout traiter d’emblée.
Autrement dit, une première intervention chirurgicale rapide afin de maîtriser les lésions vitales majeures, puis une seconde opération, 24 à 48 heures plus tard. «La mortalité est passée de 93 % à 35%, explique le Pr Vivien, c’était la démonstration qu’il valait mieux viser le rétablissement d’une physiologie la plus normale possible plutôt qu’une anatomie parfaite.»

Reconsidérer la doctrine !  :P
Les trois principales conséquences d’une hémorragie, qu’elle soit interne ou externe, sont l’hypothermie (chute de la température corporelle), l’acidose (modification chimique du sang) et la coagulopathie (diminution de la coagulation). Cette «triade létale» explique qu’il faille tout mettre en œuvre pour limiter l’hémorragie, car une fois que le cercle vicieux s’est enclenché, les réanimateurs ont bien du mal à en extirper le patient.

Les attentats qui se sont produits en France et ailleurs ont conduit les premiers secours à reconsidérer leur doctrine.
Le garrot, par exemple, n’est plus considéré comme une prérogative médicale. «C’est souvent le seul moyen, quand la zone touchée permet d’en poser un, d’arrêter une hémorragie sévère, explique le Dr Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) et médecin-chef du SDIS du Nord, et dans certaines situations, comme c’est arrivé lors des attentats de Paris, on peut dire que les garrots ont sauvé des vies.»

Car «le premier principe du secouriste est bien d’arrêter immédiatement le saignement, rappelle le Dr Meyran, directeur du Smur du bataillon de marins-pompiers de Marseille et médecin conseiller national de la Croix-Rouge française, idéalement par une compression manuelle suivie d’un pansement compressif. Si ça ne suffit pas, il faut utiliser le garrot».

«L’un des premiers symptômes de l’hémorragie est une accélération de la fréquence cardiaque (le pouls, NDLR), puis, si le saignement n’est pas arrêté, une chute de la pression artérielle», poursuit le Dr Daniel Meyran. La doctrine du damage control veut évidemment que l’on arrête le saignement et que l’on administre une perfusion sanguine au blessé, mais modérément. L’objectif est bien de rétablir une tension artérielle suffisante (et éviter l’enclenchement de la triade létale) sans pour autant augmenter les saignements .

Outre l’arrêt de l’hémorragie, il est une autre action que peuvent mettre en œuvre les premières personnes présentes sur les lieux, c’est la lutte contre le refroidissement. Ne pas laisser la victime en contact direct avec le sol et la protéger du vent, idéalement avec une couverture de survie, augmente ses chances de survie. «Pour chaque degré corporel perdu au-dessous de la température normale de 37 °C, détaille le Pr Vivien, la coagulation diminue de 10 %! Une victime dont la température corporelle est de 32 °C a déjà perdu la moitié de ses capacités de coagulation.»

Source http://sante.lefigaro.fr/article/blesses-graves-agir-vite-quitte-a-ne-pas-tout-faire
Le Figaro s’est intéressé aux évolutions en cours dans les services d’urgence et de secours dans la prise en charge des blessés graves, après les attentats des 2 dernières années.
Ces attaques terroristes ont conduit ces services à revoir leurs doctrines de base sur lesquels ils se fondaient depuis des décennies. Tous les services adoptent désormais la doctrine du « Damage contro l » qui consiste à intervenir en deux temps : gérer l’urgence vitale et conduire la victime vers une structure de soins, plutôt que de traiter toutes les blessures sur place. Par ailleurs, ces événements ont amené les services de secours à renforcer leurs équipements médicaux, mais aussi de protection.

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Damage control : pas du scoop and run  >:(
Le Damage control n'est pas assimilable au scoop and run.
C'est le message transmis par le professeur Carli et les docteurs Puidupin et Braun dans un article publié dans le Journal Européen des Urgences et de Réanimation.
Dans un article paru le 21 mars 2017 dans le Journal Européen des Urgences et de Réanimation, le professeur Pierre Carli, médecin chef du SAMU de Paris, et les docteurs Alain Puidupin, adjoint au centre opérationnel des réceptions et de régulation des urgences sanitaires et sociales, et François Braun, président de Samu Urgences de France, rappellent que la notion de damage control n'est en rien assimilable au Scoop and run.
Destiné à la prise en charge de victimes blessées par armes de guerre, le damage control s'est imposé à la suite des attentats de Paris de novembre 2015.
Preuve en est : de nombreux acteurs du secours et des soins d'urgence ont depuis suivi des sessions pour se former à la prise en charge en lien avec cette doctrine bien connue des militaires.
Les auteurs de l'article rappellent que le damage control privilégie une hémostase chirurgicale rapide et prévient le cercle vicieux hypotension-hypothermie-acidose ; et qu'il se distingue du scoop and run anglo-saxon des années 1970 par un parcours de soin nécessitant dès la phase pré-hospitalière un triage, une régulation médicale et des soins spécialisés.


