Auteur Sujet: Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??  (Lu 33282 fois)

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Bonjour,

J'en rêve toutes les nuits et j'aimerais savoir quelles sont les possibilités pour faire du secours annuellement en montagne ??

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #1 le: 25 février 2010, 08:40:50 »
Gégé, vaste programme ou pléthore de possibilités, cela dépendra du métier que tu exerceras (gendarme, CRS, pompier, employé en station ski comme perchiste ou pisteur secouriste, moniteur/secouriste, guide, accompagnateur rando montagne, gardien de refuge, maitre de chien d'avalanche sans oublier les médecins et les équipages d'hélico, etc.. ) ... mais ces hommes et femmes qui participent aux secours ont une ou des activités professionnelles principales 8)

Tu peux aussi te rapprocher du bureau des guides pour des infos plus précises.
Quelques idées sur http://www.metier-securite.fr/968-securite-en-montagne.htm

Être un "héros" demande une tête bien faite et une bonne condition physique… du moins pour être secouriste en montagne. En effet, ce milieu au climat et au relief difficiles peut réserver bien des défis aux professionnels qui viennent porter secours aux victimes. Atteindre un blessé dans une crevasse, un canyon ou une falaise, secourir un skieur pris dans une avalanche, etc… un métier physique et technique. 

Depuis trois ans, le lycée de Font-Romeu accueille une nouvelle section sportive relative aux sports de montagne.
Cette section a pour but de former les élèves aux brevets d’État montagne (accompagnateur en montagne, Diplôme d'état Canyon, DE d'escalade et le but ultime guide de haute montagne).
Les jeunes montagnards choisissent une branche entre l'escalade ou le ski alpinisme.

Secours en montagne : des métiers d’élite  8)
Les secours en montagne sont réservés aux acteurs de la sécurité publique les mieux entraînés (physiquement et mentalement). Ils sont membres d’unités d’élite et, à ce titre, une excellente condition physique est exigée.  :P
Quels sont alors les corps de métier qui se confrontent aux plus hauts sommets ?
Ce sont les pelotons de gendarmerie de haute montagne, les compagnies républicaine de sécurité et les sapeurs-pompiers titulaires des unités de valeur « secours en montagne », des sociétés civiles impliquées dans le secours sur les pistes des stations de ski qui offrent généralement un cadre plus accueillant aux secours en montagne. Ce sont d’ailleurs aux maires d’embaucher des pisteurs pour assurer la sécurité du domaine skiable et de ses usagers..

Pour intégrer ces corps, quelle recherche d’emploi ?
Il est nécessaire d’entrer sur concours (niveau Bac) dans la gendarmerie, la police, chez les pompiers ou encore gardien de refuge. Il faut ensuite bénéficier d’une affectation et pour cela, une profonde connaissance du milieu montagnard et la maîtrise de divers sports (ski, alpinisme, canyoning …) seront indispensables.

Des lycées professionnel forment aux métiers de la montagne comme :
- L'établissement, situé dans l'académie de Nice, sur la commune de Valdeblore (06) http://www.ac-nice.fr/lycee-montagne/ OU http://www.lyceedesmetiersdelamontagne.org/fr/index.aspx

- La Bi-qualification professionnelle au LP de St Michel :
Cette notion de formation bi-qualifiante ou pluri-active signifie que l'élève se prépare à plusieurs professions ; En pays de montagne, le rythme saisonnier impose aux habitants d'être capable de s'adapter à un marché de l'emploi surtout orienté vers les métiers du tourisme et de l'artisanat.

Au XXIé la formation pluri-active reste d'actualité car la demande de qualification est de plus en plus complexe et diversifiée.
En effet on constate, que pour vivre toute l'année en région de montagne, il est nécessaire d'avoir des compétences variées, pour répondre aux fluctuations saisonnières du marché de l'emploi.

http://www.lyceedesmetiersdelamontagne.org/fr/il4-formation_p41-bees-accompagnateur-moyenne-montagne.aspx

http://www.metiersmontagne.org/magazine/index4.html

Fait une formation (CAP ou BAC.pro) sur les métiers de la montagne - les formations vont ... http://www.onisep.fr/Mes-infos-regionales/Rhone-Alpes/Grenoble/Dossiers/Secteur-Montagne/Zoom-metiers
Du CAP au BTS
- Accompagnateur/accompagnatrice en moyenne montagne
- Animateur/animatrice de station
- Conducteur/conductrice d'engin de damage
- agriculteur éleveur Berger/bergère + Fromager/fromagère
- Gardien/gardienne de refuge + Hôtelier/hôtelière et cuisinier/cuisinière d'altitude
- Guide de haute montagne
- Maître-chien d'avalanche
- Moniteur / monitrice de ski
- Musher
- Pisteur-secouriste / pisteuse-secouriste

Hors ligne gégé74

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #2 le: 25 février 2010, 08:51:04 »
Gégé celà dépend du métier que tu exerces (gendarme -  CRS - pompier - employé de pistes en station ski  ) ... mais tu peux aussi te rapprocher du bureau des guides pour des infos plus précises.

mais on peux toujours faire du secours en montagne ?? même chez les CRS ??

