Auteur Sujet: Enquêteurs sub-aquatique ... Comment éviter qu'un crime ne tombe à l'eau ?  (Lu 29321 fois)

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Les enquêteurs sub-aquatique de la Gendarmerie recherchent sous l'eau des personnes disparues et des indices s'il s'agit d'un crime.
Les plongeurs de la Gendarmerie sont des enquêteurs terrestre et subaquatiques de la GD ou des plongeurs de bord en gendarmerie maritime. Le recrutement s'effectue par un appel à volontaire en fonction des besoins des régions GD ou de la spécialité maritime.
C'est une spécialité méconnue de la gendarmerie par le grand public mais aussi de certains magistrats et pour tant la gendarmerie compte 240 gendarmes plongeurs spécialisés dans l'intervention en milieu aquatique. 
-
 
Ces enquêteurs Gendarme plongeur OPJ et APJ recherchent sous l'eau des personnes disparues et d'éventuels indices d'un crime.
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-d-expertise/Police-technique-subaquatique


Mission du métier : Enquêteur subaquatique

En France, plus de 250 gendarmes départementaux possèdent le statut d'enquêteur subaquatique et travaillent pour la gendarmerie nationale.
Tous les jours, le plongeur cherche, dans les fleuves et tous les cours d'eau, des pièces à conviction ou encore des corps. Il peut également être amené à faire des prélèvements scientifiques dans des milieux parfois complexes à appréhender (manque de visibilité, confinement).
Les missions du gendarme subaquatique sont plutôt variées au quotidien. Il est souvent impliqué dans des tâches consistant à :
− identifier, dans l'eau, des indices pour élucider une enquête judiciaire ;
− explorer les cours d'eau avec une grande précision, en décelant le moindre indice, en notant chaque détail, en prenant des photos et vidéos et en effectuant si besoin des mesures ;
− rechercher des armes, explosifs ou objets volés qui auraient pu être jetés à l'eau ;
− fouiller un étang, un lac ou une rivière à la recherche du corps d'une personne disparue ;
− aider les personnes en danger dans les situations exceptionnelles de catastrophes naturelles, notamment lorsque des inondations importantes interviennent.

Le Gendarme Plongeur pourra exercer trois sortes de missions qui consistent globalement en missions de police judiciaire et de police administrative :
- recherche des personnes disparues
- secours de personnes en danger comme lorsqu'il y a une inondation
- aider à la recherche de preuves sur des enquêtes judiciaires.

Les enquêteurs subaquatiques de la gendarmerie se rappellent au bon souvenir des juges !
Les gendarmes enquêtent aussi sous l'eau et ils tiennent à le faire savoir.
La semaine dernière, la gendarmerie a montré son savoir-faire à des juges de la cour d'appel de Douai dans la piscine Babylone de Villeneuve-d'Ascq (lire ci-dessous).
Une démonstration qui fait écho à l'affaire des noyés de la Deûle qui a défrayé la chronique en février.

Pompiers plutôt que gendarmes ou policiers ... Ben NON !!
« Dès la découverte d'un cadavre, les enquêteurs subaquatiques de la Gendarmerie ou de la Police nationale sont capables de faire des constatations utiles pour la suite de l'enquête », contrairement aux sapeurs-pompiers qui ne sont pas des acteurs judiciaire et se contenteront de ramener le corps à terre tout en polluant la scène de crime.  :-[

L'atout des gendarmes : des caméras qui voient mieux que l'œil humain à travers une eau sale et une formation adéquate que n'ont pas les pompiers. C'est à ces derniers que la justice à fait appel pour retrouver les corps le mois dernier.
« Dans cette affaire, nous étions plutôt sur la recherche de corps que sur une scène de crime avec un impératif de rapidité. Or nous ne pouvions pas mobiliser autant de gendarmes que de pompiers », justifie Frédéric Fèvre, procureur de Lille.
Est-ce à dire que la thèse de l'accident a été privilégiée avant même d'avoir retrouvé les victimes ? « Pas du tout, explique Frédéric Fèvre. Mais, dans une hypothèse criminelle, le crime aurait eu lieu hors de l'eau et les corps, de toutes façons, avaient dérivé ».


Test de pré-sélection des candidats volontaires, issus de la gendarmerie départementale :

➤ effectuer (équipé d'une combinaison de plongée et d'une ceinture de plomb) un 200 mètres nage libre en milieu naturel, récupérer dans la foulée un mannequin immergé à une profondeur maximale de 5 m de profondeur le tout en moins de 7 minutes puis maintenir ce mannequin en surface en se déplaçant pendant une minute ;

➤ effectuer (équipé d'une combinaison de plongée et d'une ceinture de plomb) deux apnées de 20 secondes chacune en parcourant une distance de 15 mètres au fond, un temps de récupération de 12 secondes est accordé entre chaque apnée ;

➤ parcourir en milieu naturel équipé d'un masque, de palmes, d'un tuba et d'une combinaison de plongée 1000 mètres en moins de 20 minutes

La qualification subaquatique des officiers (OG) et sous-officiers de gendarmerie (SOG) contribue à la mise en œuvre des moyens et des investigations liés à l'enquête. L'expertise des plongeurs de la gendarmerie nationale requiert une formation de haut niveau délivrée par le Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING) à Antibes (Alpes-Maritimes) en synergie avec l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le Centre national de formation de police judiciaire (CNFPJ).

Depuis 2008, la formation subaquatique a subi une profonde réforme suivant ainsi les évolutions techniques et réglementaires afin d'offrir aux unités un outil de formation adapté à leurs besoins en emploi et centré sur le cœur du métier.

Aujourd'hui, la formation dispensée par le CNING se décompose selon quatre niveaux de difficulté croissante , recentrant la formation des personnels sur une parfaite maîtrise de tous les aspects de l'emploi en unité nautique. Outre les aptitudes à évoluer en milieu subaquatique, l'enseignement porte également sur les dispositions législatives et réglementaires des missions nautiques de la gendarmerie nationale.

Formation « Enquêteur subaquatique »
Composée de deux modules d'une durée respective de cinq et quatre semaines entrecoupés d'une affectation en unité nautique d'un minimum de 18 mois, la formation d'enquêteur subaquatique est sanctionnée par le Diplôme d'Enquêteur Subaquatique ( DES ). La réussite aux deux modules conditionne l'obtention du D.E.S.

La pratique de la plongée à l'air et le respect des normes de travail en milieu hyperbare nécessitent une sélection des candidats qui s'opère selon des critères stricts et une procédure rigoureuse.
Le CNING forme 80 enquêteurs subaquatiques en moyenne par an :
• des militaires de la gendarmerie nationale ;
• des fonctionnaires de la police nationale et des douanes ;
• des stagiaires étrangers (Monaco, Pays-Bas, Suisse, Canada, Grande-Bretagne,
Belgique, Luxembourg, Malaisie, Côte d'Ivoire, Togo, Comores, Mauritanie,
Malie, Guinée, Benin, Gabon, Tunisie, Maroc, Madagascar, Ile Maurice).

L'enquêteur subaquatique :
• intervient, organise et dirige les plongées opérationnelles jusqu'à une profondeur de 40 mètres ;
• exécute des missions subaquatiques de police administrative et judiciaire, y compris les prises de vues photographiques et l'utilisation des moyens élémentaires de police technique et scientifique subaquatique ;
• réalise toutes les missions autres que subaquatiques incombant à une unité nautique ;
• assure l'encadrement et la sécurité des missions de plongée (fonctions de
directeur de plongée, de chef d'équipe, de surveillant de surface).

