LES DRONES AU SERVICE DE LA GENDARMERIE
Les gendarmes ont investi dans la troisième dimension. Ils auront bientôt la maîtrise des cieux au ras des pâquerettes. Les gendarmes vont déployer dès le mois de mars prochain les premiers exemplaires de leur flotte de drones.
Les appareils doivent être livrés ce mois-ci.
Les «télé-pilotes de drone», qui ont déjà leur écusson officiel, vont utiliser ces appareils volants télécommandés pour des missions de maintien de l'ordre, de police judiciaire et, à terme, de sécurité routière.
Équipés de caméras et de zooms puissants, ils partiront en éclaireurs pour repérer le terrain et détecter la présence d'obstacles, de pièges, de guet-apens ou d'individus en embuscade, lors d'opérations de maintien de l'ordre en cas d'échauffourées ou de manifestations qui dégénèrent. Les drones permettront également d'effectuer des prises de vues larges d'une scène de crime ou du théâtre d'un accident ou d'une catastrophe.
Un an et demi de tests
Les petits engins ne vont pas sévir tout de suite sur les routes, mais ce n'est qu'une question de temps. Des essais seront programmés dans les quinze prochains jours pour expérimenter les drones dans le domaine de la sécurité routière. Ils devraient permettre aux gendarmes de sanctionner les franchissements de lignes continues, les dépassements dangereux, notamment par la droite, ou les conducteurs qui ne respectent pas les signaux "stops".
Cette entrée en fonction est l'aboutissement d'un an et demi de tests.
D'une valeur de 50 000 €, chaque drone bourré d'électronique mais ne pesant pas plus de 2 kg. Furtifs, ces engins propulsés par des moteurs électriques vont se fondre dans le ciel de France en évoluant à 50 ou 150 mètres d'altitude maximale. Utilisés de préférence en vol stationnaire, ils affichent une vitesse de pointe de 70 km/heure.
Les drones.... ces appareils sophistiqués ont été testés pendant plus d'un an et sont susceptibles aujourd'hui d'appuyer les gendarmes dans de multiples missions de maintien de l'ordre, de police judiciaire, etc. Ils viennent compléter le travail réalisé par les pilotes d'hélicoptères en évoluant de 50 à 150 mètres d'altitude avec discrétion, précision et agilité.
La gendarmerie va continuer à s'équiper de drones... L’objectif de la gendarmerie est de disposer de 23 drones partout en France en 2017, et de former 60 pilotes chaque année.
En Gironde, les drones ont déjà été utilisés pour faire des constations lors d'incendies, mais aussi dans le cadre de l'enquête concernant le crash de l'hélicoptère dans la Dordogne ayant entraîné la mort de 4 personnes en décembre 2013. Ils ont permis de suivre et de guider la sortie de la carcasse de l'appareil hors de l'eau en toute sécurité.
La gendarmerie de la Gironde fait partie des groupement expérimentaux, et deux télépilotes ont été formés à la pratique et à la théorie au Centre de Formation Aérienne de la Gendarmerie nationale (CFAGN) à Cazaux.