Auteur Sujet: Les Urgences de demain ?  (Lu 21542 fois)

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Les Urgences de demain ?
« le: 20 septembre 2012, 00:02:42 »
SAMU-Urgences de France a organisé les 1res assises de l'Urgence les premières assises de l'urgence, le syndicat souhaite apporter sa contribution avant la réunion, le 16 octobre prochain, du premier groupe de travail sur les urgences initié par le ministère de la Santé. L'occasion d'engager la discussion, de partager les initiatives, de dénoncer les fausses bonnes idées et de dresser des conclusions d'ici une quinzaine de jours qui seront adressées à la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, en amont de ce rendez-vous. Un débat qui s'inscrit également dans la droite ligne de la proposition du président de la République de ne pas se trouver à plus de 30 minutes d'accès de soins médicaux d'urgences. Une idée qui, selon Marc Giroud, président de SAMU-Urgences de France, est une « bonne piste de travail » et qui permet d'amorcer une réflexion plus globale sur l'accès aux soins.

Viser le 100 %
La volonté d'un accès aux soins d'urgences en 30 minutes représente aussi bien une contrainte supplémentaire qu'une opportunité de développer un réseau de l'Aide médicale d'urgences (AMU).

http://www.weka.fr/actualite/sante-thematique_7850/construire-les-urgences-de-demain-article_75238/

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #1 le: 21 septembre 2012, 16:31:39 »
Le fait qu'il n'y ai pas suffisamment de lit en amont ne semble pas trop les interroger.

Par ailleurs articuler le programmé sur un prévisionnel des urgences, ça me semble être une grosse abération. Comme souligné dans l'article, le problème actuellement dans l'engorgement des urgences c'est pas seulement le flux d'entrée, c'est surtout  l'absence de lit et de structure d'accueil post urgence.

Citer
Il propose de créer en ce sens une délégation médico-administrative, incluant la commission des admissions non programmées qui pourrait améliorer l'aval des urgences et donc, la fluidité pour tous les patients.

Oui, tout à fait créent une énième commission de cadres et d'administratifs qui tiendra des réunions pour décider d'un cycle de rencontre  ::) qui cherchera à prévoir le flux des entrés.

Voilà, parce que le problème ne vient pas que les hôpitaux sont asphyxiés par des rigueurs budgétaires qui confinent à l'absurde, non, non, non. Le problème c'est que les gens sont malades, les cons !

Réguler le programmé, c'est génial. C'est mettre la poussière sur le tapis à très grande échelle. On ne change pas le nombre d'acteurs, ni les besoins de la population. On déplace juste le problème, fallait y penser.



Doit on également s'étonner de la part de Giroud et Carli de ne pas parler des acteurs non médecins dans le pré hospitalier ?  ;D. Parce que, bon moi je dis ça, je dis rien, mais imaginons que des VLI (blanche ou rouge) permettent d'épargner du temps médical, hein, est ce que ce temps médical gagné ne permettrai pas de participer au règlement de quelques problèmes, hein ?


Mais bon, j'aime beaucoup leurs autres solutions :
- acheter des hélico
- mettre des demi urgentistes en cambrousse.

Bon, en même temps la campagne et les problématiques des zones rurales, c'est pas forcément le truc qu'ils connaissent le mieux.  

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #2 le: 23 septembre 2012, 01:29:54 »
Le changement c'est maintenant... Chaque français à au moins 30 minutes de soins d'urgence...
En milieu rural, pour avoir des médecins correspondant SAMU, il faudrait au préalable qu'il y ait des médecins, on sait tous qu'ils se font rares surtout au mileu des vaches... Donc les 30 minutes pour chaque français, j'y crois moyen !
Il serait bien plus intelligent de faire jouer le maillage territorial des sapeur-pompiers. Mais bon.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #3 le: 23 septembre 2012, 22:18:14 »
Tu n'y pense pas ?

Quelle horreur ! Va immédiatement te flageller avec un livre de Pelloux en répétant "j'appartiens corps et âme à l'hôpital et ses docteurs, et l'AMUF est mon guide".

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #4 le: 25 septembre 2012, 17:33:38 »
Pourquoi pas les sapeurs pompiers intense ?
1) Parceque nous, sapeurs pompiers, nous sommes entrés en "pré-crise" :

- crise du volontariat (crise de la disponibilité là ou on en a besoin, en campagne, pas en ville...). Combien de zone grise (non couverte) aujourd'hui en France à 15h ?

- crise de l'identité (quel pompier est content de se rendre disponible, à ce niveau d'exigence, pour évacuer aux urgences à 40km une pathologie relevant de la médecine de ville...)

- crise des moyens (les prochains dans le collimateurs de la réduction des déficits publics à 2 ou 3 ans, c'est les SDIS, et nul besoin d'être un grand comptable pour se dire : la belle période est derrière nous...)

2) parceque le problème de l'Urgence c'est quand même un plus compliqué que  l'urgence pré-hospitaliere en rouge ou blanc, ou jaune... Ramasser tous ceux qui lèvent le doigt dehors via le 18 et remplir les urgences systématiquement, il faudra bien faire autrement un jour...

Ok le discours du ministre est un peu court, notamment sur la question des lits. Ce n'est qu'un discours d'ailleurs. Mais il y a peut être un début de réflexion en dehors des sentiers habituels.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #5 le: 25 septembre 2012, 20:32:20 »
Donc tes solutions ? Juste pour rire.
C'est marrant j'ai une petite idée.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #6 le: 25 septembre 2012, 20:48:27 »
2) parceque le problème de l'Urgence c'est quand même un plus compliqué que  l'urgence pré-hospitaliere en rouge ou blanc, ou jaune... Ramasser tous ceux qui lèvent le doigt dehors via le 18 et remplir les urgences systématiquement, il faudra bien faire autrement un jour...

Compliqué, oui et non. Pas la peine de nous prendre pour des demeurés, on connait (très) bien ces deux systèmes.

D'une part les urgences sont généralement sous dimensionnées pour le nombre de passages qu'elles reçoivent par jour. Il y a un manque de lits de court séjours et de lits pouvant les accueillir en aval.

A un moment y a pas 36 000 solutions, on peut chercher des expédiants plus ou moins stupides et chercher des paradigmes à la con (ça fait joli) : ce qui manque dramatiquement ce sont des moyens à l'hôpital.

D'autre part ce sont bien les régulateurs médicaux qui font ramener systématiquement les victimes à l'hôpital. Ce ne sont pas les gens qui lèvent le doigt pour aller en taxi aux urgences. Mais c'est vrai que la régulation est un art particulièrement difficile.

Il y a un autre problème rencontré par les médecins de ville : lorsqu'ils veulent faire admettre un patient, les 3/4 du temps, ce patient doit passer par les urgences. Pourquoi ? Ben parce que c'est comme ça. C'est devenu le circuit normal de rentrée à l'hôpital. C'est complètement con, mais c'est comme ça que le système s'est articulé depuis quelques années.

Le nouveau système de garde de médecine générale en cours d'expérimentation risque de ne pas améliorer les choses.

Faut aussi parler des urgentistes bien blasés de la vie qui ont choisi cette voie pour faire du déchoc et de la grosse réa, et qui se retrouvent à gérer essentiellement des maintiens à domicile difficiles.

Les urgences souffrent avant tout d'un déficit de la médecine de ville. Déficit dû à une politique de santé publique mise en place dans les années 70 et qui vise à réduire l'offre médicale.

C'est pour cela que l'idée d'adapter le programmé au flux des urgences est un non sens absolu. Ces patients à qui on va retarder un geste ou une consult programmé vont se retrouver finalement à l'accueil des mêmes urgences.

Pourquoi pas les sapeurs pompiers intense ?

La crise à bon dos.

Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage. Les SDIS disposent encore d'un formidable réservoir de moyens humains et de compétences pour un cout relativement faible (quoiqu'en disent les détracteurs). Il n'est que temps d'utiliser ces moyens à leur juste valeur.

Casser cet outil pour des économies à très court terme est bien le signe d'une politique à très courte vue.

Il n'est d'ailleurs pas sûr que le gouvernement actuel ne mette pas quelques billes sur le tapis pour revaloriser le bénévolat et le volontariat dans le but d'assouplir artificiellement la réforme des retraites sans la détricoter entièrement.


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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #7 le: 25 septembre 2012, 21:27:54 »
Je partage la première partie tout en restant convaincu que 70% des patients qui arrivent aux urgences pourraient être traités en médecine générale sous réserve de revoir évidemment l'organisation de cette  médecine générale en zone péri urbaine et rurale. Quand à la régulation médicale des appels et des interventions... no coment, je partage évidemment.

Je ne partage pas du tout la seconde partie sur les SDIS car ce n'est pas la réalité d'aujourd'hui. Le volontariat est la meilleure réponse pour faire du prompt secours, oui,  mais pas pour du transport sanitaire déguisé. A force de tirer sur la corde  la motivation disparait des centres de secours, ou tout au moins on ne garde plus les volontaires sur du long terme. 

Une idée pour les espaces ruraux ?  J'aurai bien vu le prompt secours par le SDIS (engin polyvalent rapidement sur les lieux, armé à 2, capables de faire une levée de doute et des gestes conservatoires) et si nécessaire le transport par un service d'ambulances qui d'adapte au besoin (professionnels de santé sans pour autant en faire une discipline, ambulanciers, infirmiers, équipe médicale selon le cas), ou possibilité de prise en charge en médecine générale locale.  C'est un avis personnel, mais le maillage SPV est une chimère à brève échéance.


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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #8 le: 25 septembre 2012, 23:15:51 »
Je ne partage pas du tout la seconde partie sur les SDIS car ce n'est pas la réalité d'aujourd'hui.

Pour l'instant ce sont les SDIS qui possèdent le maillage territorial le plus serré, même là où l'état se désengage massivement de ses autres missions.

Je ne crois pas du tout en l'intérêt d'avoir DEUX réponses avec DEUX vecteurs pour une même interventions, c'est un gaspillage d'argent, de compétence et d'énergie. Et tu ne vas pas me faire croire que des volontaires seront plus motivés pour aller relever mamie ou une piche si c'est un autre vecteur qui vient la transporter.

Et d'ailleurs, dit moi qui va aller assurer ces missions dans les trous perdus ? Qui à part les SDIS ? Parce que c'est bien le problème.

Citer
et si nécessaire le transport par un service d'ambulances qui d'adapte au besoin (professionnels de santé sans pour autant en faire une discipline, ambulanciers, infirmiers, équipe médicale selon le cas)

Et tu les trouves où, et tu les paye comment ? Parce que je crois que le système de la réponse graduée, c'est plus ou moins ce qui existe déjà.

Si les pompiers ne transportent plus, à combien estime tu le surcoût d'un autre transport ?


Citer
ou possibilité de prise en charge en médecine générale locale.

Ben, justement, le problème c'est qu'il n'y a pas de médecin dans les zones dont on parle.


Citer
C'est un avis personnel, mais le maillage SPV est une chimère à brève échéance.

Non, ce n'est pas une chimère, c'est un marché. Un marché que se verrait bien récupérer des grosssssssses boites privés. Et une part du lion que les blancs estiment leur revenir de droit.

Mais c'est sûr que si tout ce petit monde s'ingénie à pourrir ce maillage territorial, au nom de la rigueur ou du libéralisme triomphant, ce service public est lui aussi voué à disparaitre.

 Et c'est bel bien la population qui en pâtira. Ah, oui mais ce sera trop tard, quand Veolia décidera de supprimer sa branche d'ambulance privé de ker-triffouilli-les-oies-sur-garonne pour cause de non rentabilité.


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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #9 le: 26 septembre 2012, 02:51:15 »
C'est ça... Comme les cliniques et les établissements privés qui ferment leur service de gériatrie ou de cancérologie (utiles ++ à la population locale) pour ouvrir un petit bloc avec son service d'endoscopie ultra-rentable qui va tourner à plein régime.
Résultat, les patients doivent faire des km pour se soigner et d'énormes disparités existent selon les régions. C'est pas beau la vie ?

La médecine de ville est liée étroitement à l'hôpital et inversement. Les médecins correspondants SAMU ne sont qu'un petit pansement posé sur une plaie béante. Voltaire1, tu dis qu'une bonne partie des patients aux urgences pourraient être traités en médecine de ville, oui, enfin, quand il y a une pénurie de médecins, de spécialistes, que les dispensaires ont tous été supprimés, la tâche devient compliquée. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On envoie aux urgences comme tous les collègues. Et pareil pour les SDF, les gens du voyages, les patienst psy non suivis par les hôpitaux psychiatriques et par les structures sociales, tout ce petit monde arrive aux urgences alors qu'ils devraient être dans des centres d'accueil spécialisés. C'était bien avant qu'il fallait s'en préoccuper, merci nos politiques. Et aujourd'hui, que fait-on, on réinvente les dispensaires de soins en créant des maison médicales de garde par exemple... il était temps !

Et pour le rural, il n'y à que les SDIS pour l'instant qui peuvent faire le lien et couvrir l'ensemble du territoire, même en présence de cette crise du volontariat (en même temps y a dix ans on nous disait pareil, que c'était la crise bla bla bla bla bla).
Sinon, je pense qu'effectivement les VSAV / VL à 2 c'est l'avenir et que l'essor des SSSM pourrait largement panser les plaies, là où les luttes corporatistes sont encrées. Mais bon, faisons confiance aux spécialistes de l'AMUF, foutons des trousses médicales d'urgence dans les cabinets, on va régler plein de problèmes !

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #10 le: 26 septembre 2012, 09:22:59 »
Donc en fait on dit la même chose, je dis que le retour (ou le développement comme une idée neuve) de la médecine générale locale est la pierre angulaire manquante. Si elle se recentre sur des maison de santé (ou des "dispensaires" ou des "petits établissement de santé"), comprenant des lits et de la pluridisciplinarité autour de la médecine générale, et qui prend l'urgence relative, ce serait un gros pas en avant (meilleure efficacité, humanité pour justement éviter tous ces transferts, et probablement meilleur cout global mais c'est une intuition). Dans ce cadre là, le référent SAMU a un sens et oui je pense que c'est plutot intelligent.

L'histoire de la démographie défavorable de la médecine générale... je ne suis pas d'accord. Elle est probablement, avant tout, mal utilisée, démotivée, désorganisée, mal répartie sur le territoire, et noyée sous la paparasse.

Le privé, le public, la concession, je ne rentre pas ce débat, c'est ni mieux ni pire. Ce n'est qu'une question de cadre de fonctionnement et d'objectifs.... et de respect de ce cadre de fonctionnement et des objectifs.

Question SDIS, des jeunes professionnels commencent à ne plus vouloir des VSAV et des CIS ruraux ne sont plus armés en journée. NE vous méprenez pas sur mes propos, ce n'est pas que j'aime ou que je n'aime pas ! C'est je pense la réalité de demain. Le président de la fédération l'a d'ailleurs dit cette semaine, il faut alléger la charge ou ça craque.

 

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #11 le: 26 septembre 2012, 09:56:19 »
Comme sous-entendait Loulig, faisons confiance à Véolia, Derichebourg et compagnie, ils vont s'occuper de cette "crise"...

Mais à quel prix.

 ::)

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #12 le: 26 septembre 2012, 10:04:54 »
ou dans un autre genre, et tout aussi néfaste en l'absence d'autorité de controle efficace, les mutuelles...

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #13 le: 26 septembre 2012, 11:00:13 »
Donc en fait on dit la même chose, je dis que le retour (ou le développement comme une idée neuve) de la médecine générale locale est la pierre angulaire manquante.

Pas mieux. Si ce n'est que je ne parlerais pas seulement de médecine générale, mais de médecine de ville dans son ensemble avec tous les acteurs que ça regroupe (spécialistes et non médecins inclus, publics ou privés).


Citer
comprenant des lits et de la pluridisciplinarité autour de la médecine générale, et qui prend l'urgence relative, ce serait un gros pas en avant (meilleure efficacité, humanité pour justement éviter tous ces transferts, et probablement meilleur cout global mais c'est une intuition). Dans ce cadre là, le référent SAMU a un sens et oui je pense que c'est plutot intelligent.

Euh ... Ouais, yaka faire comme ça.

Et, juste une toute petit question, tu prends où tout ce petit monde et tu finance ça comment ?

Parce que là c'est un bath de problème que tu élude joyeusement, hein.


Citer
L'histoire de la démographie défavorable de la médecine générale... je ne suis pas d'accord. Elle est probablement, avant tout, mal utilisée, démotivée, désorganisée, mal répartie sur le territoire, et noyée sous la paparasse.

Non, ça c'est la connerie que nous ressert régulièrement les différents gouvernants. Ca leur permet de planifier de nouvelles débilités à moyens constants. Ou si tu préfère de botter en touche en laissant le bâton merdeux au mec qui en héritera cinq ans plus tard.

Tu habite où pour croire ce genre de salades ?

La réalité c'est qu'il y pénurie tout court. Et dans toutes les spécialités. Si les médecins étaient si mal répartis sur le territoire, il y aurait des médecins au chômage ... Si la cote d'azur est si bien doté sur sa façade maritime, c'est bien que les vieux (donc la demande en santé) y sont regroupés.

Les zones de désert médicaux sont avant tout des déserts démographiques.

La réalité c'est que les médecins se repartissent là où ils trouvent du travail, et des conditions de travail acceptables (et aussi des conditions de vie acceptables).

Ce n'est pas une erreur, c'est une volonté politique de réduire l'offre de soins. C'est fait exprès pour réduire les dépenses de santé. C'est une politique assumée avec des facteurs de pondérations en faisant appel à des médecins à diplôme étranger et maintenant aux infirmières de pratiques avancées.

La blague c'est qu'on nous parle toujours de pénurie, mais qu'on maintient un numerus clausus en médecine. On ne prends pas ceux qui ont les compétences, non ce serait trop simple, on en prend juste une partie selon des critères arbitraires. Le reste de la blague c'est qu'on est déjà en situation de pénurie dramatique et que la vague de départ en retraite des médecins est devant nous.

Et le retour de la vengeance de la blague c'est qu'il y a aussi un numérus clausus chez les infirmières et que ça va pas améliorer les choses !

Ce n'est pas une fatalité, d'autres pays ont fait d'autres choix, et ça nous permet justement d'avoir ces fameux médecins étrangers qui font de plus en plus tourner nos hôpitaux. On a pas réussi à délocaliser les malades, alors on fait venir la main d'oeuvre de l'étranger. C'est merveilleux.

Le privé, le public, la concession, je ne rentre pas ce débat, c'est ni mieux ni pire. Ce n'est qu'une question de cadre de fonctionnement et d'objectifs.... et de respect de ce cadre de fonctionnement et des objectifs.

Mais bien sûr !

Les grand groupes privés respectent systématiquement leurs engagements envers leurs missions de services publiques, et toujours au bénéfice des populations qu'elles desservent ... Il n'est jamais question de rentabilité ou de volonté des actionnaires, jamais.


Citer
Question SDIS, des jeunes professionnels commencent à ne plus vouloir des VSAV et des CIS ruraux ne sont plus armés en journée. NE vous méprenez pas sur mes propos, ce n'est pas que j'aime ou que je n'aime pas ! C'est je pense la réalité de demain. Le président de la fédération l'a d'ailleurs dit cette semaine, il faut alléger la charge ou ça craque.

La crise on peut se lamenter dessus et se dire qu'on va faire avec. Que c'est triste, mais que c'est comme ça.

On peut aussi en chercher les causes et donner des solutions pour la résoudre.

Des points de retraite ce serait une bonne carotte par exemple.

Quant aux propos du président de la fédé, il est dans son rôle. C'est pas pour autant qu'il faut le croire sur parole.

Mais sinon, tu n'as toujours pas répondu : si les SDIS ne remplissent plus leur missions, qui va les mener à bien et avec l'argent de qui ?

