Ils sont gendarmes en second métier, des intérimaires
Deux à trois mois par an, Audrey D... est gendarme et cela, depuis maintenant six années. Elle coiffe la casquette, enfile la tenue et part renforcer les brigades du département.
À 25 ans, la jeune femme vient d'obtenir un master 2 en droit et gestion de l'environnement et développement durable. C'est un renfort estival de la Garde républicaine à cheval qui a donné l'envie à la jeune femme, cavalière confirmée, de signer pour intégrer la réserve de la gendarmerie.
Ce qui lui plaît ? « C'est le sentiment de se sentir utile », confie-t-elle avant de poursuivre avec « les missions différentes, les perspectives de progression, les responsabilités : nous ne sommes pas des pots de fleurs », précise-t-elle tout sourire.
Comme Audrey, ils sont aujourd'hui 28 000 hommes et femmes à appartenir à la réserve de la gendarmerie en France. « Avec un turnover important notamment chez les jeunes issus de la préparation militaires de la gendarmerie puisqu'ils restent, chez nous, trois années en moyenne. Pour nous, ils sont un sacré relais », précise le colonel S..., conseiller réserve du lieutenant-colonel G.., commandant le groupement de gendarmerie.
Ce sont des renforts ponctuels précieux. Ils participent à toutes nos missions », confirme le commandant la brigade.
«La réserve, c'est aussi, l'occasion pour ces jeunes de découvrir le métier et parfois de choisir de l'exercer. C'est le cas d'Ivan D.... qui y songe sérieusement. Pour l'instant, le jeune homme est étudiant en « fac » d'Histoire à Toulouse ; et comme Audrey, c'est le renfort estival de la Garde républicaine qui a été le « déclic ».
Depuis, pendant les vacances et les week-ends, il endosse la tenue. « Cela me permet de ne pas avoir à chercher de petits boulots et en plus, c'est passionnant.
L'esprit militaire m'a fait beaucoup de bien et m'a aidé à mûrir quand j'ai quitté ma famille et me suis installé à Toulouse. Le fait de porter une arme vous fait prendre conscience de vos responsabilités ».
Les contraintes ? « On s'y fait ». « Quand on part sur une intervention, on sait quand cela commence mais pas quand ça finit ; on le sait », abonde Émeline C... Il y a bien les accidents de la circulation… « On finit par s'y habituer même si l'on n'est pas insensible», pour Antonio D..., en renfort à la brigade. Quand il n'est pas gendarme, lui est coordinateur des opérations industrielles, deux métiers qu'il parvient parfaitement à concilier. Il parle d'enrichissement personnel et, extrême diversité des missions, du regard sur l'institution qui change : « Il y a notamment plus de missions de prévention qu'on ne l'imagine vu de l'extérieur où l'on ne voit que bleu et la répression ».
Aujourd'hui, c'est la Journée nationale de la réserve dédiée, cette année, aux jeunes. Rencontre avec des réservistes de la gendarmerie en mission opérationnelle... « Ces jeunes sont pour nous un sacré relais en terme d'image » Un tiers sont des anciens gendarmes, un tiers des gendarmes adjoints ou autres personnels issus de l'administration ou de l'armée de terre, un tiers des jeunes issus de la préparation militaire (PMG) :ange: