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Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!

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Jeano 11:
Elles intervenaient pour régler une affaire de cambriolage dans le village de Collobrières quand le malfaiteur présumé s'est emparé de l'arme d'une d'entre elles et leur a tiré dessus.
Le 17 juin 2012, vers 22 h 00, l'adjudant Alicia Champlon, 28 ans, et le maréchal des logis chef Audrey Bertaut, 35 ans, sont appelées peu après 22 heures pour intervenir à Collobrières, à une quarantaine de kilomètres de Toulon, où Abdallah Boumezaar a commis un cambriolage et une autre tentative de vol dans la soirée.
Dans l'appartement où habitent depuis quelques jours à peine le jeune homme, déjà condamné à plusieurs reprises, et sa compagne, elle aussi multirécidiviste, l'ambiance est tendue : la victime du premier cambriolage qui a identifié son voleur, est venue réclamer ses biens avec des amis.

Une rixe éclate entre Abdallah Boumezaar et les gendarmes au cours de laquelle l'homme parvient à se saisir de l'arme d'Audrey Bertaut, qu'il abat dans l'appartement. Dans la foulée, il poursuit Alicia Champlon dans les petites rues de Collobrières et la tue, elle aussi. Abdallah Bournezaar et Inès Farhat encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Un suspect a été interpellé quelques heures plus tard.
Un homme de 1,80 m et 90 kg, capable de déchaînement de violence, surtout en état d'ivresse, âgé d'une trentaine d'années, voilà le profil d'Abdallah Boumezaar qui a frappé et a reconnu avoir tué froidement deux jeunes femmes gendarme à Collobrières (Var)... l'homme a tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, après une bagarre avec elle et s'être emparé de son arme de service, avant de poursuivre sa camarade dans la rue de lui tirer six balles dans sa direction l'atteignant mortellement. Son amie serait intervenue dans la rixe.

Les deux gendarmes qui intervenaient pour régler un différend sur fond de cambriolage dans un village du Var ont été tuées par arme à feu. Un suspect et sa compagne qui correspond au signalement de l'homme recherché, ont été interpellé quelques heures plus tard, suite à la mise en place d'un actif dispositif de recherches.
Le suspect, connu des forces de l'ordre, est en garde à vue. «Il n'indique rien mais c'est très probable que ce soit lui», a affirmé le procureur de la République de Toulon.

«Les éléments dont nous disposons concourent pour le désigner comme l'auteur des coups de feu». Des constatations de police technique et scientifique effectuées par les gendarmes, toujours en cours lundi matin, ont permis de relever des traces de griffures et des résidus de poudre sur les mains du tueur présumé. Son amie, qui a également été interpellée, aurait eu un rôle actif dans le drame.

Tout a commencé dimanche lorsqu'une résidente de Collobrières s'est aperçue qu'elle avait été cambriolée et qu'on lui avait volé un sac.
Une tierce personne voit le suspect, qui habite le centre du village, à proximité de la maison de cette femme avec le sac à main en question et en informe la victime du vol. Le mari de cette habitante frappe alors à la porte du voleur présumé. Appelée par la victime du vol, la patrouille de gendarmerie arrive presque en même temps.
S'ensuit alors une rixe assez violente avec le malfaiteur présumé. Cet homme de 30 ans et de 1m 80, maçon de profession, frappe à la tête à coups de pieds l'une des militaires, lui dérobe son arme et lui tire dessus. Sa collègue tente de se mettre à l'abri et une poursuite s'engage. Le suspect, qui «semblait alcoolisé» d'après une source proche du dossier, finit par la rattraper, et l'abat également.
Puis il s'échappe à travers les rues de ce village de 2000 âmes enclavé dans le massif des Maures. Le préfet du Var ordonne que la localité mais aussi tout le département du Var soient bouclés.
Considérables moyens de recherche ; près de 300 gendarmes investissent le secteur. C'est finalement l'équipage d'un hélicoptère avec son puissant projecteur qui repère vers 3 heures du matin le tireur présumé et sa compagne.
Dès lors le village a été totalement bouclé, pour permettre un quadrillage rue par rue, tandis qu'un hélicoptère équipé d'un projecteur survolait la zone,
"J'ai demandé que tout le village mais aussi tout le département soit bouclé", a expliqué le préfet du Var Paul Mourier, qui s'est rendu sur place, indiquant que le ministre de l'Intérieur avait été "immédiatement informé".

