Auteur Sujet: Gendarme en unité nautique, littoral, fleuves, plan d'eau intérieur, rivières.  (Lu 13826 fois)

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Grande nation maritime, la France avec un espace d’eau salée de 11 millions de kilomètres carrés, avec ses 8500 kilomètres de voies navigables, ainsi que des lacs intérieurs, dispose du plus vaste réseau fluvial d’Europe. Fortement handicapé par l’absence d’interconnexions "grand gabarit" entre les bassins fluviaux, le trafic de marchandises ne peut toutefois utiliser que 4100 kilomètres de canaux, dont seulement 2000 kilomètres sont réellement adaptés à une exploitation commerciale moderne.

Effectuer des constatations judiciaires sur et sous l’eau, contrôler les activités humaines de pêche, le transport fluvial ou côtier sont les deux missions du gendarme en unité nautique et fluviale. Créées en 2007, 14 brigades fluviales et 4 brigades nautiques intérieures protègent les lacs et fleuves de France, coordonnées par le commandement de la gendarmerie des voies navigables.

A bord de vedettes et de canots rigides, les gendarmes des unités nautiques évoluent sur le vaste réseau fluvial et sur le littoral, assurant la surveillance de la navigation et le contrôle des usagers. Elles apportent leurs concours aux unités territoriales en ce qui concerne le domaine fluvial et maritime (recherche de personnes, constatations d'accident sur son domaine, transport de personnels, …).
Les gendarmes OPJ et APJ voire APJA enquêtent lors de la disparition de personnes, recherchent des indices et veillent au respect de la protection de l'environnement. Les militaires de ces unités remplissent aussi des missions de police administrative (contrôle des documents de bord et des matériels de sécurité, respect de la réglementation en vigueur, contrôle de personnes se trouvant à bord des navires, contrôle des documents relatif au fret ), de police des pêches (tant sur le domaine fluvial que maritime ), de surveillance, de police judiciaire, de secours à personne.

Qu'ils soient enquêteurs subaquatiques (plongeurs) ou pilotes de vedette, ils sont recrutés parmi les gendarmes en activité, ayant satisfait à des tests physiques et techniques d'un niveau élevé.
Les personnels sont plongeurs-enquêteurs, pilotes de vedettes, techniciens en investigation subaquatique et de moniteurs de plongée. Ces brigades disposent d'embarcations rapides type « white Shart »,  vedette de surveillance de 11 mètres et de canots semi-rigides.

Enquêteur subaquatique ; devenir gendarmes plongeurs. C'est à l'issue de la formation initiale de base à tous les élèves Gendarmes que les gendarmes postulent pour intégrer la «nautique». Les critères, physiques surtout, sont très stricts.

Les gendarmes de la brigade fluviale et nautique de Port-Saint-Louis du Rhône ont pris possession de leur nouveau bateau. Eux qui avaient l’habitude de patrouiller avec un semi-rigide de 6,20 mètres vont désormais disposer d’une nouvelle vedette de 11 mètres dernière génération.
Un moment que les hommes de Port-Saint-Louis, mais aussi ceux de Martigues, les deux unités nautiques travaillant de manière coordonnée, attendent avec un brin d’impatience, tant ce nouvel outil de travail va les aider.
"Pontomedousa" la nouvelle vedette de la brigade fluviale et nautique de Port-Saint-Louis est un engin plus solide et plus puissant, elle mesure douze mètres, sa coque est en aluminium et ses deux moteurs à hydrojets (comme ceux des jet-skis), de 351 chevaux chacun, lui permettent de naviguer dans des eaux peu profondes, de faire des tours sur elle même et d'aller plus vite.  ;)

« Ce n’est plus un bateau de plaisance adapté tant bien que mal aux besoins de la gendarmerie, la gendarmerie est allée chez un professionnel, le chantier naval UFSAT en Bretagne, c’est une embarcation pensée pour nous, et c’est un moyen lourd qui manquait sur le secteur, relève le capitaine Laurent Gigneys, officier nautique de la région de gendarmerie Paca et de la zone de défense de sécurité sud qui regroupe le Languedoc-Roussillon, Paca et la Corse. Dans une région où il se passe tellement de choses sur l’eau et sous l’eau, les gendarmes en avait besoin. L’avantage d’avoir une embarcation de ce type, c’est qu’elle est à la fois fluviale et maritime, qu’elle convient parfaitement à la Camargue, puisqu’elle a un faible tirant d’eau et peut donc naviguer sur des zones de faible profondeur. Il y aura aussi une efficacité accrue, avec plus d’heures en mer et des sorties par tout temps, alors qu’auparavant selon la météo on était obligés de rester dans des zones abritées. »

Citer
La protection des personnes sur l’eau, c’est vraiment une des missions de la gendarmerie, on a du boulot à faire, souligne le capitaine Gigneys. La mer, les fleuves et les lacs sont devenus un espace de liberté, un terrain de jeu avec les jet-skis par exemple, il faut faire respecter les règles. Pour la dernière saison estivale, la brigade de Port-Saint-Louis compte 705 heures d’intervention sur l’eau, avec 294 navires contrôlés et un peu plus de 200 procédures.

