Auteur Sujet: Garde Nationale - Réserviste, un engagement citoyen au service de la nation.  (Lu 20074 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Un pas dans la vie civile, l’autre à la gendarmerie  ;)

Peut-être l'avez-vous croisé sur le marché de Noël : Jean-Philippe est l'un des réservistes qui renforcent la brigade de gendarmerie de Dinan pendant les fêtes de fin d'année. Quand il retire l'uniforme, c'est pour revêtir son costume de banquier.  8)

De qui a-t-on le plus besoin : d'un ami banquier ou gendarme ?
Ceux de Jean-Philippe Lecoq ont les deux ! « Il y a toujours quelqu'un pour me demander : si j'ai des frais bancaires, tu me les remettras ?
Ou pour me demander de faire sauter une contravention... La réponse est toujours non », s'amuse le jeune homme de 24 ans. 1,83 m, 93 kg, il n'a pas la carrure d'un banquier. Et pour cause, depuis quatre ans, il est gendarme réserviste. Pendant ses jours libres, celui qui a « toujours voulu être gendarme » enfile l'uniforme pour aider les brigadiers du département.
« Pas des pots de fleurs »
Le Plumaugatais fait partie des huit réservistes : étudiants, actifs ou gendarmes retraités, qui aident la brigade de gendarmerie de Dinan pendant les fêtes de fin d'année. Moyennant rémunération. « Lors du marché de Noël, nous avons patrouillé à pied, prend-il pour exemple. Nous sommes allés dans les boutiques, les gens sont rassurés. C'est ça qui motive : aider les gens, être proches d'eux. »
« Femme battue »
Les brigades du département peuvent l'appeler pour des missions diverses : contrôles avec les motards, patrouilles à pied ou en voiture... voire surveiller un match à Guingamp ou le festival des Vieilles Charrues. « Nous faisons surtout de la prévention, rarement de la répression. On a une vraie contribution, on n'est pas là pour rester comme des pots de fleurs. » Son intervention la plus musclée ?
« C'était à Dinan, l'été 2015, se souvient-il, se faisant plus sombre.
Nous étions à la brigade, un dimanche matin, quand une femme est venue déposer plainte pour violences conjugales. C'est choquant de voir une femme qui a été battue. Nous sommes allés interpeller l'homme à son domicile. Nous, réservistes, étions à l'arrière du bâtiment, pour l'empêcher de fuir. Je me souviens de sa rage. Il insultait tout le monde. Sur la minute, quelqu'un qui n'est pas préparé peut être très choqué. Il faut savoir prendre de la distance. »
L'arme à feu ?
« C'est surtout impressionnant pendant la première formation ».  :-[
Depuis, il s'en sert lors des remises à niveau, tous les six mois. Jamais en service. Jean-Philippe reste discret sur son travail de réserviste, y compris auprès de ses amis : « Je n'en parle pas plus que ça. Ça peut en bloquer certains, ça a déjà été le cas, mais à 99,9 % ils s'en fichent. »
Deux états d'esprit  ::)
Cette semaine, il remet sa casquette de banquier, son autre passion. Devenue son « vrai » métier. « Je suis quelqu'un de très raisonnable, confie-t-il. J'ai commencé un BTS Négociation pour m'assurer, au cas où je raterais le concours de gendarme. » Puis il s'est pris au jeu.
Détenteur d'une licence pro Banque, le voilà gestionnaire de clientèle dans une agence bancaire, à Loudéac, depuis deux ans. « Quand quelqu'un arrive à la banque, je me présente, puis j'essaie de connaître le client que j'ai en face de moi. Comme quand je suis gendarme. C'est un contact différent mais il y a du challenge. » La comparaison s'arrête là. « Le gendarme ne compte pas ses heures. On ne sait jamais sur quelle situation on va tomber. Ce n'est pas le même état d'esprit. »
130 jours de réserve en 4 ans  :)
Aujourd'hui, le banquier cumule 130 jours de réserve en quatre ans. « Je ne mettrai quand même pas mon entreprise en difficulté pour la réserve. »
Ce qui ne l'empêche pas de regarder ses mails de temps en temps. « On en reçoit tous les deux ou trois jours de la part de brigades qui recherchent des renforts. » Alors il prend sur ses vacances. « J'ai quand même eu quatre semaines de repos cet été. » Il se ravise : « Ah non, j'ai fait deux semaines de réserve... Après, c'est une volonté. J'adore ça. Sinon, je n'irais pas me contraindre. » Et modeste, en plus.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/dinan/reserve-jean-philippe-gendarme-et-banquier-31-12-2016-11349033.php#hP8xoJbTqw1hIX8F.99

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En raison des attentats, le budget alloué à la réserve a augmenté. Et, avec lui, le nombre de réservistes.
La semaine dernière, 17 réservistes ont prêté serment au palais de justice de Blois dans le cadre de leurs missions d’agent de police judiciaire adjoint. « C’est assez émouvant de voir des jeunes de 17 ans à une trentaine d’années au tribunal de grande instance pour prêter un serment solennel, au service de la France et de la loi », souligne le colonel Éric Chuberre, commandant du groupement de gendarmerie du Loir-et-Cher.
Suite à l’obtention de leur diplôme d’agents de police judiciaire adjoints 141 gendarmes réservistes ont prêté serment dans un contexte d’engouement des jeunes pour la gendarmerie.

