Auteur Sujet: Evolution du secours à personne, tome 20  (Lu 9388 fois)

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Evolution du secours à personne, tome 20
« le: 12 août 2012, 05:54:19 »

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #1 le: 12 août 2012, 18:28:47 »
Que de conneries....


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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #2 le: 13 août 2012, 11:41:19 »
C'est succinct comme commentaire ... !!
La compétence juridique et technique c'est bien de cela que les Ambulanciers (SP/AP) débattent sur ce forum avec les infirmiers ou les médecins qui le fréquentent ?
Depuis un an 1/2 que ce débat a eu lieu les situations juridique, techniques, géographique, intellectuelle, etc... ont surement évoluée alors pourquoi trouves tu ce débat farci de conneries ??

Doit-on enseigner aux professionnels de santé des gestes ne relevant pas de leur compétence, mais qu’ils sont amenés à réaliser sur le terrain ?

La pratique de certains professionnels de santé n’est pas encadrée par un décret d’actes. D’autres soignants, comme les infirmiers, bénéficient d’un dispositif réglementaire précis quant aux actes relevant ou non de leur compétence. Il précise si ces actions peuvent être réalisées dans le cadre du rôle propre, du rôle sur prescription, ou du rôle en présence d’un médecin.
Les professionnels de santé, notamment les médecins, méconnaissent souvent ces décrets d’actes, et, plus globalement, les actions qui relèvent – ou non – de la compétence d’une catégorie donnée de soignants.
Par ailleurs, les représentations selon lesquelles les situations d’urgence
autorisent à outrepasser les compétences légales du quotidien sont très ancrées dans l’esprit des professionnels de santé.
Enfin, en ce qui concerne plus particulièrement les infirmiers, le décret d’actes peut donner lieu à des interprétations variables, dans la mesure où il précise « qu’en cas d’urgence (...), l’infirmier ou l’infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin ».
Ces éléments conduisent les professionnels de santé à réaliser en situation d’urgence des actes dont le caractère légal est contestable.
Il s’agit, par exemple, de la mesure de la glycémie capillaire, de la préparation de médicaments injectables, ou encore, de l’aspiration dans une canule de trachéotomie par l’ambulancier ou l’aide-soignant, du contrôle des voies aériennes supérieures par l’infirmier, etc...
Dès lors, est-il légitime de considérer qu’étant donné que certains professionnels de santé sont amenés à réaliser « illégalement » des gestes dans leur pratique quotidienne ou exceptionnelle de l’urgence, il est souhaitable de leur enseigner afin qu’ils puissent les maitriser ?
Par ailleurs, comment ces pratiques « illégales » doivent-elles être encadrées (mise en place de procédures, présence médicale, etc... ??

Hors ligne Pépé

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #3 le: 13 août 2012, 12:59:25 »
Est-il utile de refaire un débat ici alors qu’il a déjà eu lieu ailleurs ?

Je suis ta proposition et je développe un peu le terme « connerie ».

1/ La présentation parle de la délégation d’acte et des transferts de compétences sans jamais prononcé une fois le mot « Infirmiers protocolés » (ou infirmiers pompiers, qu’importe). Alors même que ce sont bien des actes infirmiers dont on parle.

Il est évoqué la nécessité de faire des dextro, des ECG et développer des compétences chez des acteurs pour qui elles ne sont pas reconnues ; mais c’est mettre la charrue avant les bœufs ; car ces compétences techniques sont déjà disponibles en pré-hospitalier ; par le biais des compétences infirmières ; mais sous utilisés par les SAMU qui ne veulent rien entendre.

On a donc des représentants de « l’hôpital » qui refusent le transfert de compétences du Médecin vers l’infirmier mais qui souhaitent le faire du médecin vers l’ambulancier.

Il est évoqué que les recommandations de l’HAS préconisent le dextro sur les AVC.
Mais une fois le dextro fait, que fait-on de plus ? L’hyperglycémie doit être respectée (Cf recommandations). Donc quel est l’intérêt de l’HGT ?
Et si la glycémie est basse, que font les ambulanciers/secouristes sans moyens médicamenteux ?
L’information donné par le dextro est inexploitable. Et le dextro ne fait pas partie des éléments diagnostic pour savoir si c’est ou non un AVC.