Sources : Sirpa Gendarmerie
Vues sur Loire : Brigade fluviale de la Gendarmerie

Pêche aux épaves de voitures dans la Deûle


Une journée avec la Brigade Fluviale de Paris


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La gendarmerie est présente sur tous les fronts, et notamment sur les flots impétueux des mers et des cours d'eau !
La Gendarmerie maritime s'associe aux missions de la #Marine Nationale. Elle assure la protection des personnes, des biens, et des installations de la Marine, et participe au renseignement et à la surveillance des eaux nationales.
Les gendarmes maritimes effectuent également des missions de police administrative et judiciaire.
Et pour les marins d'eau douce, les brigades nautiques et fluviales réalisent des missions sur et sous l'eau et permettent ainsi de protéger les lacs et les fleuves de France. Pa exemple, les plongeurs de la gendarmerie peuvent soutenir les efforts d'investigation en menant l'enquête en milieu immergé pour y retrouver des indices...

Une unité à compétence judiciaire sur plusieurs départements... inauguration  de la brigade nautique côtière de la Gendarmerie inaugurés à Calais  ;)

Jeune gendarme, il a déjà fait un passage à Calais en qualité de navigant il y a bientôt vingt-cinq ans. Plongeur, il a fait partie, au début des années quatre-vingt dix, de l’équipage de la vedette Golf 59- Tom Souville, aujourd’hui désarmée et remplacée par la vedette d’intervention de nouvelle génération, Eulimène.

En marge de la prise d’armes marquant l’inauguration des nouveaux locaux de la brigade, le major Fuhrer nous a rappelé les signes particuliers de son unité dont l’effectif est de huit sous-officiers, tous brevetés pilotes d’embarcation, dont cinq plongeurs techniciens enquêteurs subaquatiques, sans oublier deux jeunes gendarmes adjoints volontaires qui contribuent à la bonne marche du service.

De la baie de Somme à la frontière belge :
« Nos missions portent sur le domaine maritime bien sûr où, sur une zone s’étendant de la baie de Somme à la frontière belge et jusqu’à 12 milles nautiques des côtes, nous assurons la lutte contre l’immigration, le contrôle des plaisanciers et des professionnels de la pêche, la constatation des pollutions maritimes, sans oublier des missions de secours et d’assistance et de surveillance », souligne-t-il dans son nouveau bureau de la capitainerie.

Enquêtes criminelles :
Pour réaliser ces missions, les gendarmes nautiques rattachés à la Territoriale, à ne pas confondre avec les gendarmes maritimes, ont à leur disposition des moyens performants de toute dernière génération. La vedette de surveillance côtière Eulimène est un véritable petit bolide des mers et reste d’ailleurs l’embarcation la plus rapide du parc du port de Calais. Avec 12 mètres de long, deux moteurs hydrojets de 315 chevaux dans le coffre, une ligne basse sur l’eau et élancée, Eulimène file à la vitesse de 35 nœuds, plus de 60 km/h ce qui, sur l’eau, est impressionnant. On est loin des performances de la vieilleGolf 59 qui a servi pendant quarante ans à Calais. « Et puis il faut ajouter le White Shark, une embarcation rapide de 7 mètres motorisée de deux moteurs 90 chevaux et notre embarcation pneumatique projetable de 25 chevaux », complète le commandant de la BNC.

Lorsqu’ils mettent pied à terre, les gendarmes n’en poursuivent pas moins leur mission de militaires. « Nos plongeurs, placés sous le commandement de l’adjudant-chef Hugues Willocq, sont les seuls habilités dans la région à effectuer des plongées dans le cadre d’enquêtes judiciaires et ont compétence pour cela sur les départements du Nord-Pas-de-Calais, de la Somme, de l’Aisne et de l’Oise », indique Philippe Fuhrer.

Les gendarmes calaisiens ont ainsi souvent l’occasion de participer à de grandes enquêtes criminelles et d’effectuer des investigations et recherches en eau douce. Surveillance de la pêche à pied, contrôle des restaurants et poissonneries, renseignements d’ordre maritime ou de défense nationale, recueil des plaintes, autant de missions terrestres inscrites aussi sur le cahier des charges des hommes de la « Nautique ». Le quotidien de la brigade nautique de Lézardrieux (22) est bien différent de celui de la brigade terrestre de la même ville. Pourtant, les missions du gendarme restent les mêmes...

La gendarmerie en mer : les missions d'une brigade nautique


La gendarmerie maritime est un acteur majeur du monde maritime et peut être amenée à porter secours lors de ses missions quotiennes. Ainsi, quelque soit sa technicité, plongeur embarqué ou à terre, chaque militaire reçoit des formations de secourisme menées par une équipe de volontaires spécialement formés.




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Solidarité des gens de mer - Les plongeurs de la brigade nautique de la gendarmerie de Quiberon sont intervenus au large pour libérer un chalutier en grande difficulté qui s'était retrouvé immobilisé en raison d'une croche.
Peu avant midi, un chalutier Turbalais de 12 mètres se trouvait en pêche à 2 milles nautiques au Nord Est de l'île de Hoedic avec 2 hommes à bord, quand le chalut a croché le fond, immobilisant le navire. Le patron a tenté de se dégager mais le filet était pris dans l'hélice.  :-[
Piégé, l'équipage a lancé un appel au Cross Etel qui a aussitôt dirigé la vedette SN142 avec à bord quatre plongeurs de la brigade nautique de la gendarmerie de Quiberon.
S'est alors engagée une opération très délicate qui a nécessité une technique de progression particulière. Avec une visibilité quasi nulle, trois plongeurs de la gendarmerie sont intervenus simultanément par 16 mètres de fond. Le quatrième plongeur étant resté à bord du chalutier afin d'éviter toute manœuvre de nature à mettre en danger ses camarades.
Le fond du chalut a été coupé par les plongeurs libérant ainsi le navire d'une ancre ancienne qui l'immobilisait et le rendait non manœuvrant. Cette opération à haut risque s'est terminée avec succès à 14 h permettant au chalutier de rentrer par ses propres moyens vers son port d'attache.
Source Gendarmerie nationale.

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Le Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING), implanté à Antibes (Alpes-Maritimes) est une structure à vocation interministérielle et internationale. Le centre forme aux différents aspects des interventions nautiques et subaquatiques :
les officiers et les sous-officiers de gendarmerie ;
les fonctionnaires de la police nationale (préfecture de police de PARIS - brigade fluviale) ;
les agents des douanes ;
les carabiniers italiens ;
les policiers maritimes et les pompiers monégasques ;
de nombreux stagiaires étrangers.

Ainsi, ces personnels seront à même de procéder aux constatations judiciaires et aux sauvetages tant en milieu maritime qu'en eaux intérieures ou dans des espaces confinés.

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Le Centre national d'instruction nautique de la gendarmerie (CNING), implanté à Antibes (Alpes-Maritimes) est une structure à vocation interministérielle et internationale. Le centre forme aux différents aspects des interventions nautiques et subaquatiques répartie en quatre niveaux de difficulté croissante, recentrant la formation des personnels sur l'ensemble des aspects nautiques :
1° niveau : Enquêteur subaquatique ;
2° niveau : Technicien en identification subaquatique ;
3° niveau : Technicien supérieur subaquatique ;
4° niveau : Instructeur subaquatique.

A bord de vedettes et de canots rigides, les gendarmes des unités nautiques évoluent sur le vaste réseau fluvial, ou plans d'eau intérieurs, assurant la surveillance de la navigation et le contrôle des usagers.
Ils enquêtent lors de la disparition de personnes, recherchent des indices et veillent au respect de la protection de l'environnement. Qu'ils soient enquêteurs subaquatiques (plongeurs) ou pilotes de vedette, ils sont recrutés parmi les gendarmes en activité, ayant satisfait à des tests physiques et techniques d'un niveau élevé.

Grande nation maritime avec un espace d’eau salée de 11 millions de kilomètres carrés, la France, avec ses 8500 kilomètres de voies navigables, dispose du plus vaste réseau fluvial d’Europe. Fortement handicapé par l’absence d’interconnexions «grand gabarit» entre les bassins fluviaux, le trafic de marchandises ne peut toutefois utiliser que 4100 kilomètres de canaux, dont seulement 2000 kilomètres sont réellement adaptés à une exploitation commerciale moderne.

La Gendarmerie nationale et les voies navigables  8)
Chargée, selon la loi, « d’assurer la sécurité publique et l’ordre public, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que sur les voies de communication », la Gendarmerie nationale doit aussi être en mesure de contrôler les flux empruntant les voies navigables afin de prévenir et de réprimer les infractions à la police de la navigation, les atteintes à l’environnement et les trafics illicites (stupéfiants, travail illégal, immigration irrégulière, transports illégaux de déchets et de matières dangereuses).

Le 1er juillet 2010 a été créée le commandement de la Gendarmerie des voies navigables (CGVN). Il est implanté à Conflans-Sainte-Honorine, capitale de la batellerie située dans les Yvelines, en région parisienne.
Structure de commandement, sa vocation est d’animer et de coordonner à l’échelon national les vingt brigades fluviales et nautiques intérieures de la Gendarmerie en matière de polices administrative et judiciaire et ce dans un milieu d’utilisateurs à la fois «spécialisés» (fret) et «disparates» (tourisme fluvial, activités de loisirs).
Chaque unité, composée de militaires (enquêteurs subaquatiques, pilotes de vedettes et de semi-rigides) a le pouvoir d’intervenir auprès des pousseurs, automoteurs, coches de plaisance, péniches hôtels et autres paquebots fluviaux.
L’action de la Gendarmerie fluviale s’inscrit aussi dans le cadre de la convention signée en 2011 avec Voies Navigables de France (VNF), gestionnaire du réseau fluvial, visant à renforcer leur coopération dans l’accueil et la cohabitation d’activités très variées sur tous les plans d’eau de l’Hexagone.
Les gendarmes «fluviaux» doivent être à même de maîtriser les techniques de contrôle allant des matériaux de construction comme le sable et le gravier (32% du tonnage transporté), aux produits énergétiques dont le charbon et le pétrole (15%) ou aux conteneurs et colis lourds comme les voitures (10%).

La Compagnie de Gendarmerie fluviale franco-allemande :
Cette entité fluviale unique dispose de trois bases : Kehl, ville frontalière allemande proche de Strasbourg, ainsi que Gambsheim et Vogelgrun, deux villes alsaciennes du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Constituée de 24 fonctionnaires du Bade-Wurtemberg et de 21 gendarmes français (enquêteurs-subaquatiques, pilotes, techniciens sonar...) son commandement est à parité, la programmation des services est commune, les patrouilles sont mixtes ainsi que les moyens et les locaux.

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[VU DANS LA PRESSE] Sur les cours d'eau aussi la gendarmerie vous protège !

Moteur de 150 CV, vitesse moyenne de 50 km/h… oui il s'agit bien d'un véhicule de la gendarmerie ou plutôt d'une de ses embarcations ! Aux commandes, le major Patrick Beauvoir, à la tête de la brigade fluviale de Metz (57), nous présente son unité et ses spécificités. "La différence avec le travail sur autoroute, c'est que, pour un contrevenant, prendre la fuite sur l'eau ne mène pas bien loin ", précise le major. Les missions de cette unité particulière sont adaptées à son environnement : la Moselle. Contrôle des flux, de temps de travail des mariniers, rappels sur les équipements de sécurité, protection des baigneurs inconscients, verbalisation des excès de vitesse, des usages de stupéfiants, contrôle de la réglementation sur la pêche... sur les axes fluviaux, tout n'est pas permis.