Cérémonie inédite, hier matin dans la grande salle du conseil de la cour d’appel de Toulouse où 141 gendarmes de la réserve opérationnelle de la Haute-Garonne ont prêté serment. Les prestations de serment des jeunes gendarmes réservistes sont une pratique habituelle au sein des réserves territoriales. Mais elles ne concernent en général que quatre à cinq nouveaux réservistes. La réunion de 141 prestataires dans une même salle d’audience constitue donc une première en France, explique en substance le colonel Mazzonetto chargé de mission à la réserve territoriale 31. Cette nouvelle promotion de gendarmes réservistes compte 30 % de femmes et balaye tout l’éventail des métiers. Beaucoup sont encore étudiants, d’autres sont chefs d’entreprise, pâtissiers, ingénieurs ou profs de fac… Récemment admis à l’examen d’agent de police judiciaire adjoint, ils sont, grâce à ce serment, habilités à exercer les nouvelles prérogatives, telles que l’habilitation à dresser certains PV électroniques, ou d’effectuer des contrôles d’identité, qu’ils viennent d’acquérir grâce à l’obtention de ce diplôme. Mais au-delà de son caractère formel, cette prestation de serment massive souligne le nouvel engouement suscité par la gendarmerie. «Suite aux événements du 14 juillet, le nombre des volontaires a explosé. En Haute-Garonne nous avons fait le plein de la nouvelle promotion, mais nous avons encore 500 dossiers en attente qui ne seront pas forcément pris ou à tout le moins pas dans l’immédiat» souligne le colonel Mazzonetto. De 26 000 aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national, le nombre des gendarmes réservistes atteindra 40 000 personnes fin 2018. Payés pour des missions de huit heures entre 85 € pour un gradé et 50 € pour un simple gendarme, les réservistes sont devenus la clé de voûte de la gendarmerie. «Sans eux les brigades ne pourraient plus fonctionner», poursuit le colonel. En Haute-Garonne 600 réservistes travaillent en complément des 1 200 gendarmes d’active affectés au département. Ils interviennent dans le cadre des missions Sentinelles ou Vigipirate. Mais leurs compétences professionnelles sont également mobilisées au sein des groupements où ils apportent leur expertise.

Hier matin, une minute de silence a été observée à la mémoire du Major Christian Rusig tué en service à Ussat en Ariège et dont la sépulture se déroulait à l’heure même où les 141 réservistes prêtaient serment.
Pourquoi s’engager dans la gendarmerie ?

Mélanie, 23 ans, étudiante

«Je suis étudiante en 2e année d’école d’infirmière. J’interviens trois à quatre fois par mois à Muret. Réserviste pour la deuxième année, j’ai découvert la gendarmerie grâce à mon conjoint qui a intégré la réserve une année avant moi.»

Philippe, 47 ans, Maître de conférences à Toulouse 3

«je suis réserviste depuis 17 ans à la gendarmerie que j’ai découvert lors de mon service militaire. Je suis affecté au secteur de Saint Orens et je fais également de la prévention au risque de piratage informatique pour les responsables de PME»

Julien, 20 ans, étudiant en BTS

«Je suis rentrée à la réserve au cours de l’année de mes 18 ans. Mon père et ma mère sont gendarmes et je suis affecté à la compagnie de Toulouse Mirail. Durant une période j’ai réfléchi à la possibilité de devenir gendarme professionnel mais finalement j’ai opté pour la réserve.

Gilles, 44 ans, ingénieur

«J’interviens deux à trois fois par semaine sur des missions de renfort lors des opérations conduites par le peloton de surveillance et d’intervention ainsi que sur la formation des plus jeunes à la maîtrise des armes. J’ai fait mon service militaire dans la gendarmerie et j’y suis revenu.»

PS : Les futurs réservistes ne sont pas chargés d'effectuer des tests psychologiques spécifiques pour intégrer la réserve opérationnelle. "Les formations constituent, en elles-mêmes, un test" physique et psychologique, indique la gendarmerie nationale à L'Express.