1/ gégé je ne comprend pas la question ci-dessus ?

tu dis  : " je suis encore au lycée mais je ne sais plus quelle orientation suivre ... "
donc pour t'aider  Secourisme-Pratique te propose quelques pistes :
Quelles études pour devenir un professionnel des premiers secours voire Secouriste à temps plein  ?
Vous êtes passionné(e) de secourisme et vous rêvez d’en faire votre métier ?
Vous ne savez pas dans quelle voie vous engager ?
Choisir sa filière en connaissance de cause
Avant toute chose, il faut bien comprendre qu’en réalité, en France, le métier de « secouriste professionnel » n’existe pas vraiment. Il n’y a donc pas de cursus bien identifié qui mène aux métiers du secourisme. Un certain nombre de métiers permettent de pratiquer les premiers secours mais à des degrés divers. Porter secours est un acte de tous les jours. De nombreux professionnels portent secours chaque jour, les pompiers, les médecins, certains militaires, mais aussi les agents de la RATP, les postiers, les maîtres nageurs, … Difficile d’identifier avec précisions le métier qui se rapproche le plus de ce que font les secouristes bénévoles. Et encore moins le meilleur cursus scolaire pour y arriver.

suite à lire sur http://www.secourisme-pratique.com/pages/metiers/etudes.htm

2/ passe un Bac "général" il est obligatoire pour entrer en Gendarmerie ou dans la Police/CRS
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Fiches-metiers/Sauveteur-en-montagne

3/ Elise t'a placé un lien pour un métier civil mais saisonnier "Le pisteur secouriste"

Hors ligne gégé74

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #3 le: 25 février 2010, 08:52:57 »
Pour le bureau des guides je suis interne à Bourges, en plein centre de la France, alors... :-\

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #4 le: 25 février 2010, 11:13:42 »
Gégé dac avec toi ... Bourges est plus prés de la mer que de la montagne  :P  alors je vais essayer de t'aider ... avec ces infos extraites du site ci-après : http://www.anena.org/5046-l-anena.htm

En France, le secours en montagne est essentiellement assuré par des services publics, puisque les opérations de sauvetage sont avant tout menées par les gendarmes de haute montagne, par des membres des Compagnies républicaines de sécurité spécialement recrutés, ainsi que par des sapeurs-pompiers.
...........
3. Qui intervient dans les opérations de secours en montagne ?
3.1. Historique du secours en montagne :
Les premiers secours en montagne étaient effectués par des sauveteurs bénévoles. S'imposait alors à tous les alpinistes et guides une sorte de devoir de solidarité. De là se formèrent dès 1897 avec les "sauveteurs volontaires du Salève" les premiers groupes de bénévoles. Le "Comité Dauphinois de Secours en Montagne", première association de secours en montagne, fut fondé quant à lui en 1910.

La Fédération Française de la Montagne réunissait en 1946 toutes les sociétés de secours. Il fallut quelques drames forts médiatisés pour que l'Etat commence à prendre en charge le secours par le biais de ses services. Ainsi, suite au drame "Vincendon et Henry" en décembre 1956, et bien qu'ils aient toujours aidé au secours en temps de bénévolat, les services de la gendarmerie et des compagnies républicaines de sécurité, en collaboration avec les anciennes sociétés de secours, furent définitivement chargés du secours en montagne par la circulaire du 21 août 1958.

Aujourd'hui les sociétés de secours ont pour la plupart disparu et ce sont les services de Gendarmerie, les CRS et parfois les sapeurs pompiers spécialisés montagne, assistés du SAMU, qui assurent ce service public. Ces institutions sont en effet les seules entités dotées des matériels et techniques suffisantes pour mener à bien une telle mission. Les services de l'Etat ou des départements agissent souvent de façon coordonnée, soit en alternance (PGHM/CRS en Isère, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales et Haute-Garonne), soit de façon mixte (PGHM/SDIS sur le secteur annecien en Haute-Savoie), soit de façon exclusive (PGHM à Chamonix, dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Pyrénées-Atlantiques et l'Ariège).