Des cours d’eau aux berges, cette unité spéciale est sur tous les fronts : contrôles des bateaux, baigneurs inconscients, excès de vitesse, usages de stup, pêche interdite, voitures volées… « Gendarmerie ! », annonce l’équipage en se plaçant bord à bord avec la belle embarcation de plaisance « Contrôle police ? » réplique, un peu surpris et avec un français approximatif, un couple d’Anglais.
Deux gendarmes grimpent déjà sur la pénichette pour une vérification des papiers, des permis, des équipements de sécurité…

Aux commandes de son embarcation, qui « peut être mise à l’eau en moins de 10 mn » et être transportée à des dizaines de kilomètres très rapidement, le major Patrick Beauvoir a repris un peu le large pendant que ses gendarmes mènent le contrôle sans interrompre la navigation. C’est notamment crucial pour les bâtiments commerciaux qui ne veulent pas perdre leur temps ni leur rang aux écluses et aux ports.

Sa jeune unité, forte de huit hommes et femmes, surveille depuis trois ans en Lorraine près de 560 km de cours d’eau ! Pas rien. On y croise tout un monde. Sinon le monde entier : « Personnels philippin ou roumain sur les péniches, pêcheurs néerlandais ou scandinaves, touristes turcs, allemands, australiens… ». La différence avec l’autoroute, c’est que prendre la fuite pour un contrevenant ne mène pas bien loin « Une écluse ne se passe pas comme une barrière de péage ».

Le quotidien de ces gendarmes, qu’on pourrait croire cool à les voir en shorts en été et au fil de l’eau, est aussi dense que celui d’une unité d’intervention. « Que ce soit sous le soleil ou sous la neige ! », précise le gendarme Leslie Sciacaluga. Et d’expliquer, avec son homologue Patrick Clovis : « Sur l’eau ou sur les berges, on retrouve toutes les problématiques classiques : vitesse, alcool, consommation de stupéfiant sur les rives, découverte de voitures volées, corps flottants, construction illégale en zone inondable, utilisation interdite de chemins de halage… Sans oublier les baigneurs qui font fi des interdictions, avec les risques qui en découlent.

Envie de dépaysement ? Allez donc faire un tour sur le site de l'Est Républicain et embarquez en images avec la brigade fluviale de Moselle !

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[VU À LA TÉLÉ] Les gendarmes mobilisés pour sécuriser les sports en eau vive

Avec 500 km de rivières praticables, les Hautes-Alpes est l'un des départements les plus prisés par les vacanciers pour s'adonner aux sports en eau vive. Ces sports comportent certains risques et les professionnels sont soumis à une réglementation stricte.

Citer
Le pilote d’un bateau a été contrôlé alors qu’il conduisait son embarcation avec un taux d’alcoolémie de 1,50 g/l, ce samedi à 21h40, sur le lac de Serre-Ponçon, au niveau de Rousset. Ce Haut-Alpin a été verbalisé par les gendarmes de la brigade nautique d’Embrun. Une infraction délictueuse est constatée au-delà de 0,80 g/l, que l’on conduise sur route ou sur lac…
La Brigade Nautique (BN) d'Embrun est la seule force publique présente sur le lac qui assure la police de la navigation et les respects des règles de sécurité.
Dans le cadre de la sécurité des territoires et de la surveillance du lac de Serre-Ponçon, la brigade nautique d'Embrun assure l'ensemble des missions dévolues habituellement à la gendarmerie départementale avec un domaine d'expertise, les polices particulières à la plaisance, à la pêche, à la lutte contre les atteintes à
l'environnement.
Son action s'exerce sur le plan d'eau avec l'emploi des embarcations dont elle dispose ou sur terre avec des moyens adaptés (véhicules, VTT, patrouilles pédestres). Elle porte assistance aux embarcations ou aux usagers en détresse et permet, par son action, d'éviter un nombre important d'accidents dans un environnement souvent mal maîtrisé par une population touristique, peu sensible aux règles de sécurité.

Une équipe de journalistes de TF1 a suivi les gendarmes sur les bords de la Durance à l'occasion de contrôles coordonnés. Leurs missions : vérifier que les embarcations sont aux normes, et que les papiers sont en règle mais aussi délivrer des conseils de sécurité.
Chaque été, depuis des années et des années, les gendarmes sont plus que jamais mobilisés pour assurer votre sécurité sur vos lieux de vacances privilégiés... Et ils le seront encore très longtemps. Si les tenues et les équipements ont bien évolué,  les missions sont toujours les même.

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[LU DANS LA PRESSE] Axe Rhône-Saône... La gendarmerie fluviale veille  8)
Il n'y a pas que sur les routes que l'on peut croiser la police, c'est le cas également sur l'eau. Toute la matinée sur l'axe Rhône-Saône, plusieurs brigades fluviales ont contrôlé des bateaux de plaisance ou de commerce afin de relever d'éventuelles infractions.
La Gendarmerie nationale sur les voies navigables est chargée, selon la loi, « d’assurer la sécurité publique et l’ordre public, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que sur les voies de communication », elle doit aussi être en mesure de contrôler les flux empruntant les voies navigables afin de prévenir et de réprimer les infractions à la police de la navigation, les atteintes à l’environnement et les trafics illicites (stupéfiants, travail illégal, immigration irrégulière, transports illégaux de déchets et de matières dangereuses).
L’action de la Gendarmerie fluviale s’inscrit aussi dans le cadre de la convention signée en 2011 avec Voies Navigables de France (VNF), gestionnaire du réseau fluvial, visant à renforcer leur coopération dans l’accueil et la cohabitation d’activités très variées sur tous les plans d’eau de l’Hexagone.

