Auteur Sujet: Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??  (Lu 33273 fois)

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #15 le: 25 mars 2010, 21:18:40 »
- Les pisteurs - secouristes : Grosso modo ce ne sont "que" des secouristes saisonniers (sans critiquer ou rabaisser entendons nous bien)
Ce ne sont pas "que" des secouristes comme tu le dis. Ils sécurisent les pistes, informe les touristes et les locaux sur la qualité de la neige et les dangers d'avalanche, risquent parfois leur vie pour aller chercher une personne qui a passé sous une avalanche!!!!!


ok....
Ce sont des hôtesses d'acceuil à ski titulaires du brevet de secouristes....

C'est mieux, là ?...

Franchement... vous pinaillez. La question porte sur le secours en montagne, pas sur "la vie à la montagne".

Pour leur compétence en "sauver des vies" ; ce sont des compétences de secouriste. Point. Ni de paramédicaux, ni de toubib.


Hors ligne Axel

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #16 le: 26 mars 2010, 22:07:44 »
L'exemple le plus connu, c'est la REGA Suisse qui reste une référence en la matière. Je sais qu'il y emploie des Dr et des infirmiers ; peut-être sont-ils aidés d'un troisiéme larron (secouriste ?).

Dans un équipage de la REGA tu trouveras un pilote, un Dr et assistant de vol avec une formation d'ambulancier

Les infirmiers c'est pour le rapatriement, spécialisation requise: Anesthésie ou Soins Intensifs

ok....
Ce sont des hôtesses d'acceuil à ski titulaires du brevet de secouristes....

C'est mieux, là ?...

Franchement... vous pinaillez. La question porte sur le secours en montagne, pas sur "la vie à la montagne".

Pour leur compétence en "sauver des vies" ; ce sont des compétences de secouriste. Point. Ni de paramédicaux, ni de toubib.

Les pistards est une sorte de secours en montagne, parmi eux il y a des guides, des professionnels de la santé. Il font partie d'une colonnes de secours, ce sont les premiers sur une avalanche avec tous ce que cela implique.

Ok une grande majorité ne sont ni des paramédicaux, ni des médecins, mais ils savent quand même reconnaître les signes d'un infarctus, faire un massage cardiaque, évaluer si la personne peut-être transporté en luge, en ambulance ou en hélico.

Il faut aussi savoir que sans eux, il n'y a pas de ski mais cela est un autre débat.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #17 le: 12 juillet 2015, 16:03:22 »
Un métier sympa pour les amoureux de la montagne désirant être au service des montagnards  ;)
Devenir gardien de refuge en montagne, pour cela il est désormais conseillé d'obtenir le diplôme universitaire. Le gardien de refuge peut être travailleur indépendant avec délégation de service public ou salarié (d'une association, d'un syndicat de commune...). La formation se déroule en alternance, soit un an à Foix (Ariège), soit un an à Autrans (Isère).
À la fois professionnel de la montagne et hôtelier-restaurateur d’un genre particulier, le gardien de refuge de montagne accueille et restaure randonneurs et alpinistes qui y font étape.
Plus globalement, il gère et organise le fonctionnement du refuge.
Depuis onze ans, le centre universitaire de Foix accueille, en alternance avec son homologue d'Autrans dans le Vercors, les candidats à l'obtention du diplôme universitaire de gardien de refuge de montagne. Une formation née en Ariège qui, si elle n'est pas obligatoire, est vivement conseillée…  ;)
D'ici quelques semaines, une nouvelle troupe de diplômés va sortir du centre universitaire Robert-Naudy, à Foix. Il s'agira de la onzième promotion de gardiens de refuge de montagne.
Cette formation, qui aboutit à un diplôme universitaire, a été lancée à Foix suite à un partenariat avec le syndicat national des gardiens de refuge et de gîtes d'étape.
Le but était de professionnaliser au maximum ceux qui ont le projet d'exercer ce métier, rappelle Stéphane Amiel, gardien depuis quinze ans. L'idée est apparue tellement intéressante qu'elle a très rapidement été exportée dans les Alpes, plus précisément à Autrans, dans le Vercors, où la formation se déroule tous les deux ans, en alternance avec l'Ariège.

Pendant treize semaines, avec cours théoriques et sorties sur le terrain, les candidats au diplôme découvrent toutes les facettes du métier de gardien. Leur formation porte sur quatre grandes thématiques : la connaissance du milieu montagnard, la sécurité (nivologie, météo, orientation…), la gestion et la comptabilité, et la communication (marketing, web & informatique, langues étrangères…)», détaille Stéphane référent pédagogique de l'Isthia (1) et membre du conseil de perfectionnement, organisme à l'origine du référentiel métier de gardien de refuge et qui, régulièrement, analyse et fait évoluer le contenu de la formation.

Citer
Contenu de la formation
UE 1 / Connaissance du milieu montagnard
- Relation avec les professionnels de la montagne et des services météo
- Utilisation des cartes topographiques, surveillance de la zone du refuge, connaissance du terrain (histoire locale, géologie, analyse des risques….)
- Analyser les risques inhérents au milieu
- Gestion environnementale du refuge : développement durable
UE 2 / Promotion et communication
- Communication / marketing / commercialisation
- Langue professionnelle : anglais
- Informatique appliquée
UE 3 / Organisation, comptabilité et outils de gestion et d'exploitation d'un refuge
- Gestion
- Droit appliqué (mission de service public, réglementation des bâtiments recevant du public, droit du travail et droit fiscal lié à l'activité du refuge)
- Technique d'accueil et de restauration
- Stage premiers secours
UE 4 / Stage en entreprise (refuge)

À ces thématiques s'ajoutent différents modules, tels que la gestion environnementale, les économies d'énergie.
Ensuite, une fois les cours terminés, les prétendants au diplôme sont envoyés en stage : dix jours en condition hivernale et un mois en période estivale. C'est l'occasion de passer du temps avec des gardiens expérimentés qui leur font connaître quelques ficelles du métier.
Enfin, le diplôme est délivré à l'issue d'une présentation d'une note de synthèse (TFE) sur un projet tutoré en lien avec une problématique où le stage a été effectué.

Avoir le diplôme de gardien de refuge n'est pas obligatoire mais, aujourd'hui, c'est vivement conseillé, prévient Stéphane Amiel. La promotion 2015 vient de partir effectuer son stage d'été. Celle de 2016 est déjà en cours de recrutement avec des dossiers de candidatures déjà disponibles auprès du centre universitaire de Foix.

Le refuge est aujourd'hui un élément essentiel du tourisme de montagne, caractérisé par l'essor de la pratique de la randonnée pédestre et du tourisme de nature.
Il est nécessaire de professionnaliser les gardiens de refuge afin qu'ils puissent d'une part exercer une prestation de qualité auprès des touristes et donc répondre à leurs besoins, et d'autre part assurer dans de bonnes conditions et de manière professionnelle leur collaboration à des missions de service public (accueil, surveillance, alerte des secours, collaboration avec les services météo, conseil et renseignement des usagers, offre d'un abri, information des usagers sur le respect de l'environnement) pour ce faire, les objectifs sont de 4 ordres :
- Former les gardiens de refuges à leurs fonctions touristiques et notamment aux techniques de l'accueil et de la restauration,
- Leur apporter les éléments nécessaires en comptabilité, marketing, droit, communication et informatique afin qu'ils puissent gérer de manière efficace les refuges,
- Former des professionnels connaissant les milieux montagnards afin qu'ils puissent collaborer avec les services de secours et de météo et donc délivrer les informations nécessaires aux usagers et aux services concernés,
- Gérer et maintenir la qualité environnementale du refuge et de son site.

Après avoir rempli un dossier de candidature, un entretien de motivation aura lieu face à un jury constitué à part égale de professionnels du secteur (Parcs Nationaux, Club Alpin Français, Syndicat National des gardiens de refuge) et des collectivités territoriales, des intervenants de l'ISTHIA et des organismes de formation partenaires.
Les critères retenus par le jury de recrutement sont :
• L'expérience acquise dans le domaine de la montagne, du tourisme ou de l'accueil
• Les motivations du candidat
• Les connaissances du milieu montagnard.

(1) Institut supérieur du tourisme, hôtellerie et alimentation, école interne de l'université Toulouse Jean-Jaurès ; renseignements sur le site www.isthia.fr. ICI

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #18 le: 04 mars 2016, 17:56:20 »
Pourquoi les alpinistes se lèvent-ils si tôt ?  :P
Par Cédric Sapin-Defour  ;)
Suite des considérations philosophico-montagnardes d'un auteur sympathiquement dévissé, extraites de son dernier livre : «Qu'ignore-je ?» paru chez JMEdition.

On entend tout. Et surtout n’importe quoi. Recadrons. Certains pensent que ce lever à horaire inhabituel est lié à l’existence d’un forfait alpinisme ½ journée (1).

