Auteur Sujet: Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.  (Lu 49225 fois)

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Représentant près du tiers du territoire métropolitain, la montagne est un enjeu majeur pour la gendarmerie (métropole et outre-mer), en termes de police judiciaire, de police administrative et d'intervention, mais aussi de prévention. Dans ce milieu difficile, parfois hostile, chaque intervention nécessite des technicités et des savoirs-faire particuliers.
Unités territoriales, mobiles, spécialisées et aériennes conjuguent leurs efforts au quotidien.

Le secours en montagne est une spécialité par son engagement personnel et physique, les techniques, les pathologies rencontrées. La France est couverte par des moyens de secours efficaces y compris en montagne.
Le secours en montagne français, comme sur l’ensemble du territoire, est gratuit et assuré par les moyens de l’État, mais ont tout de même un cout financier pour la société alors n'en abusez pas  >:(

Les organismes de secours en montagne sont :
Pelotons Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) ou de montagne (PGM/PGSM)
Groupe Montagne Gendarmerie (GMG)
Unités de secours en montagne des CRS
Groupe Montagne Sapeurs-Pompiers (GMSP)
Unités spécialisés des Sapeurs Pompiers (GRIMP) titulaires de l’unité de valeur « Secours en montagne - SMO »
Sécurité Civile (moyens aériens)
En Haute-Savoie, subsistent également les Sociétés de Secours en Montage (SSM) constituées de bénévoles.
Les secouristes sont systématiquement accompagnés d’un médecin et parfois d’un(e) infirmier(e), spécialement formés à la médicalisation des secours en milieu périlleux. Ils dépendent des Sapeurs-Pompiers ou des SAMU.

Sachez reconnaitre les hélicoptères de la Sécurité Civile (jaune et rouge), de la Gendarmerie (bleu), et des SAMU (blanc). Dans certains départements une compagnie privée le SAF (Secours Aérien Français) intervient en tant que moyen héliporté. Il n'en est pas moins gratuit.

Les Sociétés de Secours en Montagne, associations composées de bénévoles, participent parfois aux secours, notamment de grande ampleur ou de longue durée. Elles sont particulièrement actives et dynamiques dans certains départements.

Je suis témoin ou victime d’un accident en montagne, de quelles informations les secours auront besoin pour mener à bien l’intervention ?
Je compose le 112 numéro d’urgence européen (gratuit, fonctionne sans crédit mais besoin de la carte SIM afin d'être identifié par les secours) et en composant le numéro directement sur le clavier sans avoir besoin du code de déblocage  ;)

    QUI SUIS-JE ? Je me présente et donne mon numéro de téléphone ou précise le moyen de communication dont je dispose (radio)
    OU SUIS-JE ? Je précise ma localisation : massif, sommet, altitude, versant, course effectuée, coordonnées GPS (GPS et/ou Smartphone)
    QUE S’EST-IL PASSE ? Explication succincte de l’accident, activité pratiquée, nature de l’accident (chute, glissade, collision…)
    QUI EST BLESSE ? Préciser le nombre de victime, le sexe, l’âge et les blessures dont il(s) souffre(ent)
Informations diverses :
    Quelle est la météo sur place ? (vent / nuage) et présence d’éventuels obstacles (falaise, forêt) seront des indications précieuses pour le pilote.
    Quelles sont les couleurs dominantes des vêtements, le rouge et le jaune sont les favorites, éviter le vert et le noir qui se confondent avec le terrain ?

La gratuité des secours n'est pas systématique dans tous les pays. A l’étranger ou si vous évoluez en zone frontalière, une assurance couvrant les secours et frais de recherche et rapatriement s'impose. La FFME en propose une avec sa licence - assurance.

A l’approche de l’hélicoptère signalez que vous avez besoin de secours :
Mettez un vêtement visible, rouge ou blanc si possible, restez immobile, dos au vent, debout les deux bras ostensiblement en Y au dessus du corps.
Évitez d’agiter les bras comme l’on fait avant vous tous les promeneurs qui ont aimablement salué l’hélicoptère qui cherchait à localiser le blessé.

SIGNAUX DE DÉTRESSE



NO - (individu debout, un bras levé l'autre dirigé vers le sol les bras forment symboliquement un N = non ) Nous n'avons besoin de rien, merci.
   


YES - (individu debout, les 2 bras dirigés vers le ciel en forme de V formant avec le corps un Y = oui en Français ) Nous demandons de l'aide.

Infos extraites du site de la FFME http://www.ffme.fr/  Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade  http://www.ffme.fr/fiches-ffme-medicales/page/le-secours-en-montagne.html

Restez debout, immobile, bras tendus, dos au vent, l'hélicoptère arrivera face à vous.

Donner l'alarme auprès du plus proche service public en fournissant toutes les précisions possibles sur la nature et le lieu de l'accident.
Utiliser des signaux de détresse.
Prendre les dispositions pour ne pas laisser le blessé seul.
Éviter qu'il prenne froid.
L'alarme doit être donnée auprès de services de secours en montagne, auprès des gendarmeries, des gardiens de refuge, des personnes susceptibles de la répercuter aux responsables des secours.
Lorsqu'une alarme a été déclenchée, tout renseignement complémentaire recueilli doit etre transmis aux services de secours.
La découverte ou le retour par leur propres moyens des personnes recherchées doivent être immédiatement signalés aux services compétents, afin d’arrêter une opération devenue sans objet.

Il est bon de relire ces quelques règles avant d'aller en montagne :
fiches d'aide à la formation du secours en montagne
http://www.secours-montagne.fr/spip.php?article18

Médecine et Secours en Montagne  http://www.docteurclic.com/medecine-de-montagne-193/sommaire.aspx d'où sont extraites les infos ci-dessous
Appel des secours (rando, trek, montagne)
    Ne pas se tromper de signe pour appeler l’hélicoptère.
    Ne lever les deux bras en Y que si l’on a besoin de secours.
    Choisir un endroit dégagé pour être repéré.
    Dégager la zone d'atterrissage de tous objets susceptibles de s'envoler ou d'être projetés par le déplacement d'air provoqué par les pales de l'hélicoptère
    Mettre des vêtements de couleur vive (orange ou rouge voire jaune).
    Utiliser lampe, fusée, fumigènes, flash d’appareil photo, etc. pour être repéré.
    Si un contact vocal est établi (radio, tél.cellulaire), décrire correctement l’endroit où l’on se trouve (altitude, lieu-dit, nom de la voie, secteur, couleur des vêtements, signes caractéristiques…).

Protéger - Alerter - Secourir (rando-trek, montagne)
    Protéger :
Tel est le premier principe du secourisme.
Avant de démarrer une réanimation sur un blessé, il faut penser à protéger la victime et à se protéger soi-même d’un autre accident.
Tout comme il est indiqué de placer un triangle rouge sur la chaussée pour éviter d’être fauché par une autre voiture, en montagne, il faut penser à planter ses skis en croix au-dessus de l’accidenté pour éviter qu’un deuxième skieur ne vienne compléter le tableau.

    Alerter :
Avant de s’engager dans une réanimation ou dans une médicalisation complexe, prendre quelques minutes pour appeler les secours ou les faire appeler. Les renforts relayeront votre réanimation ou de votre prise en charge.
Alerter ne veut pas dire s’affoler.
La personne la plus expérimentée doit savoir distribuer les rôles aux bonnes personnes.
Ne pas envoyer une personne incompétente chercher des secours alors qu’elle risque de se perdre ou de se mettre en danger.

    Secourir :
S’il ne s’agit pas d’une urgence immédiate (étouffement, brûlure, noyade, arrêt cardiaque) et après avoir pris le soin de sécuriser le lieu de l’accident (protection, relais, terrasse, piton), il est possible de commencer à médicaliser la victime.

Citer
RAPPEL : Si un hélicoptère arrive sur vous pour vous récupérer, accroupissez-vous, ne bougez plus et attendez que le mécanicien à la porte vous dise de monter à bord.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #1 le: 21 février 2005, 11:27:51 »
Téléphones des unités spécialisés  :P
112, numéro d'appel commun ou ligne directe, le 114 pour les sourds, quel numéro utiliser ?

Avantages et inconvénients.
Le 112 (en France géré globalement par les sapeurs pompiers)
C'est un numéro qui, partout en Europe, centralise et vous transférera automatiquement vers les services de secours les plus proches et le plus appropriés.
Inconvénient :
- vous serez en contact avec des secouristes "généralistes" qui retransmettrons votre appel vers une unité spécialisée. D'où une petite perte de temps et éventuellement une intervention moins précise.
Avantages :
- outre le fait qu'il n'y ai qu'un seul numéro à connaître pour tout l'espace Européen, ce numéro vous sera accessible depuis votre portable en passant par le premier relais d'un réseau autre que celui de votre prestataire de service, ceci augmentant la couverture potentielle et donc l'accessibilité aux secours.

Numéro d'appel commun PGHM/CRS
Dans certains département, les secours sont pratiqués alternativement par le des gendarmes, des policiers ou des sapeurs-pompiers (équipe mixte).
Un numéro d'appel unique entre les structures permet de contacter directement le service opérationnel. Ce contact direct avec les hommes de terrain et qui connaissent très leur région permettra un questionnement optimisé sur l'intervention à mener.
C'est un numéro à privilégier, nous l'avons surligné en rouge dans nos pages de la FFME mais soyez prévoyant, avant de vous engager dans une course enregistrez le numéro à 10 chiffres des unités de secours intervenant dans la région où vous pratiquez votre activité sportive.

Ce qu'il faut dire au téléphone  :P
Préciser le lieu de l'accident. Ou cela s'est-il produit ?

A quelle endroit ( coordonnées de votre carte)
Sur une paroi rocheuse
Sur un sentier en foret
A coté d'un lac
A proximité d'un col
A proximité d'un pic
Dans quel cours d'eau (canyoning) ?
Le site est-il aisément accessible par l'hélicoptère ?
La météo sur le lieu de l'accident ?

L'identité de la (des) personne(s) accidentée(s)
Est-ce une femme, un homme, un enfant ?
Y a-t-il plusieurs personnes accidentées ?
Est-elle assistée ou seule ?

Son état physique  ::)
Est-ce qu'elle répond ?
Est-ce qu'elle saigne ?
Est-ce qu'elle a mal ?
Est-ce qu'elle respire ?

Source : https://www.ffme.fr/

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #2 le: 23 août 2008, 22:48:07 »
bonjour,

je suis secouriste en montagne au sein des CRS de Grenoble, je me permet de réagir par rapport au N° du secours, en Isère le 04 76 22 22 22 est veillé 24/24 h.
Cette nuit justement je le veille comme toutes les nuits et tous les jours de l'année que ce soit par nous les CRS ou par les gendarmes du PGHM.

Le 112 sera utile si vous ne pouvez pas accrocher un relais en faisant le numéro complet à 10 chiffres car avec le N°112 votre appel sera pris en charge quelque soit votre contrat, Français ou étranger.

[VU DANS LA PRESSE]
Sur les routes de montagne, adaptez votre conduite !
Les gendarmes de Savoie ont pris la direction des montagnes pour sensibiliser l'ensemble des usagers aux dangers de la route et à la conduite à adopter pour arriver à destination en toute sécurité.

