Auteur Sujet: La réserve citoyenne une richesse pour la Gendarmerie !  (Lu 3726 fois)

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La réserve citoyenne une richesse pour la Gendarmerie !
« le: 03 juillet 2015, 14:05:46 »
Forte de 1 300 volontaires bénévoles, la réserve citoyenne est à la fois un outil d’ancrage territorial, un vecteur de rayonnement au sein de la société et une ressource d’expertises professionnelles ou techniques. Attirés par les valeurs de la gendarmerie, les réservistes citoyens mettent à disposition leurs savoir-faire et s’engagent au service de l’Institution.
Être réserviste citoyen et promouvoir la gendarmerie, les officiers de la réserve citoyenne se sont réunis en une association pour faciliter la création d’un corps de cadets de la gendarmerie au sein du groupement (GGD 74). L’association assure la prise en charge totale des élèves, tous volontaires, qui participent à un stage citoyen au sein de la gendarmerie. « L’objectif était de promouvoir le sens civique de lycéens issus d’une zone de sécurité prioritaire par la découverte de notre Institution », explique le lieutenant (R.C.) Daniel Tripoz. Sur le temps des vacances scolaires, les stagiaires participent à un programme basé sur l’apprentissage de la citoyenneté et du devoir de mémoire. Le tout en découvrant plusieurs métiers de l’Institution et ses valeurs. « Les trois statuts de l’Arme sont réunis pour accueillir et encadrer ces élèves : actifs, réservistes opérationnels et réservistes citoyens », ajoute le chef d’escadron (RC) Bruno Lys, retraité et ancien directeur d’une agence bancaire. « Notre but est d’apporter à ces jeunes des notions essentielles de civisme et de citoyenneté pour qu’ensuite ils puissent en parler autour d’eux. Ce qu’ils font déjà, car ils nous confient qu’au lycée ils parlent beaucoup de leur stage.

Être réserviste citoyen et donner son expertise  8)
Plusieurs réservistes citoyens sont employés au profit d’une seule unité à laquelle ils apportent une expérience et des connaissances sur des sujets très spécifiques. C’est le cas du docteur C., diplômée en psychologie clinique et spécialiste en traumatismes psychiques. Au cours de sa carrière, cette professeure s’est orientée vers l’analyse de prisonniers un peu particuliers :
« les terroristes islamistes. » Ces derniers l’ont menée vers le GIGN. « Il était inconcevable de ne pas partager mes connaissances sur le profil psychologique de ces individus. Si je ne faisais rien, c’était comme une “non-assistance à pays en danger”. » Elle explique alors au Groupe sa façon de parler avec les terroristes, ce qu’elle sait de leur mode de pensée. Puis, au fil des rencontres, elle échange avec les négociateurs sur les profils de forcenés, de preneurs d’otages, etc. « Je leur apporte certaines clés, un autre angle de compréhension du stress et des traumatismes qui sont essentiellement les thèmes traités. Ils se les approprient pour réagir de la manière la plus efficace face à l’urgence à laquelle ils sont confrontés. »

Être réserviste citoyen et faire le lien  ::)
La Région de gendarmerie d’Alsace (RGALS) compte 38 réservistes citoyens, répartis en 5 groupes, selon leurs compétences. Expert en cybercriminalité près la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas), le colonel (R.C.) Daniel Guinier croise la route des gendarmes d’abord en tant qu’expert près la cour d’Appel de Colmar. « C’est à ce moment que je me suis pris de passion pour l’expertise pénale. » Puis il rencontre les fondateurs du Forum international de la cyber sécurité qui l’invitent à mettre ses connaissances au service de l’Institution. Il se retrouve ainsi en charge, entre 2009 et 2013, du groupe qui organise, avec la RGALS, le Forum du Rhin supérieur sur les cyber menaces à l’ENA de Strasbourg. « Il s’agit de réunir sur une après-midi les chefs d’entreprise de ces territoires afin de leur exposer les menaces actuelles et futures au vu de la cybercriminalité et leur indiquer des pistes pour être des acteurs de leur devenir. Nous mettons ainsi l’expertise des réservistes citoyens et des gendarmes d’active (N’Tech et IRCGN par exemple) au service du monde civil. » Pour celui qui se définit comme « un militaire en civil à la disposition de l’Institution », le lien entre la gendarmerie et le monde de l’entreprise est primordial, à l’heure où les menaces virtuelles sont de plus en plus réelles.

