Auteur Sujet: Gendarme Motard ... comment faire ?  (Lu 21868 fois)

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titibotard

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Gendarme Motard ... comment faire ?
« le: 21 décembre 2004, 17:31:52 »
Bonjour
j'aimerais savoir, si l'on veut être motard dans la gendarmerie,
- quel examen faut il passer ?
- combien cela prend t'il de temps ?
- quel niveau d'études faut il ?
- est ce que l'examen pour être dans les motards et dur ?

merci de me répondre, j'ai en passion la moto et j'adorais associer le plaisir au travail.

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Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #1 le: 22 décembre 2004, 17:54:38 »
Bonjour, voilà : un lien http://www.devenir-gendarme.fr/motard-gendarmerie.php

Être motard ... bien-sur mais d'abord devenir Gendarme ou Policier pour apprendre les bases du métier est l'unique porte d'entrée de toutes les spécialités ou spécificités de ce métier ; posséder son permis moto grosse cylindrée (permis A) avant d'être Motocycliste..., juste pour avoir le droit d'enfourcher une moto  ;) car le permis civil ne fait pas de toi un motard de la Gendarmerie ou de la Police.

Pilotes de machines puissantes et modernes, le motocycliste de la gendarmerie de la police ou des douanes, recruté essentiellement parmi les officiers et sous-officiers de gendarmerie, est chargé de la sécurité routière et de la surveillance du réseau routier et autoroutier.

Son implication quotidienne sur le terrain mais aussi dans le milieu scolaire, permet de prévenir et sensibiliser les automobilistes ainsi que les jeunes aux dangers de la route.
Parfois appuyé par des moyens complémentaires (hélicoptère, voiture rapide d'intervention), il contribue à la lutte contre l'insécurité routière en réprimant les fautes graves au Code de la route.
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-d-expertise/Securite-routiere

Comment devient-on motard de la gendarmerie Nationale ?
http://www.motoservices.com/passion/interview_gendarme.htm

La  gendarmerie compte environ 6000 motocyclistes qui servent au sein des 96 Escadrons Départementaux de Sécurité Routière (93 en métropole et 3 outre-mer).
Chaque EDSR, est commandé par un officier, est composé d’un effectif de 50 à 250 militaires, dont 60% ont la compétence "motocycliste".
Il comprend des brigades motorisées (BMO) et des pelotons d’autoroute (PA). 49 d’entre eux comptent en outre une (exceptionnellement plusieurs) brigade rapide d’intervention (BRI) équipée de voitures rapides.

Un Escadron motocycliste de la Garde républicaine (98 personnels).
Ces unités sont dotées de deux types de motos : BMW R 1150 RT - BMW R 1100 RT

Missions des motocyclistes :
- Surveiller et réguler le trafic routier,
- Contrôler les usagers de la route, notamment en matière d’alcoolémie et de vitesse ;
- Escorter et guider des convois sensibles, des autorités… ;
- Intervenir et enquêter sur des accidents de la route ;
- Poursuivre les malfaiteurs et les contrevenants aux règles de la circulation routière tentant d’échapper aux contrôles ;
- Participer à la protection de grands rassemblements de personnes ;
- Former les professionnels de la route et informer les usagers ;
- Veiller au respect de la réglementation sociale et européenne en matière de transports de voyageurs ou de marchandises ;
- Participer à l’éducation routière dans les établissements scolaires et professionnels.

Les objectifs principaux sont d’agir préventivement en vue d’éviter des accidents, de limiter la commission des infractions et de sanctionner les comportements aux conséquences les plus graves.
Les motocyclistes de la Garde républicaine se voient plus particulièrement confier les missions suivantes :
- Escorter le Président de la République et les chefs d’Etat étrangers et souverains en visite officielle en France ;
- Encadrer les courses cyclistes professionnelles d’importance internationale (Tour de France …) ;
- Assurer des escortes de détenus particulièrement dangereux ;
- Transports d’organes urgents en région parisienne ;
- Assurer des missions de sécurité routière, renforcer les brigades motocyclistes de la gendarmerie départementale.

Sélection des motocyclistes :
Les motocyclistes sont recrutés parmi les officiers et les sous-officiers volontaires servant déjà en gendarmerie, qui remplissent les conditions suivantes :

pour les officiers : (Bac + 5)
- être affectés au commandement d’un ESDR,
- être reconnus physiquement aptes.

pour les sous-officiers : (Bac  x)
- être volontaires,
- être sous-officier de carrière (sauf mesures particulières et transitoires),
- être reconnus physiquement aptes,
- être âgés de moins de 35 ans au 31 décembre de l’année d’établissement de la demande,
- mesurer au moins 1,70 m (aussi bien pour les femmes que pour les hommes).
Les candidats motocyclistes sont testés à l’occasion d’un pré stage d’une semaine au centre national de formation à la sécurité routière (CNFSR), à Fontainebleau, destiné à vérifier leur aptitude à la conduite d’une moto dans la gendarmerie : 11 ateliers en terrain fermé qui requièrent dextérité et coordination.

Les officiers et les sous-officiers ayant satisfait à cette sélection en gardent le bénéfice pendant 2 ans et se voient attribuer le brevet militaire de conduite.

Formation initiale des officiers de gendarmerie :
Les officiers sont formés au cours d’un stage de 5 semaines au CNFSR, à Fontainebleau, qui a pour objet de leur permettre de maîtriser le pilotage d’une moto de grosse cylindrée, de mieux appréhender les problèmes spécifiques de la lutte contre l’insécurité routière, de concevoir des services sur la route et de promouvoir l’action de la gendarmerie nationale en la matière.

Ce stage comporte :
- des cours didactiques sur la sécurité routière (2 semaines),
- du pilotage pratique sur pistes et sur routes ainsi que des mises en situation (3 semaines).

