Auteur Sujet: Recommandations ERC 2005 : nouvelle méthode de Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP)  (Lu 46593 fois)

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Réanimation cardio-pulmonaire de base : http://www.cfrc.fr/defibrillation.php
Le Conseil Français de Réanimation Cardio-pulmonaire (CFRC) collabore au programme national d'accès par le public à la défibrillation (Public Access Defibrillation (PAD) Program), mis en place par le ministère de la santé par le décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 : « Toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe répondant aux caractéristiques définies à l’article R.6311-14 ».

« La réglementation qui régit l'utilisation des défibrillateurs externes a radicalement changé en 15 ans. On est passé d'un usage strictement médical, élargi aux secouristes il y a 10 ans, à une totale libéralisation de leur usage par n'importe qui n'importe où » résume le Professeur Pierre CARLI.
« Mais comment traduire le plus efficacement possible cette avancée réglementaire en bénéfice sur la survie ou le nombre de morts épargnées ? Telle est la question à laquelle plusieurs recommandations se sont attachées à répondre ».

Ainsi, la législation française autorise-t-elle désormais toute personne, même non médecin, à utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE) pour une victime d'un arrêt cardiaque, lui permettant de sauver une vie même avant l'arrivée des secours.
Les défibrillateurs automatisés externes concernés sont soient des défibrillateurs semi-automatiques (DSA) soient des défibrillateurs entièrement automatiques (DEA).

Les arythmies (rythmes cardiaques anormaux), tel que la fibrillation ventriculaire (FV), sont responsables de la plupart des arrêts cardiaques inopinés encore appelés « morts subites ».
La mort subite, souvent conséquence d'un infarctus, concernerait en France 30 000 à 60 000 personnes par an et la seule solution face à un arrêt cardiaque est de faire repartir le cœur par un choc électrique ou défibrillation.

L'application rapide d'un « courant électrique » (défibrillation) est l’intervention la plus susceptible d’améliorer le taux de survie dans ces cas. Le délai entre le début de l’arrêt cardiaque et l’utilisation du DAE étant un facteur clé de succès pour tenter de faire repartir le coeur normalement.
Bien que le massage cardiaque aide à maintenir une certaine circulation chez une victime d’arrêt cardiaque pendant un court laps de temps, il est peu probable qu’il puisse convertir la FV en rythme cardiaque normal. Pour restaurer ce rythme normal, il faut réaliser rapidement une défibrillation dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque.
Si on utilise immédiatement un DAE chez une victime d’arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire, les chances de survie sont les plus élevées. En effet, les taux de survie, dans les études sur l'arrêt cardiaque qui utilisent la défibrillation au cours des toutes premières minutes suivant l'arrêt sont de 85 % voire plus (contre 3 à 5 % si l'on ne fait rien).

Pour chaque minute qui s’écoule après un arrêt cardiaque, les probabilités de survie chutent de 7 % à 10 %. Des études démontrent que peu de patients survivent si le délai écoulé entre la perte de conscience est supérieur à 12 minutes. Si le massage cardiaque est entrepris entre le moment de la perte de conscience et l’arrivée du défibrillateur, il est possible de survivre après un intervalle plus long.
Vidéo BD Appeler Masser Défibriller


Plus http://sites.google.com/site/formationpsc1/memento-du-stagiaire/6-la-victime-ne-respire-pas

Hors ligne J.R.

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Notre Carli national peut dire ce qu'il veut mais est ce que l'on peut dores et déjà enseigner ces techniques ??

Quel est l'avis de l'Observatoire du Secourisme ??

Hors ligne kikitoul

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De nombreuses entreprises et gestionnaires d’espaces publics sont aujourd'hui équipés de défibrillateurs.
Cette formation spécifique permet d'apprendre à identifier les signes d’un arrêt cardiaque et à réaliser les 3 gestes de secours qui permettent de sauver une vie.
Ces recommandations datent de novembre 2005, publiées aux USA.
En France, elles seront officielles par décret ministériel dès le 1er janvier prochain. C'est pour ça que les acteurs du secours ne sont pas encore officiellement au courant du fait.

Tout citoyen est autorisé à utiliser les défibrillateurs externes automatiques (décret du 04 mai 2007). Cette formation s’adresse au grand public à partir de 10 ans. Aucun pré requis et la formation essentiellement pratique de 1h30 à 2h00... au PROGRAMME
- Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque ?
- Quelles sont les causes d’un arrêt cardiaque ?
- Quelles sont les conséquences d’un arrêt cardiaque ?
- Quels sont les signes d’un arrêt cardiaque ?
- Que faire devant une victime en arrêt cardiaque ?


Hors ligne J.R.

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Bien, merci, je note...

Ambu_blanc04

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adpc 05, qui assure nos remises à niveau DSA et DEA, le mettra en application dans notre cession de novembre 2006.

Citer
L'arrêt cardiaque (aussi appelé mort subite de l’adulte) est dû à un trouble du rythme cardiaque, mortel en quelques minutes en l’absence de prise en charge. Une intervention rapide peut faire repartir le cœur et éviter de lourdes séquelles.

L’arrêt cardiaque est dans la majorité des cas dû à un trouble du rythme appelé fibrillation ventriculaire. C’est souvent une complication d'un accident cardiaque comme l'infarctus du myocarde.
Comprendre son cœurCœur sain
Lorsque tout fonctionne bien, le muscle cardiaque se contracte régulièrement pour envoyer le sang dans tout le corps. Ces mouvements coordonnés et automatiques sont impulsés par un circuit électrique, qui régit l'activité cardiaque.
Pourquoi le cœur s’arrête-t-il ?
Soudainement, l'activité de ce circuit se dérègle et le cœur se met à fonctionner anormalement : il n'est plus en rythme, c'est la fibrillation ventriculaire. On parle aussi d'arythmie. Ces contractions anarchiques empêchent le cœur d'assurer sa fonction de pompe et d'irriguer le reste de l'organisme.
Cœur en fibrillation ventriculaire
Comment reconnaitre un arrêt cardiaque ?
La victime perd connaissance, tombe ; elle ne réagit pas quand on lui parle, quand on la stimule. Elle ne respire pas ou les mouvements respiratoires sont inefficaces, lents, bruyants et anarchiques (=gasps). C'est un arrêt cardiaque ! Agissez immédiatement ! Dès la troisième minute, privé d'oxygène, le cerveau commence à souffrir et des lésions apparaissent.
Refaire partir le cœur !!
Si aucun soin n'est pratiqué dans les huit minutes, les chances de survie sont quasi nulles. D'où l'importance de connaître les gestes de réanimation cardiaque.
Quelle est la cause de l’arrêt cardiaque ?
90% des arrêts cardiaques de l’adulte sont dus à une cause cardiovasculaire. Le plus souvent, il s’agit d’une fibrillation ventriculaire mais il existe d’autres causes : noyade, électrisation, intoxication, hypothermie, overdose, insuffisance respiratoire aiguë, etc.

Hors ligne SMUR

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En effet ,j'en ai entendu des ondes ,mais rien de nouveaux au niveaux textes d'apres certaines personnes dans le millieux crf ,qui m'ont parler de ceci.  y a t-il du new maintenant?

Hors ligne riquet

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salut,

dans mon département l'année 2006 à permis et permet de recycler les formateurs pour une mise en application début 2007.
@+
 ;)

Hors ligne SMUR

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Pour nous ça y est dans nos formations la rcp est de 30 compressions , 2 insufflations et mis en vigueur sur les japd ainsi que pour les DSE. ^-^

Hors ligne Jeano 11

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http://sites.google.com/site/formationpsc1/memento-du-stagiaire/6-la-victime-ne-respire-pas

LA VICTIME NE RESPIRE PAS


Objectifs :

1. Pratiquer une Réanimation Cardio Pulmonaire (RCP) chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson.
2. Pratiquer une Défibrillation Automatisée Externe (DAE) chez l’adulte et l’enfant.
 
Conduite à tenir chez l’adulte :

1. Protéger.

2. Apprécier la conscience : « vous m’entendez ? »  « Serrez moi la main si vous m’entendez ! » : pas de réponse : inconscience.

3. Appeler « à l’aide ! » (si on est seul) pour faire alerter les secours et s’équiper d’un DAE.

4. Mettre la victime sur le dos si nécessaire.

5. Apprécier la respiration :                     
- Desserrer et dégrafer tout ce qui peut gêner la respiration.
- Basculer doucement la tête en arrière.
- Ecouter, sentir et voir des signes de respiration.
- si aucun signe pendant 10 sec : la victime ne respire pas.

6. Faire alerter les secours et demander un DAE (si absence de témoin alerter rapidement et se munir d’un DAE).

7. Pratiquer une RCP tant que le DAE n’est pas disponible :

                - 30 compressions thoraciques :

- Allonger la victime sur un plan dur et dénuder la poitrine.
- 30 compressions thoraciques au milieu du thorax :
- la compression se fait uniquement avec le talon de la main et uniquement sur le sternum.
- placer l’autre main sur la première en entrecroisant les doigts.
- les compressions sternales doivent être de 4 à 5 cm.
- les bras doivent rester tendus et verticaux.
- le temps de la compression doit être égal au temps du relâchement. (fréquence :100 compression/min).
- le relâchement doit être total : il faut légèrement décoller le talon sans appuyer avec les doigts.

                - 2 insufflations :

                               - Le bouche à bouche :

- Basculer doucement la tête en arrière.
- Boucher le nez et ouvrir la bouche tout en maintenant la tête basculée en arrière.
- Inspirer sans excès et insuffler progressivement jusqu’à ce que la poitrine se soulève (=1 sec).
- Se redresser légèrement et regarder la poitrine s’affaisser.

- Pratiquer une 2° insufflation.

                              - Le bouche à nez :

- Il faut insuffler dans le nez et compresser la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure avec le pouce.

8. Pratiquer une défibrillation automatisée externe (DAE) :

                - appuyer sur le bouton « marche ».

                - suivre les indications du défibrillateur :

- mettre en place les électrodes (selon les schémas) sur le thorax nu et sec de la victime.
- connecter les électrodes et ne plus toucher la victime : le DAE analyse alors le rythme cardiaque.

                                - Un choc électrique est nécessaire :

- le DAE annonce la nécessité d’un choc.
- crier « écartez-vous ! » puis appuyer sur le bouton « choc ».
- sans enlever les électrodes reprendre la RCP par les 30 compressions thoraciques.

                                 - le DAE peut demander :

- d’arrêter la RCP pour une nouvelle analyse.

- de rechercher des signes de vie.

                                  - Un choc électrique n’est pas nécessaire :

- le DAE demande de réaliser une RCP.
- sans enlever les électrodes reprendre la RCP par les 30 compressions thoraciques.

                                   - le DAE peut demander :

- d’arrêter la RCP pour une nouvelle analyse.
- de rechercher des signes de vie.

9. Suivre les recommandations du DAE jusqu’à :     

- l’arrivée des secours.
- l’apparition des signes de vie (mettre en PLS).

RCP et DAE chez l’enfant (1 à 8 ans) :

1. Protéger.

2. Apprécier l’état de conscience : inconscience : « à l’aide ! ».

3. Apprécier la respiration.

4. En présence d’un témoin, faire alerter et demander un DAE.

    ATTENTION : en l’absence de témoin, il ne faut pas partir pour alerter les secours mais :

- débuter la RCP par 5 insufflations initiales.
- pendant ces 5 insufflations, être attentif à la reprise de la respiration.
- pratiquer 5 cycles de RCP (30-2-30-2-30-2-30-2-30-2)
- partir pour alerter les secours.

5. Débuter la RCP par 5 insufflations initiales (être attentif à la reprise de la respiration).

6. Réaliser 30 compressions thoraciques « enfant » :

- placer le talon d’une main sur le sternum juste sous une ligne imaginaire entre les 2 mamelons.
- bras vertical et bien tendu.
- enfoncer le sternum d’environ 1/3 de l’épaisseur du thorax puis relâcher avec léger décollement du talon.
- attendre que le thorax reprenne sa position pour une nouvelle compression (fréquence 100/min).

7. Pratiquer 2 insufflations (volume d’air expiré plus faible que celui de l’adulte).

8. Poursuivre la RCP jusqu’à :               

- la reprise de la respiration.

- l’arrivée des secours.

- l’arrivée d’un DAE (après 5 cycles de RCP !).

9. DAE enfant :       
- il est indispensable de pratiquer 5 cycles de RCP avant d’entreprendre une défibrillation.

- utiliser un DAE enfant si non disponible utiliser un DAE adulte mais mettre :

- une électrode en avant au milieu du thorax.

- l’autre électrode au milieu du dos.

- pour la suite idem adulte.

RCP chez le nourrisson (0 à 1 an) :      

(ATTENTION : pas de DAE chez le nourrisson !) :

1. Protéger.

2. Apprécier la conscience (ne réagit pas aux appels ni aux stimulations) : inconscient.

3. Criez « à l’aide ! ».

4. Apprécier la respiration (mettre la tête dans l’axe sans bascule) : ne respire pas.

5. En présence d’un témoin, faire alerter .

ATTENTION : en l’absence de témoin, il ne faut pas partir pour alerter les secours mais :
- débuter la RCP par 5 insufflations initiales (bouche à bouche et nez).

- pendant ces 5 insufflations, être attentif à la reprise de la respiration.

- pratiquer 5 cycles de RCP (30-2-30-2-30-2-30-2-30-2)

- partir pour alerter les secours.

5. Débuter la RCP par 5 insufflations initiales (être attentif à la reprise de la respiration).

6. Réaliser 30 compressions thoraciques « nourrisson » :

- positionner 2 doigts dans l’axe du sternum (1 largeur de doigt sous une ligne imaginaire entre les 2 mamelons).

- enfoncer le sternum d’environ 1/3 de l’épaisseur du thorax puis relâcher avec léger décollement des doigts.

- attendre que le thorax reprenne sa position pour une nouvelle compression sternale (fréquence 100/min).

7. Pratiquer 2 insufflations (bouche à bouche et nez et volume d’air expiré plus faible que celui de l’adulte).

8. Poursuivre la RCP jusqu’à :         - la reprise de la respiration.

                                                     - l’arrivée des secours.
 
 

Cas particuliers :
 
1. Si insufflations inefficaces : obstruction totale (qui explique l’arrêt respiratoire) : - vérifier dans la bouche.

-  compressions thoraciques (=Heimlisch).

2. Pour DAE :         
- si timbre médicamenteux sur zone de collage de l’électrode : le retirer et nettoyer pour coller l’électrode.

- si cicatrice + boîtier sous clavicule droite : coller l’électrode 1 cm sous le boîtier.

- si victime sur plaque métallique ou zone humide : il est préférable de déplacer la victime pour une utiliser le DAE.

 

Hors ligne Pépé

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Une recommandation européenne venue des States qui demande de composer le "15" ?????

Laissez moi rire....

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Euh... "E" comme European, nan...  ;D

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Ah enfin ! Les recommandations de 2005 sont sorties ! ;D

ambu04

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Sauf que si un secouriste ou pas  masse a ton arrivé ou que l'ACR arrive devant toi tu mettras le DSA ou DA en place avant la pratique du  30/2
dans le cas contraire on pratiquera le 30/2 le temps  que l'autre mettra le DSA/DA en place

pépé
oui sa fait rire(povre 112), mais bon pour nous dans ce cas plus rapide de faire le 15

Hors ligne Pépé

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oui sa fait rire(povre 112), mais bon pour nous dans ce cas plus rapide de faire le 15

Sauf d'une part que le 112 est quand même sensé ^^etre mis en avant.
Et que rien, d'autre part, ne peut justifier de favoriser le 15 au profit du 112.
Surement pas la rapidité.

Mais bon.. on va dériver là......

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Haaaa !!! Pépé si le ministre de l'Intérieur pouvait t'entendre et impose à tous les conseillers généraux cette standardisation européenne   ::)

Hors ligne Jeano 11

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Ah enfin ! Les recommandations de 2005 sont sorties ! ;D

Oui mais le poste date de 2006 et pour 2010 voici les liens
-http://www.cprguidelines.eu/2010/     +https://www.erc.edu/index.php/mainpage/en/

Communiqué de presse de l'ERC  -http://www.resuscitation.be/fr/actuel/                     


En Europe, chaque année 100.000 vies pourraient être sauvées.

Les nouvelles directives de Réanimation

En Europe, près de 500.000 personnes souffrent chaque année d'un arrêt cardiaque (AC) inopiné. C'est vraiment facile d'aider ces cœurs en détresses, souvent trop jeune pour mourir. Une réanimation cardio-pulmonaire(RCP) réalisée par un témoin novice augmente de 2 à 3 fois les chances de survie. Aujourd'hui en extra-hospitalier, la RCP est seulement réalisée dans 1 cas sur 5. En augmentant le nombre d'intervention 100.000 vies seront sauvées chaque année. Les nouvelles directives 2010 du Conseil Européen de Réanimation (ERC - European Resuscitation Council) vont participer à réaliser cet objectif.

http://smurbmpm.fr/upload/FMC/2006-2007/ACR/Cassan.pdf
 
Le 18 octobre, le Conseil Européen de Réanimation (ERC) lance les nouvelles directives Européennes de réanimation, se basant sur des nouvelles évidences scientifiques publiées depuis la dernière révision il y a cinq ans. Pour le grand public, le message est très clair maintenant. Prof. Bernd Böttiger, Président de l'ERC, mets l'accent sur : «Comprimez vite et fort, et commencez immédiatement ! » Si la victime ne répond ni ne réagit, réalisez des compressions thoraciques d'au moins 5 cm au centre du thorax, à une fréquence d'au moins 100/min. »


L'action la plus importante lors d'une réanimation est la réalisation des compressions thoraciques. Tout le monde - enfants inclus - peut le faire. Cette procédure simple est sans danger et elle augmente sensiblement les chances de survie de la victime.
Les témoins qui ont suivis une formation et qui le désirent, combinent les compressions thoraciques avec les insufflations, dans un rapport de 30 compressions pour 2 insufflations. Toutefois, les compressions thoraciques restent essentielles aussi en l'absence de la ventilation - 5 minutes après l'arrêt le cerveau subit des séquelles irréversibles si des compressions ne sont pas réalisées.


