Un rassemblement de salariés du secteur médico-social, en marge du congrès de la FEHAP, a tourné au drame, ce jeudi matin à la Cité Internationale de Lyon. Suite à un gazage des CRS et un mouvement de foule, trois femmes ont fait une chute de 3 m après qu'une grille au sol a cédé. Deux d'entre elles sont grièvement blessées. Des blessures "qui ne sont pas directement liées à une charge des forces de l'ordre" se défend la préfecture dans un communiqué.
A l'appel des syndicats, ils étaient 1500 manifestants -selon la police- venus de la France entière, à se rassembler, ce jeudi matin, devant le Centre des congrès de Lyon où se tenait l'assemblée de la Fédération des Établissements Hospitaliers et d'Aide à la Personne (FEHAP). Ils entendaient riposter contre la casse des conventions collectives du secteur médico-social.
Le drame s'est noué après un gazage des CRS qui s'est accompagné d'un mouvement de foule. L'une des grilles installées au sol, devant la brasserie de la Cité Internationale, a cédé entraînant plus de 3 mètres plus bas, trois salariées de la Clinique Mutualiste de Saint-Étienne.
Si l'une d'entre elle, âgée de 27 ans, s'en est sortie avec de légères blessures, deux de ses collègues ont eu beaucoup moins de chance. Il a fallu l'intervention des pompiers du groupe d'intervention en milieu périlleux, pour extraire les deux victime, âgées de 40 et 50 ans. Grièvement blessées, elles ont été transportées à Lyon sud et à l'hôpital Edouard-Herriot. L'état de l'une d'elle inspirait de grandes inquiétudes.
Dans un communiqué, la préfecture explique que "les blessures occasionnées aux personnes ne sont pas directement liées à une charge des forces de l'ordre". Les manifestants "ont tenté à de multiples reprises de pénétrer dans le bâtiment. Ils en ont été empêchés par les forces de l'ordre présentes sur les lieux. Lesquelles, pour se dégager face à une pression forte et agressive, ont dû faire usage de gaz lacrymogènes. Suite à cette action, 3 personnes qui avaient été incommodées par les gaz se sont rendues vers un point d'eau pour se laver les yeux. A leur retour, elles sont passées sur une grille d'aération très éloignée du lieu de la manifestation, laquelle a cédé à leur passage et a entraîné leur chute dans une fosse de 3 mètres de profondeur."
La question est pourtant facile : Comment une zone "publique" accessible facilement par n'importe quel passant n'est pas prévue pour supporter la charge de trois personnes ?
Le drame aurait pu se produire n'importe quand et l'intervention des forces de l'ordre n'en est pas la cause ! La responsabilité des forces de l'ordre ne peut, à mon sens, être directement engagée car le lien de cause à effet n'est pas direct.
Si j'avais su, j'aurais pas venu !!!
Quand on commence à avoir peur de ceux qui sont sensé nous protéger, je crois qu'on est dans une société qui ne marche pas très bien.
les mal intentionnés peuvent en dire autant des infirmier(es) ou des médecins qui donnent la "mort" intentionnellement
que tu vois sur le net de courageux gendarmes gazer une retraitée assise qui bloque un train à vapeur touristique ?
C'est triste mais j'ai l'impression qu'on est moins emmerdé par les policier ou gendarmes quand on est à la FNSEA ou docker que lorsqu'on est une infirmière
je sais de quelle video tu parle. si te te renseigner, tu saurer que le grader qui a fait cela a était mis a pied est qu'une enquete a était mener pour etre porter devant la justice. cela n'est l'acte que d'un gendarme.
Peut tu dire qu'il n'existe aucun infirmier dangereux?
pour les manifestation des IADE, tu ne parle pas des barriere, des cailloux et de tous les autres projectile qu'on recu les gendarmes.
apres si les forces de l'ordre n'ont pas été en mesure de produire des vidéo c'est simplement parce qu'ils ne se promenent pas avec des camera accrocher aux casques, au contraire de certain manifestant qui attende de filmer quand les forces de l'ordre font usage de la force en sortant les chose de leurs contexte
Je suis désolé pour toi Jeanot si seuls les propos laudatifs à l'égard des policiers sont recevables.tu te trompes fortement sur moi car je n’absout pas les fautes de qui que ce soit.... même pas les miennes,
Et ouais. Le message est clair. Si vous l'ouvrez on vous tapera sur la gueule.
Cela fait longtemps que la santé n'est plus une préoccupation première alors le demi-million d'infirmiers...
Pauvre collègue.
Votre communiqué de presse a beaucoup choqué les syndicats…
Je viens de recevoir pendant 1 h 30 des représentants de la CGT départementale et régionale. C’était normal compte tenu de l’émotion. Il n’y a pas de divergence entre nous sur les faits : ils se sont produits dix minutes après l’usage d’aérosol par les CRS. Je leur ai aussi promis que les enquêtes seraient transparentes et que nous les aiderions dans les dépôts de plainte.
Les manifestants contestent le fait qu’ils aient été agressifs comme vous l’écrivez…
Ils avaient tout cassé l’an dernier au congrès de la FEHAP à Nantes. Là, il y avait une compagnie de CRS gentiment disposée en rang. À un moment, les manifestants essaient d’entrer : s’ils n’avaient pas été retenus, ils auraient tout cassé. Le gaz lacrymogène les a fait reculer. Après, je le redis, ce n’est pas normal d’être venue manifester et de se retrouver dans un trou et j’ai une grande compassion pour ces personnes, mais cela n’a rien à voir avec les forces de l’ordre. Cela aurait pu être n’importe qui passant par là : une poussette…
Mais vous comprenez que les gens soient choqués par l’usage de gaz lacrymogène ?
Le gaz lacrymogène, c’est le truc le plus banal. Il faut arrêter de dire qu’on les a « gazées ». Les mots ont un sens. Ce n’est pas Auschwitz. J’assume ce qui s’est passé, j’assume ma responsabilité qui est de les empêcher de rentrer. Qu’ils me jurent qu’ils n’auraient pas tout cassé ! Mais le temps n’est pas à la polémique. Le sujet de fond ce sont les négociations sociales au sein de la FEHAP et ce n’est pas bien ce qui se passe. On se parle quand les choses sont difficiles. Il faut que les négociations se nouent correctement, que ces drames soient utiles.