3.2. Les unités spécialisées de la gendarmerie et des CRS :
3.2.1. Les PGHM et PGM :
Aux termes du décret du 20 mai 1903, la gendarmerie a le devoir de prêter assistance et secours aux personnes.

Un texte plus récent, la circulaire n° 36-600 du 19 décembre 1995 relative à l'organisation et à l'emploi de la gendarmerie en montagne définit les missions des Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne et des Pelotons de Gendarmerie de Montagne.
Outre sa compétence pour l'ensemble des missions traditionnelles de la gendarmerie, le PGHM "est plus spécialement destiné aux missions de secours".
La circulaire dispose que "la gendarmerie participe dans ces missions à titre exclusif ou en collaboration avec d'autres organismes ou intervient soit d'initiative, soit à la demande des maires, soit plus généralement dans le cadre du plan départemental de secours en montagne.".

Outre cette mission de secours, les unités spécialisées de la gendarmerie sont compétentes pour les enquêtes judiciaires concomitantes aux opérations de secours s'il y a lieu ainsi que pour les opérations de recherche de personnes en montagne.

3.2.2. Les unités montagne des Compagnies Républicaines de Sécurité :
L'instruction du 14 mars 1986 relative à l'organisation et au fonctionnement des formations spécialisées de montagne des CRS, modifiées par l'instruction du 2 mai 1990, dispose que "conformément aux dispositions du décret n° 77-1470 du 28/12/77 et (…) de la circulaire du 21 août 1958 (…), les CRS participent de façon permanente (…) au secours en montagne".
A cette mission s'ajoute les autres missions de polices judiciaire et administrative.

Le texte détermine de plus la localisation des unités. La "CRS Alpes" est une "formation tactique permanente des CRS, chargée du commandement technique et opérationnel des sections et détachements de montagne rattachés administrativement à la CRS n°47 et implantés respectivement à Grenoble, Briançon et Albertville". Dans les Alpes du Sud et les Pyrénées, des "sections de montagne, éléments organiques des compagnies n° 6, 29 et 58" sont stationnées à Nice, Lannemezan et Perpignan.

3.2.3. Les unités secours en montagne des sapeurs-pompiers :
Le guide national de référence "secours en montagne" édité par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles et pris en application du décret n°97-1225 du   26 décembre 1997 relatif à l'organisation des services d'incendie et de secours fixe le cadre juridique des unités de secours en montagne des sapeurs-pompiers, les modalités de la formation et la définition des emplois.

Mais il y a aussis des bénévoles comme peut le faire penser ce site :

http://pagesperso-orange.fr/jcbourigault-saleve/secours.htm

Le Comité de Secours en Montagne du Salève (on dira maintenant CSMS) est composé de 20à 25 sauveteurs bénévoles. Il intervient principalement dans la zone du Salève mais couvre aussi les Voirons de l'autre côté d'Annemasse ainsi que Le Vuache qui domine le Rhône.
Il peut également être appelé en renfort dans d'autres secteurs de la Haute-Savoie selon les besoins en nombre de personnes.
Les interventions, où qu'elles soient, s'effectuent en coopération avec d'autres organismes, bénévoles ou publics, à savoir: la Gendarmerie (y compris le bien connu PGHM de Chamonix), et son hélicoptère, les Sapeurs Pompiers, la Sécurité Civile et son hélicoptère, le Service hospitalier si nécessaire, les Maîtres-chiens et les Secouristes spéléo si besoin est (il existe comme dans tout massif calcaire qui se respecte de nombreuses grottes au Salève), et occasionnellement les autres sociétés bénévoles.

Je t'ajoute quelques liens :

http://brianconescalade.free.fr/secoursetportable.htm

http://www.pyrenees-pireneus.com/Secours_payant.htm

http://www.helicomontagne.fr/histoiresecours.html


Hors ligne elise91

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #5 le: 25 février 2010, 11:24:43 »
Salut à tous,

Gégé18, je t'ai trouvé un truc sur les pisteurs secouristes.

http://www.metier-sport.com/metiers_guide/pisteur-secouriste.htm

Il y a plein de renseignements et de numéro de tél !

Mais je n'ai pas tout compris (blonde attitude ) tu veux être ISPV  (ou ISPP ) ou secouriste en montagne ???

Hors ligne gégé74

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #6 le: 25 février 2010, 18:06:03 »
merci pour le site sur les pisteur elise91, je le trouve très intéressant ; et que peut on faire après, pour l'été parce que j'ai vu que peu de pisteurs arrivaient à vivre toute l'année de ce job correctement sur le site que elise91 m'a donné  :P

Hors ligne elise91

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #7 le: 25 février 2010, 20:38:19 »
Gégé,
Moi je t'ai soumis une idée ... les pisteurs secouristes  ::)
 
Quand j'ai passé mes PSE1 et PSE2 ( pour Gégé : Premiers Secours en Équipe de niveau 1 et 2 ) il y avait un des stagiaires qui les passait justement pour être pisteur secouriste.
J'avais trouvé ça balèze d'ailleurs... Bref. C'est vrai qu'il m'avait dit que ça marchait à fond l'hiver et que l'été c'était plus cool voir néant au niveau du boulot.
Lui s'en foutait, il vivait un peu à "la roots" (comprendre au RSA dans une caravane, c'était son choix de vie ). 8)

Après, il y a tout de même un paquet de gars qui font ce boulot ... Mais comment font-ils pour gagner de l'argent durant l'été, je ne le sais pas  ??

Sur le lien suivant, tu trouveras quelques exemples de ce que font certains pisteurs secouristes l'été.

http://www.kelformation.com/fiches-metiers/pisteur-secouriste.php

Formation Pisteur secouriste : http://www.metier-sport.com/metiers_guide/pisteur-secouriste.htm
Le pisteur secouriste est un véritable Saint-Bernard pour le skieur. Il est en quelques sortes le pompier des neiges. Un très bon niveau de ski est nécessaire.
Le pisteur secouriste remplit une mission de prévention et de secours. C’est l’ange gardien des pistes de ski et l’artisan de la qualité du domaine skiable. Cette dernière particularité a pour conséquence que ce n’est pas un métier strictement saisonnier.
Il assure la protection des usagers des pistes et des pentes équipées pour les sports de glisse. En cas d’accident, chute ou collision, il est le premier sur le terrain, apporte les premiers secours et véhicule le ou les blessés en bas des pistes où il passe le relais aux ambulanciers.
En cas de disparition il mène les recherches à ski ou au guidon d’une motoneige. Au sein de l’équipe de pisteurs secouristes il peut se spécialiser : maître-chien ou artificier. (Le pisteur est souvent un employé polyvalent de la commune ou de la station de sports en montagne).
En terme de prévention il patrouille sur les pistes, surveille et dispense conseils de prudence et de respect des règles de sécurité. Il informe aussi sur les itinéraires et les conditions météo.
Aucun des dangers de la montagne ne lui est étranger : coulées de neige, présence de crevasses. En pleine saison ses horaires sont extensibles. C’est le pisteur qui ouvre les pistes le matin pour les tester et les ferme le soir pour ramasser les traînards. Il peut être requis la nuit pour effectuer des recherches ou intervenir pour des raisons de sécurité : déclenchement d’avalanches, balisage de pistes.
L’entretien des pistes et leur sécurisation n’est pas seulement un travail qui s’effectue l’hiver.
En été il participe à la réfection des pistes, à leur aménagement : installation de pare-avalanche, travaux de terrassement, coupe des arbres, dégagement des pierres ou des éboulements, entretien du matériel. Même si ces dernières activités sont indispensables un pisteur est rarement salarié, à ce titre, toute l’année.
Hors saison, certains travaillent dans des entreprises du bâtiment, font de l’accompagnement touristique en moyenne montagne ou remplissent une fonction de garde forestier, sont des cultivateurs ou des fermiers. D’autres s’emploient dans l’hôtellerie.
C’est, évidemment, un métier de plein air, de pleine nature et par tous les temps si besoin est.




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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #8 le: 26 février 2010, 08:09:47 »
merci pour le lien ...

Mais y a t il des pisteurs sur ce forum ??? sinon y a t il un forum pour les pisteurs  ??? , sur quel site ???  ^-^  merci

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #9 le: 26 février 2010, 10:04:14 »
Gégé souvent les pisteurs-secouriste, le moniteurs de ski ... bref ... les employés saisonniers de la station de ski en hiver ont un double métier pour pouvoir vire et travailler en zone de montagne.
L'été ils sont paysan de montagne, berger, employé municipal, maitre nageur, accompagnateur en moyenne montagne, guide, artisan maçon, etc ...
ils sont un peu "nomade" ... travaillent en intérim, un métier l'hiver en montagne et un autre l'été sur la plage, etc...  ::) http://www.metiersmontagne.org/metiers/index.htm

Mais pour faire exclusivement du secours il te faut un métier qui en fait, comme ceux mentionnés précédemment  ^-^

Formation pisteur-secouriste
-http://www.cidj.com/metier.aspx?docid=792&catid=1
-http://www.cret-cci.com/formation_pisteur_secouriste/index.php

Hors ligne gégé74

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #10 le: 26 février 2010, 10:05:28 »
et pour tJ.R. faire du secours ??? que peut on faire ...

