Auteur Sujet: Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !  (Lu 4639 fois)

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Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« le: 15 décembre 2014, 17:01:20 »
Composante essentielle pour garantir la souveraineté de la France dans le deuxième plus grand espace maritime au monde (11 millions de kilomètres carrés d'espace maritime en métropole et outre-mer), son emploi procède de la mise en œuvre, dans le milieu maritime et naval, de la politique de sécurité intérieure et de la politique de défense.
Directement au contact des acteurs du monde maritime, la Gendarmerie Maritime exécute des missions de police administrative et de police judiciaire, ainsi que des missions de nature militaire. Elle est présente sur l'ensemble du littoral métropolitain et outre-mer, mais également dans les emprises et points sensibles de la marine nationale et certains grands ports civils.

La gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la gendarmerie remplissant ses missions au profit des différents corps de l'Etat. 
Ses missions se décomposent en deux grandes catégories :
- défense nationale
- police générale en mer
Tous les personnels d'active de la gendarmerie maritime, sont officiers ou agents de police judiciaire ou pour les GAV des agents de police judiciaire adjoints.
La gendarmerie maritime apporte également son concours avec ses moyens et ses personnels spécialisés à la gendarmerie départementale ou à d'autres services de police à l'occasion d'enquêtes nécessitant sa compétence technique.
Dans le cadre européen elle constitue l'un des acteurs de la police transfrontalière en collaboration étroite avec les pays limitrophes.

La Gendarmerie maritime est Issue des "prévôtés de la marine" puis de la "gendarmerie des ports et arsenaux", elle fait partie intégrante de la Gendarmerie nationale depuis 1970 après avoir été un corps spécialisé de la Marine nationale.
Elle assure au profit de cette dernière l’ordre et la sécurité dans les ports militaires et les bases navales, la protection des installations portuaires d’intérêt majeur comme Le Havre, Marseille, Brest et Toulon. Dans le cadre de sa mission de police générale en mer (judiciaire, administrative et militaire), elle participe à l’assistance et au secours maritime en lien direct avec les préfets maritimes.
Pour ce faire elle arme des bâtiments ; patrouilleurs, vedettes côtières et portuaires. Ces unités représentant une flotte de combat de 40 bâtiments sont répartis géographiquement en métropole et l'outre-mer.

Les militaires qui composent ses unités, officiers et sous-officiers de la gendarmerie maritime sont issus de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile ou de la garde républicaine où il ont appris les base du métier de gendarme avant de spécialiser pour devenir des marins.
La surveillance de près de sept mille kilomètres de côtes en métropole et outre-mer, le respect par les usagers de la mer des textes et conventions, la défense des approches maritimes, le maintien de l'ordre. La diversité des missions et des moyens employés nécessitent de la part des équipages de la gendarmerie maritime une solide formation et une double culture de gendarme et de marin. A la fois gendarme et marin, le gendarme maritime doit avoir une formation solide dans les deux domaines.
En raison de la spécificité de ses missions et des matériels servis, la gendarmerie maritime regroupe différents " métiers " dont les compétences s'exercent à terre ou en unités embarquées.
A la fois gendarme et marin, le gendarme maritime exerce sur le littoral et en mer, les missions traditionnelles du gendarme départemental.
Hautement qualifié tant dans le domaine des enquêtes judiciaires que dans le domaine technique (navigateur, mécanicien, électricien, plongeur de bord autonome), il contribue à la protection du trafic maritime, participe au sauvetage et à l'assistance des personnes et des biens et assure le contrôle de la pêche et de la navigation.
La police générale en mer :
- police judiciaire en mer (tous les personnels de la gendarmerie maritime, sont officiers, agents de police judiciaire ou agents de police judiciaire adjoints);
- police de la navigation de plaisance et des pêches;
- contrôle de la salubrité publique;
- lutte contre les trafics (immigration irrégulière, stupéfiants, travail illégal, contrefaçons, etc.);
- protection du trafic maritime;
- assistance aux personnes en danger.

