Auteur Sujet: Se former aux 1er Secours - TERRORISME «Que faire avec seulement de l’oxygène»  (Lu 19451 fois)

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Dans les films, tous les héros savent soigner une blessure par balle, alors qu’il s’agit de l’une des formes de traumatismes les plus graves...
Et vous ?  8)  :(  :P  :-[  :-X :'(

Depuis les attentats du 13 novembre 2015, beaucoup de Français se posent les mêmes questions : « Si j'avais été présent, comment aurais-je réagi ? Est-ce que j'aurais pu sauver des vies des personnes "tombées" à mes cotés, voire celle de ma faille ou de mes amis ? »
En réaction, ils sont de plus en plus nombreux à s'inscrire à la formation de premiers secours. (PSC1)

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Quel est l'essentiel à retenir ?
Dans l'armée, on aime beaucoup les acronymes. Alors, retenez "SEA" pour Sol-Environnement-Abri. Dès que j'entends un bruit, je me plaque au sol pour être une cible moins exposée. Avant de me lever, je fais attention et je regarde à 360° pour m'assurer que la voie est libre. Ensuite, je cherche un abri. Quand les tirs s'arrêtent, généralement, c'est le moment où il faut bouger. En fait, quand on est attaqué à l'arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire, l'espace d'un instant. Les poncifs de l'instruction militaire, organisés en trois parties dans le livre : "Vivre avec l'acte terroriste", "Survivre à une attaque terroriste" et "Revivre après un attentat". Ce sont des techniques très simples, que tout le monde peut adopter. Par exemple, se mettre au sol dès que ça pète ou s'entraîner à faire des exercices de respiration tirés du yoga pour gérer son stress.
Le livre "Vivre avec la menace terroriste" (éd. Eyrolles), paru jeudi 7 janvier 2016, a dû être imprimé à 25 000 exemplaires au lieu des 5 000 prévus tant le public est au rendez-vous. Un succès inattendu pour ses auteurs, Olivier et Raphaël Saint-Vincent, deux frères jumeaux chargés de la prévention du risque terroriste à l'Union fédérative des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire, à Paris.

Cormac et Flynn, 30 ans, dînaient ce soir là dans un restaurant à deux pas du Bataclan. Quelques jours après, ils s'inscrivaient pour suivre une formation aux «gestes qui sauvent» auprès de la Croix-Rouge : une réponse au sentiment d'impuissance ressenti lors des attentats.  :P

«On a vu des blessés, des gens touchés aux jambes, au ventre ou à la tête, mais on n'était pas capable de les aider», racontent ils, encore très touché. «Dans ces cas-là, on se dit qu'il y aura toujours quelqu'un d'autre qui connaît les gestes de premiers secours. Mais non, et si ça arrive encore, je veux être préparé et formé».

Ils ne sont pas les seuls. Depuis le 13 novembre, la Croix-Rouge française, la protection civile et autres associations constatent une hausse «exponentielle» du nombre de demandes, explique un responsable des formations. L'ONG avait d'ailleurs déjà enregistré une augmentation de 7 % des inscriptions après les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier.

«La démarche citoyenne que vous avez, est vachement importante. C'est une réaction très positive», dit-il aux dix stagiaires du jour, qui se sont tous inscrits à la suite des attentats.

Lors des attaques, les secours ont été essentiellement confrontés à des cas d'hémorragies par balle. «Si plus de gens avaient réagi en mettant leurs mains sur les plaies, en mettant des personnes en position latérale de sécurité, ils auraient peut-être pu maintenir des personnes en vie».  ???

Prise de conscience  8)
Au cours de cette formation d'une journée, les stagiaires apprennent à acquérir les bons réflexes face à des situations exceptionnelles, comme celle du 13 novembre, mais aussi à des situations plus courantes, comme les accidents domestiques.
Une personne qui perd connaissance, une hémorragie, quelqu'un qui s'étouffe : «Qu'est-ce que je fais ? Qui j'appelle ? Qu'est-ce que je dis aux secours ?», demandent les participants.  ::)  :P  :-[
Grâce à des mises en situation et des jeux de rôle, les deux formatrices apportent des réponses. Coût de ce stage PSC1 d'une journée : 60 €.

Pour Élodie, 37 ans, les attentats ont été un déclic. «Je me suis inscrite dès lundi», dit-elle. «Ça me tenait à cœur depuis un bon bout de temps. Quand je suis devenue maman, je me suis dit que je ne pouvais plus reculer l'échéance. Et les événements de vendredi ont été le déclencheur final».

Si la Croix-Rouge estime à 1,2 million le nombre de personnes formées et sensibilisées chaque année, la France reste très en retard en matière de secourisme.

«La meilleure chance de survie pour une victime, c'est le premier témoin-intervenant, car les secours ne seront pas là tout de suite, 15 à 20' à les attendre c'est long»  :-[  Si ces attentats peuvent participer à prise de conscience… il n'est jamais trop tard pour se former»  :)
«Les premiers secours sont à la portée de tous, c'est ce qu'on cherche à faire comprendre», explique Joyce, formatrice bénévole de 22 ans. «Souvent on pense que ça n'arrive qu'aux autres, mais un jour, où vous ne vous attendrez à rien cela peut aussi arriver à côté de nous».  8)

Citer
Rappel : pour être opérationnel et efficace il faut aussi pratiquer couramment et connaitre par cœur le manuel du PSC1  ;)

Une voiture, après avoir fait une embardée, s’est écrasée contre un poteau.
Le conducteur qui n'avait pas attaché sa ceinture de sécurité a été éjecté et gît à côté de son véhicule, un attroupement de badauds s’est formé.  8)

Arrive un jeune homme qui fend la foule des curieux, parvient jusqu’à la victime, et dit à une femme penchée sur le blessé :
– Écartez-vous ... Je suis secouriste diplômé PSC1 !
Il sort son manuel du parfait secouriste et commence à lire les instructions.
Alors la femme lui tape sur l’épaule en disant :
– Quand vous arriverez à la page où il est écrit qu’il faut appeler un médecin, je suis déjà là…  ;)

Hors ligne Jeano 11

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Que faire pour soigner une blessure par balle  :o
Une explication sur http://fr.wikihow.com/traiter-une-blessure-par-balle

A l’occasion de la terrible vague d’attentats terroristes de 2015, il est utile de revoir le procédures de gestes de survie.
En résumé :
Protection, Alerte, Bilan, Secours
Plaies hémorragiques des membres = garrot en notant l'heure !
Hémorragie interne = bloc opératoire au plus vite


Pour plus de détails : Une formation pour les ambulanciers
http://www.formationambulancier.fr/01-cours/m1/0449-trauma-attentat.html

Comment traiter une blessure par balle ?
Les blessures corporelles par balle (chasse, tir sportif, guerre) font partie des blessures les plus traumatiques qui peuvent vous arriver. Il est difficile de connaitre l'étendue des dégâts faits lors d'une blessure par balle et la plupart d'entre elles sont beaucoup trop graves pour être traitées avec un kit de premiers secours. La meilleure des solutions reste d'emmener la victime d'un tir par balle dans un hôpital le plus tôt possible aprés avoir stabiliser la victime (hémorragie) vers l'hôpital.
Le traitement de base :
Assurez-vous d'être en une position sure et sécurisée !
- Si la victime s'est fait tirer dessus accidentellement (par exemple pendant une une partie de chasse ou une séance de tir sportif), assurez-vous que toutes les armes feu ne sont pas pointées vers une autre personne, videz l'arme et demandez aux autres de retirer les cartouches pour assurer la sécurité du reste du groupe.
- Si la victime s'est fait tirer dessus intentionnellement, assurez-vous que le tireur ne se trouve plus sur la scène de crime et autant vous que la victime ne courez pas le risque de vous faire tirer dessus. Si cela est possible, portez un équipement de protection et déplacez vous dans un lieu sur hors de l'axe de tir.
- Appelez le 112 afin d'obtenir de l'aide et une assistance médicale téléphonique.
- Il est important de rassurer la victime.  :)
* Demandez à cette personne de vous parler.
* Demandez-lui de bouger ses jambes. Cela vous permettra de savoir rapidement si la victime peut se déplacer ou non.
* Gardez la victime au chaud.
* Étancher l’hémorragie avec votre main en intercalant un « linge tampon » entre votre main et la plaie.
* Ne déplacer la victime que si c'est nécessaire à votre sécurité,

Vérifiez l'A.R.C.I.E. de la victime ; cinq facteurs essentiels à sa survie :
- Air : que respire la victime : Si celle-ci peut parler, il y a de bonnes chances que ses voies aériennes ne soient pas bloquées.
Si elle est inconsciente, assurez-vous que ses voies respiratoires ne sont pas obstruées. Tournez en PLS la victime pour faciliter sa respiration,
- Respiration : La victime respire-t-elle régulièrement ? Pouvez-vous voir si sa poitrine se gonfle et se dégonfle? Si la victime ne respire pas, retirez tout ce qui pourrait gêner sa respiration dans sa bouche et faites-lui du bouche-à-bouche immédiatement.
- Circulation : vérifiez le pouls de la victime au niveau de sa gorge (carotide). Pouvez-vous trouver un pouls clair ? Si ce n'est pas le cas, commencez une RCP.
- Incapacité : L'incapacité se réfère aux dégâts provoqués sur la colonne vertébrale ou le cou. Vérifiez que la victime peut bouger ses mains et ses pieds. Si elle n'y arrive pas, il est possible que la moelle épinière soit touchée. Cela peut aussi se référer aux fractures évidentes, aux dislocations ou à toute autre partie du corps qui ne se trouve plus à son emplacement naturel. Vous pourriez faire empirer ce genre de blessure en déplaçant la victime.
- Exposition : Recherchez toujours le point de sortie de la balle. Vérifiez la victime avec la plus grande attention pour trouver des blessures dont vous n'auriez pas encore connaissance. Faites surtout attention aux aisselles ou fesses ou à d'autres parties plus difficiles à voir. Évitez de déshabiller complètement la victime avant que les secours n'arrivent, car cela pourrait faire empirer le choc.

Mais avant tout, assurez-vous que la zone est sécurisée et que vous ne risquez rien de plus grave. Si elle ne l’est pas, réfugiez-vous ailleurs avec la victime ou sécurisez le périmètre par vous-même  ???
Rassurer et dites à la victime qu'elle va bien et que vous allez l'aider.
Il est important de la rassurer.  ;D
Contactez les secours dès que possible (tél 112). Restez calme si vous voulez être à même de leur donner des informations utiles et pertinentes.
Ne déplacez pas la victime, sauf en cas de nécessité absolue (pour sa sécurité et la votre ou pour lui donner accès aux soins).
Suivez les principes du secourisme (PSC.1) :
- Si la victime est inconsciente mais respire, désencombrez ses voies respiratoires et mettez la en Position Latérale de Sécurité (PLS), étudiez la nécessité d’un massage cardiaque.
Ne retirez pas le projectile sans avis médical, car s'il est logé dans une partie vitale du corps il aide peut-être à comprimer l’hémorragie.
En cas de doute, enlevez les vêtements de la victime pour dévoiler les zones touchées, mais sans la bouger. Utilisez par exemple un cutter au besoin ou des ciseaux pour accéder à la plaie, même sur un Levis dernière mode, de toutes manières il est déjà probablement déjà troué ou taché de sang.