Formation initiale des sous-officiers de gendarmerie :
Les sous-officiers suivent un stage de formation de 11 semaines au CNFSR, à Fontainebleau, qui vise à leur faire acquérir une véritable culture sécurité routière, la maîtrise du pilotage des motos de grosse cylindrée, et la compétence professionnelle nécessaire à l’exécution des missions de police de la route.

Ce stage comporte :
- du pilotage pratique sur pistes et sur routes, des cours liés aux connaissances professionnelles, notamment la culture sécurité routière, le secourisme, la législation des transports,
- des cours techniques en rapport avec le pilotage moto,
- du sport.

Évaluation et perfectionnement :
Tous les officiers et les sous-officiers servant en unités motocyclistes reviennent en stage d’évaluation et de perfectionnement au CNFSR tous les 5 ans et ce jusqu’à 50 ans.

Déroulement de carrière :
Les officiers n’ont pas vocation à servir toute leur carrière au sein d’une formation motocycliste. A l’issue d’une ou deux affectations à la tête d’un EDSR ou de l’escadron motocycliste de la Garde républicaine, les officiers se voient généralement affectés dans d’autres types d’unités de la gendarmerie. Ils peuvent également se voir proposer ultérieurement, en dehors de la technicité « motocycliste », certains postes à dominante « sécurité routière ».

Les sous-officiers peuvent servir en qualité de motocyclistes jusqu’à la limite d’âge de leurs grades (55 ou 56 ans), sous réserve de satisfaire aux stages d’évaluation et de perfectionnement précités (tous les 5 ans) et d’être toujours déclarés médicalement aptes.
En fonction des diplômes professionnels obtenus et de sa manière de servir, ils peuvent progresser tout au long de leur carrière en accédant aux grades supérieurs et en exerçant des responsabilités de plus en plus importantes.

FORMATION DES MOTOCYCLISTES DE L'EDSR

Touts les 6 ans, l'intégralité des gendarmes motocyclistes de la Gendarmerie Nationale, repasse par la case école. C'est à Fontainebleau, au Centre National de Formation à la Sécurité routière, que ces pilotes expérimentés, sont de nouveaux évalués sur leurs capacités de pilotage et de maniabilité.
L'Escadron Départemental de Sécurité Routière, met en place une formation post-évaluation permettant de vérifier les fondamentaux de ces motards qui bien qu'expérimentés, ils peuvent être victimes d'accidents.
Les objectifs observés sont les six points d'appui sur la moto (les coudes, les genoux et les chevilles), le regard, le contre braquage et la gestion de la poignée de gaz. Ils sont contrôlés à l'issue de deux parcours différents. Un parcours de cônes à faible allure et un parcours de route à vitesse plus rapide.

Pour compléter les infos ces vidéos " FORMATION MOTO EN GENDARMERIE "

http://www.youtube.com/watch?v=fMlMwOa0nwA&feature=youtu.be



Pour les civils :
Stage de perfectionnement et de sensibilisation à la conduite motocycliste ;
Perfectionnez votre conduite sur une piste homologuée en échangeant avec des professionnels de la moto. Le risque d’être blessé ou tué dans un accident est 19 fois plus élevé pour un motocycliste que pour un utilisateur de voiture. Ce chiffre montre à quel point la conduite d’une moto peut être dangereuse.
La préfecture de la Vendée lance l’opération «Perfectionnement et sensibilisation» pour les jeunes titulaires du permis "A".  Sans aucune pression, aucun examen, ce stage se veut ludique et complémentaire à votre formation auto-école. Sous forme de gymkhana pour un circuit lent et de piste technique pour un circuit rapide :D

http://www.vendee.pref.gouv.fr/sections/thematiques/securite/securite_routiere/stage_de_perfectionn/stage_deux-roues_mot/

Hors ligne kikitoul

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Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #2 le: 06 septembre 2006, 15:16:16 »
Bonjour,
Avant même de penser à faire une spécialisation en Gendarmerie ou dans la Police (motard par exemple), il faut tout d'abord avoir le Bac (n'importe lequel ou un diplôme équivalant) pour être candidat au concours de sous-officier avant d'y rentrer et donc réussir le dit concours (tests intellectuels et physiques de présélection ainsi que visite médicale et enquête de moralité).
Ensuite, il faut faire ses "classes" (10 à 12 mois d'écoles) et réussir l'examen final qui délivre le Certificat d'Aptitude Professionnelle Gendarmerie. (CAPG)
Comme dans toute formation il y a un examen de fin d'études et un classement qui détermine ton choix d'affectation.
Le gendarme choisi donc sa région d'affectation en fonction de son classement, fourni pas sa note générale finale, lors d'un forum où sont présentés les Régions dans les quelles existe des vacances.
Il a le choix entre la Gendarmerie Départementale (dite : la blanche) ou la Gendarmerie Mobile (dénommée : la jaune) et parfois des places à la Garde Républicaine de Paris (GRP) dans une Cie à pied ou un Escadron de cavalerie si tu sais faire du cheval (galop 7 minimum).

Arrivé dans son unité le gendarme a encore deux à trois ans de formation continue par correspondance durant lesquelles il va compléter et parfaire ses connaissances théoriques et pratiques sur le terrain.
Il doit passer des Unités de Valeurs (intellectuelles et physiques) pour obtenir le Certificat d'Aptitude Technique (CAT).
Ce n'est seulement après aoir obtenue le CAT qu'il pourra envisager de postuler pour une spécialisation.

Le "packagin scolaire" qu'il soit Gendarme ou Policier  :o  est la "boite" de base où l'on trouve tous les métiers et toutes les spécialités exercées dans ces entités.

http://www.youtube.com/results?search_query=motard+gendarmerie&aq=1

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #3 le: 06 mai 2010, 17:16:41 »
Extrait du site :
http://www.moto-net.com/actualites-motos-225-Emploi-REPORTAGE-Les-motards-de-la-Gendarmerie.html

ces quelques lignes pour compléter les infos ci-dessus :
A l’extérieur des locaux de l'école, les épreuves du plateau occupent la majeure partie de la place d’armes. L’habituel son du clairon est avantageusement remplacé par le chant rauque des R 80 RT aux cylindres rabotés par des prises d'angles un peu optimiste.

"Terrain militaire : danger de mort"
Au cœur de la forêt de Fontainebleau, sur un terrain militaire interdit au public et spécialement aménagé pour la formation moto, force est de constater que les parcours imposés aux stagiaires ne tolèrent pas l’amateurisme.
Chaque tracé présente en effet des difficultés techniques largement supérieures à celles que l'on rencontre sur le plateau du permis civil.

Les dix parcours imposés portent chacun une couleur différente en fonction de leur difficulté, comme les pistes de ski.  :o
A l’exception d'un exercice, les stagiaires n’ont le droit ni de freiner, ni de débrayer.
Aucun parcours n’est chronométré, et les aptitudes de chaque stagiaire sont essentiellement appréciées à l'aune du fameux "PTRA" cher aux instructeurs :
- position,
- trajectoire,
- regard,
- accélération.

A l’issue de leur stage, les jeunes recrues doivent obtenir une note au moins égale à 10. Entre 8 et 10, l’administration leur octroie gracieusement une seconde chance.
"Si j’ai un doute quant aux aptitudes d’un stagiaire, je ne lui délivre pas le permis", explique le commandant Fercoq, qui ne souhaite pas s’offrir le luxe d’appliquer la présomption d’innocence : l’aptitude du motard professionnel ne doit pas être équivoque, un point c’est tout !

Le professionnalisme en chemisette...
Cette conception du professionnalisme s’avère payante puisqu’une fois en unité, les accidents dus à une faute personnelle du motard sont plus que rarissimes.
Ce constat est d’autant plus troublant que le gendarme motorisé consacre, lorsqu’il évolue sur sa moto, seulement 20% de son temps au pilotage stricto sensu, contre 80% à son métier de gendarme.
En d’autres termes, il fait attention à tout (infractions, filatures, législation sur les transports routiers, etc.)... sauf à la route !

Une intervieweuse vous présente le métier de Gendarme Motard :

http://monjournaldebord.midiblogs.com/archive/2010/02/19/motard-dans-la-gendarmerie.html

Info : Depuis 2010, les formations de l’ensemble des motocyclistes (gendarmerie, police, douanes) ont été regroupées pour un « tronc commun » sur le centre de formation de l'école de Gendarmerie à Fontainebleau, site qui dispose des meilleures infrastructures. Les policiers repartent ensuite à Sens et les douaniers à La Rochelle pour terminer de se former uniquement sur des missions qui leur sont propres. Même les policiers municipaux motocyclistes sont formés à Fontainebleau.

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #4 le: 03 avril 2012, 13:57:47 »
Interview de Valérie qui n’est pas tout à fait une femme comme les autres : elle est policier. Mais Valérie n’est pas tout à fait un policier comme les autres : elle est motarde.  :o
S’il est bien un métier à réputation macho, c’est la police et s’il est une passion qui se connote parfois de misogynie, c’est bien la moto. Et pourtant ces deux passions fondent le charme de cette jeune maman de trois enfants et sont le moteur d’une vie à 200 à l’heure.

Persévérante et professionnelle, Valérie a combattu tous les préjugés et s’est fait une place à part, une place enviée. En Nouvelle Calédonie où elle vit, elle transmet sa passion à ses fils, pilote sa Yamaha Diversion 900 cm3 avec un plaisir non boudé et se met au service de tous les usagers de la route en prenant son métier très à cœur.
Petit bout de femme qui nous donne l’exemple.

Mais, trêve d’éloge, son témoignage est la meilleure preuve que l’exception pourrait devenir la règle, à condition de beaucoup de volonté, un soupçon de liberté et un grand sens de l’engagement.

Motoservices : Valérie, vous arrivez à vivre de votre passion, la moto. Vous appartenez à un corps plutôt masculin, la police. Finalement, vous avez réussi à réaliser le rêve de beaucoup d’hommes. Avez-vous le sentiment d’éveiller l’envie ou l’admiration ?

Valérie : Quand je dois indiquer aux gens mon métier je dis que je suis motarde dans la nationale. Je crois que je suis fière d'être policier mais plus encore d'être motarde. Que je suscite de l'admiration ....sans doute. Je vais vous citer une anecdote. Le métier de gardien de la paix nécessite un stage d'un an dans une école et nous y recevons une formation qui inclue des interventions d'interlocuteurs extérieurs. Ce jour là, j'étais avec mes collègues de promo et à travers les vitres je vois arriver les motards (qui sont maintenant mes binômes) et j'ai eu comme un flash quand je les ai vus. Je me suis dis ma fille .....ça c'est pour toi. Et puis le temps a passé et mes rêves sont devenus réalité et un jour c'est moi qui suis allée à l'école de police en moto et ce flash je l'ai vu dans les yeux d'une jeune fille ADS (les adjoints de sécurité). La major de la promotion de surcroît.
Alors j'ai béquillé la moto j'ai mis le contact et je l'ai appelée j'ai vu ses yeux briller, elle était tellement contente de monter dessus. Depuis j'ai su qu'elle était allée voir mon chef mais malheureusement il faut réussir d'abord le concours de gardien de la paix. Je crois qu'elle n'a pas abandonné l'idée...........ce n'est qu'une question de temps.
Chacun peut susciter l'envie à son niveau par l'ardeur et la passion qu'il met à l'ouvrage. Cela dit, je ne l'attise pas et je la comprends. L'admiration de mes proches me suffit et celle de mes pairs n'est pas mal non plus, si elle est vraiment sincère.

Motoservices : Quel fut votre parcours pour arriver là où vous êtes aujourd’hui et vous estimez-vous arrivée ? A quoi aspirez-vous ?

