Auteur Sujet: Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!  (Lu 297139 fois)

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Hors ligne Galoudaoc

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #330 le: 07 juillet 2009, 17:32:26 »
Bonjour,
loin de moi vouloir relancer la polémique contre les pompiers mais j'ai trouvé cela sur le blog d'un ami et j'avoue que cela fait peur ...
A travers cet article je ne cherche pas la gué-guerre, mais simplement vous informer !

J'ai copié/coller l'article

Pompiers VS Gendarmes et CRS.

On savait que les Pompiers veulent tout “bouffer” en termes de secours à personnes, mais là, tirer autant la couverture à soi, faut vraiment le faire…
Ou quand le con se surpasse…

La gué-guerre stérile entre Blancs et Rouges, déclarée il y a de ça quelques années vient d'être agrémentée par une aberration de plus de la part de nos “amis” pompiers.

Ils ont franchi le cap de la connerie en s'en prenant au secours “Bleu” - les Gendarmes et les CRS des Pelotons de Gendarmerie de Montagne…
Ca se passe dans le 06 (Alpes-Maritimes), c'est authentique (AFP), et c'est un summum de la connerie !

Après les Ambulanciers, les Pompiers veulent évincer les Gendarmes du secours (essentiellement en montagne). Bravo les mecs. Vos gradés ont fait fort en déclarant la guerre au COG (Commandement Opérationnel de Gendarmerie) du 06.

L'argument des pompiers est le suivant: “Nous sommes des professionnels du secours ! Les gendarmes, eux, non ! Leur boulot, c'est le maintien de l'ordre !”
Tout doux, tout doux, on se calme : Les pompiers ne sont des professionnels du secours qu'à 20 % des effectifs. Les autres, c'est des volontaires, ou ce que tout le monde appelle des secouristes du dimanche, des volontaires, des bénévoles-payés, des “associatifs”… Bref : tout, sauf des PROS du secours !
Par ailleurs, les Gendarmes ont de tous temps été présents sur le terrain du secours en montagne et ils y sont les seuls habilités aux enquêtes judiciaires, avec LEURS moyens et notamment leurs “HÉLICOS”.
Ils n'ont pas besoin de faire appel à la Sécurité Civile pour déclencher un “Dragon” - les hélicos EC 145, actuellement - dans le but d'une MEDEVAC !
Ils ont leur propres hélicos bien répartis sur les massifs, sont rodés aux techniques de secours les plus diverses (plongeurs, grimpeurs, hélitreuillage, etc…), et, en plus, de disposer de leur propres moyens oeuvrables dans un délai plus court que vous, les pompiers, les gendarmes disposent, par leur section d'investigation, de moyens de triangulation pour repérer un requérant en difficulté. PAS VOUS !

L'argument des gendarmes est le suivant : “Nous sommes présents dans le secours depuis l'origine et des décennies. Nous disposons de nos propres outils, de nos propres formations et surtout d'un savoir-faire entretenu depuis très longtemps !
Nous permettons des délais de prise en charge plus compressés que les pompiers. Nous ne comprenons pas pourquoi, du jour au lendemain, ils se mettent à nous tirer dans les pattes et à vouloir à tout prix tirer la couverture à eux. Après tout, ce qui importe, c'est le requérant (NDLR: Victime ou proche, en difficulté), non ?”

Et là, je dis OUI, trois fois OUI !
La priorité n'est pas QUI est envoyé au secours d'une personne, mais QUI le fera au plus court en termes de temps, QUI le fera avec une optimisation des moyens et à moindre coût, et au final, QUE L'INTÉRÊT DE LA VICTIME PRIME !

Mais dans leurs course effrénée à gonfler leurs budgets, il semble que les SDIS (Services Départementaux de Secours et d'Incendie) veuillent rester seuls maîtres à bord…

Quitte à se mettre à dos les Blancs ET LES BLEUS !!!

Ce qui me fait le plus peur là-dedans, c'est que dans cette course effrénée, ils en oublient une fois de plus l'essentiel : LA VICTIME !