Cela dit en passant, la même recommandation précise qu’il ne faut plus médicaliser les AVC et les SAMU continuent à envoyer chaque jour des SMUR sur des AVC……. (Tout va bien…).

Donc, cette présentation nous dit que : Plutôt que d’utiliser les compétences disponibles existantes (Infirmiers protocolés, pompiers ou SAMU) ; nous allons donner celles-ci à des ambulanciers ou des pompiers dont rien ne nous dit qu’elles leurs seront utiles.
Ne devrait-on pas d’abord nous assurer que les ambulanciers assurent leur job de façon correcte, comme prévu ?
Ne devrait-on pas envisager de développer les compétences de ceux-ci une fois que les VSAV arrêteront de sortir pour « carence d’ambulances privées » ?

Quand on veut du dessert, on finit sa soupe d’abord.

Quant aux pompiers, idem. Pourquoi donner un dextro à un VSAV qui ne pourra pas corriger le résultat pendant qu’un ISP est en train d’attendre des départs au C.I. ?

Les intervenants parlent des guerres de corporatisme…. Mais quand les médecins accepteront de reconnaitre le boulot des Infirmiers, des conducteurs de SMUR et leur transmettront légalement les compétences ; alors on pourra parler des autres transferts.

A propos des protocoles ; on voit très bien le comportement médical qui discute le fait que « il appartient à l’infirmier de demander des protocoles à son chef de service » et l’intervenant de juger que c’est au chef de service de décider plutôt qu’à l’iDE.
Bah voyons… Qui sait s'il est dans la merde face à une situation ? C’est l’IDE. C’est à elle qu’il appartient de déterminer si elle dispose des moyens pour faire face et de demander à les obtenir.
Si le médecin juge seul de l’intérêt des protocoles alors les IDE vont se trouver seules faces à leurs impossibilités d’agir et un chef de service qui va juger d’où il est que « tout va bien ».
Quand on sait la méconnaissance que le corps médical à de la réglementation infirmière… On sait que ces propos sont inappropriés.

Enfin…..
Il est évoqué l’article 51 de la loi HPST pour parler de la coopération entre professionnels de santé.
Ce protocole HAS prévoit un transfert entre des professionnels, pas entre des professions. La différence tient au fait que les personnes sont nommées. C'est-à-dire que le Dr X transfert le dextro à l’ambulancier Y.
D’une part, ça n’est pas applicable ni à une profession, ni à l’ensemble du territoire (il suffit de téléphoner à l’HAS pour le savoir) ; d’autre, le délégant (médecin) doit être l’autorité médicale du délégué (le secouriste/ambulancier) ce qui n’est pas le cas pour les boites d’ambulanciers qui n’ont pas de rapport hiérarchique professionnel avec le SAMU.

Donc, là, on est dans les jolies phrases, inapplicables.

Il est dit qu’il faut sortir du schéma : Diplôme = droit d’agir. Pour passer à « besoins de compétences – formation » (en gros, j’ai plus le mots en tête).

C’est tout à fait juste.
1ere question : L’acte est-il immédiatement nécessaire à la victime (exemple le dextro)
2éme question : Si « oui », la compétence est-elle disponible ?
3éme question : Si « non », alors je donne la compétence à celui qui en a besoin.

Pour ce qui tient du dextro, par exemple :
-   Est-il nécessaire pour la victime : Rarement.
-   La compétence est-elle disponible : Oui, par les IDE.
-   Pas de transfert.

Il est évoqué les alternatives à l’intubation :
-   Est-ce nécessaire ? : Pas toujours (discussion à ce sujet)
-   La compétence est-elle disponible ? Plus ou moins, si on a des IADE protocolés, denrées rare
-   Transfert ? A étudier ; soit les IDE intubent ; soit le bénéfice est trop faible et alors pas de transfert.

