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Grand réseau Radio des Alpes (G.R.A)
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Jeano 11:
Six réseaux radio associatifs couvrent l'ensemble des Alpes Françaises pour l'alerte et le secours. http://www.radio-secours-montagne-isere.com/le-grand-reseau-des-alpes-gra.html
et
https://www.chamoniarde.com/actions/reseau-radio#
Facebook https://www.facebook.com/chamoniarde/posts/474287709281622
Pour commencer, cinq de ces réseaux forment le G.R.A. : Sécurité Alerte Mont-Blanc, Vanoise, Dauphiné, Oisans/Ecrins et Ubaye/Alpes de Haute Provence . Sur le terrain rien ne change mais votre unique interlocuteur pour ce réseau est La Chamoniarde.
Ce réseau est destiné aux professionnels ou usagers de la montagne détenant une licence d'exploitation d'un réseau radioélectrique et possédant une radio homologuée capable de s'identifier sur le réseau avec un protocole 5 tons en Zvei 2.
La base d'écoute du PGHM Chamonix est dotée d'un superviseur identifiant chaque appelant . La liste de tous les abonnés permet de les rappeler par téléphone en cas de difficulté de communication radio. Ce dispositif est aussi capable d'interdire l'accès aux personnes qui se montreraient gênantes pour le réseau.
Sur le document suivant (page 2), nous vous présentons l'implantation des relais et la procédure d'alerte. plaquette radio
N'oublions pas le réseau Emergency qui couvre un vaste domaine autour du Mont-Blanc : la Haute-Savoie, le Valais et le Val d'Aoste.
Il est totalement inter-connecté et destiné aux alertes qui aboutissent aux Centrales d'engagement de secours : Annecy/Meythet et Chamonix - Sierre - Aoste.
Principes de fonctionnement - L'appel au secours
L'alarme
Touches préprogrammées ou un appel 5-tons 21414 (ZVEI-1 ou 2) avec PL 123 Hz (pour la France et l'Italie). Soyez prêt à répondre aux questions suivantes :
Soyez prêts à répondre aux questions suivantes
Où vous trouvez-vous ?
A quelle altitude ?
Que s'est-il passé ?
Qui êtes-vous ?
Combien êtes-vous ?
Quand cela est-il arrivé ?
Quelle est la météo ?
Après l'alarme :
Restez à l'écoute de la fréquence
Suivez les instructions des services de secours
Test :
Touches préprogrammées ou un appel 5-tons 21301 (ZVEI 2) avec PL 123 Hz (pour la France et l'Italie).
Identification :
Par simple demande vous avez possibilité d'être identifier au niveau du CTRA (Centre de Traitement et de Régulation des Alertes), ce service est gratuit.
Consignes d'utilisation :
Avant de partir, que dois-je faire ?
Avant de partir en montagne, et après les vérifications d'usage (météo, matériel, fonctionnement des moyens de communication, ravitaillement...), informez une personne de confiance de votre lieu de destination (massif, secteur, itinéraire) et de l'heure estimée de votre retour.
Si vous partez pour plusieurs jours, munissez-vous d'un jeu de batteries de rechange.
Demande de secours, comment procéder ?
Enclenchez la radio de détresse sur le Canal E.
Pour établir la communication, tenez l'appareil verticalement devant la bouche (antenne verticale pour une meilleure émission des ondes radioélectriques).
Déclenchez l'identification (selon modèle du poste) et appuyez sur la pédale d'alternat.
Parlez distinctement, mais sans crier.
Écoutez la fréquence en permanence.
Vous n'arrivez pas à établir la liaison radio ?
Essayez de vous déplacer de quelques mètres en redirigeant votre appareil.
Envoyez un appel à "l'aveugle" ou "en l'air" : "A tous, appel au secours, Help... SOS ... mayday, qui me reçoit, je suis à... ; Parlez/Répondez !
Vous pourrez peut-être être entendu par d'autres personnes reliées au réseau radio qui pourront soit vous venir directement en aide, soit répercuter votre appel (fonction relais).
A défaut de pouvoir parler dans le micro à l'aide de la pédale d'alternat composer le signal SOS en morse : ... --- ... => trois points = S / trois traits = O
Le signal S.O.S. est un signal sonore international de détresse en code Morse. Il est composé de trois points puis de trois traits puis de trois points.
Parce que votre sécurité est essentielle :)
Les bonnes pratiques pour utiliser un réseau de secours
Lors de la préparation de la randonnée, repérez sur la carte les relais susceptibles d'être utilisés en cas d'accident et vérifiez les procédures de déclenchement d'alerte spécifiques à chaque réseau.
Vérifiez l'état de la batterie de votre radio et, au besoin, pour un périple de plusieurs jours, munissez-vous d'une seconde batterie ou d'un boitier équipé de piles.
Avant le départ, effectuez un test d'émission en appelant le réseau de secours et profitez-en pour former un de vos compagnons de balade à l'usage de la radio.
Laissez votre radio très accessible en la rangeant au sommet de votre sac à dos.
Respectez les consignes suivantes :
Déclenchez le relais et présentez-vous
Parlez distinctement mais ne criez pas
Répondez le plus clairement possible aux questions ( votre besoin, votre position géographique, etc.)
Respectez les consignes du service de secours
Les réseaux de secours sont des équipements de sécurité d'intérêt général et toute utilisation abusive en est interdite. Chaque radio est identifiée sur le réseau et les contrevenants aux bonnes règles d'utilisation pourraient faire l'objet de poursuites judiciaires.
Source http://www.ad-radiocoms.biz/epages/ce7ef9c8-7a30-11e4-9665-000d609a287c.sf/fr_FR/?ObjectPath=/Shops/ce7ef9c8-7a30-11e4-9665-000d609a287c/Categories/Service/Secours_en_montagne
Jeano 11:
Les réseaux radio d’alerte et de secours en montagne 8)
Une spécificité française et alpine
Avant 1987, le Ministère de l’Intérieur possédait un réseau constitué de quelques bases déportées en points hauts (Chamrousse, Aiguille du Midi par exemple) fonctionnant sur la 85.635 MHz en mono fréquence (fréquence montagne de l’Ordre National de Base des Transmissions de la Sécurité Civile). Le faible nombre de bases ne permettait pas de couvrir l’ensemble des vallées et sommets alpins, l’utilisation de la bande 80 MHz, plus adaptées à la campagne qu’à la montagne, accentuait le phénomène. Les matériels « portatifs », lourds et encombrants, étaient réservés aux services de l’Etat, pour les missions de secours. A cette époque, les professionnels de la montagne et les pratiquants ne possédaient aucun moyen pour passer une alerte en cas de problème.
Ce système était inadapté et inefficace car insuffisant, mais surtout fermé aux civils. Une évolution devenait nécessaire.
Des innovations techniques.
Sous l’impulsion de l’entreprise Savoie Electronique, un premier relais de test est installé au Granier afin de démontrer l’adaptation de la bande 150 MHz aux zones de montagne. Des portatifs sont confiés aux guides, au CAF (Club Alpin Français) et au PGHM de Grenoble. L’expérimentation est concluante et débouche en 1987 sur l’installation du premier relais définitif à l’Aiguille du Midi, viendra ensuite la couverture de l’Espace Killy pour les Jeux Olympiques d’Albertville. En 1995, l’arc alpin est entièrement couvert, de Nice au Leman, par 25 relais de haute montagne.
Ces relais 150 MHz fiables et autonomes, constitués de matériel Storno, gèrent l’identité de l’appelant vers des pupitres automatiques installés en points bas. Les pupitres sélectionnent automatiquement le relais déclenché afin de faciliter la réponse du secouriste de garde.
Le système prévoit également des fonctionnalités de diagnostic technique des relais ainsi que des balises d’alerte installées dans les refuges.
Solidarité montagnarde
Ces réseaux radio associatifs, initialement dédiés à l’alerte, vivent grâce aux cotisations de leurs utilisateurs, un bel exemple de prise de responsabilité et de solidarité des professionnels et pratiquants de la montagne. Chaque département alpin est pourvu d’une association qui gère les adhésions et qui assure la maintenance et l’évolution de chaque réseau. Les unités de secours pratiquent une veille H24 de ces réseaux au moyen d’un ensemble de pupitres automatiques développés spécifiquement. La météo est régulièrement diffusée à l’intention des gardiens de refuges et des pratiquants, ce qui apporte encore du lien dans le milieu montagnard.
Utilisation par l’État
Observant l’efficacité de ces réseaux et devant l’absence de moyens radio d’État dédiés au secours en montagne, les unités de secours ont rapidement systématisé l’utilisation des réseaux associatifs pour leurs missions régaliennes : ce paradoxe unique transforme les réseaux d’alerte en réseaux opérationnels de secours. Cette situation subsiste actuellement malgré les investissements colossaux dans les réseaux INPT, inadaptés aux missions et n’offrant pas la couverture radioélectrique requise. De l’aveu même des secouristes ou des pilotes d’hélicoptères (Sécurité Civile ou de la Gendarmerie), il s’agit du seul outil réellement utilisable en secours en montagne.