Être à 14 pour un “fémur”, à 9 pour une “coupure au genou”… Être à 15 et laisser un asthmatique en pleine décompensation en décubitus strict sans qu'aucun gars me “percute”…
Les exemples foisonnent…

Ah, le fric, le fric, toujours le fric ! Moi c'que j'en dis, hein…
Allez, levons nos verres à la connerie humaine !

PROSIT !



Hors ligne Schtroumpfjoyeux

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #331 le: 07 juillet 2009, 18:02:36 »
Merci pour les "secouristes du dimanche".

Belle mentalité. Je te félicite.

Hors ligne gremi2

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #332 le: 07 juillet 2009, 18:08:14 »
ce n'est pas  galoudac qui traite les SP de secouriste du dimanche

mais l'auteur de l'article


Hors ligne Schtroumpfjoyeux

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #333 le: 07 juillet 2009, 18:20:58 »
Oupppss ! Désolé, mais le terme "secouristes du dimanche" m'a bloqué.
J'ai pas fait attention que c'était un copier-coller.
Toutes mes excuses Galoudaoc.

Hors ligne neutron - crf

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #334 le: 07 juillet 2009, 18:38:13 »
Oui mais si Galoudac nous le fait partager, c'est qu'il est entierement d'accord avec ce texte donc voila, galoudaoc, belle mentalité ! J'aimerais avoir a te ramasser par terre et dire "désoler c'est hors de mes capacités, je ne suis qu'un secouriste du dimanche, je n'est pas recu 600 heures de formation."


Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #335 le: 07 juillet 2009, 18:55:35 »
STOP AUX POLEMIQUES SVP  !!!!

La professionnalisation des secours en montagne est parti de la mort tragique de Vincendon et Henry au Mont-Blanc en décembre 1956.
Ces deux jeunes alpinistes ont agonisé pendant des jours en étant les victimes d'une organisation défaillante qui donnait ordres et contre-ordres. C'est à ce moment qu'il est apparu la nécessité d'une organisation sérieuse et que les pouvoirs publics ont pris l'affaire en main alors que, jusqu'à maintenant, il ne s'y était jamais intéressé, le principe de la solidarité montagnarde étant la règle.

Le 9 février 1971 René Desmaison et Serge Gousseault tous deux guides de haute montange partent pour l'escalade des Grandes Jorasses mais Serge va décéder et la Gendarmerie va être chargée du secours et de l'enquête judiciaire qui va devoir déterminer de la responsabilité de René dans la mort de son camarade.

A partir de cet épisode tragique les Gendarmes du PGHM vont être chargés du secours en montagne.
Notez que si les pompiers sont des acteurs de la sécurité civile mais ils sont peu nombreux à être des professionnels de la montagne et encore moins des acteurs du monde judiciaire, hors chaque accident implique des frais et les assurance désirent connaitre les auteurs responsables avant de dessérer les cordons de la bourse.
A ce jour je n'ai pas encore croisé un pompier OPJ à défaut APJ ou APJA.  ::)

Citer
LA SOCIETE DE SECOURS EN MONTAGNE DES ALPES-MARITIMES

Créée dans les années 50, la Société de Secours en Montagne des Alpes-Maritimes regroupait les acteurs du secours en montagne de l’époque : guides, douaniers, gendarmes locaux, montagnards chevronnés … qui assuraient les secours avec les moyens du bord mais avec un cœur énorme.

Le drame du Grand Plateau du Mont Blanc de l’hiver 1956-1957 (tragédie Vincendon et Henry), la croissance exponentielle des pratiquants des sports de montagne, une recrudescence des secours, la technicité de certains d’entre eux, ont incité les pouvoirs publics à réagir en faisant intervenir, pour cette mission d’intérêt général, le « service public ».

L’Etat confie cette mission de secours aux équipes spécialisées de la gendarmerie, de la police nationale (CRS) et depuis peu, aux sapeurs-pompiers.

