Au sein de l’institution, la place des femmes ne fait plus débat depuis plusieurs années déjà et la gendarmerie affiche aujourd'hui un taux de féminisation de 22,3 %.
D'opératrices au sein des Centres d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG) à plongeuses dans les unités nautiques, en passant par maîtres de chien, scientifiques, musiciennes, motocyclistes, tireuses d'élite, cavalières, gendarmes mobiles, départementales et des corps de soutien, (technique et administratif) les femmes occupent tous les métiers existants dans l'institution. Elles sont également présentes dans tous les échelons de commandement, de la brigade au groupement, ainsi que dans les unités spécifiques.
Les femmes en Gendarmerie
- les débuts
Jusqu’aux années soixante, les femmes n’étaient pas admises dans la Gendarmerie nationale. Institution militaire pas excellence, la Gendarmerie considérait que les femmes ne pouvaient exercer le métier des armes.
C’est la loi du 13 juillet 1972 qui ouvre la porte aux femmes en Gendarmerie. C’est un bond en avant, une révolution pour l’institution militaire. Cependant, durant une décennie, l’évolution reste plutôt lente puisque les seules femmes en Gendarmerie sont des personnels de soutien (un soutien administratif).
C’est en 1982 que les femmes peuvent aller sur le terrain et se confronter aux missions, parfois périlleuses voire mortelles, jusque-là réservées aux hommes.
Les années 80, une période charnière pour les femmes en Gendarmerie
1987 est aussi une année charnière pour la féminisation de la Gendarmerie nationale. Cette année-là, en effet, Isabelle Guion de Méritens, venant de l’école Saint-Cyr, choisit la Gendarmerie pour faire carrière. C’est la première femme officier en Gendarmerie, il faudra cependant attendre 2002 et la création du concours universitaire, pour voir s’ouvrir une voie d’accès plus féminisée au corps des officiers. Depuis 2013, elle est aussi la première femme à être nommée officier général de Gendarmerie.
Avec la professionnalisation des armées voulue par le Président Jacques Chirac, la féminisation des armées va encore s’accélérer. Lorsque seront créés les premiers corps de Gendarme Adjoint Volontaire, bien entendu, les femmes ne seront pas oubliées. Certaines d’entre elles seront d’ailleurs affectées dans les Centres d’Information et de Recrutement (CIR) pour représenter les femmes dans le Gendarmerie nationale et convaincre encore plus de femmes de servir dans l’institution. C’est grâce à la création des GAV que la féminisation de la Gendarmerie nationale va bondir. «Il n'existe pas de distinction entre les sexes au sein de la gendarmerie ». Dans les écoles de gendarmerie, les femmes sont évaluées de la même façon que leurs collègues masculins.
Les femmes ont bien évidemment le même salaire que les hommes et bénéficient d’un avancement de grades similaire. Les épreuves d’admission sont également identiques, seuls les barèmes des épreuves sportives sont différents pour les femmes.
Leurs missions seront identiques. Pour les officiers, qu'ils soient issus des grandes écoles militaires, des autres corps militaires ou recrutés sur titre universitaire après un concours, et les sous-officiers souhaitant intégrer l'école de Melun, là aussi les femmes suivent les mêmes stages commando ou de parachutisme que les hommes. Les femmes servent au sein du prestigieux groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), plus un seul poste leur est interdit en gendarmerie.
Aujourd'hui tous les postes leur sont ouverts ; les femmes représentent plus du quart des personnels en gendarmerie et la gendarmerie s'est engagée pour l'égalité professionnelle "gendarme, un métier qui se conjugue autant au féminin qu'au masculin".
La présence de femmes aux postes de commandements est "quelque chose qui rentre dans la norme", témoigne Karine Lejeune. "La question d'être un homme ou une femme ne se pose pas vraiment, les personnels attendent un chef ou une cheffe.
Commander en gendarmerie est plus une question de personne que de genre", assure la militaire.
Leur parcours n’a pas toujours été facile et les premières femmes ont souvent vécu des situations compliquées avec les hommes, ces derniers étant longtemps restés réfractaires. Toutefois, aujourd’hui, les rapports hommes/femmes sont en voie de normalisation et l’image de la Gendarmerie s’en trouve renforcée. Bien entendu, la rémunération et l’avancement sont identiques pour les hommes et les femmes.
Les conditions de recrutement au concours de Sous-Officier et aux tests de sélection de Gendarme Adjoint Volontaire sont bien sûr les mêmes que celles qui sont imposées aux hommes. Pour le concours de Sous-Officier, le barème des épreuves sportives est quand même adapté aux femmes (comme pour les épreuves du baccalauréat, par exemple). Toutefois, les femmes y échouent plus que les hommes : alors préparez-vous bien mesdames !
Aujourd’hui, c’est une femme qui est porte-parole de la Gendarmerie nationale. Un jour, l’une d’entre elles accédera certainement au poste de Directrice générale.
Il y a trente ans, en 1983, les premiers sous-officiers féminins de gendarmerie sortaient de l'école de MONTLUÇON. Aujourd'hui, elles sont 15 644 à servir dans toutes les unités de l'Arme. Une évolution « heureuse » et « logique » saluée par le Ministre de l'Intérieur, lors de son allocution à l'EOGN.