Dr Jerry Nolan, membre du « ERC Board » mentionne : « Pour ces nouvelles directives 2010, un nombre considérable d'études sur l'effectivité des procédures de réanimation ont été revues, en faisant particulièrement attention de se baser sur des évidences scientifiques convaincantes et à la simplification». Outre les compressions thoraciques, une autre priorité se dessine aujourd'hui, le défibrillateur externe automatisé (DEA) qui a largement trouvé sa place dans les lieux publics. Les nouvelles directives ont des recommandations claires pour son utilisation : les DEA sont faciles à utiliser, les directives vocales guident l'utilisateur tout le long de la procédure de défibrillation et ceci en toute sécurité. La défibrillation précoce peut être, en association des compressions thoraciques, une procédure qui sauvera la vie de nombreuses victimes d'un arrêt cardiaque.


Aussi, les lignes directrices de l'ERC 2010 confirment l'importance de l'hypothermie thérapeutique suite à un arrêt cardiaque. Induire une hypothermie à 32 - 34°pendant 12 - 24 heures chez la victime d'un arrêt cardiaque augmente significativement les chances d'une bonne récupération neurologique. Cependant, il est étonnant de voir que cette méthode simple n'est toujours pas utilisée dans de nombreux services d'urgences et des hôpitaux Européen. Les directives ERC 2010 recommandent aussi l'utilisation de l'hypothermie thérapeutique chez le nouveau-né qui a souffert d'un manque d'oxygène pendant sa naissance. Les compressions fortes et immédiates, la défibrillation précoce et l'hypothermie sont les éléments clés de la réanimation dans les nouvelles directives ERC 2010.
Böttiger conclu : « Nous sauverons 100.000 vie chaque année en Europe, si chacun de nous - novice ou professionnel - suivons cette voie tracé et prenons part activement dans les soins. »

Pour plus d'informations, les directives complètes et les posters pour le grand public et les professionnels de la santé sont disponibles gratuitement sur www.erc.edu

En langue Française : http://www.efurgences.net/index.php/bibliographie/386-acr2010

1.Reconnaissance immédiate de l'arrêt cardiaque et mise en œuvre du système pré hospitalier d'urgence:

Les recommandations ont été remaniées en ce qui concerne l'identification de l’arrêt cardiaque, le secouriste devrait reconnaitre si la victime est inconsciente, ne respire pas ou si elle ne respire pas normalement (le gasp est un mouvement respiratoire inefficace d'origine réflexe, phénomène terminal de l’agonie).

2. RCR précoce en insistant sur les compressions thoraciques: 

Les Lignes directrices 2010 en matière de RCR insistent sur l’importance des compressions thoraciques de qualité pendant l’arrêt cardiaque : "POUSSER FORT ET VITE au milieu du thorax".

    * L’ordre ABC est désormais CAB : L'ancienne méthode, connue sous le nom d'ABC (voies aériennes, ventilations, compressions thoraciques), a été modifiée par la méthode CAB (compression en premier), cette méthode ne s'applique pas aux nouveau-nés.
    * La fréquence des compressions devrait être d'au moins 100 par minute.
    * Le rapport compression/ventilation est toujours recommandé à 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations OU 100 compressions/minute sans insufflations, les non formés en secourisme peuvent se contenter de faire seulement les compressions (mieux faire des compressions que de ne rien faire!). Le rythme est de 15:2 pour 2 secouristes. Le secouriste devrait continuer la RCR à mains seules jusqu'à ce qu'un défibrillateur DEA soit disponible et prêt à être utilisé ou que les équipes spécialisées puissent prendre en charge les soins de la victime.
    * La profondeur des compressions devrait être d'au moins 5 cm chez les adultes et d'au moins un tiers du diamètre antérieur-postérieur du thorax chez les nourrissons et les enfants (environ 4 cm chez les nourrissons et 5 cm chez les enfants).
    * Il faut permettre une relaxation thoracique totale après chaque compression.
    * Il faut réduire au minimum les interruptions pendant les compressions.
    * Il faut éviter l'hyperventilation.

3. Défibrillation rapide:

    * La pratique de la RCR et l'utilisation du DEA sont recommandées pour augmenter le taux de survie en cas d'arrêt cardiaque en extrahospitalier. Les Lignes directrices 2010 recommandent à nouveau la création de programmes d'accès au DEA dans les lieux publics où la probabilité d'être le témoin d'un arrêt cardiaque est élevée.
    * La formation à l'utilisation du DEA n'est pas indispensable!

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Haaaa !!! Si les médecins voulaient bien être un peu disciplinés et carrés et tous s'aligner au moindre mot d'ordre......

On aurait pas besoin de passer par l'autorité adminstrative....

ambu04

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oui sa fait rire(povre 112), mais bon pour nous dans ce cas plus rapide de faire le 15

Sauf d'une part que le 112 est quand même sensé ^^etre mis en avant.
Et que rien, d'autre part, ne peut justifier de favoriser le 15 au profit du 112.
Surement pas la rapidité.

Mais bon.. on va dériver là......
sauf que nous ambulancier sommes rattaché au SAMU et non a codis
maintenant a voir si le 112 est plus rapide qu'un appel au sdis ou samu, sauf pour les étranger qui evitent de ce perdre dans la multitude de tel
perso en civil des que cela nécessite un doc j'appel 15, si risque moindre le sdis(si voie public)
pas quzestion pour moi de rentrer dans un blabla qui comme tu le dis va dériver

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pas quzestion pour moi de rentrer dans un blabla qui comme tu le dis va dériver

Personnellement, vous faites comme vous voulez.

Mais ça m'étonnerait beaucoup qu'une recommandation européenne propose de faire le 15, c'est tout .

On est à deux doigts de la manipulation, là : Je mets sur un forum une recommandation européenne, mais je change auparavant le 112 pour un 15 ; histoire de faire passer mes idées.... C'est limite.


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Les mouches ont mal. Très mal. Pfff.

Z'avez qu'à faire le 911 tiens. Ca marche en plus ! ::)

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Les mouches ont mal. Très mal. Pfff.

Z'avez qu'à faire le 911 tiens. Ca marche en plus ! ::)

Kikit055ul qui a posté en premier n'avait qu'à pas commencer....

Et puis si c'était carré-carré, les mouches ne souffriraient pas autant.


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Enfin je rigole quand même. Je retourne à ma marelle tiens !

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Enfin, le référentiel national de comptétences du PSC1 est relativement claire à ce niveau : Appelez le 15 !  ;D

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Enfin, le référentiel national de comptétences du PSC1 est relativement claire à ce niveau : Appelez le 15 !  ;D

On doit pas avoir le même, alors......

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Enfin, le référentiel national de comptétences du PSC1 est relativement claire à ce niveau : Appelez le 15 !  ;D

Dans le mien c'est 118 218 0/10

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On doit pas avoir le même, alors......

Citation de: RNC PSC1 Juillet 2009 page 1-2-3
Le 15 : le SAMU - centre 15 pour tout problème urgent de santé. Un médecin « régulateur » dialogue brièvement avec l’appelant pour évaluer la gravité, donner les conseils et apporter la réponse médicale adaptée. Dans les cas les plus graves, il envoie une équipe médicale de réanimation du Service Médical d’Urgence et de Réanimation (SMUR) le plus proche

Juste, on parlait bien de réanimation dans ce topic ? qui me semble être un problème urgent de santé...  ;D

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Mais la France n'est pas l'europe  ;D

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Ca c'est le chapitre sur les malaises : pas sur l'ACR.

Sur l'ACR, le 15 n'est pas spécifié.

Quoi qu'il en soit, l'ERC n'a jamais dit de faire le 15 ; donc il me parait érroné de présenter une recommandation ERC avec dessus "faites le 15" ; sinon on va aller sur un forum de pompier et il va apparaitre le même truc, issu de l'ERC tout pareil, écrit "faites le 18"....

A mon avis, il fallait garder la version originale, c'était plus honnête.

Hors ligne J.R.

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Ca c'est le chapitre sur les malaises : pas sur l'ACR.
Non non non... l'alerte !!

Quoi qu'il en soit, l'ERC n'a jamais dit de faire le 15 ; donc il me parait érroné de présenter une recommandation ERC avec dessus "faites le 15" ; sinon on va aller sur un forum de pompier et il va apparaitre le même truc, issu de l'ERC tout pareil, écrit "faites le 18"....
A mon avis, il fallait garder la version originale, c'était plus honnête.
C'est pô fô !!

Mais la France n'est pas l'europe  ;D
Rowww pinaise, c'était donc cà ...  10/10

Hors ligne Jeano 11

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Recommandations - ERC 2015-2020
Principales modifications concernant la réanimation des arrêts cardiaques de l'adulte
Télécharger le référentiel : ERC guideline 2015… (en anglais) ICI

Les recommandations de l’European Resuscitation Council (ERC) publiées le jeudi 15 octobre 2015 pour cinq ans (2015-2020) confirment la poursuite de la mise en place d’une organisation collective efficace (chaine de secours), seule capable de permettre la réussite de la prise en charge des arrêts cardiaques survenant hors d’un hôpital.