Même si notre association ne participe pas directement aux opérations quotidiennes de secours en montagne, elle est constituée de secouristes bénévoles actifs et compétents (guides, accompagnateurs en montagne, « anciens » gendarmes de PGHM, CRS, pisteurs-secouristes, gardiens de refuges, médecin, pilote d’hélicoptère …). Elle reste toujours à disposition pour un renfort aux secours lourds et aux recherches d’envergure.

Elle est intégrée depuis 1998 au Plan départemental du secours en montagne des Alpes-Maritimes.

A ce titre, la Société de Secours en Montagne des Alpes-Maritimes dispose depuis 2006 d’un agrément départemental de Sécurité civile lui permettant de participer aux opérations de secours, sous l’autorité du Commandant des Opérations de Secours et d’assurer la sécurité, l’assistance, lors de manifestations sportives (trails en montagne, brevets de randonneurs, courses de ski-alpinisme …).

Depuis le 27 juillet 1995, la Société de Secours en Montagne des Alpes-Maritimes, en l’absence d’un moyen radio d’interconnexion des services, a mis en place et gère le réseau radioélectrique « Sécurité Mercantour ».

L’ensemble des montagnes des Alpes-Maritimes et ses principaux canyons sont couverts par cinq relais placés en points hauts (de 2000 m à 2700 m) qui permettent à la fois de déclencher un secours mais aussi de mettre en relation l’ensemble des acteurs de la montagne dans le seul but d’améliorer la sécurité, la rapidité et l’efficacité de l’alerte et ensuite de l’intervention.

Ainsi, un moniteur de club, un professionnel de la montagne, un garde du Parc national du Mercantour, un gardien de refuge, peut directement et rapidement, 24 h /24 et 7 j / 7 demander du secours auprès de l’organisme de secours de permanence.

La prévention est un travail ingrat : autant il est aisé de comptabiliser les accidents, autant il est impossible de savoir combien de vie sont sauvées grâce aux informations, conseils et formations que notre association fait passer chaque année auprès des associations de montagne afin de faire diminuer le nombre des accidents et d’essayer de faciliter au maximum les interventions de secours.

C’est dans ce but que la société TM DESIGN et ses partenaires ont crée cette brochure avec la collaboration désintéressée de notre association par nos conseils techniques, nos informations et certaines de nos photos.

Jean-Marie MARIA, Président de la Société de Secours en Montagne des Alpes-Maritimes - http://www.secours-montagne06.com/
                                     

Hors ligne Rico14

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #336 le: 07 juillet 2009, 19:07:12 »
Ce sujet, aussi épineux que les relations avec les ambulanciers privés, n'est pas nouveau, seulement il vient de sortir au grand jour par voie de presse, dans la mesure ou le SDIS 06 décide maintenant de s'occuper du secours en montagne.

Mais il y a des départements qui sont plus intelligents, qui eux ont pensé aux victimes avant tout.

Le principe?

Pour pas faire de jaloux, les équipes se partagent les gardes, et ca change tout les 15 jours. C'est notament valable pours les hélicoptères.

15 jours chacun, c'est pas con, mais tout le monde n'y pense pas...

Maintenant, faut avouer que les manières de proceder du 06 sont pas des plus "correctes".

Par contre, j'abonde dans ce sens sur ce que certains ont dit, le texte cité par Galoudaoc n'a pas été écrit dans une formule correcte.

Qu'on ne soit pas d'accord, soit, mais le plus intelligent est de le faire savoir avec correction.

Hors ligne Galoudaoc

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #337 le: 07 juillet 2009, 19:47:18 »
Neutron , ou j'ai dit que j'etait d'accord avec tout le texte? faut arreter d'etre soupe au lait et murir un peu , j'ai publier un article juste pour l'info et si tu lis un autre article que j'ai mis dans la partie ambulanciers tu verra ce que je pense avant de critiquer et dire n'importe quoi .
 De plus le j'aimerai avoir a te ramasser par terre est carrement nul car ambulancier ou pompiers ou black beur etc.. qui que ce soit , tout le monde a le droit d'etre sauvé meme si les idées different

Hors ligne ouin_ouin

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #338 le: 08 juillet 2009, 00:44:48 »
Reste quand même une question primordiale. Le secours à victime doit il être dépendant de toute constatations judiciaire ?