Points de compression en cas d’hémorragie sévère.
Essayer de contrôler l’hémorragie en combinant les moyens suivants : Compression de la plaie hémorragique avec vos mains associée à un "tampon" (linge, chemise, etc... les médecins traiteront l'infection plus tard à l'hopital  ;D élévation des membres touchés, points de compressions et garrots improvisés ; une fois posé le garrot ne doit plus être retiré et l'heure de sa pose notée sur la victime.
Notez que la compression est la pratique prioritaire, souvent la plus efficace et moins critique que le garrot et si sa pose est prolongée il ne doit pas être retiré sans avis médical.
Découvrez le compte-rendu de l'illustratrice Louison "Les gestes qui sauvent_BSPP.doc "  ci-dessous

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Traumatologie - Attentats - Rôle de l'Ambulancier 8)La prise en charge de blessés par balles ou explosion nécessitent une prise en charge spécifique.
Préalable : Deux circonstances très différentes se présentent à l'ambulancier 8)

1/ Appel dans le cadre d'un plan de secours par le SAMU
En présence de nombreuses victimes seront déclenchés les plans de secours (rouge, blanc).
Les victimes seront triés en fonction de leur état :
Urgences absolues (U.A.) et/ou relatives (U.R.)
L'ambulancier appelé ou réquisitionné doit garer son véhicule au point de rassemblement des moyens (PRM) et prendre contact avec l'officier responsable (chasuble bleu).
Il restera en attente dans son véhicule puis sera appelé à la sortie du PMA pour prendre en charge un blessé U.R.
L'ambulancier prendra connaissance de sa fiche médicale et du lieu de transport.
Les grandes fonctions vitales seront surveillées tout au long du transport. il suivra l'itinéraire qu'il lui sera imposé.
Savoir plus  :P
Pour les U.A., la tactique de la régulation médicale est différente de celles d'autres sinistres. La priorité est d'arrêter l'hémorragie (surtout interne thoracique et /ou abdominale). Après réanimation de base (perfusion, oxygénation...) la victime sera directement dirigée vers un bloc opératoire avec une, voire plusieurs équipes chirurgicales spécialisées (lésions interne puis chirurgie des membres).
C'est pourquoi plusieurs hôpitaux seront mobilisés si les victimes sont nombreuses.

2/ Témoin :
Nous rappellerons les gestes des premières minutes sur place en insistant sur les points spécifiques. (C'est l'occasion de revoir l'ensemble du module 1 du DEA)

Protection, Bilan vital, Alerte (PAS)
Protection :
Tout en évaluant d’un simple coup d’œil la situation et son environnement, il faut pratiquer un bilan vital de ou des victimes.
Mais rien ne sert de pratiquer des gestes pour préserver les grandes fonctions vitales si, au préalable, on ne  se protège pas soi même, les témoins et les victimes.
La protection est le premier élément de la chaîne des secours.

Identifier les dangers. D'un simple coup d'œil on évalue la situation et les dangers :
- tirs en cours
- risque d'un nouvel attentat en présence des secours
- incendie, explosion, chaleur
- atmosphère toxique en zone confinée
- irradiation
- risque infectieux dont exposition au sang et liquides biologiques
- gros morceaux de verre pendus en équilibre instable et en tombant risquent d’avoir un effet « guillotine ».

Principes de base :
La première chose à faire par le chef d'équipe est de se protéger, lui ainsi que ses collègues de travail.
On ne doit pas mettre sa vie en danger, ni celle des collaborateurs et témoins.
Il ne faut pas se précipiter sur les lieux, sans avoir au préalable évalué l’environnement.
On sera particulièrement attentif dans ces circonstances particulières d’explosion, ou d'attentat.
Si le risque est trop important, il est préférable d’attendre les forces de l'ordre (Police, Gendarmerie).

Matériel
Le principe est :
- d'avoir un matériel de protection adaptée
- d'éviter la transmission des infections
- de dégager les victimes en dehors d'une zone de danger

Il faut donc avoir dans son véhicule des accessoires :
- gants à usage unique et masques faciaux
- gants de manutention pour objets tranchants type débris de verre, etc...
- lunettes de protection
- lampe de poche ou mieux lampe frontale
- blouson blanc adapté au froid et à l'humidité

Dégagement d'urgence
L'usage est de pratiquer un bilan vital et traumatique avant de mobiliser le blessé. Si la victime est en grand danger, on peut procéder à un dégagement d'urgence destiné à déplacer, de quelques mètres ou plus et en quelques secondes, la victime jusqu'à un lieu sécurisé et permettre ainsi au secouriste de réaliser en protection, l'examen, les gestes de secours d'urgence et la surveillance de la victime.
On choisira la technique de dégagement en tenant compte de sa force physique et du temps disponible (accalmie tirs en cours)

Les prises de la victime doivent être solides.  :P
Technique de traction sur le sol :
Elle consiste à "tirer" la personne rapidement en dehors de la zone de danger.

Traction par les chevilles :
On tire la personne par les pieds ou les chevilles, les jambes légèrement surélevés.
Cette technique respecte la colonne vertébrale.

Traction par les poignets :
On soulève légèrement le corps pour éviter que la tête frotte sur le sol.
On évite dans la mesure du possible, qu’une personne soulève le blessé sous les aisselles et l’autre par les pieds, car dans ce cas le rachis est en flexion.
L’utilisation d’un plan dur s'il est disponible est préférable.

Traction par vêtements :
On saisit la victime par les vêtements et on tire.

Traction sous les aisselles :
Cette technique permet de déplacer la victime dans des escaliers ou sur un sol accidenté, tout en protégeant la tête de la victime.
- Asseoir la victime en la saisissant par ses vêtements.
- Se placer derrière elle et saisir ses poignets opposés en passant les avant-bras sous ses aisselles.
- Surélever la partie supérieure de son corps, ses pieds restant en contact avec le sol.
- Tirer la victime à reculons, jusqu'à ce qu'elle soit en lieu sûr.

Technique de portage :
On peut s'éloigner encore plus de la zone de danger. S'il est évident pour un enfant, pour l'adulte elle nécessite 2 personnes.
On retrouve le problème de la flexion du rachis (dos rond) qu'il faut éviter, en essayant de maintenir le dos droit.
Les mains saisissent l'épaule et la cuisse opposées.
Les avant bras soutiennent le cou, la tête ou le bas des cuisses.
On peut s'aider d'un brancard ou des moyens du bord: porte, planche, barrière de sécurité

Savoir + : Protection (M1,DEA)

Alerter
Après la protection, la deuxième étape est l'alerte.
Le principe est de : Protéger --> Alerter --> Secourir (P.A.S.)
L'ambulancier en présence d'une situation grave ne peut pas travailler seul. Il a besoin d'aide.
A toutes les étapes : de la protection au bilan final, il doit pouvoir communiquer avec les autorités compétentes : Pompiers, Gendarmerie ou Police, Centre 15 ou  SAMU.
L'appel doit comporter votre identification, le lieu de la détresse, la gravité de la détresse.
Il faut respecter la chaine de secours qui du témoin, passe au secouriste puis à l'ambulancier puis aux secours médicaux (SMUR, service d'urgence).
En France, en aucun cas on doit prendre un blessé par balle pour le conduire au plus vite vers un hôpital le plus proche (pas forcément adapté à la chirurgie de guerre) Pas de “scoop and run” .

Savoir + : Alerter (M1,DEA)

Bilan vital rapide
N'oublier pas qu'il y a souvent plusieurs victimes et la priorité sera d'arrêter les hémorragies externes importantes.
Les premiers gestes faits ou demandés de faire sur vos conseils, les secours complémentaires vont prendre en charge les blessés.
Vous serez alors en charge d'un seul blessé (éviter la danse du sioux)
PRIORITAIRE sur le bilan des lésions traumatiques

Bilan
"checklist" Cet examen est très rapide (quelques secondes), à la recherche d'une grave détresse vitale, nécessitant des gestes immédiats de secourisme et de réanimation.
C’est d'un simple coup d’œil mais en professionnel que vous allez l'apprécier.
Le bilan d'extrême urgence ou vital permet de savoir s'il faut mettre en route immédiatement des gestes de réanimation pour 4 situations :
- hémorragie artérielle principalement de l'artère fémorale et fractures complexes ouvertes des membres
- obstruction des voies aériennes supérieures
- inconscience
- arrêt respiratoire isolé
- arrêt circulatoire

Il faut répondre à 3 questions :
- est t-il conscient ?
- si non ... respire-t-il ?
- pouls carotidiens sont ils présents ?
Pour cela on demande au patient : " Madame, monsieur, m'entendez vous ? Serrez-moi la main ? quel est votre nom ?? "
La main est posée sur le thorax pour voir si la cage thoracique se soulève, aidée de l'absence de souffle d'air en s'approchant de la tête du secouru.
Puis le pouls carotidien est pris.
Rappelons que cet examen ne doit prendre que quelques secondes.

Autre méthode de mémorisation :
    A : Airway (passage de l'air)
    B : Breathing (ventilation)
    C : Circulation

Savoir + : Bilan vital (M1,DEA)
 
Les gestes de survie
Arrêter l'hémorragie :
Comment la reconnaitre ?
Dès l'approche du blessé, le saignement est évident. C'est une hémorragie externe.

La plaie artérielle saigne :
- en jet,
- par saccade pulsatile  comme le pouls
- de couleur rouge vif

La plaie veineuse saigne :
- par nappe, diffuse
- non pulsatile
- de couleur rouge plus foncée

ATTENTION  /!\
si le blessé n'est pas pris en charge rapidement (garrot), le saignement même non artériel peut entrainer une hémorragie importante avec risque de détresse circulatoire qui peut aller jusqu'au décès.
Comment l'arrêter ?
Tout en allongeant la victime et faire donner l'alerte, on essaye d'arrêter le saignement.

Pression manuelle : Ne pas oublier de se protéger !
Elle se fait avec une compresse stérile et des gants à usage unique ou mieux stériles sur la plaie.
Il faut que le secouriste ne soit jamais en contact avec le sang du malade pour éviter SIDA ou Hépatite C.
Voir Accident d'Exposition au Sang (A.E.S.) (M3)

On commence, en urgence par comprimer avec les doigts ou la main.
Elle suffit en général pour arrêter un saignement classique, mais dans le cas d'une plaie artérielle, il est préférable  de poursuivre la compression jusqu'à l'arrivée des secours médicalisés.
En attendant le matériel, on peut demander, si c'est possible à la personne de se comprimer elle-même.

Pansement compressif :
On utiles un pansement absorbant à plusieurs couches appelé "pansement américain" ou un coussin hémostatique d'urgence (CHU). 
Localement on vérifie l'efficacité de la compression, le sang ne devant pas couler autour du pansement et la compression ne sera pas excessive se traduisant alors par des extrémités froides et cyanosées.
NOTA : La compression doit :
- recouvrir la totalité de la plaie
- être suffisante pour arrêter le saignement
- permanente

RAPPEL : le Garrot !
La pose d'un garrot est pour les plaies "délabrantes" d'un membre la meilleure solution, d'autant qu'elle libère le secouriste pour d'autres gestes.
A partir du moment où il est posé, le garrot ne sera plus enlevé qu'en milieu médical.
Le garrot sera toujours visible avec une inscription notant l'heure de sa pose.
Un garrot ne doit pas être gardé, en théorie plus d'une heure car les nerfs sans oxygène souffrent et les cellules nerveuses (neurones) risquent de ne plus fonctionner (séquelles de paralysie).