Deux escadrons de gendarmerie mobile de Hyères ont été mobilisés au cœur de la nuit et un escadron de gendarmes mobiles transféré de Nîmes, soit plus de 300 hommes, selon la gendarmerie.

Des hommes du peloton d'intervention interrégional de la gendarmerie ont été dépêchés sur place tandis qu'une équipe du GIGN a été déployée depuis la base de Satory.
Peu avant 04H00, il restait impossible d'entrer dans le village, totalement bouclé, a constaté un photographe de l'AFP.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls doit se rendre lundi matin à Collobrières. Dans un communiqué, il «tient à assurer les familles et les camarades de ces deux femmes de son entier soutien et de sa pleine détermination à présenter à la justice l'auteur de ces crimes».
«A travers ce drame, c'est la République qui est atteinte», a de son côté dénoncé François Hollande.
L'une des victimes Audrey Berthaut, maréchale des logis-chef, était la mère de deux petites filles de 5 et 13 ans. La seconde, l'adjudante Alicia Champlon, avait pour compagnon un gendarme de Salon-de-Provence. Les deux gendarmes étaient âgées de 29 et 35 ans.

- Publié le 18/06/2012 à 16:27
L'homme placé en garde à vue après la mort de deux femmes gendarmes dimanche soir à Collobrières (Var), a reconnu être l'auteur des coups de feu, a annoncé lundi le procureur de la République de Toulon lors d'une conférence de presse.

Cet homme de 30 ans était sorti de prison en septembre après 6 mois d'incarcération, a précisé le procureur Xavier Tarabeux.

Le procureur retient un "meurtre" et un "assassinat" :
Le maçon est soupçonné d'avoir tué Alicia Champlon et Audrey Berthaut. Les deux femmes gendarmes, en poste à Pierrefeu (Var), étaient intervenues pour régler un différend à la suite du vol d'un sac à main.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a tiré dans un premier temps deux coups de feu sur Audrey Berthaut, un fait considéré comme "un meurtre", avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur. Dans ce second cas, il a retenu "une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat".

Le gouvernement a rendu hommage à la mémoire des deux gradées tuées à COLLOBRIERES (83 – Var)

Un livre leur rend hommage

Jeano 11:
Intervenues à l'origine pour régler un différend à la suite du vol d'un sac à main, les deux femmes de la brigade territoriale de Gendarmerie de Pierrefeu ont été confrontées à un déchaînement de violence meurtrière, dimanche, vers 22 h 45, au centre de Collobrières.
Après avoir frappé à coups de pied la gendarme mère de famille à la tête et réussi à s'emparer de son arme de service, le suspect a tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, fait considéré comme « un meurtre », avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur. Dans ce second cas, il a retenu « une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat ».
Indignation et émotion

Un scénario qui soulève l'indignation dans le massif des Maures et dans toute la France. « C'est une tragédie pour les familles et l'ensemble de la gendarmerie auxquels j'exprime mon soutien et ma solidarité »,
« à travers ce drame, c'est la République qui est atteinte », a déclaré hier le président de la République François Hollande tandis que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, évoquait des faits « d'une rare violence », occasionnant « un choc immense au village et dans la gendarmerie ».
Il s'est d'ailleurs rendu sur place hier pour apporter son soutien aux gendarmes et rendre hommage aux victimes. Jean-Yves Le Drian (Défense) a lui, fait part de « sa vive émotion ».

« Très profondément touchés » par la mort en service de leurs deux camarades, témoignait un cadre de la gendarmerie de PACA, les militaires n'ont rien négligé pour interpeller le plus rapidement possible et dans le calme l'auteur présumé des coups de feu.
Deux cents militaires mobilisés en deux heures dans le Var, dont cinquante à Collobrières, deux hélicoptères, des équipes cynophiles et une centaine de gendarmes mobile : grâce à un ratissage en règle, ils ont réussi à arrêter le principal suspect et sa compagne vers 3 heures du matin, à proximité de ce village de 2 000 habitants.

Hier, des spécialistes en balistique de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Rosny-sous-Bois sont également arrivés sur les lieux pour déterminer précisément les gestes du tireur et les enquêteurs s'attachaient à préciser les responsabilités de la compagne de ce dernier.

Un colosse que l'alcool rend fou  :armefeu1:

Un colosse de 1m80 et 90 kg, capable de déchaînement de violence, surtout en état d'ivresse. Voilà le profil effrayant du principal suspect du meurtre et de l'assassinat de deux jeunes femmes gendarmes, dimanche soir à Collobrières (Var).
Un homme âgé de 30 ans, mais qui affiche déjà un lourd passé jalonné de violences sur fond de drogue et d'alcool.

Et que la justice connaît bien.  :-X

Condamné à huit reprises depuis 2000 pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vols, le meurtrier présumé était sorti de prison en septembre après six ans d'incarcération. La semaine dernière, il avait été condamné à six mois avec sursis-mise à l'épreuve pour violences sur sa mère. «Il devient fou quand il boit... Qu'ils l'amènent dans un hôpital psychiatrique, il est malade, il est malade», a témoigné celle-ci sur Europe 1. Deux patrons de bars ont aussi signalé qu'il était un gros joueur de jeux du hasard.

Placé en garde à vue dans le Var, le suspect se trouvait «dans un état alcoolisé» lors de son arrestation vers 3 heures du matin. Aux enquêteurs, il n'a pas expliqué les raisons précises qui l'ont poussé à commettre son geste.

L'homme, qui voulait redémarrer sa vie à zéro, habitait depuis dix jours Collobrières, village de 2.000 habitants, où il pourrait être l'auteur de plusieurs cambriolages.




Morts dans l'exercice de leurs fonctions...  furax triste1

La mort de ces deux femmes gendarmes s'ajoute à la longue liste des membres des forces de l'ordre ayant perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions. Voici les principaux précédents depuis début 2010 :

En 2010 ; Le 1er mars : un gendarme de Bergerac est percuté par un motard qui avait refusé un contrôle routier à Saint-Julien-d'Eymet (24), il meurt à l'hôpital ; le 16 mars , un brigadier de police est tué dans un échange de coups de feu avec des malfaiteurs à Dammarie-les-Lys (77) ; le 20 mai, une policière municipale est tuée par des hommes armés de fusils d'assaut lors de fusillades à Villiers-sur-Marne (94) ; le 24 août, un gendarme de Saint-Quentin (02) se tue dans un accident de la circulation, alors qu'il poursuit un automobiliste en excès de vitesse ; le 29 août, un gendarme d'Annecy se tue en poursuivant un motocycliste en excès de vitesse à Evires (74).

Le 5 septembre, un policier se noie en tentant de secourir un automobiliste qui s'est jeté dans la Seine, à Melun (77) ; le 12 novembre, un gendarme décède, quatre mois après avoir été fauché par un automobiliste, le 19 juillet, à Thélus (62), lors d'un contrôle de vitesse.

En 2011. Le 14 octobre , une policière est mortellement blessée à la préfecture de Bourges (18), par un forcené ; le 28 novembre un policier, grièvement blessé par balles lors d'une course-poursuite à Vitrolles (13), succombe à ses blessures.

En 2012. Le 12 janvier, un gendarme d'Alençon est tué lors d'une intervention sur un accident ; le 11 avril, un policier, intervenant après le cambriolage d'un magasin dans la banlieue de Chambéry, est renversé par les cambrioleurs ; le 17 juin, le deux femmes gendarmes sont tuées à Collobrières.

Jeano 11:
Gendarmes tuées dans le Var. "Un homme incontrôlable" selon le frère du suspect.
Le frère du tueur présumé des deux femmes gendarmes à Collobrières, dans le Var, a témoigné devant les journalistes. Il a décrit un homme "incontrôlable", tombé en pleine "déchéance" alors que sa famille et ses amis tentaient de le soutenir.

Chaouki Boumezar a dressé un portrait de son frère Abdellah Boumezar : "il était incontrôlable, psychologiquement abattu, il a tué les gendarmes mais il aurait pu tuer ma mère, ma sœur ou moi".
"Il n'y a rien à comprendre, c'est d'une stupidité, c'est aberrant" a-t-il commenté.

"C'est un garçon qui a fait pas mal d'années de prison, c'est la déchéance. Je parlais pas mal avec lui, j'essayais de le recadrer, j'essayais de l'avoir avec moi une bonne partie du temps quand il est sorti de prison pour le stabiliser", a raconté Chaouki Boumezar.
"Il est dans une famille qui l'a soutenu au maximum, (avec) des amis qui étaient là pour lui, donc, après, il n'y a aucune excuse à faire valoir. Vous pouvez l'enfermer à vie, la prison ça servira à rien du tout. Faites-le soigner et essayez de comprendre comment il en est arrivé là".

Abdellah Boumezar a reconnu les meurtres des deux gendarmes hier. Il devrait être déféré devant la justice ce mardi, en fin de journée.

Un hommage de la nation vendredi.

Vendredi, à 9h, un hommage de la nation devrait être rendu aux deux militaires dans la ville d'Hyères, en présence de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur.
Selon le frère du meurtrier présumé, les deux femmes "respiraient la vie, elles étaient humaines".
"Si tous les gendarmes et fonctionnaires de l'Etat étaient comme la brigade de Pierrefeu, je pense que relationnellement, humainement, la France irait peut-être un peu mieux" a-t-il ajouté.

Policier ou Gendarme et Douanier ; un métier à haut risques  :o

http://policierunmetierdangereux.blogspot.fr/

Abdallah Boumezar, un colosse d'1,80 m âgé de 30 ans, qui a déjà purgé plusieurs peines de prison, a reconnu avoir tué Alicia Champlon, 29 ans, et Audrey Berthaut, une mère de famille de 35 ans, intervenues à Collobrières pour un différend à la suite d'un vol. Voir la vidéo.

Lui et sa compagne sont arrivés peu après 19H00 mardi au palais de justice de Toulon, dans deux fourgons encadrés par des motards et aux vitres bâchées de tissu sombre.

Le tueur présumé a été mis en examen pour "homicide volontaire" sur Audrey Berthaut, et "homicide volontaire commis avec préméditation" sur Alicia Champlon, a annoncé à l'AFP le procureur Xavier Tarabeux. Des "circonstances aggravantes" ont été retenues, en l'occurrence homicide sur "un militaire dans l'exercice de ses fonctions" et avec "pour objet de favoriser la fuite".

Sa compagne, âgée de 20 ans, a été mise en examen pour "complicité de crime et dissimulation de preuves", a ajouté le magistrat.

"Sa complice encourt la même peine que l'auteur présumé des faits, soit la perpétuité", tous deux étant en état de récidive, avait expliqué M. Tarabeux lors d'une conférence de presse quelques heures avant. La jeune femme avait été condamnée pour "vol aggravé" en mars 2009.

Le couple a été placé en détention provisoire. Deux magistrats instructeurs ont été co-saisis dans cette affaire.

Dimanche, peu avant 23H00, l'homme avait tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, après une bagarre et après s'être emparé de son arme, avant de poursuivre sa collègue dans la rue et de tirer six balles dans sa direction. Le procureur a évoqué "un comportement guidé par une forte impulsivité".