Que nenni ! Oser nous comparer aux skieurs de boulevard vous déshonore. D’autres disent que c’est pour jouir du spectacle onirique d’un lever de soleil au sommet. Sauf qu’au cours d’une nuit bâchée par les nuages et sans aucun espoir d’une telle féérie, les alpinistes se lèvent encore plus tôt. Ce n’est donc pas ça. Et quitte à assister aux mouvements de l’astre roi, autant contempler son coucher, ça fera partir peinardement en milieu d’après-midi. Les plus avertis mettent cela sur le compte de la ½ pension en refuge qui signifierait selon eux un départ imposé en milieu de nuit. On se rapproche.

La vérité est en effet liée à votre hôte d’un soir. Le gardien du refuge. Les gardiens de refuge sont choisis sur liste d’inaptitude pour leur instabilité psychologique et leur malhabileté sociale (2).

Vous ne verrez par exemple jamais de gardiens de refuge bosser aux impôts, là où sont réclamés affabilité et amour de son prochain. C’est pour cela qu’on les affecte dans des coins perdus et sans réseau. C’est le principe de la mise en quarantaine. En années dans leur cas.

Cette fragilité psychique du gardien se traduit typiquement par une propension à réveiller ses hôtes (3) nuitamment, plusieurs fois pour les plus atteints et à mettre tout ce beau monde dehors au froid, après leur avoir fait avaler prestement deux pruneaux, une biscotte à la groseille et de l’eau chaude au café.

Drôle d’attitude chez ces gardiens. Sans doute la frustration de rester. On a coutume de dire qu’un gardien de refuge, plus qu’un passeur de nuit (celui qui passe la nuit sans dormir) est un passeur de rêve. Les rares alpinistes ayant réalisé la performance notable de rêver – sans prise excessive de substances illicites – dans la courte et ronflante nuit d’un dortoir de refuge et dont le doux rêve fût brutalement interrompu par le nettement plus acéré « il est 3 heures, réveillez-vous !! » du gardien doivent penser que briseur sonne peut-être plus juste que passeur. Réveil ô combien brutal, tout ça pour soi-disant faire les lits alors qu’ils sont déjà pliés jolis par les expulsés, expulsés qui comme tout migrant en quête de meilleur ont déjà réglé une somme rondelette (4).

Qu’il est loin le noble temps où les gardiens ne réclamaient leur dû qu’à la redescente des alpinistes…

D’un autre côté avec cette foutue mode des traversées de sommets, la donne a changé. Regardez Nathalie et Fredi Meignan au refuge du Promontoire. Pas certain que les cordées ayant fini la traversée de la Meije se la retapent (5) en sens inverse pour régler la nuitée. Ou alors en faisant une nuit au refuge de l’Aigle pour se reposer avant de revenir payer. Oui mais du coup, il faudra re-retraverser vers l’Aigle pour régler…

Non c’est sûr, ils ont raison les gardiens de faire payer avant. Ce serait trop compliqué. En plus t’es pas à l’abri d’un mec un peu barré comme Lionel Daudet qui a décidé de traverser la France et qui te paiera au mieux un an plus tard.

1. Les observateurs les plus vénaux pensent d’ailleurs qu’on tient là l’origine du nom de l’aiguille du Midi : ticket moins cher avant midi. Faux, archifaux. L’aiguille du Midi doit son nom à sa situation car depuis Chamonix centre, le soleil passe au droit de son sommet à midi, douzième heure du jour à partir de minuit. Il est d’ailleurs surprenant, à notre esprit rigoureux, que l’on ne rebaptise pas l’aiguille chaque dernier dimanche d’octobre avec le passage à l’heure d’hiver.
2. Les écoles de formation des gardiens de refuge ont ainsi fait le choix d’alterner pour se refiler les boulets et souffler un peu : une année à Foix, la suivante à Autrans.
3. La langue française n’est pas si bien foutue que ça. On dit hôte aussi bien pour celui qui accueille que pour celui qui est accueilli. Primo on est encore obligé de faire appel au féminin pour savoir, ça devient vexant. Deuxio, au refuge, certains hôtes se prennent pour les hôtes et font comme chez eux à claquer les portes et parler fort. Il s’agirait de faire preuve d’un peu plus de rigueur messieurs mesdames les linguistes parce que c’est nous après qui en payons les conséquences. Merci.
4. On devrait s’en douter. Si les gardiens nous demandent de régler le soir, c’est bien parce qu’ils savent qu’on sortira excessivement mécontent de notre nuit.
5. La Meije, pas la gardienne, bande de malotrus !


Source http://www.liberation.fr/saison-en-hiver/2016/01/22/pourquoi-les-alpinistes-se-levent-ils-si-tot_1427946