Formation « Technicien en identification subaquatique »
D'une durée de trois semaines, ce stage conduit à l'obtention du diplôme de technicien en identification subaquatique (DTIS).
Ne peuvent prétendre à cette formation que les titulaires du diplôme d'enquêteur subaquatique (DES)
Le centre forme 30 techniciens en identification subaquatique par an.
Le technicien en identification subaquatique :
• intervient, organise et dirige les plongées opérationnelles jusqu'à la profondeur
de 40 ou 60 mètres suivant son aptitude médicale ;
• gère une scène de crime en milieu subaquatique ;
• conseille techniquement les autorités d'emploi, judiciaires et administratives
ainsi que les enquêteurs des unités opérationnelles sur les actes de police
technique et scientifique en milieu aquatique et subaquatique ;
• assure l'encadrement des missions de plongée (fonctions de directeur de
plongée, de chef d'équipe, de surveillant de surface).

Edition CEGN -http://www.armees.com/forums/topic/92141-enqueteur-subaquatique/

Hors ligne Flo_17

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Bonjour tout le monde,

Bon le concours SOG est encore loin, il n'empêche que je me pose de plus en plus de questions sur les (très) nombreuses options qui s'offrent pour l'évolution de carrière et j'aime bien savoir ou je vais et dans quoi je me lance.
Même si j'ai une certaine idée de ce que j'ai envie de faire: mon rêve étant d'être affecté en unité nautique et d'être enquêteur subaquatique je recherche quand même d'autre options (sait-on jamais...) ::)

Mais en me renseignant je trouve vraiment plein de métiers en unité territoriale qui s'approchent un peu de se domaine.
Je suis particulièrement attiré par le coté police judiciaire et c'est là que ça se complique dans mes recherches:
Entre Police Judiciaire, Police technique et scientifique OPJ et Technicien d'identification criminelle (TIC), BR et SR, BDRIJ ect... Je m'y perd complètement  ???

Je sais que pour être TIC OU TIS (Technicien d'identification subaquatique) il faut d'abord être OPJ.
Mais quelle différence entre Police Judiciaire et Police Technique? Les deux travaillent apparemment en BR ou en SR mais j'aimerai savoir s'il y a une différence entre les responsabilités, fonctions...
Je parcours depuis un moment le site du SIRPA mais sans vraiment trouver de réponses.
Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer sur le sujet?  :D ce serait vraiment sympa

Merci d'avance

(PS encore 147jours avant le concours d'octobre.. c'est long et j'ai hâte ^^)

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour Flo
le gendarme est par définition un enquêteur qui couvre et œuvre dans les trois domaines que sont la police judiciaire, la police administrative et la police militaire ; donc pour y exercer ses compétences il a besoin d'une qualification diplômante qui se nomme " l'OPJ " (qui correspond à la fonction et qui est du niveau de la capacité en droit pénal) qui fait de lui, après habilitation par le Procureur de la République, un Officier de Police Judiciaire, le diplôme de l'agent de police judiciaire "APJ" (subordonné à l'OPJ) est acquis en fin de formation en école SOG et prestation de serment. Le gendarme départemental, est un militaire polyvalent, exerçant de réelles responsabilités dès le premier grade. Il dirige des enquêtes ou y participe selon ses qualifications, il est en charge de la surveillance générale de son secteur, de la sécurité routière, de l'accueil du public au bureau... il constate des crimes, des délits, des contraventions, des accidents de la route, etc... Tout le contraire de la routine !
En suite, à partir de ce socle, tu as toutes les spécificités ou spécialités que tu y ajoutes en fonction de tes aptitudes et tes aspirations professionnelles (comme un couteau Suisse).
Le sous-off APJ puis OPJ exerce principalement en Gendarmerie Départementale (GD), au début de carrière dans une brigade la BT (Brigade Territoriale) aujourd'hui dénommée BTA ou CoB voir ces sites
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Presentation/GD
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Notre-Institution/Nos-missions2/Police-judiciaire
puis il va affiner ses choix et va se spécialiser pour travailler dans une unité de Recherche : BR ou SR comme OPJ, TIC, C.N'Tech ou plongeur OPJ/TIS etc...
La BDRIJ est une unité de soutien à l'OPJ dans la recherche et l'investigation (elle alimente et interroge les fichiers nécessaires à l’enquêteur) ... etc ...
L’action des unités territoriales (BT - BTA - CoB) est complétée par celle de diverses unités à vocation particulière ; les unités de recherches : sections de recherches (SR), brigades départementales de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ), brigades de recherches (BR). Ces unités se consacrent exclusivement à la police judiciaire dans toutes ses spécificités (meurtre, fraudes, drogues, etc.. ). Elles assistent les brigades territoriales autonomes et les communautés de brigades et prennent à leur charge les enquêtes nécessitant une technicité particulière ou une grande disponibilité dans le temps de l'enquête que la BT ne peut pas assurer vu qu'elle est à la base de toutes les formes d'infractions.
Tu vas aussi trouver des OPJ et des techniciens du judiciaire dans la garde républicaine de Paris et dans les formations spécialisées de :
• la gendarmerie maritime,
• la gendarmerie de l’air,
• la gendarmerie des transports aériens.

Ne te prends pas le choux avec ça pour le moment tu vas avoir 3 à 5 ans après ta sortie de l'ESOG pour y réfléchir avant de pouvoir te consacrer à la formation OPJ  ;)

Pour combler ton attente passe le 1er degré de plongée et ton permis bateau  ::) mais la qualité première du gendarme c'est la PATIENCE  ^-^

PS : le TIC c'est l'Expert dans les feuilletons TV  ;D

Hors ligne Jeano 11

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LA GENDARMERIE DÉPARTEMENTALE REMPLIT EN PERMANENCE TOUTES LES MISSIONS DÉVOLUES A LA GENDARMERIE :

    Missions de police judiciaire, qui relèvent du Ministre de la Justice et s'exercent sous l'autorité du Procureur de la République et dans le cadre des réquisitions et délégations des juridictions d'instruction

    Missions de police administrative, qui sont placées dans les attributions du Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales et s'exercent sous l'autorité du Préfet ; elles visent à préserver la tranquillité, la salubrité et le maintien de l'ordre public

    Missions militaires, qui l'amènent à participer dès le temps de paix à l'administration des réserves et à la préparation de la mobilisation. Elle assure en tout temps la protection des points sensibles et joue, en cas de crise ou de guerre, un rôle essentiel dans la Défense Opérationnelle du Territoire (DOT).

La phrase sortie des émissions TV : “ Vous avez un mandat ? ”  ;)

Eh bien non, ils n'en ont pas les gendarmes ou les policiers Français parce qu'ils ne sont pas des enquêteurs Américains. En revanche, ils ont une commission rogatoire. Et pourtant, cette question, ils l'ont entendu.... La faute aux séries télé.  ;D en France, la police ou la gendarmerie n'a pas besoin de mandat en enquête de flagrant délit !
La procédure d'enquête de crime ou de délit flagrant procure à l’OPJ des pouvoirs particuliers en vue de lui permettre :
• de constater sur le champ une infraction qui a provoqué un choc émotif au sein de la société
• de rassembler les preuves encore « fraîches »
• de confondre les auteurs
En contrepartie, elle est soumise à un formalisme rigoureux.
En dehors du Procureur de la République et du Juge d’Instruction, cette procédure ne peut être diligentée que par les OPJ (Police ou Gendarmerie), mais elle n'est pas obligatoire.
Les OPJ peuvent y renoncer et agir suivant les règles de l'enquête préliminaire. Toutefois, ils ne disposent plus alors des mêmes pouvoirs... comme pour perquisitionner ils doivent avoir le sentiment express et écrit du "chef de maison" (personne dans le domicile de laquelle l'opération a lieu).

