Représentant près du tiers du territoire métropolitain, la montagne est un enjeu majeur pour la gendarmerie (métropole et outre-mer), en termes de police judiciaire, de police administrative et d'intervention, mais aussi de prévention. Dans ce milieu difficile, parfois hostile, chaque intervention nécessite des technicités et des savoirs-faire particuliers.
Unités territoriales, mobiles, spécialisées et aériennes conjuguent leurs efforts au quotidien.
Le secours en montagne est une spécialité par son engagement personnel et physique, les techniques, les pathologies rencontrées. La France est couverte par des moyens de secours efficaces y compris en montagne.
Le secours en montagne français, comme sur l’ensemble du territoire, est gratuit et assuré par les moyens de l’État, mais ont tout de même un cout financier pour la société alors n'en abusez pas
Les organismes de secours en montagne sont :
Pelotons Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) ou de montagne (PGM/PGSM)
Groupe Montagne Gendarmerie (GMG)
Unités de secours en montagne des CRS
Groupe Montagne Sapeurs-Pompiers (GMSP)
Unités spécialisés des Sapeurs Pompiers (GRIMP) titulaires de l’unité de valeur « Secours en montagne - SMO »
Sécurité Civile (moyens aériens)
En Haute-Savoie, subsistent également les Sociétés de Secours en Montage (SSM) constituées de bénévoles.
Les secouristes sont systématiquement accompagnés d’un médecin et parfois d’un(e) infirmier(e), spécialement formés à la médicalisation des secours en milieu périlleux. Ils dépendent des Sapeurs-Pompiers ou des SAMU.
Sachez reconnaitre les hélicoptères de la Sécurité Civile (jaune et rouge), de la Gendarmerie (bleu), et des SAMU (blanc). Dans certains départements une compagnie privée le SAF (Secours Aérien Français) intervient en tant que moyen héliporté. Il n'en est pas moins gratuit.
Les Sociétés de Secours en Montagne, associations composées de bénévoles, participent parfois aux secours, notamment de grande ampleur ou de longue durée. Elles sont particulièrement actives et dynamiques dans certains départements.
Je suis témoin ou victime d’un accident en montagne, de quelles informations les secours auront besoin pour mener à bien l’intervention ?
Je compose le 112 numéro d’urgence européen (gratuit, fonctionne sans crédit mais besoin de la carte SIM afin d'être identifié par les secours) et en composant le numéro directement sur le clavier sans avoir besoin du code de déblocage
QUI SUIS-JE ? Je me présente et donne mon numéro de téléphone ou précise le moyen de communication dont je dispose (radio)
OU SUIS-JE ? Je précise ma localisation : massif, sommet, altitude, versant, course effectuée, coordonnées GPS (GPS et/ou Smartphone)
QUE S’EST-IL PASSE ? Explication succincte de l’accident, activité pratiquée, nature de l’accident (chute, glissade, collision…)
QUI EST BLESSE ? Préciser le nombre de victime, le sexe, l’âge et les blessures dont il(s) souffre(ent)
Informations diverses : Quelle est la météo sur place ? (vent / nuage) et présence d’éventuels obstacles (falaise, forêt) seront des indications précieuses pour le pilote.
Quelles sont les couleurs dominantes des vêtements, le rouge et le jaune sont les favorites, éviter le vert et le noir qui se confondent avec le terrain ?
La gratuité des secours n'est pas systématique dans tous les pays. A l’étranger ou si vous évoluez en zone frontalière, une assurance couvrant les secours et frais de recherche et rapatriement s'impose. La FFME en propose une avec sa licence - assurance.A l’approche de l’hélicoptère signalez que vous avez besoin de secours :
Mettez un vêtement visible, rouge ou blanc si possible, restez immobile, dos au vent, debout les deux bras ostensiblement en Y au dessus du corps.
Évitez d’agiter les bras comme l’on fait avant vous tous les promeneurs qui ont aimablement salué l’hélicoptère qui cherchait à localiser le blessé.
