Auteur Sujet: Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!  (Lu 15250 fois)

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Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« le: 18 juin 2012, 13:21:54 »
Elles intervenaient pour régler une affaire de cambriolage dans le village de Collobrières quand le malfaiteur présumé s'est emparé de l'arme d'une d'entre elles et leur a tiré dessus.
Le 17 juin 2012, vers 22 h 00, l'adjudant Alicia Champlon, 28 ans, et le maréchal des logis chef Audrey Bertaut, 35 ans, sont appelées peu après 22 heures pour intervenir à Collobrières, à une quarantaine de kilomètres de Toulon, où Abdallah Boumezaar a commis un cambriolage et une autre tentative de vol dans la soirée.
Dans l'appartement où habitent depuis quelques jours à peine le jeune homme, déjà condamné à plusieurs reprises, et sa compagne, elle aussi multirécidiviste, l'ambiance est tendue : la victime du premier cambriolage qui a identifié son voleur, est venue réclamer ses biens avec des amis.

Une rixe éclate entre Abdallah Boumezaar et les gendarmes au cours de laquelle l'homme parvient à se saisir de l'arme d'Audrey Bertaut, qu'il abat dans l'appartement. Dans la foulée, il poursuit Alicia Champlon dans les petites rues de Collobrières et la tue, elle aussi. Abdallah Bournezaar et Inès Farhat encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Un suspect a été interpellé quelques heures plus tard.
Un homme de 1,80 m et 90 kg, capable de déchaînement de violence, surtout en état d'ivresse, âgé d'une trentaine d'années, voilà le profil d'Abdallah Boumezaar qui a frappé et a reconnu avoir tué froidement deux jeunes femmes gendarme à Collobrières (Var)... l'homme a tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, après une bagarre avec elle et s'être emparé de son arme de service, avant de poursuivre sa camarade dans la rue de lui tirer six balles dans sa direction l'atteignant mortellement. Son amie serait intervenue dans la rixe.

Les deux gendarmes qui intervenaient pour régler un différend sur fond de cambriolage dans un village du Var ont été tuées par arme à feu. Un suspect et sa compagne qui correspond au signalement de l'homme recherché, ont été interpellé quelques heures plus tard, suite à la mise en place d'un actif dispositif de recherches.
Le suspect, connu des forces de l'ordre, est en garde à vue. «Il n'indique rien mais c'est très probable que ce soit lui», a affirmé le procureur de la République de Toulon.

«Les éléments dont nous disposons concourent pour le désigner comme l'auteur des coups de feu». Des constatations de police technique et scientifique effectuées par les gendarmes, toujours en cours lundi matin, ont permis de relever des traces de griffures et des résidus de poudre sur les mains du tueur présumé. Son amie, qui a également été interpellée, aurait eu un rôle actif dans le drame.

Tout a commencé dimanche lorsqu'une résidente de Collobrières s'est aperçue qu'elle avait été cambriolée et qu'on lui avait volé un sac.
Une tierce personne voit le suspect, qui habite le centre du village, à proximité de la maison de cette femme avec le sac à main en question et en informe la victime du vol. Le mari de cette habitante frappe alors à la porte du voleur présumé. Appelée par la victime du vol, la patrouille de gendarmerie arrive presque en même temps.
S'ensuit alors une rixe assez violente avec le malfaiteur présumé. Cet homme de 30 ans et de 1m 80, maçon de profession, frappe à la tête à coups de pieds l'une des militaires, lui dérobe son arme et lui tire dessus. Sa collègue tente de se mettre à l'abri et une poursuite s'engage. Le suspect, qui «semblait alcoolisé» d'après une source proche du dossier, finit par la rattraper, et l'abat également.
Puis il s'échappe à travers les rues de ce village de 2000 âmes enclavé dans le massif des Maures. Le préfet du Var ordonne que la localité mais aussi tout le département du Var soient bouclés.
Considérables moyens de recherche ; près de 300 gendarmes investissent le secteur. C'est finalement l'équipage d'un hélicoptère avec son puissant projecteur qui repère vers 3 heures du matin le tireur présumé et sa compagne.
Dès lors le village a été totalement bouclé, pour permettre un quadrillage rue par rue, tandis qu'un hélicoptère équipé d'un projecteur survolait la zone,
"J'ai demandé que tout le village mais aussi tout le département soit bouclé", a expliqué le préfet du Var Paul Mourier, qui s'est rendu sur place, indiquant que le ministre de l'Intérieur avait été "immédiatement informé".

Deux escadrons de gendarmerie mobile de Hyères ont été mobilisés au cœur de la nuit et un escadron de gendarmes mobiles transféré de Nîmes, soit plus de 300 hommes, selon la gendarmerie.

Des hommes du peloton d'intervention interrégional de la gendarmerie ont été dépêchés sur place tandis qu'une équipe du GIGN a été déployée depuis la base de Satory.
Peu avant 04H00, il restait impossible d'entrer dans le village, totalement bouclé, a constaté un photographe de l'AFP.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls doit se rendre lundi matin à Collobrières. Dans un communiqué, il «tient à assurer les familles et les camarades de ces deux femmes de son entier soutien et de sa pleine détermination à présenter à la justice l'auteur de ces crimes».
«A travers ce drame, c'est la République qui est atteinte», a de son côté dénoncé François Hollande.
L'une des victimes Audrey Berthaut, maréchale des logis-chef, était la mère de deux petites filles de 5 et 13 ans. La seconde, l'adjudante Alicia Champlon, avait pour compagnon un gendarme de Salon-de-Provence. Les deux gendarmes étaient âgées de 29 et 35 ans.

- Publié le 18/06/2012 à 16:27
L'homme placé en garde à vue après la mort de deux femmes gendarmes dimanche soir à Collobrières (Var), a reconnu être l'auteur des coups de feu, a annoncé lundi le procureur de la République de Toulon lors d'une conférence de presse.

Cet homme de 30 ans était sorti de prison en septembre après 6 mois d'incarcération, a précisé le procureur Xavier Tarabeux.

Le procureur retient un "meurtre" et un "assassinat" :
Le maçon est soupçonné d'avoir tué Alicia Champlon et Audrey Berthaut. Les deux femmes gendarmes, en poste à Pierrefeu (Var), étaient intervenues pour régler un différend à la suite du vol d'un sac à main.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a tiré dans un premier temps deux coups de feu sur Audrey Berthaut, un fait considéré comme "un meurtre", avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur. Dans ce second cas, il a retenu "une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat".

Le gouvernement a rendu hommage à la mémoire des deux gradées tuées à COLLOBRIERES (83 – Var)

Un livre leur rend hommage

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #1 le: 19 juin 2012, 14:49:12 »
Intervenues à l'origine pour régler un différend à la suite du vol d'un sac à main, les deux femmes de la brigade territoriale de Gendarmerie de Pierrefeu ont été confrontées à un déchaînement de violence meurtrière, dimanche, vers 22 h 45, au centre de Collobrières.
Après avoir frappé à coups de pied la gendarme mère de famille à la tête et réussi à s'emparer de son arme de service, le suspect a tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, fait considéré comme « un meurtre », avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur. Dans ce second cas, il a retenu « une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat ».
Indignation et émotion

Un scénario qui soulève l'indignation dans le massif des Maures et dans toute la France. « C'est une tragédie pour les familles et l'ensemble de la gendarmerie auxquels j'exprime mon soutien et ma solidarité »,
« à travers ce drame, c'est la République qui est atteinte », a déclaré hier le président de la République François Hollande tandis que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, évoquait des faits « d'une rare violence », occasionnant « un choc immense au village et dans la gendarmerie ».
Il s'est d'ailleurs rendu sur place hier pour apporter son soutien aux gendarmes et rendre hommage aux victimes. Jean-Yves Le Drian (Défense) a lui, fait part de « sa vive émotion ».

« Très profondément touchés » par la mort en service de leurs deux camarades, témoignait un cadre de la gendarmerie de PACA, les militaires n'ont rien négligé pour interpeller le plus rapidement possible et dans le calme l'auteur présumé des coups de feu.
Deux cents militaires mobilisés en deux heures dans le Var, dont cinquante à Collobrières, deux hélicoptères, des équipes cynophiles et une centaine de gendarmes mobile : grâce à un ratissage en règle, ils ont réussi à arrêter le principal suspect et sa compagne vers 3 heures du matin, à proximité de ce village de 2 000 habitants.

Hier, des spécialistes en balistique de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Rosny-sous-Bois sont également arrivés sur les lieux pour déterminer précisément les gestes du tireur et les enquêteurs s'attachaient à préciser les responsabilités de la compagne de ce dernier.

Un colosse que l'alcool rend fou  :armefeu1:

Un colosse de 1m80 et 90 kg, capable de déchaînement de violence, surtout en état d'ivresse. Voilà le profil effrayant du principal suspect du meurtre et de l'assassinat de deux jeunes femmes gendarmes, dimanche soir à Collobrières (Var).
Un homme âgé de 30 ans, mais qui affiche déjà un lourd passé jalonné de violences sur fond de drogue et d'alcool.

Et que la justice connaît bien.  :-X

Condamné à huit reprises depuis 2000 pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vols, le meurtrier présumé était sorti de prison en septembre après six ans d'incarcération. La semaine dernière, il avait été condamné à six mois avec sursis-mise à l'épreuve pour violences sur sa mère. «Il devient fou quand il boit... Qu'ils l'amènent dans un hôpital psychiatrique, il est malade, il est malade», a témoigné celle-ci sur Europe 1. Deux patrons de bars ont aussi signalé qu'il était un gros joueur de jeux du hasard.

Placé en garde à vue dans le Var, le suspect se trouvait «dans un état alcoolisé» lors de son arrestation vers 3 heures du matin. Aux enquêteurs, il n'a pas expliqué les raisons précises qui l'ont poussé à commettre son geste.

L'homme, qui voulait redémarrer sa vie à zéro, habitait depuis dix jours Collobrières, village de 2.000 habitants, où il pourrait être l'auteur de plusieurs cambriolages.




Morts dans l'exercice de leurs fonctions...  furax triste1

La mort de ces deux femmes gendarmes s'ajoute à la longue liste des membres des forces de l'ordre ayant perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions. Voici les principaux précédents depuis début 2010 :

En 2010 ; Le 1er mars : un gendarme de Bergerac est percuté par un motard qui avait refusé un contrôle routier à Saint-Julien-d'Eymet (24), il meurt à l'hôpital ; le 16 mars , un brigadier de police est tué dans un échange de coups de feu avec des malfaiteurs à Dammarie-les-Lys (77) ; le 20 mai, une policière municipale est tuée par des hommes armés de fusils d'assaut lors de fusillades à Villiers-sur-Marne (94) ; le 24 août, un gendarme de Saint-Quentin (02) se tue dans un accident de la circulation, alors qu'il poursuit un automobiliste en excès de vitesse ; le 29 août, un gendarme d'Annecy se tue en poursuivant un motocycliste en excès de vitesse à Evires (74).

Le 5 septembre, un policier se noie en tentant de secourir un automobiliste qui s'est jeté dans la Seine, à Melun (77) ; le 12 novembre, un gendarme décède, quatre mois après avoir été fauché par un automobiliste, le 19 juillet, à Thélus (62), lors d'un contrôle de vitesse.

En 2011. Le 14 octobre , une policière est mortellement blessée à la préfecture de Bourges (18), par un forcené ; le 28 novembre un policier, grièvement blessé par balles lors d'une course-poursuite à Vitrolles (13), succombe à ses blessures.

En 2012. Le 12 janvier, un gendarme d'Alençon est tué lors d'une intervention sur un accident ; le 11 avril, un policier, intervenant après le cambriolage d'un magasin dans la banlieue de Chambéry, est renversé par les cambrioleurs ; le 17 juin, le deux femmes gendarmes sont tuées à Collobrières.

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #2 le: 19 juin 2012, 15:03:21 »
Gendarmes tuées dans le Var. "Un homme incontrôlable" selon le frère du suspect.
Le frère du tueur présumé des deux femmes gendarmes à Collobrières, dans le Var, a témoigné devant les journalistes. Il a décrit un homme "incontrôlable", tombé en pleine "déchéance" alors que sa famille et ses amis tentaient de le soutenir.

Chaouki Boumezar a dressé un portrait de son frère Abdellah Boumezar : "il était incontrôlable, psychologiquement abattu, il a tué les gendarmes mais il aurait pu tuer ma mère, ma sœur ou moi".
"Il n'y a rien à comprendre, c'est d'une stupidité, c'est aberrant" a-t-il commenté.