De plus en plus de services de secours se forment au damage control
Crédit photo : Nicolas Beaumont / Secours Mag
http://www.secoursmag.com/newsroom/damage-control-pas-du-scoop-and-run.html

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En cas d’attaque ou d'attentat terroriste, vous avez 3 options qui s’offrent à vous. Pas une de plus. Il va falloir choisir et vite.  :P  :-[  :-X

Retenez le « CCC » !

Cela veut dire « Courir, se Cacher ou Combattre ». Ce sont vos trois options. Bien souvent, vous n’aurez pas vraiment le choix.


Face à une attaque, vous allez devoir réagir vite, réagir bien. Vous allez devoir affronter deux problèmes de base de la psychologie humaine. La sidération (ou la tétanie) et l’affolement du « je ne sais pas quoi faire… ». Ces deux phénomènes sont tout simplement mortels.

Courir (ou la fuite)
Votre priorité absolue est de fuir. C’est la meilleure de toutes les options. Dans tous les cas, vous devez évacuer la zone d’attaque par tous les moyens possibles. Vous aurez préalablement, lorsque vous êtes arrivés dans un lieu public, salle de concert, de cinéma ou même musée, repéré les issues de secours. À tout moment, vous devez savoir par où partir. Lorsque vous êtes dans une salle de spectacle, soyez situés toujours à proximité d’une issue de secours. Dans votre fuite, tentez de prendre le maximum de gens avec vous, vous les sauverez sans doute. Soyez autoritaires et ne laissez pas le choix.

Lorsque vous courez et que ça tire dans votre dos, ne courez pas en ligne droite. Faites des zigzags (dans un couloir de faible longueur, largeur, prenez vos jambes à votre cou, vous ferez les zigzags plus tard, y’a pas la place). La raison est simple. Celui qui n’a jamais fait de tir ou n’a pas d’instruction militaire n’a pas idée du fait que bien viser, ce n’est pas si facile : une cible qui bouge et qui change rapidement d’endroit est difficile à toucher car il est difficile pour le tireur d’ajuster avec précision ses coups.

Courez le plus vite et le plus loin possible. Ceux qui veulent s’abriter derrière une voiture peuvent le faire… mais une carrosserie de voiture n’arrête aucune balle… encore moins de kalach car ce sont des calibres puissants. Donc pour s’abriter derrière une voiture, on se met derrière la roue… à l’avant avec le moteur qui fait obstacle car un moteur, lui, arrête une balle… pas le reste d’une voiture qui sera troué comme une passoire.

J’ai aussi vu des gens s’abriter de manière super pertinente derrière une… poubelle verte « mairie de Paris » en plastique… Le plastique, c’est fantastique, mais ça ne stoppe pas les balles de kalach… Réfléchissez, même si c’est dur. Pensez, pensez, pensez !

Quand il n’y aucun endroit où se cacher… allongez-vous par terre pour offrir le moins de prise possible aux balles perdues ou pas.

Cachez-vous !
Si vous ne pouvez pas fuir, cachez-vous, planquez-vous ! C’est la deuxième des moins mauvaises solutions. N’oubliez pas d’éteindre la sonnerie de votre téléphone portable, parce que sinon, le copain qui veut savoir si vous allez bien et qui a la brillante idée de vous téléphoner à ce moment-là va vous faire trouer la peau !

Cachez-vous ça veut dire barricadez-vous, planquez-vous, fermez à clef si vous pouvez, sinon improvisez un système de fermeture. Une cale placée sous la porte peut bloquer son ouverture, un tuyau de lance à incendie aussi en servant de corde pour attacher une poignée par exemple…

Éteignez la lumière. Tentez de rentrer en contact avec les secours par SMS au 114 qui est silencieux et qui communiquera avec les services de secours. Ne faites aucun bruit pour ne pas attirer l’attention des méchants. Le premier qui pleure, qui tremblotte ou qui gémit, vous pouvez l’assommer !

Si vous ne pouvez ni fuir, ni vous cacher, alors battez-vous !