Les nouvelles procédures scientifiques qui ont été mise en place par l'ERC pendant les cinq dernières années ont permis de remaniées ces recommandations en ce qui concerne :
- L'utilisation des médias sociaux et de la technologie mobile pourrait accélérer la mise en œuvre de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) en permettant d’alerter des intervenants, formés à la RCP et volontaires, lorsqu'une personne se trouvant à proximité du lieu où il se trouve est victime d'un arrêt cardiaque. Des études indique que les technologies mobiles émergentes peuvent entrainer un « taux accru de RCP pratiquée par les témoins ».
- L'importance cruciale des échanges entre le régulateur médical et le témoin de l'arrêt cardiaque qui réalise la RCP et la mise en œuvre rapide d'un défibrillateur externe : véritable « coaching » des premiers témoins par téléphone pour la recherche d’une respiration agonique et la pratique des compressions thoraciques. Les régulateurs devaient être formés pour apporter une telle assistance.
- L’identification d’un arrêt cardiaque devant une victime inconsciente et qui ne respire pas ou qui ne respire pas normalement doit faire immédiatement débuter la RCP. Cette respiration anormale est appelée gasp, c’est un mouvement respiratoire inefficace d'origine réflexe, phénomène terminal de l’agonie. Dans les secondes qui suivent l’arrêt cardiaque, le débit sanguin parvenant au cerveau est pratiquement nul. Cela peut provoquer des épisodes de crise qui peuvent être confondus avec de l'épilepsie. Les témoins, ainsi que les services d'urgence, doivent suspecter un arrêt cardiaque avec les patients présentant ce type de crise, et évaluer soigneusement si la victime respire normalement.
- Les compressions thoraciques (MCE) débutée sans délais sont, plus que jamais, importantes et doivent être interrompues le moins souvent possible… La qualité de la RCP repose sur la qualité des compressions thoraciques que tout le monde peut apprendre à réaliser.
Chez l’adulte, il est souhaitable que les compressions thoraciques aient une profondeur d’au moins 5 cm sans dépasser 6 cm. Le rythme des compressions doit être d’au moins 100 par minute, avec un maximum de 120. Le talon de la première main doit être positionné au milieu des deux mamelons, l’autre main par-dessus. Après chaque compression, il faut laisser le thorax se relâcher totalement. Les interruptions doivent être minimisées autant que possible.
Pour minimiser ces interruptions lors de la RCP, on ne vérifie plus la présence d’un pouls et immédiatement après le choc et on reprend les compressions thoraciques. Les sauveteurs entraînés à réaliser des insufflations doivent ajouter aux compressions thoraciques les insufflations, car cela peut améliorer le pronostic.
- La défibrillation… avec un défibrillateur automatique externe (DAE) est toujours plus que jamais indispensable. En raison des preuves indiscutables de l’importance pour la survie, les recommandations insistent sur l’utilisation des DAE dans le traitement de l’arrêt cardiaque. Les recommandations ne préconisent plus de débuter une RCP, pendant un certain temps, avant de délivrer un premier choc par défibrillation. Si un défibrillateur, qu’il soit manuel ou automatique, est disponible, il faudra immédiatement installer le défibrillateur, lui permettre d’analyser le rythme cardiaque et délivrer un choc, et seulement ensuite réaliser la RCP. Toutefois, pendant que le DAE est installé, il faut poursuivre la RCP autant que possible. Pour cela, pendant que les électrodes sont appliquées sur le thorax, si un deuxième sauveteur est disponible, il continue le massage jusqu’au dernier moment, lorsque le défibrillateur ordonne de reculer pour l’analyse. Une défibrillation réalisée rapidement dans les 3 à 5 minutes après l'arrêt cardiaque est susceptible d'améliorer les chances de survie de 50 à 70 %. La défibrillation peut être réalisée par les témoins en utilisant des défibrillateurs se trouvant sur place et en libre accès. La poursuite de l'implantation des DAE dans les lieux publics ayant une forte densité de population, comme les aéroports, les gares ferroviaires et routières, les enceintes sportives, les centres commerciaux, les bureaux et les casinos doit être une priorité mais aussi dans le domaine résidentiel où 60 à 70 % des arrêts cardiaques ont lieu. L'enregistrement des défibrillateurs dans une base de données pourrait permettre au régulateur médical de guide le sauveteur vers le défibrillateur le plus proche.
- Les insufflations restent utiles… notamment dans le cas des enfants, des noyés et des électrocutés ou d’autres personnes souffrant d’un arrêt cardiaque ayant des causes respiratoires.
Même dans le cas d’un arrêt cardiaque primaire s’expliquant par une arythmie, une RCP de qualité devrait comporter des compressions thoraciques et des insufflations. Mais si l'on ne peut pas réaliser les insufflations, réaliser au moins les compressions thoraciques est préférable à ne rien faire.
Les insufflations doivent interrompre la RCP le moins possible : les deux insufflations doivent être réalisées en cinq secondes (pour interrompre le massage cardiaque externe le moins longtemps possible), chaque insufflations étant réalisée en environ une seconde. Le volume d'air insufflé doit être suffisant pour seulement permettre au thorax de se soulever visiblement.
Le ratio entre les compressions et la ventilation reste de 30 compressions thoraciques pour deux insufflations soit 30/2.
- La séquence utilisée pour la RCP adulte peut être utilisée sans danger avec les enfants qui ne répondent pas et ne respirent pas normalement. Les sauveteurs formés à la RCP peuvent utiliser une procédure modifiée pour les enfants et les noyés, comprenant cinq insufflations initiales avant de commencer les compressions du thorax avec une profondeur au moins un tiers du diamètre antéro-postérieur de la poitrine, et une alerte plus tardive dans le cas peu probable où le sauveteur serait seul.
- L'intérêt d’une formation courte pour le grand public confirmée par plusieurs retours d’expérience. Idéalement les citoyens devraient être formés à la RCP classique incluant compressions et ventilations. Toutefois, il y a des circonstances où la formation aux compressions seules est appropriée (par exemple formation adaptée sur un temps très limité).
Les mannequins dits de haute-fidélité sont à privilégier sans abandonner les mannequins moins sophistiqués. L’utilisation de dispositifs de formation délivrant un feedback améliore significativement la qualité de la RCP pratiquée, tant pour la fréquence, la profondeur, le relâchement et la position des mains.
Un recyclage pour maintenir les compétences optimales des personnes formées est nécessaire après moins d’une année ; formations plus courtes mais beaucoup plus fréquentes sont préconisées.
- Concernant les soins spécialisés (médicalisés) les électrodes adhésives à usage unique sont à préférer par rapport aux palettes, surtout si elles sont déjà en place avec les secouristes. Le monitorage de la capnographie avec courbe est recommandé pour s’assurer de la bonne position de la sonde d’intubation, pour vérifier la bonne qualité de RCP et identifier rapidement un retour à une activité cardiaque spontanée (RACS). Pas de modification concernant l’utilisation des médicaments. Les dispositifs de compressions mécaniques ne sont recommandés que pour les cas où une RCP de bonne qualité ne peut pas être pratiquée ou si la sécurité du soignant est compromise. L’échographie cardiaque (cf infra) est recommandée, sans différer la RCP ni les traitements, car elle peut permettre d’identifier des causes réversibles d’arrêt cardiaque (embolie pulmonaire, pneumothorax, tamponnade…).
Enfin, l’ECMO peut être envisagée dans certains cas lorsque les équipes sont formées.

Hors ligne bibendum

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Bonjour,

Ah, les insufflations sont pas supprimées ?
Car j'avais reçu info comme quoi c'est supprimées.

Quelqu'un dans le forum a un décret ou arrêté correspondant aux versions contradictoire, il serait temps de savoir la réalité des choses.

Si on peut préciser les cas pour :  initiation / amd / psc1.

Merci

Hors ligne Jeano 11

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Il n'y a pas de loi ou de décret, simplement des recommandations issues de l'expérience, c'est à toi de t'adapter à la situation (enfant, adulte, noyé, nombre de secouriste, etc...).