AVANT DE DONNER DES COMPÉTENCES A D’AUTRES, SACHONS EXPLOITER CELLES QUI EXISTENT DÉJÀ ET SONT SOUS-EMPLOYÉES.



Hors ligne Jeano 11

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #4 le: 13 août 2012, 13:10:07 »
Merci d'avoir développé ta réaction première car moi béotien consommateur de je comprenais pas celle-ci.

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #5 le: 13 août 2012, 16:32:29 »
L'AVC c'est un cas intéressant qui montre bien le côté ubuesque de notre système à ce jour.

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-07/avc_prise_en_charge_precoce_-_recommandations.pdf


Citer
"Il est recommandé d’autoriser la réalisation d’une  glycémie capillaire en préhospitalier par
tous les acteurs de la chaîne d’urgence (accord professionnel). "

-> aujourd'hui c'est un acte infirmier, donc si l'ambulancier est diabétique (insulinorequérant) il se pique tous les jours, mais ne peut en théorie pas le faire sur son patient.

Le SMUR médicalise les AVC compliqués (par exemple un état de mal épileptique ou des trouble hémodynamiques...). Le rapport Bénéfice/Risque de la médicalisation ou de la paramédicalisation des AVC non compliqués n'est pas en sa faveur. En gros il faut pas perdre de temps, même si le patient est en hypoglycémie.

Mais alors pourquoi faire l'hémo-gluco-test? Uniquement pour que le régulateur puisse faire son travail: diagnostics differentiels? indication de la thrombolyse? et orienter l'ambulance, lui ouvrir les portes de l'unité de neuro-vasculaire.

Alors concrètement comment ça se passe aujoud'hui?

Les ambulanciers privés font des HGT sur demande du médecin régulateur. Ex: ambulance privée de garde à Necker.
C'est pour ça qu'un travail a eu pour but de légaliser cette pratique. Le CESU a été crée pour former TOUS les professionnels de santé et secouristes aux soins d'urgence. Comme dans tous les autres pays. Malgré l'opposition de certains autres professionnels de santé... à mon plus grand regret!

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #6 le: 13 août 2012, 16:50:45 »
-> aujourd'hui c'est un acte infirmier, donc si l'ambulancier est diabétique (insulinorequérant) il se pique tous les jours, mais ne peut en théorie pas le faire sur son patient.

On a déjà fait en long et en large ce débat, mais puisque tu sembles avoir fait l'économie de le lire, on va en remettre une couche ;

Je passe sur l'imbécilité de parler de l'ambulancier diabétique qui ne peut pas faire un dextro à un patient.

Prenons un équipage ambulancier qui part sur un malaise. A  l'arrivé la victime présente des troubles de la conscience persistant :

1 ) elle n'est pas diabétique connue :
- sa glycémie est normale, on sait que ce n'est pas ça
- elle est en hyper, c'est un problème, mais on est pas plus avancé
- elle est en hypo, les troubles de la conscience viennent peut être de là, mais on en sait rien on est pas plus avancé.

2 ) elle est diabétique connue :
si ses troubles de la conscience le permette, l'ambulancier peut aider la victime à réaliser son dextro.

- sa glycémie est normale, on sait que ce n'est pas ça
- elle en hyper, c'est pas forcément un problème, mais on est pas plus avancé
- elle est en hypo, les troubles de la conscience viennent peut être de là, mais on en sait rien on est pas plus avancé.

Alors, parbleu pour quoi faire faire un dextro à un secouriste ?

Mais alors pourquoi faire l'hémo-gluco-test ? Uniquement pour que le régulateur puisse faire son travail : diagnostics différentiels ? indication de la thrombolyse ? et orienter l'ambulance, lui ouvrir les portes de l'unité de neuro-vasculaire.

Ce serait merveilleux mais ça marche pas comme ça. Déjà l'orientation diagnostique va être donnée par le contexte et le mode de survenue du malaise, ainsi que la clinique. L'orientation du vecteur et l'envoi des moyens en renfort éventuel sera faite en fonction de l'orientation diagnostique pas juste avec le dextro.