Quant à sa compagne, elle est intervenue dans la rixe, a expliqué le magistrat. Elle est également accusée d'avoir dissimulé, avec son compagnon, les armes dont celle ayant servi à tuer, de même que l'arme et un bâton de défense dont disposait la seconde gendarme.

Le couple qui s'était enfui à pied avait été interpellé sans résistance vers 03H00 du matin lundi dans le village, à 200 m du lieu du crime, après une opération de ratissage de la gendarmerie, dépêchée en masse dans la petite commune de 2.000 habitants transformée en camp retranché.

L'homme, qui habitait depuis peu Collobrières, avait été repéré comme un joueur de jeux de hasard et aperçu éméché par plusieurs témoins dimanche soir.

Son frère, Chaouki Boumezar, en a brossé mardi un portrait très dur: "Il était incontrôlable, psychologiquement abattu, il a tué les gendarmes mais il aurait pu tuer ma mère, ma soeur ou moi."

"C'est un garçon qui a fait pas mal d'années de prison, c'est la déchéance. J'essayais de le recadrer", a-t-il raconté.

Condamné à plusieurs reprises depuis 2000 pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vols, le meurtrier présumé était sorti de prison en septembre après six ans d'incarcération.

Le 13 juin dernier, il a été condamné à six mois avec sursis-mise à l'épreuve pour violences sur sa mère. Il avait été envoyé chez sa tante à Collobrières pour commencer une nouvelle vie.

Sa mère a fait visiter lundi à des journalistes son appartement récemment dévasté par la colère d'un fils souvent sous l'emprise de l'alcool. Elle a regretté la non-application de peines plancher et estimé qu'il aurait dû être dans un hôpital psychiatrique.

Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a demandé mardi des "peines dissuasives" pour les agresseurs de policiers et gendarmes, posant la question des "peines plancher".

François Hollande avait promis durant la campagne présidentielle de supprimer "les peines plancher qui sont contraires au principe de l'individualisation des peines".

Mardi le porte-parole de la Chancellerie Pierre Rancé a déclaré à l'AFP que "rien ne justifie que le ministère de la Justice commente une décision de justice prise par un juge indépendant qui a apprécié la gravité des faits et a pris des mesures immédiates pour protéger la victime".

Une cérémonie en hommage aux deux gendarmes a eu lieu à Hyères, en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Source et Auteur AFP

Jeano 11:
Un bel hommage d'un ancien policier devenu journaliste. Hommage sûrement plus sincère que ceux de nos dirigeants.  ::)
Message écrit par Marc LOUBOUTIN
"Intervention de routine".
Une liste des missions pour la nuit.
Une patrouille pour passer au domicile d'un suspect de vol.
Routine.
Les deux femmes ont l'habitude. C'est leur métier. Celui qu'elles ont choisi, sous l'uniforme de la gendarmerie.
De quoi ont elles parlé dans la voiture ?
Des vacances qui approchaient ? Des enfants qui grandissaient ? Des projets avec leurs hommes ?
Routine.
On est pas dans un film, juste dans le quotidien d'une mission de sécurité publique.
Message radio pour quitter l'écoute.
Ont elles ri comme cela arrive souvent d'une blague éculée en quittant leur véhicule ?
Routine quotidienne.
Toujours.

Explosion de violence subite, incontrôlable, imprévisible....
Celle que seuls les femmes et hommes en bleus connaissent.
Celle dont les penseurs, les titres en "..ogue" : sociologues, criminologues et j'en passe, les procureurs, les journalistes, les commentateurs de comptoir, les responsables politiques, se sentent autorisés à débattre sans fin le cul posé dans le confort sans en connaître la moindre miette.
Celle qui fait mal, qui hurle, qui cogne.
Celle de la douleur, de l'odeur de la poudre qui suit une détonation qui rend sourd, juste avant la tiédeur du parfum du sang.
Celle d'un corps resté au sol dans une flaque rouge qui s'élargit.
Celle, ensuite, de la panique, animale, aigre et glaçante. Tout le monde à peur dans ces cas là, hommes, femmes, malgré l'uniforme, malgré l'expérience, malgré la force.
Celle d'essayer de fuir la sauvagerie alors...
Celle d'une deuxième exécution barbare dans le noir sur la place d'un village d'ordinaire baigné de bonheur simple et ensoleillé

Il fait jour.
Dans toute la France ce matin la routine a repris pour les policiers et gendarmes.
Cela plaisante moins. Les patrouilles sont tristes.
Elles savent encore plus que chaque jour, les interventions les plus banales peuvent tuer par surprise.