Pour moi, la réponse est OUI, et c'est en ça que les secours effectues par des forces de l'ordre me dérange, car nous sommes en contradiction avec le secret médical.

Dans les années 70, existait police-secours, et les premiers SAMU parisiens etaient conduits par des policiers. Cela a été arrêté pour ce problème médico-judiciaire.

C'est pour cela que je ne suis pas pour du SAP en montagne ou autre fait par les forces de l'ordre. Mais d'un autre côté, ils ont tout mon respect et mon admiration pour le travail qu'ils effectuent

Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #339 le: 28 avril 2011, 11:42:54 »
DIMENSION JUDICIAIRE DE L’OPÉRATION DE SECOURS :
L’opération de secours présente aussi une dimension de Police Judiciaire ;
La mission de Police Judiciaire dont sont investis les sauveteurs gendarmes et CRS est fixée par l’art 14 du C.P.P. ; (Article 14 Version en vigueur au 28 avril 2011, depuis le 8 avril 1958 - Elle est chargée (la PJ), suivant les distinctions établies au présent titre, de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs tant qu'une information n'est pas ouverte.)

Lorsqu'une information est ouverte, elle exécute les délégations des juridictions d'instruction et défère à leurs réquisitions.

Dans le cadre du secours en montagne, l’enjeu est, face à tout accident ayant causé un
dommage corporel, d’en déterminer les causes et au vu des constatations et investigations effectués, de dire si la responsabilité de quelqu’un peut être engagée ou non ;
En règle générale, une enquête est diligentée lors des accidents ayant entraîné une atteinte corporelle ou mettant en cause des professionnels ;
Les services de secours ne disposent pas de personnels possédant les mêmes pouvoirs de police judiciaire ;
La nature même de la montagne, les difficultés d’accès et la précarité des traces et indices
nécessitent des adaptations ;
Ces problèmes reçoivent des réponses différentes suivant les ressorts territoriaux, les unités intervenantes, les personnels de PJ, et les directives données par les parquets.

Hors ligne alexisdu15

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #340 le: 28 avril 2011, 15:42:43 »
je suis d'accord sur le fond de l'article, mais pas la forme : je ne pense pas que les SP, même volontaire, soient des secouristes du dimanche, pour moi l'article est trop "violent" et ce concentre sur les pompiers alors que quasiment tout le monde attaque tout le monde.

je pense que la phrase qui compte le plus et qui devrait être la base du SAP en France c'est :
"La priorité n'est pas QUI est envoyé au secours d'une personne, mais QUI le fera au plus court en termes de temps, QUI le fera avec une optimisation des moyens et à moindre coût, et au final, QUE L'INTÉRÊT DE LA VICTIME PRIME !"

Cependant vu que tous ces sauveurs sont des employés de l’État (national ou territorial) le cout des secours est toujours le même.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #341 le: 29 avril 2011, 10:25:47 »
Reste quand même une question primordiale. Le secours à victime doit il être dépendant de toute constatations judiciaire ?
Pour moi, la réponse est OUI, et c'est en ça que les secours effectues par des forces de l'ordre me dérange, car nous sommes en contradiction avec le secret médical.