Hors ligne Flo_17

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Ok merci j'y vois déjà un peu plus clair mais c'est vrai que je m'y prend vraiment très en avance.

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Pour combler ton attente passe le 1er degré de plongée et ton permis bateau  Roll Eyes mais la qualité première du gendarme c'est la PATIENCE  Azn
Oui j'ai déja validé mon deuxième Niveau de plongée, je m'inscrit pour le N3 à la rentrée (la plongée est une grande passion depuis plus de 10 ans :) ), je pense que je vais pousser jusqu'au N4... j'ai également passé le permis cotier ^^ (c'était pour un job d'été dans un club de plongée justement).
 
Je pense que je suis vraiment attiré par la spécialisation en BR/SR mais tu as raison inutile de me prendre la tête avec toutes ces questions pour le moment  ^-^ (mais bon je suis curieux)

Merci pour ta réponse, Bon week end

Hors ligne Jeano 11

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La curiosité c'est aussi une des qualités que doit posséder le gendarme et puisque tu as le permis côtier passe aussi le permis Fluvial ou Eaux Intérieures car c'est aussi utile sur les fleuves, les lacs ou les plans d'eau, la France en est bien pourvu. http://www.meretmarine.com/fr/content/la-gendarmerie-fluviale-veille-sur-les-canaux-Français

La Gendarmerie nationale et les voies navigables  ;)
Chargée, selon la loi, « d’assurer la sécurité publique et l’ordre public, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que sur les voies de communication », la Gendarmerie nationale doit aussi être en mesure de contrôler les flux empruntant les voies navigables afin de prévenir et de réprimer les infractions à la police de la navigation, les atteintes à l’environnement et les trafics illicites (stupéfiants, travail illégal, immigration irrégulière, transports illégaux de déchets et de matières dangereuses).
Chaque unité fluviale est composée de militaires (enquêteurs subaquatiques, pilotes de vedettes et de semi-rigides) qui ont le pouvoir d’intervenir auprès des pousseurs, automoteurs, coches de plaisance, péniches hôtels et autres paquebots fluviaux.

Le parcours pour arriver en BR c'est l'ESOG = CAP Gend (12 mois) + CAT 24 mois + OPJ 3 à 4 ans + expériences et faire ses preuves en tant qu'enquêteur + avoir une ouverture de poste  :P ... en tout environ 10 ans  :o

Hors ligne Flo_17

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10ans!? ^^ c'est plutôt long. Ce qui m'embête c'est les limites d'ages (35ans par exemple pour la formation TIS) et j'ai déja 23ans ^^ donc 24ans lors de l'entrée en école (si je réussi le concours du premier coup)... tu rajoutes 10ans ça me ferait 34ans? c'est limite :/
J'espère pouvoir y arriver ^^

Hors ligne Jeano 11

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Extrait du site http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-initiale/Formation-des-sous-officiers-de-gendarmerie

Quelle que soit leur affectation, les S/Off gendarmes détiennent la qualité d'agent de police judiciaire (APJ) .

Certains élèves dont les compétences particulières  (motocycliste, cavalier, musicien, secouriste en montagne, pilote ou mécanicien d'hélicoptère) ont été testées lors de la formation initiale peuvent être directement affectés dans une unité spécifique (escadron motocycliste ou régiment de cavalerie ou orchestres de la garde républicaine, orchestre de la gendarmerie mobile, unité de montagne, unité aérienne).

En règle générale, l'accès à une spécialité  (informaticien, secouriste en montagne et pilote ou mécanicien d'hélicoptère) ou à une technicité (maître de chien, plongeur autonome, technicien en identification criminelle, motocycliste, moniteur de sport, etc) est soumis aux conditions suivantes  :
- obtenir le Certificat d'aptitude technique (CAT) au cours des deux années qui suivent la sortie d'école ;
- être gendarme de carrière (soit 5 ans de contrat écoulé) ;
- avoir acquis une certaine expérience du métier de gendarme.
Donc tu dois pouvoir (si je ne me trompe pas) faire la formation plongeur + TIS en tant qu'APJ  ::)

Ce site t'en dit plus sur les TIS http://www.ocdpc.com/infosocdpcnew/Retour%20sommaire%20OCDPC%20Infos/1F359441-E809-4743-BBDA-6EDA039621FF.html

Citer
Dans le cadre de la formation des « Plongeurs Autonomes » il est prévu des spécialités pour maîtriser les techniques subaquatiques  d’ « opérateur de prises de vues » et de « Technicien en Investigations Subaquatiques » ce qui exige de nombreux exercices sur le terrain pour apprendre à intervenir en parfaite autonomie, sous l’eau de jour comme de nuit, à la demande des magistrats pour diriger une enquête en milieu subaquatique.
La formation théorique et pratique doit permettre de développer des capacités à la recherche d’indices sous l’eau, à leur enregistrement par la photographie, la vidéo et les schémas. De même il ne faut pas oublier la formation pratique pour maîtriser les techniques rigoureuses de prélèvements minutieux, la remontée des indices à la surface et leurs conditionnements protecteurs en vue d’un traitement différé et sécurisé en laboratoire. Toutes ces techniques sont évolutives et nécessitent une formation continue pour rester au niveau des exigences des enquêtes.
Ces stages permettent également d’apprendre à rédiger un rapport d’enquête judiciaire suite à des investigations subaquatiques.

Hors ligne Flo_17

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Ok merci pour la réponse,
J'ai déjà visité ce site  sur les TIS, il est plutôt intéressant, j'en ai trouvé d'autres qui donnent a peu près les mêmes infos.
En tout cas ça me confirme que c'est vraiment ça que j'aimerai faire :) en espérant y parvenir un jour ^^
Merci en tout cas pour votre réponse.


Hors ligne Jeano 11

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DEMONSTRATION DANS LA PISCINE
http://www.scuba-people.com/page/plongeur-gendarmerie-plongee-gendarme
Dans la piscine du salon, une scène de crime reconstituée : autour, des enquêteurs subaquatiques relèvent les indices, analysent tous les éléments, avant de préparer le corps à être remonté. Et si la démonstration s’est faite bien sûr à l’aide d’un mannequin, elle a malgré tout permis aux spectateurs de comprendre comment les gendarmes travaillent en conditions réelles. Sous l'eau, avant de toucher à quoi que ce soit, et en prenant garde à ne pas palmer au dessus du site pour ne rien déplacer, ils doivent dessiner la scène, chercher autour du corps tous les objets susceptibles d'apporter des informations, relever toute trace de coup, tout impact de balle visible…

Enquêteur subaquatique dans la gendarmerie est un métier technique et il appartient à une unité spécialisée. Il intervient comme plongeur, il est capable de travailler dans des conditions très difficiles et assure des missions de polices administratives et judiciaires.