Valérie : A 35 ans, en 2002 j'ai intégré cette grande maison qu'est la police nationale et j'ai été affectée à la brigade moto le 22 décembre 2003. Je suis toute jeune motarde, malgré mon âge, mais je pense que la maturité ne peut être qu'un atout de plus pour faire de la moto même s'il faut aussi un brun de folie!
Je me sens bien dans cette brigade même si on m'a clairement expliqué qu'il n'y aurait pas d'autres filles à moto (Ma brigade motorisée n'est en effet composée que de 6 motards). Et oui, à NOUMEA, la brigade moto est à l'image du pays "toute petite".
J'aime travailler avec des hommes même s'ils ne me font pas de cadeau.
Je suis encore piètre technicienne (grâce à votre site j'en ai appris pas mal) mais je me laisse le temps des stages pour m'améliorer. Dans la brigade il y a d'excellents pilotes dont j'essaie de m'inspirer. En septembre, on va "toucher" un nouvel élément, le champion de Calédonie de moto cross !
Les voyous n'ont qu'à bien se tenir!!
J'envisage de rester 4 ou 5 ans à la brigade moto et rejoindre mon autre passion .........mais ça c'est pour mes vieux jours et quand ma maturité sera encore plus affûtée et ma fougue émoussée. Je compte demander mon affectation à la brigade des mineurs et rejoindre le monde des enfants que la vie n'a pas gâtés.
La moto ne sera plus ma priorité mais je pense m'acheter un gros cube ( une Fazer 600 ....c'est déjà gros pour moi ) et avec mon mari , quand les enfants seront grands, on se fera des balades. Ici avec le soleil toute l'année la moto ce n'est que du plaisir.
La suite sur http://www.motoservices.com/passion/noumea.htm

Interview de David ; Atteindre le rêve ....... devenir motard de la Gendarmerie Nationale  :ange:
1/ Comment devient-on motard de la gendarmerie ?
Il y a plusieurs cursus possibles. Je vais essayer d'être assez simple et précis. Mais dans tous les cas de figure, il faut avant tout être gendarme.

- Vous entrez en école de gendarmerie pour un an.
Durant ce laps de temps, vous aurez la possibilité d'aller à Fontainebleau (Centre National de Formation Motocycliste de la Gendarmerie) faire ce qu'on appelle le pré stage. C'est durant cette semaine que vous serez testé pour savoir si vous êtes apte à suivre la formation de motocycliste de trois mois. Quand vous aurez fini votre stage de formation de gendarme et serez affecté en unité motorisée, vous partirez dans les plus brefs délais en formation de trois mois pour devenir motard.
- Deuxième cursus possible.
Vous êtes gendarme affecté dans n'importe quelle unité et vous demandez à faire le même pré-stage. Si vous êtes retenu, vous effectuerez le stage de trois mois et serez affecté ensuite en unité motorisée.

J'ai eu l'occasion de parler avec un collègue qui m'expliquait qu'il était actuellement en stage de formation, mais qu'il était déjà affecté en unité motorisée. Donc pas mal de cas de figure sont possibles.

2/ Passion (rencontres, vieux rêve) ?
- En fait je n'ai pas eu cette envie de devenir motard depuis tout petit. Gendarme oui, mais pas en tant que motard. Au cours de mon service quotidien, j'ai souvent côtoyé les motards, et c'est comme cela que l'envie m'est venue.

3/ Comment y êtes-vous arrivé (stage spécifique, compétence mécanique, aptitude particulière au pilotage) ?
- J'ai, comme tous les motards de l'arme, subi (c'est bien le terme approprié) un stage de formation de trois mois à Fontainebleau. Aucune compétence en mécanique ou pilotage n'est exigée. Bien au contraire. Moins vous aurez (de mauvaises) d'habitudes, plus vous vous adapterez aux exigences d'instructeurs chevronnés.
[..........]
7/ Quelles sont les différents types de missions dans votre travail ?
Les missions sont assez vastes. Cela va de la police de la route simple, qui consiste en une surveillance de la circulation, aux contrôles vitesse, sources de tant de médiatisation. Il y a aussi les escortes de transports exceptionnels, sur un ou plusieurs jours, les transports d'organes (surtout en région parisienne), les escortes Banque de France, la prévention routière dans les écoles, les ouvertures de route pour des opérations de police judiciaire, la coordinations des transports (tout ce qui touche aux poids lourds, entre autres), la régulation sur les accidents de la route, etc... La liste n'est pas exhaustive, tant les missions sont larges.
[..................]
15/ Auriez vous un conseil personnel à faire passer à tous ceux qui voudraient devenir Motard de la Gendarmerie Nationale ?
Je ne donnerai que ces quelques conseils : être toujours droit dans ce que l'on entreprend, avoir une grande hygiène de vie, car la moto ne pardonne rien, un sens inné du devoir et ne jamais oublier que l'on n'a que le respect que l'on mérite.

16/ Avez-vous des suggestions à faire pour améliorer Motoservices ?
Etant un internaute assez assidu des forums en tout genre, je dois avouer que je suis très très satisfait des rubriques proposées sur le site de Motoservices.
Le contenu est d'une excellente qualité, et d'une très bonne lisibilité. Ah si, une suggestion quand même, et pas des moindres : CONTINUEZ !