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #14 le: 26 septembre 2012, 12:59:05 »
http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis%2FLOCActu%2FArticleActualite&jid=1250264231680&cid=1250264228720

Citer
A quelques jours de leur congrès annuel, les sapeurs-pompiers appellent l'Etat et les collectivités à mettre fin aux dysfonctionnements actuels, dans le cadre d'une "gouvernance partagée". De plus en plus sollicités, ils sont "en limite de charge", prévient le colonel Eric Faure, président de la Fédération des pompiers.

Entre des effectifs en stagnation et des interventions toujours plus nombreuses (+1% en 2011), les pompiers sont à flux tendu. "L'un des pans entiers de notre sécurité menace de s'effondrer", avertit même la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) à quelques jours de son 119e congrès qui se tient de jeudi à samedi à Amiens. "Nous sommes devenus le service public ultime", constate le colonel Eric Faure, président de la fédération. "Quand ça ne répond pas ailleurs, qu'on ne peut pas ou ne veut pas se déplacer ailleurs, la population sollicite les pompiers. Cette situation nous préoccupe, on est en limite de charge. Jusqu'où tiendrons-nous ?", prévient-il.
Le président dénonce le "désengagement" d'autres services publics et privés, ce qui occasionne des "dysfonctionnements". "Nous intervenons en carence des ambulanciers indisponibles, nous réalisons du balisage sur route [tâche qui, normalement, incombe aux policiers et gendarmes ou aux sociétés concessionnaire s'agissant des autoroutes, NDLR]", énumère-t-il. La disparition des hôpitaux de proximité est un autre souci pour les pompiers : "On va de plus en plus sur le CHU du département voisin." Dans un communiqué du 25 septembre, la fédération écorne la Santé "qui lance seule une réorganisation des urgences hospitalières [...] sans s'intéresser aux solutions proposées par les sapeurs-pompiers qui, non seulement interviennent en moins de 13 minutes, mais ont aussi optimisé leur réponse, en l'adaptant à la gravité des secours, face aux déserts médicaux et à la baisse de la démographie médicale".
 
"Faisons mieux avec ce que nous avons"
 
Pas question pourtant de demander "plus de moyens" vu l'état des finances publiques, celles des départements en particulier. "Nous ne demandons pas des budgets en plus, nous savons comme tout le monde que nous sommes contraints", indique Eric Faure. C'est le message qu'il entend faire au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui interviendra samedi matin au congrès. "Faisons mieux avec ce que nous avons. Il y a nécessité pour l'Etat de réussir à mettre en complémentarité l'ensemble des acteurs du monde du secours", insiste-t-il, évoquant notamment le rôle que pourrait jouer la Croix-Rouge dans cette organisation nouvelle. "Si l'on ne veut pas que le système s'effondre, il faut que l'Etat et les élus se mettent ensemble pour agir", réclame le président de la fédération pour qui le nouvel acte de la décentralisation et la réorganisation territoriale de l'Etat peuvent être "une chance". "La gouvernance partagée est à créer entre l'Etat et les territoires."
Au-delà de la surcharge de travail, les pompiers se plaignent d'un manque de reconnaissance professionnelle. La fédération se demande ainsi pourquoi elle n'a pas été consultée dans le cadre du futur livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, ce qui avait déjà été le cas lors du précédent livre blanc en 2008. "La sécurité, ce n'est pas que l'ordre et la tranquillité publique, s'insurge Eric Faure. En cas de crise, nous sommes les premiers sur le terrain." Les groupes de travail et la commission chargés de la préparation de ce livre blanc ne comportent, selon lui, "ni un seul élu gestionnaire de Sdis, ni un seul cadre supérieur de sapeur-pompier". Une absence qui tient à la gouvernance actuelle : "Nous ne dépendons pas de l'Etat mais des collectivités locales", insiste le colonel. Dans une contribution transmise à cette commission le 18 juin, la FNSPF rappelle que "la sécurité civile doit être considérée comme l'un des deux composantes de la sécurité nationale au même titre que la sécurité intérieure".
 
Menaces sur l'industrie
 
A titre d'exemple, Eric Faure observe que la circulaire du 6 juin 2011 sur le secours en montagne n'est pas appliquée partout. Le secours en montagne est l'objet depuis des années d'une lutte de prestige entre les trois corps qui en ont la charge : gendarmes, CRS et, plus récemment, pompiers. Après une longue consultation, cette circulaire a clarifié le rôle de chacun et fait du "112" le numéro exclusif du secours en montagne. Or un an après, le compte n'y est pas. Dans une motion adoptée fin août, la fédération interpelle le ministre de l'Intérieur sur certaines "situations de blocage" : maintien de numéro d'appels à 10 chiffres dans certains départements, remise en cause de la place des pompiers ravalés au rang de supplétifs...
 La fédération entend enfin alerter le gouvernement sur les menaces qui pèsent sur l'industrie de la sécurité civile. "La marque France est reconnue partout dans le monde, mais il n'y a pas de soutien à l'exportation, déplore Eric Faure. Nous rencontrons des difficultés d'identification, ce qui pénalise nos industriels." Et de citer les difficultés de la société nazairienne Sides, fabriquant de véhicules de pompiers, sur le point d'être vendue. "Nous n'avons pas envie que cela s'arrête ; il est essentiel que la politique de sécurité civile soit prise en compte par l'Etat, alors qu'elle est aujourd'hui noyée dans plusieurs ministères", lance encore Eric Faure.

Michel Tendil

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #15 le: 26 septembre 2012, 16:00:06 »
Peut être une alternative à l’hôpital, ou au tout "libéral", la maison médicale voir le centre de santé
Maison médicale de garde... une solution à l’engorgement des urgences  ::)

La Maison Médicale de Garde d'agglomération apportent une réponse adaptée aux patients ayant composé le 15 ou se présentant spontanément aux urgences alors que leur situation relève d'une consultation de médecine générale. Les urgentistes peuvent ainsi se concentrer sur les malades les plus lourds ; les flux s’en trouvent allégés et les prises en charge des pathologies bénignes accélérées.

Les délais d’attente sont ils réduits par rapport au SRAU ?
Les délais d’attente à la MMG sont courts, le médecin peut consulter entre 4 et 6 patients à l’heure. Contrairement aux urgences où l’ordre de passage se fait selon la gravité, à la MMG, c’est l’ordre d’arrivée qui est pris en compte.

Comme l’a souligné un récent rapport de l’Institut Montaigne, "plus d’un Français sur quatre déclare s’être déjà rendu aux urgences car il n’a pas réussi à obtenir un rendez-vous chez un professionnel de santé dans des conditions raisonnables de délai et de coût".