Ces opérations de contrôle fluvial, permettent notamment aux militaires d’affirmer leur présence sur les voies navigables. Une programmation des missions de surveillance est élaborée sous le contrôle du CGVN de Conflans-Sainte-Honorine. Baptisée AQUAZONE, cette mission garantit une réactivité optimale des unités ainsi qu’une utilisation rationnelle des personnels et des moyens des cinq bassins fluviaux Seine, Rhin, Nord, Moselle et  Rhône-Saône.
Dans le cadre du dispositif Aquapol, les gendarmes de la brigade nautique et fluviale de Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les Bouches-du-Rhône ont accentué leurs contrôles. A bord de la vedette la Provence, mais aussi du Valiant, leur embarcation semi-rigide, plus légère et plus rapide, ils ont passé le Rhône au crible : contrôle des navigations de commerce et de plaisance, des clubs de loisirs, contrôle visuel des berges et patrouilles à pied... 8)
Si rien n'est passé entre les mailles du filet, les gendarmes en ont aussi profité pour transmettre quelques messages de prévention auprès des usagers du fleuve.

Citer
Il y a le PGHM, le GIGN, les PSIG et les BT mais il y a aussi la BFG Brigade Fluviale de Gendarmerie moins connue mais si essentielle pour nous, marin d'eau douce, 6 hommes au service du monde fluvial, 6 hommes chaleureux, disponibles, 6 hommes d'honneur tout simplement.
Créée en 2007 et implantée à La Basée cette brigade gère 800 km de canaux ainsi que les plans d'eau majeurs, pour ce faire elle dispose de 2 véhicules 4 x 4, ainsi qu'un zodiac de 40 cv et d'une vedette de type White Shark de 2 x 9O cv, elle travaille en collaboration avec les unités de plongeurs à Noyon et à Calais.
Ses missions sont multiples et variées et vont de la protection de l'environnement à la police judiciaire et administrative en passant par la surveillance générale, elle participe à un ensemble de missions, comme la prise en compte des ouvrages du futur canal Seine Nord Europe, l'enlèvement des épaves diverses, l'opération berges propres etc...
Sa situation géographique est idéale et en étant proche de la région transfrontalière l'équipe va suivre des cours de néerlandais dès septembre, ceci afin de pouvoir dialoguer avec le plus grand nombre, tant batelier que plaisancier.

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Le gendarme français Freddy T... et sa collègue allemande Maren S..  patrouillent en kayak dans les Gorges de l'Ardèche.
En cette pleine saison estivale, Freddy est justement épaulé par deux policiers Allemands et Néerlandais. Maren S...,  jeune policière allemande,  "Les touristes allemands sont très surpris de me rencontrer ici, ils me posent plein de questions", dit la jeune femme, ravie de son expérience.
Son homologue néerlandais, Klaas D..., explique faire "le même travail que les confrères français... On participe aussi aux enquêtes lorsque des Hollandais sont en garde à vue".

Les gendarmes de la brigade de Vallon-Pont d'Arc bénéficient d'une formation spécifique au canoë-kayak afin d'assurer au mieux leur mission de surveillance des gorges de l'Ardèche durant l'été. Une spécificité depuis plus 30 ans.

"C'est la vraie gendarmerie ? "... interloqués, de nombreux vacanciers ne cachent pas leur surprise en voyant glisser sur l'eau quatre gendarmes en canoë, patrouillant au coeur des majestueuses Gorges de l'Ardèche, et à l'affût du moindre comportement risqué.
Les gens sont toujours très étonnés de nous voir, parfois ils nous demandent si on est de vrais gendarmes, je leur dis : oui le carnaval c'est pas en ce moment !, raconte le gendarme Freddy T...., en tee-shirt et short réglementaires, pagayant à bord d'un canoë bleu aux armes de la gendarmerie nationale.

La plupart du temps "les gens réagissent très bien", ajoute-t-il, souriant sous sa casquette et scrutant les deux côtés de la rive.
Son canoë bifurque soudain vers la gauche. Freddy a repéré un jeune homme assis au bord de l'eau qui a apparemment préparé un bivouac pour la nuit : "Le camping est interdit, faire du feu aussi. Je vois que vous avez une grille pour le barbecue, on repassera voir tout à l'heure! ", avertit le gendarme.
Nous faisons beaucoup de prévention mais nous pouvons dresser des procès- verbaux. Ses principales interventions ont trait au port du gilet de sauvetage obligatoire, que trop souvent les vacanciers négligent tout le long de la descente de l'Ardèche.

Seuls deux lieux de bivouacs dénommés Gaud et Gournier sont autorisés dans les Gorges de l'Ardèche. Un arrêté préfectoral pris en juin 2011 interdit même la consommation d'alcool dans cette réserve naturelle nationale de 1.575 ha.
Chaque été la population de Vallon et de ses environs est multipliée par dix, passant de 15.000 à 150.000 habitants. Les Gorges voient ainsi passer 3.000 à 4.000 canoës par jour avec des dizaines de milliers de touristes de toute la France, d'Allemagne, de Belgique et de Hollande.