Source http://www.formationambulancier.fr

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Attentats du vendredi 13 novembre 2015  :'(
La Ministre de la Santé, Marisol Touraine et le Président de la République ont, dès le 14 novembre, rendu hommage aux soignants parisiens qui ont contribué à la prise en charge des blessés des attentats parisiens.
C’est grâce à cette mobilisation exemplaire que l’on a déploré à ce jour seulement 3 décès parmi les 100 blessés classés « Urgence Absolue ».

Deux dispositifs coordonnés d’accueil des blessés en nombre ont été mis en place 
- un dispositif de médecine de catastrophe sur les lieux des attentats,
- une mobilisation des hôpitaux sous la forme d’un Plan blanc.
Ces réponses s’inscrivent dans le cadre du plan Orsan (Organisation de la réponse du système de santé en situation sanitaire exceptionnelles) qui date de 2014 et qui chapeaute les Plans blancs.

Au SAMU de Paris :
Dès l’annonce des premiers blessés, une cellule de coordination a été mise en place au SAMU de Paris, à l‘hôpital Necker. Le bâtiment du SAMU de Paris a été sécurisé par la police car un risque d’attentat de la cellule de coordination avait été identifié.

Sur place, un Directeur des Secours Médicaux et des adjoints ont été individualisés afin de coordonner les opérations sur site, en collaboration avec la préfecture, l’Agence régionale de santé (ARS), la police, les sapeurs pompiers et la protection civile. Les SAMU et SMUR de banlieue ont aussi été mis à contribution, notamment le SAMU 93 en raison des attaques du Stade de France.

Sur les lieux des attentats, la situation a été gérée différemment selon les lieux ; pour les attaques dans des bars et restaurants, après un premier tri régulé par le SAMU, les blessés ont été évacués directement vers les hôpitaux parisiens où le Plan blanc hospitalier avait été mis en place.

Boulevard Voltaire, à proximité du Bataclan, la salle de spectacle qui a été la cible d’une attaque, un poste médical avancé (PMA) a été mis en place en se référant aux système de gestion utilisés en médecine de catastrophe.
Les blessés ont été classés en « Urgence Absolue », « Urgence Grave », « Urgence ». Le poste médical avancé avait fini son tri deux heures après la fin de l’assaut du Bataclan.

3 degrés d’urgence : U1, U2, U3

Les blessés en « Urgence Absolue U1 » ont été dirigés pour la plupart directement dans les salles de réveil des hôpitaux afin d’être au plus près des services de réanimation et de blocs opératoires. Il s’agissait en général de blessés par balle, souvent avec atteinte multiple, qui nécessitaient des soins de chirurgie thoracique, digestive et orthopédique. Ce sont les médecins du SAMU et des pompiers qui ont pris en charge ces patients.

Les blessés classés « Urgence Relative U2 » ont été transférés dans les services d’urgence parisiens ou de proche banlieue par les pompiers ou des services de la protection civile ou de la Croix Rouge.

Enfin, les blessés les moins graves (blessés légers U3) ont été traités sur place avec consigne de consulter dans un service d’urgences dans les jours qui suivaient si leur état le nécessitait.

Toutes les personnes ayant subi un stress psychologique étaient pour leur part invitées à se rendre secondairement dans un lieu de consultation type « cellule psychologique ».

Une répétition générale au SAMU de Paris le matin même  :o
Le vendredi matin 13 novembre au SAMU de Paris, les équipes de secours se sont prêtées à une répétition du Plan blanc en simulant des attaques terroristes multi-sites, Un timing étonnant suggérant l’identification d’un niveau d’alerte maximum plus qu’un hasard du calendrier.

Au sein des hôpitaux :
Dès l’annonce de l’ampleur des attaques, les Plans blancs départementaux régionaux et nationaux ont été mis en place. Au sein de chaque hôpital, l’administrateur de garde a été informé dans un premier temps, puis le directeur afin de mettre en place une cellule de crise. Ils avaient pour mission de rappeler leur personnel d’astreinte, de réouvir des lits, d’évaluer la capacité à prendre en charge des blessés selon le type de blessure et les disponibilités des blocs opératoires. En raison de la particularité de ces attaques par arme à feu, des services de chirurgie thoracique ont été sollicités en dehors de la région parisienne (même s’ils n’ont pas reçu de patients finalement).

Les directeurs d’hôpitaux et les chefs de services avaient pour mission de « vider » les urgences des patients présents au moment des attaques en les orientant vers des lits hospitaliers rendus disponibles : il s’agissait en général de lits réservés pour des interventions chirurgicales ou hospitalisation programmées. Les lits d’hospitalisation des urgences devaient eux aussi être libérés au maximum.

Le personnel qui n’était pas d’astreinte avait comme consigne de rester joignable afin de se présenter à leur hôpital d’affectation si nécessaire, pour éviter un afflux de soignants dans un nombre restreint d’hôpitaux.

Réagir en cas d'attaque terroriste
Publié 12/05/2023 | Modifié 25/09/2023
 https://www.gouvernement.fr/risques/reagir-en-cas-dattaque-terroriste

Toutes les informations pour réagir en cas d'attaque terroriste.

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, le Gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste.

L’affiche « Réagir en cas d’attaque terroriste » donne des instructions pratiques qui s'articulent autour de 4 notions clés : s’échapper, se cacher, alerter et résister.

L’affiche « Que faire en cas d’exposition à un produit toxique ou contaminant » donne les bons comportements à adopter qui peuvent sauver la vie dans une telle situation.

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Vendredi 13 décembre 2015, avant le Samu :
« Que faire avec seulement de l’oxygène ! »

Un anesthésiste-réanimateur, sur place avant les secours, dit n’avoir pas pu tenter de sauver deux blessés, faute de matériel.
Nous avons reçu au journal un mail d’un anesthésiste-réanimateur, Michel Bonnot, ancien de Médecins du monde, habitué à soigner des « blessures de guerre ».

Son verbe est désespéré : vendredi soir, il s’est retrouvé impuissant face à deux blessés graves à la terrasse de La Bonne Bière, dans le XIe arrondissement de Paris, près de la place de la République.
Habitant le quartier, il a entendu les coups de feu et est allé voir :
Deux hommes étaient morts. Sans appel.  :-[
Deux [autres personnes] agonisaient. Avec un sapeur en civil, nous avons essayé de réanimer la première. Massage, bouche-à-bouche... l’autre allongée sur le côté respirait et parlait à faible voix... j’ai pensé qu’elle allait s’en sortir seule.

Que le temps a semblé long d’attendre l’arrivée des camions de sapeurs ! Vingt minutes, c’est une éternité !
    J’ai demandé d’urgence le renfort du médecin. Il n’y en avait pas.  :-\
Le brigadier m’a dit que le Samu arrivait. Alors j’ai demandé du matériel pour commencer le déchoquage [d’une des deux personnes] : pour la perfuser et l’intuber afin de la mettre sous assistance cardio-respiratoire.
    Il n’y avait rien ! Seulement de l’oxygène, des couvertures de survie et des garrots pour les membres. Même pas de morphine pour les blessés qui hurlaient de douleurs ! [La personne] a alors lâché et est partie entre mes mains… [...]
    La deuxième [...] a commencé à sombrer... nous l’avons massée et ventilée au masque... en vain, elle est partie aussi... Que pouvions-nous faire de plus avec seulement de l’oxygène ! Alors on a empilé son corps sur ceux des autres, à côté du bar... cela m’a rappelé les charniers en Bosnie. [...]
Je dirais que tous les blessés graves de la Fontaine-au-Roi sont morts. Certains auraient pu être sauvés. Seuls les blessés légers (balles dans les jambes ou bras) sont survivants. »
Ce témoignage va à l’encontre de ce qu’on a pu lire ce week-end. La presse a plutôt relayé l’idée d’une exemplarité des services de secours.
Il pose deux questions.
Les secours sont-ils préparés à une situation de guerre sur le territoire ?
Selon Michel Bonnot, les rafales d’armes automatiques et les « blasts » de bombes, comme ce fut le cas vendredi, sont les composantes d’une situation de guerre. Par mail, il maintient que les secours français ne sont « pas du tout profilés à la chirurgie de guerre » :
    « Il faut tout repenser. La plupart de nos “ambulances” ne savent transporter que des entorses, pas des corps déchiquetés par la grenaille. »
On a contacté le docteur Gérald Kierzek, de l’Hôtel-Dieu, pour recueillir son avis. Tout d’abord, il tient à préciser que la situation connue vendredi soir est d’une ampleur jamais atteinte :
     « C’était le pire des scénarios. »
Mais lui ne dira pas que nous n’étions pas prêts. Au contraire.
    « Le matin même, nous faisions des exercices de préparation à des attentats multisites. »

Plan blanc :
A l’entendre, les sapeurs-pompiers et les Samu ont coordonné leurs actions.
Les hôpitaux ont réussi à absorber les marées de blessés graves, légers ou psychologiques.
Le plan blanc – de mobilisation des hôpitaux qui consiste à préparer ces derniers à recevoir un grand nombre de blessés – s’est déroulé comme prévu.

Pour le site institutionnel de l’AP-HP, le bilan est globalement positif.
    « 433 personnes ont été prises en charge à l’AP-HP dans le cadre des attaques terroristes. [...] Sur les 80 personnes admises le 13 novembre 2015 en situation d’urgence absolue :
     48 personnes ne relèvent pas ou plus aujourd’hui d’une surveillance intensive en service de réanimation,
    29 personnes sont toujours en service de réanimation,
    3 personnes sont décédées.
    268 personnes sont déjà sorties des hôpitaux de l’AP-HP. »

Pourquoi les pompiers n’ont-ils pas le matériel dédié ?  :-X
Comment expliquer alors le témoignage de Michel Bonnot ?
Ce que le réanimateur regrette, dans son message, c’est :
« Pourquoi ne pas donner aux véhicules de sapeurs-pompiers une trousse d’urgence et de réanimation en dotation, avec morphine et perfusions, afin que les médecins présents sur les lieux des attentats puissent faire leur travail ? »
Ainsi équipé, il aurait pu s’en servir et tenté de secourir, dit-il, les deux personnes qui ont succombé à leurs blessures.

Protocole :
L’organisation des secours en France respecte un protocole. Les secours non médicalisés, comme les sapeurs-pompiers, se rendent le plus rapidement sur place. Ceux-ci disposent du matériel nécessaire aux soins de premiers secours (des outils comme un défibrillateur ou une bouteille à oxygène).

Si les blessures nécessitent une intervention médicale, des secours adaptés sont envoyés ensuite. Comme le Samu, dont les ambulances médicalisées sont équipées comme des vrais hôpitaux. C’est en leur habitacle qu’on trouve le matériel que souhaitait avoir à disposition Michel Bonnot.

Gérald Kierzek :
    « Je comprends sa détresse. C’est un truc insupportable. D’être là et de ne rien pouvoir faire. Mais je pense que ce message, c’est plus un cri du cœur d’un être humain devant l’horreur et il serait injuste d’en conclure que nos équipes n’étaient pas prêtes. Elles ont répondu présentes avec efficacité et solidarité. »


Par Benoît Le Corre Journaliste. Publié le 18/11/2015 à 18h41 http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/18/vendredi-avant-samu-faire-seulement-loxygene-262131

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décembre 2015 - Actualité :
Comment réagir en cas d'attaque terroriste ?

A la suite des attentats du 13 novembre 2015, le Gouvernement lance une campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste.
L’affiche "réagir en cas d’attaque terroriste" donne des instructions pratiques qui s'articulent autour du triptyque : "s’échapper, se cacher, alerter".
http://www.gouvernement.fr/reagir-attaque-terroriste

Risque terroriste :  :-[
"Quand on est attaqué à l'arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire" - Succès en librairie d'un guide de survie en cas d'attentats terroristes  8)
Raphaël Saint-Vincent et son frère ont rédigé un manuel pour apprendre à vivre avec la menace terroriste. Il vient de paraître et rencontre un franc succès, grâce à ses conseils pratiques en cas d'attaque. Que faire en cas d'attaque terroriste ? Un guide de bonnes pratiques sur le sujet rencontre un franc succès en librairie. Vivre avec la menace terroriste, un manuel édité chez Eyrolles, a dû être imprimé à 25 000 exemplaires au lieu des 5 000 initialement prévus.

Plonger au sol et se cacher :P
"Nous redoutions le 'sur-attentat' comme il pouvait se produire au milieu des années 1990 en Algérie. Nous l’avons oublié mais, à cette époque, les islamistes du GIA attendaient les funérailles des personnes qu’ils avaient assassinées pour commettre un nouvel attentat.
Dès le 15 novembre, nous avons rédigé à l’attention de nos proches une liste des bonnes pratiques à adopter en cas d’attaque", a expliqué Raphaël Saint-Vincent à 20 Minutes.
Dans ce guide, les auteurs recommandent notamment de plonger au sol en cas d'attaque terroriste, de se cacher, de faire attention à son ombre et à ce qu'aucune partie du corps ne dépasse de sa cachette car tout ceux qui se sont levés pour savoir ce qu'il se passait ont été abattu.  :'(
Si, en dernier recours, il faut aller au corps-à-corps avec le terroriste, "vous le chargez, vous le faites tomber. Avec de l'adrénaline, une mère peut soulever une voiture pour sauver son enfant. N'importe qui est capable de mettre au sol n'importe qui", estime Raphaël Saint-Vincent.

Quel est l'essentiel à retenir ?
Dans l'armée, on aime beaucoup les acronymes. Alors, retenez "SEA" pour Sol-Environnement-Abri. Dès que j'entends un bruit, je me plaque au sol pour être une cible moins exposée.
Avant de me lever, je fais attention et je regarde à 360° pour m'assurer que la voie est libre. Ensuite, je cherche un abri. Quand les tirs s'arrêtent, généralement, c'est le moment où il faut bouger.
En fait, quand on est attaqué à l'arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire, l'espace d'un instant.
Depuis, on nous exhorte à la vigilance mais nous souhaitons tous reprendre une vie normale, dépasser notre angoisse et notre peur à l'idée de se retrouver en terrasse ou dans un train bondé...
Mais comment faire ? Que faire si ça recommence ? Autant de questions qui demandent réponses et conseils que vous trouverez dans ce livre.

Mais l'attitude à encourager, c'est surtout la formation aux premiers secours : en cas d'impact de balle, il faut savoir faire une compression double.
C'est le message de la dernière partie de notre manuel. Pour nous, il faut aussi être plus présent pour lutter efficacement contre le terrorisme. Les pompiers ouvrent leur caserne, en ce moment, à Paris. C'est l'occasion de se former au PSC1 et d'essayer d'être des citoyens qui prennent du temps pour les autres car cela peut aussi servir n'importe où et n'importe quand comme en cas d'accident dans la rue, sur la route ou à la maison.

Citer
Marie Pierre Arnould Fabre : facebook
Je pense avoir des hallucinations visuelles en lisant cela.....
Il faut avoir une certaine maîtrise de soi.... être hyper réactif à toutes situations.... et surtout une aptitude à l'analyse de tous problèmes. Cela aurait dû être intitulé : " comment survivre aux attentats terroristes en 3 leçons pour les nuls "..... :P

PS : Les droits d'auteur de ce manuel seront reversés à l'Association des victimes du terrorisme. Début décembre, le gouvernement avait dévoilé une affiche pour sensibiliser les Français sur les bons gestes à adopter en cas d'attentats.

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LE FIGARO - Qu'est-ce-qui vous a poussé à écrire ce livre, sorte de «petit manuel de vie» sous le terrorisme?

Raphaël SAINT-VINCENT - Le réflexe citoyen. Cela paraît assez standard par les temps qui courent mais dans la période qui a suivi les attentats du 13 novembre, tout le monde s'est senti concerné et s'est identifié aux victimes. Spontanément, mon frère et moi, d'autant plus que nous sommes depuis toujours concernés par les questions de défense, avons décidé de l'écrire. Nous nous sommes dit, avec le Colonel Carter (le président de l'Union des Sociétés d'Education Physique et de Préparation Militaire dans laquelle Raphaël Saint-Vincent travaille), si ça arrive à nos familles, à des civils qui ne sont pas formés, ils doivent savoir comment se passe une fusillade, ce qu'une balle peut traverser, les dégâts psychologiques que cela cause, les premiers secours... Il fallait donner des conseils de bon sens et les écrire simplement. Bien sûr on apprend ni à mourir ni à se préparer à l'horreur mais malgré tout, le citoyen doit pouvoir s'éduquer tout seul aux questions de défense. C'est à lui de résister.

Vous vouliez un livre «accessible à tous» et éducatif, comment vous y êtes-vous pris?

Il fallait apporter une plus-value par rapport à ce qui existe. On voulait penser à l'après. On a tenté de ne pas créer la psychose: ça ne sert à rien d'essayer de détecter des «barbus», la plupart des terroristes se rase la barbe avant de se faire sauter! Il faut simplement faire attention à l'autre. On a fait que reprendre des poncifs de base de l'instruction militaire et en cela on ne pense pas du tout innover. C'est ce que savaient les citoyens il y a encore quelques années parce qu'ils avaient reçu cette éducation-là.

Vivre avec la menace terroriste est divisé en trois partie: Vivre, Survivre et revivre. Que racontent-elles?

Dans la première partie, nous voulons amener les gens à se préparer. Les premiers secours sont une évidence, tout le monde devrait y être sensibilisé. Être préparé permet d'éviter la panique. Au quotidien, il faut être vigilant, tenter d'être le moins stressé possible, ne pas être psychotique. Nous tentons de leur apprendre à ne pas avoir peur. Mais attention, ne pas avoir peur ce n'est pas continuer à consommer, à boire des coups en terrasse, c'est dire il peut arriver ça s'il arrive ça, qu'est-ce que je fais? C'est être tactique.

Dans la deuxième partie, s'il fallait retirer une idée c'est «SEA»: Sol Environnement Abri. Elle explique comment réagir une fois que l'on est confronté à l'attaque terroriste. Nous donnons des conseils comme se coucher au sol lors d'une fusillade, observer son environnement pour savoir d'où vient le danger, ne jamais avoir sa silhouette sur un fond, ne pas regarder par la fenêtre lors que l'on est chez soi…

Dans la dernière partie, nous abordons l'après-attentat. Il est important pour les victimes d'accepter un soutien psychothérapeutique. En revanche, il ne faut pas raconter «tout» à tout le monde. Tous les citoyens sont concernés, certains policiers par exemple, qui n'étaient pas «impliqués» personnellement dans les drames du 13 novembre ont été très touchés émotionnellement lorsqu'ils ont revu leurs camarades de retour du Bataclan. Les citoyens peuvent également se rassembler lors de réunions afin de discuter du terrorisme. Ces évènements créent une fraternité citoyenne, le seul moyen de préserver notre liberté.

* Avec Olivier Saint-Vincent. Tous deux sont chargés de la prévention du risque terroriste au sein de l'Union des Sociétés d'Education Physique et de Préparation Militaire (USEPPM).

"Le mérite du livre d'Olivier et Raphaël Saint-Vincent est d'apporter des réponses concrètes accessibles à tous en considérant les situations dans leur ensemble, depuis la préparation en amont à la confrontation hypothétique avec un ou plusieurs adversaires jusqu'à la défense, légitime et strictement nécessaire, lors de l'agression, en passant par les tactiques d'évitement, de dissuasion, de diversion ou d'anticipation."
    Colonel (C.R.) Gérard CHAPUT

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Différence entre l’état d’urgence, l’état de siège et l’état de guerre :
Trois notions voisines mais non identiques !  :P

En cette période de crise et de juxtaposition des situations sociopolitiques ou même juridiques, il est un devoir pour nous de porter les regards sur des questions de droit en vu de les synthétiser pour une meilleure information de la population. C’est pourquoi, cette semaine, nous avons bien voulu faire la différence entre ces trois notions voisines mais non identiques. Il s’agit de l’état d’urgence, l’état de siège et l’état de guerre.

Un État de droit est un État où les gouvernants et les gouvernés sont tous soumises aux règles de droit. Habituellement combinées l’une et l’autre par profanes, ces notions sont pourtant différentes quant-à leur définition, leur domaine et même leur effets ou impacts. En effet pour mieux éluder, nous verrons tout d’abord la définition de l’état d’urgence, l’état de siège et l’état de guerre, c’est juste après que nous analyserons les autres aspects permettant d’évoquer les points de divergences entre ces trois notions.

- L’état d’urgence est une mesure prise par un gouvernement en cas de péril imminent dans un pays. Dans une telle situation, certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circuler,  la liberté de la presse, liberté de manifestation… Contrairement à la deuxième notion, ces libertés seront sous autorité inhabituelle d’où la définition de l’état de siège.

- L’état de siège est un régime exceptionnel et temporaire mettant en place une législation qui confie à une autorité militaire la responsabilité du maintien de l’ordre public. Dans ce cas, nous serons face à un transfert de compétence car les pouvoirs de police normalement exercés par les autorités civiles sont transférés aux autorités militaires, sans que ce transfert soit absolu et automatique, puisqu’il faut que l’autorité militaire le juge nécessaire. Mais en dehors de ces limitations, l’état de siège n’a pas d’autre incidence sur le régime des libertés publiques, qui subsistent, malgré ces restrictions. Que veut l’état de guerre ?

- L’état de guerre est une situation de déclaration de guerre par un État à un autre, autrement dit c’est un recours à la lutte armée contre un ou plusieurs adversaires.

Toutes ces notions respectent un même domaine réglementaire. Cependant, en droit positif malien La déclaration de guerre est autorisée par l’Assemblée nationale réunie spécialement à cet effet.  Le président de la République en informe la nation par un message. Contrairement à la première, l’état d’urgence et l’état de siège sont décrétés en Conseil des ministres. Leur prorogation au-delà de dix jours ne peut être autorisée que par l’Assemblée nationale. Une loi en détermine les conditions. Articles 71 et 72 de la constitution. La situation actuelle explique et prouve ce contenu. Toutes ces notions visent un intérêt particulier, celui du respect de l’ordre public. Les impacts ou les effets sont en principe protecteurs mais exceptionnellement contraignants. Protecteurs quand il s’agit de la sécurité de la population et leur Biens, du maintien de l’ordre public… Contraignant en ce sens qu’une partie des libertés ne pourront pas être manifesté ce qui touche souvent aux intérêts particuliers de certaines personnes.     

NB : Il est à noter que le couvre feu est aussi différente de toutes ces notions précitées. Par définition, le couvre-feu est une interdiction autoritaire à la population de circuler dans la rue durant une certaine période de la journée, qui est généralement le soir et tôt le matin. Elle est ordonnée par le gouvernement ou tout responsable d’un pays, d’une région ou d’une ville. Son but est de permettre aux forces de l’ordre, civil ou militaire, de mieux assurer la sécurité de la zone sous couvre-feu ou de limiter la libre circulation d’une certaine catégorie de personnes, comme les femmes ou les mineurs.

Mamoutou Tangara http://www.maliweb.net/societe/difference-entre-letat-durgence-letat-de-siege-et-letat-de-guerre-trois-notions-voisines-mais-non-identiques-125314.html

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VIDEO. Les urgentistes parés pour la médecine de guerre
SANTÉ. Seize médecins et infirmiers du Samu sont formés cette semaine à Paris, par le service de santé des armées, à prendre en charge comme sur un champ de bataille les blessés victimes d'un attentat.
Un corps est allongé sur l'herbe. Inerte, maculé de sang, il s'en échappe une longue plainte de douleur. Si fort que, dans l'immeuble derrière, une petite dame âgée vient à sa fenêtre écarter le rideau, intriguée. En contrebas, entre les buissons, quatre urgentistes, médecins et infirmiers anesthésistes en tenues siglées Smur et Samu s'affairent, sans perdre de temps.

Des corps mutilés, à préserver d'une mort imminente, pour évacuation vers une ambulance, un hôpital, un bloc opératoire, il y en a trois en fait.

Aucun des gestes et échanges de ces soignants en blanc n'échappera au regard — et à la caméra — des hommes en treillis qui les entourent, prenant note de chaque détail perfectible dans la chorégraphie de ce ballet vital.

La scène, qui se joue ce jeudi matin dans les jardins de l'école du service de santé des armées du Val-de-Grâce, en plein cœur du Ve arrondissement parisien, n'est qu'une simulation. Le scénario a été inventé pour coller à la triste possibilité d'une attaque en pleine ville : « Un kamikaze s'est fait sauter dans les jardins du Luxembourg au milieu de la foule. Les lieux sont sécurisés. A priori il n'y aurait que trois blessés mais leur état est gravissime. » Les victimes  : un mannequin à pouls palpable, capable de respirer (ou pas) et de gémir, avec des éprouvettes de faux sang, et deux soldats sentinelles, affublés de faux membres arrachés et « franchement bons pour l'Oscar », souffle un médecin. Aussi horrible que nature, ce scénario — qui se compliquera l'après-midi pour confronter les médecins à une attaque à 18 blessés — est l'un des exercices successifs, longuement débriefés ensuite, auxquels ces stagiaires ont été confrontés depuis lundi. Une première dans la coopération déjà existante entre services de santé civil et militaire.

VIDEO. Des militaires forment le SAMU à la prise en charge des victimes de guerre http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/les-urgentistes-pares-pour-la-medecine-de-guerre-22-04-2016-5735405.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com
A la demande de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le service de santé des armées expérimente ici depuis quinze jours une formation pilote de cinq jours, dispensée à des équipes du Samu de Paris et du Val-de-Marne. Seize praticiens y ont eu droit pour cette première vague dont l'AP-HP jugera si elle souhaite la renouveler.

Largement rompus à l'urgence vitale, formés à la médecine de catastrophe, ils « n'ont pas besoin qu'on leur apprenne les gestes. Ce sont de parfaits techniciens », sourit le médecin-chef Sébastien Ramade, responsable du centre d'enseignement et de simulation à la médecine opérationnelle (Cesimmo), qui forme chaque année plusieurs centaines de personnels soignants militaires appelés à s'envoler vers des terrains de guerre isolés. L'idée est de partager un savoir-faire.

« Les urgentistes civils peuvent s'approprier nos protocoles de chaîne de survie, adaptée aux blessés de guerre, pour les toutes premières minutes après un attentat, les plus importantes. » Soit ce « damage control » (contrôle des dommages), qui se révèle une logistique efficace dans cette médecine de guerre où les soignants de la région parisienne ont dû brutalement plonger avec les attentats parisiens, la nuit du 13 novembre. Des dizaines de blessés en urgence vitale en même temps, touchés par des explosions et des armes, elles aussi de guerre, pas forcément d'équipe ni d'ambulance tout de suite à proximité... Ils n'en parleront pas, mais certains des urgentistes en stage pendant ces deux semaines sont intervenus cette nuit-là au Bataclan.

« L'intérêt de ces simulations, c'est de nous pousser dans nos retranchements, nous confronter à nos limites, sortis de notre contexte », apprécie le Docteur Camille Pentier, médecin urgentiste à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil, fort de vingt-cinq ans d'expérience.

« Nos interventions habituelles, en équipes rodées à trois pour une victime, avec tout le matériel à bord d'ambulances de plus en plus évoluées, c'est confortable ! Mais on peut se trouver en difficulté devant un tsunami de blessés. D'habitude, même sur un accident de la route grave, on a le temps de dérouler ces codes qui sont dans notre ADN de médecin civil : demander les antécédents du patient, ses allergies. Là, il faut se retenir, pour gérer les vingt premières minutes. » Confrontation de pratiques : « L'idée est de ne faire perdre de chances à personne. Sur un champ de bataille, ce n'est pas une perfusion pour stabiliser le patient ou une intubation qui va faire le job ! » confie le médecin-chef.
L'urgence absolue, « c'est garder les blessés en vie, rassemblés en un point central, le nid ». Là, le médecin les surveille, passant le relais à d'autres que lui, en chaîne. Il faut stopper avant tout l'hémorragie d'un garrot. « Se donner le temps d'attendre l'évacuation, résume un médecin-chef. Comme une roue de secours pour aller au garage. »

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 Bulletin_128_Sauvetage_combat-1.pdf - L'enseignement de la méthode “SAFE MARCHE RYAN” - Médecine militaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_militaire -
Les secouristes au combat sont divisés en trois niveaux de qualification : le secouriste au combat de niveau 1 (ou SC 1), de niveau 2 (ou SC 2) et de niveau 3 (ou SC 3).  8)
Le SAFE MARCHE RYAN - Le SC 1 C'est le niveau de base du sauvetage au combat, qui doit être acquis par tout soldat amené à être déployé en opérations extérieures. Quatre gestes lui sont appris, dont un fondamental : la pose d'un garrot tactique au blessé hémorragique, seul geste réalisable sous le feu, car c'est lui qui empêchera le décès. Il sera associé à d'autres formes d'hémostase externe.
Puis la mise en posture d'attente en fonction de la blessure (position latérale de sécurité. Ce premier niveau de qualification est une révolution pour les combattants, qui sont maintenant formés aux premiers gestes de secourisme. À cette formation, s'ajoute le port d'une trousse individuelle contenant notamment un garrot, des pansements, une syrette de morphine, un kit de perfusion et une poche de soluté.
Afin d'aider le SC 2 (Premier intervenant para-médicalisé, souvent
issu de la branche « santé » de l'Armée de Terre (auxiliaire sanitaire ou brancardier secouriste), il est avant tout un combattant intégré à la section) et SC 3 (Accessible uniquement pour les médecins et infirmiers, il est le niveau qui crée le liant avec la médicalisation de l'avant. Leader de l'équipe rassemblant les SC1 et SC2 au niveau du poste de secours, il réévalue l'état des blessés, contrôle les gestes techniques et apporte la plus-value technique de sa formation. « Haut dessus de la mêlée », il conclut la médicalisation en catégorisant les blessés pour l'évacuation, suivant le standard OTAN : blessés graves Alpha à évacuer en 90 minutes, Bravo en 4 heures et Charlie dans les
24 heures. Les médecins militaires acquièrent le niveau SC 3 à la fin de leurs études), dans sa prise en charge du blessé de guerre, souvent dans un contexte de stress, voire sous le feu, il a été créé un moyen mnémotechnique inspiré des protocoles américains. En effet, ces derniers n'ont pas recours à des médecins à l'avant mais à des paramedics, profession à part, se situant entre l'infirmier et l'ambulancier. Spécialement formés aux gestes et à la prise en charge en urgence, ils s'appuient sur de nombreuses guidelines.
Le SAFE MARCHE RYAN se déroule comme suit :
– S pour Supprimer la Menace. En effet, on ne peut envisager la prise en charge d'un blessé alors que l'ennemi tire encore.
– A pour Analyse de la menace. Inculqué également aux SC1, cet item met l'accent sur le fait que le blessé doit être déplacé dans un endroit sécurisé, par la technique du pick and run.
– F pour Free danger, c'est la suite logique du « A ».
– E pour Évaluer le blessé, par la méthode de l'ABC qui rapidement vérifie les fonctions vitales : Airways (voies aériennes supérieures), Bleeding (recherche d'un saignement actif) et Circulation (hémodynamique).
Puis le MARCHE, qui guide l'examen clinique du blessé de guerre. Chaque item a un retentissement en terme de prise en charge, s'il existe une anomalie.
– M pour Massive bleeding control : c'est l'étape cruciale pour le blessé de guerre, et donc première, du contrôle de l'hémostase : contrôle du garrot, ajout de moyens d'hémostase externe, points de compression, etc...
– A pour Airways : contrôle des voies aériennes supérieures, levée de l'obstacle, pose éventuelle d'une coniotomie.
– R pour Respiration : recherche de signes d'insuffisance respiratoire aiguë, exsufflation d'un éventuel pneumothorax compressif.
– C pour Circulation : recherche du pouls radial, reflet de l'hémodynamique du blessé. Pose d'une voie veineuse périphérique ou d'un cathéter intra-osseux, remplissage vasculaire.
– H pour Head : examen neurologique rapide (conscience, pupilles, mobilité des 4 membres) ; et pour Hypothermie : pose d'une couverture de survie ; l'hypothermie faisant partie avec l'acidose et la coagulo - pathie d'une triade létale aggravant l'état du blessé hémorragique.
– E pour Évacuation (préparation du message d'évacuation ou nine-lines) et Exacyl® : l'injection d'un gramme d'acide tranexamique a prouvé chez le traumatisé grave une diminution de la mortalité (4). Enfin le RYAN :
– R pour Réévaluer : effectuer un nouveau MARCHE.
– Y pour Yeux et oreilles : protection oculaire.
– A pour Analgésie et Antibiothérapie (2 grammes d'Augmentin® si fracture ouverte).
– N pour Nettoyer les plaies.
Ainsi pris en charge par la méthode du SAFE MARCHE RYAN, le blessé est prêt à être évacué vers l'antenne chirurgicale.
« Au nom de nos soldats, je voudrais exprimer ma reconnaissance au Service de Santé des Armées, pour son courage en opérations et son extrême dévouement, du ramassage des blessés sous le feu à leur prise en charge dans
nos Hôpitaux des Armées. Sans cette chaîne de solidarité et ce savoir-faire rassurant et chaleureux, il n'y aurait plus aucun volontaire pour faire notre métier ». Général Irastorza, Chef d'État-Major de l'Armée de Terre, Adieu aux Armes le 30 août 2011.

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De nombreux VSAV des pompiers de Paris se sont trouvés désarmés avec leurs obus d'oxygène et leurs scopes Propaq WelchAllyn à plusieurs milliers d'euros... Osons le dire hein :)

A lire le mini retex que j'ai mis en pièce jointe car intéressant.

Malheureusement nos services de secours se préparent comme dans les pays en guerre. On en est là.