Cette action vise bien entendu les vacanciers, automobilistes ou cyclistes, tentés d'admirer le paysage en pleine voie, mais aussi les riverains, habitués à couper les virages, sans avoir conscience du danger.  :-\

Dans les paysages montagneux, les dangers sont nombreux :
routes étroites et sinueuses, manque de visibilité, variation d'intensité lumineuse...
Les cyclistes étant particulièrement vulnérables dans ce milieu, les gendarmes leur ont distribué des conseils pour rester sains et saufs : « ils doivent être prudents en descente, ne pas couper les virages ; et en montée, si possible, ne pas rouler à deux de front ».

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #3 le: 13 octobre 2008, 19:50:07 »
Pour travailler en mixité avec des gens d'un PGM et non d'un PGHM, je ne comprend pas pourquoi les gendarmes ne se concentrent pas essentiellement sur leur vitrine (à savoir le PG de Cham) et laisse tranquille les SMO qui réalisent parfaitement leur mission dans les différents massifs.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #4 le: 14 octobre 2008, 10:47:03 »
Bonjour ten63
tu es surement un bon secouriste montagne mais es tu capables de faire un PV (rapport d'accident) que la victime ou son représentant pourra faire valoir ce que de droit devant un tribunal ?
La gendarmerie couvre 90% du territoire et elle est compétente en police judiciaire, administrative et militaire.
La formation montagne des militaires de la gendarmerie nationale présente différentes particularités :
    Pratique et maîtrise de l'ensemble des techniques alpines hivernales et estivales ;
    Apprentissage des différentes techniques de secours et de secourisme ;
    l'application particulière de la police judiciaire et de la police administrative aux activités de montagne ;
    La gestion de crise en milieu montagne.
A la fois secouriste et enquêteur, le gendarme spécialiste montagne est particulièrement qualifié pour intervenir dans le milieu difficile et exigeant qu'est la montagne.
Seule force de police compétente territorialement en montagne, la gendarmerie y assume toutes les missions de sécurité publique.
Les gendarmes de montagne surveillent le milieu, constatent les infractions et mènent les enquêtes en montagne. Ils ont également un rôle primordial dans la prévention des accidents, et le secours des personnes égarées, en difficulté ou en danger, recherches de personnes disparues, sur et sous terre, été comme hiver, la protection de l'environnement, etc...
Il apportent également leur expertise auprès des tribunaux.
Par leurs formations initiales de gendarme (OPJ ou APJ et APJA) peuvent ainsi, dans certains cas, être amenés à utiliser leurs connaissances et compétences judiciaires soit pour mener des enquêtes soit pour conseiller et donner des avis techniques en tant que Expert.
Comme pour chacune de ses missions, qu’il s’agisse d’une enquête judiciaire ou administrative, d'un sauvetage ou de la recherche d’une personne portée disparue, une atteinte à l'environnement, celle-ci fait l’objet d’un procès verbal adressé au Parquet ainsi qu’au préfet en sa qualité de « Directeur des Opérations de Secours»  8)
La Gendarmerie est présente sur tout le territoire (métropolitain et ultra-marin) Français et représente de pouvoir régalien (l’État) alors que le Sapeur-Pompier est un employé territorial sous la tutelle du Département, et ce n'est pas uniquement pour piquer le secours aux pompiers (qui se sont attribués le secours à personnes) mais pour rédiger les constats (rapports judiciaires) qui font foi devant la loi car ils sont rédigés par du personnel assermenté.
Peux tu me dire combien de guides de haute montagne chez les pompiers ?
Pour "aspirer" à ce job ils ont du créer les Groupes Montagne des Sapeurs-Pompiers  (G.M.S.P.)  et ainsi ils forment des équipes mixtes qui assurent un roulement dans les gardes pendant que certains se reposent et s'entrainent.
Formations : Secours en Montagne (SMO)
https://www.pompiers.fr/grand-public/prevention-des-risques/risques-en-montagne/les-sapeurs-pompiers-dans-le-secours-en

A la fois secouriste et enquêteur, le gendarme spécialiste montagne, recruté parmi les officiers et sous-officiers de gendarmerie, est particulièrement qualifié pour intervenir dans le milieu difficile qu’est la montagne.
Concrètement, un « spécialiste montagne » reste avant tout un Gendarme, avec tout l’aspect judiciaire de ses prérogatives et missions.
C’est un enquêteur avant tout. Mais la spécificité « Montagne » fait de lui un Gendarme particulier, à la fois sauveteur-secouriste et Dépositaire de l’Autorité Publique.

Il est un alpiniste aguerri, souvent guide de haute montagne et possédant obligatoirement un diplôme de secourisme. Il est aussi un gendarme qui enquête sur les accidents de montagne et qui réprime les atteintes à la faune et à la flore. Par ses compétences et son expérience, il est un interlocuteur précieux pour les élus et responsables locaux mais aussi pour les touristes auxquels il prodigue des conseils ou des prescriptions d’une importance vitale.


Une belle expo sur le métier   http://www.kairn.com/fr/activites-montagne/85013/news.html

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #5 le: 14 octobre 2008, 11:45:23 »
Je conçois bien sur la formation de guide pour les gens du PG de Chamonix, mais est-il vraiment utile d'avoir des SMO formés guide pour intervenir dans le massif central ?
Pour ce qui est des PV, les SP travaillent en très bonne collaboration avec les gendarmes sur la Voie publique, pourquoi cela ne fonctionne pas en montagne.
Pourquoi les PG refuse cette mixité ?
N'y a t'il pas possibilité de travailler ensemble ?

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #6 le: 14 octobre 2008, 18:18:58 »
La route et la montagne ne demandent pas les mêmes compétences et je veux bien admettre que les équipes GRIMP ont la compétence du secours en moyenne montagne.  Des SP/SMO dans le Massif central ou dans les Vosges même si ces montagnes ne sont pas les Alpes ou les Pyrénées il doit bien y avoir des lieux où leur spécificité doit être appréciée  ;)

Concernant les procédures judiciaires/constat d'accident (Procès Verbal) en as tu vu déjà rédigé un sur un accident de la circulation par un pompier et qui ait fait foi devant un tribunal ?
Et dans une scène de crime ou un incendie ... combien de rapports de SP sur le bureau du Juge ?
Quant à l'entente entre les deux professions ce n'est pas le cas partout et quand les pompiers, arrivés les 1ers sur les lieux, ont bien "pollué" une scène d'accident ou de crime  :-\  dur de faire son enquête "judiciaire"  !
 