Sur l'eau, il intervient souvent comme au "rapide des Branches" où une Hollandaise s'est ouvert la tête en chavirant. Il la réconforte, traduit pour les pompiers et donne au mari les indications pour aller la chercher au centre de santé.
Pendant que Klaas intervient, Freddy est parti en chasse contre des "pirates de l'Ardèche" .. ce nom désigne ceux qui, dans des rapides "font des barrages pour bloquer un passage facile" afin "d'envoyer les gens vers des rapides plus dangereux. Ils veulent piéger les gens et récupérer leurs affaires tombées à l'eau", explique Freddy, qui enlève les cailloux à la main pour défaire le barrage.  >:(

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Contrôles sur les bivouacs des gorges...
Les gendarmes de Vallon Pont d'Arc ont procédé à des contrôles à l'arrivée des canoës.
Pour des raisons de sécurité liées aux difficultés d'accès pour les secours sur les bivouacs des gorges de l'Ardèche, ZÉRO ALCOOL dans ces sites protégés.
Sinon c'est confiscation et verbalisation !
Pour faciliter les contacts, un policier allemand de Hanovre, détaché pour un mois, assistait les gendarmes français.

Et ce n'est malheureusement que le tiers des boissons confisquées...
Les gorges de l'Ardèche sont un lieu touristique extraordinairement beau mais fragile et très fréquenté. Des lors, des précautions doivent être prises pour préserver la sécurité des vacanciers et l'intégrité de ces lieux très difficiles d'accès en cas de secours à personnes. Sachant que la consommation d'alcool est de nature à provoquer des excès ou des accidents incompatibles avec les contraintes de ces lieux, et que de graves débordements ont eu lieu il y a quelques années, l'interdiction de la consommation d'alcool est incontournable. Nous préservons ainsi la sécurité des personnes, la tranquillité des familles et la beauté des lieux.

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Gendarme de l'unité nautique en Nouvelle-Calédonie, entre mer et lagon  :)

Après les photos (sur facebook), retrouvez nos camarades de la brigade nautique et de la gendarmerie maritime en vidéo... sur la mer territoriale calédonienne.

En dehors de leurs missions générales, ils veillent particulièrement à la protection des écosystèmes terrestres et marins du caillou, qui représentent de véritables laboratoires vivants de la biodiversité qu'il faut protéger de l'homme.

Au large de Nouméa ou dans les eaux cristallines des îlots Maître et Signal, nous avons suivi ces gendarmes d'un autre hémisphère lors d'un contrôle de plaisanciers privés et professionnels.

Les écosystèmes terrestres et marins de la Nouvelle-Calédonie représentent de véritables laboratoires vivants de la biodiversité qu'il faut protéger.

Dans les eaux turquoise du lagon, les hommes de la brigade nautique et de la gendarmerie maritime veillent principalement à la protection de ces écosystèmes. Leurs missions, effectuées en coopération avec le service de la mer et de la protection du lagon de la province sud, s'inscrivent dans un plan de préservation des 40 aires marines protégées qui ceinturent le caillou.
« Vous ne pouvez pas laisser votre bateau ici, c'est une réserve naturelle »,
« moins vite le jet-ski », « vous naviguez trop prêt des côtes »,
« avez-vous votre gilet de sauvetage »...
Alors que les plaisanciers déferlent sur le lagon les gendarmes de la brigade nautique mettent quotidiennement à flot leur vedette et leur jet-ski pour déverser des flots de conseils de prévention voir de réprimandes aux estivants.
Objectif : que tout le monde profite au maximum de ses vacances, sans accident, tout en protégeant ce merveilleux patrimoine naturel.
Au large de Nouméa, nous avons accompagné nos camarades lors d'un contrôle de plaisanciers privés et professionnels avant d'assister à un exercice de secours réalisé avec le concours du détachement aérien de la gendarmerie.

N'oubliez pas, le système récifal de la Nouvelle-Calédonie est particulièrement vulnérable à l'action de l'homme. Respectez-le !

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La brigade nautique d’Embrun : entre lac et montagnes.

La brigade nautique d’Embrun possède une double compétence nautique et montagne unique en France. Elle vit au rythme des saisons, sur le lac de Serre-Ponçon et en stations de ski.

« L’augmentation de la fréquentation sur le lac de Serre-Ponçon, ajoutée à la diversification des activités nautiques, a nécessité d’adapter nos moyens. La brigade nautique d’Embrun est née de ce constat, commente le colonel Christian Flagella, commandant le groupement de gendarmerie départementale des Hautes-Alpes. Toutefois, l’hiver, le lac est vidé pour irrigation et les militaires sont alors au “chômage technique”. C’est pourquoi ils passent de marins à montagnards et ouvrent trois postes provisoires, avec d’autres renforts du groupement ainsi que des gendarmes mobiles des escadrons montagne de la région. C’est en quelque sorte prévu dans leur “contrat”. » Ainsi, ces gendarmes départementaux sont astreints au « célibat géographique » : chaque année, pendant quatre mois, ils montent en station et laissent leur famille une cinquantaine de kilomètres plus bas.
Un quotidien bien spécifique

Du fait de ses caractéristiques, le lac de Serre-Ponçon est régi par une législation particulière. La retenue d’eau étant nichée entre les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, la brigade nautique est compétente sur les deux départements. D’une superficie de 28 km², cette retenue artificielle, la plus importante de France et la deuxième d’Europe en termes de capacité, répond à la réglementation des eaux intérieures.

Au cours des patrouilles, les infractions constatées le plus couramment sont également les plus dangereuses : défaut de permis, absence de gilet de sauvetage et d’extincteur. Aussi, les gendarmes, tous pilotes d’embarcation, multiplient les contrôles et se montrent particulièrement vigilants lorsque des enfants en bas âge se trouvent à bord.