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Et ceci aussi montrant les trousses de soins venant renforcer les véhicules de la BSPP

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Oui, tous les intervenants du secours vont devoir revoir leurs matériels et adapter le PSE 1 et 2 ou l'AFGSU aux plaies d'armes de guerre.
Le sauvetage au combat de premier et de deuxième niveau (SC1 et SC2)
 « Sauve qui sait ! », telle est la devise du CISAT
http://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/uploads/thumbs_cache/image/a778b928efe52107cf3e4aa96415ae85.JPG

Suite aux retours d'expérience de l'Afghanistan et sous l'impulsion du chef d'état-major de l'armée de Terre (CEMAT) et du directeur central du service de santé des armées, deux nouveaux stages sont proposés : le sauvetage au combat du 1er et de 2e niveau (SC 1 et SC 2).
Le SC 1 est destiné à tous les combattants. Lorsque les militaires effectuent leur formation d'auxiliaires sanitaires au CISAT, ils acquièrent le certificat de compétences de secouriste.
Parmi ces auxiliaires sanitaires, le commandement et le service de santé des armées vont choisir les candidats à la formation de sauvetage au combat de niveau 2.
L'objectif du SC 2 est de leur faire acquérir les gestes salvateurs nécessaires pour un blessé en détresse vitale avant son évacuation. Ces auxiliaires ne pourront utiliser ces compétences que dans des situations de combat et/ou dans un contexte d'isolement du type théâtre afghan.
La formation dure une semaine et est essentiellement axée sur l'enseignement pratique. Elle débute par quelques rappels comme la prise en charge globale du blessé de guerre, la prise en charge d'un blessé victime d'une hémorragie, d'un blessé au thorax et d'un blessé qui s'étouffe.
Le reste de la formation se focalise sur des travaux pratiques permettant de former les auxiliaires sanitaires sur de nouveaux matériels et à de nouvelles techniques visant à sauvegarder les fonctions vitales en attente d'une médicalisation.
(Sources : Terre information magazine 2010 - Ltn Bollier)
Enseignement du Sauvetage au Combat Référentiel de formation
Version Janvier 2012

Compromis entre le contexte opérationnel et les compétences du personnel engagé, la réalisation des actions de SC se décline, selon un processus comportant trois niveaux successifs et complémentaires :
1. SC de niveau 1 : Le SC1 consiste en la réalisation des seuls gestes salvateurs compatibles avec l’exposition aux dangers de la situation de combat ou d’engagement opérationnel, notamment le danger majeur du feu ennemi. Il est à mettre en oeuvre dans les toutes premières minutes suivant la blessure, par tout militaire engagé proche de la victime ou par le blessé lui même.
2. SC de niveau 2 : Le SC2 consiste en la réalisation de gestes complémentaires à ceux du SC1, compatibles avec le contexte opérationnel. Il est à mettre en oeuvre par un personnel ayant reçu une formation spécifique.
3. SC de niveau 3 : Le SC3 consiste en la réalisation de gestes de réanimation à l’avant, complémentaires de ceux des SC1 et SC2, et compatibles avec le contexte tactique. Il est à mettre en oeuvre par des médecins et des infirmiers ayant reçu une formation spécifique.

C'est le Service de santé des armées (SSA) l’EVDG qui a cette mission de formation. Le centre d'enseignement et de simulation à la médecine opérationnelle (CESImMO), dont l’adage est « enseigner pour sauver », y trouve toute sa place pour répondre aux besoins actuels de soutien sanitaire en métropole. À l'intérieur de ces techniques de soins, se trouve plusieurs niveaux d'enseignements tel que :
- Le SC1 et le SC2 pour les ambulanciers.
- Le SC3 pour les infirmiers et les médecins.

Sauvetage au combat, l’autre enjeu opérationnel

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Non, une balle dans le crâne, ce n'est pas forcément mortel  :P
Contrairement à ce que l’on croit, on n'en meurt pas forcément, et surtout pas immédiatement. Comme le note l’article, un blessé par balle a 50% de chances de s’en sortir.
Slate.com relate d'ailleurs l'histoire d'un tireur qui a tenté, sans succès, à trois reprises de se suicider.
Dans une maison du Wisconsin, un adjoint du shérif a tué son ex-petite amie et cinq autres personnes lors d’une fête, puis a pris la fuite. Quand il a été retrouvé quelques heures après, il s’est servi de son pistolet, un Glock calibre 40, pour se suicider, en se tirant deux balles sous le menton et ensuite une sur le côté droit de la tête.
Mais comment a-t-il bien pu se tirer trois balles de suite dans la tête ?  :P
En fait, il a manqué le cerveau. Une balle dans la tête n’est pas toujours mortelle. Quand le coup est tiré vers le haut depuis le menton, le recul peut dévier la bouche de l’arme vers le visage. Dans ce cas, la personne n’est pas touchée en pleine tête, où se trouve le cerveau: la balle passe par la bouche et le nez. La victime d’un tel coup souffre de blessures graves au visage. Elle peut aussi suffoquer si la balle touche une partie de son nez, ou si des morceaux de chair bloquent les voies respiratoires. Mais la douleur n’est pas forcément insoutenable, les survivants racontent que c’est comme se prendre un coup de poing ou un coup de pied sur le visage. La victime peut même rester suffisamment alerte pour se servir de ses mains, ou, comme ce fut le cas pour l’adjoint du shérif, pour repositionner son arme et essayer encore.

Lorsque l’on se tire une balle dans la tête, la gravité de la blessure dépend de plusieurs facteurs. Plus la balle est grande, plus les dégâts sont  importants, puisque le projectile détruit tous les tissus sur son passage. Les balles à pointe vide, qui se déforment une fois arrivées à leur point d’impact, sont particulièrement dangereuses: leurs fragments peuvent toucher davantage de tissus du cerveau.

Mais c’est surtout l’endroit où la balle arrive qui compte et plus c’est loin du centre du cerveau, plus les chances de survie sont grandes. Si une balle frôle le bord d’un des lobes du cerveau, le patient va certainement survivre, avec un bon traitement médical. Si une balle entre juste dans un hémisphère, il peut encore à peu près guérir. Quelqu’un qui se prend une balle juste à l’avant du cerveau peut souffrir de changements de personnalités, comme Phineas Gage, cet employé des chemins de fer, qui, au XIXe siècle, est devenu obstiné et vulgaire après un accident. Un patient touché sur le côté de la tête arrive généralement à l’hôpital inconscient, mais il respire encore.

Les trajectoires de balles les plus graves sont celles qui traversent la tête d’un côté à l’autre, et qui touchent sur leur chemin le centre du cerveau. C’est là que se trouvent le tronc cérébral, le diencéphale, et d’autres structures qui, ensemble, gouvernent les fonctions vitales fondamentales comme la respiration, le rythme cardiaque, la pression sanguine et la température. Une balle à travers la bouche, comme Hitler, peut tuer sur le coup si elle touche le tronc cérébral.

Quelque soit l’angle, les blessures de balles dans la tête sont souvent fatales. Selon des données inédites de l’Université de Maryland, sur 264 personnes qui en ont été victimes depuis 2000, toutes sont mortes sur place sauf 29. Sur les 27 qui ont été retrouvées, seulement 18 ont pu arriver jusqu’à la salle d’opération. Huit ont survécu, mais lourdement handicapées et 10 se sont bien rétablies.

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INFOS : les réseaux des armées, de la police et de la gendarmerie font un appel à vous engager comme réserviste mais point besoin de porter un uniforme et une arme pour aider à la sécurité, vous pouvez aussi contribuer à celle-ci en mettant vos yeux au service des autres et signaler au 17 ou au 197, alerte attentat ; tous faits qui vous paraissent bizarres.

Une alerte sur votre téléphone, pour signaler un attentat ou un danger imminent proche de vous. C'est l'objet de l'application pour smartphone lancée ce mercredi, à deux jours de l'Euro, par le ministère de l'Intérieur. SAIP, pour "Système d'Alerte et d'Information aux populations", est disponible pour iPhone et pour Android, en anglais ou en français.

En cas d'attentat ou de danger proche de chez vous, le préfet déclenche l'alerte et si vous vous trouvez dans la zone concernée, l'application se déclenche en une quinzaine de minutes. L'écran du smartphone devient alors rouge. Mais pas bruit ni de vibreur pour ne pas risquer d'attirer l'attention...
 
Les premières informations s'affichent : ce qu'il se passe, à quel endroit, les consignes de sécurité avec une icône pour partager l'alerte sur les réseaux sociaux, Facebook ou Twitter. Car le ministère de l'Intérieur mise aussi sur un relais massif des alertes par les utilisateurs.
Une application pour recevoir des infos et non en envoyer  :)  ;)  :o

Comment Israël est devenu la référence dans la lutte antiterroriste ?

Les Échos soulignent, l’État hébreu a su s'adapter en permanence à la menace terroriste, grâce à un modèle dynamique dont les « clefs de voûte sont le renseignement et l'implication de la société civile ».  8)

http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/l-application-alerte-attentat-saip-lancee-aujourd-hui-mode-d-emploi-796255

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    Le gouvernement invente l'alerte attentat sur smartphone,
une application basée sur la géolocalisation permettant d’alerter en direct ses utilisateurs en cas d'attentat à proximité.

Pourquoi sortir cette application maintenant ?
Les différents «retours d’expérience» commandés par le gouvernement à la suite des attaques du 13 Novembre ont abouti (entre autres) à deux conclusions presque contradictoires. Lors d’une crise de grande ampleur, les réseaux sociaux deviennent vite chaotiques, entremêlant le vrai et le faux. Or Bernard Cazeneuve l’a réaffirmé en mars, après une journée de travail «post-attentats», «améliorer l’information du public en temps de crise» est une priorité. L’idée ? Diffuser une alerte officielle attentat en quasi-temps réel.

L’option d’un envoi massif de SMS a rapidement été écartée, au vu du coût de l’opération mais aussi de la vitesse de réception, perturbée par une éventuelle saturation du réseau. Inspiré d’exemples déjà existant à l’étranger, le projet d’une application a progressivement fait son chemin. Le ministère de l’Intérieur et le Service d’information du gouvernement ont donc travaillé ensemble pour mettre au point rapidement cette application SAIP, pour Système d’alerte et d’information des populations. Le délai était clair : les citoyens français devaient pouvoir la télécharger sur leur mobile pour l’Euro 2016. La première version de SAIP est donc disponible sur les plateformes Apple et Android.

En quoi ça consiste concrètement ?
SAIP a deux missions : alerter les Français qu’un attentat ou un événement exceptionnel menaçant la sécurité civile est en cours et les informer des comportements à adopter. Une fois téléchargée, l’application affiche un écran rouge d’alarme sur le smartphone, en cas d’attaque à proximité. Aucun son ou vibreur n’est émis par l’appareil, afin de ne pas mettre en danger les personnes qui se cacheraient près d’éventuels agresseurs. L’utilisateur peut ensuite cliquer sur le bouton «Je m’informe» qui indique l’état de la situation et le comportement à adopter. Il pourra par exemple lire qu’une intervention des forces de l’ordre est en cours et que la priorité est de s’abriter. Il peut aller plus loin encore en cliquant sur «Comment agir» qui le fait accéder à des consignes de sécurité plus précises, telle que «Ne téléphonez qu’en cas d’urgence vitale» pour éviter une saturation des réseaux nécessaires aux équipes de secours.

La dernière étape consiste à diffuser massivement l’information. L’équipe à l’origine de SAIP n’espère pas que l’ensemble des Français télécharge l’application. Mais une fonctionnalité facilite le partage de l’alerte sur Facebook et sur Twitter. Les utilisateurs auront donc un rôle «d’ambassadeurs de la sécurité» car ils pourront rendre l’alerte virale auprès de leurs communautés d’amis ou de followers.

Comment ça marche ?
L’application se base sur la géolocalisation, et l’utilise de deux manières. D’une part, l’utilisateur peut déterminer jusqu’à huit zones pour lesquelles il souhaite être informé : a priori sa ville de résidence donc, mais il peut aussi être alerté d’une attaque dans une commune où se situe un autre membre de sa famille par exemple. D’autre part, l’utilisateur peut aussi «accepter d’être géolocalisé». Dès lors qu’il se trouve dans une zone de danger, il est lui-même aussitôt prévenu. Le préfet est la personne responsable de l’alerte : il la déclenche, délimite la zone concernée et sélectionne les consignes à indiquer.