"C'est un garçon qui a fait pas mal d'années de prison, c'est la déchéance. Je parlais pas mal avec lui, j'essayais de le recadrer, j'essayais de l'avoir avec moi une bonne partie du temps quand il est sorti de prison pour le stabiliser", a raconté Chaouki Boumezar.
"Il est dans une famille qui l'a soutenu au maximum, (avec) des amis qui étaient là pour lui, donc, après, il n'y a aucune excuse à faire valoir. Vous pouvez l'enfermer à vie, la prison ça servira à rien du tout. Faites-le soigner et essayez de comprendre comment il en est arrivé là".

Abdellah Boumezar a reconnu les meurtres des deux gendarmes hier. Il devrait être déféré devant la justice ce mardi, en fin de journée.

Un hommage de la nation vendredi.

Vendredi, à 9h, un hommage de la nation devrait être rendu aux deux militaires dans la ville d'Hyères, en présence de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur.
Selon le frère du meurtrier présumé, les deux femmes "respiraient la vie, elles étaient humaines".
"Si tous les gendarmes et fonctionnaires de l'Etat étaient comme la brigade de Pierrefeu, je pense que relationnellement, humainement, la France irait peut-être un peu mieux" a-t-il ajouté.

Policier ou Gendarme et Douanier ; un métier à haut risques  :o

http://policierunmetierdangereux.blogspot.fr/

Abdallah Boumezar, un colosse d'1,80 m âgé de 30 ans, qui a déjà purgé plusieurs peines de prison, a reconnu avoir tué Alicia Champlon, 29 ans, et Audrey Berthaut, une mère de famille de 35 ans, intervenues à Collobrières pour un différend à la suite d'un vol. Voir la vidéo.

Lui et sa compagne sont arrivés peu après 19H00 mardi au palais de justice de Toulon, dans deux fourgons encadrés par des motards et aux vitres bâchées de tissu sombre.

Le tueur présumé a été mis en examen pour "homicide volontaire" sur Audrey Berthaut, et "homicide volontaire commis avec préméditation" sur Alicia Champlon, a annoncé à l'AFP le procureur Xavier Tarabeux. Des "circonstances aggravantes" ont été retenues, en l'occurrence homicide sur "un militaire dans l'exercice de ses fonctions" et avec "pour objet de favoriser la fuite".

Sa compagne, âgée de 20 ans, a été mise en examen pour "complicité de crime et dissimulation de preuves", a ajouté le magistrat.

"Sa complice encourt la même peine que l'auteur présumé des faits, soit la perpétuité", tous deux étant en état de récidive, avait expliqué M. Tarabeux lors d'une conférence de presse quelques heures avant. La jeune femme avait été condamnée pour "vol aggravé" en mars 2009.

Le couple a été placé en détention provisoire. Deux magistrats instructeurs ont été co-saisis dans cette affaire.

Dimanche, peu avant 23H00, l'homme avait tiré deux coups de feu sur Audrey Berthaut, après une bagarre et après s'être emparé de son arme, avant de poursuivre sa collègue dans la rue et de tirer six balles dans sa direction. Le procureur a évoqué "un comportement guidé par une forte impulsivité".

Quant à sa compagne, elle est intervenue dans la rixe, a expliqué le magistrat. Elle est également accusée d'avoir dissimulé, avec son compagnon, les armes dont celle ayant servi à tuer, de même que l'arme et un bâton de défense dont disposait la seconde gendarme.

Le couple qui s'était enfui à pied avait été interpellé sans résistance vers 03H00 du matin lundi dans le village, à 200 m du lieu du crime, après une opération de ratissage de la gendarmerie, dépêchée en masse dans la petite commune de 2.000 habitants transformée en camp retranché.

L'homme, qui habitait depuis peu Collobrières, avait été repéré comme un joueur de jeux de hasard et aperçu éméché par plusieurs témoins dimanche soir.

Son frère, Chaouki Boumezar, en a brossé mardi un portrait très dur: "Il était incontrôlable, psychologiquement abattu, il a tué les gendarmes mais il aurait pu tuer ma mère, ma soeur ou moi."

"C'est un garçon qui a fait pas mal d'années de prison, c'est la déchéance. J'essayais de le recadrer", a-t-il raconté.

Condamné à plusieurs reprises depuis 2000 pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vols, le meurtrier présumé était sorti de prison en septembre après six ans d'incarcération.

Le 13 juin dernier, il a été condamné à six mois avec sursis-mise à l'épreuve pour violences sur sa mère. Il avait été envoyé chez sa tante à Collobrières pour commencer une nouvelle vie.

Sa mère a fait visiter lundi à des journalistes son appartement récemment dévasté par la colère d'un fils souvent sous l'emprise de l'alcool. Elle a regretté la non-application de peines plancher et estimé qu'il aurait dû être dans un hôpital psychiatrique.

Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) a demandé mardi des "peines dissuasives" pour les agresseurs de policiers et gendarmes, posant la question des "peines plancher".

François Hollande avait promis durant la campagne présidentielle de supprimer "les peines plancher qui sont contraires au principe de l'individualisation des peines".

Mardi le porte-parole de la Chancellerie Pierre Rancé a déclaré à l'AFP que "rien ne justifie que le ministère de la Justice commente une décision de justice prise par un juge indépendant qui a apprécié la gravité des faits et a pris des mesures immédiates pour protéger la victime".

Une cérémonie en hommage aux deux gendarmes a eu lieu à Hyères, en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Source et Auteur AFP

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #3 le: 20 juin 2012, 17:40:03 »
Un bel hommage d'un ancien policier devenu journaliste. Hommage sûrement plus sincère que ceux de nos dirigeants.  ::)
Message écrit par Marc LOUBOUTIN
"Intervention de routine".
Une liste des missions pour la nuit.
Une patrouille pour passer au domicile d'un suspect de vol.
Routine.
Les deux femmes ont l'habitude. C'est leur métier. Celui qu'elles ont choisi, sous l'uniforme de la gendarmerie.
De quoi ont elles parlé dans la voiture ?
Des vacances qui approchaient ? Des enfants qui grandissaient ? Des projets avec leurs hommes ?
Routine.
On est pas dans un film, juste dans le quotidien d'une mission de sécurité publique.
Message radio pour quitter l'écoute.
Ont elles ri comme cela arrive souvent d'une blague éculée en quittant leur véhicule ?
Routine quotidienne.
Toujours.

