1) Pour la médecine de ville…
Non pas de pénurie globale, c’est à ma connaissance faux pour aujourd’hui.
La densité moyenne de MG n’est pas à un seuil de pénurie (266 MG/100000hab en 1985 contre 327 en 2006 !!!).
C'est sûr que vu comme ça ... Et avant il n'y avait même pas de généralistes du tout et pourtant hein, ben les gens ils ne s'en plaignaient pas.
Oui sauf qu'en 86 le paysage sanitaire était fondamentalement différent de celui d'aujourd'hui. Chaque ville de plus de 5 000 à 10 000 habitants était doté d'une clinique chirurgicale voir d'une clinique, d'un hôpital, et d'une maternité.
Les généralistes étaient moins nombreux mais étaient plus ou moins de garde h24, et 52 semaines par an.
Les pathologies ont évoluée et la population aussi. La traumatologie à considérablement chuté depuis lors, par contre l'espérance de vie en bonne santé a augmenté (mais ça a un cout en terme de recrutement médical). En 86 les baby boomers avaient à la louche entre 41 et 12 ans. Aujourd'hui ils en ont entre 67 et 38. Ce qui se ressent aussi largement chez les professionnels de santé et notamment chez les généralistes.
En 1986 l'esperance de vie moyenne était de 71 ans pour les hommes et 79 pour les femmes. Elle est aujourd'hui de 78 pour les hommes et de 85 pour les femmes. Les soixante ans et plus représentaient alors 18 % de la population, ils sont aujourd'hui près du quart de la population.
Les habitudes sanitaires des gens également ont changé et c'est normal.
1986 ça semble pas très loin et pourtant c'était bien au siècle dernier. Les besoins en santé ont évolué et augmenté, et les médecins ne travaillent plus de la même façon qu'il y a trente ans.
Je ne sais pas, va en zone sous dotée et explique leur qu'il n'y a pas de pénurie ?
Pour contrer la disparité ? et si c’était aux collectivités locales de se prendre en main ? (c’est trop facile de tout attendre de l’Etat)
L’aide pour une maison de santé ne doit pas être inaccessible, si on la remet à l’échelle d’un budget de collectivité.
Vous croyez pas que c’est plutôt une question de priorité ?
Alors je te raconte une anecdote :
Fouesnant dans le Finistère, près de 10 000 ha. Bord de mer, à 15 km de Quimper la préfecture du département (et donc avec un CH, deux clinique et tout ce qu'il faut comme structure sanitaire et le reste) et à 8 km de Concarneau 20 000 ha, un hôpital et tout.
Accessoirement Concarneau et Quimper ont un SMUR chacun.
La Bretagne étant une zone largement bien dotée au niveau médical et paramédical.
Et bien la mairie de Fouesnant en est arrivée à proposer un local
gratuitement pour attirer un généraliste. Proposition qui est resté longtemps sans suite.
Ca fait longtemps que les mairies proposent des locaux gratuitement ou des postes de généralistes salariés (+/- activité libérale) et qu'elles vont recruter leurs généralistes en europe de l'est ou au magrehb (mais y a pas d pénurie ...)
Donc tes histoires de priorité ça fait longtemps qu'elles sont sur le terrain. Oh, sapristi, on t'aurais menti ?
Les professionnels de santé peuvent aussi être « rouge » si ça nous fait plaisir. Mais je pense personnellement que ce n’est pas le meilleur « cadre » pour bâtir des organisations souples et efficientes.
Je me doutais que ça te plairais pas.
En attendant tu propose plein de truc mais tu nous dis toujours pas d'où tu sors tous ces gens et comment tu les finances.
Ton service d'ambulance il va faire comment pour être pérenne, disponible H24, avoir un délai de moins de 20 mn de chaque point du canton, et être rentable dans une zone sous dotée ?
Tu parle de réduire le parc de véhicule, oui, c'est chouette. Il y a quand même une part irréductible de véhicule et de besoins en personnel pour assurer toutes les missions des SDIS. Le SAP étant ce qui leur permet quand même de "rentabiliser" leur activité.
Supprimer la tutelle de cette « pyramide mexicaine » rouge, enfin … cet empilement de chefs de service inutiles, qui dévorent les budgets, et surtout non concernés par les problèmes de santé publique !
Procés d'intention. On peut dire la même chose de chaque administration et même de la direction de chaque grosse boite.
PS : sur le plan des débats habituels public - privé, concessions, etc.… navré mais je persiste, l’Etat est le pire des rapaces en matière de ponction des résultats financiers des établissements publics, car il n’a aucune limite légale… Il n’a rien à envier à VEOLIA et autres.
Oui, sauf que qui on retrouve dans l'organigramme des SDIS ? Des élus locaux et les pouvoirs publics. Ce qui change pas mal la donne.