Retrait en Afghanistan : des Français partent, d'autres restent :ange:
Les équipes de 7 jours BFM ont suivi le départ d’Afghanistan des derniers soldats combattants français cette semaine, mais aussi le quotidien de ceux, civils et soldats, qui ont décidé de rester là-bas.
http://www.bfmtv.com/international/afghanistan-retrait-francais-partent-dautres-restent-410770.html
Des journaliste de BFM TV ont suivi pendant plusieurs jours les gendarmes français du centre de formation de la police afghane de la province de Wardak, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de KABOUL, la capitale.
Dans le cadre de la force de gendarmerie européenne, au titre de la mission de formation de la police afghane sous mandat de l'OTAN, ces gendarmes assurent la formation des cadres de la police afghane chargés du maintien de l'ordre et conseillent également la police afghane dans son travail quotidien.
D'autres Français ont aussi fait le choix de rester en Afghanistan : il s'agit de civils, décidés à vivre à Kaboul, la capitale, pour ouvrir un restaurant ou encore pour s'occuper des enfants des rues.
Tous les ans de nombreux gendarmes partent en mission extérieure sans appartenir au GOPEX. Chaque année il est établie une liste de volontaires agréés pour les opérations extérieures et parmi eux sont désignés des personnels qui vont servir pour des missions de 4 à 6 mois à l'étranger en détachement individuel.
En conclusion, les opportunités de service en dehors du territoire métropolitain et de la Corse sont nombreuses en gendarmerie, du fait du dispositif territorial ordinaire de la gendarmerie dans les départements, territoires et collectivités territoriales d'outre-mer, ainsi que de la participation croissante de la gendarmerie aux opérations extérieures.
Pour les gendarmes qui désirent servir à l'étranger et exploiter au mieux durant leur carrière les possibilités offertes, il est indispensable de posséder et de développer des connaissances en langue (surtout mais pas exclusivement l'Anglais) qui seront toujours appréciées et recherchées.
Si vous possédez les bases scolaires la Gendarmerie conforte vos connaissances linguistiques dans ces Ecoles (http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-continue/Langues-et-international)
PRÉPARATION AUX CERTIFICATS MILITAIRES DE LANGUES (FORMATIONS DIPLÔMANTES)
Trois degrés de Certificat militaire de langue étrangère (anglais, allemand, italien, espagnol et arabe) sont dispensés par le CNFLIG.
L'enseignement concerne la langue courante en tant que vecteur de communication. L'expression orale prime sur l'écrit. La formation vise également l'apprentissage du vocabulaire spécifique professionnel (aéronautique, judiciaire, montagne, etc..).
« La gendarmerie, un modèle qui s'exporte » propos recueillis par la capitaine Aurélie Muscat DOSSIER GendInfo N°387 mai 2016
Depuis plusieurs années, la présence de la gendarmerie à l'étranger se renouvelle. Le colonel Fabrice Grandi, chef de la Fonction affaires internationales au cabinet du DGGN, revient sur l'action de la gendarmerie et son influence hors de nos frontières.
LA GENDARMERIE À L’INTERNATIONAL
Comment se matérialise l'action de l'Institution à l'international ?
L'action de la gendarmerie à l'international s'est démultipliée au cours des vingt dernières années. Au delà de la traditionnelle mission prévôtale, notre engagement s'est porté vers les institutions internationales (U.E., ONU et Otan) et les Opex. Nous assurons également la sécurité d'un grand nombre d'emprises diplomatiques et occupons des fonctions d'attachés de sécurité intérieure ou de coopérants techniques. À ce jour, la gendarmerie à l'étranger, ce sont 600 militaires : 60 % en ambassade (ASI, ASIA, coopérants, gardes de sécurité), 20 % en OPEX, 10 % au sein des institutions internationales et 10 % en mission prévôtale.
En parallèle, la gendarmerie travaille depuis Paris à la définition de la stratégie internationale et à la conduite de la coopération de sécurité. À ce titre, la cellule que je dirige aide à la décision du DGGN dans l'exercice de ses responsabilités sur le plan international. Elle s'appuie pour cela sur un ensemble de référents au sein de la DGGN, du ministère de l’Intérieur, du ministère des Affaires étrangères et du développement international, du secrétariat général aux affaires européennes et, depuis 2010, sur la Direction de la coopération internationale (DCI), dans laquelle servent 58 experts de la gendarmerie.
L'action de la gendarmerie à l'international a donc progressivement évolué d'une posture d'accompagnement de nos institutions diplomatiques et militaires vers un engagement pro-actif dans lequel elle arme des postes importants et joue un rôle d'expertise reconnu.
Du fait de ses compétences recherchées et de son action toujours plus variée, la gendarmerie voit-elle son influence grandir à l'étranger ?
La gendarmerie influe d'une manière grandissante sur la scène internationale. Cela tient à une reconnaissance de nos pôles d'excellence et à notre modèle apte à évoluer dans un continuum paix-crise-guerre.
La stratégie qui sous-tend notre action répond à un triptyque simple :
1- Notre action doit être tournée vers un retour en sécurité intérieure. L'actualité démontre chaque jour qu'une part de notre sécurité nationale se joue à l'étranger : attentats, crise migratoire, criminalité transnationale. Face à ce défi, le retour en sécurité intérieure doit constituer une priorité. Il se construit au travers des coopérations technique, institutionnelle et opérationnelle mises en œuvre par la DCI et les canaux de coopération policière (Europol, Interpol, Schengen).
2- Elle doit contribuer à la stabilisation des zones en crise. C'est le sens de notre engagement dans les missions internationales, au sein de l'U.E., de l'ONU et de l'Otan. À ce titre, le déploiement de la force de gendarmerie européenne en République centrafricaine en 2014 est emblématique d'une opération réussie dans la gestion d'une crise majeure.
Nous travaillons également à un projet européen de soutien aux gendarmeries de l'Afrique de l'Ouest dans la lutte contre le terrorisme.
Dans ce cadre, le DGGN et son homologue mauritanien réuniront prochainement les DGGN d'Afrique de l'Ouest à Nouakchott pour établir une stratégie commune de lutte contre le terrorisme.
3- Enfin, notre action doit valoriser et promouvoir notre modèle. La gendarmerie est l'une des forces de sécurité les plus expérimentées. Son modèle a été largement diffusé et on dénombre aujourd'hui une cinquantaine de gendarmeries dans le monde (carabiniers, garde civile, gardes nationales).
Tout déplacement en Afrique est extrêmement instructif à ce titre, tant la gendarmerie a fait école. Plusieurs associations fédèrent d'ailleurs les forces de type gendarmerie au premier rang desquelles se trouve la Fiep, créée à l'initiative de la France en 1994. Elle constitue pour nous un socle identitaire fort, une sorte d'ADN de la gendarmerie. Je note également que le modèle continue à bien s'exporter à l'international.
Après les succès au Qatar et en Afghanistan, le Mexique vient de mettre sur pied une gendarmerie et un projet de création d'une force similaire est à l'étude en Colombie. Je pense d'ailleurs, qu'au vu du nombre croissant de bassins d'instabilité dans le monde, le concept de force de sécurité à statut militaire a encore de beaux jours devant lui.