Ce recours excessif aux urgences est lié non seulement à un déficit d’information des patients sur les différentes modalités d’accès à une médecine de proximité, mais aussi à un manque de professionnels de santé réunis dans des espaces pluridisciplinaires. Ainsi, on estime que moins de 3 % des interventions pratiquées dans les services d’urgence représentent une urgence au sens médical du terme. Ce constat, déjà formulé par la Cour des comptes [1], a été réaffirmé par les 25 citoyens réunis par l’Institut Montaigne au cours du dernier trimestre 2012 pour répondre aux questions suivantes :
- Quel système de santé voulons-nous ?
- Comment devons-nous l’utiliser et le financer pour qu’il soit viable ?

Les maisons de santé font l’objet depuis plusieurs années d’un regain d’intérêt de la part des pouvoirs publics et sont présentées comme "la" solution aux difficultés de répartition des professionnels de santé sur le territoire.
Pourtant, les regroupements en médecine ambulatoire représentent une pratique ancienne : les premiers centres de santé ont fait leur apparition en 1895 et les cabinets de groupe dans les années 1970. Leur développement a cependant toujours été limité par le fait que la rémunération des médecins repose essentiellement sur le paiement à l’acte.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #16 le: 26 septembre 2012, 17:52:58 »
1)   Pour la médecine de ville…

Non pas de pénurie globale, c’est à ma connaissance faux pour aujourd’hui.
La densité moyenne de MG n’est pas à un seuil de pénurie (266 MG/100000hab en 1985 contre 327 en 2006 !!!).
En revanche ce qui est surement vrai :
-   La disparité de la densité selon l’attractivité du territoire.
-   La bureaucratie et l’isolement doit en freiner plus d’1 à s’installer
-   La surconsommation du médecin par la population doit être parfois franchement usante
-   L’effet du numerus c. des années 1990 va se payer encore longtemps et la pénurie va effectivement finir par arriver

Pour contrer la disparité ?  et si c’était aux collectivités locales de se prendre en main ? (c’est trop facile de tout attendre de l’Etat)
L’aide pour une maison de santé ne doit pas être inaccessible, si on la remet à l’échelle d’un budget de collectivité.
Vous croyez pas que c’est plutôt une question de priorité ?
 

2)   J’ai dit  que je verrais bien, en zone rurale, une séparation entre le primo intervenant volontaire polyvalent « sapeur-pompier »,  et le transport puis la prise en charge par les professionnels de santé.

Les professionnels de santé peuvent aussi être « rouge » si ça nous fait plaisir. Mais je pense personnellement que ce n’est pas le meilleur « cadre » pour bâtir des organisations souples et efficientes.   

Pour te répondre précisément sur ce que j’y vois comme intérêt :

Pour le CIS rural basé sur le volontariat :
-   Réduire l’indisponibilité (celle liée au transport) et donc pour les 2 SPV, pouvoir revenir rapidement à la vie normale (travail, famille,..)
-   Passer de 3 véhicules en moyenne par centre de secours à 1 polyvalent (performant… je précise…)
-   Remotiver ceux qui trouvent que le métier perd de sa substance et pompe trop de temps, bouffe la vie familiale, empoisonne les relations avec l’employeur..

Pour 1 seul service d’ambulance dans le canton ou le département, dont c’est le métier :
-   Une spécialisation des équipes, avec des compléments de formation, et pourquoi pas une passerelle facilitant l’accès à l’IFSI
-   Un lien plus logique avec les autres professionnels de santé (du secteur… médicaux et paramédicaux)
-   Réduire le parc de véhicules
-   Supprimer la tutelle de cette « pyramide mexicaine » rouge, enfin … cet empilement de chefs de service inutiles, qui dévorent les budgets, et surtout non concernés par les problèmes de santé publique !


PS : sur le plan des débats habituels public - privé, concessions, etc.… navré mais je persiste, l’Etat est le pire des rapaces en matière de ponction des résultats financiers des établissements publics, car il n’a aucune limite légale… Il n’a rien à envier à VEOLIA et autres. 

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #17 le: 26 septembre 2012, 19:22:50 »
1)   Pour la médecine de ville…

Non pas de pénurie globale, c’est à ma connaissance faux pour aujourd’hui.
La densité moyenne de MG n’est pas à un seuil de pénurie (266 MG/100000hab en 1985 contre 327 en 2006 !!!).

C'est sûr que vu comme ça ... Et avant il n'y avait même pas de généralistes du tout et pourtant hein, ben les gens ils ne s'en plaignaient pas.


Oui sauf qu'en 86 le paysage sanitaire était fondamentalement différent de celui d'aujourd'hui. Chaque ville de plus de 5 000 à 10 000 habitants était doté d'une clinique chirurgicale voir d'une clinique, d'un hôpital, et d'une maternité.

Les généralistes étaient moins nombreux mais étaient plus ou moins de garde h24, et 52 semaines par an.

Les pathologies ont évoluée et la population aussi. La traumatologie à considérablement chuté depuis lors, par contre l'espérance de vie en bonne santé a augmenté (mais ça a un cout en terme de recrutement médical). En 86 les baby boomers avaient à la louche entre 41 et 12 ans. Aujourd'hui ils en ont entre 67 et 38. Ce qui se ressent aussi largement chez les professionnels de santé et notamment chez les généralistes.

En 1986 l'esperance de vie moyenne était de 71 ans pour les hommes et 79 pour les femmes. Elle est aujourd'hui de  78 pour les hommes et de 85 pour les femmes. Les soixante ans et plus représentaient alors 18 % de la population, ils sont aujourd'hui près du quart de la population.

Les habitudes sanitaires des gens également ont changé et c'est normal.

1986 ça semble pas très loin et pourtant c'était bien au siècle dernier. Les besoins en santé ont évolué et augmenté, et les médecins ne travaillent plus de la même façon qu'il y a trente ans.


Je ne sais pas, va en zone sous dotée et explique leur qu'il n'y a pas de pénurie ?


Pour contrer la disparité ?  et si c’était aux collectivités locales de se prendre en main ? (c’est trop facile de tout attendre de l’Etat)
L’aide pour une maison de santé ne doit pas être inaccessible, si on la remet à l’échelle d’un budget de collectivité.
Vous croyez pas que c’est plutôt une question de priorité ?

Alors je te raconte une anecdote :

Fouesnant dans le Finistère, près de 10 000 ha. Bord de mer, à 15 km de Quimper la préfecture du département (et donc avec un CH, deux clinique et tout ce qu'il faut comme structure sanitaire et le reste) et à 8 km de Concarneau 20 000 ha, un hôpital et tout.

Accessoirement Concarneau et Quimper ont un SMUR chacun.

La Bretagne étant une zone largement bien dotée au niveau médical et paramédical.

Et bien la mairie de Fouesnant en est arrivée à proposer un local gratuitement pour attirer un généraliste. Proposition qui est resté longtemps sans suite.