Combattre !
La plus mauvaise des plus mauvaises solutions, mais il n’y a pas le choix. Beaucoup parmi vous ne se battront pas ou seront tués avant de pouvoir le faire. Lorsque ça tire, couchez-vous ou accroupissez-vous au sol.

Vous ne pourrez intervenir avec une chance raisonnable de succès (c’est-à-dire supérieure à zéro) qu’au moment où le ou les tireurs rechargeront leurs armes. C’est valable quand il y a un tireur. En cas de tireurs multiples, jouez le tout pour le tout si vous en avez la force morale (je ne sais pas si j’y arriverais) mais c’est le scénario le pire et c’était celui du Bataclan. Impossible de neutraliser plusieurs tireurs en même temps.

Dans un tel cas, « recommandez votre âme à Dieu ». Puis faites le mort… Je rappelle qu’un mort a les yeux souvent ouverts et immobiles… Un mort ne fait pas semblant de dormir (vous pouvez aussi tourner la tête vers le sol). Trempez-vous dans le sang du voisin si vous n’êtes pas suffisamment blessé pour faire un mort crédible. Je sais, c’est immonde, mais il faut survivre à un moment de guerre et la survie est souvent à ce prix.

Dans tous les cas, tentez d’agir en groupe. Si homo sapiens a pu survivre et se hisser tout en haut de la chaîne alimentaire ce n’est pas parce que l’homme est le plus fort mais parce que nous sommes l’espèce animale qui a su développer les stratégies de groupe les plus puissantes. À plusieurs, vous pouvez neutraliser un tireur. Souvenez-vous de l’attentat raté du Thalys. Ils ont failli y laisser leur peau mais ils ont sauvé la leur et celles des 500 autres passagers par leur action… de groupe.

Enfin, improvisez des armes. Un pied de chaise ou de table, un magazine enroulé et serré très fort est aussi solide qu’une matraque par exemple, un extincteur, ou encore un stylo planté dans l’œil (faudra bien viser et vous aurez qu’un essai donc ce n’est pas gagné du tout), montez à l’assaut avec votre groupe lorsque le tireur recharge.
Lorsque les forces d’intervention arrivent…

Ils viennent sans doute de se faire tirer dessus, ils ne savent pas si vous êtes hostiles ou victimes. Montrez vos mains… Toujours ! Ne tenez rien, ne dissimulez pas vos mains, tenez les bien en évidence, signalez votre statut, blessé, pas blessé, civil, votre nombre. Indiquez toujours ce que vous allez faire… et obéissez aux ordres. Ce serait dommage d’avoir survécu à tout ça pour vous faire neutraliser par un policier trop nerveux.

Vous pouvez penser que c’est improbable, mais lors de l’assaut au Bataclan, la situation était extrême et inconnue… donc tout est possible dans un tel contexte.

Conclusion :
Soyez toujours prêts et préparez-vous au pire.
Soyez vigilants et observez votre environnement.
Quand quelqu’un vous semble suspect (et au diable les délits de sale-gueule, laissez ça aux débats stériles entre bobos des plateaux télé), surveillez toujours les mains. Les mains et les mains. Le danger vient toujours des mains.
Quand vous rentrez quelque part, soyez toujours en mesure de savoir par où en sortir en cas de problème.
Quand vous entendez des gros « boum » et des pétards, arrêtez de faire vos bisounours socialos bien-pensants ! Pensez d’abord que c’est une kalach, tant mieux si ce n’était que des pétards et pas l’inverse du genre « tiens des pétards… ho merde alors une kalach » !

Les CCC, courir, se cacher ou combattre.

Enfin, au moment où j’écris ces lignes, nous avons plusieurs dizaines de nos compatriotes soit morts soit blessés que l’on est incapable d’identifier. On ne vous le dit pas trop mais au Bataclan, la réalité c’est que vous avez trois kamikazes qui se sont fait sauter… il ne reste pas grand-chose.
On ne vous le dit pas trop mais une balle de calibre militaire dans la tête cela donne une « gueule cassée ». Alors les militaires, depuis bien longtemps, ont réglé le problème avec des plaques d’identification… Vous pouvez parfaitement vous équiper de telles plaques d’identification.

Cela peut même être un cadeau pour noël… Bon, ma femme me dit que c’est morbide comme idée. Je le concède mais je ne suis pas non plus d’humeur très joyeuse.