Source : Gend Info N° 377 - par l’aspirant Angélina Gagneraud et l’aspirant Cédric Many

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Re : La réserve citoyenne une richesse pour la Gendarmerie !
« Réponse #1 le: 14 mars 2016, 09:13:32 »
Du 6 mars au 2 avril se tient la Journée nationale du réserviste (JNR).

Des manifestations sont organisées sur tout le territoire pour mettre en lumière l'engagement de proximité des réservistes militaires, parmi lesquels les 25 000 issus de la réserve de la gendarmerie.

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Re : La réserve citoyenne une richesse pour la Gendarmerie !
« Réponse #2 le: 25 décembre 2018, 09:57:36 »
Les réservistes (officiers, sous-officiers et militaires du rang) des autres armées et services du ministère de la Défense peuvent intégrer la réserve opérationnelle de la gendarmerie.
Officiers de réserve

Les officiers de réserve des autres forces armées et services communs volontaires adressent directement à leur région militaire de rattachement un dossier dont la composition figure ci-après.

Les dossiers parviennent à la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) par le canal de la direction des ressources humaines propre à chaque armée ou service.

La direction générale de la gendarmerie nationale procède à l'examen des candidatures et prononce les changements d'armée. Un arrêté portant changement d'armée est inséré au Bulletin Officiel des Armées.

Un exemplaire de l'arrêté de changement d'armée est envoyé à la région de gendarmerie de domicile de l'intéressé. Un ordre d'affectation est établi par la région de gendarmerie d'accueil.
Sous-officiers et militaires du rang de réserve

Les intéressés formulent une demande individuelle de changement d'armée auprès de leur organisme de gestion (composition du dossier ci-dessous).

La région militaire de rattachement transmet les dossiers à la région de gendarmerie qui prononce les décisions de changement d'armée. Un ordre d'affectation est établi.
Composition du dossier de changement d'armée (commun aux trois catégories)

    un état de renseignement 314/18 ainsi rédigé : "...qui demande son changement d'armée au profit de la gendarmerie" ;

    un certificat médical portant mention du SIGYCOP, établi par un médecin des armées et datant de moins de six mois ;
    un état des services ; (E.S pour les officiers et E.S.S pour les sous-officiers et militaires du rang)
    une copie des diplômes ;
    une copie des bulletins de notes des cinq dernières années ;
    un relevé de punition.

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Re : La réserve citoyenne une richesse pour la Gendarmerie !
« Réponse #3 le: 20 mai 2022, 10:51:36 »
Des réserves de plus en plus précieuses
Auteur : Antoine Faure - publié le 18 mai 2022

La gendarmerie nationale dispose d’un écosystème territorial de proximité qui s’appuie sur un vivier de citoyens volontaires et de bénévoles qui ont souhaité s’engager pour la sécurité de leurs concitoyens. Les réserves de la gendarmerie, dont le séminaire annuel s’est tenu le mercredi 11 mai 2022, à la direction générale de la gendarmerie nationale, sont une indispensable force complémentaire, qui contribue à la montée en puissance massive sur l’ensemble du territoire national (tant métropolitain qu’ultra-marin) de la gendarmerie, en cas d’événements majeurs, en temps de crise comme en temps de paix. Il s'agit d'une composante stratégique majeure, ancrée dans les territoires, indispensable à la performance de la gendarmerie.

Pour le directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez, c’est « une pépite ». Pour le général de division Didier Fortin, commandant des réserves de la gendarmerie, il s’agit de « l’une des deux jambes indissociables de la gendarmerie ». Et pour l’ancien Premier ministre britannique Sir Winston Churchill, « être réserviste, c’est être deux fois citoyen ». Quelle que soit la définition, chacun s’accorde sur l’importance prise au fil des années par la réserve, et sur celle de plus en plus grande qu’elle prendra dans les années à venir.
Objectif 50 000

La réserve d’emploi, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est apparue en 1999, à la suite de la loi du 28 octobre 1997 suspendant la conscription, dans le cadre du processus de professionnalisation des armées. Après les attentats de 2015 sur le sol français, la création, par le président de la République François Hollande, de la Garde nationale, regroupant les réserves militaires et civiles, va contribuer à susciter des vocations, avec un engouement particulier pour la réserve de la gendarmerie nationale.