En savoir plus sur http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Notre-Institution/Nos-composantes2/Les-gendarmeries-specialisees/Gendarmerie-maritime/En-savoir-plus

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #1 le: 10 juillet 2015, 21:31:32 »
[COUP DE CŒUR] Des dauphins pour accueillir les patrouilleurs de la gendarmerie !

Ils se nomment Athos et Aramis et viennent d'arriver à Cherbourg pour remplacer le Glaive ! Ce ne sont pas des mousquetaires mais bien les deux nouveaux patrouilleurs de surveillance des sites de la gendarmerie maritime. En provenance de Bayonne, ils commencent une seconde vie riche de promesses, en succédant au Glaive qui quitte le mer après 40 ans de service !
La gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale. Elle participe aux missions de l’Action de l’État en mer et à la défense maritime du territoire. Les patrouilleurs côtiers ont en charge la sauvegarde maritime et la police des pêches. Les bateaux ne sont pour le moment équipés que pour des missions de deux ou trois jours, quand les gendarmes maritimes partent, généralement, pour cinq jours voire plus en mer donc il ne seront opérationnels qu'après une période de travaux importants qui leurs permettront d’avoir une meilleure autonomie à la mer.

Ces nouveaux arrivants ont été adoptés sans hésitation par les habitants du port : des dauphins !

Pour mémoire, les PPS ont été livrés en 1980 et 1981 par les chantiers cannois de l’Estérel. Acquis par la Direction Générale de l’Armement (DGA) pour surveiller et blanchir la zone de tir du Centre d’Essais de lancement de missiles (CELM) de Biscarosse (aujourd’hui DGA Essais de missiles), ces patrouilleurs de 32 mètres se caractérisent par leur rapidité et leur capacité d’accélération, leur départ vers Cherbourg, où ils devraient arriver au sein de la Gendarmerie maritime, ils remplaceront sur le secteur Manche/mer du Nord le patrouilleur Glaive, en fin de vie et le Géranium, réaffecté à Lorient.
A Cherbourg, l’Athos et l’Aramis remplacent le patrouilleur Glaive (40 mètres, 1977), qui va être désarmé et probablement déconstruit, ainsi que le Géranium  (32 mètres, 1997).

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #2 le: 25 juillet 2015, 10:40:32 »
À la tête de la Gendarmerie maritime depuis septembre 2012, le général de brigade Isabelle Guion de Meritens exerce son autorité sur celle que l’on appelle la « 5ème force de la Marine », chargée notamment d’exécuter des missions de police administrative et de police judiciaire. Des missions devenues plus sensibles depuis les attentats survenus à Paris en janvier dernier.
- Quelles sont les perspectives et les enjeux à l’horizon 2025 pour la Gendarmerie maritime ?
La Gendarmerie maritime n'a cessé de se transformer, de se moderniser et de se professionnaliser depuis 30 ans. Dans le cadre du plan « Horizon Marine  2025 ».
Le second enjeu sera de renouveler ses patrouilleurs qui arriveront en fin de vie. Leur capacité hauturière est en effet primordiale pour la surveillance des approches maritimes car elle offre la maîtrise de l'espace et la capacité à agir dans des délais rapides par surprise, dans la profondeur et sur de larges étendues, tout en pouvant durer sur zone malgré des conditions météorologiques défavorables.

Dès à présent, un grand chantier s'ouvre pour la Gendarmerie maritime : la reprise en 2015 des deux patrouilleurs de la Marine, l'Athos et l'Aramis, qui s'appuie sur une manœuvre humaine, opérationnelle et logistique complexe. Cette reprise permet d'une part de combler un trou capacitaire actuel sur la façade Atlantique, et d'autre part, de manière transitoire, d'attendre le patrouilleur de nouvelle génération espéré par tous. Ces enjeux sont autant de défis à relever pour tous les gendarmes maritimes.
La gendarmerie maritime est engagée vis-à-vis de la Marine Nationale pour les missions de protection-défense de ses installations et bâtiments, de surveillance des approches maritimes, de défense maritime du territoire ainsi que de renseignement.