Lionel, les Gendarmes ou les Policiers sont des acteurs du secours à personne depuis déjà pas mal d'années, le SAP est la résultante d'une cause accidentelle, délictuelle ou criminelle et peu sont d'origine "céleste".
Le SAP génère un cout financier pour la victime ou la société. Toutes personnes civile ou morale a une responsabilité civile et/ou pénale aux yeux de la loi.  Pour en atténuer ce cout, la sécu et des assurances "risques" sont contractées mais celles-ci ne sont pas philanthropes et vont se retourner vers l'auteur présumé afin de déterminer son degrés d'implication ; il est donc nécessaire qu'une enquête judiciaire soit diligentée afin de définir les responsabilités de chacun.
Que ce soit en montagne, en mer, sur la route, au domicile ou ailleurs cette responsabilité doit donc être attribuée. En montagne comme ailleurs les gendarmes et les policiers sont tenus au secret qu'il soit médical, judiciaire ou autre. Ils ont donc été contraint de se qualifier au secours (les 1er hélicos - alouette - affectés aux secours n'ayant que 4/5 places et peu de capacité d'emport de charge appartenaient à la gendarmerie) et le jour ou les AP ou les SP seront accrédités OPJ devant les tribunaux rien ne s'opposera à ce qu'ils soient seul a effectuer le SAP.   

Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #342 le: 25 août 2013, 10:36:04 »
Le secours à victimes représente (d'après ce site : http://www.pompiers.fr/accueil/les-sapeurs--pompiers/les-missions/le-secours-a-personnes  )  près de 70% des interventions des pompiers, soit 2 916 181 vies défendues par année.
Il regroupe tous types d’interventions : personnes malades, blessées, intoxiquées, noyées... Le secours à personnes est l’activité la plus fréquente parmi toutes celles exercées par les sapeurs-pompiers. Les témoins d'un accident font appel aux secours en ayant l'assurance d'avoir une réponse adaptée, rapide et de qualité.

Les sapeurs pompiers disposent en effet d’atouts uniques en France pour optimiser le secours à personnes. Ils sont, dans la chaine du SAP, les spécialistes des secours :

• de par la loi du 3 mai 1996, la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 et la circulaire n° 151 du 29 mars 2004 : « les missions de sécurité civile sont assurées principalement par les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires des services d’incendie et de secours… » ;
• de par les faits : plus de 3 millions d’interventions de secours à personnes réalisées en 2011 par les sapeurs-pompiers, soit 69% de leurs missions. (A titre de comparaison, les SMUR ont effectué 650 000 interventions en 2006).
Ils sont partout…
Répartis selon un maillage territorial unique : 248 300 hommes dans 7 296 centres dotés de moyens projetables sur l’ensemble du territoire et dans le monde.
… Et à toute heure :
Garantissant des secours 24h/24 et 7j/7, avec une rapidité d’intervention et une connaissance du terrain inégalées.

Ils disposent d’une organisation à la pointe de secours collectifs, avec :
• Une structure unique, ayant des capacités d’autonomie, une logistique forte, une chaîne de commandement verticale et renforcée par une culture de  crise.
• Des spécialités et des compétences transversales capables de s’adapter à la diversité des milieux dans lesquels ils opèrent (eau, montagne, souterrain...) avec des équipes spécialisées : GRIMP (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux), équipes cynophiles, plongeurs et sauveteurs aquatiques, groupes « montagne », des spécialistes « sauvetage et déblaiement », « secours technique « secours technique » (désincarcération ferroviaire, sauvetage en ravin…).
• Renforcée par les membres du service de santé et de secours médical (SSSM) : plus de 11 500 médecins, infirmiers, pharmaciens et vétérinaires qui assurent un soutien sanitaire et ont un rôle opérationnel dans la médicalisation des victimes ;
• Des compétences pluridisciplinaires pouvant intervenir sur l’ensemble de la chaîne des secours.

Depuis 12 ans, le nombre d’intervention concernant le secours à personnes a explosé en augmentant de 180%. Cette évolution est la conséquence d’une population vieillissante et plus demandeuse de soin et d’une pénurie des infrastructures médicales. Quoi qu’il en soit, le fonctionnement du dispositif de secours à victimes doit s’adapter à ces changements sociaux en tenant compte des compétences spécifiques de chacun des acteurs du secours à personne.

