Auteur Sujet: Rodez (12). Une touriste envoyée à Purpan (31) pour une poussière dans l'œil !!  (Lu 10482 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Le désert médical progresse  :o

En vacances dans l'Aveyron, une touriste de 63 ans a fait les frais d'une démographie médicale en chute libre. Les ophtalmologistes, trop peu nombreux, n'assument plus l'astreinte qui les reliait à l'hôpital.

La situation a quelque chose d'absurde… Mais pas d'unique en tout cas. Il y a quelques jours, une dame de 63 ans en vacances tout près de Rodez, se plaint d'une « douleur très gênante et insupportable à un œil ».

La retraitée, atteinte d'un glaucome (une maladie du nerf optique), se tourne naturellement vers les ophtalmologistes du piton. Elle fait chou blanc : aucun de ceux qu'elle a contacté n'accepte de la recevoir dans l'heure. Elle se tourne alors vers un généraliste, qui, préoccupé par sa maladie, l'adresse aux urgences de l'hôpital Jacques-Puel. Nouvel écueil : « J'apprends avec indignation, que depuis octobre 2010, il n'y a plus d'urgence ophtalmologique à Rodez, à la suite de restrictions budgétaires. »

La touriste est encore une fois dirigée vers un autre service, à Toulouse ce coup-ci : « Aucun transport sanitaire ne m'ayant été proposé, à 20 h 30, me voilà partie à Toulouse à 160 km. Retour à 3 heures du matin, après extraction d'une poussière incrustée sous la paupière. Je suis consternée de constater que le financier passe avant la santé et d'avoir été contrainte de faire ce déplacement pour une intervention bénigne », explique-t-elle dans un mail adressé à notre rédaction.
Pas d'ophtalmologiste public à Rodez

À l'hôpital de Rodez, Thibaut Kossmann, directeur des affaires générales, reconnaît « les désagréments pour les patients, du fait de la distance » mais précise : « C'est une décision qu'on n'a pas voulue. »

Le centre hospitalier ruthénois n'a jamais compté d'ophtalmologiste dans ses rangs. « Historiquement, ce sont les praticiens privés qui avaient la charge d'une ligne d'astreinte. On avait la possibilité de les mobiliser à tout moment pour un avis. » Sauf que, du fait d'une démographie médicale en chute, ceux-là ont décidé de ne plus participer, et ainsi, de remettre en cause la permanence des soins. « Depuis le 14 septembre 2010, nous n'avons plus de compétences en ophtalmologie et nous sommes obligés d'orienter les patients vers les CHU. À l'heure actuelle, nous n'avons aucune autre solution. C'est à l'ARS (Agence régionale de santé) d'organiser une nouvelle astreinte, et de prendre une décision. Mais il faut savoir, qu'en aucun cas, il ne s'agit d'un souci d'économie chez nous. » ....Chaque semaine, ce sont ou deux patients qui se présentent aux urgences, pour un problème à un œil  8)

Hors ligne loulig

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Si le problème de la démographie médicale et de la permancence des soins est préoccupant, ici on on semble plus être dans l'anecdote.

Difficile de se faire une idée, mais une poussière dans l'oeil ne necessite pas un avis ophtalmo. Elle n'a pas été reçu dans l'heure, certes, mais depuis combien de temps elle avait cette gène, quels était les signes associés à cette gène ?

Les symptomes présentés par la patiente justifiaient ils une prise en charge en urgence avec un transport sanitaire ? On a que son avis à elle.

Chaque semaine, ce sont ou deux patients qui se présentent aux urgences, pour un problème à un œil  8)

Difficile de monter une ligne de garde d'ophtalmo pour un ou deux cas par semaine. Cas qui peuvent eventuellement être traité par un généraliste ou un urgentiste.

Hors ligne jp77

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le probleme est le meme dans toutes les régions et pour aussi d'autre spécialités.

un samedi, j'ai fait un transport en ambu, à la demande du 15, pour une dent cassée, paétiente transportée dans un hopital parisien.

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour,
loulig, comme zoro, tu as réponse à tout, bien sur qu'il n'est pas financièrement rentable d'avoir un ophtalmo d'astreinte pour si peu de cas mais les médecins "urgentiste" (qui sont de garde le WE et la nuit) ne peuvent ils pas avoir à leur disposition le matériel nécessaire afin d'examiner le patient pour cette "bobologie"  ?

Ce genre d’incident (une poussière dans l’œil) m'est arrivé un samedi après midi vers 17h00, jour très venté, à 20h00 la douleur n'était plus supportable donc consultation du médecin de garde aux "urgences" .(Carcassonne est une ville similaire à Rodez)
Il avait à sa disposition l'appareil (j'ignore le nom * celui du fond à gauche sur l'image) qui lui a permis d'examiner la cornée et de constater que le minéral n'était plus présent mais qu'il avait bien "rayé" celle-ci. L’anesthésiant oculaire avait apaisé la douleur et l’ordonnance prescrivait pour 5 jours un traitement antibiotique + vitamine B12 et A.

Citer
  Cas qui peuvent éventuellement être traités par un généraliste ou un urgentiste.

C'est en ce sens, former les urgentistes et leur donner les moyens des premiers soins ou "secours" nécessaires pour leur permettre d'intervenir dans de très bonnes conditions, que doivent se concentrer les petites structures de province(ce qui ne semble pas le cas à Rodez) afin de ne pas laisser le désert médical se propager en ville ou à la campagne.

Pour les autres "spécialités" aussi le médecin urgentiste devrait (si ce n'est le cas) posséder les moyens (intellectuels et techniques) afin de pouvoir intervenir pour soulager le patient.
Les incidents et accidents ne s'arrêtent pas le WE ou à la tombée du jour  ::)

(*)


Hors ligne loulig

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Le problème évoqué dans l'article est un problème de compétence humaine, pas de moyens matériels.

Les urgentistes et généralistes sont déjà formés pour répondre aux urgences ophtalmo dans une certaines limite.

Les incidents et accidents ne s'arrêtent pas le WE ou à la tombée du jour  ::)

Oui merci, je suis un peu au courant. Je ne découvre pas le problème, tous les mois ou presque on nous sort des propositions plus ou moins baroques pour résoudre les problèmes de déserts médicaux sans s'attaquer aux racines du problème.