Acteur incontournable de la sûreté des approches maritimes et des sites sensibles de la marine nationale, la gendarmerie maritime, forte de personnels aux compétences techniques avérées (gendarmerie ET marine), travaille au quotidien à terre et en mer au service de la Marine et du monde maritime.
La gendarmerie maritime rappelle l'importance du continuum qui s'exerce de la terre jusqu'à la haute mer grâce à la subsidiarité de ses unités (30 unités navigantes de 20 à 32 m, 43 unités terrestres) et la complémentarité des moyens, « Gendarme par vocation Marin par passion ».

La gendarmerie maritime : gendarmerie spécialisée entre terre et mer
Véritable atout pour la  défense de la France, la gendarmerie maritime fait le lien entre la haute mer, l’approche des côtes des eaux territoriales françaises et la terre.

Le général  Boyer expose les grandes évolutions de cette gendarmerie spécialisée, placée pour emploi auprès de la Marine nationale et présente dans le monde entier.
« La menace terroriste que nous connaissons depuis 2001, accentuée par les récents événements français, a conduit la gendarmerie maritime à renforcer ses modes d’action. Ainsi, les missions des unités ont évolué et évolueront encore. Au cours des prochaines années, trois pelotons de sûreté maritime et portuaire supplémentaires vont être créés : Dunkerque en 2017, Saint-Nazaire en 2018 et Calais en 2019. Nous avons déployé des équipes de protection de navires à passagers, notamment sur les trafics trans-Manche et trans-Méditerranée.

Enfin, nous mettons en place un dispositif de primo-arrivants en mesure d’intervenir sur un événement particulier, voire une attaque de type terroriste et/ou de piraterie en attendant l’arrivée du GIGN et des commandos Marine. La réorganisation de notre chaîne du renseignement, dans le traitement et l’analyse aux niveaux local, national et international, constitue également l'une de nos grandes évolutions récentes. Cette mutation conduit les 1 100 gendarmes et 300 réservistes à développer et renforcer leurs compétences.

Les actifs bénéficient de qualifications gendarmerie (OPJ, plongeur, technicien en investigation subaquatique, etc.), de stages réalisés en interne grâce à notre centre dédié, mais également de brevets propres à la Marine nationale comme celui de chef de quart qui dure deux ans. Cela nous oblige à véritablement anticiper notre gestion R.H. sur le plan des compétences et des affectations.

En effet, nous avons un cadre de gestion interne qui implique que les mutations des sous-officiers se font en intra-spécialité, en métropole comme en outre-mer. Ces dernières sont nombreuses tant les gendarmes maritimes aiment naviguer. »

Des gendarmes à bord du « Grand Charles »

La Gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires (GSAN) constitue l'une des formations spécialisées de la gendarmerie nationale. Elle est chargée du contrôle gouvernemental et de la sécurité des armes nucléaires qui permet de garantir au président de la République qu’il dispose à tout moment de la totalité des moyens de la dissuasion et de la capacité de les engager.

« C’est une grande fierté pour les gendarmes du PSS d’accompagner l’équipage du Charles De Gaulle, relève l'adjudant-chef (ADC) JL, commandant l’USSE pour la mission Clemenceau 21. Nous arrivons en terre inconnue, avec des conditions de confort et une promiscuité qui ne sont pas forcément faciles à vivre pour des gendarmes, mais nous sommes toujours très bien reçus par les marins, ce qui facilite notre adaptation. »

Auteur : Angélina Gagneraud - publié le 15 juin 2017
Source SIRPAGEND https://www.gendinfo.fr/dossiers/Suretes-aerienne-et-maritime/la-gendarmerie-maritime-gendarmerie-specialisee-entre-terre-et-mer

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #3 le: 01 juin 2021, 11:34:17 »
Entre terre et mer avec la brigade de surveillance du littoral de Toulon !