Explosion de violence subite, incontrôlable, imprévisible....
Celle que seuls les femmes et hommes en bleus connaissent.
Celle dont les penseurs, les titres en "..ogue" : sociologues, criminologues et j'en passe, les procureurs, les journalistes, les commentateurs de comptoir, les responsables politiques, se sentent autorisés à débattre sans fin le cul posé dans le confort sans en connaître la moindre miette.
Celle qui fait mal, qui hurle, qui cogne.
Celle de la douleur, de l'odeur de la poudre qui suit une détonation qui rend sourd, juste avant la tiédeur du parfum du sang.
Celle d'un corps resté au sol dans une flaque rouge qui s'élargit.
Celle, ensuite, de la panique, animale, aigre et glaçante. Tout le monde à peur dans ces cas là, hommes, femmes, malgré l'uniforme, malgré l'expérience, malgré la force.
Celle d'essayer de fuir la sauvagerie alors...
Celle d'une deuxième exécution barbare dans le noir sur la place d'un village d'ordinaire baigné de bonheur simple et ensoleillé

Il fait jour.
Dans toute la France ce matin la routine a repris pour les policiers et gendarmes.
Cela plaisante moins. Les patrouilles sont tristes.
Elles savent encore plus que chaque jour, les interventions les plus banales peuvent tuer par surprise.

Sous chaque tenue bleue il y a des pincements de cœur parce que deux gendarmes sont mortes assassinées la nuit dernière.

" Victimes du devoir " selon le terme consacré des discours trop entendus, toujours désespérants de similitude, de lieux communs.

Un "devoir" abreuvé injustement de la vie de deux jeunes femmes cette nuit.
Elles nous manquent à tous, même sans les avoir connues, parce que c'est la même passion qui fait battre nos veines.

Si elles pouvaient manquer autant à l'ensemble des citoyens cela paierait un peu leur sacrifice à sa vraie valeur.
Car c'est avant tout pour eux qu'elles se sont battues. Et qu'elles sont tombées...

Adieu Camarades. Dans la douloureuse liste de nos martyrs vous resterez dans nos pensées.

Mes respectueuses condoléances aux familles de nos deux consœurs tombées au champ d'honneur de notre belle vocation.
Que leurs âmes reposent en paix.  :'(

Je finirai juste par ces quelques vers d'un camarade prénommé Jérôme que sa plume a laissés pour elles :

" Ne plus parler
Juste la souffrance
Et les voix du silence.
Ne plus rien dire
Juste pleurer
Et éviter de se trahir
Derrière les lunettes
Les larmes d'une absence
Et comme les douleurs sont muettes
Juste une minute de silence. "

Pour info http://www.victimesdudevoir.com/autres-m%C3%A9tiers/

Ainsi que cette lettre d'un membre du forum :
Bonjour,
à la suite du drame qui a eu lieu dans le Var je tiens, en tant que citoyen, à exprimer toute ma tristesse et mes plus vives condoléances aux personnels de la Gendarmerie Nationale et au familles touchées par ces décès brutaux et injustes. Les personnels de la Gendarmerie Nationale nous protègent au quotidien, avec dévouement et sans compter leur temps ; et nous ne pouvons que leur exprimer notre gratitude.
Les gestes perpétrés à l'encontre de ces deux gendarmes, tels qu'ils sont décrits dans les médias, sont d'une sauvagerie et d'une lâcheté sans limite. Comment peut on oser s'en prendre à des fonctionnaires de la République, appelés dans l'urgence, pour porter secours à autrui ?
Comment peut on froidement porter atteinte à la vie ?
Comment peut on priver deux jeunes enfants de leur maman ? Cet acte de violence est honteux et indigne d'un homme !
A tous les gendarmes de France et plus particulièrement à ceux de la brigade concernée par cet assassina, je me permet d'exprimer toute mon admiration et toute ma sympathie en espérant de tout coeur que jamais plus de telles horreurs ne touchent la Gendarmerie Nationale.

Didier LEVY
Docteur en Biologie - Professeur
38500 VOIRON

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #4 le: 26 juillet 2012, 14:37:45 »
La lettre du Capitaine commandant de brigade :
Gendarmes tuées dans le Var ... c'était un "traquenard"
Le 17 juin, deux gendarmes féminin étaient abattus dans le Var. Dans une lettre qui circule sur internet, le capitaine CB évoque un "traquenard pour tuer du bleu", revient sur les conditions du drame.

Le 17 juin, dans le Var, deux femmes gendarmes, l’adjudant Alicia Champlon, 29 ans, native de Belrupt-en-Verdunois (Meuse) et la maréchal des logis, Audrey Bertaut, 35 ans, avaient été  tuées en service à Collobrières.
Les deux militaires avaient été abattues par un homme de 30 ans alors qu'elles intervenaient pour un différend à la suite d'un vol. Une rixe assez violente a alors éclaté. Le suspect présumé subtilise une arme de service et tire sur une première gendarme puis tue également la seconde avant de prendre la fuite avec sa concubine.

L'affaire est évidemment encore dans toutes les mémoires. Parce qu'elle a choqué la France entière. Parce qu'elle soulève des questions sur les conditions de l'intervention. Questions auxquelles doit répondre l'enquête.

Un mois après ce drame, le capitaine commandant la brigade de Pierrefeu du Var où étaient affectées les deux victimes sort de sa réserve avec une longue lettre publiée sur un réseau communautaire interne aux gendarmes. Mais cette lettre est également diffusée sur la toile et notamment sur le forum Gendarmes et citoyens.

Un "traquenard" pour "tuer du bleu"

Dans cette lettre au ton à la fois personnel et fort, le capitaine commandant la brigade le martèle d'emblée : "Nous avons lu ici ou là toutes sortes d'âneries concernant le déroulement des faits. Sans dévoiler les secrets de l'instruction, j'affirme ici haut et fort qu'aucune de « mes deux filles » n'a commis d'erreur ou n'a pris la fuite. Elles sont tombées dans un traquenard tendu par un tordu qui n'avait qu'une seule envie : tuer du bleu !".
Et l'officier d'ajouter : "Pour les faits ; avec trois de mes gars et fille, nous sommes arrivés les premiers sur les lieux (avec la Bta La Farlede que je remercie au passage) et c'est nous qui avons constaté leur décès. Au delà des mots, ce sont des images que nous n'oublierons jamais".