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #11 le: 26 février 2010, 10:13:33 »
Gégé il faut avoir un métier comme pompier professionel ou infirmier ... voici un lien sur le salon des metiers

http://www.mife90.org/spm/   


tu peux en avoir d'autres si tu tappes "les métiers du secours à personne" dans notre ami google.


http://www.infirmiersapeurpompier.com/fichiers/telechargement/actualites_politiques/devenir_sap_snspp_gnspv.pdf?PHPSESSID=50c9b75339988d83272588661534c2b8

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #12 le: 27 février 2010, 14:55:27 »
Le secours en montagne, c'est un peu compliqué.

- Les pisteurs - secouristes : Grosso modo ce ne sont "que" des secouristes saisonniers (sans critiquer ou rabaisser entendons nous bien) ; un peu comme les sauveteurs occasionnels de la SNSM (il y a des permanents, mais aussi des saisonniers). Les pisteurs, comme les moniteurs de ski, ont cet emploi du temps typiques des montagnards : un boulot en été, un boulot en hiver. Donc, l'activité est fluctuante et les compétences sont celles des secouristes.

- Les Secours professionnels : là. C'est un peu le bazar et la guéguerre. Autrefois, pour des raisons historiques, on trouvait le PGHM et les CRS de montagnes. Pour ce qui et du fond, cela posait un problème aux SP parce que les missions de secours, c'est leur truc. Les SP ne comprenaient pas pourquoi partout en France, les secours étaient assurés par des Sapeurs-pompiers ; sauf dans les montagnes et sur la mer (CRS et SNSM). Après des relations tendues ; ça se calme un peu, par l'action discrète des politiques. Les secours professionnels en montagne sont donc assurés par : les CRS, le PGHM, les Sapeurs-pompiers. En gros, ça dépend où vous tomber et quand.

- Dans le même chapitre, sur la forme ; les équipes de secours en montagne ont toujours été constitués d'un toubib et d'un secouriste. Les arguments pour expliquer qu'il n'y a pas d'infirmier sur les secours héliportés en montagne n'ont jamais été franchement crédible pour parler franchement.

Donc, on pourrait conclure hâtivement en disant que tu as le choix :
- Secouriste : Pompier, pisteur en hiver, CRS ou gendarme. Mais les places sont chères et ça oblige en 1er à devenir gendarme ou CRS.. Faut savoir ce qu'on veut.

- Infirmier : peu de place pour le moment, mais on peut penser que si les SP prennent de plus en plus de place sur les secours en montagne, vu la volonté des 3SM et l'importance des ISP au sein des SDIS ; on peut se dire qu'un jour ils y participeront plus souvent. Mais là encore, combien de candidats pour combien de place ??

Y a t il d'autres possibilités ?

Si on a de larges perspectives, on peut penser à tous les régiments de notre armée spécialisé en montagne et y être infirmier. Pour coup, tu feras de la montagne et du secours...; Mais bon.... Je ne suis pas sûr que d'être légionnaire infirmier au 2éme Régiment Étranger de Génie (spécialisé montagne) soit l'idée que tu te fais du "secours en montagne".

Et puis il y a les pays frontaliers : qu'en est-il des secours espagnols, italiens, suisse ou allemands ?  Pour peu que tu sois bilingue et un peu "aventurier", peut-être propose-t-il des choses intéressantes.
L'exemple le plus connu, c'est la REGA Suisse qui reste une référence en la matière. Je sais qu'il y emploie des Dr et des infirmiers ; peut-être sont-ils aidés d'un troisième larron (secouriste ?).

Citer
La Rega :
Fondation de droit privé, sans but lucratif, la Rega est la plus grande organisation suisse de sauvetage aérien. Elle est financée par les contributions de ses donateurs, au nombre de 1,4 million. Ces dons couvrent environ les deux tiers de ses coûts. Le solde provient des prestations des caisses d'assurance et des caisses d'assurance maladie pour ses interventions.

Il ne faut pas se leurrer : quelque soit ce que tu cherches à faire, métiers et institution : les places sont peu nombreuses.

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #13 le: 27 février 2010, 15:14:01 »
Je rajouterai qu'il y a aussi les pilotes d'hélico et leur mécanicien qui font du secours en montagne car sans eux les sauveteurs à pied seraient bien diminués.

Gégé, a toi de choisir tes études en fonction de leur destination  8)

Hors ligne Axel

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #14 le: 25 mars 2010, 21:00:02 »
- Les pisteurs - secouristes : Grosso modo ce ne sont "que" des secouristes saisonniers (sans critiquer ou rabaisser entendons nous bien)
Ce ne sont pas "que" des secouristes comme tu le dis. Ils sécurisent les pistes, informe les touristes et les locaux sur la qualité de la neige et les dangers d'avalanche, risquent parfois leur vie pour aller chercher une personne qui a passé sous une avalanche!!!!!