Véritable couteau suisse de la gendarmerie maritime, la Brigade de surveillance du littoral (BSL) cumule les technicités pour veiller à la sécurité des usagers et à la protection du littoral, aussi bien sur l’eau qu’une fois la côte regagnée. Embarquez avec la BSL de Toulon pour découvrir cette constante polyvalence !

Située dans l’arsenal de Toulon, la Brigade de surveillance du littoral (BSL) cohabite avec les fusiliers marins, qui veillent sur le plus grand port militaire de France. De son côté, l’unité de gendarmerie maritime a une compétence bien plus vaste que la fameuse rade, puisqu’elle opère dans le Var, dans les Alpes-Maritimes et même en Corse.
Sortir en mer en toute sécurité

Les beaux jours ne se font pas attendre sur la Côte d’Azur et les premiers plaisanciers sont déjà de sortie. Mais l’hiver est passé par là et la BSL veut s’assurer que les bons réflexes sont toujours de mise sur l’eau. Au-delà des opérations de prévention « Océan », qu’elle organise régulièrement pour dispenser quelques conseils aux usagers avant la reprise, l’unité effectue des contrôles d’initiative sur l’eau.

Surveillance de la pêche, de l’hameçon à l’assiette

Si la BSL veille sur les plaisanciers, elle est également attentive à la protection de la faune et de la flore marines. Durant toute l’année, les gendarmes luttent ainsi contre la pollution des eaux et contre le braconnage, qui représente aujourd’hui un marché particulièrement juteux. En effet, les apnéistes n’hésitent notamment pas à s’aventurer dans la zone protégée du parc national de Port-Cros pour chasser illégalement des poissons, des poulpes ou encore pêcher des oursins.

Ils revendent ensuite le fruit de leur pêche à prix d’or à des grossistes, à des poissonniers, voire à des restaurateurs. Opérant souvent dans des criques, parfois même de nuit, les pêcheurs sous-marins pensent pouvoir ainsi échapper aux contrôles. Mais c’est sans compter sur la polyvalence des gendarmes de la BSL, qui savent à la fois piloter des vedettes et des deux-roues !
Au-delà des escortes d’autorités ordonnées par la préfecture maritime, les motocyclistes de l’unité peuvent ainsi venir en appui de leurs camarades, avec un accès facilité aux digues et aux plages reculées, pour interpeller les braconniers.

Une expertise avérée dans les activités nautiques

Une fois le pied posé à terre, les poissonneries ne sont pas les seules structures contrôlées par les gendarmes de la BSL. Ils luttent, par exemple, contre l’ « uberisation » de la location de bateau ; certains particuliers louant leur embarcation aux touristes sans déclarer leur activité et faisant ainsi de la concurrence déloyale aux loueurs professionnels. Durant la saison estivale, les militaires s’assurent également que les structures de loisirs (parachute ascensionnel, jet-skis, paddles, kayaks, etc.) respectent les règles de nautisme et de sécurité. « Il y a sans cesse de nouvelles activités, comme le jetlev ou le flyboard. Cela nous oblige à nous tenir au courant et à nous adapter à l’évolution de la réglementation », reconnaît le gendarme Ronan C.

Leur expertise s’étend également au contrôle de l’emploi de travailleurs en milieu hyperbare. La construction d’une digue, par exemple, nécessite l’emploi de plongeurs professionnels pour travailler sur la partie immergée de l’ouvrage. S’activant sous l’eau, ces derniers vont être soumis, sur un temps prolongé, à une pression augmentée qui n’est pas sans risque pour leur santé (lésions aux oreilles, aux poumons, intoxication aux gaz inhalés, problèmes lors de la décompression, aspiration…). Des accidents tels qu’une noyade ou un éboulement peuvent également survenir. Les gendarmes s’assurent donc que les ouvriers détiennent bien les technicités nécessaires et que la réglementation liée au Code du travail est respectée.