Si tu es un jour la "victime" et que tes confères ont bien "pataugé" dans les lieux et sur les indices laissés par l'auteur de ton agression ou de ton accident, pour faire croire à un suicide (par exemple) tu n'iras pas te plaindre que l'enquête piétine ou qu'elle n'a pas abouti  :-X
Désolé mais il y a encore un mode entre les deux professions cependant dans le secours en haute montagne les équipages deviennent mixtes et pluridisciplinaire comme en spéléologie.

Pour vos infos :
Le 8 oct 2008 le Directeur Général de la Gendarmerie a répondu au membres de la commission :
""M. le général Roland Gilles. Directeur de la Gendarmerie - Même si chacun s’efforce d’occuper le terrain et de valoriser sa présence, l’architecture des secours en montagne n’est pas remise en cause, j’en discutais encore avant-hier avec le directeur de la sécurité civile. Conformément à la tradition, la gendarmerie assure aux côtés des autres services de l’État le secours dans les deux massifs montagneux, Alpes – avec exclusivité sur le Mont Blanc – et Pyrénées. Nous avons simplement abandonné la présence d’un hélicoptère en renfort saisonnier hivernal et estival sur quatre sites, la sécurité civile prenant le relais. ""
Voilà, point ./ barre - fermez le banc, circuler n'y a plus rien à voir   8)


Citer
Congrès de Vittel - mai 2012- Évaluation d’un dispositif de secours intégrant les moyens de la gendarmerie et des pompiers en moyenne montagne et conséquences pour l’avenir.
Introduction :
L’arrivée d’un hélicoptère de gendarmerie (HG) de type «Écureuil» sur une base aérienne du Haut-Rhin, proche du massif vosgien, a été l’occasion de revoir les procédures de secours des gendarmes et des pompiers dans le respect du plan de secours en montagne.
Dans ce contexte et à titre expérimental, nous avons mis en place depuis le 1er juillet 2007 une médicalisation quotidienne, en astreinte, de l’hélicoptère de gendarmerie. Cet hélicoptère intervient en cas d’indisponibilité de Dragon 67 (hélicoptère de la Sécurité Civile médicalisé).

Protocole de secours mis en place :
Pour tout appel de secours en montagne pouvant nécessiter l’emploi d’un hélicoptère pour des raisons médicales ou techniques, une concertation entre le PGM, le CTA-CODIS et leCRAA.15 est réalisée. Dès lors que le principe d’un secours héliporté est validé, le PGM fait appel à Dragon 67. En cas d’indisponibilité de Dragon 67, l’hélicoptère du Détachement Aérien de Gendarmerie est sollicité et assure la mission le cas échéant. Pour ce faire, l’hélicoptère récupère le secouriste gendarme et le médecin respectivement au Peloton de Gendarmerie de Montagne et sur une des DZ préalablement identifiée (5 DZ possibles).

Matériels et méthodes :
Les secours réalisés entre le 1er juillet 2007 et le 1er juillet 2009 ont été analysés conjointement par les 3 unités.
Afin de comparer la durée des secours effectués avec l’HG et avec les VSAV, nous avons mesuré la durée des secours effectués uniquement avec les VSAV
aux mêmes lieux de prise en charge pendant ces 2 années. L’analyse statistique des délais comprenait une ANOVA et les données ont été comparées en utilisant un test de Neuman-Keuls avec correction de Bonferonni.
Résultats et évaluation :
Entre le 1er juillet 2007 et le 1er juillet 2009, 28 secours étaient effectués, dont 24 ont été pris en compte pour l’analyse. L’alerte était passée 19 fois par le CTA-CODIS, 3 fois par le PGM et 2 fois par le CRRA 15 .
La durée moyenne de décision de l’engagement de l’HG était de 17± 11 min. Cette durée était significativement plus courte quand l’alerte arrivait au PGM (6±4 min vs 18±11 min et 22 ±7 min, respectivement quand l’alerte arrivait au PGM, au CTA-CODIS ou au CRRA15 , P<0,05). Le délai moyen entre l’alerte de l’HG et le décollage était de 14 ±9 min, comprenant au plus le ralliement de la base aérienne par l’équipage (quand l’équipage était en astreinte opérationnelle à domicile), la transformation de la machine en configuration secours et la sortie de la machine du hangar. Le délai moyen entre l’alerte des services de secours et l’abordage de la victime par HG était de 1h01±19 min, comprenant la reprise du gendarme du PGM et du médecin. En parallèle, les équipes de pompiers au sol déclenchés rapidement à l’alerte faisaient  jonction avec la victime en 38±20 min (P<0,05 vs la jonction par l’HG). L’HG restait sur le secours 25 ±10 min. L’évacuation par l’HG vers l’hôpital (23 /24 victimes) durait 12 ±9 min. Au final, la durée totale du secours effectuée notamment avec HG était de 1h39±22 min.
La durée moyenne des secours effectués avec des VSAV seuls pendant la même période était de 2h00±26 min.