L'intérêt du dextro, c'est :
1) il est en hypo
2) je ressucre
3) la glycémie remonte
4) les troubles de conscience disparaissent ou pas, c'est seulement là qu'on peut faire UN diagnostic différentiel (et il en reste plein).

Comme les ambulanciers ne peuvent pas poser de perf, ils ne peuvent atteindre l'étape 2). Ce qui rend caduque tout l'intérêt du dextro.

Les ambulanciers privés font des HGT sur demande du médecin régulateur. Ex: ambulance privée de garde à Necker.

Et comme pour tout un tas de truc, ce n'est pas parce que ça se fait que ça a un intérêt autre que faire plaisir à un mec qui se prend pour un dieu et d'autres qui jouent aux gentils toutous en faisant des gestes qu'ils ne maitrisent pas.

Des exemples de mauvaise pratiques institutionnalisées, dangereuses, maltraitantes, j'en ai plein la benne de mon camion.


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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #7 le: 13 août 2012, 16:58:59 »
Je passe sur l'imbécilité de parler de l'ambulancier diabétique. qui ne peut pas faire un dextro à un patient.

Toi IADE seul contre l'HAS et tous les médecins de France (voir du monde).

Attendre un infirmier sur une AVC non compliqué est une perte de chance pour le patient. C'est comme ça.

Je t'en prie je vois que tu es passionné mais reste cordial, au moins.

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #8 le: 13 août 2012, 17:07:49 »
Toi IADE seul contre l'HAS et tous les médecins de France (voir du monde).

La plupart des médecins se contre fout de ce sujet et des non médecins. Pour beaucoup la différence entre un infirmier et un secouriste, c'est que le secouriste n'aura pas le bagage théorique pour les contre dire s'ils font une connerie.

Je ne te parle pas de ce que pense le corps médical français, je t'explique par des arguments logiques et scientifique pourquoi la glycémie n'a pas d'intérêt faite par le mauvais acteur.

Tu peux penser le contraire, mais à toi de me démontrer que j'ai tort autrement que par de l'éminence based medecine.

Attendre un infirmier sur une AVC non compliqué est une perte de chance pour le patient. C'est comme ça.

Qui a parlé d'attendre un infirmier ?

Ce que je dis c'est que c'est parfaitement crétin de faire une glycémie si tu peux pas ressucrer immédiatement.

Donc soit on a le moindre doute sur la constitution d' un AVC (et c'est pas la glycémie qui va nous éclairer franchement) et alors on fonce vers un scan et une UNV. Soit on a besoin d'un renfort et alors on prend le bon acteur avec les bonnes compétences.


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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #9 le: 13 août 2012, 23:34:51 »
La plupart des médecins se contre fout de ce sujet et des non médecins. Pour beaucoup la différence entre un infirmier et un secouriste, c'est que le secouriste n'aura pas le bagage théorique pour les contre dire s'ils font une connerie.

Tu te bases sur quoi pour dire ça?
Par ailleurs quand un médecin fait une connerie (comme tous les êtres humains, même ceux que tu appelles "dieu"), je suis sûr* qu'il préfère que l'infirmier soit bon (notamment en règle de trois ;))  et ne pas aller en prison (souvent l'infirmier l'y accompagne au final).
(* Attention opinion personnelle non scientifiquement pouvée.)

Je ne te parle pas de ce que pense le corps médical français, je t'explique par des arguments logiques et scientifique pourquoi la glycémie n'a pas d'intérêt faite par le mauvais acteur.

Alors met en lien les articles scientifiques qui te font affirmer ça.

Tu peux penser le contraire, mais à toi de me démontrer que j'ai tort autrement que par de l'éminence based medecine.
Ce que je dis c'est que c'est parfaitement crétin de faire une glycémie si tu peux pas ressucrer immédiatement.
Donc soit on le moindre doute sur la constitution d' un AVC (et c'est pas la glycémie qui va nous éclairer franchement) et alors on fonce vers un scan et une UNV. Soit on a besoin d'un renfort et alors on prend le bon acteur avec les bonnes compétences.