Les interventions pour des accidents de la circulation représentent 7% des interventions des sapeurs-pompiers, soit 284 600 accidents de circulation en 2011.

Si les accidents routiers représentent, en nombre, la part la plus importante des accidents pris en charge par les sapeurs-pompiers, il ne faut pas oublier que la diversité de leurs compétences s’appliquent aussi aux accidents de navigation, ferroviaires et aériens.

Les interventions font alors appel à plusieurs gestes de la part des pompiers qui doivent apporter un secours médicalisé aux victimes mais aussi, les désincarcérer, les transporter,…

Les incendies représentent 7% des interventions des pompiers soit près de 317 900 interventions annuelles. Les feux d'habitation représentent la plus grande part (76 106 cas en 2011), suivis par les feux de véhicules, puis par les feux de végétation, de voie publique, agricoles et industriels.
Le déclenchement d'incendies n'est donc pas la principale cause d'intervention des sapeurs-pompiers. Ces données peuvent paraître étonnantes puisqu'elles contredisent un imaginaire collectif  très présent pour qui les sapeurs-pompiers ne seraient "que" des "soldats du feu". Il n'en reste pas moins que les pompiers sont le seul corps de sécurité civile français apte à combattre les incendies.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #343 le: 13 octobre 2013, 18:13:08 »
Organisation du secours en montagne - 14 ème législature :
Question orale sans débat n° 0271S de  M. André Vallini   (Isère - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 06/12/2012 - page 2784

M. André Vallini attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'organisation du secours en montagne.

Un rapport de la Cour des comptes publié en novembre 2012 sur l'organisation du secours en montagne et de la surveillance des plages dénonce un certain nombre de dysfonctionnements. La concurrence entre gendarmes, policiers et pompiers, les redondances entre les différents services, et la complexité du dispositif français sont notamment mis en cause. En Isère, mais aussi dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, les sapeurs-pompiers interviennent en dépit du plan d'alternance établi entre la police et la gendarmerie, créant un certain nombre de frictions. Cette situation génère non seulement des dépenses inutiles, mais elle peut surtout à terme s'avérer préjudiciable aux personnes à secourir. La Cour des comptes prône comme solution le renforcement du rôle de la gendarmerie, avec en particulier le retrait des compagnies républicaines de sécurité (CRS). Et les pompiers sont aussi invités à limiter leur action. Quelles sont les mesures prévues par le Gouvernement pour mieux articuler et coordonner les rôles de la police, de la gendarmerie et des pompiers.

Réponse du Ministère chargé de la ville - publiée dans le JO Sénat du 30/01/2013 - page 570

M. André Vallini. Monsieur le ministre, un rapport de la Cour des comptes publié en novembre 2012 relatif à l'organisation du secours en montagne et de la surveillance des plages dénonce un certain nombre de dysfonctionnements.

La concurrence entre gendarmes, policiers et pompiers, les redondances entre les différents services et la complexité du dispositif français sont notamment mis en cause. En Isère, mais aussi dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, les sapeurs-pompiers interviennent en dépit du plan d'alternance établi entre la police et la gendarmerie, créant un certain nombre de frictions. Cette situation engendre non seulement des dépenses inutiles, mais elle peut surtout, à terme, s'avérer préjudiciable aux personnes à secourir. La Cour des comptes a prôné comme solution le renforcement du rôle de la gendarmerie, avec en particulier le retrait des compagnies républicaines de sécurité, les CRS ; les pompiers sont aussi invités à limiter leur action.

Quelles sont les mesures prévues par le Gouvernement pour tenir compte de ces recommandations de la Cour des comptes et pour mieux articuler et coordonner les rôles de la police, de la gendarmerie et des pompiers ?

M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.

M. François Lamy, ministre délégué auprès de la ministre de l'égalité des territoires et du logement, chargé de la ville. Monsieur le sénateur André Vallini, à l'occasion de votre question, le ministre de l'intérieur m'a demandé de rendre un hommage appuyé à l'ensemble des acteurs du secours en montagne, qui s'engagent au quotidien, dans des conditions souvent difficiles, pour porter assistance aux autres.