Les missions :
Les enquêteurs subaquatiques sont avant tout des gendarmes et sont affectés dans les brigades nautiques ou les brigades fluviales. Leur rôle principal concerne les investigations et les enquêtes mais leur travail est aussi d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Ils sont chargés d’effectuer les missions suivantes :

- Rechercher et récolter des indices et des preuves lors d’enquêtes judiciaires. Ces preuves qui séjournent dans l’eau peuvent être une voiture, une moto, les restes de l’épave d’un bateau, d’un avion ou d’un hélicoptère mais aussi des armes, des explosifs, des objets volés ou des produits stupéfiants etc...
- Rechercher les personnes disparues dont l’absence prolongée est inquiétante ou qui ont été vues près de l’eau (lac, étang, fleuve, rivière et cours d’eau…).
- Porter assistance et secours aux personnes lors des catastrophes naturelles avec montées des eaux, grosses inondations et sinistres qui mettent la vie de ces personnes en danger etc...
- Sécuriser et protéger les sites à risques pour assurer la sécurité des biens et des personnes.

Les recherches et investigations subaquatiques effectuées par la gendarmerie bénéficient de nouvelles technologies, comme à la brigade nautique d'Agde (Hérault), où l'objectif d'une caméra dernière génération à vision déportée renforce l'oeil humain.

Dans les profondeurs, la vase remuée par l'eau et le mouvement des plongeurs voire la météo perturbent la visibilité. Ainsi, cette caméra est devenue un outil indispensable pour surveiller les opérations mais aussi distinguer une chose qui aurait pu échapper au gendarme-plongeur.

"80 % des plongées se font dans des eaux sans visibilité. En plus, souvent, les conditions de mer sont difficiles. La caméra permet de voir beaucoup plus de choses, parfois très petites comme les douilles de cartouche.
Comme font sur terre les TIC !!
Lorsqu'il est nécessaire de descendre sous les 60 m, c'est un robot qui s'en charge. Aujourd'hui, il y en a deux en France. L'un est à Strasbourg. L'autre à Antibes (Alpes-Maritimes), où les 170 plongeurs de la gendarmerie ont passé leur diplôme d'"enquêteur-subaquatique". Il y a cinq niveaux.

Si les découvertes de corps sont régulièrement médiatisées, d'autres aspects du travail de ces plongeurs restent moins connus. Comme la collecte de pièces à conviction, qu'il s'agisse d'armes ou d'autres éléments. "Tous les indices se conservent sous l'eau ^-^
Ainsi, les plongeurs qui œuvrent dans la mer ou dans les lacs et rivières appliquent quasiment les mêmes procédures que leurs collègues sur terre. S'y ajoute, juste, à la façon des archéologues, la mise en place d'un carroyage pour des fouilles centimètre par centimètre.

Quand il y a une victime, la caméra permet d'enregistrer la position. Ensuite, c'est comme à l'air libre: protection des extrémités, prélèvements d'empreintes ou de micro-organismes... En l'occurrence, des diatomées qui permettent de dater et identifier l'endroit de l'immersion.

"On a commencé à développer les analyses après l'affaire Grégory (octobre 1984). A l'époque, ce genre de prélèvements n'avait pas été fait", relève le major. "Maintenant nous, nous prélevons, mais ce sont les scientifiques qui analysent". La recherche subaquatique réservée à la gendarmerie, sauf à Paris qui reste le domaine de la Police, est souvent dangereuse. Un gendarme est mort dans les Alpes de Haute-Provence, lors d'une plongée à la recherche d'une arme dans un tuyau d'eau de 2,7 km.

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La gendarmerie au salon de la plongée - PLONGEUR GENDARME : ENQUÊTEUR SUBAQUATIQUE.
Ils ont été une des attractions majeures de cette quinzième édition : les gendarmes plongeurs ont permis au public du Salon de découvrir les techniques d’investigation des enquêteurs subaquatiques. Ils nous expliquent également comment ils sont formés, et où ils interviennent dans leurs missions quotidiennes.

DEMONSTRATION DANS LA PISCINE
Dans la piscine du salon, une scène de crime reconstituée : autour, des enquêteurs subaquatiques relèvent les indices, analysent tous les éléments, avant de préparer le corps à être remonté. Et si la démonstration s’est faite bien sûr à l’aide d’un mannequin, elle a malgré tout permis aux spectateurs de comprendre comment les gendarmes travaillent en conditions réelles. Sous l'eau, avant de toucher à quoi que ce soit, et en prenant garde à ne pas palmer au dessus du site pour ne rien déplacer, ils doivent dessiner la scène, chercher autour du corps tous les objets susceptibles d'apporter des informations, relever toute trace de coup, tout impact de balle visible…



La gendarmerie départementale dispose de 232 plongeurs autonomes à l'air qui sont tous des enquêteurs subaquatiques.
Formés au centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING) basé à Antibes (06), ils sont compétents pour effectuer des opérations de police technique et scientifique plus ou moins complexes jusqu'à 40 ou 60 mètres de profondeur selon les qualifications obtenues.
Leur activité se caractérise par un fort engagement dans le domaine des investigations subaquatiques, en eaux maritimes comme en eaux intérieures.
Les plongeurs de la gendarmerie sont tous des militaires rattachés soit à une brigade fluviale soit à une unité nautique côtière. Leurs différentes missions de gendarme s'appliquent sur le terrain et au quotidien principalement lors des scènes de crime mais aussi en tout lieux pour veiller notamment à la sécurité de plongeurs, en contrôlant les embarcations en mer ou sur les lacs, rivières et canaux, contrôles administratifs de bateaux (commerces - passagers - plaisances) sur les voies ou plan d'eaux mais aussi sous l’eau, les clubs de plongée !
Les secours sont plus du ressort des SP.  ;)

Source : http://www.scuba-people.com/page/plongeur-gendarmerie-plongee-gendarme

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A la rencontre de nos enquêteurs subaquatiques
Plongeurs aguerris, sportifs de bon niveau mais avant tout gendarmes… Venez découvrir en vidéo nos enquêteurs subaquatiques.
Sandrine, Thierry, Steeve et Stéphane vous révèlent toutes les facettes de leur métier, une spécialité à la fois très technique et exigeante mais aussi passionnante.
Vidéo


Salon international de la plongée sous-marine : pas encore convaincus ?
Présentions en images, le 16e salon international de la plongée sous-marine au Parc des Expositions de Paris. Aujourd'hui, grâce au courage de notre reporter, retour en vidéo sur cette manifestation.
Dans sa combinaison trop large, elle nous présente un exercice de carroyage exécuté par des spécialistes de l'investigation sous-marine, précédé de l'interview du chef d'escadron ROBERT, du Sirpa - gendarmerie (Service d'Information et de Relations Publiques des Armées).

Découvrez la vidéo


INFOS :  il n'existe plus de plongeur en GM seulement des enquêteurs subaquatiques en GD ou des plongeurs de bord en gendarmerie maritime.
Le recrutement s'effectue par un appel à volontaire en fonction des besoins des régions GD ou de la spécialité maritime.