Comme je suis pas rancunier, je peux t'expliquer.

Le médecin régulateur qui reçoit l'appel (grâce aux Auxiliaires de Régulation Médicale) doit donc décider quel parcours il doit faire prendre à son patient:

-> Les Unité de neuro vasculaires ultraspécialisées sont rares et très coûteuses (hélico-IRM-neuro-radiologue- neurologue vasculaire) donc il faut faire un tri dès le préhospitalier mais sans faire perdre de temps.

->Les autres qui n'auront pas les critères seront pris en charge en urgence par une filiaire moins spécialisée mais pourront bénéficier d'un scanner en urgence +/- thrombolyse +/- télémédecine. (on autorise peu à peu les urgentistes à thrombolyser).

C'est valable à Paris mais encore plus dans les zones éloignées.

Quels critères utiliser?

Pour répondre à cette question, l'American Stroke Association a réuni des médecins du monde entier pour en discuter de manière cordiale (enfin ceux a qui on avait payé le billet).

Il existe plein d'échelles mais prenons celles-ci:

- Echelle FAST visage-bras-parole-temps, très simple destinée à tous (signes faciles à décrire au téléphone) a une sensibilité (=chance que le test soit positif si le patient est malade) de 88% (on évalue aussi la spécficité, la valeur prédictive + et - )

- Echelle de ROSIER qui est plus compliquée, mais applicable par un secouriste professionnel (First responders, pompiers ou ambulanciers la formation est rapide uniquement par vidéo), associée à 1 paramètre biologique (je vous laisse deviner lequel) a une sensibilité de ...93%. Elle a donc été adaptée au 911 comme au centre 15.

La différence est significative. Elle permet d'améliorer l'orientation des malade grâce à la régulation médicale.

Donc la glycémie a effectivement un intérêt thérapeutique (1-corriger une hypoglycémie à l'entrée de l'UNV ou du SAU 2- éliminer une contrindication majeure de la thrombolyse), mais aussi diagnostique: est-ce un AVC (grâce aux scores) mais encore pronostique: est-ce qu'il est grave (grâce aux scores).
C'est l'aspect diagnostique et pronostique qui intéresse le régulateur en préhospitalier. L'aspect thérapeutique interesse seulement l'hospitalier car la priorité est donnée à la vitesse d'arrivée dans les murs, comme à l'époque du regretté "scoop and run".

Voilà la raison qui explique qu'on fasse faire des glycémies aux first responders français, alors qu'ils ne peuvent pas poser de voies veineuses périphériques.

Kleindorfer DO, Miller R, Moomaw CJ et al. Designing a message for public education regarding stroke: does FAST capture enough stroke? Stroke 2007 ;38 :2864-8.

Nor AM, Davis J, Sen B et al. The Recognition of Stroke in the Emergency Room
(ROSIER) scale: development and validation of a stroke recognition instrument.
Lancet Neurol 2005 ;4 :727-34.

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #10 le: 14 août 2012, 09:33:48 »
Plusieurs points :

Sur le fond.
Que dit la recommandation HAS ?
- L'utilisation de l'échelle FAST par les "first répondeur"
- Elle n'évoque jamais l'échelle de ROSIER pour que le régulateur prenne une décision.
- Elle dit que la régulation doit avoir "Des questionnaires ciblés et standardisés"... Connaissant les (dys)fonctionnement des CRRA ; je doute qu'ils existent. Dans l'eventualité où les "questionnaires ciblés et standardisés" validés par des sociétés scientifiques, instaurés sur l'ensemble du territoire français existent, je suis tout à fait ouvert à leur lecture.
- Elle dit aussi que les AVC ne doivent pas être médicalisé et bien que tu précises que seuls les états instables le sont, nous savons tous que cela est faux.

Sur la glycémie, particuliérement.
En écrivant : les first réponders font l'échelle de FAST mais ils devraient pouvoir faire un HGT, l'HAS se contredit.