La suite sur le site http://www.motoservices.com/passion/interview_gendarme.htm  et  http://www.motoservices.com/passion/photo_gendarme.htm

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #5 le: 12 mai 2013, 14:15:18 »
Sur ce site http://www.motoservices.com/passion/interview_gendarme.htm

Comment devient-on motard de la gendarmerie Nationale ?
16 questions pour atteindre le rêve ....... devenir motard de la Gendarmerie Nationale  ::)

Il y a plusieurs cursus possibles mais dans tous les cas de figure, il faut avant tout être gendarme de carrière.
- Vous entrez en école de gendarmerie pour un an. Durant ce laps de temps, vous aurez la possibilité d'aller à Fontainebleau (Centre National de Formation Motocycliste de la Gendarmerie) faire ce qu'on appelle le pré stage. C'est durant cette semaine que vous serez testé pour savoir si vous êtes apte à suivre la formation de motocycliste de trois mois. Quand vous aurez fini votre stage de formation de gendarme et serez affecté en unité motorisée, vous partirez dans les plus brefs délais en formation de trois mois pour devenir motard.
- Deuxième cursus possible. Vous êtes gendarme affecté dans n'importe quelle unité et vous demandez à faire le même pré-stage. Si vous êtes retenu, vous effectuerez le stage de trois mois et serez affecté ensuite en unité motorisée.

Quel est votre secret ?
Ce petit plus qui vous a permis d’atteindre votre but ?
Il n'y ai pas de secret. Il faut venir à ce stage en faisant le vide de tout ce qui peut nous troubler ou nous déranger lorsque nous sommes sur les pistes. Il faut savoir bien écouter les instructeurs et surtout mettre en application leur technique qui s'avère, de toute façon, la meilleure.
Je dis cela car bon nombre de mes camarades de stage qui étaient des motards chevronnés dans le civil réussissaient moins bien que ceux, qui comme moi, n'avaient pas une grosse expérience de la route sur un deux roues.
Le principal atout pour réussir est de se remettre en question tous les matins en se disant, je vais apprendre quelque chose de nouveau encore aujourd'hui, à moi de m'en souvenir ce soir avant de m'endormir. Je pense que c'est cela qui m'a réussit. Tout est dans la facilité d'adaptation psychologique.

Le rythme de travail est-il éprouvant ?
Y a-t-il un surcroît de stress lié au côté « dangereux » de la moto et aux missions ?
C'est un sujet sensible. A l'heure où j'écris ces mots, je suis bien incapable de dire combien d'heures je vais effectuer cette semaine, ni même quel va être mon emploi du temps exact. Ce n'est pas temps le problème, car comme chaque gendarme, je ne compte pas mes heures lorsque la situation l'impose. Cela va de soi. Mais la politique actuelle est de faire faire  de tout. On nous demande du judiciaire (recevoir les plaintes et faire les enquêtes), des contrôle de vitesse, de la coordination des transports, surveillance de la circulation sur routes et autoroutes, escortes, etc...

Histoire http://www.motards-de-la-gendarmerie.info/securiteroutiere.htm

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #6 le: 06 juillet 2013, 13:49:40 »
Les motards de la garde républicaine de Paris (GRP)
Rattaché depuis 1979 au 1er régiment d'infanterie, l'escadron motocycliste fut créé en janvier 1952, à partir des effectifs du régiment de cavalerie.

Installé à Dugny (93), à proximité immédiate des grandes voies de circulation et de communication, l’escadron est composé de 108 motocyclistes, sévèrement sélectionnés sur des critères d'adresse et d'aptitude au pilotage en toutes circonstances.

Trois années sont nécessaires en moyenne pour confirmer un motocycliste dans le domaine spécifique des escortes.

Il est chargé en des escortes protocolaires et de sécurité réservées au Président de la République mais également aux souverains et chefs d'Etat étrangers en visite en France.

Outre les missions protocolaires, l'escadron intervient lors des escortes sensibles (transfèrement de détenus particulièrement dangereux, convois sensibles), dans la sécurisation d'épreuves sportives,essentiellement cyclistes, se déroulant sur la voie publique et particulièrement le Tour de France depuis 1953.

Sources : Garde républicaine

Motards ou motocyclistes ?
Dans l’histoire de la circulation routière en France, les premiers motards connus des automobilistes ont été ceux de la police et de la gendarmerie. Encore aujourd’hui, sur la route, la plupart des gens les appellent « motards »: « ralentis, il y a un motard », « attention, un motard nous suit »…

Pourtant, leur équipement, leur manière de rouler, leurs missions, leur formation n’ont rien à voir avec ceux des motards civils. Eux-mêmes se désignent par le terme administratif de « motocycliste », qui désigne tout conducteur d’une motocyclette, mais est franchement tombé en désuétude dans le langage courant.

Un motocycliste est avant tout un gendarme ou un policier ou un douanier qui a choisi la spécialité motocycliste.
Cela implique une taille minimale de 1,70m, y compris pour les femmes, afin de pouvoir manier des motos souvent hautes et lourdes. C’est une des raisons qui expliquent la faible présence de femmes parmi les brigades motocyclistes.

Explications sur le métier de motocycliste des forces de l’ordre.

http://moto-securite.fr/motocyclistes/

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #7 le: 23 février 2014, 10:43:06 »
Pauline, un autre gendarme féminin motocycliste du Grand Sud  ^-^
Comme tous les gendarmes motocycliste elle a répondu à tous les critères de sélection ; Être gendarme de carrière, avoir moins de 35 ans au 31 décembre de l’année de la demande de pré-stage,  taille minimum : 1,70 m (homme et femme) ; aptitudes à rouler à moto avec 25 % de son attention consacrée à sa sécurité et 75 % à relever toutes les infractions autour d'elle. Être jugé physiquement apte après une batterie de tests effectuée par un médecin militaire juste avant la formation (yeux, ouïe, antécédents de fractures, opérations diverses, cardio, prise de sang, analyse d’urine, etc.).
Les gendarmes dont le dossier est retenu sont convoqués pour un pré-stage d’une semaine (dix sessions par an, durée de 35 à 40 heures sur piste et sur route), qui se déroule au CNFSR à Fontainebleau.
Le stage est intense, exigeant physiquement. Dans les 11 ateliers, les instructeurs vérifient l’aptitude des candidats à la conduite de motos de la gendarmerie.
Les candidats ayant satisfait aux épreuves de sélection du pré-stage (environ 75% des candidats) sont par la suite convoqués pour le stage de formation motocycliste, qui leur donnera la qualification souhaitée et leur ouvrira les portes d’une affectation en unité motocycliste. Le stage, d’une durée de 480 heures en 11 semaines, se déroule également au CNFSR.