Unique vecteur d’interconnexion en montagne
Ces réseaux constituent actuellement le seul vecteur d’interconnexion entre les pratiquants, les professionnels (guides, moniteurs de ski, accompagnateurs en montagne, encadrants de clubs), les unités de secours, les médecins, les hôpitaux, les pisteurs et les hélicoptères.
De l’alerte à la transmission du bilan médical, en passant par le guidage des hélicoptères et la sécurité des intervenants, ce sont chaque année des centaines de secours qui sont réalisés grâce à ce vecteur.
Pendant la saison hivernale, il est fréquent que l’activité sur les réseaux soit permanente.
On estime à environ 15000 le nombre de portatifs de toutes marques équipés des réseaux d’alertes et de secours en montagne. Cet aspect multi constructeurs et ouvert est un des piliers éthiques et fonctionnels de ces réseaux : la seule contrainte est de posséder un poste portatif professionnel avec fonctionnalité 5 tons.
Sysoco perpétue le savoir-faire de Savoie Électronique
Soucieux de conserver ce savoir-faire unique et indispensable, Sysoco Montagne continue d’assurer la maintenance et l’évolution des réseaux Sécurité Vanoise et Oisans Ecrins :
Rénovation de la base déportée de la Roche de Mio pour le PGHM de Bourg Saint Maurice
Mise en place d’une station d’accueil hélicoptère au Centre Hospitalier de Chambéry
Mise en place d’un pupitre automatique au Centre Hospitalier de Saint Jean de Maurienne
Mise en place d’une nouvelle base déportée à la Norma pour la base secours de Modane et l’interconnexion avec le réseau Oisans Ecrins et le réseau Dauphiné
Mise en place d’une nouvelle base déportée à Moutier pour la base secours d’Albertville
Mise en place d’un relais au Pic de Bure pour étendre la couverture vers le Sud des Hautes Alpes (voir témoignage client ci-dessous)
Mise en place d’une nouvelle base déportée à Risoul pour les unités de secours de Briançon et l’interconnexion avec le réseau Sécurité Ubaye
Mise en place d’une interface sur le gestionnaire de voies radio du CODIS 05
Ses équipes techniques compétentes et son implantation locale font de Sysoco Montagne un partenaire de confiance pour Sécurité Vanoise, Sécurité Oisans Ecrins, le PGHM de Briançon, Bourg Saint Maurice et Modane, les unités CRS de Grenoble, Albertville et Briançon, le CNEAS de Chamonix.
Au sujet de l’extension du réseau Oisans Ecrins (mise en place d’un relais solaire au Pic de Bure dans le Dévoluy), Roger Martin, Guide de haute montagne à Briançon est Président de l’Association Radio Sécurité Oisans Ecrins.
Des réflexions pour l’avenir
Regroupés au sein du Groupement des Réseaux Radio d’alerte et de secours en montagne, les réseaux maintiennent la capacité analogique (seule garante de l’ouverture des réseaux à tous les possesseurs de portatifs 150 MHz) tout en envisageant une évolution douce vers le numérique. Ainsi, la norme DMR a été retenue pour son vaste choix de constructeurs compatibles et interopérables (pour les fonctions de bases) : Motorola, Hytéra, Kenwood, Tait, Sépura, etc.
Sysoco Montagne a ainsi qualifié un nouveau relais mixte numérique / analogique destiné à remplacer progressivement le matériel actuel en suivant une ligne de conduite claire :
Maintien absolu du mode analogique pour conserver la compatibilité avec le parc de terminaux actuels
Compatibilité fonctionnelle et technique avec le segment infrastructures spécialisées (bases déportées) et les pupitres dans les bases secours
Evolution fonctionnelle et doublement de la ressource pour le mode numérique DMR
De belles perspectives pour ces réseaux garants de la sécurité dans nos beaux massifs Alpins.
Damien Dupont est le responsable du pôle Montagne de Sysoco, pratiquant de la montagne, membre du bureau directeur de l’Association Sécurité Dauphiné et consultant transmission auprès de l’Association Nationale des Médecins et Secouristes en Montagne.
Source http://www.sysoco.fr/blog/les-reseaux-de-secours-en-montagne/
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