Si les bilans sont bien faits, les éléments paracliniques sont inutiles.
Je sens déjà poindre l'hémocue sur toute suscpicion de saignement alors même que le first réponders serait incapable de faire un bilan hémodynamique correct.

Encore une fois, on donne du matériel qui objective un bilan le plus souvent parce que le bilan est mal fait.
Et souvent parce qu'on utilise le matériel pour de mauvaises raisons.

Depuis que les first réponders ont des saturométres, les ARM demandent la sat' sur l'ensemble des bilans.
Intêret ?  Nul.

Sur la forme ensuite :
Il a bien été dit que le transfert de compétence pouvait s'organiser autour de l'article 51 de la loi HPST. Je doute que les ambulanciers parisiens que tu cites aient déposé un quelconque dossier.

Quelle est la reconnaissance institutionnelle d'une telle décision ?
Elle n'existe pas et Mr le Grand Régulateur du SAMU 75 n'a aucun droit de décision quant aux dérogations au Code de Santé Publique.

En tout état de cause, envisager un tel transfert en plein Paris créée des interrogations ; car nous sommes là au coeur de la plus grande densité de moyens de secours de France.
Moyens non médicalisés, moyens médicalisés rouges et blancs, SAU et accueili déchocage..... C'est la plus grande concentration de moyen que l'on puisse trouver.

Est-ce donc là que l'utilisation du dextro par des CCA était le plus utile au patient et au régulateur ?.....

Pour revenir sur les infirmiers, si l'envoi d'un infirmiers ne retarde pas la prise en charge par le VSAV, il peut aller faire : HGT, ECG, VVP, prelevement sanguins et prescriptions téléphoniques.
Si la venue d'un infirmier retarde le transport alors il ne faut pas l'envoyer.


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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #11 le: 14 août 2012, 13:51:54 »
Pour compléter la discussion, un blog du jour qui tombe à point :

Citer
http://trubli0n.free.fr/wrdpress/?tag=smur-iade-ide-ambulancier

Il ne s’agit pas de faire la guerre à mes collègues IDE. Ni de mettre en avant une quelconque supériorité de fait. J’en ai déjà parlé, être IADE ne rend pas supérieur à un autre paramédical. De la même façon qu’on ne considère pas qu’un radiologue serait supérieur à un pneumologue. Mais j’ai déjà affirmé que l’IADE était le meilleur personnel pour l’urgence pré hospitalière. Le seul aujourd’hui qui dispose de la formation adéquate pour être opérationnel au sortir de son apprentissage. C’est un enseignement uniformisé et national qui ne laisse pas de place au hasard de l’expérience , de l’implication, ou des formations complémentaires que sont obligés de suivre les collègues qui souhaitent exercer également dans ce domaine.

Un ami m’a fait une assez belle analogie des rôles que peuvent avoir les différents personnels dans un SMUR en utilisant sa passion -le tir à l’arc- comme exemple :
    Le médecin : C’est l’entraîneur.
Celui qui connait parfaitement son boulot et qui sait prendre en compte tous les paramètres nécessaires pour atteindre le centre de la cible à 200m de distance. Il a une formation complète et connait toutes les ficelles. Seulement, s’il sait prendre les bonnes décisions, il n’a pas l’entraînement nécessaire à la réalisation précise des paramètres à exécuter.

    L’infirmier anesthésiste : C’est l’archer.
Lui en revanche, malgré un certain bagage pour comprendre que le vent va entraîner une certaine déflexion de sa flèche, il ne saura pas prendre l’ensemble des paramètres en considération pour prendre la bonne décision. Grâce à son expérience, il peut toujours discuter des options avec le médecin parce qu’en tirant tous les jours pour atteindre sa cible, il sait parfaitement doser sa force et donner une direction précise à son projectile.

    L’infirmier : C’est aussi un archer.
Il est aussi précis que l’IADE. Sauf que lui ne peut atteindre les cibles qu’à 100m de distance. Tout simplement parce qu’il n’a pas le même arc que l’IADE et la formation qui va avec pour s’en servir avec efficacité.