«Mon père est plutôt fier, ma maman plutôt inquiète.»  Pauline est une passionnée de la moto de tout temps et toute petite déjà je voulais être gendarme. Gendarme motocycliste c'était mon rêve mais c’est venu un peu plus tard. Après avoir été GA  elle rentre dans la carrière, passe le concours de sous-officier et se retrouve au cœur du Lot-et-Garonne. La moto était déjà présente dans ma vie, j’ai le permis moto civil.
De pré-stage en stage, elle intègre le peloton motocycliste de la gendarmerie du Lot-et-Garonne.  Il faudra quand même trois mois de formation pour mêler les règles de conduite et sécurité, le contenu des missions et accessoirement deux poignets cassés qui contrarieront un peu ses plans. «Mais bon… Le 27 décembre 2013 j’étais à mon poste.» Au sein d’un peloton motocycliste qui compte 17 motards, on parle surtout de gendarmes motocyclistes.» Et bien sûr, la seule femme du groupe mais «Pas de problème d’intégration» précise la jeune femme âgée de 27 ans qui a trouvé là «l’occasion de mêler une passion et une activité professionnelle.»

La mission d'abord… que l’on ne s’y trompe pas, le sourire n’enlève rien à sa détermination, «nous sommes là pour faire respecter les nombreuses règles à la circulation.» Remettre les usagers de la route sur le bon chemin quand ils usent du téléphone au volant, quand ils roulent trop vite ou quand ils ont utilisé des produits stupéfiants ou bu plus que de raison, «c’est ma mission.»
 Plus largement, c’est rendre la route plus sûre. «Et là, gendarme motocycliste au masculin ou au féminin, cela ne change rien…» Mais elle apprécie les regards admiratifs des enfants à l’arrière des voitures, attirés à la fois par le joli sourire et par l’impressionnante Yamaha FJ.R. 1300. Sur son engin, Pauline patrouille autour d’Agen et sur l’A 62.

«Des heures de selle, oui, et quand je ne travaille pas, je fais encore de la moto sur les circuits, parce que c’est réellement une passion.» Dans le civil, c’est encore une Yamaha, une R6 pour les connaisseurs, que Pauline tente de dompter. Mais c’est une autre histoire.

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #8 le: 13 mai 2016, 20:03:13 »
[GENDARMERIE] l'Escadron départemental de Sécurité Routière, voila un peu plus dans le détail leurs missions.

L'Escadron Départemental de Sécurité Routière (EDSR) regroupe toutes les unités de la Gendarmerie d'un même département qui ont pour mission essentielle de lutter contre l'insécurité routière.

COMPOSITION
Un EDSR est composé d'un groupe de commandement sous les ordres d'un officier de Gendarmerie et d'unités spécialisées aux compétences variant selon les caractéristiques du réseau routier :
- des Brigades Motorisées (BMo)
- des Pelotons d'Autoroute (PA)
- des Pelotons Motorisés (PMo)
- des Équipes Rapides d'Intervention (ERI)

MISSIONS
Le groupe de commandement est implanté au chef lieu du département. L'officier placé à sa tête a pour rôle d'orienter et de contrôler l'action des unités de l'EDSR.
Les BMo assurent les missions de circulation et de sécurité routières sur le réseau routier du département dont la responsabilité est confiée à la Gendarmerie. Elles ont vocation à exercer leur activité en priorité sur les axes les plus importants. Leurs modalités d'intervention sont variées : surveillance du trafic, police de la circulation et des transports, escortes, éducation des jeunes, information des usagers de la route, etc.
Les PA sont des unités prioritairement dédiées à l'exécution des missions de police sur les axes autoroutiers. Leur compétence territoriale peut s'étendre sur le ruban autoroutier qu'ils surveillent, au-delà des limites de leur département. Leurs moyens sont adaptés de façon à disposer d'une capacité permanente d'intervention en toute sécurité sur l'autoroute.
Les PMo ne sont guère différents des BMo et PA. L'appellation change en fonction de l'effectif et des moyens de l'unité.
Les ERI complètent et renforcent la surveillance exercée sur le réseau autoroutier. Leur action est orientée vers la recherche d'infractions difficiles à relever autrement que dans le flot de circulation : interception de véhicules se déplaçant à des vitesses très élevées, changement irrégulier de file, non-respect des distances de sécurité, etc. Elles disposent de véhicules rapides d'intervention (VRI) pilotés par des personnels chevronnés qui suivent des stages réguliers. Les VRI peuvent parfois opérer en liaison avec les hélicoptères de la Gendarmerie et sont parfois utilisés pour des transports d'organes.
Outre les motos et les VRI qui les distinguent des autres unités de la gendarmerie départementale, les unités spécialisées disposent également de moyens adaptés à la nature de leurs missions :
- véhicules banalisés (voitures ou motos) pour se fondre dans la circulation et déceler des infractions graves
- radars embarqués couplés à des appareils photos
- équipements de mesure des nuisances (bruit, fumée, gaz)

Nouvelle épreuve du code de la route en 2016

Dès avril 2016, 1000 nouvelles questions constitueront la banque de l'épreuve théorique générale (ETG) du permis de conduire. Ce sont 300 de plus que dans la précédente, et toutes sont nouvelles.