Le militaire traduit ensuite son émotion "Sur le plan personnel, c'est également très compliqué. Déchiré entre l'envie de rester au plus près de mes gars et filles et celle de partir pour ne plus risquer d'avoir à revivre des pertes aussi douloureuses. Ma décision a été mûrement réfléchie. Un capitaine ne quitte pas le navire pendant la tempête".

"Elle ne pouvait pas faire autrement"

Le capitaine, qui rend à nouveau hommage aux deux gendarmes, évoque Alicia. Et précise aussi, sur les faits : "Quand j'ai lu qu'elle s'était enfuie, j'ai bondi. Je peux vous l'assurer, si elle a quitté les lieux, c'est qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Croyez moi sur parole, je ne peux pas en dire plus".

"Femmes en patrouille !!"

Et d'ajouter : "Quant au reproche d'avoir mis deux femmes en patrouille, j'ai eu le même sentiment de culpabilité. Sachez qu'elles devaient être 3, mais que la jeune GAV ayant un RDV le lendemain matin, je l'en ai exemptée, d'une part. D'autre part, sur 27 personnels, 9 sont des militaires féminins. Enfin, si j'avais le malheur de dire à l'une d'entre elles que je ne pouvais pas les faire sortir seules, elles m'auraient vertement traité de misogyne. Je ne veux surtout pas que vous preniez cela pour une justification de ma part, simplement une explication.
J'ai entendu aussi qu'il y avait de la part du commandement (moi, donc !) une évaluation légère de l'intervention et que celle-ci n'avait pas été suffisamment préparée. Je mets quiconque au défi d'imaginer un instant, sur un départ en intervention, de savoir à quoi ils vont avoir affaire'... ::)

Poème : Dignité

Les fleurs ne meurent pas quand tombent les pétales,
Simplement résignées, elles baissent la tête,
Et sourient amusées devant ce qui s'étale.
Mais le vent n'a que faire des demoiselles nues,
Il entonne la valse, les croit-il délurées,
Les princesses odorantes alors déshabillées ?
Les fleurs ne tremblent pas, pour se mettre à genoux,
Noblesse de naissance, faisant di de l"effroi,
Elles chutent par terre sans jamais avoir froid.
Mais le temps n'a que faire des Reines parfumées,
Il foule les pensées dans sa marche aux saisons,
Renaîtront les senteurs aux prochaines fleuraisons.

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #5 le: 10 septembre 2012, 14:20:30 »
Assemblée Nationale - Commission de la défense nationale et des forces armées du Mardi 10 juillet 2012 http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/11-12/c1112003.asp

[................]
Question de M. Philippe Vitel.
Le 17 juin à Collobrières, deux femmes gendarmes ont été sauvagement assassinées. La féminisation touche aujourd’hui toutes les armées – le taux atteint aujourd’hui 17 % dans la gendarmerie. Je m’interroge sur la doctrine d’emploi du personnel féminin dans la gendarmerie. Il s’agissait, dans le drame de Collobrières, d’une mission périlleuse et, dans la relation qui en a été effectuée, le fait que les deux gendarmes étaient des femmes a joué un rôle dans leur déroulement, en raison de la force physique du meurtrier.

J’aimerais donc savoir les enseignements que vous avez pu tirer de ce drame. J’aimerais également que vous nous précisiez la doctrine d’emploi du personnel féminin. Des équipages hommes/femmes ne seraient-ils pas mieux adaptés dans certaines circonstances ?

Réponse de M. le général Jacques Mignaux.
Monsieur Vitel, je me suis exprimé sur ce sujet après avoir entendu les femmes gendarmes. Il y a trente ans, il n’était pas facile d’être une femme dans une unité opérationnelle de la gendarmerie, qui avait la réputation d’être un peu « macho » ! Les femmes ont, depuis, gagné leur légitimité, et elles ne veulent pas que le spectre de leurs missions soit limité. Cela serait considéré comme un recul.

Concernant le drame de Collobrières, l’incident avait été initialement signalé comme étant un drame de voisinage. Les deux femmes gendarmes, toutes deux gradées et expérimentées, ont rendu compte au capitaine de leur arrivée sur place. Une fois sur place, on leur a indiqué qu’il s’agissait en fait d’un cambriolage et que l’auteur présumé était enfermé chez lui. Il n’y avait pas là non plus d’élément particulier de dangerosité ; il y a, en France, chaque année, près de 9 millions d’appels téléphoniques qui donnent lieu à l’envoi de 1,3 million de patrouilles d’intervention de la gendarmerie. Dans ce cas, l’individu était extrêmement dangereux et retors mais pas fou, ce dont on ne pouvait s’apercevoir qu’après coup.

Est-ce que la présence de deux hommes de 100 kilos l’aurait incité à avoir un comportement différent ? Peut-être n’aurait-il pas osé les agresser. Mais des hommes sont aussi tués dans des circonstances similaires. Tout cela s’est joué en quelques secondes.

Cela a bien évidemment suscité chez nous des interrogations. Nous nous efforçons de fournir du matériel aux femmes et hommes de terrain qui interviennent dans les quartiers les plus difficiles. Nous insistons également, dans les écoles d’intervention professionnelle, sur l’usage des armements non létaux, comme le pistolet à impulsion électrique, très efficace. Nous apprenons à nos gendarmes à se défendre, même s’ils nous disent qu’ils sont occupés par d’autres tâches.