Changement de décor en saison hivernale. Dès l’ouverture des domaines skiables, les militaires de la brigade nautique chaussent leurs après-skis. Durant quatre mois, ils sont répartis sur trois postes provisoires de la compagnie de Briançon. « Nous intervenons si la responsabilité de la station est engagée, pour effectuer les constatations lors de collisions sur les pistes. Nous intervenons sur des bagarres la nuit et, surtout, nous recueillons les plaintes à la suite des nombreux vols en tous genres », explique l’ADJ Hervé Monlezun.

Fin février dernier, à la station « Risoul 1 850 », un vol à main armée s’est produit dans une boutique de location de scooter des neiges. Dans l’heure qui a suivi, les gendarmes du poste ont tous été engagés aux côtés du Psig et d’une équipe cynophile pour rechercher les malfaiteurs, retrouvés, après quelques heures, quelques centaines de mètres en contrebas de la station,… transis !

Prévenir et secourir

Porter assistance et secours aux plaisanciers rencontrant des difficultés sur l’eau est régulier, c’est pourquoi tous les militaires sont formés PSE 2. Ils dispensent des messages de prévention à l’attention des touristes. De même, en période d’affluence estivale, les recherches de personnes disparues sont quasi hebdomadaires. Celle du 1er août dernier a nécessité l’engagement de l’unité jusqu’à la tombée de la nuit, aux côtés des plongeurs sapeurs-pompiers. Ce jour-là, plusieurs témoins signalent une personne, tout habillée, sautant du pont de Savines. La thèse du suicide est alors envisagée. Toutefois, les recherches restent infructueuses et aucune disparition de personne n’est signalée. Les services concluent à un jeu ou à un défi.

Afin d’être en mesure d’intervenir sur le domaine skiable, tous les militaires de l’unité sont formés au CEM et certains d’entre eux ont obtenu le DQTM. « À Risoul, il y a deux ans, une avalanche s’est déclenchée le jour de l’ouverture de la saison de ski, se remémore l’ADJ Monlezun. Posséder des connaissances du milieu montagneux est indispensable compte tenu de notre emploi en saison hivernale. Entre les accidents pouvant mettre en cause la responsabilité de la station, les épisodes neigeux, les éboulements ou les avalanches, nous sommes engagés dans des conditions parfois difficiles. Évidemment, selon les cas, nous intervenons avec les professionnels de la station et nos camarades du PGHM. »
Échanges entre professionnels

L’hiver, en station, les patrouilles s’attachent quant à elles à nouer contact avec les agents immobiliers, qui ont en charge les locations d’appartements pour les tour-opérateurs, les gérants d’hôtels ou encore de bars de nuit. « Sur appel ou d’initiative, nous nous déplaçons souvent la nuit au sein de leurs établissements. Chaque début de semaine, nous venons nous renseigner sur l’arrivée des groupes, prendre un peu la température : combien de promotions d’étudiants de grandes écoles sont présentes par exemple ? »
Une activité nocturne bien animée

En juillet et en août, les mercredis soir sont festifs. Le MDC Fabrice  se répète une bonne partie de la soirée : « Bonsoir, vous venez d’où ? Chorges ? Il va falloir faire retour s’il vous plaît ! Vous ne pouvez pas naviguer sur le lac la nuit. La seule exception ce soir concerne les embarcations en provenance de Savines-le-Lac. Non, si vous ne venez pas de Savines, vous ne pouvez pas assister au feu d’artifice sur l’eau. Désolé, merci, au revoir. » La navigation de nuit est en effet formellement interdite sur le lac tous les soirs d’été et les gendarmes veillent à faire respecter cet arrêté inter-préfectoral.

Toutefois, la commune de Savines-le-Lac bénéficie d’une dérogation le mercredi soir en raison du feu d’artifice qu’elle organise pour ses habitants et les plaisanciers amarrés à ses ports. « Notre mission ce soir est de faire respecter cet arrêté et donc de demander à certains pilotes de rentrer au port. Nous gérons surtout la sécurité sur le lac, car plusieurs embarcations n’ont pas installé les lumières réglementaires. Sans cela… le risque de collision est assuré. »

Au cœur des montagnes enneigées, dès 17 heures, la Grotte du Yéti monte le son. La terrasse est bondée de skieurs qui souhaitent faire la fête. Incivilités, comportements dangereux, alcoolisation excessive sur la voie publique, tapage, usage de stupéfiants et bagarres rythment les soirées des militaires du poste provisoire. Toutes les nuits, une patrouille est prévue au service. « Les débordements sont très nombreux. Une partie de la station, plus familiale, est calme. Mais l’autre partie… Avec les tour-opérateurs et les étudiants en vacances, c’est une autre histoire ! » constate le GND Pierre-Alain , de l’EGM 26/6 de Gap, en renfort à l’unité. Qui dit débordements dit également dérapages et accidents malheureux. « Je me souviens d’une saison où une jeune touriste d’Europe centrale s’amusait à passer de balcon en balcon… L’alcool aidant, elle a terminé son jeu sept étages plus bas… au moment où nous avons été appelés », déplore l’ADJ Hervé.

« Beaucoup d’Européens viennent en vacances ici, notamment des Néerlandais. Or, la législation diffère d’un pays à l’autre et ils se retrouvent souvent en infraction, souligne l’adjudant (ADJ) Frédéric, commandant l’unité. Par exemple, ici les mineurs de moins de 12 ans doivent impérativement porter un gilet de sauvetage, quelle que soit l’activité qu’ils pratiquent sur l’eau. Un permis est notamment obligatoire pour la conduite d’une embarcation de plus de six chevaux et la nage est interdite au-delà des 100 mètres de bande de rive. »

Source : https://www.gendinfo.fr/sur-le-terrain/immersion/2018/la-brigade-nautique-d-embrun-entre-lac-et-montagnes

Hors ligne Jeano 11

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La brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine, acteur majeur de la sécurité sur la Seine.