Ca fait longtemps que les mairies proposent des locaux gratuitement ou des postes de généralistes salariés (+/- activité libérale) et qu'elles vont recruter leurs généralistes en europe de l'est ou au magrehb (mais y a pas d pénurie ...)

Donc tes histoires de priorité ça fait longtemps qu'elles sont sur le terrain. Oh, sapristi, on t'aurais menti ?

Citer
Les professionnels de santé peuvent aussi être « rouge » si ça nous fait plaisir. Mais je pense personnellement que ce n’est pas le meilleur « cadre » pour bâtir des organisations souples et efficientes.  

Je me doutais que ça te plairais pas.

En attendant tu propose plein de truc mais tu nous dis toujours pas d'où tu sors tous ces gens et comment tu les finances.

Ton service d'ambulance il va faire comment pour être pérenne, disponible H24, avoir un délai de moins de 20 mn de chaque point du canton, et être rentable dans une zone sous dotée ?

Tu parle de réduire le parc de véhicule, oui, c'est chouette. Il y a quand même une part irréductible de véhicule et de besoins en personnel pour assurer toutes les missions des SDIS. Le SAP étant ce qui leur permet quand même de "rentabiliser" leur activité.

  
Citer
Supprimer la tutelle de cette « pyramide mexicaine » rouge, enfin … cet empilement de chefs de service inutiles, qui dévorent les budgets, et surtout non concernés par les problèmes de santé publique !

Procés d'intention. On peut dire la même chose de chaque administration et même de la direction de chaque grosse boite.

PS : sur le plan des débats habituels public - privé, concessions, etc.… navré mais je persiste, l’Etat est le pire des rapaces en matière de ponction des résultats financiers des établissements publics, car il n’a aucune limite légale… Il n’a rien à envier à VEOLIA et autres.  

Oui, sauf que qui on retrouve dans l'organigramme des SDIS ? Des élus locaux et les pouvoirs publics. Ce qui change pas mal la donne.


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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #18 le: 27 septembre 2012, 15:32:11 »
Je partage totalement l'avis de Voltaire.

On est un des pays avec le plus de médecins par habitants. Mais là ou un médecin anglais est salarié du NHS avec dans son cabinet 2.5 personnes (secrétaires, infirmiers...) pour l'aider, le médecin généraliste français est seul: il passe donc 80% de son temps à faire autre chose que du médical.

C'est pas l'argent qui attire le médecin généraliste mais le projet de maison de santé pluridisciplaire bien mené...

Le problème de l'urgence aujoud'hui c'est d'abord un problème de permanence des soins, sachant que l'urgence vitale est stable.

Pour les hélicos c'est surtout une question de répartition et d'organisation. Ils permettent d'ouvrir des plateaux spécialisés et de fermer les petits blocs qui tournent pas...de gagner du temps médical...

Les médecins correspondants du SAMU ça existe dans 11 départements à ma connaissance. Il faut voir ça comme une évolution du médecin sapeur pompier généraliste d'autrefois... tous les médecins de campagne sont tenus d'être disponible en cas d'urgence (et donc d'avoir une trousse de secours...). Ils ont tous une experience comme médecin dans un service d'urgence...

Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais je vois pas en quoi la réponse des SDIS est adaptée aux problèmes de démographie médicale et d'urgences surchargées...

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #19 le: 27 septembre 2012, 17:50:33 »
On est un des pays avec le plus de médecins par habitants.

En Europe on arrive après l'Allemagne, l'autriche, la Bulgarie, la Belgique, le Danemark, l'espagne, l'Estonie, la Hongrie, l'Italie, la Lituanie, les Pays Bas, le portugal, la Suede, la république tcheque, et très loin derrière la Grece.

Par ailleurs, le nombre de médecin par habitant baisse légérment depuis 2007.

Et ce n'est pas 327 généralistes pour 100 000 ha, mais 161. 327, c'est le nombre de médecins toutes spé confondues.

Citer
Mais là ou un médecin anglais est salarié du NHS avec dans son cabinet 2.5 personnes (secrétaires, infirmiers...) pour l'aider,

C'est un des systèmes les plus pourris d'Europe avec des délais d'attentes catastrophiques qui peuvent atteindre 4 semaines pour voir un généraliste.


Citer
le médecin généraliste français est seul: il passe donc 80% de son temps à faire autre chose que du médical.

C'est chic 80 %. Ca pete comme chiffre. Ca fait balaise.

Mais pourquoi t'arreter là, quitte à raconter n'importe quoi et à balancer des chiffres sortis de nulle part et qui ne correspondent à rien, autant parler de 90 voir même 99 % ? Et pourquoi ne pas oser le 100 %, tu ne seras pas plus ridicule.


Alors le rôle du médecin c'est pas seulement de faire des actes, il y a aussi un nombre de taches technico administratives qui lui incombent en propre quelque soit son exercice. Mais un généraliste passe quand même le plus clair de son temps au chevet du patient (sans doute plus qu'une infirmière ou une aide soignante) et les problèmes administratifs qu'il doit régler sont généralement d'ordre médicaux.

Et d'ailleurs, les jeunes généralistes ne s'installent souvent pas seuls, mais en cabinet de groupe avec un secretariat.

Par contre, y compris chez les géneralistes, beaucoup choississent un exercice salarié, et si ma mémoire est bonne, moins de 60 % des généralistes choississent de s'installer. C'est pas forcément que le travail de généraliste "de ville " (ou de campagne) les rebute, mais c'est un exercice qu'ils méconnaissent souvent au sortir de leurs études et beaucoup de structures (publiques ou privées) ont besoin de leurs compétences et leur font des yeux de chimènes en leurs proposant des postes d'attachés ou autre.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #20 le: 27 septembre 2012, 18:05:52 »
Citer
Pour les hélicos c'est surtout une question de répartition et d'organisation. Ils permettent d'ouvrir des plateaux spécialisés et de fermer les petits blocs qui tournent pas...de gagner du temps médical...

Génial.

Les petits blocs qui ne tournent pas, ce sont justement ceux qui font des PTH, de la traumato "légère", des vésicules, des hernies, des canal carpiens, des clous gamma et THS, des césariennes, des appendicites, des thyroïdes ... Bref la "routine" qui n'a rien à foutre dans un plateau hyper spécialisé dont on se contre fout dans le contexte.

Le fait de les regrouper en immenses usines de soins, c'est justement ce qui désertifie les campagnes et amène des généralistes à se retrouver sans plateau technique à 100 km à la ronde.

Citer
tous les médecins de campagne sont tenus d'être disponible en cas d'urgence


Non, bien sûr que non.

C'est du grand n'importe quoi que tu sors là. T'habite où pour raconter ce genre de niaiseries ? Tu n'as en fait aucune connaissance de la permanence médicale.

