Auteur Sujet: Le vrai coût des interventions " pompiers " ... mais pas qu'eux !!  (Lu 14073 fois)

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«À l’heure où l’on ne compte plus les déserts médicaux, nous sommes les derniers». C’est ainsi que Jacques Hortala, le patron du service départemental d’incendie et de secours (SDIS), qualifie la mission des sapeurs-pompiers de l’Aude.
Répartis dans un corps départemental né en 2001, les 181 pompiers professionnels et les 1 800 volontaires, 365 jours par an, assurent des missions de secours.
Mais la lutte contre le feu n’est plus leur «fonds de commerce».
Sur les 26 928 sorties réalisées en 2012, 3061 concernaient des incendies (11,36 %). Aujourd’hui les pompiers sont devenus au fil des ans les bonnes à tout faire des bobos de tous les jours. Certes le secours à personne (cette appellation englobe tout à l’exception des accidents de voie publique), tend à se stabiliser mais à fait exploser au fil des ans les compteurs financiers du SDIS. «Le secours est gratuit, rappelle Jacques Hortala, mais il a un coût».

En 2014, 31,04 M€ viendront abonder le budget du SDIS. Établissement public autonome, le service de secours dispose de deux sources de financement. Une première enveloppe est versée par le conseil général. «La collectivité départementale, explique Jacques Hortala finance à hauteur de 53 %». Le reste est assuré par un contingent versé par l’ensemble des communes du département. En 2014, les 438 communes du département seront mises à contribution à hauteur de 12,20 M€. Reste que les contingents communaux versés au service incendie ne sont pas identiques. Narbonne et Carcassonne sont les deux principales contributrices du SDIS. Le chef-lieu a versé cette année 2 587 854 €, Narbonne 3 129 980,40 €. A titre de comparaison, Fontanès-de-Sault a contribué hauteur de 214,45 € en 2013, «pour une population oscillant 4 et 5 habitants», précise la secrétaire de mairie. Le coût par habitant (il était de 75,10 €/an en 2012) intègre plusieurs paramètres, comme par exemple la présence d’une caserne sur une commune et dont les murs ont été reversés au patrimoine immobilier du SDIS, à l’occasion de la départementalisation. Du coup, il ya presque autant de méthode de calcul que de communes.

En 2014, le budget du SDIS sera en hausse de 0,67 %. À la dépense incompressible que sont les salaires (le SDIS y consacrera plus de 20 M€ l’an prochain dont 8 pour les volontaires), les pompiers audois doivent être en capacité de répondre à des enjeux que certains départements ne connaissent pas. Entre les feux de forêts, les inondations, les soldats du feu doivent aussi faire face à un doublement des populations sur les communes littorales. «Sans compter, souligne-t-on au SDIS, que toutes les minutes, un convoi de matière dangereuse passe dans le département». Des défis qu’il faut être capable de relever en disposant des matériels et de personnel formé.

Le service départemental et d’incendie et de secours de l’Aude a assuré en 2012 près de 27 000 interventions. Mais qui paie les hommes et les moyens mis en œuvre ?
Reconstruire, réaménager, le service d’incendie et de secours de l’Aude c’est lancé depuis plusieurs années dans un vaste plan de modernisation de ses casernes : elles sont 48 dans le département. D’ici 2015 ou 2016, 4 nouvelles casernes verront le jour à Tuchan, Leucate, Puichéric et Limoux. D’autres comme à Couiza, Salles-sur-l’Hers, Cuxac-Cabardès, Fabrezan ou Azille vont être rénovées. Si les 50 000 m2 de biens immobiliers du SDIS font aujourd’hui l’objet d’une réelle attention, il s’agit avant tout d’améliorer les conditions de travail. Le corps des pompiers audois intégrant de plus en plus de femmes, chaque caserne doit être dotée de vestiaires et de chambres séparés. Il a également fallu boybuilder certains garages incapables d’accueillir des engins aux mensurations de plus en plus imposantes.

Si les salaires constituent la part la plus importante des dépenses du SDIS (20 M€), l’investissement en matériel constituera cette année une enveloppe de 3M€ sans compter l’entretien courant assuré par des prestataires de service ou les propres mécanos du SDIS.