Les neuf militaires de la brigade fluviale de gendarmerie de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, jouent un rôle essentiel dans la sécurisation des voies navigables et la préservation de l’environnement, tout en réalisant des actes de police judiciaire sur réquisition.

Présentation de leurs missions.

Comme son nom l’indique, Conflans-Sainte-Honorine se situe au confluent de deux cours d’eau, la Seine et l’Oise. La ville est considérée comme la capitale historique de la batellerie, et on y trouve d’ailleurs, sur ses hauteurs, un musée dédié à cette industrie. Rien d’étonnant dans ces conditions qu’on y trouve également une brigade fluviale de gendarmerie, ainsi que le Commandement de la gendarmerie des voies navigables (CGVN), créé en 2010 et rattaché depuis 2017 à la Région de gendarmerie d’Île-de-France, dont la mission principale est de coordonner l’action des brigades fluviales.
Un large panel de missions

La brigade de Conflans-Sainte-Honorine est l’une des 14 unités fluviales de la gendarmerie. Elle compte dans ses rangs neuf militaires, qui peuvent s’appuyer sur la vedette « la Vigilante » et deux semi-rigides pour mener à bien leurs nombreuses missions.

« Nous avons une compétence zonale sur toute l’Île-de-France, détaille le maréchal des logis-chef (MDC) Cédric, affecté à la brigade fluviale depuis 2018. Nos principales missions sont le contrôle des flux, la lutte contre la pollution des cours d’eau, le respect de la réglementation liée à la pêche, sachant qu’il existe une obligation de relâcher tout ce qui est pêché en Seine, et de l’interdiction de nager dans l’Oise et la Seine, à la fois pour des raisons sanitaires et de sécurité. L’unité comprend également des plongeurs, qui peuvent réaliser des actes de police judiciaire, sur réquisition des brigades territoriales et des unités de recherches, pour une recherche de personne, de véhicule, d’arme, ou de tout autre indice dans le cadre d’une enquête. Nous travaillons alors au fond de l’eau, comme des Techniciens en identification criminelle (TIC), afin de rechercher des empreintes, prélever des traces ADN, notamment sous les ongles en cas de bagarre. La brigade fluviale mène également des opérations anti-stups sur les berges et sur les embarcations, avec l’appui d’équipes cynophiles. »

L’une des missions de la brigade consiste à contrôler les navires de commerce, de plaisance ou de transport de passagers, comme ce matin l’impressionnant Amadante, bateau de croisière de luxe amarré à Conflans avant de remonter la Seine jusqu’au Havre. Cédric est accueilli à bord par le capitaine, qui lui présente l’ensemble des documents obligatoires, ainsi que les équipements de sécurité. Les gendarmes peuvent aussi contrôler les documents relatifs à la législation du droit du travail, ce qui peut parfois déboucher sur des enquêtes pour travail illégal. Tout est en règle ce jour-là pour le bateau battant pavillon suisse.

Une convention avec la police municipale d’Herblay-sur-Seine

La patrouille croise un peu plus tard celle de la police municipale de la commune voisine d’Herblay-sur-Seine, avec exceptionnellement à son bord le maire de la ville, Philippe Rouleau. Cette commune a la particularité de s’étendre à la fois sur la rive droite et la rive gauche de la Seine, et de comprendre une île sur son territoire. La collaboration avec la brigade fluviale est donc une nécessité et une démarche de bon sens. Une convention vient d’ailleurs d’être signée entre la mairie et la gendarmerie nationale.

« Nous travaillons ensemble depuis longtemps, mais cette convention vient officialiser et donner un cadre à ce qui existe déjà, à savoir notamment l’autorisation réciproque de monter à bord de nos moyens respectifs », explique le maire d’Herblay. « Les policiers municipaux peuvent faire des opérations de contrôle, mais ne peuvent pas verbaliser, et ont besoin pour cela du concours de la gendarmerie, ajoute le MDC Cédric. Et pour nous, les différentes polices municipales constituent bien sûr une source importante de renseignements. »

Forte de ses quatorze unités fluviales et de ses quatre unités nautiques intérieures, couvrant l’ensemble des lacs et des fleuves du territoire national, la gendarmerie a acquis, au fil de l’eau, un leadership incontestable sur le créneau de la sécurité sur les voies navigables.

Depuis la validation du Grenelle de l’environnement, en 2009, le développement du transport fluvial est une priorité de l’État français. Il est en effet plus économique et plus respectueux de l’environnement que le transport routier, émettant quatre fois moins de CO2 à la tonne transportée. Et dans la perspective notamment des Jeux Olympiques de Paris, les enjeux sont particulièrement importants sur la Seine et ses affluents.

Dans ce contexte, la brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine, placée pour emploi sous l’autorité du CGVN, comme celle de Rouen, en vue d’assurer une unicité opérationnelle sur la Seine, aura un rôle prépondérant à jouer dans les mois et les années à venir.

Auteur : Antoine Faure - publié le 6 octobre 2022
Source : https://www.gendinfo.fr/sur-le-terrain/immersion/2022/la-brigade-fluviale-de-conflans-sainte-honorine-acteur-majeur-de-la-securite-sur-la-seine