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #15 le: 25 mars 2010, 21:18:40 »
- Les pisteurs - secouristes : Grosso modo ce ne sont "que" des secouristes saisonniers (sans critiquer ou rabaisser entendons nous bien)
Ce ne sont pas "que" des secouristes comme tu le dis. Ils sécurisent les pistes, informe les touristes et les locaux sur la qualité de la neige et les dangers d'avalanche, risquent parfois leur vie pour aller chercher une personne qui a passé sous une avalanche!!!!!


ok....
Ce sont des hôtesses d'acceuil à ski titulaires du brevet de secouristes....

C'est mieux, là ?...

Franchement... vous pinaillez. La question porte sur le secours en montagne, pas sur "la vie à la montagne".

Pour leur compétence en "sauver des vies" ; ce sont des compétences de secouriste. Point. Ni de paramédicaux, ni de toubib.


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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #16 le: 26 mars 2010, 22:07:44 »
L'exemple le plus connu, c'est la REGA Suisse qui reste une référence en la matière. Je sais qu'il y emploie des Dr et des infirmiers ; peut-être sont-ils aidés d'un troisiéme larron (secouriste ?).

Dans un équipage de la REGA tu trouveras un pilote, un Dr et assistant de vol avec une formation d'ambulancier

Les infirmiers c'est pour le rapatriement, spécialisation requise: Anesthésie ou Soins Intensifs

ok....
Ce sont des hôtesses d'acceuil à ski titulaires du brevet de secouristes....

C'est mieux, là ?...

Franchement... vous pinaillez. La question porte sur le secours en montagne, pas sur "la vie à la montagne".

Pour leur compétence en "sauver des vies" ; ce sont des compétences de secouriste. Point. Ni de paramédicaux, ni de toubib.

Les pistards est une sorte de secours en montagne, parmi eux il y a des guides, des professionnels de la santé. Il font partie d'une colonnes de secours, ce sont les premiers sur une avalanche avec tous ce que cela implique.

Ok une grande majorité ne sont ni des paramédicaux, ni des médecins, mais ils savent quand même reconnaître les signes d'un infarctus, faire un massage cardiaque, évaluer si la personne peut-être transporté en luge, en ambulance ou en hélico.

Il faut aussi savoir que sans eux, il n'y a pas de ski mais cela est un autre débat.

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #17 le: 12 juillet 2015, 16:03:22 »
Un métier sympa pour les amoureux de la montagne désirant être au service des montagnards  ;)
Devenir gardien de refuge en montagne, pour cela il est désormais conseillé d'obtenir le diplôme universitaire. Le gardien de refuge peut être travailleur indépendant avec délégation de service public ou salarié (d'une association, d'un syndicat de commune...). La formation se déroule en alternance, soit un an à Foix (Ariège), soit un an à Autrans (Isère).
À la fois professionnel de la montagne et hôtelier-restaurateur d’un genre particulier, le gardien de refuge de montagne accueille et restaure randonneurs et alpinistes qui y font étape.
Plus globalement, il gère et organise le fonctionnement du refuge.
Depuis onze ans, le centre universitaire de Foix accueille, en alternance avec son homologue d'Autrans dans le Vercors, les candidats à l'obtention du diplôme universitaire de gardien de refuge de montagne. Une formation née en Ariège qui, si elle n'est pas obligatoire, est vivement conseillée…  ;)
D'ici quelques semaines, une nouvelle troupe de diplômés va sortir du centre universitaire Robert-Naudy, à Foix. Il s'agira de la onzième promotion de gardiens de refuge de montagne.
Cette formation, qui aboutit à un diplôme universitaire, a été lancée à Foix suite à un partenariat avec le syndicat national des gardiens de refuge et de gîtes d'étape.
Le but était de professionnaliser au maximum ceux qui ont le projet d'exercer ce métier, rappelle Stéphane Amiel, gardien depuis quinze ans. L'idée est apparue tellement intéressante qu'elle a très rapidement été exportée dans les Alpes, plus précisément à Autrans, dans le Vercors, où la formation se déroule tous les deux ans, en alternance avec l'Ariège.

Pendant treize semaines, avec cours théoriques et sorties sur le terrain, les candidats au diplôme découvrent toutes les facettes du métier de gardien. Leur formation porte sur quatre grandes thématiques : la connaissance du milieu montagnard, la sécurité (nivologie, météo, orientation…), la gestion et la comptabilité, et la communication (marketing, web & informatique, langues étrangères…)», détaille Stéphane référent pédagogique de l'Isthia (1) et membre du conseil de perfectionnement, organisme à l'origine du référentiel métier de gardien de refuge et qui, régulièrement, analyse et fait évoluer le contenu de la formation.

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Contenu de la formation
UE 1 / Connaissance du milieu montagnard
- Relation avec les professionnels de la montagne et des services météo
- Utilisation des cartes topographiques, surveillance de la zone du refuge, connaissance du terrain (histoire locale, géologie, analyse des risques….)
- Analyser les risques inhérents au milieu
- Gestion environnementale du refuge : développement durable
UE 2 / Promotion et communication
- Communication / marketing / commercialisation
- Langue professionnelle : anglais
- Informatique appliquée
UE 3 / Organisation, comptabilité et outils de gestion et d'exploitation d'un refuge
- Gestion
- Droit appliqué (mission de service public, réglementation des bâtiments recevant du public, droit du travail et droit fiscal lié à l'activité du refuge)
- Technique d'accueil et de restauration
- Stage premiers secours
UE 4 / Stage en entreprise (refuge)

À ces thématiques s'ajoutent différents modules, tels que la gestion environnementale, les économies d'énergie.
Ensuite, une fois les cours terminés, les prétendants au diplôme sont envoyés en stage : dix jours en condition hivernale et un mois en période estivale. C'est l'occasion de passer du temps avec des gardiens expérimentés qui leur font connaître quelques ficelles du métier.
Enfin, le diplôme est délivré à l'issue d'une présentation d'une note de synthèse (TFE) sur un projet tutoré en lien avec une problématique où le stage a été effectué.

Avoir le diplôme de gardien de refuge n'est pas obligatoire mais, aujourd'hui, c'est vivement conseillé, prévient Stéphane Amiel. La promotion 2015 vient de partir effectuer son stage d'été. Celle de 2016 est déjà en cours de recrutement avec des dossiers de candidatures déjà disponibles auprès du centre universitaire de Foix.

Le refuge est aujourd'hui un élément essentiel du tourisme de montagne, caractérisé par l'essor de la pratique de la randonnée pédestre et du tourisme de nature.
Il est nécessaire de professionnaliser les gardiens de refuge afin qu'ils puissent d'une part exercer une prestation de qualité auprès des touristes et donc répondre à leurs besoins, et d'autre part assurer dans de bonnes conditions et de manière professionnelle leur collaboration à des missions de service public (accueil, surveillance, alerte des secours, collaboration avec les services météo, conseil et renseignement des usagers, offre d'un abri, information des usagers sur le respect de l'environnement) pour ce faire, les objectifs sont de 4 ordres :
- Former les gardiens de refuges à leurs fonctions touristiques et notamment aux techniques de l'accueil et de la restauration,
- Leur apporter les éléments nécessaires en comptabilité, marketing, droit, communication et informatique afin qu'ils puissent gérer de manière efficace les refuges,
- Former des professionnels connaissant les milieux montagnards afin qu'ils puissent collaborer avec les services de secours et de météo et donc délivrer les informations nécessaires aux usagers et aux services concernés,
- Gérer et maintenir la qualité environnementale du refuge et de son site.

Après avoir rempli un dossier de candidature, un entretien de motivation aura lieu face à un jury constitué à part égale de professionnels du secteur (Parcs Nationaux, Club Alpin Français, Syndicat National des gardiens de refuge) et des collectivités territoriales, des intervenants de l'ISTHIA et des organismes de formation partenaires.
Les critères retenus par le jury de recrutement sont :
• L'expérience acquise dans le domaine de la montagne, du tourisme ou de l'accueil
• Les motivations du candidat
• Les connaissances du milieu montagnard.

(1) Institut supérieur du tourisme, hôtellerie et alimentation, école interne de l'université Toulouse Jean-Jaurès ; renseignements sur le site www.isthia.fr. ICI

Hors ligne Jeano 11

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Re : Quel métier apprendre pour faire du "Secours en Montagne" ??
« Réponse #18 le: 04 mars 2016, 17:56:20 »
Pourquoi les alpinistes se lèvent-ils si tôt ?  :P
Par Cédric Sapin-Defour  ;)
Suite des considérations philosophico-montagnardes d'un auteur sympathiquement dévissé, extraites de son dernier livre : «Qu'ignore-je ?» paru chez JMEdition.

On entend tout. Et surtout n’importe quoi. Recadrons. Certains pensent que ce lever à horaire inhabituel est lié à l’existence d’un forfait alpinisme ½ journée (1).

