Tu devrais préciser "un bon ambulancier" ! :roll:
On peut être amener à rencontrer plusieurs situations où la conduite ne sera pas la même en fonction des circonstances :
- En se rendant à un domicile sur appel 15 (oui, je sais, en théorie, pas le droit aux feu rouges et autres, mais bon... :wink: ) tu peux te permettre d'avoir une conduite moins douce, tu n'es pas en charge mis à part ton collègue qui fait le sac de sable !
Il faut gérer l'espace autour de ton véhicule, toujours savoir qui se trouve où, ne pas se faire surprendre et surtout surprendre quelqu'un !
Ne pas croire que les avertisseurs spéciaux bleus et la sirène sont un écran protecteur contre les cartons ! Les nouveaux ambulanciers pas trop aguerris à la conduite ont du mal à gérer car le 2 tons ajoute de l'adrénaline au stress de la situation...
J'en ai vu paniquer à ne même plus arriver à passer les vitesses correctement (des bons vieux CCA qui en 10 ans n'avaient jamais allumé les bleus ! )
Bon, je pourrais en écrire des pages (va falloir que je prépare une thèse moi ) mais ce sont les grandes lignes en travers...
Ha, un feu rouge, ça ne se crame pas a fond de balle, mais au ralenti, en ayant regardé partout avant de le franchir ! :roll:
- Avec un patient sur trajet normal (transfert simple, retour à domicile...) y'a no stress, pas d'urgence, autant que le trajet soit le plus agréable possible pour lui !

Donc conduite en douceur et anticipation, quasiment aucune sensation de freinage ou d’accélération, passage des rapports sans a-coups façons boite automatique... Au début, faut se concentrer, ce n'est pas une conduite de promenade, faut préserver son patient mais au bout d'un moment, c'est naturel ! :wink:
- Avec un patient en urgence atteint d'une pathologie plus ou moins lourde :!: A part certains collègues a qui je confierai ma propre santé (et je peux vous dire qu'ils sont vraiment pas nombreux à ma connaissance ! :lol: ) je préfère dans ces cas là prendre le volant et la plupart me le laissent de bon coeur !
C'est là que la conduite demande le plus d'attention et va être la plus fatigante nerveusement... Lorsque tu as une personne présentant une dissection aortique ou un enfant atteint de la maladie des "os de verre" c'est sa santé qui primera sur le temps à mettre de l'aller à l’hôpital et tu n'as pas trop le droit à l'erreur, un dos d’âne abordé trop vite ou un gros coup de frein peut lui être fatal !
Selon certaines situations ; je me souviens d'un trajet banlieue-Paris avec un rejet de greffe du foie un jour de gréve qui m'avait demandé plus d'une heure malgré des escortes de motards de Police ! tu peux arriver complétement éreinté et à moitié sourd !
Donc tout en douceur (en adaptant selon la pathologie, si c'est un psy qui pète les plombs dans l'ambu, tu peux te permettre d'appuyer un peu plus ! ) en se frayant un chemin gentiment entre les voies si c'est bouché... Par exemple, sur un périphérique bondé, mieux vaut rouler souple et constamment entre 40-50, plutôt que monter à 80, puis freiner jusqu’à 20 voir l’arrêt le temps que les voitures se poussent puis remonter à 80 pour re-freiner.... Insupportable et aucun gain de temps... De la fluidité bordel !
Mais le mieux dans les débuts, c'est d'avoir un bon "prof" à coté de toi qui te formera au mieux à la conduite en urgence.
J'ai eu cette chance et je la souhaite à tout le monde !
Même si j'avais des bases, il y a un savoir-faire qui ne s'improvise pas, alors autant profiter de l’expérience du collègue !
Il y a une question de gabarit aussi ! Une petite ambu (genre 806) ne se conduira pas comme un Master Cube type VSAB... Gabarit, transfert des masses, roulis etc... n'ont absolument rien a voir !

Bon, j’arrête là, sinon, je ne m’arrêterai plus ! :lol:
P.S: Une astuce toute bête : évitez les bandes d’arrêts d'urgence, préférer y envoyer les autres usagers en passant entre deux voies... C'est plein de saletés et de bouts de verre, il y a toutes les chances d'y crever un pneu ! :? Et dans certaines situations, vaut mieux éviter ! :lol: