En cas de crise, une communication responsable et maîtrisée est indispensable.
Au Sirpa gendarmerie alors de, parfois démentir et défendre, toujours informer et valoriser.
« Il y a quelques années encore, l’Agence France presse (AFP) était la première à donner l’information ; aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux qui alertent, relaient et informent. L’instantanéité est de mise et la viralité la règle », souligne le général Philippe Guimbert, conseiller en communication du DGGN et chef du Sirpa gendarmerie.
Cette situation a été prise en compte avec l’organisation d’une veille médiatique par le bureau média du Sirpa, qui analyse l’information numérique impliquant la gendarmerie et son environnement avant d’en rendre compte à l’équipe de direction et à la chaîne de commandement.
« La communication de crise est fondée sur des principes simples. Au-delà du travail d’anticipation réalisé par le bureau média, nous nous devons d’être réactifs, organisés, en capacité de donner des réponses claires à tous nos interlocuteurs, de préparer les interventions du DGGN ou de tous ceux qui ont à prendre la parole. Sans oublier le Retex de sortie de crise, fondamental pour toujours progresser. »
Si la nature des crises est parfois différente comme en attestent les événements de l’année 2015, les actions à mener par le Sirpa sont toujours les mêmes : être en mesure de connaître et d’analyser les faits, d’élaborer une stratégie de communication, de préparer des éléments de réponse, de participer aux différentes structures de gestion de crise (à Beauvau et à la DGGN), de réaliser les images qui serviront de base à la communication de l’institution, de projeter les personnels nécessaires à la couverture de l’événement et d’informer, voire d’échanger, avec le grand public via Twitter et Facebook.
« Il est clair que l’association des réseaux sociaux à la manœuvre opérationnelle est incontournable aujourd’hui. Nous devons en tenir compte pour exploiter au mieux cette nouvelle donne numérique », souligne le général.
« On profite de la pluralité des réseaux sociaux pour s’adresser au plus grand nombre et leur donner un rôle dans les recherches opérationnelles », affirme le LCL Nicolas Garrier, chef du bureau média.
En période de crise, la présence de la gendarmerie sur Twitter revêt un intérêt tout particulier. Les messages des ministères, de la préfecture, les appels à témoins, les axes à éviter ou les personnes recherchées sont relayés sur le compte officiel @Gendarmerie.
« Celui-ci bénéficie d’une exposition exceptionnelle et nous conservons une totale maîtrise de son contenu ».
Lors des attentats de Paris, en janvier et en novembre dernier, ou lors du crash de l’avion de la Germanwings, la gendarmerie a accompagné tous les dispositifs installés en conseillant la population et en lui transmettant des informations.
Relations avec la presse
Le Sirpa dispose de la section des officiers presse pour communiquer les éléments autorisés aux médias notamment à l’occasion d’événements tragiques pour lesquels, bien souvent, des journalistes du monde entier font le déplacement. Suite au crash de l’avion de la Germanwings, les journalistes étaient plusieurs centaines à Seyne-les-Alpes (04).
« Quand la décision a été prise d’envoyer un officier presse sur place, j’ai informé le porte-parole du ministère de l’Intérieur que je serais son relais pour la communication gendarmerie, explique le LCL Xavier Vialenc, chef de la section des officiers presse.
Sur place, il faut se faire connaître des gendarmes engagés et des journalistes présents, en communiquant son nom et son numéro de téléphone, pour soulager les premiers et centraliser les demandes des seconds.
Les sollicitations des médias sont permanentes mais deux rendez-vous quotidiens leur sont fixés : le matin avant le départ sur la zone du crash et le soir au retour ».
Ces rencontres sont indispensables pour faire le point sur les opérations en cours, répondre aux nombreuses questions, et proposer des interviews et des images.
« La gendarmerie se doit de rendre compte aux familles et au public de son engagement et de sa détermination à apporter des réponses aux questions qu’ils se posent. Notre communication doit être ouverte, transparente et pédagogique : expliquer comment nous travaillons avec l’impératif de respecter les victimes et leur famille », poursuit le lieutenant-colonel.
Le Sirpa veille également à une diffusion de l’information via Intranet et Gendcom puisqu’il convient aussi d’informer, d’expliquer, voire de rassurer, en interne.
« Nous possédons aujourd’hui, avec la succession de crises auxquelles nous avons été confrontés au cours de ces dernières années (meurtre de deux gendarmes à Collobrières, tuerie de Chevaline, attentats de 2015, crash de l’Airbus de la Germanwings, accident de car à Puisseguin…) ainsi qu’avec la gestion de plusieurs événements majeurs (G20 à Cannes en 2011, 70e anniversaire du débarquement en Normandie en juin 2014), une solide expérience de la communication de crise qui nous permet de répondre aux nombreuses attentes de tous nos demandeurs quels qu’ils soient : cabinet du ministre, magistrats, préfets… », conclut le général Guimbert.
Les personnels qui œuvrent en qualité de journalistes au SIRPA sont soit des officiers de gendarmerie (recrutement par concours), des aspirants issus du volontariat ou des personnels civils du ministère de l'Intérieur qui ont fait des études de journalisme sanctionnées par un diplôme.
Les photographes ou cameramen sont des sous-officiers de gendarmerie ou des gendarmes adjoints volontaires (recrutement par concours).
Pour de plus amples informations sur les différents recrutements de la gendarmerie, vous pouvez prendre attache avec le CIR de votre lieu de résidence.
Source
https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Dossiers/La-DGGN-operationnelle/Le-Sirpa-acteur-essentiel-de-la-communication-de-crise