Les pompiers audois disposent d’une flotte de 450 véhicules ou engins dont la durée de vie est limitée du fait de l’évolution des normes sanitaires ou de sécurité.

Le renouvellement de cette flotte répond à un plan pluriannuel d’investissement, car il s’agit d’étaler dans le temps ces investissement. Ainsi une ambulance ce que les pompiers appellent dans leur jargon un véhicule de secours aux victimes (VSAV) coûte plus de 75 000 € (et 15 000 € d’équipements) et 70 sont actuellement en service. Quant aux camions de lutte contre les feux de forêt (180 000 € l’unité), l’Aude en compte 107.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/26/1782952-carcassonne-le-vrai-cout-des-pompiers.html

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Re : Le vrai coût des interventions " pompiers " ... mais pas qu'eux !!
« Réponse #1 le: 26 décembre 2013, 11:53:30 »
En fonction du budget alloué par chaque conseil général, «Le Figaro» a calculé le prix des interventions d'urgence. Dans le Sud, les feux de forêt coûtent cher.
L'éclat de voix du général Joël Prieur, la semaine dernière, n'était pas passé inaperçu. Las de voir ses hommes contraints à des déplacements relevant de la «bobologie», le patron de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris avait envisagé de facturer aux personnes secourues tout déplacement abusif ou dénué d'urgence. Une sortie justifiée par un nombre d'appels et d'interventions à saturation qui avait fait naître un début de polémique.

Lundi encore, le député varois Georges Ginesta, rapporteur spécial pour la Sécurité civile, a appelé les pompiers à «ne pas oublier qu'ils sont un service public payé par l'impôt, et donc par les Français. S'ils ne veulent plus répondre à certains appels, alors il faudra diminuer les effectifs dans les casernes.» a lancé l'élu au Figaro. Depuis le début des années 2000, et la mise en place de la départementalisation, les pompiers ne sont pourtant pas trop de 250 000 (dont 4/5 de volontaires) pour répondre aux quatre millions d'interventions (soit 11 000 missions par jour) venant en aide aux Français.

Mais cela a un coût : en 2007, 5 milliards d'euros ont été injectés dans les services départementaux d'incendies et de secours, auxquels il convient d'ajouter un milliard dans le budget de l'État. «Il s'agit d'un budget supérieur à celui du ministère de la Culture, de l'Agriculture, des Affaires étrangères, et presque équivalent à celui de la Justice», ne manque pas de rappeler Georges Ginesta, député UMP du Var. Une manne financière que se répartissent les conseils généraux, d'autant plus importante que le nombre de sapeurs-pompiers ne cesse de gonfler.

D'un département à l'autre, les enveloppes varient considérablement, le Nord se taillant la part du lion avec 144 millions d'euros, soit six fois plus que la Corse-du-Sud. Pour la Gironde, le Rhône et les Alpes-Maritimes trois départements qui disposent en moyenne de 4 620 pompiers , le budget est tout aussi confortable. Pour l'île de Beauté, aux prises chaque été avec des incendies ravageurs, la somme peut paraître dérisoire. Selon nos calculs, effectués sur la base des données 2007 de la Direction de la défense et de la sécurité civiles, c'est de surcroît là-bas que les secours sont les plus onéreux : 185 euros par an pour mille habitants. «La période estivale coûte cher aux contribuables, note la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, mais la Corse bénéficie en saison des renforts du continent. L'hiver, lui, est plus calme».

Les secours aux victimes :
Les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Gironde, le Gard et le Var suivent de près. Mais une constante demeure partout sur le territoire : si la lutte anti-incendies comprend les missions les plus longues et les plus chères en termes de matériels, elle ne représente jamais plus de 10 % de l'activité annuelle des pompiers. En revanche, le secours à victime concerne plus de la moitié des interventions (62 % en moyenne), soit 2,5 millions de sorties par an. De quoi justifier le coût des secours en Seine-et-Marne (90 euros par an pour mille habitants) qui, à effectifs de pompiers équivalents, bénéficie d'un budget 1,7 fois supérieur à celui de l'Hérault.