Sous chaque tenue bleue il y a des pincements de cœur parce que deux gendarmes sont mortes assassinées la nuit dernière.

" Victimes du devoir " selon le terme consacré des discours trop entendus, toujours désespérants de similitude, de lieux communs.

Un "devoir" abreuvé injustement de la vie de deux jeunes femmes cette nuit.
Elles nous manquent à tous, même sans les avoir connues, parce que c'est la même passion qui fait battre nos veines.

Si elles pouvaient manquer autant à l'ensemble des citoyens cela paierait un peu leur sacrifice à sa vraie valeur.
Car c'est avant tout pour eux qu'elles se sont battues. Et qu'elles sont tombées...

Adieu Camarades. Dans la douloureuse liste de nos martyrs vous resterez dans nos pensées.

Mes respectueuses condoléances aux familles de nos deux consœurs tombées au champ d'honneur de notre belle vocation.
Que leurs âmes reposent en paix.  :'(

Je finirai juste par ces quelques vers d'un camarade prénommé Jérôme que sa plume a laissés pour elles :

" Ne plus parler
Juste la souffrance
Et les voix du silence.
Ne plus rien dire
Juste pleurer
Et éviter de se trahir
Derrière les lunettes
Les larmes d'une absence
Et comme les douleurs sont muettes
Juste une minute de silence. "

Pour info http://www.victimesdudevoir.com/autres-m%C3%A9tiers/

Ainsi que cette lettre d'un membre du forum :
Bonjour,
à la suite du drame qui a eu lieu dans le Var je tiens, en tant que citoyen, à exprimer toute ma tristesse et mes plus vives condoléances aux personnels de la Gendarmerie Nationale et au familles touchées par ces décès brutaux et injustes. Les personnels de la Gendarmerie Nationale nous protègent au quotidien, avec dévouement et sans compter leur temps ; et nous ne pouvons que leur exprimer notre gratitude.
Les gestes perpétrés à l'encontre de ces deux gendarmes, tels qu'ils sont décrits dans les médias, sont d'une sauvagerie et d'une lâcheté sans limite. Comment peut on oser s'en prendre à des fonctionnaires de la République, appelés dans l'urgence, pour porter secours à autrui ?
Comment peut on froidement porter atteinte à la vie ?
Comment peut on priver deux jeunes enfants de leur maman ? Cet acte de violence est honteux et indigne d'un homme !
A tous les gendarmes de France et plus particulièrement à ceux de la brigade concernée par cet assassina, je me permet d'exprimer toute mon admiration et toute ma sympathie en espérant de tout coeur que jamais plus de telles horreurs ne touchent la Gendarmerie Nationale.

Didier LEVY
Docteur en Biologie - Professeur
38500 VOIRON

Jeano 11:
La lettre du Capitaine commandant de brigade :
Gendarmes tuées dans le Var ... c'était un "traquenard"
Le 17 juin, deux gendarmes féminin étaient abattus dans le Var. Dans une lettre qui circule sur internet, le capitaine CB évoque un "traquenard pour tuer du bleu", revient sur les conditions du drame.

Le 17 juin, dans le Var, deux femmes gendarmes, l’adjudant Alicia Champlon, 29 ans, native de Belrupt-en-Verdunois (Meuse) et la maréchal des logis, Audrey Bertaut, 35 ans, avaient été  tuées en service à Collobrières.
Les deux militaires avaient été abattues par un homme de 30 ans alors qu'elles intervenaient pour un différend à la suite d'un vol. Une rixe assez violente a alors éclaté. Le suspect présumé subtilise une arme de service et tire sur une première gendarme puis tue également la seconde avant de prendre la fuite avec sa concubine.

L'affaire est évidemment encore dans toutes les mémoires. Parce qu'elle a choqué la France entière. Parce qu'elle soulève des questions sur les conditions de l'intervention. Questions auxquelles doit répondre l'enquête.

Un mois après ce drame, le capitaine commandant la brigade de Pierrefeu du Var où étaient affectées les deux victimes sort de sa réserve avec une longue lettre publiée sur un réseau communautaire interne aux gendarmes. Mais cette lettre est également diffusée sur la toile et notamment sur le forum Gendarmes et citoyens.

Un "traquenard" pour "tuer du bleu"

Dans cette lettre au ton à la fois personnel et fort, le capitaine commandant la brigade le martèle d'emblée : "Nous avons lu ici ou là toutes sortes d'âneries concernant le déroulement des faits. Sans dévoiler les secrets de l'instruction, j'affirme ici haut et fort qu'aucune de « mes deux filles » n'a commis d'erreur ou n'a pris la fuite. Elles sont tombées dans un traquenard tendu par un tordu qui n'avait qu'une seule envie : tuer du bleu !".
Et l'officier d'ajouter : "Pour les faits ; avec trois de mes gars et fille, nous sommes arrivés les premiers sur les lieux (avec la Bta La Farlede que je remercie au passage) et c'est nous qui avons constaté leur décès. Au delà des mots, ce sont des images que nous n'oublierons jamais".

Le militaire traduit ensuite son émotion "Sur le plan personnel, c'est également très compliqué. Déchiré entre l'envie de rester au plus près de mes gars et filles et celle de partir pour ne plus risquer d'avoir à revivre des pertes aussi douloureuses. Ma décision a été mûrement réfléchie. Un capitaine ne quitte pas le navire pendant la tempête".

"Elle ne pouvait pas faire autrement"

Le capitaine, qui rend à nouveau hommage aux deux gendarmes, évoque Alicia. Et précise aussi, sur les faits : "Quand j'ai lu qu'elle s'était enfuie, j'ai bondi. Je peux vous l'assurer, si elle a quitté les lieux, c'est qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Croyez moi sur parole, je ne peux pas en dire plus".

"Femmes en patrouille !!"

Et d'ajouter : "Quant au reproche d'avoir mis deux femmes en patrouille, j'ai eu le même sentiment de culpabilité. Sachez qu'elles devaient être 3, mais que la jeune GAV ayant un RDV le lendemain matin, je l'en ai exemptée, d'une part. D'autre part, sur 27 personnels, 9 sont des militaires féminins. Enfin, si j'avais le malheur de dire à l'une d'entre elles que je ne pouvais pas les faire sortir seules, elles m'auraient vertement traité de misogyne. Je ne veux surtout pas que vous preniez cela pour une justification de ma part, simplement une explication.
J'ai entendu aussi qu'il y avait de la part du commandement (moi, donc !) une évaluation légère de l'intervention et que celle-ci n'avait pas été suffisamment préparée. Je mets quiconque au défi d'imaginer un instant, sur un départ en intervention, de savoir à quoi ils vont avoir affaire'... ::)

Poème : Dignité

Les fleurs ne meurent pas quand tombent les pétales,
Simplement résignées, elles baissent la tête,
Et sourient amusées devant ce qui s'étale.
Mais le vent n'a que faire des demoiselles nues,
Il entonne la valse, les croit-il délurées,
Les princesses odorantes alors déshabillées ?
Les fleurs ne tremblent pas, pour se mettre à genoux,
Noblesse de naissance, faisant di de l"effroi,
Elles chutent par terre sans jamais avoir froid.
Mais le temps n'a que faire des Reines parfumées,
Il foule les pensées dans sa marche aux saisons,
Renaîtront les senteurs aux prochaines fleuraisons.

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