Les tests de sélection prévus sont des minimas, les meilleurs temps sont pris en compte mais réussir les minimas permet d’accéder aux entretiens avec le jury l'après-midi qui sont aussi importants que les performances physiques.
Il n'est pas besoin de niveaux civils obligatoires mais des connaissances en plongée au préalable facilite le suivi des cours théoriques à Antibes.
Quant à la navigation, la formation de pilote est dispensée une fois affecté dans une unité nautique ou fluviale.
Pour le quotidien du gendarme enquêteur sub-aquatique en unité "eaux intérieures", beaucoup de travail avec les collègues plongeurs et la zone de défense est un grand terrain de jeux avec une grande diversité de sites de plongée (lacs, fleuves, rivières, canyons, plans d'eau, etc..) chaud l'été et très froid l'hiver mais pas le temps de s'ennuyer, et si il n'y a pas d'interventions subaquatiques les gendarmes restent des gendarmes et effectuent des contrôles administratifs de bateaux (commerces - passagers - plaisances - pollution des eaux) sur les voies d'eaux de leur circonscription. Pour le secours, c'est très rare que les gendarmes ou les policiers soient appelés en premier mais ne pas oublier qu'il peut s'agir d'un crime.  ::)
La formation et l'obtention du diplôme de Pilote d'Embarcation Gendarmerie 1er degré (PEG1) permets de naviguer en eaux intérieures (embarcation <20m) et en mer (<6 milles nautiques d'un abri) car le militaire passe l'examen des deux codes.
( le PEG1 donne l'équivalence du permis côtier et les eaux intérieures - le PEG2 offre le hauturier et la grande plaisance).

Citer
Arrêté du 8 février 2013
modifiant l’arrêté du 21 juillet 2011 relatif à l’obtention d’un titre de conduite des bateaux de plaisance à moteur par équivalence avec un titre ou une qualification professionnelle.
Deux nouvelles qualifications pour les personnels destinés à armer les embarcations de la gendarmerie sont ajoutées :
- le brevet de pilote d’embarcation gendarmerie de niveau I (PEG1)
- le brevet de pilote d’embarcation gendarmerie de niveau 2 (PEG2)
Pour l’ensemble des personnels de la gendarmerie figurant à l’annexe IV de l’arrêté du 21 juillet, les nouveaux programmes de formation intègrent l’utilisation de la VHF. Par conséquent, l’obligation de détenir le certificat restreint de radiotéléphoniste pour obtenir un permis plaisance est supprimée.

Pour infos :  Arrêté du 21 juillet 2011 relatif à l'obtention d'un titre de conduite des bateaux de plaisance à moteur par équivalence avec un titre ou une qualification professionnelle.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024497884
Article 1
En application de l'article 5 du décret du 2 août 2007 susvisé, les personnels appartenant aux catégories suivantes et les titulaires de brevets, diplômes, certificats ou attestations tels que précisés ci-dessous peuvent obtenir, par équivalence, en eaux maritimes l'option « côtière » ou l'extension « hauturière » et en eaux intérieures l'option « eaux intérieures » ou l'extension « grande plaisance eaux intérieures ».

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Les «experts Leucate», sur le littoral méditerranéen, sont sous-marins
205 gendarmes plongeurs en France, 4 dans l'Aude. Ils appartiennent à la Brigade nautique créée en 2004. Une unité assez peu connue qui joue pourtant un rôle majeur, tant dans le secteur maritime, qu'autour des eaux dans les terres. Il agissent dans le domaine judiciaire, évidemment, mais aussi dans bien d'autres, tels que l'environnement et la pêche...

8 heures du matin. Le port de Leucate s'éveille. Les hommes de la brigade nautique rejoignent leur QG, leurs locaux, plutôt exigus de la capitainerie. C'est là que sont basés les «experts» subaquatiques de la gendarmerie de l'Aude commandés par l'adjudant-chef Alain Miranda.
Ce lundi, c'est jour d'exercices. Ils exercent un métier difficile qui exige des conditions physiques irréprochables. Un rythme soutenu leur est donc imposé : au moins une plongée d'entraînement par semaine, en plus des interventions liées au «service»
Direction Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales. A quelques encablures du port, une épave, dite «La Péniche», à 28 mètres de fond, où il faudra descendre et simuler un secours à un plongeur victime d'une syncope.
«Nous ne savons jamais quand et où nous pourrions être emmenés à intervenir. Nous plongeons 365 jours par an, par toutes les températures, d'air et d'eau, nous devons donc être en condition», explique le maréchal des logis de chef Raymond Kermalec.
Ce lundi matin, il fait 13° dans l'air, guère plus dans l'eau. L'exercice du jour consiste à porter secours à un camarade victime d'une syncope au fond de l'eau. «Il faut réagir vite, en priorité lui remettre le détendeur sur la bouche, puis le remonter», explique Max, l'un des gendarmes engagés. Sous l'eau, en effet, aucune marge d'erreur et à tour de rôle, deux par deux, les quatre militaires vont faire l'exercice. Et cela, tandis que la tramontane se lève, que le froid l'accentue, que la mer s'agite.
Pour eux, comme pour les pompiers, la mer n'est pas le pire lieu de plongée. Les rivières, les lacs peuplés d'herbiers, le canal du midi et ses sombres sont de pires contextes. Cette brigade nautique, appelée «côtière» au départ a perdu ce second qualificatif car elle intervient partout, dans des puits, des cours d'eau, des lacs, sous des barrages… et ce, à la demande des unités territoriales qui en ont besoin. Une personne disparue ?
Une voiture dans le canal ? Un corps immergé ? Une recherche d'objet, de preuves ?
Ce sont eux qui interviennent, partout dans l'Aude, souvent dans l'anonymat et la discrétion. Au même titre que d'autres unités, ils font partie d'une «élite».
Ils ne sont que 250 en France, 6 dans l'Aude, à exercer en brigade nautique.
Le critère ?
Une super santé, une condition physique impeccable et savoir piloter n'importe quel bateau.
Des techniciens sous l'eau, comme sur terre  ^-^
Les gendarmes de la BN de Leucate sont de véritables techniciens d'identification criminelle à l'instar de leurs collègues terrestres. Formés à des techniques particulières, ils sont capables de «geler» des scènes de crime sous l'eau, de prélever des empreintes sur des éléments immergés.
Ils ont surtout ce savoir faire, propre aux gendarmes, en cas de découverte de corps, d'objets ou de preuves sous l'eau qui permet de préserver tout ce qui pourrait «parler» en cas d'enquête judiciaire. En outre, des équipements pointus (caméras, appareils photos) dont ils sont dotés, par unité ou au niveau régional, permettent des investigations poussées au profit de magistrats instructeurs ou d'enquêteurs.
«Notre boulot, c'est de fermer des portes pour les enquêteurs. Grâce à nos investigations sous-marines, nous vérifions l'invérifiable.»
Amis pompiers qui devaient intervenir sur des recherches bus-aquoitiques pensez que vous pouvez y être confrontés et intervenir lors d'un secours sur une scène de crime ne l'oubliez pas afin de préserver les indices à la recherche de la vérité.

Gendarmes de terrain... en zones humides !!
Les compétences des gendarmes de la brigade nautiques sont diverses et variées. En effet, 40% de l'activité du service est consacrée à la plongée, tant dans le cadre opérationnel que de l'entraînement. Mais à l'instar de l'ensemble des autres unités placées sous le commandement du groupement (Directeur Départemental) , ces militaires sont aussi des hommes de terrain.
Humide, certes. L'adjudant-chef M. Cdt de Brigade explique : «nous sommes rattachés à la gendarmerie territoriale et nous jouons les mêmes rôles que nos camarades des unités locales de la Gendarmerie Départementale.
Notre spécificité est notre domaine d'action : sur le milieu marin, nautique et fluvial du département». En fait, les gendarmes de la «BN» sont, au premier chef, des techniciens d'identification criminelle aptes à opérer sur et sous l'eau. Quatre sur six sont plongeurs et tous sont pilotes d'embarcations.
Au delà, ils assurent des missions de renseignement, sont au contact des populations riveraines de la côte, des pêcheurs, des plaisanciers, des sportifs... Ils jouent donc un rôle d'information en direction des autorités administratives mais aussi de prévention auprès des plaisanciers ou des pratiquants des sports véliques. Ils sont, en la matière, médiateurs entre les pratiquants des différentes disciplines. Grâce au fait que la brigade comprend un formateur relai éco-environnement, il sont au cœur des dispositifs de sauvegarde du milieu naturel, en lien par exemple avec le Parc Naturel.
Mais ce n'est pas tout.... Dans les «terres», les gendarmes de la brigade nautique contrôlent les activités nautiques en eau vive, ou encore procèdent à des inspections de restaurants, notamment pour contrôler la provenances des poissons...

