Auteur Sujet: Gendarme armurier « fend l'armure » !  (Lu 2526 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Gendarme armurier « fend l'armure » !
« le: 11 mai 2015, 19:15:04 »
Toutes les armes utilisées par tous les gendarmes passent entre ses mains expertes des armuriers au moins tous les deux ans. FAMAS, pistolets-mitrailleurs HK UMP ou MP5, pistolets Sig Sauer... aucune de ces armes ne les désarme !

Réparer, régler, nettoyer, recenser les armes des gendarmes, neutraliser et détruire les armes illégales... Tel est son quotidien.
Avec un mot d'ordre : tolérance zéro car on ne badine pas avec la sécurité.

Au sein de l’armurerie de la gendarmerie, il y a finalement très peu d’armes opérationnelles car elles sont justement confiées aux armuriers pour y être réparées. Une arme qui tombe, ou rendue défaillante lors d’un tir, est confiée aux mains expertes de ces mécaniciens accessoirement champion de France de tir de ball-trap. Mais leur mission ne s’arrête pas là car ces hommes contrôlent toutes les armes des unités dépendantes de la région de gendarmerie. Ils vérifient l’état qualitatif et quantitatif des armes et des munitions afin d'en garantir leur bon fonctionnement. Ces contrôles s’effectuent tous les deux ans dans les unités. Les gendarmes disposent de pistolet Sig Sauer, de pistolets mitrailleurs HK UMP ou MP5. Certains gendarmes mobiles disposent de FAMAS et de fusil à pompe.
Les armes réformées sont transformées en ferraille et fondues conformément aux accords de Washington. L’arme n’appartient pas au gendarme mais à l’État. Impossible de la garder comme souvenir.

La sélection pour le métier d’armurier au sein de la gendarmerie est rigoureuse. Le candidat doit justifier d’un diplôme ayant à voir avec la mécanique. Le major a un bac F option mécanique. Il a commencé sa carrière comme armurier au sein de l’armée de l’air avant d’être recruté par la gendarmerie. Son collègue a suivi une formation au sein de l’école des armuriers de Liège.

Dans leur atelier, on trouve un tour permettant la confection des pièces cylindriques, une faiseuse pour la modification des fusils. Mais aussi un polissoir pour briquer les sabres de cérémonie en acier dont l’éclat peut faire penser qu’ils sont chromés, mais ce n’est pas le cas. « C’est un métier très diversifié car on répare autant l’armement que les armoires fortes et les serrures dont on assure aussi l’entretien et la réparation. »

Les armuriers suivent ainsi régulièrement des mises à niveau au sein de l’atelier de formation des armuriers de la gendarmerie, mais aussi directement auprès des fabricants d’armes comme à l’usine Sig Sauer en Allemagne, leur pistolet n’a plus de secret pour eux. Les armuriers sont également formés à la destruction des munitions.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Gendarme armurier « fend l'armure » !
« Réponse #1 le: 11 mai 2015, 19:24:09 »
Il existe très peu de formations professionnelles préparant au métier d’armurier. En France, un seul établissement situé à Saint-Etienne (lycée Fourneyron-Monnet) dispense un enseignement et délivre deux diplômes relatifs à l’armurerie :
- le CAP armurerie (fabrication et réparation),
- le brevet des métiers d’art (BMA) armurerie.

La préparation du CAP s’effectue en 2 ans : maths, français, langue vivante et pratique en atelier. Un stage obligatoire est compris dans ce temps de formation.
Pour toute information complémentaire, consulter le site du lycée Fourneyron-Monnet à St Etienne.

La préparation du BMA armurerie (arts du métal) représente un plus.
Autres diplômes qui peuvent être utiles : les CAP bronzier et ferronnier.
Le titulaire de ce CAP fabrique et répare les armes de tir et de chasse. Il travaille le métal et le bois.

En fabrication, il ajuste et assemble les différents éléments qui composent une arme à feu.
Il adapte le canon sur la bascule (la pièce principale qui supporte le canon et les mécanismes). Puis il intègre les mécanismes d'armement, de fermeture, de percussion, d'extraction ou d'éjection et de sûreté. Il réalise alors la crosse et le devant en bois (pièce de bois placée sous le canon et offrant à la main un appui lors du tir) et assure leur montage en veillant à ce qu'ils s'ajustent parfaitement aux parties métalliques. Il effectue des réglages et des contrôles pour que l'arme puisse être utilisée en toute sécurité. Enfin, il applique les techniques de finition : pour le bois, elles consistent à poncer, teinter, appliquer une protection, quadriller ; pour le métal, elles résident dans le polissage et la préparation à la gravure et au traitement de surface.

En réparation et transformation, il procède à l'expertise de l'arme, diagnostique le dysfonctionnement et détermine l'intervention à effectuer. Il établit un devis qu'il soumet au client avant d'exécuter la réparation ou la modification qui s'impose.

Le titulaire du BMA armurerie est un technicien capable de préparer, d'entretenir et de reconstruire les éléments détériorés ou manquants d'une arme ou d'une partie d'arme neuve ou ancienne, d'analyser un dossier de fabrication, de mettre en œuvre la réalisation d'une pièce d'armurerie, de définir les délais de réalisation et d'évaluer le coût de fabrication de tout ou partie de la pièce. La fabrication d'une arme nécessite l'intervention d'une dizaine de personnes : autour de l'armurier, qui travaille le bois et le fer, gravitent des soudeurs, graveurs, sculpteurs…

Les diplômés peuvent intégrer un atelier, un magasin d'armurerie ou une unité de fabrication. La clientèle se compose de chasseurs et de tireurs de compétition.
La formation professionnelle et technologique (armurerie, technologie, réalisation de projet, mathématiques et sciences physiques) est complétée par une formation en histoire de l'art et en histoire de l'armurerie et de ses styles.