    L’ambulancier : C’est le logisticien de l’équipe.
Celui qui va participer à la bonne maintenance du matériel, qui va emmener toute l’équipe sur le pas de tir le plus vite et le plus efficacement possible. Sans lui les cordes claquent, les flèches partent à l’ouest et on perds du temps à chercher du matos.


Personnellement j'ai trouvé la vidéo très intéressante, complète et sans tabous.

De toute façon le transfert de compétence se fera mais pas brutalement avec des à coups.

Ne croyez pas que les médecins ne s'intéressent pas au personnel paramédical ; par ex: le couple médecin anesthésiste-IADE c'est comme un pilote et un copilote en avion.

Pour avoir enseigné plusieurs décennies : aide-soignant, ambulancier, IDE et IADE, médecins, médecins spécialistes, l'enseignant doit s'adapter car les niveaux ne sont pas les mêmes, c'est évident.
La sélection d'entrée pour IADE est de très haut niveau (trop ?), par contre hélas, le niveau requis pour devenir ambulancier est actuellement trop faible et appliquer des protocoles c'est pas pour demain sauf à changer l'examen d'entrée et augmenter le niveau de formation.
J'ai l'impression ( j'espère fausse) qu'en région parisienne, les écoles sont alimentées par le chômage.
Bien sur dans une classe d’élèves, il y en a toujours quelques uns au top niveau et que je suppose, plus tard animent et lisent ce blog et voudraient, à juste titre, faire avancer les choses. Bon courage

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Re : Evolution du secours à personne, tome 20
« Réponse #12 le: 14 août 2012, 14:16:51 »
Oui, le transfert de compétences se fera parce qu'il est souhaitable et profitable au patient.

Mais il faut le faire "bien" : avec la bonne méthode et pour les bonnes raisons.

Ce qui est préconisé par la vidéo et les exemples souvent cités ne sont ni les bonnes compétences à transmettre, ni la bonne façon de les transmettre, ni les bonnes raisons pour les transmettre.

A ce jour,
N'importe qui à le droit de donner 2 doliprane à un souffrant car ce n'est nulle part écrit que c'est interdit.
L'IDE n 'a pas le droit de donner 2 doliprane à un patient car ce n'est nulle part écrit que c'est autorisé.

Tant que la loi rester telle que ; il y aura un soucis dans notre fonctionnement.

Une IDE n'a à ce jour, ni le droit de régler un débit d’oxygène de son plein gré (rôle propre), faire un ECG ou régler un débit de VVP.
Je ne parle même pas de la pose de VVP.

Alors avant de donner le droit à ceux qui n'ont pas encore la compétence ; donnons ce droit à ceux et celles qui maitrisent les gestes.

Les premiers transfert de compétences à mettre en œuvre sont à faire depuis "les actes sur prescriptions" vers "les actes de rôles propres" de la profession infirmière.

Quant aux first reponders ; il faut déjà solidifier les bases des différents métiers : savoir faire un bilan correct avec des paramétrés cliniques avancées (Mode PHTLS, par exemple).

Ensuite, une fois qu'on saura qu'on se sera assurer de la bonne maîtrise des compétences souhaitées en 2012, alors on pourra envisager la suite.

La mise en place du matériel para-cliniques (Scope, Sat', PNI, HGT) dans les prompt secours (ATSU, Associatifs, VSAV, PS...) à déjà montré les limites.
Combien se contente de poser le monitorage et d'avancer un chiffre de sat' sans même avoir touché (approché !) la victime.

Tout ça sur fond "d'aide à la régulation" qui n'est pas plus aidé pour autant et continue de médicaliser à fond "au profit du doute" et de dépoiler les secteurs.

Si le temps de régulation et de trajet "au profit du doute" étaient investis dans la formation aux compétences élémentaires (sans transfert de compétence), ça serait rentable.
Et ça limiterait les besoins en transfert de compétences.

Le transfert de compétence TECHNIQUE ne doit pas se faire pour palier un manquement de compétences professionnelles élémentaires.