Hackathon "Garde nationale" : concours d'idées
Ajoutée le 8 févr. 2017

Le secrétariat général de la Garde nationale, en partenariat avec Capgemini Consulting et l'Ecole 42, a organisé le premier Hackathon "Garde nationale", à Paris, du 3 au 5 février 2017.
Cette session d’innovation a réuni citoyens, réservistes et entreprises pour contribuer à l'efficacité de la "Garde nationale".
Le thème de ce hackathon était de "développer l'interaction entre les citoyens, les réservistes publiques et privés et la garde nationale"
Les participants ont redoublé de créativité et conçu une série de solutions innovantes pour accroître la participation des réserves au renforcement de la sécurité des français et favoriser la cohésion nationale.

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La nouvelle formule de la PMG voulue par la DGGN pose quantités de problèmes que ce soit pour les étudiants ou les salariés ; l'article ci dessous du code de la défense y répond partiellement : Article L4221-5 Lorsque l'employeur maintient tout ou partie de la rémunération du réserviste pendant son absence pour formation suivie dans le cadre de la réserve opérationnelle, la rémunération et les prélèvements sociaux afférents à cette absence sont admis au titre de la participation des employeurs au financement de la formation professionnelle continue prévue à l'article L. 950-1 du code du travail. Le réserviste qui suit une formation au titre de l'article L. 900-2 du même code durant ses activités dans la réserve opérationnelle n'est pas tenu de solliciter l'accord préalable mentionné à l'article L4221-4

La PMG et la PMGS sont considérées comme une formation professionnelle.

A ce titre, l'employeur a la possibilité d'improstituéer les éventuels maintien de salaire sur la participation au financement de la formation professionnelle. Dans ce cas, il n'y a aucun congé à poser. Dans les faits, la formation PMG est considérée comme un service national et théoriquement, il n'est plus question des 5 ou 10 jours dus à chaque réserviste.
Malgré ce point positif, il est très difficile d'avoir l'accord de l'employeur sur deux périodes de 15 jours

Une réduction d'impôt pour les entreprises facilitant l'engagement de leurs salariés dans la réserve.
L’État ouvrira aux entreprises le bénéfice de la réduction d'impôts prévue à l'article 238 bis du code général des impôts relatif au mécénat. Les entreprises assujetties à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés ont droit à une réduction d'impôt égale à 60% du montant des versements au profit d’œuvres ou d'organismes d'intérêt général, dans la limite de 5 pour mille du chiffre d'affaires. Les entreprises qui permettront à leurs salariés-réservistes d'effectuer des périodes de réserve dans la garde nationale tout en conservant une partie ou la totalité de leur rémunération salariale pourront bénéficier d'une réduction d'impôts sur les sociétés ou sur le revenu de 60% du montant, charges comprises, du salaire représenté par le temps d'engagement du salarié-réserviste.
Cette mesure vient tout juste de rentrer en vigueur.
Pour plus d'informations, consulter le bulletin officiel des finances publiques.

http://www.gouvernement.fr/garde-nationale

Citer
BIC - Réductions d'impôts - Mécénat ou réduction d'impôt pour les dons en faveur des œuvres et organismes visés à l'article 238 bis du CGI - Conditions relatives aux versements effectués par les entreprises.
http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/6476-PGP.html?identifiant=BOI-BIC-RICI-20-30-10-20-20170207

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50 réservistes citoyens en immersion militaire

28 mai 2018 https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/L-info-en-continu/50-reservistes-citoyens-en-immersion-militaire

Près de cinquante réservistes citoyens d’île de France ont participé à un stage d’acculturation militaire et de cohésion les 24 et 25 mai 2018 au Centre national des sports de la Défense (CNSD) de Fontainebleau.

Leurs activités étaient axées autour de la réaction face à la menace terroriste et de la capacité de résilience.

Au programme : de la pratique sur le terrain de jour comme de nuit pour éprouver leur rusticité, renforcer leur esprit guerrier et souder ce réseau d'élite. Les réservistes ont notamment effectué une marche tactique de nuit ponctuée d'ateliers : tir laser, franchissement vertical, secourisme, tests de leurs connaissances sur les engins explosifs improvisés...

Collaborateurs bénévoles issus de différents secteurs de la société civile, les réservistes citoyens de défense et de sécurité, véritables compléments des forces d'active, sont des ambassadeurs des Armées et de la gendarmerie afin de diffuser l’esprit de Défense et de sécurité. Afin de disposer d'une réserve citoyenne prête à répondre aux missions qui lui sont confiées, une formation régulière lui est dispensée pour acquérir une connaissance précise de la spécificité militaire.

Pour en savoir plus, consultez le site du Centre National des Sports de la Défense
http://www.sports.defense.gouv.fr/