Que nenni ! Oser nous comparer aux skieurs de boulevard vous déshonore. D’autres disent que c’est pour jouir du spectacle onirique d’un lever de soleil au sommet. Sauf qu’au cours d’une nuit bâchée par les nuages et sans aucun espoir d’une telle féérie, les alpinistes se lèvent encore plus tôt. Ce n’est donc pas ça. Et quitte à assister aux mouvements de l’astre roi, autant contempler son coucher, ça fera partir peinardement en milieu d’après-midi. Les plus avertis mettent cela sur le compte de la ½ pension en refuge qui signifierait selon eux un départ imposé en milieu de nuit. On se rapproche.

La vérité est en effet liée à votre hôte d’un soir. Le gardien du refuge. Les gardiens de refuge sont choisis sur liste d’inaptitude pour leur instabilité psychologique et leur malhabileté sociale (2).

Vous ne verrez par exemple jamais de gardiens de refuge bosser aux impôts, là où sont réclamés affabilité et amour de son prochain. C’est pour cela qu’on les affecte dans des coins perdus et sans réseau. C’est le principe de la mise en quarantaine. En années dans leur cas.

Cette fragilité psychique du gardien se traduit typiquement par une propension à réveiller ses hôtes (3) nuitamment, plusieurs fois pour les plus atteints et à mettre tout ce beau monde dehors au froid, après leur avoir fait avaler prestement deux pruneaux, une biscotte à la groseille et de l’eau chaude au café.

Drôle d’attitude chez ces gardiens. Sans doute la frustration de rester. On a coutume de dire qu’un gardien de refuge, plus qu’un passeur de nuit (celui qui passe la nuit sans dormir) est un passeur de rêve. Les rares alpinistes ayant réalisé la performance notable de rêver – sans prise excessive de substances illicites – dans la courte et ronflante nuit d’un dortoir de refuge et dont le doux rêve fût brutalement interrompu par le nettement plus acéré « il est 3 heures, réveillez-vous !! » du gardien doivent penser que briseur sonne peut-être plus juste que passeur. Réveil ô combien brutal, tout ça pour soi-disant faire les lits alors qu’ils sont déjà pliés jolis par les expulsés, expulsés qui comme tout migrant en quête de meilleur ont déjà réglé une somme rondelette (4).

Qu’il est loin le noble temps où les gardiens ne réclamaient leur dû qu’à la redescente des alpinistes…

D’un autre côté avec cette foutue mode des traversées de sommets, la donne a changé. Regardez Nathalie et Fredi Meignan au refuge du Promontoire. Pas certain que les cordées ayant fini la traversée de la Meije se la retapent (5) en sens inverse pour régler la nuitée. Ou alors en faisant une nuit au refuge de l’Aigle pour se reposer avant de revenir payer. Oui mais du coup, il faudra re-retraverser vers l’Aigle pour régler…

Non c’est sûr, ils ont raison les gardiens de faire payer avant. Ce serait trop compliqué. En plus t’es pas à l’abri d’un mec un peu barré comme Lionel Daudet qui a décidé de traverser la France et qui te paiera au mieux un an plus tard.

1. Les observateurs les plus vénaux pensent d’ailleurs qu’on tient là l’origine du nom de l’aiguille du Midi : ticket moins cher avant midi. Faux, archifaux. L’aiguille du Midi doit son nom à sa situation car depuis Chamonix centre, le soleil passe au droit de son sommet à midi, douzième heure du jour à partir de minuit. Il est d’ailleurs surprenant, à notre esprit rigoureux, que l’on ne rebaptise pas l’aiguille chaque dernier dimanche d’octobre avec le passage à l’heure d’hiver.
2. Les écoles de formation des gardiens de refuge ont ainsi fait le choix d’alterner pour se refiler les boulets et souffler un peu : une année à Foix, la suivante à Autrans.
3. La langue française n’est pas si bien foutue que ça. On dit hôte aussi bien pour celui qui accueille que pour celui qui est accueilli. Primo on est encore obligé de faire appel au féminin pour savoir, ça devient vexant. Deuxio, au refuge, certains hôtes se prennent pour les hôtes et font comme chez eux à claquer les portes et parler fort. Il s’agirait de faire preuve d’un peu plus de rigueur messieurs mesdames les linguistes parce que c’est nous après qui en payons les conséquences. Merci.
4. On devrait s’en douter. Si les gardiens nous demandent de régler le soir, c’est bien parce qu’ils savent qu’on sortira excessivement mécontent de notre nuit.
5. La Meije, pas la gardienne, bande de malotrus !


Source http://www.liberation.fr/saison-en-hiver/2016/01/22/pourquoi-les-alpinistes-se-levent-ils-si-tot_1427946