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Comment sont recrutés les enquêteurs subaquatiques ?
Ils sont recrutés parmi les sous-officiers et les officiers déjà en poste dans la gendarmerie et ayant moins de 35 ans au 1er janvier de l’année de formation initiale pour cette spécialisation.
Ainsi pour devenir gendarme plongeur enquêteur il faut déjà être engagé dans la gendarmerie et avoir passé au moins le concours de sous-officier.

Il y a-t-il des concours à passer ?
Les gendarmes doivent présenter des épreuves de présélection et une visite médicale pour confirmer leur aptitude. Les candidats doivent passer des épreuves pratiques de nage, d'apnée et autres tests pour voir l'aisance du candidat dans l'eau.

Peut-on être formés dans n'importe quelle brigade ?
La formation se passe au centre national d’instruction nautique de la gendarmerie à Antibes. Elle dure cinq semaines et comprend une formation théorique et une formation pratique. Les gendarmes qui terminent avec succès cette formation initiale peuvent ensuite servir dans une brigade côtière ou fluviale pendant une durée d’un an et demi ou deux.

Ensuite les gendarmes doivent participer à une formation complémentaire après avoir terminé une période durant laquelle ils ont dû faire leurs preuves. Cette nouvelle formation s’étend sur quatre semaines. S’ils réussissent cette formation complémentaire, ils reçoivent le diplôme d’enquêteur subaquatique, et peuvent alors enquêter et diriger une équipe.

La spécialité vous intéresse ?
Toute unité territoriale peut faire appel aux plongeurs par un message de demande de moyens pour des recherches dans des puits, étangs, lacs, rivières…
Les brigades nautiques sont situées sur tout le territoire et ont une compétence régionale, voire zonale. Pour devenir plongeur, il faut répondre à un message d'appel à volontaires et réussir les premiers tests en région. S'ensuit un cursus comprenant la formation de pilote d'embarcation, celle de plongée à Saint-Mandrier et enfin le volet judiciaire du métier à Antibes. Tous les plongeurs suivent la formation Tis au cours de leurs premières années en unité nautique.

Source https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Paroles-de-gendarmes/Portraits/Plongeuse-et-technicienne-en-investigation-subaquatique

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Plongeuse et technicienne en investigation subaquatique.

La MDC Karine Bilski, de la brigade nautique de Lézardrieux, est technicienne en investigation subaquatique. Elle nous présente son métier, dans l'eau, palmes aux pieds.

La fraîcheur est bien présente. 9 °C en moyenne sous la surface. De même que la houle, le fort courant, la mauvaise visibilité… Rien de tout cela n'est une légende lorsque l'on évoque les eaux bretonnes. Les conditions sont parmi les plus rudes de métropole. Karine, la plongeuse à l’accent chantant, s'en accommode avec le sourire : « J'aime quand ça bouge ! Dans l'eau et au travail, il me faut de l'activité, de la variété. » Adrénaline et importance de sa mission, telles sont les motivations qui l'habitent lorsqu'elle enfile sa combinaison bleue : « Lorsque nous remontons le corps d'un être cher, les familles sont soulagées. Elles peuvent enfin faire leur deuil.»

Des conditions de plongée souvent difficiles

En 2009, elle est devenue plongeuse professionnelle puis Technicienne en investigation subaquatique (Tis). Outre les missions inhérentes à tous les personnels des brigades nautiques, Karine coordonne également des équipes de plongeurs en tant que technicienne. Lorsqu'elle était en poste à Crozon (29), elle a eu à traiter une affaire qui sortait de l'ordinaire : « Le médecin légiste nous avait appelés car elle était en train d'autopsier un corps, repêché dans le port de Brest, mais… il lui manquait la tête. » Plusieurs plongeurs de la région s'étaient alors réunis pour retrouver cet élément manquant. « La coupe du cou était nette, le médecin suspectait un suicide. »

Le port brestois étant très vaste, les plongeurs avaient d'abord sondé une zone où une fine corde pendait d'un pont. Finalement, les équipes avaient trouvé des armes dans une poche plastique. « Rien à voir avec l'affaire mais une trouvaille inopinée qui a ouvert sur une autre enquête. » Afin de réorienter les recherches, la MDC Bilski avait proposé de retourner sur les lieux où le corps avait été vu flottant. « Nous nous sommes tous positionnés en ligne, les uns à côté des autres, en tenant une barre métallique.

Pour communiquer entre nous, nous frappions dessus selon un code. » Deux coups, « part-ez. », les plongeurs avançaient. Trois coups, « ar-rê-tez. », tous stoppaient. Une succession de coups ? « Trouvé ! » Karine confie que les conditions étaient particulièrement difficiles et le moindre mouvement superflu faisait remuer de la vase qui empêchait toute visibilité. « Nous nous entraînons à gérer notre stabilité sous l'eau, à évoluer au rythme de nos respirations. » Passé la surprise des enquêteurs restés à terre de voir remonter la partie manquante du corps, les remerciements envers les techniciens subaquatiques ne s'étaient pas fait attendre.
PTS en profondeur

Un Tis est l'équivalent d'un Tic (Technicien en identification criminelle) mais il évolue dans un milieu quelque peu différent. La police technique et scientifique effectuée dans l'eau n'en est pas moins rigoureuse. Les constatations réalisées dans le milieu sont primordiales : « Un tatouage dans l'eau reste visible, alors qu'en surface, du fait de la décomposition des tissus, il s'efface en une quinzaine de minutes. » De même, une arme s'oxyde rapidement.

Une fois l'objet découvert, le Tis balise le lieu au plus près de l'élément par des cônes numérotés auxquels sont attachés des « parachutes/bouées » qui remontent à la surface. Tout le protocole est respecté : « Quelques photographies, puis nous conditionnons l'arme dans son élément pour les relevés d'empreintes ou autres études de type balistique. Enfin, nous remettons au directeur d'enquête une pièce de procédure précise, qui reprend toutes nos constatations. »

Différents relevés d'eau sont effectués, près de l'objet, à la surface, en amont et en aval. « Les experts peuvent savoir précisément si le corps s'est noyé ici ou ailleurs, grâce à des colonies de bactéries propres à chaque milieu. »

Si le protocole de police judiciaire est respecté à la lettre, celui du temps de plongée l'est également. « Plonger est exigeant. Nous chronométrons notre temps selon des tables qui ne nous quittent jamais. Nous nous entraînons en toutes conditions, été comme hiver, pour nous aguerrir mais il faut savoir se préserver et toujours travailler en sécurité. »

Les conditions de plongée ne sont pas les seuls dangers sous la surface. « En début d'année, un plongeur civil a découvert plusieurs obus sous le pont de Lézardrieux. Avec mes camarades, nous sommes allés confirmer la trouvaille puis, le temps que les plongeurs-démineurs les fassent exploser, nous avons empêché la navigation sur la zone. On a ressenti la déflagration à plusieurs centaines de mètres. Le jour de mon anniversaire, je m'en souviendrai ! »

ZOOM SUR

La spécialité vous intéresse ? Toute unité territoriale peut faire appel aux plongeurs par un message de demande de moyens pour des recherches dans des puits, étangs, lacs, rivières… Les brigades nautiques sont situées sur tout le territoire et ont une compétence régionale, voire zonale. Pour devenir plongeur, il faut répondre à un message d'appel à volontaires et réussir les premiers tests en région. S'ensuit un cursus comprenant la formation de pilote d'embarcation, celle de plongée à Saint-Mandrier et enfin le volet judiciaire du métier à Antibes. Tous les plongeurs suivent la formation Tis au cours de leurs premières années en unité nautique.