SIGNAUX DE DÉTRESSENO - (individu debout, un bras levé l'autre dirigé vers le sol les bras forment symboliquement un N = non ) Nous n'avons besoin de rien, merci.
YES - (individu debout, les 2 bras dirigés vers le ciel en forme de V formant avec le corps un Y = oui en Français ) Nous demandons de l'aide.
Infos extraites du site de la FFME
http://www.ffme.fr/ Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade
http://www.ffme.fr/fiches-ffme-medicales/page/le-secours-en-montagne.htmlRestez debout, immobile, bras tendus,
dos au vent, l'hélicoptère arrivera face à vous.
Donner l'alarme auprès du plus proche service public en fournissant toutes les précisions possibles sur la nature et le lieu de l'accident.
Utiliser des signaux de détresse.
Prendre les dispositions pour ne pas laisser le blessé seul.
Éviter qu'il prenne froid.
L'alarme doit être donnée auprès de services de secours en montagne, auprès des gendarmeries, des gardiens de refuge, des personnes susceptibles de la répercuter aux responsables des secours.
Lorsqu'une alarme a été déclenchée, tout renseignement complémentaire recueilli doit etre transmis aux services de secours.
La découverte ou le retour par leur propres moyens des personnes recherchées doivent être immédiatement signalés aux services compétents, afin d’arrêter une opération devenue sans objet.Il est bon de relire ces quelques règles avant d'aller en montagne :
fiches d'aide à la formation du secours en montagne
http://www.secours-montagne.fr/spip.php?article18Médecine et Secours en Montagne
http://www.docteurclic.com/medecine-de-montagne-193/sommaire.aspx d'où sont extraites les infos ci-dessous
Appel des secours (rando, trek, montagne)
Ne pas se tromper de signe pour appeler l’hélicoptère.
Ne lever les deux bras en Y que si l’on a besoin de secours.
Choisir un endroit dégagé pour être repéré.
Dégager la zone d'atterrissage de tous objets susceptibles de s'envoler ou d'être projetés par le déplacement d'air provoqué par les pales de l'hélicoptère
Mettre des vêtements de couleur vive (orange ou rouge voire jaune).
Utiliser lampe, fusée, fumigènes, flash d’appareil photo, etc. pour être repéré.
Si un contact vocal est établi (radio, tél.cellulaire), décrire correctement l’endroit où l’on se trouve (altitude, lieu-dit, nom de la voie, secteur, couleur des vêtements, signes caractéristiques…).
Protéger - Alerter - Secourir (rando-trek, montagne)
Protéger :
Tel est le premier principe du secourisme.
Avant de démarrer une réanimation sur un blessé, il faut penser à protéger la victime et à se protéger soi-même d’un autre accident.
Tout comme il est indiqué de placer un triangle rouge sur la chaussée pour éviter d’être fauché par une autre voiture, en montagne, il faut penser à planter ses skis en croix au-dessus de l’accidenté pour éviter qu’un deuxième skieur ne vienne compléter le tableau.
Alerter :
Avant de s’engager dans une réanimation ou dans une médicalisation complexe, prendre quelques minutes pour appeler les secours ou les faire appeler. Les renforts relayeront votre réanimation ou de votre prise en charge.
Alerter ne veut pas dire s’affoler.
La personne la plus expérimentée doit savoir distribuer les rôles aux bonnes personnes.
Ne pas envoyer une personne incompétente chercher des secours alors qu’elle risque de se perdre ou de se mettre en danger.
Secourir :
S’il ne s’agit pas d’une urgence immédiate (étouffement, brûlure, noyade, arrêt cardiaque) et après avoir pris le soin de sécuriser le lieu de l’accident (protection, relais, terrasse, piton), il est possible de commencer à médicaliser la victime.
RAPPEL : Si un hélicoptère arrive sur vous pour vous récupérer, accroupissez-vous, ne bougez plus et attendez que le mécanicien à la porte vous dise de monter à bord.