Le dispositif existant fait cohabiter, dans le milieu exigeant et difficile qu'est la montagne, des acteurs présents depuis longtemps - gendarmes des pelotons de gendarmerie de montagne et de haute montagne, CRS des sections de montagne - et des acteurs plus récemment engagés - je pense aux groupes montagne des sapeurs-pompiers. Les personnels engagés dans ces unités sont des professionnels formés aux missions spécifiques du secours en montagne.

Dès lors, il est effectivement essentiel de mieux définir le cadre d'action des différents services, de mieux coordonner leur rôle, dans une logique de compétence associée à un impératif de bon emploi des dépenses publiques. La situation budgétaire de l'État et des collectivités territoriales nous l'impose. Le rapport de la Cour des comptes, publié voilà quelques semaines, le 14 novembre 2012, présente, comme vous l'indiquez, quelques solutions pour améliorer le dispositif actuel.

Depuis la circulaire du 6 juin 2011 - elle reste un document récent à l'échelle administrative et constitue l'une des premières références sur ce sujet depuis des décennies -, le ministère de l'intérieur travaille, avec l'ensemble des acteurs concernés, à rationaliser le dispositif de secours en montagne. On peut citer des avancées notables comme la définition du secours en montagne ainsi que la reconnaissance du principe de centralisation des alertes et la régulation par les centres opérationnels départementaux d'incendie et de secours, les CODIS.

En liaison avec les acteurs locaux intervenant en montagne, les préfets s'attachent actuellement à transposer, dans leur département, les orientations données par cette circulaire. Nous irons encore plus loin. Une réflexion de fond est engagée par les directions générales de la police et de la gendarmerie nationales. Ils travaillent actuellement à trouver les meilleures options pour mutualiser, dans de bonnes conditions, les missions relevant du domaine de la formation technique et de la logistique.

En complément de la réflexion menée par les directions générales, le groupe de travail animé par le préfet Jean-Claude Bastion a pour mission de proposer le rapprochement des formations. Cette mutualisation sera une condition importante d'une meilleure coordination opérationnelle entre les services.

Dans le domaine de la logistique, de nombreuses pistes sont explorées, notamment celles de la mutualisation des achats de matériels, la médicalisation et la maintenance des hélicoptères. Sur ce dernier point, et dans l'objectif d'améliorer la cohérence de l'ensemble du dispositif, une mission de l'Inspection générale de l'administration et de l'Inspection générale des finances vient de débuter sur la question de la flotte d'hélicoptères du ministère de l'intérieur.

L'architecture qui sera retenue s'attache à une logique de bon emploi des crédits publics, tant dans l'intérêt de la qualité de l'intervention conduite que dans celui du contribuable.

Les préfets doivent disposer de l'ensemble des outils pour garantir une réponse appropriée aux besoins de nos territoires et aux sollicitations des populations.

M. le président. La parole est à M. André Vallini.

M. André Vallini. Je remercie M. le ministre de sa réponse circonstanciée et précise. Les choses évoluent bien, et je compte sur le Gouvernement pour nous tenir informés des avancées concrètes qui ne manqueront pas d'intervenir.


Hors ligne Jeano 11

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Re : Les pompiers veulent gérer de A à Z tous les secours !!!
« Réponse #344 le: 13 octobre 2013, 18:25:25 »
Secours en montagne: la guerre des services - Nice Matin - Publié le lundi 07 octobre 2013 à 07h03 
http://www.nicematin.com/vallees/secours-en-montagne-la-guerre-des-services.1470175.html

Un mois après la mise en œuvre d'un nouveau schéma départemental de secours en montagne, c'est déjà la guerre entre les services. (Jean-Pierre Belzit)
Le nouveau plan départemental de secours en montagne est entré en vigueur le 5 septembre. L’arrivée des pompiers en renfort des CRS et des gendarmes fait déjà polémique

Les hommes en bleu de la CRS de montagne et du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) voient rouge. Un mois après la mise en œuvre d'un nouveau schéma départemental de secours en montagne, qui pour eux « fait la part trop belle » aux sapeurs-pompiers, c'est déjà la guerre entre services.