Citer
En résumé, les recommandations 2015-2020 de l’ERC précisent et insistent sur :
- développement de l'utilisation des médias sociaux et de la technologie mobile ;
- favoriser les échanges entre le régulateur médical et le témoin de l'arrêt cardiaque pour la réalisation d’une RCP et la mise en œuvre rapide d'un défibrillateur externe ;
- formation à l’identification du gasp une manière anormale de respirer, qui est un signe d’arrêt cardiaque et une indication pour commencer la RCP.
- suspecter un arrêt cardiaque devant un patient présentant une crise convulsive
- débuter immédiatement les compressions thoraciques et les interrompre le moins possible si la victime ne répond pas ou ne réagit pas. Plus que jamais ces recommandations insistent sur l’importance des compressions thoraciques de qualité pendant l’arrêt cardiaque ;
- compressions du thorax d’une profondeur d’au moins 5 cm sans dépasser 6 cm ;
- rythme des compressions thoraciques de 100 à 120/min ;
- pas plus de 5 secondes pour deux insufflations, chaque insufflation réalisée en 1 seconde ;
- ratio entre les compressions et la ventilation reste à 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations : 30/2 ;
- volume d'air insufflé suffisant pour permettre au thorax de se soulever visiblement ;
- si l'on ne peut pas réaliser les insufflations, réaliser au moins les compressions thoraciques est préférable à ne rien faire ;
- concernant la défibrillation toujours plus que jamais indispensable, pas de changements notables concernant le grand public ;
- formations courtes pour le grand public ;
Sources : http://www.cfrc.fr/
http://sofia.medicalistes.org/spip/spip.php?article388
GASP vidéo :

Hors ligne intense

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Bonjour,

En fait la confusion vient souvent du fait que certains secouristes confondent les recommandations pour le secourisme professionnel en équipe (PSE, pompiers, ambulanciers) avec celles des secours médicaux et le secourisme enseigné au grand public.

Elles sont sensiblement les mêmes heureusement mais pour le grand public, les choses sont très claires et simplifiées, elles sont précisées dans le dit référentiel (et juste ci-dessus). Il faut chercher.

Vidéo sympa :

Hors ligne Jeano 11

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Suivi de : Que faire en cas d'arrêt cardiaque ?
- Le Magazine de la santé


FAITS DIVERS Trois militaires en plein entraînement près de la Cité de l’Espace sont venus en aide à un homme de 74 ans, qui faisait un arrêt cardiaque pendant son jogging. Heureux hasard...  :)
Ce septuagénaire avait sans doute une bonne étoile qui veillait sur lui.
L'homme de 74 ans a été victime lundi matin d’un arrêt cardiaque, alors qu’il courait sur une piste cyclable près de la Cité de l’Espace, à Toulouse.
Les militaires venaient de dépasser la victime.
Il a été immédiatement pris en charge par trois membres du Peloton d’intervention interrégional de la Gendarmerie nationale (PI2G) qui venaient de le dépasser au cours de leur entraînement hebdomadaire. Les gendarmes d’élite se trouvaient dix mètres devant le joggeur lorsqu’ils l’ont entendu tomber.

Le trio s’est coordonné : le premier a prévenu les secours, le deuxième a effectué un massage cardiaque et le troisième s’est occupé des insufflations et de la prise de pouls. L’homme a pu être ranimé après deux cycles de massage, puis pris en charge par les pompiers et le Samu.

Citer
TOULOUSE - LORS DE LEUR ENTRAINEMENT PHYSIQUE 3 GENDARMES DU PI2G SAUVENT LA VIE D'UNE PERSONNE EN DÉTRESSE - A PARTAGER

Cela s'est passé ce lundi 21 mars 2016, trois militaires d'alerte du PI2G partent pour leur entrainement hebdomadaire aux abords de la caserne Courrège.
C’est à 10h35 au niveau de la fusée sur la piste cyclable de la cité de l'espace, que les trois militaires dépassent un homme âgé qui était en train de courir.
Alors qu'ils sont dix mètres devant lui, ils l'entendent trébucher et tomber. Ils font alors demi-tour pour lui porter secours. A son niveau, ils constatent rapidement que son problème n'est pas musculaire.
Rapidement l'homme âgé de 74 ans tombe en arrêt cardiaque et ils décident de procéder aux actes élémentaires de premiers secours.
L'équipe s'organise alors pour prodiguer les premiers gestes, le premier coordonne les secours et appelle les pompiers et le SAMU. Le deuxième effectue le massage cardiaque pendant que le troisième effectue les insufflations et la prise de pouls.
Après deux cycles de massage, l'homme revient à lui.
Il est alors remis en Position Latérale de Sécurité et les gendarmes surveillent son état général, notamment la fréquence cardiaque. Ils couvrent l'homme avec la veste d'un passant en attendant les secours.
La personne est prise en compte par les pompiers et le SAMU. Ils sont félicités par les pompiers qui insistent sur le fait que leur intervention a sauvé la vie de cet homme. Plus tard, le médecin du SAMU appelle les gendarmes pour les féliciter également.
Ces 3 gendarmes du PI2G sont tous formés aux gestes élémentaires de premiers secours (PSC1) à minima. Les militaires souhaitent à cette personne un prompt rétablissement.

Rédigé par CABCOM JD Crédit photos gendarmerie https://www.facebook.com/Gendarmerie.de.la.Haute.Garonne

NOTEZ que chaque entité professionnelle élabore son référentiel interne de formation et de certification - lois n°2004-806 du 9 aout 2004 relative à la politique de santé publique et L 721-1 du code de la sécurité intérieure qui dispose que toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires.
Les référentiels internes de formation et de certification (RIFC) sont des documents propres à chaque organisme habilité ou association agréée, destinés aux formateurs PSC1.

Arrêté du 4 septembre 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement « pédagogie appliquée à l'emploi de formateur en prévention et secours civiques »
[................]
Article 6
L'unité d'enseignement « pédagogie appliquée à l'emploi de formateur en prévention et secours civiques » se substitue à l'unité d'enseignement « pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 » dans tous les textes réglementaires.
Le certificat de compétences de « formateur en prévention et secours civiques » se substitue au certificat de compétences de « formateur de « PSC 1 »-pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 » dans tous les textes réglementaires.

Arrêté du 8 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement « pédagogie initiale et commune de formateur »
Article 1
Dans le cadre de la filière de formation des acteurs de sécurité civile, est instituée une unité d'enseignement intitulée « pédagogie initiale et commune de formateur ».