Dans le cas présent, le volume financier se trouve être directement lié à la population défendue. «Le territoire à couvrir est immense, précise-t-on au SDIS 77. Presque la moitié de l'Ile-de-France». Mais il faut aussi, parfois, composer avec des facteurs tout simplement humains. Avec un coût pour mille habitants de 121 euros par an, les Alpes-Maritimes payent le prix des exigences d'une population «vieillissante, et qui a le réflexe du 18 assez facile».

Pas de quoi alléger le standard des pompiers qui, dans certains départements, n'hèsitent pas à conseiller aux habitants à se tourner vers un plombier dès lors que leur lave-linge inonde la cuisine, ou vers une société spécialisée pour déloger un nid de guêpes.

Source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/07/22/01016-20080722ARTFIG00232-pompiers-le-cout-des-missions-par-departement-.php

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Re : Le vrai coût des interventions " pompiers " ... mais pas qu'eux !!
« Réponse #2 le: 26 décembre 2013, 17:06:01 »
La chambre régionale des comptes tire la sirène d’alarme. Objectif : faire prendre conscience aux services départementaux d’incendies et de secours (SDIS) en Bretagne que l’heure est aux économies. Au total, on dénombre 10 000 volontaires et 2000 pompiers professionnels regroupés dans plus de 250 casernes. La Bretagne est bien pourvue en infrastructures et en matériels, dont le financement est ¼ à la charge des communes et de 3/4 à celle des départements comme l’exige le transfert des compétences signé en 2000.

Durée d’intervention : moins de 20 minutes comme le demande la loi. Le record est détenu par les pompiers du Morbihan : 13 minutes et 10 secondes en moyenne. Les pompiers bretons coûtent aussi moins cher aux contribuables : entre 44 et 66 euros par an et par habitant contre 79 euros en moyenne au niveau national. Le détail : Morbihan, 58 euros ; Finistère, 58,15 euros ; Côtes d’Armor, 44 euros 65 ; Ille-et-Vilaine, 66 euros 24. Précisons que le coût dépend de la catégorie, du nombre de caserne et d’habitants par département.

Source : http://bretagne.france3.fr/info/combien-coutent-les-pompiers--72499853.html

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) dénonce un rapport « à charge, partiel et partial » qui menace la profession. Ce rapport, initié par le député du Var, Georges Ginesta, sera discuté mardi à l’Assemblée nationale.
« L’augmentation du coût (des Sdis, ndlr), qui repose aujourd’hui injustement sur les seuls départements, est une question bien réelle », reconnaît la fédération. « Mais plutôt que de préconiser des solutions à cette question, ce rapport se livre à une attaque en règle contre le cadre d’organisation des services d’incendie et de secours », et « avance des propositions particulièrement dangereuses pour le seul service public de proximité subsistant, disponible 24h/24, 7j/7″, dénonce t'elle.

Sur les impôts locaux ?
La fédération déplore en particulier « une remise en cause de la compétence partagée entre l’Etat et les collectivités territoriales », une « critique des mesures d’incitation et de soutien à l’activité des 200.000 sapeurs-pompiers volontaires », ou encore une « dénonciation » du régime de travail et de rémunération des 39.000 sapeurs-pompiers professionnels.

Source : http://www.impots-locaux.net/combien-coutent-les-pompiers/

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[INCENDIE SAINT VALLIER DE THIEY] 30 hectares brûlés  :'(
Deux incendies se sont déclarés dans les Alpes-maritimes. Le premier, sur la commune de Moulinet. Le second au nord ouest sur la commune de Saint-Vallier-de-Thiey, des avions Traker et Canadair ont été envoyés sur zone.
En raison de cet incendie, la RD 5 St-Vallier-de-Thiey près de Grasse, est coupée, dans les deux sens de circulation, entre les embranchements avec les RD 6085 et 12 pour une durée indéterminée.
Le feu de forêt s’est déclaré mercredi 29 juillet vers 16h au niveau du Col du Ferrier dans une zone heureusement quasiment inhabitée. L’incendie est parti du bord de la route départementale 5.
Très vite, les pompiers déjà en alerte sont intervenus.
Mais avec un vent soufflant à plus de 70 km/h, l’incendie s’est vite propagé. Des arbres, des souches ont brûle et au moins 120 hectares de végétation parcourus par le feu ont été détruits dans une zone quasiment inhabitée et sans faire de victime, cependant quatre personnes ont été évacuées préventivement d'une bergerie.