Discussion :
L’analyse de notre activité pendant 2 ans montre que :
• Le travail conjoint entre les unités de gendarmerie et les pompiers permet d’assurer un secours héliporté de qualité en cas d’indisponibilité
de Dragon 67.
• La durée moyenne de décision de l’engagement de l’HG est importante, correspondant à une phase de concertation inter service
entre les différentes plateformes (CTA-CODIS, PGM, CORG parfois, CRRA15 ) prévue dans le plan de secours en montagne.
Cette durée est significativement plus courte quand l’alerte tombe directement au PGM.
• Un délai moyen de plus de 1 heure entre l’alerte des services de secours et l’abordage de la victime par HG rend nécessaire l’engagement
des équipes au sol pour l’abordage de la victime. En revanche, l’engagement d’un VSAV ne doit plus être systématique quand HG est engagé.
• La durée totale du secours est significativement plus courte quand HG est engagé. Le temps est principalement gagné sur le transport vers le centre hospitalier.

Conclusion :
Cette expérience de médicalisation de HG en cas d’indisponibilité de l’hélicoptère de sécurité civile démontre la complémentarité des services publics et illustre les capacités du vecteur héliporté pour peu que l’on se donne les moyens de coordination et de travail en commun.
Cette expérience a aussi permis d’améliorer considérablement les contacts entre médecins, pompiers et gendarmes dans le domaine du secours.
Par ailleurs, l’évaluation de ce dispositif original en France va permettre de l’améliorer encore avec l’objectif de gagner un temps précieux s’agissant d’un secours en milieu hostile.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #7 le: 27 juillet 2012, 12:29:06 »
Les 10 commandements du bon randonneur :
- Étudier son itinéraire avec une carte au 1/25000, choisir son parcours en rapport avec son niveau physique, ne pas présumer de ses capacités et penser qu'il y a aussi le trajet retour à effectuer... donc notez l'heure de départ et celle de l'arriver à l'objectif cela vous permettra de prévoir l'heure de la fin de rando  :P
- Avoir un équipement adapté (vêtements et chaussures) à la difficulté des lieux, plus une trousse de premiers secours (coup de soleil ou chaleur - entorse - écorchure - ampoules au pieds - piqures d'insectes, etc.. ),
- Penser à vérifier la météo avant de partir car le temps change très vite en montagne (gros nuages noir = orage) consulter le bureau des guides ou autres centre d'infos sur l'itinéraire choisi,
- Éviter de partir seul, le téléphone ne passe pas partout (zones blanches),
- Prévenir quelqu'un de l’itinéraire emprunté et de l'heure approximative du retour ... puis ne pas oublier de lui signaler votre retour afin de lui éviter l'inquiétude et par ricochet le déclenchement des secours !
- Ne pas hésiter à faire appel à un guide ou un accompagnateur expérimenté,
- Tenir compte du balisage des sentiers, ne pas vous en éloigner en prenant un présumé raccourci,
- Ne pas hésiter à faire demi-tour en cas de difficultés physique ou de changement atmosphérique, attention aux orages ne pas vous réfugier sous un arbre isolé ou dans une anfractuosité rocheuse car risques d'être foudroyé.
- Si en cours de rando vous êtes pris d'un besoin naturel pressant (pipi ou caca) avant de vous éloigner du sentier (mais pas trop loin) posez y votre sac il servira de point de départ en cas de recherches,
- Accompagnateur n'oubliez pas que (même bénévole) vous êtes responsable du groupe que vous encadrez et que vous devez adopter votre déplacement (itinéraire, environnement, sécurité, vitesse, etc.. ) en fonction du plus faible.

[PRÉVENTION ] Hors-piste en montagne
En montagne, pour un maximum de sécurité, partez :
- Équipe
- Entrainé
- Renseigné
Sachez Renoncer car il n'y a pas de honte à ça !

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #8 le: 26 septembre 2012, 16:44:16 »
Le 112, numéro d'urgence européen, sera désormais valable pour l'ensemble des secours en haute montagne, selon une circulaire du ministre de l'Intérieur qui organise les interventions des gendarmes, CRS et pompiers en haute montagne (ATTENTION en montagne comme en campagne il y a de nombreuses "zones blanches")

Jusqu'à présent, ce numéro ne permettait pas de joindre directement par exemple le prestigieux peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix (Haute-Savoie), le plus ancien service de secours spécialisé montagne, créé en 1958.

Dans une circulaire du 6 juin 2012, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant clarifie les interventions des secours en montagne, pour pacifier les rapports entre, d'une part, les gendarmes et les CRS, et de l'autre, les pompiers qui depuis quelques années manifestaient leur colère "d'être ravalés au rang de simples supplétifs des secours".
Cette circulaire de 9 pages rédigée par le préfet Jean-Paul Kihl, nouveau directeur de la Sécurité civile, était réclamée avec force par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) afin de préciser le rôle de chacun.

[SECOURS EN MONTAGNE – PGM MURAT]
Le peloton de gendarmerie de montagne de MURAT fait partie des 21 unités spécialisées montagne de la gendarmerie nationale. L'unité, principalement dédiée au secours en montagne mais aussi à la protection de l'environnement, est composée de 12 militaires qui possèdent des qualifications aussi variées que pointues :
- Guide de Haute Montagne
- DE Canyon
- DE Escalade
– Accompagnateur Moyenne Montagne.

Quotidiennement et plus particulièrement en hiver, l'astreinte opérationnelle est assurée par 5 militaires professionnels du secours aptes à répondre à toute sollicitation (secours, assistance, appui des brigades territoriales). Les gendarmes du PGM interviennent ainsi en première intention sur l'ensemble de la zone montagne du département. Le responsable du jour est commandant des opérations de secours et gère l’événement avec ses moyens propres ou avec l'appui d'autres services (Groupe Montagne Gendarmerie, Personnels SDIS).
Le GMG ou groupe montagne de la gendarmerie.
Ils servent en brigade GD ou en PSIG mais ces militaires ont un petit quelque chose en plus : montagnards dans l'âme, titulaires d'un certificat voire d'un diplôme dans la spécialité, ils sont en mesure d'être projetés, en renfort des spécialistes des pelotons de gendarmerie de montagne et haute-montagne, dans les secteurs de montagne difficiles d'accès pour de multiples missions (actes d'enquête, constatations d'accident, sécurisation, police de l'environnement, prévention, etc.).
Dans le secteur du Mont-Dore, une formation dans les conditions hivernales avec, en entrée une progression technique en terrain varié ; comme plat de résistance : recherche de victimes d'avalanches et entraînement de l'équipe cynophile ; au dessert : initiation à la cascade de glace.