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #6 le: 09 décembre 2012, 11:15:14 »
La souffrance au travail dans la gendarmerie nationale par Joël Allou


Resumé :

L'ouvrage traite des risques psychosociaux dans la gendarmerie.
À l'instar d'autres professions à risques, mais aussi de métiers, qui aujourd'hui, ont révélé des souffrances que personne n'imaginait, (France Télécom, la Poste, etc…), la gendarmerie connait des problèmes dont la trentaine de suicides par année est le niveau émergeant. Mais plus qu'un « traité » de psychopathologie, cet ouvrage est le témoignage du vécu « policier » et « militaire » d'un gendarme. Fort d'un constat et riche d'expériences, l'ouvrage apporte des solutions de prévention et des prises en compte de la souffrance si particulière dans la gendarmerie. Il apporte des pistes, des ressources qui ne nécessitent pas de moyens conséquents, mais simplement une volonté d'aider ceux qui sont aujourd'hui « enfermés » dans leur détresse. Il ne s'agit pas d'un ouvrage critique ou polémique. Le métier de gendarme est passionnant, épanouissant mais il a des spécificités très particulières qui le différencie de toutes les autres professions : Son aspect militaire et policier, la vie en caserne (on travaille et on vit sur le même lieu), le port de la tenue jusque chez soi, le port de l'arme jusqu'au domicile, la discipline, le cérémonial, mais aussi la confrontation permanente à toutes les violences, la mort, la haine, les injures et toutes les souffrances de nos concitoyens. S'adressant en particulier aux gendarmes, aux policiers et aux militaires, il intéressera tous ceux qui exercent un métier lié à l'aide (psychologues, psychothérapeutes, médecins, etc…), mais aussi ceux qui simplement souhaitent connaître ce qu'est vraiment le métier de gendarme dans sa réalité souvent douloureuse et parfois cruelle. À priori, aucun ouvrage de ce type sur la gendarmerie n'a été édité.

Auteur :

Né en 1961 à Drancy (93), j’ai vécu mon enfance dans une gendarmerie, bercé par le son des musiques militaires et des défilés. À cette époque encore troublée par la fin de la guerre d’Algérie, je conserve le souvenir d’un père souvent absent et d’une mère vivant dans l’angoisse et couvant sa progéniture.

En 1979, après une adolescence chaotique et le refus de la scolarité, je décide de devancer l’appel pour effectuer mon service militaire. Je suis affecté dans la gendarmerie maritime à l’Île Longue, base des sous-marins nucléaires située en Bretagne.
En 1980/1981 à l’issue d’un stage en école de gendarmerie à Maisons-Alfort je rejoins l’escadron de gendarmerie mobile d’Annecy ayant fait le choix de vivre à la montagne.

Puis passionné par le judiciaire, je poursuis ma carrière dans diverses formations en brigade territoriale et brigade des recherches.
En 1997, gravissant les échelons, j’affronte les difficultés du commandement et ce jusqu’en 2011 où je termine au grade de capitaine.

Ma carrière sera marquée par plusieurs événements forts, en particulier au Liban, où j’ai subi un traumatisme important consécutif aux bombardements, puis ensuite dans mes différentes affectations avec la confrontation à la mort, la souffrance, les blessures, le stress, la peur, la violence et des moments plus remarquables, tels que l’affaire des paillotes en Corse, le décès de camarades, la mort accidentelle d’un jeune après une course poursuite, etc...

Puis la carapace que j’ai forgée au fil des années pour me protéger de toutes ces vicissitudes s’effondre et je fais un burn-out.
Cet événement qui aurait pu me détruire m’a sauvé.

Attiré depuis longtemps par les aspects humains, j’ai effectué plusieurs formations : en psychologie clinique auprès de l’école EPC d’Aix en Provence, sur les élixirs floraux (Fleurs de Bach) auprès des harmoniques à Lyon, et actuellement en olfactothérapie auprès de Gilles Fournil. J’ai également suivi diverses formations professionnelles sur la prévention du suicide avec le professeur Terra et sur les violences conjugales.

Source : http://www.leseditionsdunet.com/sciences-humaines/631-la-souffrance-au-travail-dans-la-gendarmerie-nationale-joel-allou-9782312005324.html

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #7 le: 22 février 2013, 11:23:44 »
Citer
...du Directeur Général de la Gendarmerie : Notre vocation de gendarme est le choix de l'engagement. S'engager est notre fierté autant que notre raison d'être. Je suis convaincu d'une chose : il n'y a pas d'engagement sans intégrer la notion de risque, sans accepter de prendre des risques. [....] Faire preuve de ce courage physique, ça n'est donc pas être téméraire ou inconscient. C'est au contraire être lucide et agir de manière réfléchie, en toute connaissance de cause.

Le drame qui a coûté la vie aux deux gendarmes tuées dimanche dans le Var "ne remet pas en cause la place des femmes dans la gendarmerie", assure vendredi dans Le Parisien le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), pour qui "ce serait leur faire injure". Dans la gendarmerie "nous sommes meurtris par cette tragédie absolue", déclare le général Jacques Mignaux.

Lorsque le quotidien lui demande "pourquoi cette patrouille était (...) composée de personnels uniquement féminins", le DGGN rétorque: "et pourquoi pas ! Les femmes gendarmes ont eu un long parcours pour être reconnues dans notre corps. (...) Aujourd'hui, on ne discrimine pas. Une femme vaut un homme et un homme vaut une femme". "Des femmes gendarmes m'ont fait savoir qu'elles s'opposaient à une remise en cause de leur place en gendarmerie avec la perspective éventuellement de quotas ou de nouvelles normes d'encadrement. Ce serait leur faire injure", ajoute-t-il.
Quant aux victimes, "les deux gradées disparues étaient des professionnelles expérimentées et deux hommes auraient pu être surpris de la même manière. Ce drame ne remet pas en cause la place des femmes dans la gendarmerie", martèle le DGGN.

La gestion des patrouilles, menées aujourd'hui à deux, ne sera pas changée, car "il est impossible de décréter que toutes les patrouilles seraient à quatre. Cela voudrait dire qu'il y aurait deux fois moins de patrouilles sur le terrain", explique le général Mignaux. Pour mieux protéger les gendarmes, "nous développons l'emploi des pistolets à impulsion électrique", indique-t-il, et "nous sommes en train de nous équiper en radios plus puissantes pour donner l'alerte en toute circonstance", car les deux gendarmes tuées étaient en dehors de la zone de couverture radio au moment du drame, précise le DGGN.

Un hommage national était rendu aux deux femmes vendredi matin à Hyères (Var). Alicia Champlon, une adjudante de 29 ans, et Audrey Bertaut, maréchal des logis-chef et mère de famille de 35 ans, ont été tuées au cours d'une intervention dans le village de Collobrières (Var) pour un différend à la suite d'un vol.