Le ministère de l’Intérieur et le SIG ont exigé qu’aucune donnée personnelle comprise dans le smartphone ne soit accessible à un tiers (comme cela arrive régulièrement lors d’une géolocalisation), pour préserver la vie privée des utilisateurs. Ils assurent que l’application SAIP repose sur une technologie en cours de brevetage, permettant au téléphone de prendre lui-même les informations l’intéressant (l’alerte) dans la zone géographique de son choix. Ainsi, rien ne serait divulgué.

Comment l’application va-t-elle être améliorée ?
Ce mercredi sort la première version de SAIP, mais l’application a vocation à évoluer rapidement. Le ministère de l’Intérieur et le SIG souhaitent notamment que les alertes dépassent le cadre d’attaques terroristes et puissent être utilisées en cas de catastrophe naturelle ou d’accidents d’origine humaine. Tout événement exceptionnel menaçant la sécurité civile pourrait être concerné. Le préfet sera notamment en mesure de choisir le type d’alarme adaptée à la nature du risque et par exemple déclencher une sonnerie similaire à celle qui résonne chaque premier mercredi du mois en cas de catastrophe chimique. De nouvelles fonctionnalités pourraient aussi apparaître après les premiers retours des futurs utilisateurs.
Marine Giraud  http://www.liberation.fr/

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Les tragédies de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray démontrent qu’il n’y a clairement plus de territoire épargné par les djihadistes en fleur. Le pays affronte un adversaire imprévisible et la menace n’est plus du simple ressort des forces de sécurité intérieure. Elle repose quotidiennement sur chaque concitoyen qui doit prendre conscience que les attaques peuvent survenir à tout moment et en tout lieu.
Tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République doivent aujourd’hui s’engager pour la sécurité, en étant attentifs à tout comportement suspect et en le signalant aux forces de l’ordre (tél 17). Une mère ou un père, que quelque religion qu'il soit, qui voit ses enfants, son fils ou sa fille, un cousin se radicaliser ou un jeune qui voit un ami tenir des propos haineux et apologétiques a le devoir de parler, ce n'est pas un balance car il en va de sa sécurité et de celle de ses contemporains.

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[VIGIPIRATE] CONSEILS UTILES
Le plan Vigipirate est un des outils du dispositif français de lutte contre le terrorisme. Il se situe dans le champ de la vigilance, de la prévention et de la protection. La menace reste toujours aussi présente en France.  :-[  :-\
En cas d’événement grave de type terroriste :
- Échappez-vous si vous en avez la possibilité sinon cachez-vous,
- Barricadez-enfermez-vous dans un endroit hors de la portée des agresseurs,
- Éteignez les lumières ; allongez-vous au sol derrière plusieurs obstacles solides,
- Respecter le silence absolu (portables en mode silence, sans vibreur) et décrochez les téléphones fixes.
- Restez proche des personnes manifestant un stress et rassurez-les.
- Appelez les forces de sécurité intérieure au 17, 112 ou 114 en mode SMS (pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou à parler).
Pensez également à vous formez aux premiers gestes de secours (formation au PSC.1)
NE PENSEZ PAS QUE D’AUTRES ONT DONNÉ L’ALERTE, FAITES-LE ! http://www.sgdsn.gouv.fr/site_rubrique98.html

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Comment les secours gèrent-ils les blessés graves depuis les attentats de 2015/2016 ?
Il vaut mieux intervenir en deux temps : gérer l’urgence vitale et conduire à l’hôpital plutôt que tout traiter sur place.

Le damage control, cette formule magique semble aujourd’hui envahir tous les services de secours d’urgences. Des Samu-Smur aux sapeurs-pompiers en passant par les secouristes, tous ont adopté cette doctrine, issue de la médecine militaire et qui consiste à se limiter à stabiliser sur-le-champ un blessé grave, sans chercher à soigner ses lésions, pour le transporter rapidement vers une structure de soins. Le concept n’est pas si nouveau, puisqu’il a été forgé dans les années 1980, mais les attentats et la nécessité d’appliquer une «médecine de guerre» l’ont remis sous les feux de l’actualité.

À tel point qu’il y a trois mois, dans les Annales françaises de médecine d’urgence , trois grands noms du milieu, les Prs François Braun, Pierre Carli et Jean-Pierre Tourtier, mettaient en garde les convertis de la dernière heure: «En confondant vitesse et précipitation, nous risquons de lâcher la proie pour l’ombre, c’est-à-dire de sacrifier à la vitesse du transport la qualité des soins et la survie!» C’est que le concept de damage control peut être mal compris.

Citer
« À l’origine, la notion de damage control vient de la marine américaine.
Le principe est de faire la réparation immédiate des avaries les plus graves afin de maintenir le bateau à flot pour arriver jusqu’au port. »
   Pr Benoît Vivien, adjoint au chef de service du Samu 75

« À l’origine, la notion de damage control vient de la marine américaine, expliquait le Pr Benoît Vivien, adjoint au chef de service du Samu 75, le 3 février dernier, lors d’une session de la 3e édition du salon Secours expo. Le principe est de faire la réparation immédiate des avaries les plus graves afin de maintenir le bateau à flot pour arriver jusqu’au port.»

Au début des années 1980, des chirurgiens américains prouvent qu’il vaut mieux intervenir en deux temps en cas de blessure abdominale avec choc hémorragique et troubles de l’hémostase (coagulation), que de vouloir tout traiter d’emblée.
Autrement dit, une première intervention chirurgicale rapide afin de maîtriser les lésions vitales majeures, puis une seconde opération, 24 à 48 heures plus tard. «La mortalité est passée de 93 % à 35%, explique le Pr Vivien, c’était la démonstration qu’il valait mieux viser le rétablissement d’une physiologie la plus normale possible plutôt qu’une anatomie parfaite.»

Reconsidérer la doctrine !  :P
Les trois principales conséquences d’une hémorragie, qu’elle soit interne ou externe, sont l’hypothermie (chute de la température corporelle), l’acidose (modification chimique du sang) et la coagulopathie (diminution de la coagulation). Cette «triade létale» explique qu’il faille tout mettre en œuvre pour limiter l’hémorragie, car une fois que le cercle vicieux s’est enclenché, les réanimateurs ont bien du mal à en extirper le patient.

Les attentats qui se sont produits en France et ailleurs ont conduit les premiers secours à reconsidérer leur doctrine.
Le garrot, par exemple, n’est plus considéré comme une prérogative médicale. «C’est souvent le seul moyen, quand la zone touchée permet d’en poser un, d’arrêter une hémorragie sévère, explique le Dr Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) et médecin-chef du SDIS du Nord, et dans certaines situations, comme c’est arrivé lors des attentats de Paris, on peut dire que les garrots ont sauvé des vies.»

Car «le premier principe du secouriste est bien d’arrêter immédiatement le saignement, rappelle le Dr Meyran, directeur du Smur du bataillon de marins-pompiers de Marseille et médecin conseiller national de la Croix-Rouge française, idéalement par une compression manuelle suivie d’un pansement compressif. Si ça ne suffit pas, il faut utiliser le garrot».

«L’un des premiers symptômes de l’hémorragie est une accélération de la fréquence cardiaque (le pouls, NDLR), puis, si le saignement n’est pas arrêté, une chute de la pression artérielle», poursuit le Dr Daniel Meyran. La doctrine du damage control veut évidemment que l’on arrête le saignement et que l’on administre une perfusion sanguine au blessé, mais modérément. L’objectif est bien de rétablir une tension artérielle suffisante (et éviter l’enclenchement de la triade létale) sans pour autant augmenter les saignements .

Outre l’arrêt de l’hémorragie, il est une autre action que peuvent mettre en œuvre les premières personnes présentes sur les lieux, c’est la lutte contre le refroidissement. Ne pas laisser la victime en contact direct avec le sol et la protéger du vent, idéalement avec une couverture de survie, augmente ses chances de survie. «Pour chaque degré corporel perdu au-dessous de la température normale de 37 °C, détaille le Pr Vivien, la coagulation diminue de 10 %! Une victime dont la température corporelle est de 32 °C a déjà perdu la moitié de ses capacités de coagulation.»

Source http://sante.lefigaro.fr/article/blesses-graves-agir-vite-quitte-a-ne-pas-tout-faire
Le Figaro s’est intéressé aux évolutions en cours dans les services d’urgence et de secours dans la prise en charge des blessés graves, après les attentats des 2 dernières années.
Ces attaques terroristes ont conduit ces services à revoir leurs doctrines de base sur lesquels ils se fondaient depuis des décennies. Tous les services adoptent désormais la doctrine du « Damage contro l » qui consiste à intervenir en deux temps : gérer l’urgence vitale et conduire la victime vers une structure de soins, plutôt que de traiter toutes les blessures sur place. Par ailleurs, ces événements ont amené les services de secours à renforcer leurs équipements médicaux, mais aussi de protection.

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Damage control : pas du scoop and run  >:(
Le Damage control n'est pas assimilable au scoop and run.
C'est le message transmis par le professeur Carli et les docteurs Puidupin et Braun dans un article publié dans le Journal Européen des Urgences et de Réanimation.
Dans un article paru le 21 mars 2017 dans le Journal Européen des Urgences et de Réanimation, le professeur Pierre Carli, médecin chef du SAMU de Paris, et les docteurs Alain Puidupin, adjoint au centre opérationnel des réceptions et de régulation des urgences sanitaires et sociales, et François Braun, président de Samu Urgences de France, rappellent que la notion de damage control n'est en rien assimilable au Scoop and run.
Destiné à la prise en charge de victimes blessées par armes de guerre, le damage control s'est imposé à la suite des attentats de Paris de novembre 2015.
Preuve en est : de nombreux acteurs du secours et des soins d'urgence ont depuis suivi des sessions pour se former à la prise en charge en lien avec cette doctrine bien connue des militaires.
Les auteurs de l'article rappellent que le damage control privilégie une hémostase chirurgicale rapide et prévient le cercle vicieux hypotension-hypothermie-acidose ; et qu'il se distingue du scoop and run anglo-saxon des années 1970 par un parcours de soin nécessitant dès la phase pré-hospitalière un triage, une régulation médicale et des soins spécialisés.


De plus en plus de services de secours se forment au damage control
Crédit photo : Nicolas Beaumont / Secours Mag
http://www.secoursmag.com/newsroom/damage-control-pas-du-scoop-and-run.html

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En cas d’attaque ou d'attentat terroriste, vous avez 3 options qui s’offrent à vous. Pas une de plus. Il va falloir choisir et vite.  :P  :-[  :-X

Retenez le « CCC » !

Cela veut dire « Courir, se Cacher ou Combattre ». Ce sont vos trois options. Bien souvent, vous n’aurez pas vraiment le choix.


Face à une attaque, vous allez devoir réagir vite, réagir bien. Vous allez devoir affronter deux problèmes de base de la psychologie humaine. La sidération (ou la tétanie) et l’affolement du « je ne sais pas quoi faire… ». Ces deux phénomènes sont tout simplement mortels.

Courir (ou la fuite)
Votre priorité absolue est de fuir. C’est la meilleure de toutes les options. Dans tous les cas, vous devez évacuer la zone d’attaque par tous les moyens possibles. Vous aurez préalablement, lorsque vous êtes arrivés dans un lieu public, salle de concert, de cinéma ou même musée, repéré les issues de secours. À tout moment, vous devez savoir par où partir. Lorsque vous êtes dans une salle de spectacle, soyez situés toujours à proximité d’une issue de secours. Dans votre fuite, tentez de prendre le maximum de gens avec vous, vous les sauverez sans doute. Soyez autoritaires et ne laissez pas le choix.