La projection des secouristes est réalisée soit à l'aide de moyens propres (Véhicule 4x4 - Quad Chenille/Roues) soit avec le recours aux vecteurs aériens sécurité civile (Dragon 63) basé à CLERMONT-FERRAND (EC 145) ou détachement aérien de la gendarmerie à EGLETONS (Écureuil).

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #9 le: 01 mai 2013, 21:45:53 »
Au début des années 60, le développement du tourisme et des sports de montagne rend nécessaire la création d'unités spécialisées de la gendarmerie pour les missions de police administrative, de police judiciaire et de secours en montagne.  Une circulaire du 21 octobre 1963 donne en effet naissance aux groupes ou pelotons spécialisés de haute montagne (GSHM – PSHM).

L’organisation des secours en France  ::)
En France, trois organismes assurent les missions de sauvetage :
* Les gendarmes des Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM, au nombre de 5 – Jura, Vosges et Massif Central) ou des Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM, au nombre de 15 – Alpes, Pyrénées, Corse et Réunion)
* Les policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS, au nombre de 7 – Alpes, Pyrénées)
* Les sapeurs-pompiers titulaires de l’unité de valeur "SMO" Secours en montagne

En Haute-Savoie, subsistent également les Sociétés de Secours en Montage (SSM) constituées de bénévoles.

En France, les interventions des secours en montagne sont gratuites mais ont un cout pour la société.  :D
Toutefois, les moyens engagés suite à un accident survenu sur un domaine skiable et dans le cadre de la pratique du ski de fond ou du ski alpin sont facturables par les communes aux personnes secourues.

Conseils quant au remboursement des frais engagés  :-\

Comme indiqué certaines interventions sont facturées à la personne secourue (fonction du type d’intervention et/ou du pays).
Quelques conseils afin de limiter au maximum les conséquences financières d’une éventuelle opération de secours : Vérifiez votre police d’assurance ainsi que le montant pris en charge pour les secours ! Pour cela appelez votre compagnie et renseignez vous.
Si vous n’avez pas d’assurance intégrée à votre police « classique », sachez que :
- Le Club Alpin Français (CAF) inclut dans le prix de l’adhésion une assurance tous sports de montagne (été et hiver) ;
-  La Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) intègre dans sa licence une assurance parfaitement adaptée aux sports de montagne ;
- Le Vieux Campeur intègre, dans sa carte Club, une assurance « Sports de montagne » ;

Payez vos activités de montagne avec votre carte bancaire. Certaines intègrent parfois une garantie couvrant les frais engagés en cas de secours dans le cadre de ces activités ;
- Cotisez ou soyez membre donateur de l’association en charge des secours dans la zone où vous irez. Selon son appréciation et dans le cadre de ses possibilités, celle-ci peut prendre en charge tout ou partie des frais engagés pour les opérations de secours (par exemple : la REGA en Suisse le propose).

Voici quelques conseils afin de limiter au maximum le risque de problème :
    préparez votre course en consultant les nombreux guides et en y étudiant précisément l’itinéraire ;
    consultez la météo ainsi que les conditions de neige tout au long de votre randonnée ;
    indiquez votre itinéraire ainsi que votre heure estimée de retour à un voisin, un ami ;
    respectez votre itinéraire et restez en groupe ;
    partez bien équipé (chaussures, vêtements adaptés, sac à dos, eau, nourriture, carte, trousse de secours) ;
    sachez renoncer si le temps le nécessite, si vous vous trouvez confronté à un obstacle infranchissable pour vous, ou si vous avez surestimé vos forces.

Source http://www.altituderando.com/Les-Secours-en-montagne

Savez-vous "ski " faut faire sur les pistes ?
« Flexion, piquer du bâton, extension... Ce qui ne va pas, c'est le planté de bâton ! » Vous connaissez sûrement par cœur cette réplique d'un film culte du cinéma français "Les bronzés font du ski ! " qui vous accompagne tous les hivers lors de votre séjour à la montagne.
Que vous soyez du genre « tout schuss » ou plutôt « planté du bâton », il y a sur les pistes de ski comme sur la route, des règles de sécurité à respecter.
Les gendarmes de Montagne (PGM & PGHM) vous livrent quelques conseils et vous rappellent le code de bonne conduite du skieur, pour que vos vacances restent avant tout un plaisir !

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #10 le: 03 janvier 2014, 11:54:39 »
Deux jeunes hommes imprudent et mal équipés sont partis en randonnée montagne sans consulter la météo et ont été surpris par des bourasques de neige. Les militaires du PGHM de Jausiers, partis à leur secours dans des conditions météorologiques difficiles, passent la nuit avec eux au refuge.
En novembre un père de famille sollicite l'intervention du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Jausiers au profit de son fils âgé de 24 ans et de son ami âgé de 26 ans qui sont partis pour effectuer une randonnée pédestre prévue sur deux jours sur l'itinéraire le «Tour du Brec de Chambeyron». Ils devaient rentrer la veille au soir mais ne sont pas arrivés.