A 21h00, 30 juillet, le dispositif mis en place par la gendarmerie pour assister les SP était levé en concertation avec le chef des opérations de secours (COS) engagé sur l'incendie de St Vallier-de-Thiey (06).

Au total, ce sont 34 militaires de la compagnie de gendarmerie de GRASSE, épaulés des réservistes du GGD06 et des gendarmes mobiles de l'escadron 24/6 d'Antibes actuellement en détachement de sécurité et d'intervention, qui se sont relayés sans interruption pendant 30H pour appuyer les sapeurs-pompiers du SDIS 06, porter assistance aux populations et investiguer sur l'origine de l'incendie.

Gestion des flux et des populations
Dés mercredi 29 juillet à 16h30, les gendarmes étaient à pied d’œuvre pour assurer la gestion des flux de circulation au niveau de la départementale D5 et faciliter le passage des colonnes de pompiers provenant de l'ensemble du département. Parallèlement, des patrouilles étaient déployées sur le plateau de la Malle et le plateau de Caussols afin de rassurer les populations et leur porter secours si nécessaire. Une quarantaine de résidents ont été évacués tandis que d’autres ont été confinés au regard de la proximité de leur habitation. Quelques randonneurs et badauds venus photographier la progression des flammes ont été également pris en compte par les gendarmes et évacués des lieux préventivement. La population a fait preuve en la circonstance de compréhension et de réactivité ce qui a facilité le travail des gendarmes.

Ouverture d'une enquête judiciaire
Rapidement, une enquête judiciaire a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Saint-Vallier-de Thiey en lien avec le Parquet du tribunal de grande instance de Grasse pour déterminer les causes de l'incendie. La cellule VULCAIN a été immédiatement activée par le directeur d'enquête permettant l'engagement de deux techniciens d'investigations criminelle (TIC) du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes ainsi que l'appui des personnels provenant des services du SDIS06, de la DDTM06-DFCI, de l'ONF et de la FORCE06. Le collège d'experts a pu retracer l'origine du feu, dont le foyer se situe non loin du col du Ferrier, le long de la départementale 5 menant à Caussols (06). Il semblerait aux termes des premières constations que le départ de feu soit d'origine humaine et accidentelle. Les vents forts et tourbillonnants ont conduit à une propagation très rapide de l'incendie alors que seulement quelques mètres carrés avaient pris feu au moment de l'alerte. La présence de nombreux mégots sur les accotements de la départementale 5 permet de renforcer l'hypothèse avancée.

Les gendarmes en appellent à la responsabilité et au civisme des usagers de la route mais plus largement des populations en ces périodes de sécheresse combinées aux forts vents qui impactent le département. Les écobuages non encadrés sont également à proscrire ainsi que tout usage du feu non surveillé étroitement (mise à feu de pétards, bougies, barbecue).

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Lutter contre les feux de forêt et Prévention des incendies :
Ne fumez pas en forêt, dans les bois, ni à proximité.
Ne jetez pas de mégots par la vitre de la voiture
N’allumez pas de feu (à moins de 200 mètres de la forêt), même si vous pensez avoir pris toutes les précautions
Ne faites pas de barbecue en forêt
Campez uniquement dans les lieux autorisés, sécurisés et protégés
N’utilisez votre véhicule que sur les chemins autorisés
Respectez les interdictions d’accès dans certains massifs boisés en période de risques (vent, sécheresse…)
 
Si vous êtes témoin d’un départ de feu : à la moindre fumée donnez l’alerte !
Prévenez rapidement les pompiers (18 ou 112 numéro européen) en leur donnant le plus de précisions possibles (localisation, moyens d’accès pour les secours…)
Vous pouvez essayer d’éteindre un feu naissant avec de la terre, du sable ou de l’eau.
Attention ! Battre le feu avec les branchages peut conduire à sa propagation.
Ne sortez pas de votre voiture si vous êtes surpris par un front de flammes
A pied, recherchez un écran de protection (rocher, butte de terre, mur…)

Le saviez vous ?  ???
La Gendarmerie nationale dispose de chiens de recherche en produits accélérateurs d'incendie. 12 équipes cynophiles dans l'Hexagone (14 semaines de formation, 7 produits mémorisés par le chien). Ils interviennent sur les incendies de forêts et également à la demande des unités sur toutes sortes d'incendies.
Ils effectuent des recherches sur les lieux d'incendies, afin d'indiquer si un produit incendiaire a été utilisé. Le marquage du chien permet de limiter et de cibler les prélèvements qui seront fait afin de déterminer l'origine exacte du produits utilisé.


