Auteur Sujet: 24 heures en immersion avec les gendarmes !  (Lu 1969 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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24 heures en immersion avec les gendarmes !
« le: 05 janvier 2015, 12:04:01 »
Chaque jour ou la nuit, des dizaines de gendarmes assurent la sécurité des citoyens  8)
 
Reportage d'une nuit en immersion au sein de leurs patrouilles... Une nuit blanche pas tout à fait comme les autres… avec les hommes et femmes en bleu à la carrure aussi impressionnante que leur armement… Thibaut et Claire les ont suivi pour vous dans leur mission principale, servir leur corps d’armée pour lequel ils se sont engagés.

C’est une intervention d’urgence, peut-être un flagrant délit. L’habitation en question est une maison de vacances inoccupée cette semaine là. Une aubaine pour les voleurs. Les gendarmes sont très prudents mais les voleurs ont visiblement déjà pris la fuite.
Vols, tapages, conduite en état d’ivresse, enfants perdus sur la plage, l’été est la saison de tous les dangers. En Vendée, près de la moitié des délits sont commis en été. Pour faire face, la gendarmerie double ici ses effectifs. Objectif, afficher l’uniforme partout pour interpeller, mais surtout dissuader et prévenir...

22 heures un samedi de l'année comme tant d'autres, un homme se présente devant les grilles de la caserne de gendarmerie. Il boite, «Je viens de me faire renverser par une Clio.» !
La lieutenant Bénédicte P...s, responsable de la communauté de brigades, le fait entrer. Rapidement, un équipage se rend dans le secteur à la recherche de la voiture présumée.
La radio grésille dans le véhicule banalisé du lieutenant, direction un quartier du centre-ville  classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Les coursives ne nous facilitent pas le travail. Quand il y a une bagarre, c'est une envolée de moineaux. Ils savent qu'on est là rapidement mais pas de Clio.  :(

Plusieurs véhicules de gendarmerie sont désormais positionnés à divers carrefour ou rond-point de la ville. «C'est un axe structurant de la circonscription. Tout droit, on est directement dans les quartiers.» Car la ZSP de C.. et celle de G.. sont voisines, les délinquants y naviguent tranquillement dans le secteur. «Il existe peu de ZSP mixtes en France. La gendarmerie et la police nationale travaillent chacune sur leur zone de compétence mais nous échangeons nos renseignements et travaillons ensemble ponctuellement sur des événements particuliers, notamment avec la BAC.»

Le PSIG (peloton de surveillance et d'intervention), venu renforcer le contrôle au rond-point, doit partir. «Une femme a signalé un fourgon blanc inconnu stationné dans son quartier.» Elle pense à des cambrioleurs. Une trentaine de kilomètres à parcourir. «Il faut vérifier». Une centaine de kilomètres avalés chaque nuit. «Nous sommes souvent les premiers intervenants. Il faut gérer l'événement, les secours et l'entourage, décrit l'adjudant, 12 ans de PSIG. J'ai vu l'évolution de la délinquance avec l'augmentation de la population. Il faut être passionné pour faire ça.» ... la radio crépite à nouveau : «Cambriolage à Plaisance-du-Touch», «Différend familial à Bezelle»…

La patrouille croise le fourgon blanc recherché. L'équipe cynophile et le maître de chien qui la suit procès au contrôle. «RAS» !
Le PSIG continue sa route. 1 heure, sous la halle de Léguevin se trouvent trois jeunes. Ils sont contrôlés. Tout est en ordre.
La nuit, la compagnie de gendarmerie bénéficie de l'appui du groupe de surveillance et d'intervention depuis 2013. «Il y a beaucoup de gendarmes dehors la nuit, observe le lieutenant. Dans ce secteur périurbain, on arrive vite à se renforcer.»
À quelques kilomètres de là, sur l'héli-station l'hélicoptère bleu de la gendarmerie est prêt à décoller, un renfort supplémentaire l'hélico est un outil non négligeable en appui pour les hommes au sol !!

Les gendarmes disposent d'un hélicoptère dédié, un EC 135 (qui a remplacé l'Écureuil), prêt à décoller 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, à la demande de la gendarmerie ou de la police, afin d'assurer de nombreuses missions, qu'elles soient de recherches ou de surveillance, sur des personnes disparues, de traque, sur des personnes en fuite, ou de guidage, sur des opérations en cours.
Depuis quelques mois, le capitaine Martin a pris la tête de la section aérienne de la gendarmerie (SAG), après le départ du colonel Lie. Dotée d'un outil à la pointe de la technologie, la SAG contribue, avec les hommes de son service, et l'hélicoptère sophistiqué, aux missions de gendarmerie et de police. «Notre phare de recherche nous permet d'éclairer l'équivalent de la surface d'un terrain de football comme si nous étions en plein jour, explique-t-il. La caméra dispose de plus d'un zoom de grande capacité de sorte que les images enregistrées peuvent être exploitées et, le cas, échéant, servir au parquet en cas de poursuites».

L'hélicoptère a une autonomie de 2h30 environ et est utilisé dans toute la Région. Vol de câbles SNCF, personnes disparues ou fuyards, les hommes à bord de l'hélicoptère disposent de moyens importants afin de venir en appui aux enquêteurs. Et lorsque l'on lui demande le coût d'une heure de vol, Walter, membre de la SAG, synthétise : «A combien estimez-vous le coût d'une vie ? »
Sur 24h, chaque jour ou nuit et à chaque moment, divers équipages de gendarmerie veillent à la sécurité des habitants. De nombreux moyens en hommes et matériels sont mis en place afin d'assurer ces missions, notamment la nuit.

23h15, Arrêt aux urgences de l'hôpital. Une étape obligatoire aux yeux de Régis : « On est souvent sollicité. Il y a eu des incidents, ici, constate le sous-officier. Dernièrement, une famille s'en est prise à une femme médecin… ».
Mais ce soir-là, le calme règne à l'hôpital. C'est le docteur B... qui est de garde. Est-ce que ce colosse de près de deux mètres est rassuré par leur présence ? « Ça nous rassure quand ils partent, rigole-t-il. Ils viennent vérifier si on travaille ! Non, sérieusement, c'est bien de savoir qu'ils ne sont pas loin et qu'il peuvent nous assister en cas de besoin »

Reprise de la patrouille. Tout en discutant de leur vision du métier et de certaines affaires marquantes, les militaires du PSIG scrutent les rues brivadoises. Les voitures.... Les passants. Rien ne leur échappe. « On fait au moins 80 kilomètres par nuit, calcule Régis. On tourne, on passe et on repasse nous sommes en réserve. » On fait surtout de la prévention, sauf si l'infraction est grave. » Malgré leur apparence très dissuasive, les hommes font preuve d'humanité. « Quand une personne est en détresse, on n'a pas envie de lui mettre un peu plus la tête sous l'eau, On fait beaucoup de social, ...on est beaucoup dans le dialogue mais nous avons aussi intégré le PSIG pour les interpellations qui font monter l'adrénaline »  ;)
Les rues défilent... la ville est quadrillée. Mais aussi les villages environnants, vers 1h une voiture circulant lentement attire l'attention des gendarmes, le numéro de la plaque d'immatriculation à l'avant est différent de celui à l'arrière… Contrôle. Le conducteur est connu des forces de l'ordre..  il n'a rien à se reprocher.... Il repart.
La nuit est définitivement calme aujourd'hui. Aucun message émis par la radio... rien ne vient troubler ce silence nocturne. Vers 3 heures du matin, l'équipe du PSIG décide de rentrer à la caserne mais elle reste de garde jusqu'à 8 heures.