Source : Le Figaro http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/22/97001-20120622FILWWW00402-gendarmerie-la-place-des-femmes-assuree.php

Vidéo des Hommages national à Hyères

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #8 le: 07 février 2015, 10:51:54 »
A l'issue de son procès qui s'est tenu du 2 au 6 février 2015, A. Baudry a été reconnu coupable d'homicide volontaire sur la personne du major Daniel Brière et condamné à une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
30 ans de réclusion criminelle pour l'homme qui avait mortellement blessé le major Brière  ; les jurés de la Cour d'Assises des Alpes-Maritimes ont estimé, à l'unanimité, que l'accusé avait commis un homicide volontaire avec la circonstance aggravante d'avoir percuté un homme dont il ne pouvait ignorer la qualité de gendarme.
Rappel des faits : Le 17 octobre 2012, le major Brière dirigeait une opération dans l'arrière-pays niçois pour intercepter un individu qui circulait sans permis au volant d'une voiture volée. Alors qu'il commandait le dispositif d'interception, le major Brière s'était placé de manière visible afin de pouvoir faire stopper le véhicule. Ignorant les injonctions, A. Baudry l'avait volontairement percuté avant de prendre la fuite. Le major Brière décédait quelques heures plus tard de ses blessures. Le major Daniel Brière a été élevé au grade de capitaine à titre posthume.


Le 17 juin 2012, à Collobrières, une patrouille de la Cob de Pierrefeu-du-Var intervenait pour une altercation entre voisins consécutive à un vol. Attaquées par les deux suspects, l'adjudante Champlon et la maréchale des logis-chef Bertaut perdaient toutes deux la vie lors de cette intervention.

À compter du 10 février 2015, débutera le procès d'assises relatif aux homicides de l'adjudante Alicia Champlon et de la maréchale des logis-chef Audrey Bertaut.

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #9 le: 17 février 2015, 18:34:54 »
Le couple de délinquants multirécidivistes formé par Abdallah Boumezaar et Inès Farhat comparait depuis le mardi 10 février devant la cour d'assises du Var, à Draguignan. Lui est poursuivi pour "meurtre" suivi d'un "assassinat", elle est accusée de "complicité de meurtre" et de "dissimulation de preuves".
Six proches riverains de la scène de crime se sont succédés à la barre ce lundi matin pour reconstituer le meurtre de l'adjudante Alicia Champlon.
Sylvain pensait que les deux militaires étaient là pour un autre cambriolage. Celui pour lequel lui et quelques amis - dont la victime du cambriolage - tentaient de mettre la main sur Abdallah Boumezaar. La patrouille se rend dans la rue Marat où vivent Boumezaar et sa compagne Inès Farhat.
Sylvain est agité, un peu "chaud", parce qu'il a consommé de l'alcool. "La plus jeune des deux gendarmes (Alicia) m'a demandé de rester à l'écart parce que je n'étais pas directement concerné pendant que l'autre (Audrey) est montée dans l'appartement", a-t-il expliqué en substance.
Quelques minutes plus tard, alors que Sylvain s'éloignait, un coup de feu éclate dans le logement. "J'ai entendu des cris. En me retournant, j'ai vu une gendarme qui crait "Allez vous-en !" Je n'ai pas demandé mon reste, j'ai couru tout ce que j'ai pu."
Derrière lui, il entend d'autres percussions, "cinq coups de feu au minimum". Les tirs destinés à l'adjudante Champlon.
Le témoin se réfugie dans "le seul bar encore ouvert" jusqu'à l'arrivée des gendarmes. Il les conduira, alors que le tueur est recherché, jusqu'à la place Pasteur. Et décrit, à la barre, la terrible scène qu'il avait laissée derrière lui.
"Elle courait et téléphonait, il lui tirait dessus" A ces récits s'est ajoutée la déclaration, lue par le président de la cour, d'une habitante (excusée pour raison de santé) dont l'appartement est situé en face du domicile alors occupé par les accusés.
Elle a vu Alicia Champlon sortir de l'immeuble de la rue Marat où Audrey Bertaut a été abattue avec son arme. "Elle courait et téléphonait, l'homme courait derrière, il lui tirait dessus."
De sa fenêtre, un peu plus loin, Pascaline voit Alicia "boiter" avec le tireur à sa poursuite. "Je ne savais pas ce que je pouvais faire, a-t-elle répété à la barre. J'ai crié : "Arrête-toi, arrête-toi, tu es devenu fou ! "

"Il touchait son arme, et il s'est avancé..." Une phrase attribuée par un autre témoin à Inès Farhat la semaine dernière... "La jeune femme a traversé la place (Pasteur, Ndlr), elle est sortie de mon champ de vision. Il s'est arrêté quelques secondes. Il touchait son arme, et il s'est avancé sur la place. Après, j'ai entendu des coups de feu."

Appelée à la barre, une experte de la gendarmerie, sur la base de l'enregistrement d'un appel au "17" effectué alors que les tirs claquaient dans la rue, a isolé deux séries de tirs très rapprochés (une à une seconde et demie d'intervalle), d'abord dans la rue Marat, ensuite sur la place Pasteur.
Pascaline a poursuivi son récit : "L'homme est revenu dans ma direction. Il marchait tranquillement avec une arme dans chaque main, il est retourné dans la rue Marat."
Entretemps, Colette, dont les fenêtres de l'appartement donne sur la place Pasteur, a vu le meurtrier "couché par terre, il cherchait quelque chose sous une voiture." Inès Farhat est arrivée en levant les bras au ciel : "Bébé, bébé!" Il s'est relevé et l'a rejoint. Madelyne, autre témoin, a présicé : "Bébé, bébé ! Mais qu'est-ce que tu as fait ?"

Les autres témoins voient le couple après les faits. "Ils ont fait deux ou trois allers et venues, explique une femme réfugiée au 1er étage d'un restaurant. Lui essayait de téléphoner, elle avait quelque chose entre les mains. Après, c'est elle qui téléphonait..."
"Ils couraient puis, en nous voyant, se sont mis à marcher et nous ont dit bonsoir. [Plus loin], ils se sont remis à courir", explique une ancienne habitante. "Bébé, viens par là!", a-t-elle entendu dans la bouche d'Inès Farhat.

Avec les auditions de Nabil Haouach et du jeune Hakim Harchi, la cour d'assises du Var a connu vendredi un moment capital dans le procès d'Abdallah Boumezaar et Inès Farhat.
Il s'agissait des deux seuls témoins oculaires de la confrontation qui a coûté la vie à la maréchale des logis-chef Audrey Bertaut, suivie de l'assassinat de l'adjudante Alicia Champlon, après une brève course-poursuite.