Dans un contexte de succession de crises, et pour répondre à un besoin de sécurité exprimé par la population française, la montée en puissance de la réserve opérationnelle, celle de la gendarmerie comme celle de la police, a été actée et récemment confirmée par le président de la République lors de la clôture du Beauvau de la sécurité. Pour la gendarmerie, l’objectif est de la porter d’un peu plus de 31 000 aujourd’hui, à 50 000 en 2027, en suscitant l'engagement citoyen des jeunes pour favoriser l’égalité des chances et encourager l’acculturation à la citoyenneté. Afin d’affirmer cet engagement en faveur de la jeunesse et promouvoir un parcours d’engagement sur mesure à son attention, la gendarmerie a créé un bureau jeunesse engagement citoyen au sein du commandement des réserves.

Entre 17 et 40 ans, de nationalité française

Le portrait-robot du réserviste de la gendarmerie nationale ressemble à notre voisin ou à un citoyen volontaire : entre 17 et 40 ans, de nationalité française, avec une bonne aptitude physique et psychologique, ainsi qu’une bonne moralité. « Ce sont les mêmes conditions que pour leurs camarades d’active, dont ils sont les frères d’arme, note la lieutenante-colonelle Marjorie Gorlin, chargée de mission auprès du Commandement des réserves de la gendarmerie (CRG). Et pour cause, ils assurent les mêmes missions de sécurité publique. »

Environ 70 % des réservistes opérationnels de la gendarmerie sont issus de la société civile. Seuls 30 % sont des anciens de l’Institution ou des anciens militaires qui apportent leur expérience professionnelle. Les profils sont très variés, couvrant un panel très large de catégories socio-professionnelles, du médecin à l’ouvrier, du chef d’entreprise au professeur, et 21 % sont des femmes. « Cette diversité de profils est une vraie richesse », assure la chargée de mission du CRG.

De la tempête Irma aux Jeux Olympiques

Les gendarmes réservistes appuient donc leurs camarades d’active, sans s’y substituer. Ils peuvent agir en mixité, mais aussi en autonomie, en temps de paix comme en temps de crise. « Avec la multiplication des missions, les gendarmes d’active sont pleinement conscients de l’aide précieuse que constitue aujourd’hui la réserve opérationnelle », souligne la LCL Gorlin.

C’est une réserve de proximité. Leurs missions se déroulent sur le territoire du groupement de gendarmerie départementale où ils résident et qu’ils connaissent, mais ils peuvent aussi être projetés, sur la base du volontariat, comme ce fut le cas lors de la tempête Irma, à Saint-Martin, ou en appui des gendarmes départementaux sur les côtes calaisiennes dans la lutte contre l’immigration irrégulière, lors des missions Poséidon.

La réserve opérationnelle de la gendarmerie est un levier stratégique supplémentaire dans la main du directeur général. Force militaire, robuste et réactive, elle est fière de ses valeurs. Renforçant la présence de la gendarmerie sur la voie publique, elle cimente la cohésion nationale et illustre parfaitement la résilience de la nation.

Sa montée en puissance permettra notamment à la gendarmerie de remplir efficacement ses missions de sécurisation des grands événements qui se profilent, comme la coupe du Monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024, mais aussi de développer un vivier de réservistes ayant des compétences dans le cyberespace, et plus généralement dans la transformation numérique, en appui du commandement de la gendarmerie dans le cyberespace, pour monter en puissance face à la menace cyber.

Par ailleurs, l’augmentation des effectifs de la réserve opérationnelle renforce l’ancrage local, et joue un rôle social important, en contribuant à l’insertion des jeunes, qui constituent un tiers de la réserve.

À noter : La gendarmerie dispose de Minot@ur, outil de gestion en mobilité, qui permet au réserviste de communiquer ses disponibilités et à la gendarmerie de proposer des missions. En moyenne, les réservistes effectuent plus de 20 jours de mission par an, avec l’ambition pour la gendarmerie de porter ce volume à 30 jours. Les réservistes peuvent réaliser jusqu’à 90 jours dans l’année, voire 150 jours sur autorisation. La formation occupe une place importante, qu’elle soit initiale ou continue. Les jeunes réservistes, fraîchement formés, sont employés dès la fin de leur Préparation militaire gendarmerie (PMG), d’une durée d’un mois, afin de renforcer leur expérience sur le terrain.

Il existe également une réserve citoyenne de défense et de sécurité, dont les membres sont des bénévoles qui offrent leur expertise pour enrichir les travaux de réflexion de la gendarmerie nationale, participant ainsi à son rayonnement.

Source https://www.gendinfo.fr/actualites/2022/des-reserves-de-plus-en-plus-precieuses