Source http://www.gouvernement.fr/partage/4903-prevenir-les-incendies-en-foret-c-est-l-affaire-de-tous

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Dans la lutte contre les incendies, les gendarmes avec les pompiers sont sur tous les fronts !
Qu’ils soient à pied, à cheval, en voiture ou à vélo, les gendarmes en patrouille font passer des messages de prévention auprès de toutes les personnes qu’ils croisent, comme ne pas jeter son mégot de cigarette dans la nature, bruler des déchets agricoles, faire des barbecue "ouvert", etc...
Un détachement équestre de la garde républicaine patrouille dans les Alpes-Maritimes, « afin de participer activement à la surveillance des massifs forestiers en vue de lutter contre les incendies de forêt », avec les services d’incendie et de secours, a annoncé le département.
Ils participent à la gestion de la crise de l’incendie avec la gestion des flux, par exemple en orientant les automobilistes lorsque les routes sont barrées afin de laisser les voies de communications libres pour les secours.
Ils participent activement aux évacuations des personnes dont les habitations sont en danger et patrouillent dans les quartiers ainsi isolés pour prévenir les cambriolages.
La cellule Vulcain est rapidement activée. Créée dans le Var en 2003, cette cellule rebaptisée depuis Recherche des causes et circonstances incendies (RCCI), regroupe à la fois des gendarmes, des pompiers et des agents de l'Office national des forêts (ONF). Au total, une quinzaine de personnes font partis du RCCI. En travaillant ensemble, chacun peut ainsi apporter son expertise.
Les techniciens en identification criminelle dirigent les investigations judiciaires afin de déterminer l’origine d’un feu. L'objectif est de trouver, le plus rapidement possible, le lieu de départ de l'incendie. Pour cela il est ouvert une enquête judiciaire «classique», où les équipes techniques et scientifiques vont réaliser des prélèvements. Les gendarmes mènent l’enquête pour résoudre les incendies qu'ils soient accidentels ou criminels et interpeller les suspects qui vont être entendus en audience de comparution immédiate au tribunal. Pompiers et gendarmes ont un objectif à chaque incendie : trouver l'origine du feu. Grâce à une étude approfondie de cette d'origine, les enquêteurs peuvent souvent en définir les causes. Cependant l'identification en cas d'actes de malveillance reste complexe mais grâce à leur ténacité, aux chiens de recherche d'hydrocarbures et aux nouvelles technologies des résultats sont souvent positifs et des interpellations viennent couronner un travail efficace avec une conclusion rapide.

Une fois la zone d'origine définie c'est une autre étape de l'enquête qui s'ouvre. «On procède à l'américaine, par élimination. On se demande si ça peut être dû à un mégot, un phénomène de loupe, des traces d'hydrocarbure ?
Ensuite on fouille et on élimine grâce à un travail très minutieux. C'est ce qu'on appelle une approche probabiliste», reprend le gendarme. Tout est passé au peigne fin comme lors d'une enquête judiciaire classique. Sauf que d'autres paramètres sont à prendre en compte comme le vent, la météo, ou encore l'historique du lieu.

Définir si l'acte est volontaire ou involontaire  8)
Une fois le travail de la cellule Vulcain terminé, c'est aux gendarmes de reprendre l'enquête. Et c'est une étape tout aussi complexe. «Nous travaillons à partir des vidéos surveillances, des témoignages que l'on peut récolter. En fonction de la taille de l'incendie, les investigations peuvent être très longues», décrypte l'enquêteur, qui ne souhaite pas entrer dans les détails du processus d'enquête.
En plus de trouver le responsable de l'incendie, les enquêteurs doivent définir si celui-ci est volontaire ou involontaire. Dans le premier cas la loi prévoit une peine allant jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle tandis que pour le second cas, elle prévoit une peine de trois ans d'emprisonnement et 45.000€ d'amende.