« On retient nos gars tant qu'on peut, mais cette histoire va mal finir », souffle le capitaine Florian Austruy, commandant la section montagne de la CRS 06 et délégué du syndicat des cadres de la sécurité intérieure. En juillet 2011, au détour d'un canyon, une intervention dans la vallée de l'Estéron avait déjà failli finir en pugilat. Policiers et pompiers s'étaient alors disputé la même victime. Les seconds pour couper l'herbe sous le pied des premiers avaient même réquisitionné un hélicoptère... bombardier d'eau ! C'était à celui qui sauverait le premier cette malheureuse victime souffrant, par chance, d'une simple luxation à l'épaule.

« Ils ont biaisé le système »

Aujourd'hui, avec la mise en œuvre le 5 septembre dernier du nouveau plan de secours, c'est à qui en sauvera le plus. « Sauf que le secours en montagne n'est pas un gâteau, déplore le capitaine Austruy. C'est un service d'urgence que l'on rend à des victimes. Au bout du compte ce sont elles qui vont faire les frais de cette situation. Et peut-être aussi les secouristes qui exercent l'un des métiers les plus mortifères. Chez nous la moindre erreur peut être fatale. Or, aujourd'hui, nous n'intervenons plus dans des conditions sereines. »

La faute à qui ? CRS et gendarmes pointent du doigt les pompiers du SDIS 06. La circulaire « Kilh » avait pourtant acté, dès 2010, l'arrivée en renfort des hommes en rouge. Il aura néanmoins fallu deux ans, et de nombreuses réunions de concertation, pour que cela devienne une réalité dans le département. Le nouveau plan de secours en montagne est donc entré en vigueur au début du mois de septembre. Il prévoit notamment que les pompiers centralisent les appels d'urgence. Et c'est là que le bât blesse...

« Ils ont biaisé le système, s'insurge le capitaine Austruy. Comme c'est eux qui reçoivent l'alerte, c'est aussi eux qui déclenchent les moyens de secours. Et bien sûr ils privilégient leurs équipes. »

Marc Almonte, un CRS membre du syndicat Alliance, a fait le calcul : « A ce rythme-là sur les 150 interventions annuelles que nous réalisons habituellement nous n'en feront plus. »

Réunion de cadrage en préfecture :
Les victimes se moquent sans doute de savoir si ce sont des uniformes bleus ou rouges qui viennent les secourir. Les contribuables, eux, risquent d'être plus sensibles à cette guerre des services. Car CRS et gendarmes ne se contentent pas de mettre en avant leurs soixante ans d'expérience en matière de secours en montagne.
  Ils affirment être aussi « les moins consommateurs en deniers publics » :
« La section 06 coûte 80 000 euros à l'année, achat de véhicules compris, confie Florian Austruy. Quels sont les budgets de fonctionnement du SDIS ? »

La question reste en suspens. La direction du service départemental d'incendie et de secours n'a pas souhaité alimenter cette polémique et renvoie sur la préfecture. Qui, elle, se contente d'un communiqué rappelant que l'objectif de ce nouveau plan de secours : « engager les moyens les plus adaptés », « dans les meilleurs délais » et « un esprit de juste suffisance et emploi des moyens publics. » Pour le reste les services de l'État font remarquer qu'il est « trop tôt pour évaluer de façon suffisamment pertinente et étayée »un dispositif qui, malgré tout, vient déjà de faire l'objet d'une réunion de recadrage. CRS, gendarmes et pompiers ont été priés mardi dernier de venir s'expliquer en préfecture… Et quelques amendements au nouveau plan de secours en montagne pourraient être mis en œuvre très rapidement.

Source : http://www.nicematin.com/t/secours-en-montagne