BOULOGNE

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #9 le: 21 mars 2017, 15:07:31 »
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Mon fils a 16 ans et voudrait être gendarme (motard) plus tard. J'ai vu qu'il fallait avoir le bac et ensuite je ne sais pas où il faut s'inscrire ?? pouvez-vous m'aider svp ?
Merci pour votre réponse et continuez ainsi !
Bien cordialement,
Valérie BOULOGN

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #10 le: 21 mars 2017, 15:24:24 »
Bonjour
S'inscrire en ligne sur le site de la gendarmerie recrute lorsqu'il sera majeur

http://www.lagendarmerierecrute.fr/ ou http://www.lagendarmerierecrute.fr/Inscription
http://www.recrutementenligne.gendarmerie.interieur.gouv.fr/consulter/liste/idType/01

Vous pouvez aussi aller à la brigade de gendarmerie de votre domicile ou au Centre d'Information et de Recrutement (CIR) de la gendarmerie de votre région, voire à une brigade moto (BMO) pour vous informer de vive voix.

PS : s'il n'a pas le bac il pourra passer par les GAV apja et concourir en interne après 2 ans de service.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Gendarme Motard ... comment faire ?
« Réponse #11 le: 02 mai 2017, 18:29:19 »
Conseils : devenir un vrai Motard de la Gendarmerie  8)
Des tests de présélection impitoyables, 11 semaines de formation, 480 heures, 3500 kilomètres et une validation à refaire tous les 6 ans  :-[

Passer une grande partie de ses journées à moto et être payé pour : le rêve, non ?
Pour cela, il y a plusieurs solutions : premièrement, devenir pilote de MotoGP, mais il faut reconnaître objectivement qu'il y a peu d'élus.
Deuxièmement : coursier. C'est sympa, ça, coursier. Il suffit de se dégoter une brave Honda NTV avec à peine 200 000 bornes au compteur et hop, à vous les joies du périphérique !
Troisièmement : journaliste moto, mais vous risqueriez de décevoir votre entourage par l'envers du décor de ce pourtant sympathique métier de saltimbanque. Alors que si vous paradez fièrement sur une rutilante machine de la Gendarmerie Nationale, là, votre prestige va reprendre du galon.  :)

À l'occasion d'une journée de rencontre au Centre de Formation à la Sécurité Routière (CNFSR) de Fontainebleau (77), le Repaire a donc fait le point sur les conditions pour devenir Gendarme Motocycliste. Quand, comment, combien, pourquoi, on vous explique tout...
Commençons déjà par une bonne nouvelle : pour devenir Gendarme Motocycliste, il faut déjà être gendarme. Eh oui... Par contre, il n'est pas nécessaire de disposer du permis "A" mais ça aide à appréhender la bête.
Et pour être gendarme, il faut donc préparer le concours (officier ou sous-officier), le réussir et aller passer un an dans l'une des 5 écoles (ESOG) de gendarmerie en France.
Et ensuite, on monte direct sur la moto ?
Hola, tout doux, petit poney ! Être gendarme motocycliste, ça se mérite.
A l'issue de l'année d'école, donc et si dans votre sang coule du potentiel de gendarme méritant, vous serez affecté en gendarmerie mobile ou départementale en fonction de votre classement en fin d'études.
Sachez que la gestion des Ressources Humaines d'un gendarme est régionalisée pour les sous-officiers et nationale pour les officiers.  ;)
Nuance importante, car si vous êtes sous-off', la gestion de votre carrière va donc se faire à l'échelle d'une région. Et pour devenir gendarme motocycliste, il faut que celle-ci connaisse des besoins de renouvellement ou d'extension d'effectifs. Il semblerait que les régions du Nord de la France soient plus demandeuses que celles du Sud... Curieux, non ?

Bref. Quand les places s'ouvrent, il faut alors être candidat. Ce qui est possible, à condition d'avoir au maximum 35 ans au 31 décembre de l'année de formation (quelques petites dérogations bien argumentées restent envisageables) et de mesurer au moins 170 cm, même pour les filles.
Tous les candidats à la formation subissent une semaine de pré-stage, intense en termes de pratique de la moto et le CNFSR a déjà vu des candidats totalement novices s'en sortir haut la main et mieux que des candidats ayant déjà fait de la moto. Cela n'a rien d'étonnant car il est parfois plus facile d'apprendre à partir de zéro que de devoir corriger de mauvaises habitudes.  :-[
À l'issue de cette semaine de pré-stage et en cas d'admissibilité, vous êtes alors éligible à la formation qui devra se tenir dans les deux ans qui suivent. Celle-ci dure 11 semaines et elle est du genre sérieux. "Nous n'avons pas de problèmes de sommeil parmi nos stagiaires", plaisante le Chef d'escadron Brossard. "La formation est physique et lorsque certains nous quittent au bout de 11 semaines, ils sont assez fatigués. C'est ce qui nous permet de garantir un niveau de formation très rigoureux". Par année deux sessions de formation avec environ 80 candidats auront lieu.

11 semaines, donc, 480 heures de formation réparties pour moitié en cours et en pratique de la moto, sur route comme sur tous les terrains, du plateau au circuit de vitesse (de La Ferté Gaucher) en passant par le fameux Polygone qui fait la fierté du CNFSR.
Durant ces 11 semaines, l'aspirant gendarme motocycliste va parcourir environ 3500 kilomètres. Les casques sont équipés de liaison bluetooth® afin qu'une communication puisse avoir lieu entre élève et instructeur.

Dire que les motos ont fait leur apparition au sein de la Gendarmerie en 1930, mais c'est en 1952 qu'une formation fut proposée aux gendarmes.
À l'époque, elle durait une semaine et se déroulait à Maisons-Alfort. C'est en 1963 qu'un Centre National de Formation aux Personnels Motocyclistes vit formellement le jour, dans la riante cité des Mureaux (78), avant de s'installer à Fontainebleau (77) quatre ans plus tard. L'école de Fontainebleau a été rebaptisé CNFSR en 2004, ce qui fait sens si l'on se souvient que le gouvernement Chirac avait déclaré la Sécurité Routière Grande Cause Nationale en 2002.

