Les fonctionnaires de la place Beauvau et du ministère de la Santé préviennent donc les secours français qu'ils devront être amenés à mieux maîtriser leurs moyens dans les années à venir.
Des injonctions qui portent principalement sur les sorties d'ambulance des sapeurs-pompiers auxquels le rapport reproche un recours trop fréquent aux «départs réflexes».
Ce dispositif, fermement négocié en 2008, permet aux soldats du feu d'engager des secours immédiats, en cas d'urgence vitale, sans avoir besoin de passer au préalable par l'intermédiaire du SAMU, qui, en tant que régulateur médical, est en théorie seul apte à pouvoir décider des moyens à mettre en œuvre pour une intervention : SIS, Smur ou ambulance privée.
Symbole de ce changement de politique dans le traitement des appels au secours, le rapport recommande également de «réaliser une campagne nationale d'information […] sur l'utilisation des numéros d'urgence». Annoncée pour 2015, elle aura pour but de «sensibiliser la population sur le fait que le maintien d'une réponse de qualité ne sera possible que si chacun joue son rôle, prend ses responsabilités et n'a recours aux services spécialisés qu'à bon escient».
de Manuel VALLS
La procédure du « départ réflexe » résume l’esprit de votre mission, celle de porter secours aux populations, celle de porter assistance à une personne en danger.
Cela ne peut réussir qu’en lien étroit avec les Samu.
Plutôt qu’une concurrence contreproductive visant à cantonner les uns ou les autres dans des fonctions partielles, le Gouvernement et je sais que Marisol Touraine partage pleinement cette ambition, souhaite le dialogue, la concertation pour bâtir un service public du secours d’urgence performant qui s’appuie sur des acteurs agissant en parfaite intelligence et dans la complémentarité.