« Dans notre unité, on ne s’ennuie jamais. Nous avons de quoi nous occuper toute l’année ! ».

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #4 le: 26 octobre 2021, 13:19:43 »
Vaste opération aéromaritime annuelle « Mako », menée par les Forces armées en Guyane (FAG), dont fait partie la gendarmerie maritime, a permis de ferrer deux « tapouilles », en flagrant délit de pêche illégale. Au total, outre les deux embarcations, l’intervention a donné lieu à la saisie de quatre tonnes de poissons, dont 21 kg de vessies natatoires, d'une valeur estimée à 42 000 euros.

On peut dire que l’action a fait mouche. Mi-octobre, les Forces armées en Guyane (FAG) ont mené une opération aéromaritime d’envergure contre la pêche illégale, dans les eaux territoriales du plus vaste département d’outre-mer. Baptisée « Mako », l’objectif de cette opération annuelle était d’intercepter plusieurs tapouilles, des chalutiers en bois, en flagrant délit de pêche illégale. L’opération a mobilisé pour l’occasion le Patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) « La Résolue », de la Marine nationale, un hélicoptère AS555 Fennec, de l’armée de l'Air et de l'Espace, ainsi que la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) « Mahury » de la Gendarmerie maritime (GMAR).

Chaque année, à l’occasion de cette opération, la GMAR mobilise une vingtaine de renforts venus de métropole, dont sa Section de recherches (S.R.). L’unité spécialisée dans les investigations avait pour mission de réaliser un travail de renseignement en amont, ainsi qu’un appui judiciaire après la phase d’interpellations.

Et durant l’intervention, les militaires de la GMAR ont fait face à une certaine résistance. Les gendarmes ont notamment reçu de nombreux jets de projectiles. Ils sont parvenus, grâce à un appui feu, à monter à bord rapidement et à prendre le contrôle du navire. L’opération n’a fait aucun blessé. 
 
Et surtout, elle s’est soldée par un joli coup de filet : deux tapouilles ont été saisies. L’une d’elles, la « Comte Antonio », que son tonnage de 45 tonnes classe dans la catégorie des tapouilles « mère », figurait dans le top 3 des embarcations à interpeller, tant elle était fréquemment repérée en action de pêche illégale. Sa valeur est estimée à 200 000 euros. Par son tonnage et sa valeur marchande, elle constitue la plus grosse prise de ces 15 dernières années.

La cargaison des navires arraisonnés constitue également une belle prise. Au total, quatre tonnes de poissons ont été saisies, ainsi que plusieurs « pépites des mers », dont le marché asiatique raffole. Parmi elles, 23 kg de vessies natatoires (1), organes qui permettent aux poissons de flotter, ont été retrouvés dans les embarcations. Aujourd’hui, les Chinois se les arrachent à prix d’or pour leurs différentes vertus. À Cayenne, un kilo vaut environ 100 euros. Sur le marché hongkongais, leur prix peut atteindre les 2 000 euros le kilo !

La pêche au gros poisson ne s’est pas arrêtée là pour les militaires. Ces derniers ont également saisi 30 ailerons de requin, dont le prix au kilo est estimé entre 300 et 500 euros. 10 km de filet, pour une valeur estimée à 14 000 euros, ont aussi été confisqués.

Sur les quinze interpellations, quatre marins, dont les deux capitaines de navire, ont été placés en garde à vue par le Parquet de Cayenne. Leur traitement judiciaire s’est soldé par la remise de trois convocations par officier de police judiciaire. Preuve de la détermination de l'État français à défendre sa souveraineté et à protéger ses ressources halieutiques, les magistrats locaux ont autorisé la destruction des deux tapouilles saisies.

Quant aux 11 autres marins non-violents, ils ont été confiés à la police aux frontières de la Guyane et remis aux autorités brésiliennes. Ils font chacun l’objet d’un arrêté d’éloignement.

Fin juin, une opération similaire avait permis de ferrer 15,9 tonnes de poissons, 86 kg de vessies natatoires et 6 km de filet.