Et une fois le brevet remis, hop, on monte direct sur une FJ.R. ?  ;D
Toujours pas, car il faut d'abord être muté dans une brigade motorisée et cette mutation dépend, là encore, de la bonne volonté des RH régionales. Cela peut durer de quelques jours à quelques semaines.

La technicité avant tout  8)
Cours théoriques, sport, mais aussi et surtout pratique de la moto : le gendarme motocycliste suit une formation complète. Parmi toutes les compétences qui lui sont demandées, la maîtrise technique de la moto est primordiale.
Les instructeurs du CNFSR ont d'ailleurs un terme spécifique : le rapport à la moto, c'est celui de la "technicité". "Dans toutes les missions qu'il a à remplir, le gendarme motocycliste doit considérer sa moto comme un simple outil de travail", précise le Lieutenant-Colonel commandant du CNFSR. "Il doit faire abstraction de son véhicule. Lorsqu'il est en mission de recherche de personnes en terrain difficile, la conduite de la moto doit être instinctive et toutes ses ressources doivent être mobilisées pour sa mission de recherche. Car le gendarme motocycliste reste un gendarme avant tout'.
C'est pour cela que le Polygone représente une telle importance dans les formations. Certes, la pratique de la route est elle aussi considérable et les gendarmes y développent un sens assez particulier de la trajectoire, celle qui leur donne la meilleure visibilité et les meilleures conditions de sécurité ; certes, ils passent un tout petit peu de temps sur circuit, mais pas trop, afin de ne pas les inciter à rouler à des vitesses excessives.

Dans tous les cas, une grande partie des compétences s'acquiert sur le Polygone, ses 6 kilomètres de pistes répartis sur 80 hectares, ses montées escarpées, ses étendues sablonneuses et surtout, son vaste éventail de perversités ! Virages serrés, fosses, "mur de la mort", dévers, obstacles : tout ce qui peut vous faire cauchemarder est présent dans ce Polygone, dans un seul but : vous faire gagner de la technicité.

Tout comme au ski, les différentes pistes possèdent des codes de couleur. Le CNFSR nous a fait rouler sur la verte, la marron et nous a baladé sur le domaine, en passant par la mer de sable, au guidon de Yamaha WR 250 R. Ceci afin de mieux percevoir les conditions de la formation des futurs gendarmes motocyclistes.

Dans le Polygone, il n'est pas question de vitesse, mais de maîtrise. La plupart des pistes se parcourent en secondes (sur les 250, en première sur la 600), sur le régime de ralenti, avec interdiction de toucher à l'embrayage et aux freins. Le coup de gaz sert juste à parcourir quelques mètres entre deux difficultés, ou pour s'aider à reprendre l'équilibre.

Dans ce cas de figure, les lois de l'équilibre ne souffrent d'aucune exception : il faut faire corps avec la moto. Qu'elle devienne le prolongement de votre volonté. Pieds bien rentrés vers l'intérieur, jambes serrées sur le réservoir, haut du corps souple et mobile, voilà la clé. Sans oublier le regard : sans lui, c'est le hors piste assuré. Ici, tout se joue au millimètre et la maîtrise de la précision vient, non pas des rasoirs Wilkinson, mais du JPR. JPR : jeu à la poignée rattrapée. En gros, il s'agit de combattre la course morte du câble d'accélérateur en positionnant sa main sur la poignée pour que chaque micro-rotation soit efficiente.

À ceux qui accélèrent comme des bûcherons et qui pensent que la précision nanométrique du JPR (Journée Professionnelle de Repos), c'est du pipeau : vous ne serez jamais gendarme motocycliste. Car toutes les épreuves présentes sur ce Polygone sont le reflet de conditions réelles : les enchaînements mettent à l'épreuve vos compétences en maniabilité ; les slaloms autour des piles de pneus, vos capacités à enchaîner les demi-tours en cas de poursuites ou d'interception ; les fosses simulent le passage entre des files de voiture, les obstacles et autres difficultés font en sorte qu'en cas d'imprévu, le gendarme motocycliste ne sera jamais pris au dépourvu. Une bonne maîtrise du JPR vous permettra de rouler sur un tortillard, avec des virages en dévers, le haut du corps tourné vers l'arrière à 60° pour anticiper les difficultés suivantes, avec juste ce qu'il faut de gaz pour conserver l'équilibre. Et au vu du menu complet présent sur le Polygone, pas de doute : un gendarme motocycliste a une sacré maîtrise de son engin !

Une fois qualifié, la vie du gendarme motocycliste peut recouvrir un grand nombre de réalités. Tout dépend de l'unité d'affectation et avant cela, les 17 meilleurs élèves défileront sur les Champs-Elysées lors de la cérémonie du 14 juillet, un honneur que savourent les motards du CNFSR depuis 2012.
2012, année où les motards sont passés de l'âge de pierre à la modernité, ou plutôt de la chemisette à l'airbag, en se dotant (enfin !) d'une tenue en phase avec la réalité de leur mission. Les gendarmes des brigades motorisés fonctionnent en binôme. En moyenne, un gendarme motocycliste parcourt 12.000 kilomètres par an sur une moyenne cylindrée (moins de 1000), 17.000 sur une grosse (BMW R 1200 et Yamaha FJ.R. 1300).
NOTA :
Un gendarme motocycliste est un gendarme comme un autre : son salaire est identique (il commence aux environs de 1800 euros net, logement de fonction compris) et le motocycliste ne reçoit pas de primes de risque ou d'activité.
Les compétences sont remises en cause tous les 6 ans : chaque gendarme motocycliste revient alors à Fontainebleau pour 2 jours et demi d'évaluation, qui comprennent un parcours de 450 kilomètres évalué par trois instructeurs différents. Sur 700 passés l'an dernier, seuls 5 ont échoués et ont dû abandonner leur moto pour se consacrer à d'autres tâches.
Source http://www.lerepairedesmotards.com/conseils/devenir-un-vrai-motard.php