Source :  https://www.gendinfo.fr/paroles-de-gendarmes/Portraits/Plongeuse-et-technicienne-en-investigation-subaquatique

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60 bougies pour la plongée en gendarmerie.

Ce jeudi 22 septembre 2022 s’est tenue au Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING), à Antibes, une cérémonie militaire marquant conjointement les 60 ans de la plongée en gendarmerie et la prise de commandement du nouveau commandant du centre, le chef d’escadron David Veyrunes. L’occasion de jeter un coup d’œil en arrière, à travers le masque, sur ces six décennies.

Quand on pense à un gendarme, on imagine rarement un homme grenouille, tout de néoprène vêtu et aux pieds palmés. Or, ils sont aujourd’hui 180 militaires, dont une trentaine en outre-mer, à plonger au sein des unités côtières et fluviales (on en compte au moins deux par zone de défense), mais aussi du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale. Les décisions de mettre ainsi à l’eau des gendarmes, puis de les transformer au fil du temps en véritables enquêteurs subaquatiques, ont été prises à la suite de divers événements, hélas dramatiques.

Le premier s’est déroulé en 1957, dans la baie du Mont-Saint-Michel. Bloquées par la marée montante, neuf personnes se retrouvent isolées sur un banc de sable vers le rocher de Tombelaine. Le commandant de la première formation aérienne de gendarmerie en Bretagne, le lieutenant Pierre Rossignol, et le mécanicien survolent la zone à bord de l’hélicoptère Bell 47G, et tentent une première opération de sauvetage avec une bouée suspendue à leur « Libellule ». Mais trop de personnes tentent de s’accrocher, mettant en danger l’appareil. Le lieutenant change alors de stratégie, décide de larguer la bouée, et revient sur zone avec de nombreux objets flottants : bouées, chambres à air et même des matelas pneumatiques. La manœuvre permettra de sauver quatre personnes, mais les cinq autres périront d’hypothermie. Le gendarme en est alors persuadé : la présence de plongeurs aurait pu permettre de sauver ces victimes.

Trente-deux pionniers sur l’île de Bendor

Un peu plus de deux ans plus tard, le 2 décembre 1959, la rupture du barrage de Malpasset en amont de Fréjus, dans le Var, entraîne le déversement de 50 millions de m³ d’eau dans la vallée du Reyran. L’accident fait 423 morts et disparus et provoque un fort émoi dans l’opinion. Les pouvoirs publics prennent alors conscience de la nécessité de renforcer les moyens de secours, notamment dans le cadre du plan ORSEC, créé en 1952. Le lieutenant Rossignol se voit confier par la Direction générale de la gendarmerie nationale la mission d’organiser les premières formations de plongeurs autonomes de la gendarmerie.

Le premier stage se déroule du 8 au 29 avril 1961 sur l’île de Bendor, face à la commune de Bandol dans le département du Var. Trente-deux gendarmes composent cette première promotion, baptisée Colas des Francs, du nom du premier directeur de l’entreprise Spirotechnique, créée par le groupe Air Liquide afin de produire et de commercialiser les détendeurs brevetés par Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan. « À l’origine, ces gendarmes étaient uniquement engagés sur des missions d’assistance et de secours dans le cadre de la sécurité des activités nautiques », explique le capitaine (CNE) Julien Delobel qui, après cinq ans comme sous-officier en brigade territoriale, est devenu plongeur de la gendarmerie en 2005, avec pour première affectation la brigade fluviale de Conflans Sainte-Honorine, avant de devenir, en 2019, commandant adjoint du Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING), où se déroulent les formations des plongeurs depuis 1965.

La naissance des TIS

À partir du jeudi 30 juillet 1998, la plongée en gendarmerie va prendre une autre dimension. Ce jour-là, le paquebot Norway a jeté l’ancre dans la baie de Quiberon. Plusieurs avions de tourisme survolent ce géant des mers, pour le plaisir des yeux. Le commandant d’un Beechcraft 1 900 D de la  compagnie Proteus Airlines, qui assure la liaison Lyon-Lorient, demande même l’autorisation de modifier son plan de vol pour survoler le paquebot. À 13 h 58, l’avion de ligne percute un Cessna 177 en provenance de Vannes. Les deux appareils tombent à pic dans l’océan. L’accident fait quinze morts.

Dépêchée sur place pour quatre jours, une unité d’identification de victimes de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui existe depuis 1987, collabore avec les deux plongeurs de la brigade territoriale de Quiberon, renforcés par des plongeurs de la zone Ouest, chargés de remonter les corps pris dans les débris.
L’idée de transposer en milieu sous-marin les principes de gestion d’une scène de crime terrestre est peut-être née ce jour-là. « Les gendarmes savaient plonger, avec toutes les compétences techniques requises, mais il fallait encore franchir un cap pour pouvoir mener des investigations subaquatiques », résume le CNE Delobel.

Fruit d’un partenariat entre l’IRCGN et le CNING, le premier stage TIS (Technicien en investigation subaquatique) a eu lieu en mai 2001.
Les plongeurs de la gendarmerie accédaient à l’époque au niveau de compétences des TICP (Technicien en identification criminelle de proximité), avant de monter en gamme, à partir de 2016, pour devenir l’équivalent des TIC. « La plongée devient alors un vecteur parmi d’autres pour pouvoir traiter une scène de crime dans son intégralité, confirme l’officier du CNING. Les TIS sont des vrais TIC subaquatiques, intégrés à la chaîne criminalistique, avec des protocoles adaptés au milieu subaquatique et validés par l’IRCGN. »

Investigation et intervention

Les officiers et sous-officiers de gendarmerie volontaires en vue d'être affectés dans une unité à compétence subaquatique doivent avoir moins de 35 ans, être aptes médicalement, passer des pré-tests en région, puis des tests nationaux au CNING. Il s’agit essentiellement de tests de natation très poussés. Aucun niveau de plongée requis, même s’il est vivement conseillé d’avoir une bonne expérience dans ce domaine. Puis ils suivent le stage Plongeur de bord (PLB) à l’école de plongée de la Marine nationale (ECOPLONG) de Saint-Mandrier pour valider le diplôme d’ES (Enquêteur Subaquatique). « Tous les plongeurs de la gendarmerie ont ensuite l’obligation de passer la qualification TIS, à l’issue d’un stage de six semaines, dans les deux à trois ans qui suivent leur première affectation, ajoute le capitaine Delobel. Et ils doivent retourner à Antibes tous les deux ans pour une semaine de recyclage comprenant une requalification technique, professionnelle et matérielle. »

Autre unité de la gendarmerie à compter des hommes grenouilles dans ses effectifs : le GIGN, au sein de sa Force Intervention (F.I.). Les plongeurs du GIGN suivent une première formation de cinq semaines au CNING, en circuit ouvert (où l’oxygène inhalé est aussitôt relâché vers l'extérieur), puis une formation spécialisée de cinq semaines à ECOPLONG, durant laquelle les instructeurs nageurs de combat entraînent les stagiaires à travailler avec un appareil à circuit fermé, qui consiste à respirer de l'oxygène pur, recyclé après expiration, ce qui permet de ne pas relâcher la moindre bulle d’air.