Rapidement le militaire de garde du PGHM, chef de caravane, prend le commandement des opérations de secours. Il fait le point avec le requérant et ses proches. Les deux hommes sont partis en véhicule jusqu'au parking du hameau de Fouillouse (04), départ de la randonnée. Ils sont mal équipés et vêtus seulement de jeans, pull et baskets. Ont quelques vêtements chauds et des duvets d'été. Ils détiendraient également un réchaud. Ils ne connaissent pas l'itinéraire de la randonnée.  :P

Les conditions météorologiques ne permettent pas aux secouristes d'effectuer un survol de la zone en hélicoptère. Les gendarmes du PGHM engagés s'organisent en caravanes pédestres : l'une parcours l'itinéraire normalement emprunté à la montée tandis que l'autre remonte le chemin balisé pour la descente. Il est prévu que les 2 équipes se rejoignent au refuge «Barenghi» (2 815 mètres), où les randonneurs auraient dû passer la nuit.
C'est effectivement dans ce refuge que la première équipe de secouristes retrouvent les deux randonneurs, en milieu d'après-midi.
Ils y sont arrivés à la tombée de la nuit. Le lendemain matin ils sont surpris par les chutes de neige, tentent de rentrer au domicile mais déséquilibré par la tempête durant la marche l'un d'eux chute et se blesse à la hanche. Ils décident alors de rebrousser chemin et de revenir au refuge afin d'attendre une accalmie.

La deuxième équipe de secouristes rejoint le groupe mais les conditions météorologiques exécrables ne leur permettent pas d'être évacués par les airs. Les militaires vont passer la nuit dans ce refuge spartiate auprès des victimes. Le lendemain, profitant d'une fenêtre météo providentielle, ils conduisent les deux randonneurs jusqu'au col de Gypière où l'hélicoptère EC 145 de la S.A.G. de Digne-les-Bains vient les récupérer.
Moralité :
Plus de peur que de mal pour ces randonneurs qui ont fait preuve d'imprudence par un total manque d'expérience de la montagne et qui, malgré une météo défavorable, ont tout de même pris le risque de s'y aventurer deux jours.
Source : gendarmerie.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #11 le: 21 août 2014, 11:05:55 »
Drame au Mont-blanc  (c) INA -  Information de 1957
Un élément déclencheur dans l’histoire du secours est arrivé en décembre 1956 dans le massif du Mont-Blanc. Le célèbre alpiniste Walter Bonatti, François Henry et Jean Vincendon 23 et 24 ans se retrouvent seuls, égarés à 4000 mètres d'altitude au Mont Blanc. Vous allez découvrir cette histoire dans la vidéo ci-dessous.
 
Le récit vidéo du secours de Vincendon et Henry en décembre 1956 montre une succession de mal chance et d'erreurs humaines. La bonne volonté de mettre en place de nouvelle technique aéroporté, mais un manque de connaissance du vol montagne et de l'utilisation d'hélicoptère pas assez performant fait partie de l'expérience du secours et a ouvert les portes du secours moderne.
 L'arrivée d'hélicoptère à turbine plus puissant et plus léger, on permit des prouesses pour les pionnés du secours héliporté en France.

Aujourd'hui le secours en montagne est réalisé à 94% par hélicoptère. Un outil très important de la chaîne de secours. Il permet d'acheminer les secouristes du PGHM, CRS Alpes ou GMSP au plus prêt de la victime, dans des délais très cours. La possibilité de monter du matériel ou des renforts en hommes. Il est même possible de faire des secours de nuit en réunissant plusieurs paramètres.
 
La médecine d'urgence en montagne à aussi progressé, des médecins sont dans les hélicoptères de secours et peuvent médicaliser une victime à plus de 4000 mètres d'altitude ou dans les hélicoptères moderne qui équipent la gendarmerie ou la sécurité civile.
Les secouristes sont maintenant des professionnels du secours en montagne, il sont entraînées aux conditions changeantes de la montagne, au matériel de secours et aux techniques les plus pointues. Ils font partie d'organismes d'état, Gendarmerie, CRS, pompier, SAMU. Quelques fois les moyens héliporté sont privé. Le secours en France reste gratuit sauf dans de rare cas, comme la vallée de la Tarentaise ou des conventions avec les communes et un opérateur privé existe.
 
Les mentalités en montagne changent, nous sommes passé en 50 ans d'un tourisme balbutient au tourisme de masse. Les professionnels du secours on dut s'adapté au nouveau sport et nouvelle traumatologie. Ces professionnels sont des passionnés dans leurs domaines. Ce petit historique est aussi un clin d'œil pour eux. Je vous laisse découvrir la vidéo suivante, sur le secours moderne en montagne. Un très bonne exemple de rapidité de mise en place de la chaîne de secours ; L'avalanche en haute montagne avec les équipes de la sécurité civile de l'Alpes d'Huez, médecin SAMU et CRS.

Le secours c’est une histoire humaine avant tous. 50 ans de développement technique, de légende pour un résultat, sauver des vies. La montagne est un milieu difficile habité par des hommes qui le sont autant, autrefois tous se passait de façon local avec des moyens techniques faible, mais des moyens en hommes de qualité. Une grande connaissance du terrain, mais difficile de commander ces montagnards qui ce fédèrent en association de secours. C’est les prémisses du secours en montagne avant la professionnalisation que l’on connaît actuellement.

Les couacs du secours, la mise en place de nouvelle technique comme l’hélicoptère, vont décider l’état Français à professionnaliser le secours en montagne dans tous les massifs de France. Je vous laisse découvrir le reportage vidéo de France Télévision, d'une grande qualité. La quatrième vidéo sont les informations télévisé de l'époque.


Source et vidéos sur http://www.helicomontagne.fr/histoiresecours.html

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #12 le: 23 juin 2015, 10:29:09 »
[PRÉVENTION] Ne mobilisez pas les hélicoptères des secours pour rien !