Une déposition au tempo prestissimo ; Hakim Harchi avait conservé une mémoire très précise des faits. Mais doté d'une élocution très véloce, il en a fait un récit au pas de charge, qui a laissé l'auditoire hors d'haleine.
Le jeune homme était dans la rue Marat, au moment de l'arrivée des gendarmes chez le couple Boumezaar-Farhat. Il avait décidé de monter à leur appartement, sur les talons de Nabil Haouach, quand ils avaient entendu des voix féminines appeler au secours.

Il avait découvert la scène suivante : « La gendarme blonde était recroquevillée sur le canapé, avec Abdallah au-dessus d'elle qui essayait de prendre son arme. Elle la tenait à deux mains et lui donnait des coups de pieds pour essayer de se dégager. Nabil donnait des coups sur la tête d'Abdallah avec une lampe. De l'autre côté, juste derrière eux, Inès frappait Abdallah à coups de poings dans le dos. Elle était paniquée et criait "arrêtez, arrêtez". »

« Il était en transes, il visait la tête » C'est à ce moment qu'Hakim Harchi est intervenu. « La gendarme Champlon était sonnée, allongée derrière Inès. Elle avait du sang sur le visage, sa matraque à côté de son épaule gauche. Elle était sur les coudes pour essayer de se relever. Elle m'a demandé de l'aider. Mon premier réflexe a été de la tirer par les pieds. Je l'ai aidée à se relever dans le couloir. Elle m'a dit "je dois aider ma copine, aidez-moi" ».

« J'y suis retourné et j'ai vu Nabil sortir en courant. Il a dit "il a le pétard". Dans l'appartement j'ai vu Abdallah l'arme à la main. Il était en transe. Il visait la tête (il mime l'arme tenue à deux mains en tremblant) du gendarme Bertaut, à ses pieds à moins d'un mètre. Elle a mis les mains devant son visage. Inès regardait par-dessus son épaule le gendarme Bertaut.
Au moment où il a tiré, j'ai tourné la tête. Je suis parti en claquant la porte. Dans la rue, j'ai pris par la droite et je suis parti en courant. Je n'ai pas vu Alicia Champlon. Elle devait être derrière sa voiture. »

Un bon témoin pour Inès Farhat - Pour la défense d'Inès Farhat, poursuivie pour complicité de meurtre aggravé en raison du rôle actif qui lui est prêté dans cette bagarre, cette déposition était importante. Me Jean-Claude Guidicelli a fait confirmer au témoin que sa cliente ne faisait que regarder, sans intervenir, et que lors de la reconstitution, il avait dit que la jeune femme faisait tout pour arrêter son compagnon.
Mais Hakim Harchi avait aussi déclaré au gendarme qui l'avait auditionné à chaud, le lendemain des faits : « Inès était au milieu, c'était confus. Je ne peux pas dire si elle aidait Nabil ou son mec. »  :'( :'(

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #10 le: 20 février 2015, 22:44:26 »
Le procès du tueur présumé des gendarmes Alicia Champlon et Audrey Bertaut ravive les souvenirs d’un drame que les villageois ont vécu dans un même effroi et une solidarité sans faille.

Depuis le terrible drame du 17 juin 2012, le village de Collobrières vit partagé entre la tristesse et la colère ; l'incompréhension et l'angoisse. Cette nuit-là, les gendarmes Alicia Champlon et Audrey Bertaut étaient abattues dans l'exercice de leur mission. Un drame pour les 2 000 villageois, unanimement solidaires des deux familles meurtries. Il y a ainsi eu un "17 juin" à Collobrières ; comme il y a eu un "7 janvier" dans le pays avec l'attentat de Charlie-Hebdo.

Aujourd'hui, après les plaidoiries des avocats des parties civiles, le réquisitoire de l'avocat général puis les plaidoiries des avocats de la défense, les jurés se sont retirés pour délibérer.
A l'issue, le président de la cour d'assises a prononcé le verdict et les condamnations pour les deux accusés, en présence des familles, des proches et camarades des deux militaires, ainsi que du général de corps d'armée David Galtier, commandant la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Abdallah Boumezaar est reconnu coupable de l'assassinat et du meurtre de l'adjudante Alicia Champlon et de la maréchale des logis-chef Audrey Bertaut. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans.
Inès Farhat est condamnée pour complicité et dissimulation de preuves à 8 ans de réclusion criminelle.
Rappel des faits :
Le couple de délinquants multirécidivistes formé par Abdallah Boumezaar et Inès Farhat comparaissait depuis le mardi 10 février 2015 devant la cour d'assises du Var, à Draguignan.
Lui est poursuivi pour "meurtre" suivi d'un "assassinat", elle est accusée de "complicité de meurtre" et de "dissimulation de preuves".

Réponses des jurés :
- Abdallah Boumezaar : meurtre et assassinat reconnus,
- Abdallah Boumezaar : pas d'abolition du discernement,
- Abdallah Boumezaar : pas d'altération,
- Abdallah Boumezaar : perpétuité (sûreté 30 ans)
- Inès Farhat : est elle reconnue complice ? Oui
- Inès Farhat : 8 ans de prison !

L'audience pénale est levée.
Abdallah Boumezaar a donc été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité (avec peine de sûreté de 30 ans) ce vendredi soir pour le meurtre et l'assassinat de deux gendarmes, le 17 juin 2012 à Collobrières.
Sa compagne Inès Farhat a écopé de huit années d'emprisonnement pour complicité.

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Re : Deux Gendarmes féminin abattus dans le Var !!
« Réponse #11 le: 04 mars 2015, 15:44:32 »
Condamné par la cour d’assises du Var le 20 février dernier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de trente ans, Abdallah Boumezaar, 32 ans, n’a pas fait appel de sa sanction.

Le délai de dix jours dont il disposait pour former ce recours a expiré à minuit, dans la nuit de lundi 2 à ce mardi 3 mars 2015. C’est donc définitivement qu’il a été déclaré coupable du meurtre de la maréchale des logis-chef Audrey Bertaut, suivi de l’assassinat de l’adjudante Alicia Champlon, le 17 juin 2012 à Collobrières.

Condamnée pour complicité de meurtre aggravé à huit ans de prison, Inès Farhat, son ex-compagne de 22 ans, n’a pas davantage fait appel.