Lorsque vous courez et que ça tire dans votre dos, ne courez pas en ligne droite. Faites des zigzags (dans un couloir de faible longueur, largeur, prenez vos jambes à votre cou, vous ferez les zigzags plus tard, y’a pas la place). La raison est simple. Celui qui n’a jamais fait de tir ou n’a pas d’instruction militaire n’a pas idée du fait que bien viser, ce n’est pas si facile : une cible qui bouge et qui change rapidement d’endroit est difficile à toucher car il est difficile pour le tireur d’ajuster avec précision ses coups.

Courez le plus vite et le plus loin possible. Ceux qui veulent s’abriter derrière une voiture peuvent le faire… mais une carrosserie de voiture n’arrête aucune balle… encore moins de kalach car ce sont des calibres puissants. Donc pour s’abriter derrière une voiture, on se met derrière la roue… à l’avant avec le moteur qui fait obstacle car un moteur, lui, arrête une balle… pas le reste d’une voiture qui sera troué comme une passoire.

J’ai aussi vu des gens s’abriter de manière super pertinente derrière une… poubelle verte « mairie de Paris » en plastique… Le plastique, c’est fantastique, mais ça ne stoppe pas les balles de kalach… Réfléchissez, même si c’est dur. Pensez, pensez, pensez !

Quand il n’y aucun endroit où se cacher… allongez-vous par terre pour offrir le moins de prise possible aux balles perdues ou pas.

Cachez-vous !
Si vous ne pouvez pas fuir, cachez-vous, planquez-vous ! C’est la deuxième des moins mauvaises solutions. N’oubliez pas d’éteindre la sonnerie de votre téléphone portable, parce que sinon, le copain qui veut savoir si vous allez bien et qui a la brillante idée de vous téléphoner à ce moment-là va vous faire trouer la peau !

Cachez-vous ça veut dire barricadez-vous, planquez-vous, fermez à clef si vous pouvez, sinon improvisez un système de fermeture. Une cale placée sous la porte peut bloquer son ouverture, un tuyau de lance à incendie aussi en servant de corde pour attacher une poignée par exemple…

Éteignez la lumière. Tentez de rentrer en contact avec les secours par SMS au 114 qui est silencieux et qui communiquera avec les services de secours. Ne faites aucun bruit pour ne pas attirer l’attention des méchants. Le premier qui pleure, qui tremblotte ou qui gémit, vous pouvez l’assommer !

Si vous ne pouvez ni fuir, ni vous cacher, alors battez-vous !

Combattre !
La plus mauvaise des plus mauvaises solutions, mais il n’y a pas le choix. Beaucoup parmi vous ne se battront pas ou seront tués avant de pouvoir le faire. Lorsque ça tire, couchez-vous ou accroupissez-vous au sol.

Vous ne pourrez intervenir avec une chance raisonnable de succès (c’est-à-dire supérieure à zéro) qu’au moment où le ou les tireurs rechargeront leurs armes. C’est valable quand il y a un tireur. En cas de tireurs multiples, jouez le tout pour le tout si vous en avez la force morale (je ne sais pas si j’y arriverais) mais c’est le scénario le pire et c’était celui du Bataclan. Impossible de neutraliser plusieurs tireurs en même temps.

Dans un tel cas, « recommandez votre âme à Dieu ». Puis faites le mort… Je rappelle qu’un mort a les yeux souvent ouverts et immobiles… Un mort ne fait pas semblant de dormir (vous pouvez aussi tourner la tête vers le sol). Trempez-vous dans le sang du voisin si vous n’êtes pas suffisamment blessé pour faire un mort crédible. Je sais, c’est immonde, mais il faut survivre à un moment de guerre et la survie est souvent à ce prix.

Dans tous les cas, tentez d’agir en groupe. Si homo sapiens a pu survivre et se hisser tout en haut de la chaîne alimentaire ce n’est pas parce que l’homme est le plus fort mais parce que nous sommes l’espèce animale qui a su développer les stratégies de groupe les plus puissantes. À plusieurs, vous pouvez neutraliser un tireur. Souvenez-vous de l’attentat raté du Thalys. Ils ont failli y laisser leur peau mais ils ont sauvé la leur et celles des 500 autres passagers par leur action… de groupe.

Enfin, improvisez des armes. Un pied de chaise ou de table, un magazine enroulé et serré très fort est aussi solide qu’une matraque par exemple, un extincteur, ou encore un stylo planté dans l’œil (faudra bien viser et vous aurez qu’un essai donc ce n’est pas gagné du tout), montez à l’assaut avec votre groupe lorsque le tireur recharge.
Lorsque les forces d’intervention arrivent…

Ils viennent sans doute de se faire tirer dessus, ils ne savent pas si vous êtes hostiles ou victimes. Montrez vos mains… Toujours ! Ne tenez rien, ne dissimulez pas vos mains, tenez les bien en évidence, signalez votre statut, blessé, pas blessé, civil, votre nombre. Indiquez toujours ce que vous allez faire… et obéissez aux ordres. Ce serait dommage d’avoir survécu à tout ça pour vous faire neutraliser par un policier trop nerveux.

Vous pouvez penser que c’est improbable, mais lors de l’assaut au Bataclan, la situation était extrême et inconnue… donc tout est possible dans un tel contexte.

Conclusion :
Soyez toujours prêts et préparez-vous au pire.
Soyez vigilants et observez votre environnement.
Quand quelqu’un vous semble suspect (et au diable les délits de sale-gueule, laissez ça aux débats stériles entre bobos des plateaux télé), surveillez toujours les mains. Les mains et les mains. Le danger vient toujours des mains.
Quand vous rentrez quelque part, soyez toujours en mesure de savoir par où en sortir en cas de problème.
Quand vous entendez des gros « boum » et des pétards, arrêtez de faire vos bisounours socialos bien-pensants ! Pensez d’abord que c’est une kalach, tant mieux si ce n’était que des pétards et pas l’inverse du genre « tiens des pétards… ho merde alors une kalach » !

Les CCC, courir, se cacher ou combattre.

Enfin, au moment où j’écris ces lignes, nous avons plusieurs dizaines de nos compatriotes soit morts soit blessés que l’on est incapable d’identifier. On ne vous le dit pas trop mais au Bataclan, la réalité c’est que vous avez trois kamikazes qui se sont fait sauter… il ne reste pas grand-chose.
On ne vous le dit pas trop mais une balle de calibre militaire dans la tête cela donne une « gueule cassée ». Alors les militaires, depuis bien longtemps, ont réglé le problème avec des plaques d’identification… Vous pouvez parfaitement vous équiper de telles plaques d’identification.

Cela peut même être un cadeau pour noël… Bon, ma femme me dit que c’est morbide comme idée. Je le concède mais je ne suis pas non plus d’humeur très joyeuse.

Nom, prénom, groupe sanguin numéro de sécu ou encore un ICE (in case of emergency) qui est le numéro de téléphone auquel on peut joindre l’un de vos proches. En fait, s’il m’arrive quelque chose, je ne voudrais pas que mes proches restent dans l’incertitude. Et puis que les services de santé connaissent votre groupe sanguin et vos antécédents médicaux ce n’est pas une mauvaise idée.

N’hésitez pas à partager le plus largement possible ces conseils.
Préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT https://www.insolentiae.com/piqure-de-rappel-comment-survivre-a-une-attaque-terroriste-pour-les-nuls/

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin

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Attentats : chaque Français doit apprendre les gestes qui sauvent les blessés !
Il faut que nos concitoyens témoins d'un attentat cessent d'attendre passivement l'arrivée des secours, explique Thibault de Montbrial, le président du centre de réflexion sur la Sécurité Intérieure, dans les pages du Figaro et appelle les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour former davantage les citoyens aux gestes qui sauvent afin qu’ils cessent d’être passif avant l’arrivée des premiers secours.
À l’instar du modèle israélien, l’avocat estime urgent de développer deux types de mesures susceptibles de sauver des vies notamment face à une attaque terroriste.
Tout d’abord, il préconise de généraliser la diffusion de matériel de premier secours au combat (garrots tourniquets, pansements compressifs et hémostatiques) dans les lieux accueillant du public suivant le principe retenu pour la mise en place des défibrillateurs cardiaques.
En outre, il propose de former davantage les Français aux premiers secours.
Seuls 25 % d’entre eux se déclarent capables de réagir en cas d’accident ou d’attentat. En plus d’augmenter le taux de survie des personnes blessées, ces propositions visent également, selon lui, à préparer chaque citoyen à être un acteur de sa sécurité.

Citer
Après l'attentat de Manchester, comme après les attentats perpétrés à Paris, Bruxelles ou Nice, les services d'urgences des pays endeuillés se sont brutalement trouvés confrontés à plusieurs dizaines de personnes souffrant de blessures de guerre. En France, les services d'urgences ont désormais intégré l'hypothèse d'un attentat. Cependant, reste un sujet crucial sans réponse structurée satisfaisante à ce jour: comment améliorer la chance de survie des personnes très grièvement atteintes et dont le pronostic vital est immédiatement engagé ?

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Le sauvetage au combat : le standard de prise en charge des blessés

Mise à jour  : 31/07/2020 - Direction : DCSSA

Du soldat au médecin militaire, le service de santé des armées enseigne les gestes qui sauvent, dans les conditions les plus critiques.

Ce processus permet aux équipes médicales et aux combattants de travailler de concert pour une prise en charge optimale des blessés. Il est adapté aux blessures les plus fréquemment rencontrées au cours des conflits. Il existe trois niveaux de sauvetage au combat. Chacun d'entre eux mobilisant des équipes ayant des tâches spécifiques.

Sauvetage au combat de niveau 1 (SC1)
Il s'agit du niveau de base enseigné à tous les militaires. Il comprend quatre gestes simples mais indispensables :
- la pose d'un garrot au blessé hémorragique : geste fondamental, car il permet de maintenir le blessé en vie ;
- la mise en posture d'attente en fonction de la blessure ;
- la réalisation d'un pansement pour blessure ouverte du thorax ;
- l'antalgie (le traitement de la douleur.

Sauvetage au combat de niveau 2 (SC2)
Il est réservé à des « combattants médicalisés », autrement dit auxiliaire sanitaire ou brancardier secouriste, combattant intégré à la section. Formés de façon intensive au Centre de formation opérationnelle santé (CEFOS), ils peuvent effectuer, par délégation, certains actes techniques : gestion de l’arrêt du saignement (pose de points de suture), perfusion, prise en charge d'une détresse respiratoire en mettant en place l’oxygénation par un masque ou bien par la trachée en cas d’obstruction des voies aériennes supérieures. Enfin, ils ont la possibilité, en attente du médecin, débuter un premier triage au niveau du nid de blessés.

Sauvetage au combat de niveau 3 (SC3)
Ce niveau concerne uniquement les médecins et les infirmiers militaires. Leader de l'équipe des SC1 et SC2 au niveau du poste de secours, il réévalue l'état des blessés et contrôle les gestes techniques. Il conclut la médicalisation en catégorisant les blessés pour l'évacuation pour l’évacuation de la victime et sa prise en charge par l’équipe médicale héliportée.
Réactivité, cohésion, respect des procédures...De tous ces éléments dépend la survie du blessé de guerre.