En 2020, les FAG ont cumulé près de 351 jours en mer, dont 202 exclusivement dédiés à la mission de police des pêches. Cette omniprésence avait permis la confiscation de 223 km de filet et la saisie de 161 tonnes de poissons, ainsi que de 834 kg de vessies natatoires. Depuis le 1er janvier 2021, ce sont déjà plus de 70 tonnes de poissons qui ont été mises sous séquestre à la suite d’opérations de contrôle des pêches menées en Guyane. Des opérations similaires sont conduites dans toutes les eaux territoriales françaises, qui constituent le deuxième espace maritime mondial.

(1) On prête notamment à cette vessie natatoire des vertus médicinales, voire aphrodisiaque. Elle est utilisée pour faire des soupes, "aromatiser les plats", "servir de liants" pour la bière ou même dans les cosmétiques.

Source : https://www.gendinfo.fr/enquetes/2021/peche-illegale-la-belle-prise-des-gendarmes-maritimes-en-guyane?fbclid=IwAR3U3xtOLfrMHy3zG7778RzvI9yEnjw92IrIHoWxHR39_OlIhZa_Q7rkAq4

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #5 le: 30 avril 2022, 16:16:41 »
La gendarmerie maritime : gendarmerie spécialisée entre terre et mer.

Véritable atout pour la  défense de la France, la gendarmerie maritime fait le lien entre la haute mer, l’approche des côtes des eaux territoriales françaises et la terre.

« La menace terroriste que nous connaissons depuis 2001, accentuée par les récents événements français, a conduit la gendarmerie maritime à renforcer ses modes d’action. Ainsi, les missions des unités ont évolué et évolueront encore. Au cours des prochaines années, trois pelotons de sûreté maritime et portuaire supplémentaires vont être créés : Dunkerque en 2017, Saint-Nazaire en 2018 et Calais en 2019. Nous avons déployé des équipes de protection de navires à passagers, notamment sur les trafics trans-Manche et trans-Méditerranée.

Enfin, nous mettons en place un dispositif de primo-arrivants en mesure d’intervenir sur un événement particulier, voire une attaque de type terroriste et/ou de piraterie en attendant l’arrivée du GIGN et des commandos Marine. La réorganisation de notre chaîne du renseignement, dans le traitement et l’analyse aux niveaux local, national et international, constitue également l'une de nos grandes évolutions récentes. Cette mutation conduit les 1 100 gendarmes et 300 réservistes à développer et renforcer leurs compétences.

Les actifs bénéficient de qualifications gendarmerie (OPJ, plongeur, technicien en investigation subaquatique, etc.), de stages réalisés en interne grâce à notre centre dédié, mais également de brevets propres à la Marine nationale comme celui de chef de quart qui dure deux ans. Cela nous oblige à véritablement anticiper notre gestion R.H. sur le plan des compétences et des affectations.

En effet, nous avons un cadre de gestion interne qui implique que les mutations des sous-officiers se font en intra-spécialité, en métropole comme en outre-mer. Ces dernières sont nombreuses tant les gendarmes maritimes aiment naviguer. »

Source : https://www.gendinfo.fr/dossiers/Suretes-aerienne-et-maritime/la-gendarmerie-maritime-gendarmerie-specialisee-entre-terre-et-mer

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Re : Gendarme et marin... la gendarmerie maritime !
« Réponse #6 le: 30 avril 2022, 16:46:49 »
La Section de recherches de la gendarmerie maritime enquête dans le monde entier.

Créée il y a sept ans, cette section de recherches spécialisée lutte contre le crime organisé en mer et assure un continuum mer-terre dans la lutte contre la délinquance.