Qu’il s’agisse d’intervention ou d’investigation, la plongée tient donc une place de plus en plus grande au sein de la gendarmerie. Les plongeurs sont régulièrement engagés pour mener des investigations au profit des unités de terrain et de recherches de la gendarmerie, mais sont également sollicités par les commissariats de la police nationale, voire directement par les parquets lors des accidents en mer ou sur les voies navigables intérieures.

La plongée en gendarmerie a aujourd’hui officiellement 60 ans, mais l’âge du départ à la retraite n’a pas encore sonné, loin s’en faut !

Auteur : Antoine Faure - publié le 22 septembre 2022
Source : https://www.gendinfo.fr/actualites/2022/60-bougies-pour-la-plongee-en-gendarmerie

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CNING : Des plongeurs à la pointe de l'immersion.

Structure à vocation interministérielle et internationale, le centre national d’instruction nautique de la gendarmerie forme ses stagiaires à la réalisation de constatations judiciaires aquatiques et subaquatiques, tant en milieu maritime qu’en eaux intérieures ou dans des espaces confinés.

Le Centre national d’instruction nautique de la gendarmerie (CNING), implanté à Antibes depuis 1965, forme principalement ses stagiaires aux techniques de l’enquête judiciaire subaquatique dans le cadre des interventions nautiques, aquatiques et subaquatiques (formations d’enquêteur subaquatique et de technicien en identification subaquatique). Il prépare également les plongeurs d’intervention du GIGN à la plongée à l’air.

Ces formations s’adressent aux officiers et aux sous-officiers de la gendarmerie nationale ainsi qu’aux personnels de la division de la police maritime et aéroportuaire de la sûreté publique et de la force publique (carabiniers du prince et sapeurs-pompiers) de la principauté de Monaco et aux personnels des services de police et de gendarmerie des pays ayant des accords de coopération avec la gendarmerie nationale.

Pour ce qui concerne les candidats gendarmerie, devant être âgés de moins de 35 ans et aptes médicalement, des tests nationaux sont organisés deux fois par an à Antibes. Chaque zone de défense organise également des prétests afin d’optimiser les places disponibles.
Formation par étapes

La formation se déroule en plusieurs étapes. Elle débute tout d’abord par une formation initiale à Saint-Mandrier, au sein de l’école de plongée de la Marine Nationale (ECOPLONG). Les stagiaires, au nombre de 24 par an, suivent la formation de Plongeur de bord (PLB), commune à toutes les armées, avec une fin de stage dédiée à la pratique de plongées axées sur les missions gendarmerie (techniques de recherches, constatations, etc.) « Au terme de ce stage de six semaines, le militaire obtient la qualification d’enquêteur subaquatique, explique le capitaine (CNE) Julien Delobel, commandant en second le CNING.

Un des objectifs est notamment de maîtriser les techniques subaquatiques de prises de vue et des techniques simples en investigations subaquatiques. Ces dernières exigent de nombreux exercices sur le terrain pour apprendre à intervenir en parfaite autonomie sous l’eau, de jour comme de nuit. » Un second stage de six semaines se déroule ensuite à Antibes, permettant à l’enquêteur subaquatique d’obtenir le Diplôme de technicien en identification subaquatique (DTIS).

« Outre une formation plus exigeante au regard des techniques pures de plongée, les stagiaires acquièrent surtout des savoir-faire techniques propres à la recherche et à l’exploitation des traces et indices dans les milieux aqueux, précise le CNE Delobel. C’est le socle de la technicité. »

Théorique et pratique, la formation est évolutive et s’appuie sur l’expertise des scientifiques de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), avec lequel le CNING travaille en étroite collaboration pour ce qui concerne notamment l’exploitation de traces ADN, la balistique, la recherche de traces papillaires, etc. Elle aborde également les différents milieux (eaux intérieures, ouvrages, plongées dans le courant, etc.) auxquels le TIS peut être confronté. Elle permet aussi de maîtriser les pratiques rigoureuses et minutieuses des prélèvements, la remontée des indices à la surface et leur conditionnement en vue d’un traitement différé et sécurisé en laboratoire.
Des compétences au fil de l’eau

Toutes ces techniques évolutives nécessitent une formation continue pour rester au niveau d’exigence requis par les enquêtes. Aussi, chaque année, depuis le 1er janvier 2015, les plongeurs de la gendarmerie retournent à Antibes pour une semaine de recyclage, afin d’obtenir une requalification technique (technique de plongée pour travailler en sécurité), professionnelle (plongées métier et évolutions réglementaires et techniques pour approfondir les connaissances judiciaires), matérielle (sécurité des équipements de protection individuelle) et médicale (suivi des aptitudes).

Quant aux plongeurs du GIGN, s’ils ne participent pas au DTIS, ils suivent en revanche une formation de quatre semaines à Antibes afin d’obtenir leur diplôme de plongeur GIGN (DPGIGN2). La fin de leur cursus plongeur se fera à l’ECOPLONG de Saint-Mandrier, dans le cadre des interventions spécialisées.

Ces différentes formations représentent, pour le CNING, 35 semaines de stage à Antibes et six semaines à Saint-Mandrier, pour un volume d’environ 170 stagiaires issus d’unités de métropole et d’outre mer.
Jamais sur la réserve

Dans ce domaine spécifique de formation, les pistes de prospection sont nombreuses. « Nous proposons chaque année de nouveaux thèmes à aborder lors des stages de requalification, afin de maintenir le haut niveau technique et théorique de nos enquêteurs », raconte le CNE Delobel.

En 2019, le centre a par exemple mis en place une formation dédiée à l’investigation dans les puits, avec la mise en œuvre d’un matériel développé en partenariat avec le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) de Chamonix.

Pour l’année à venir, le CNING axera son action sur l’approche métier des eaux intérieures, qui représentent 95 % des interventions en gendarmerie. Un stage novateur dans ce domaine sera ainsi mis en place, au cours duquel les plongées métier auront une place prépondérante. Il permettra essentiellement aux jeunes enquêteurs subaquatiques de parfaire leurs connaissances et leur approche, avant d’effectuer le stage DTIS, qui intervient plus tard dans la carrière du plongeur.

« Les résultats sont très concluants et ouvrent le champ des possibles dans ce domaine, note le commandant en second du centre. De plus, conformément à l’orientation donnée par le directeur général, l’accent a également été mis sur les nouvelles technologies, avec la visite 3D d’une scène de crime subaquatique ou encore la photogramétrie, une technique permettant de reproduire une scène de crime en recoupant, via les moyens informatiques, des dizaines de photos d’un objet ou d’un corps avec une faible visibilité. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/dossiers/les-enjeux-de-la-formation/cning-des-plongeurs-a-la-pointe-de-l-immersion