« Il y a besoin d'hommes et de femmes dans la gendarmerie car, les forces de l'ordre, pour consolider le lien de confiance avec la population, doivent correspondre à ce qu'est notre société ». C'est « un signe – parmi tant d'autres – du dynamisme et de la modernité de la gendarmerie, de sa capacité d'adaptation et d’interrogation quant à ses pratiques, ses modes de fonctionnement », a affirmé le Ministre.
La gendarmerie de Bourgogne a mis ses personnels féminins à l’honneur à l’occasion de la Journée de la femme. Toutes assurent que la parité est désormais bien installée dans leur métier.
En 2000, la gendarmerie comptait 6,3 % de personnels militaires féminins dans ses rangs. Pour la gendarmerie, l’égalité femmes hommes et la lutte contre le sexisme s’intègrent dans un champ d’action bien plus large, celui de la lutte contre toutes les discriminations, au profit de toutes les victimes.
L’intégration des premières femmes en gendarmerie ne date pas d’hier, mais reste tout de même une évolution assez récente. le regard a changé « et les mentalités évoluent dans le bon sens ». Le Major Rachel Chervier, chef pilote d’hélicoptère à la section aérienne de la gendarmerie de Dijon (2 femmes pilote d’hélico en France), confirme : « Quand je suis arrivée en 1993, il était rare de voir des femmes à des postes à responsabilité, réservés aux hommes. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et il existe une parité totale au niveau salarial et des progressions de grade. »
Accessible sur concours, la gendarmerie nationale met également en œuvre plusieurs actions destinées à favoriser le recrutement de jeunes sans qualification (gendarmes adjoints volontaires) dans ses rangs. En 2014, un protocole d’accord et un plan d’action relatifs à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ont défini un cadre d’action en matière d’égalité professionnelle.
La gendarmerie s’est, pour sa part, dotée d’un plan d’action compatible avec le statut militaire, qui s’articule autour de trois idées maîtresses : encourager les parcours professionnels des femmes, mieux concilier les temps de vie et prévenir et lutter contre toutes formes de discrimination ou de violence.
Des femmes multicartes
AU XXI ème siècle, les femmes ont la possibilité d’enfiler tous les costumes : officiers, sous-officiers, motocycliste, armurière, technicienne en investigation criminelle, commandant de peloton de gendarmerie mobile, plongeuse, commandant de brigade… « Nous avons des femmes qui sont au grade de commandant. Un jour, on aura une femme général » est convaincu le chef d’escadron Jean-François Cortot.
Le Major Rachel Chervier estime que dans le monde militaire, c’est « la hiérarchie qui prime au sexe. Et on nous juge sur nos capacités que l’on soit homme ou femme ». Considérée comme un effectif à part entière, la femme peut donc pleinement s’épanouir et faire carrière dans un milieu dont on dit volontiers qu’il n’est constitué que de machos.
Le même travail que les hommes
Les gendarmes Battaglia et Prommer, respectivement au peloton d’autoroute de Dijon et à la brigade territoriale de proximité à Semur-en-Auxois, ne discernent aucune différence homme-femme mais souhaiteraient que les problèmes inhérents à la vie de famille soient pris en compte : « Les horaires de permanence sont compliqués à gérer pour une maman gendarme. C’est compliqué, par exemple, pour la garde des enfants ». C’est aussi ça les inconvénients de la parité…
Enquêtrices de police judiciaire, pilotes d'hélicoptère, cavalières de la Garde républicaine, motocyclistes ou membres du prestigieux Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), les femmes ont peu a peu occupé depuis 1972 l'ensemble des postes en gendarmerie.
Recrutées d'abord comme volontaires pour des postes administratifs, les femmes sont entrées en gendarmerie comme sous-officiers et officiers en 1983 mais limitées à un quota de 5%. En 1998, la suppression des quotas dans les trois armées et la gendarmerie (alors sous tutelle du ministère de la Défense), a permis une arrivée massive de femmes chez les gendarmes adjoints volontaires (GAV).
Mais les femmes, comme dans les autres secteurs professionnels connaissent aussi en gendarmerie des "difficultés" liées au travail des femmes (congés maternité, maladies des enfants, mère célibataire, etc ...) qui dans certains cas peuvent les amener à connaître moins d'avancement que leurs collègues hommes ou même à quitter la gendarmerie, note François Dieu.
Elle ont également, ajoute-t-elle, les contraintes de la gendarmerie tout comme les hommes : travail de nuit et de week-end, mobilité obligatoire, notamment pour les officiers qui sont mutés au bout de quatre ans.
Aujourd'hui, tous les emplois de la gendarmerie nationale sont ouverts aux femmes, à l'exception de ceux de sous-officiers de gendarmerie mobile.
Source "La Gazette INFO
Zaza Darwin Je partage ce clip .... Un grand respect pour la gendarmerie et n'oublions surtout pas les femmes qui l'ont enrichit. Elles sont aussi votre force.... Les femmes ont une autre vision des choses. Bonne fête à toutes les femmes.
P.S: Les femmes devraient être fêtées toute l'année...

[RÉPONSE AU QUIZ] Pas facile, n'est-ce pas ?
Il s'agissait de la réponse : D !
Tous les postes sont ouverts aux femmes en gendarmerie !
Source :
https://www.gendinfo.fr/sur-le-terrain/immersion/Lutter-contre-toutes-les-discriminations/