La Section de recherches de la gendarmerie maritime (SRGMAR) dispose d'une organisation atypique adaptée au monde maritime, avec trois détachements correspondant aux préfectures maritimes. Outre son domaine d'action au sein des Armées, notamment de la Marine nationale, elle lutte contre le crime organisé en mer. Par sa compétence nationale, elle offre à l’action de l’État en mer une complétude de capacités apportant une véritable plus-value aux affaires touchant le milieu maritime.
Avec 90 % des marchandises transitant par la mer, les 45 enquêteurs de la S.R. assurent un continuum mer-terre dans la lutte contre la délinquance. Retour sur deux belles affaires et le rôle de la cellule criminalistique maritime.
Investigations maritimes contre le narco-trafic

Mi-janvier, au départ du Panama, un voilier est intercepté par un bâtiment de la Marine nationale au large de l'Archipel des Marquises. À son bord : 629 kg de cocaïne. Quatre jours plus tard, un second monocoque est contrôlé avec 809 kg de poudre blanche. La valeur estimée de ces deux saisies avoisine les 181 millions d’euros. Immédiatement saisie, la S.R. de Papeete place les skippers en garde à vue et procède aux premières investigations qui confirment l’émergence d’une route destinée à approvisionner l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Appuyés par des gendarmes mobiles, les enquêteurs polynésiens transfèrent les mis en cause en métropole afin qu'ils soient présentés à un juge d’instruction de la Jirs de Paris.

La S.R. Gmar, co-saisie sur ce dossier, prend, quant à elle, en charge l'enquête sur les vecteurs, l’analyse des routes maritimes et les techniques de navigation des skippers. Il s’agit, par l’exploitation de ces données maritimes, de déterminer les contours de l’organisation criminelle. « Possédant une forte culture maritime, nous pouvons traduire les codes liés à cet environnement pour enrichir les investigations judiciaires terrestres », complète le colonel Florian Manet, commandant la S.R. Gmar.

Quand les flux criminels passent par la mer.

Fin 2015, face à la multiplicité des vols de SUV de luxe, notamment dans le Val d’Oise, la S.R. de Versailles est co-saisie avec l’OCLDI et une cellule d’enquête est créée. Les investigations déterminent que ces véhicules sont d’abord stockés dans le 95, puis acheminés vers les ports du Havre (76) et d’Anvers (Belgique). Affrétés par conteneurs, ils prennent la destination de l’Afrique. La S.R. Gmar est alors sollicitée pour ses connaissances techniques du milieu portuaire. En effet, leur intégration au sein des acteurs portuaires permet aux enquêteurs de dessiner la filière logistique depuis la zone de stockage des véhicules volés jusqu’aux navires et de matérialiser les flux maritimes (nombre de conteneurs, destinations).

En charge des réquisitions adressées aux transitaires, ils confirment que l’essentiel des véhicules volés part à destination de Dakar (Sénégal). Début juin 2016, lors d’une opération judiciaire, onze individus sont interpellés et placés en garde à vue. 100 000 € sont saisis au titre des avoirs criminels et trois SUV sont retrouvés. Les investigations à terre, combinées avec celles menées dans les milieux maritime et portuaire, ont permis de démanteler une filière de recel particulièrement active. Ainsi, 16 véhicules de luxe ont pu être interceptés avant de prendre la mer.
La criminalistique maritime

La cellule criminalistique de la S.R. Gmar développe des capacités d’investigation au profit de tout service d’enquête : expertise du monde maritime, compréhension et vulgarisation du monde de la plaisance et de la plongée, investigation sur la dérive d’objet ou de corps en mer, diagnostic de la noyade vitale en mer, etc. Un fort partenariat se développe avec le CNING (Centre national d’instruction nautique de la gendarmerie) d'Antibes (06), qui sensibilise les Tic (Technicien en identification criminelle) et les TICP (Tic de proximité) de la Gmar à la constatation des accidents de plongée, tandis que les TIS (Technicien en investigation subaquatique) bénéficient en retour de leur expérience de la police judiciaire en eau salée.

Source : https://www.gendinfo.fr/dossiers/Suretes-aerienne-et-maritime/La-Section-de-recherches-de-la-gendarmerie-maritime-enquete-dans-le-monde-entier