Citer
Ils ont tous une experience comme médecin dans un service d'urgence...

Les généralistes n'ont généralement pas mis les pieds dans un service d'urgence depuis leur gardes pendant l'internat. Pour un médecin de cinquante ans, ça fait donc quelques décennies. Ceci dit ils sont en général parfaitement capables d'apporter une réponse très adaptée à l'urgence.







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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #21 le: 27 septembre 2012, 18:13:56 »
Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais je vois pas en quoi la réponse des SDIS est adaptée aux problèmes de démographie médicale et d'urgences surchargées...

Vu la somme de ce que tu raconte et qui confine à l'epic fail de premier choix, ça ne m'étonne qu'à moitié.

Les SDIS ont pour l'instant le maillage territorial qui va bien. Il serait sucidaire de le laisser perdre. Les SDIS peuvent adapter leur réponse en utilisant l'éventail de leurs compétences humaines disponibles.

Le patient qui arrivent aux urg' perfusé, avec une antalgie, un bilan sanguin, un ECG (vu par le régulateur), un début de traitement, ... C'est autant de temps médical et non médical gagné. C'est des chances de survie en plus pour le patient, et un gain de temps et d'argent pour le système.

Ce n'est pas la seule réponse à apporter, mais c'est un outil simple à généraliser et qui permettra déjà de résoudre une partie du problème. C'est d'ailleurs plus ou moins le choix qui s'amorce en intra hospitalier avec les infirmières de pratiques avancées.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #22 le: 27 septembre 2012, 23:44:54 »
Et il est probable (à mon avis) que dans l'avenir les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) investissent le secteur de la médecine générale, en ville donc.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #23 le: 28 septembre 2012, 09:54:45 »
On en revient bien à la « maison de santé » péri urbaine ou rurale comme le chainon à développer.
Mais ça ne marche qu’en pluridisciplinarité.
(Proposer un local à un jeune généraliste… c’est une blague. C’est pas suffisant !)

La pluridisciplinarité c’est sans doute la clé.
 C’est évidemment plus intéressant de attractif de travailler en groupe et de se répartir la charge entre les médecins et les autres professions de santé si les compétences disponibles le permettent. Les IPS c'est buz politique. Les pratiques visées pour soulager la médecine générale ne demandent pas un statut ou une nouvelle spécialisation mais un simple transfert de tâches. D'ailleurs si c'est une spécialité nouvelle qui est attendue, ça ne se fera pas pour des simples questions financières.

Et puis la « garde » ou la permanence « SAMU » peut être répartie. 
Dans ce cadre là, c’est intelligent, et c’est sans doute effectivement la modernisation des médecins volontaires des années 80.

Les médecins, les infirmier(e)s, le kiné, le dentiste, et même le pharmacien y trouvent leurs comptes, ça me semble évident.
C’est probablement un bon moyen d’attirer les jeunes praticiens, des jeunes infirmiers et des jeunes kiné, même à Fouesnant (je plaisante..).
C’est aux collectivités d’organiser la sortie de terre des locaux et d’aider le financement.

Les volontaires des SDIS y trouveront également leur compte, en arrêtant le transport de « bobologies médico-sociales » à des km.. .
Pour financer les transports restants, soit le service public d’ambulance est issu d’une scission des budgets du SDIS avec la création d’un établissement public sous tutelle des ARS et des élus locaux, soit des concessions privées, soit les AP. Je préfère la première solution mais elle dépend surement des conditions locale car le Finistère n’est pas le Val d’Oise, et encore moins la Creuse.…

PS pour Loulig, je n’ai RIEN contre le rouge par principe, au contraire, je le pratique depuis toujours, mais je constate les dérives technocratiques des 10 dernières années et  je suis convaincu que le SAP est aujourd’hui subi dans de nombreux territoires. Les SDIS sont devenus des lourdes machines et clairement prétentieuses. Le comparatif avec l’ armée rouge est assez pertinent… Et je le déplore.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #24 le: 28 septembre 2012, 10:35:18 »
J'ai peut-être mal saisi mais rassure-moi : toi tu penses que c'est le concept de pluridisciplinarité qui va attirer une jeune infirmière ou un médecin généraliste dans la campagne profonde ?

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #25 le: 28 septembre 2012, 10:49:14 »
Pour les IPS en médecine générale, sauf erreur, il ne me semble pas que c'est encore évoqué en France, il me semble que ça ne concerne que l'intra-hospitalier (cancérologie, gérontologie, chronicité, chirurgie). Si les IPS apparaissent largement en France au delà des expérimentations actuellement menées, leur intervention en médecine de ville me semble une suite logique. Quand on regarde les canadiens qui fonctionnent avec des IPS de soins de première ligne depuis des années, c'est quasiement un autre métier, avec une formation universitaire médicale, un salaire, des compétences. Chez nous c'est vraiment embryonnaire. C'est un autre débat...

Bref, on s'éloigne des urgences et des MCS.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #26 le: 28 septembre 2012, 11:14:16 »
Non je crois que c'est une condition (non suffisante bien entendu) pour celui qui se pose la question d'une installation en campagne.
L'isolement (géographique, intellectuel) a de quoi faire peur.

C'est aussi une question d'émulation, de stimulation intellectuelle. Si j'étais un jeune interne ou un jeune infirmier, attiré par un fonctionnement libéral, aimant la vie rurale, mais anxieux à l'idée de me retrouver isolé, ce serait la condition qui me ferait basculer.


PS Le système de recrutement de médecine, dentaire, Sage-Femme, et pharmacie, est sans doute largement perfectible. En tout cas il n'est pas favorable à production de médecin de ville par vocation. Mais dit le numerus clausus médecine est haut depuis 10ans (8000 par an). Il y a un creux dès à présent avec les départs en retraite. C'est évident qu'il va donner lieu à la fameuse pénurie (vers 2019 de mémoire ?), mais il va aussi y avoir une serieuse remontée des effectifs ultérieurement. Le problème restera entier si les collectivités locales n'arrivent pas à valoriser et favoriser l'implantation de nos maisons de santé.

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #27 le: 28 septembre 2012, 15:07:19 »
Les facs de médecine ont justement ouvert largement leurs lieux de stage pour que dès l'externat les étudiants sortent des CHU et découvrent la médecine de ville. La dégradation des conditions de travail à l'hôpital faisant une autre parti du travail pour faire fuir les médecins. Malgré l'augmentation du NC, beaucoup de lieux de stages ne sont pourtant pas pourvus à l'hôpital, et tous les ans, des postes d'internes en médecine gé restent vacant après l'ECN.

Le manque de personnel médical est tel que les structures privées ou publiques sont encore loin de fermer leurs portes aux jeunes diplômés.

Concernant l'inflation administrative elle n'est malheureusement pas propre aux SDIS, et actuellement je crois qu'elle est inhérente à toute structure publique, privée ou associative regroupant plus de deux personnes.

Et il est d'ailleurs navrant de constater que pour chaque problème, la première solution évoquée soit de créer une énième commission ou groupe de réflexion qui ne fait qu'empiler une nouvelle couche administrative sur ce conglomérat qui est parfois lui même la source des problèmes à résoudre ! On manque d'aides soignants dans le service machin ? C'est pas grave on va faire des heures de réunions sur 12 mois et créer une commission ad hoc pour évoquer le problème. Et au bout d'un an on va dre que c'est bizarre, mais plus il manque de personnel, plus il y a d'arrêt. On va donc créer une nouvelle commission ...

Et pour avoir bossé dans des boites privés (sans rapport avec la santé) je peux dire que le problème est le même que dans le publique. Il y'a autant de parasites, de planqués, de glandeurs, de brasseurs d'air et d'improductifs dans le privé lucratif que dans n'importe quelle administration.


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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #28 le: 28 septembre 2012, 23:03:10 »
Il me semble qu'une ARS a validé un projet d'IPS en médecine de ville... je ne sais plus ou j'ai lu ça, affaire à suivre...

Normal qu'il y ai des postes de médecine générale non pourvus... il y en a plus que de candidats!! Que dire de la psychiatrie, la médecine du travail, la santé publique... Par contre les hôpitaux ont tellement d'étudiants en médecine qu'ils les font venir une semaine sur deux...

Je trouve que ce blog illustre bien notre sujet:

et une des solutions ressemble à ça:

Il me semble que les mots "maison de santé" "médecins correspondants SAMU" et "régulation médicale" reviennent pas mal des les derniers documents édités par les ARS!

D'ailleurs il n'y a pas de maison de santé qui a poussé récemment à Fouesnant?

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #29 le: 29 septembre 2012, 00:07:09 »
Normal qu'il y ai des postes de médecine générale non pourvus... il y en a plus que de candidats!!

Gnnn ?

Ahahaha ! epic fail derechef ! Ca commence à en faire beaucoup sur le même topic. Qu'est ce que tu n'as encore pas compris cette fois ci ?

Il n'y a pas de candidats "à la médecine générale", il y a des candidats à l'epreuve classante nationale, point.

Il y a peu ou prou le même nombre de candidats à se présenter à l'ECN que de postes d'internes à pourvoir chaque année : en 2010 6738 candidats à cette épreuve pour 6741 postes d'internes. Et cette même année plus de 660 postes sont restés vacants.

Par contre les hôpitaux ont tellement d'étudiants en médecine qu'ils les font venir une semaine sur deux...

Des internes ?




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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #30 le: 29 septembre 2012, 15:56:37 »
Le seul Epic fail relevé ici c'est ton histoire de local !gratuit! à fouesnant, sachant que j'ai lu dans le journal communal qu'une maison de santé pluridisciplinaire était en projet (avec des médecins enthousiastes).

Va demander à ton médecin chef combien d'externes vont redoubler cette année car ils n'ont "que" la médecine générale. (Attention surprise).

Ce qu'on essaye de te faire comprendre, c'est que le problème #1 n'est pas le nombre de médecins (va voir sur le site de l'OMS), ni le manque d'attrait pour la médecine générale, mais les contraintes de l'exercice libéral.

Le deuxième Epic Fail, c'est ce colonel qui pense que les volontaires doivent continuer à transporter aux urgences surchargées à 40km des patients qui composent le 18 car ils n'ont pas de RDV chez leur médecin traitant.

J'ai rien contre les pompiers, ayant deux cousins à la BSPP, mais quand ils viennent comme SPV en province et faire du taxi rouge, j'espère juste que c'est pas quelqu'un de ma famille qui va aller attendre 3h aux urgences pour être vu par un médecin... (même avec un début de traitement ;))

allé sans rancune... si ça se trouve on sera amené à discuter IRL un de ces 4...

PS: merci pour tes explications sur les ECN... ma femme l'ayant passé en 2011...

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Re : Les Urgences de demain ?
« Réponse #31 le: 29 septembre 2012, 18:35:03 »
Et bien je suis content qu'une maison de santé sois en projet à Fouesnant. Cet exemple n'était pas à visée démonstrative, il s'agissait d'illustrer le fait que même sur des secteurs plus qu'attrayant les municipalités et pouvoirs publics mettaient d'ors et déjà en place des mesures pour attirer le toubib, celui ci commençant à se faire désirer même dans ces secteurs "en or".

Au passage des projet de maisons de santé, ça fait dix ans que j'en vois régulièrement capoter parce que le pharmacien du village d'à côté est contre, ou qu'un des médecins décide de finalement s'installer ailleurs, ... Bref, entre le projet et l'inauguration, il y'a souvent long feu.


c'est ce colonel qui pense que les volontaires doivent continuer à transporter aux urgences surchargées à 40km des patients qui composent le 18 car ils n'ont pas de RDV chez leur médecin traitant.

Le problème est que ces patients ont besoin de voir un médecin, et si leur médecin traitant ne peut les voir en temps et en heure, ceux ci font appel à l'expédient qui leur semble le plus adéquat.


Si les urgences sont surchargés ou s'il n'y a pas de médecin traitant disponible ce n'est ni le problème du patient ni du ressort du SDIS.

J'ai rien contre les pompiers, ayant deux cousins à la BSPP,

Hier j'ai repris deux fois des nouilles.

PS: merci pour tes explications sur les ECN... ma femme l'ayant passé en 2011...

Et avant hier, j'ai mangé un yaourt. Et je constate avec dépit mais sans surprise que d'avoir une femme qui a passé l'ECN n'empêche pas de débiter des conneries toutes plus grosses les unes que les autres.

Ce qu'on essaye de te faire comprendre, c'est que le problème #1 n'est pas le nombre de médecins (va voir sur le site de l'OMS),

C'est un point de vue purement comptable qui se heurte à la réalité du terrain. D'une part la rance pille sans vergogne le réservoir de main d'oeuvre des pays dit émergents. D'autre part même en ayant recours massivement à cette main d'oeuvre il n'y a à ce jour en France aucun médecin au chômage pou qui peine  à trouver du travail, même dans les zones dites sur doté. Et pourtant on manque de médecins en ville, à l'hôpital, à la campagne, ...

Ce genre d'assertion est facile à affirmer dans des jolis bureaux parisiens, le cul bien posé sur un fauteuil à moins de 10 mn à pieds, d'une clinique, d'un CHU ou d'un HIA. On est pas obligé de croire sur parole cette manipulation des chiffres qui n'a pour but que de restreindre les dépenses au détriment de la santé des populations et de la qualité des soins.