Hors ligne Jeano 11

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OU autres rythmes musical :  ;D
Comment faire un massage cardiaque grâce à «Staying Alive» (Restez en vie) des Bee Gees


Depuis 2005, différents travaux ont été menés pour favoriser l'apprentissage des gestes en y associant une musique connue utilisée comme moyen mnémotechnique pour maintenir le rythme idéal  ???
Écouter de la musique dont le rythme est similaire à celui recommandé pour le massage cardiaque externe (100 à 120 battements par minute, bpm = 100 à 120 compressions du thorax de 5 à 6 cm) peut faciliter la réanimation en pré-hospitalier, selon une étude britannique et australienne. Mais la partition ne fait pas tout, la formation est essentielle pour que le geste soit réalisé dans de bonnes conditions avec une dépression sternale optimale (50 à 60 mm) pour assurer une circulation sanguine.

Les Bee Gees avec Staying Alive  :D

OU
« Nellie the elephant » une comptine pour enfants de Ralph Butler 

KC & The Sunshine Band - That's The Way (I Like It)


Globalement, chez des personnes du milieu hospitalier qui ont bénéficié d'une formation en réanimation cardiaque, se souvenir de chansons dont le rythme est proche de celui des recommandations, telle que « Staying Alive », améliore l'efficacité du geste.
Mais pour les allergiques au disco, l'entrainement avec un métronome fait aussi bien.  :P
Les participants ont pratiqué sur un mannequin trois séquences de trois massages cardiaques d'une durée d'une minute séparée par une minute de repos et réalisée soit en silence, soit en écoutant au casque « Archy Breaky Heart » de Billy Ray Cyrus (rythme 121 beats par minute, bpm), soit « Disco Science » de Mirwais (rythme 105 bpm).


Des compressions inadéquates :
C'est ce dernier morceau « Disco Science »  qui a permis de tenir au mieux le rythme recommandé au cours des sessions de massage cardiaque puisque 82 % des participants qui l'entendaient ont effectué de 100 à 120 compressions par minutes, contre 65 % sans musique et 64 % avec « Archy Breaky Heart ».

Hors ligne Jeano 11

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Formez-vous aux gestes qui sauvent.  :)
La chaîne de survie résume les actions successives à mener pour prévenir ou traiter une mort subite par Arrêt Cardio-Respiratoire ACR.

Ces actions sont les suivantes :

1. Visite médicale.
Si vous présentez un ou plusieurs facteurs de risque, consultez votre médecin.

2. Alerte précoce des secours médicaux.
En premier lieu, il faut que vous ou d'autres témoins soyez capables de reconnaître l'urgence. Vous devez reconnaître les signes annonciateurs d'une crise cardiaque, d'un arrêt cardiaque, d'un accident vasculaire cérébral ou d'une suffocation. Toute personne inconsciente doit recevoir des soins d'urgence.
Dès qu'une situation d'urgence se présente, contactez immédiatement les services d'urgence en téléphonant au 15, au 18 ou au 112.

3. Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) précoce.
La RCP est le maillon essentiel qui permet de gagner du temps entre le premier maillon (alerte précoce) et le troisième maillon (défibrillation externe précoce). Plus la RCP est entreprise précocement, plus les chances de survie de la victime d'un arrêt cardiorespiratoire sont grandes. La RCP maintient l'apport de sang oxygéné au cerveau et au cœur jusqu'à ce qu'une défibrillation externe ou autre traitement spécialisé rétablisse l'activité normale du cœur.

4. Défibrillation précoce.
Le seul traitement efficace d'un arrêt cardiorespiratoire cardiaque subit (ACR) est l'application d'un choc électrique à l'aide d'un défibrillateur externe. Le défibrillateur applique un courant électrique au cœur par l'intermédiaire d'électrodes ou de palettes placées sur le thorax. L'impulsion de courant stoppe l'activité anarchique du cœur, lui donnant une chance de recommencer à battre à un rythme normal. L'application d'un choc électrique qui rétablit le rythme cardiaque normal est appelé défibrillation.

Plus la défibrillation externe est effectuée précocement avec un défibrillateur externe automatique ou un défibrillateur manuel, plus les chances de survie de la victime sont grandes. Les chances de survie d'une personne en arrêt cardiaque diminuent de 10% à chaque minute écoulée sans défibrillation. Au bout de 10 minutes, les chances de survie sont inférieures à 10%.

5. Prise en charge médicalisée précoce.
Elle est assurée par des équipes spécialisées (SMUR) qui dispensent des soins de base ainsi que des soins médicaux plus complexes. Elles peuvent administrer des médicaments cardiaques et introduire des tubes trachéaux. Ces actions aident le cœur en fibrillation ventriculaire à réagir à la défibrillation ou à conserver un rythme normal après une défibrillation externe réussie.

6. Thérapie implantable.
Un ACR en annonce souvent un autre. La prévention est essentielle pour la survie. Un Défibrillateur Automatique Implantable (DAI) administre un choc électrique pour stopper des rythmes cardiaques potentiellement mortels et rétablir un rythme cardiaque normal.

Hors ligne Jeano 11

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Quels sont les risques à pratiquer bouche à bouche lors d'un MCE ?

    Lorsque le secouriste doit réaliser les insufflations, il doit nécessairement interrompre le massage cardiaque pendant environ 5 secondes. Or, la perfusion vasculaire cérébrale et la perfusion des artères coronaires alimentant le cœur à ce moment ne sont plus assurées. Il y a donc un risque car la pression artérielle n’est pas continue et donc le cerveau n’est pas préservé.

    Le bouche-à-bouche, augmente la pression à l’intérieur du thorax, ce qui diminue le retour veineux, mais aussi la perfusion artérielle coronaire et le débit sanguin cérébral. Si on comprime le thorax pendant le bouche-à-bouche, cela augmente encore la pression thoracique.

    Beaucoup d’étude mettent aussi en avant que l’on insuffle toujours trop fort et l’administration d’oxygène à haute dose pourrait avoir un effet délétère sur le cerveau. Conserver une saturation en oxygène (SpO2) entre 94 et 98% serait meilleur pour la survie à terme.

    Enfin, il est aussi important de noter que chez de nombreuses de victimes d’arrêt cardiaque, il existe un réflexe initial appelé « gasp » inspiratoire : si la compression thoracique est démarrée immédiatement et continuellement, le réflexe se poursuit, assurant une ventilation aérienne physiologique.