Nom, prénom, groupe sanguin numéro de sécu ou encore un ICE (in case of emergency) qui est le numéro de téléphone auquel on peut joindre l’un de vos proches. En fait, s’il m’arrive quelque chose, je ne voudrais pas que mes proches restent dans l’incertitude. Et puis que les services de santé connaissent votre groupe sanguin et vos antécédents médicaux ce n’est pas une mauvaise idée.

N’hésitez pas à partager le plus largement possible ces conseils.
Préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT https://www.insolentiae.com/piqure-de-rappel-comment-survivre-a-une-attaque-terroriste-pour-les-nuls/

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin

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Attentats : chaque Français doit apprendre les gestes qui sauvent les blessés !
Il faut que nos concitoyens témoins d'un attentat cessent d'attendre passivement l'arrivée des secours, explique Thibault de Montbrial, le président du centre de réflexion sur la Sécurité Intérieure, dans les pages du Figaro et appelle les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour former davantage les citoyens aux gestes qui sauvent afin qu’ils cessent d’être passif avant l’arrivée des premiers secours.
À l’instar du modèle israélien, l’avocat estime urgent de développer deux types de mesures susceptibles de sauver des vies notamment face à une attaque terroriste.
Tout d’abord, il préconise de généraliser la diffusion de matériel de premier secours au combat (garrots tourniquets, pansements compressifs et hémostatiques) dans les lieux accueillant du public suivant le principe retenu pour la mise en place des défibrillateurs cardiaques.
En outre, il propose de former davantage les Français aux premiers secours.
Seuls 25 % d’entre eux se déclarent capables de réagir en cas d’accident ou d’attentat. En plus d’augmenter le taux de survie des personnes blessées, ces propositions visent également, selon lui, à préparer chaque citoyen à être un acteur de sa sécurité.

Citer
Après l'attentat de Manchester, comme après les attentats perpétrés à Paris, Bruxelles ou Nice, les services d'urgences des pays endeuillés se sont brutalement trouvés confrontés à plusieurs dizaines de personnes souffrant de blessures de guerre. En France, les services d'urgences ont désormais intégré l'hypothèse d'un attentat. Cependant, reste un sujet crucial sans réponse structurée satisfaisante à ce jour: comment améliorer la chance de survie des personnes très grièvement atteintes et dont le pronostic vital est immédiatement engagé ?

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Le sauvetage au combat : le standard de prise en charge des blessés

Mise à jour  : 31/07/2020 - Direction : DCSSA

Du soldat au médecin militaire, le service de santé des armées enseigne les gestes qui sauvent, dans les conditions les plus critiques.

Ce processus permet aux équipes médicales et aux combattants de travailler de concert pour une prise en charge optimale des blessés. Il est adapté aux blessures les plus fréquemment rencontrées au cours des conflits. Il existe trois niveaux de sauvetage au combat. Chacun d'entre eux mobilisant des équipes ayant des tâches spécifiques.

Sauvetage au combat de niveau 1 (SC1)
Il s'agit du niveau de base enseigné à tous les militaires. Il comprend quatre gestes simples mais indispensables :
- la pose d'un garrot au blessé hémorragique : geste fondamental, car il permet de maintenir le blessé en vie ;
- la mise en posture d'attente en fonction de la blessure ;
- la réalisation d'un pansement pour blessure ouverte du thorax ;
- l'antalgie (le traitement de la douleur.

Sauvetage au combat de niveau 2 (SC2)
Il est réservé à des « combattants médicalisés », autrement dit auxiliaire sanitaire ou brancardier secouriste, combattant intégré à la section. Formés de façon intensive au Centre de formation opérationnelle santé (CEFOS), ils peuvent effectuer, par délégation, certains actes techniques : gestion de l’arrêt du saignement (pose de points de suture), perfusion, prise en charge d'une détresse respiratoire en mettant en place l’oxygénation par un masque ou bien par la trachée en cas d’obstruction des voies aériennes supérieures. Enfin, ils ont la possibilité, en attente du médecin, débuter un premier triage au niveau du nid de blessés.

Sauvetage au combat de niveau 3 (SC3)
Ce niveau concerne uniquement les médecins et les infirmiers militaires. Leader de l'équipe des SC1 et SC2 au niveau du poste de secours, il réévalue l'état des blessés et contrôle les gestes techniques. Il conclut la médicalisation en catégorisant les blessés pour l'évacuation pour l’évacuation de la victime et sa prise en charge par l’équipe médicale héliportée.
Réactivité, cohésion, respect des procédures...De tous ces éléments dépend la survie du blessé de guerre.