Les enquêteurs sub-aquatique de la Gendarmerie recherchent sous l'eau des personnes disparues et des indices s'il s'agit d'un crime.
Les plongeurs de la Gendarmerie sont des enquêteurs terrestre et subaquatiques de la GD ou des plongeurs de bord en gendarmerie maritime. Le recrutement s'effectue par un appel à volontaire en fonction des besoins des régions GD ou de la spécialité maritime.
C'est une spécialité méconnue de la gendarmerie par le grand public mais aussi de certains magistrats et pour tant la gendarmerie compte 240 gendarmes plongeurs spécialisés dans l'intervention en milieu aquatique.
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Ces enquêteurs Gendarme plongeur OPJ et APJ recherchent sous l'eau des personnes disparues et d'éventuels indices d'un crime.
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-d-expertise/Police-technique-subaquatiqueMission du métier : Enquêteur subaquatique
En France, plus de 250 gendarmes départementaux possèdent le statut d'enquêteur subaquatique et travaillent pour la gendarmerie nationale.
Tous les jours, le plongeur cherche, dans les fleuves et tous les cours d'eau, des pièces à conviction ou encore des corps. Il peut également être amené à faire des prélèvements scientifiques dans des milieux parfois complexes à appréhender (manque de visibilité, confinement).
Les missions du gendarme subaquatique sont plutôt variées au quotidien. Il est souvent impliqué dans des tâches consistant à :
− identifier, dans l'eau, des indices pour élucider une enquête judiciaire ;
− explorer les cours d'eau avec une grande précision, en décelant le moindre indice, en notant chaque détail, en prenant des photos et vidéos et en effectuant si besoin des mesures ;
− rechercher des armes, explosifs ou objets volés qui auraient pu être jetés à l'eau ;
− fouiller un étang, un lac ou une rivière à la recherche du corps d'une personne disparue ;
− aider les personnes en danger dans les situations exceptionnelles de catastrophes naturelles, notamment lorsque des inondations importantes interviennent.
Le Gendarme Plongeur pourra exercer trois sortes de missions qui consistent globalement en missions de police judiciaire et de police administrative :
- recherche des personnes disparues
- secours de personnes en danger comme lorsqu'il y a une inondation
- aider à la recherche de preuves sur des enquêtes judiciaires.
Les enquêteurs subaquatiques de la gendarmerie se rappellent au bon souvenir des juges !
Les gendarmes enquêtent aussi sous l'eau et ils tiennent à le faire savoir.
La semaine dernière, la gendarmerie a montré son savoir-faire à des juges de la cour d'appel de Douai dans la piscine Babylone de Villeneuve-d'Ascq (lire ci-dessous).
Une démonstration qui fait écho à l'affaire des noyés de la Deûle qui a défrayé la chronique en février.
Pompiers plutôt que gendarmes ou policiers ... Ben NON !!
« Dès la découverte d'un cadavre, les enquêteurs subaquatiques de la Gendarmerie ou de la Police nationale sont capables de faire des constatations utiles pour la suite de l'enquête », contrairement aux sapeurs-pompiers qui ne sont pas des acteurs judiciaire et se contenteront de ramener le corps à terre tout en polluant la scène de crime.
L'atout des gendarmes : des caméras qui voient mieux que l'œil humain à travers une eau sale et une formation adéquate que n'ont pas les pompiers. C'est à ces derniers que la justice à fait appel pour retrouver les corps le mois dernier.
« Dans cette affaire, nous étions plutôt sur la recherche de corps que sur une scène de crime avec un impératif de rapidité. Or nous ne pouvions pas mobiliser autant de gendarmes que de pompiers », justifie Frédéric Fèvre, procureur de Lille.
Est-ce à dire que la thèse de l'accident a été privilégiée avant même d'avoir retrouvé les victimes ? « Pas du tout, explique Frédéric Fèvre. Mais, dans une hypothèse criminelle, le crime aurait eu lieu hors de l'eau et les corps, de toutes façons, avaient dérivé ».
Test de pré-sélection des candidats volontaires, issus de la gendarmerie départementale :➤ effectuer (équipé d'une combinaison de plongée et d'une ceinture de plomb) un 200 mètres nage libre en milieu naturel, récupérer dans la foulée un mannequin immergé à une profondeur maximale de 5 m de profondeur le tout en moins de 7 minutes puis maintenir ce mannequin en surface en se déplaçant pendant une minute ;
➤ effectuer (équipé d'une combinaison de plongée et d'une ceinture de plomb) deux apnées de 20 secondes chacune en parcourant une distance de 15 mètres au fond, un temps de récupération de 12 secondes est accordé entre chaque apnée ;
➤ parcourir en milieu naturel équipé d'un masque, de palmes, d'un tuba et d'une combinaison de plongée 1000 mètres en moins de 20 minutes
La qualification subaquatique des officiers (OG) et sous-officiers de gendarmerie (SOG) contribue à la mise en œuvre des moyens et des investigations liés à l'enquête. L'expertise des plongeurs de la gendarmerie nationale requiert une formation de haut niveau délivrée par le Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING) à Antibes (Alpes-Maritimes) en synergie avec l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le Centre national de formation de police judiciaire (CNFPJ).
Depuis 2008, la formation subaquatique a subi une profonde réforme suivant ainsi les évolutions techniques et réglementaires afin d'offrir aux unités un outil de formation adapté à leurs besoins en emploi et centré sur le cœur du métier.
Aujourd'hui, la formation dispensée par le CNING se décompose selon quatre niveaux de difficulté croissante , recentrant la formation des personnels sur une parfaite maîtrise de tous les aspects de l'emploi en unité nautique. Outre les aptitudes à évoluer en milieu subaquatique, l'enseignement porte également sur les dispositions législatives et réglementaires des missions nautiques de la gendarmerie nationale.
Formation « Enquêteur subaquatique »Composée de deux modules d'une durée respective de cinq et quatre semaines entrecoupés d'une affectation en unité nautique d'un minimum de 18 mois, la formation d'enquêteur subaquatique est sanctionnée par le Diplôme d'Enquêteur Subaquatique ( DES ). La réussite aux deux modules conditionne l'obtention du D.E.S.
La pratique de la plongée à l'air et le respect des normes de travail en milieu hyperbare nécessitent une sélection des candidats qui s'opère selon des critères stricts et une procédure rigoureuse.
Le CNING forme 80 enquêteurs subaquatiques en moyenne par an :
• des militaires de la gendarmerie nationale ;
• des fonctionnaires de la police nationale et des douanes ;
• des stagiaires étrangers (Monaco, Pays-Bas, Suisse, Canada, Grande-Bretagne,
Belgique, Luxembourg, Malaisie, Côte d'Ivoire, Togo, Comores, Mauritanie,
Malie, Guinée, Benin, Gabon, Tunisie, Maroc, Madagascar, Ile Maurice).
L'enquêteur subaquatique :
• intervient, organise et dirige les plongées opérationnelles jusqu'à une profondeur de 40 mètres ;
• exécute des missions subaquatiques de police administrative et judiciaire, y compris les prises de vues photographiques et l'utilisation des moyens élémentaires de police technique et scientifique subaquatique ;
• réalise toutes les missions autres que subaquatiques incombant à une unité nautique ;
• assure l'encadrement et la sécurité des missions de plongée (fonctions de
directeur de plongée, de chef d'équipe, de surveillant de surface).
Formation « Technicien en identification subaquatique »D'une durée de trois semaines, ce stage conduit à l'obtention du diplôme de technicien en identification subaquatique (DTIS).
Ne peuvent prétendre à cette formation que les titulaires du diplôme d'enquêteur subaquatique (DES)
Le centre forme 30 techniciens en identification subaquatique par an.
Le technicien en identification subaquatique :
• intervient, organise et dirige les plongées opérationnelles jusqu'à la profondeur
de 40 ou 60 mètres suivant son aptitude médicale ;
• gère une scène de crime en milieu subaquatique ;
• conseille techniquement les autorités d'emploi, judiciaires et administratives
ainsi que les enquêteurs des unités opérationnelles sur les actes de police
technique et scientifique en milieu aquatique et subaquatique ;
• assure l'encadrement des missions de plongée (fonctions de directeur de
plongée, de chef d'équipe, de surveillant de surface).
Edition CEGN -http://www.armees.com/forums/topic/92141-enqueteur-subaquatique/