Si le principe des secours en France est bien la gratuité, sachez que de les solliciter pour rien peut vous coûter cher parce qu'il est grave d'abuser !
Rappel : les secours sont gratuits mais ne font pas Taxi !
Un alpiniste a été condamné à 3500€ d'amende, dont 1500€ avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bonneville (Haute-Savoie) pour avoir abusivement fait appel aux secours lors d'une ascension dans le massif du Mont-Blanc alors qu'il n'était pas réellement en danger.
Un alpiniste, âgé de 31 ans était jugé pour «fausse divulgation de renseignements afin d'engager des secours».
L'alpiniste avait affirmé être victime de gelures pour susciter l'intervention des secours alors qu'il effectuait avec un ami l'ascension des Droites (4001 mètres d'altitude) par le couloir Lagarde, une voie classée «très difficile». Épuisés, les compagnons de cordée avaient une première fois appelé le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix vers 19 heures, où un secouriste leur avait suggéré de bivouaquer sur place et de terminer leur course le lendemain.
C'est dans la soirée, vers 21 heures, que les deux randonneurs ont rappelé les secours en affirmant être victimes de gelures. Malgré la nuit tombée, les secouristes sont allés les chercher en hélicoptère puis les ont déposés à l'hôpital de Sallanches (Haute-Savoie).
Les deux alpinistes en sont ressortis une demi-heure plus tard avant de se rendre au PGHM pour récupérer leurs affaires.
Constatant l'absence de gelures, les gendarmes ont relevé l'infraction et des poursuites judiciaires ont été engagées contre l'alpiniste ayant appelé les secours. A l'audience, ce dernier s'est justifié en expliquant qu'il avait paniqué, qu'il ne se voyait pas passer la nuit à près de 4000 mètres d'altitude et que ses gants étaient gelés.

Le parquet a requis 2000€ d'amende. «C'est un comportement irresponsable, incivique scandaleux», a déclaré le procureur car ce genre de comportements monopolise les services de secours inutilement et met en péril la vie des secouristes soulignant aussi le caractère financier des secours.
Les procès de ce type sont très rares cependant des randonneurs appellent fréquemment les secours alors qu'ils sont simplement épuisés mais ils mentent rarement sur leur état de santé présumé. Les services de secours sont dans une position inconfortable parce que, s'ils décident de ne pas intervenir et qu'un drame survient, ils peuvent en effet être poursuivis pour non assistance à personne en danger.  :-[

Le capitaine Cdt du PGHM de Chamonix, rappelle que les hélicoptères de secours ne sont pas des taxis... si vous ne pouvez pas vous ne commencez pas une course, ayez la noblesse de savoir renoncer  8)

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #13 le: 04 juillet 2015, 17:46:22 »
Chaque escadron de GM de montagne doit être en mesure de mettre sur pied l'équivalent d'un peloton montagne (PMGM), composé de personnels volontaires, reconnus aptes et ayant reçu une formation technique adaptée aux missions dans ce milieu particulier.
Cette spécificité s'entretient grâce aux exercices, aux entraînements réguliers, aux recyclages ainsi qu'au suivi des compétences des personnels en s'appuyant sur les officiers et sous-officiers "montagne", le tout, dans le strict respect des directives sur la sécurité en montagne.
Le contrôle opérationnel « TURPLIN » a valeur de contrôle annuel pour ces unités de de montagne. Un exercice physique qui permet d'apprécier les compétences de chacun mais également la réactivité des personnels face à des situations difficiles.
Donc, à l’heure où blanchit la campagne, une belle effervescence règne dans la petite station du Semnoz, sur les hauteurs d’Annecy. Dès 7h, cent soixante militaires du groupement de gendarmerie mobile de Chambéry se préparent à s’affronter dans les épreuves du challenge Turplin.
Ce test opérationnel est organisé chaque année dans un des escadrons du groupement : Chambéry (73), Annecy (74), Grenoble, Pontcharra (38) et Belley(01).

Ce challenge porte le nom du gendarme Turplin, de l’escadron de Pontcharra, emporté par une avalanche en service le 17 avril 1987, dans le massif des Sept-Laux. À travers lui, ce sont tous les militaires de la gendarmerie décédés en montagne qui sont honorés.

Ce rendez-vous attendu constitue également un contrôle opérationnel permettant de contrôler à la fois le niveau physique et le niveau technique des escadrons. Il est composé de trois épreuves : patrouille en ski de randonnée l'hiver ou à pied l'été et recherche en avalanche, biathlon (raquettes et tir au pistolet automatique) et enfin slalom et secourisme.

Focus sur les escadrons GM “montagne”  8)
L'actualité récente du crash de l'A320 à Seyne les Alpes a montré la pertinence du dispositif montagne gendarmerie qui inclut la présence de 10 escadrons de montagne (3 dans les Pyrénées, 6 dans les Alpes et 1 dans les Vosges).
En plus de renforcer chaque hiver les BT (Brigade Territoriale) sur le dispositif des zones d'affluence saisonnières dans les massifs montagneux, ils constituent un outil pertinent pour augmenter rapidement la capacité opérationnelle des unités de secours lors d'un événement d'importance.
Les escadrons GM de montagne constituent une véritable antichambre pour les gendarmes les plus passionnés de montagne car ils auront peut être la chance d'être admis à servir dans la spécialité au sein des PGM et PGHM.
Chaque escadron de montagne doit être en mesure de mettre sur pied l'équivalent d'un peloton montagne, composé de personnels volontaires, reconnus aptes, et ayant reçu une formation technique adaptée aux missions dans ce milieu particulier.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #14 le: 04 juillet 2015, 17:52:10 »
Comment accueillir les secours en Hélico ?
Je suis témoin ou victime d’un accident en montagne, de quelles informations les secours auront besoin pour mener à bien l’intervention ?
Je compose le 112 numéro d’urgence européen (gratuit, qui fonctionne sans crédit et mot de passe bloqué mais avec la carte Sim)

Que faire ?
Lors de votre appel au secours il vous faut donner toutes les informations pertinentes sur les raisons de votre appel (Localisation exacte, heure de l’accident, type d’accident, nombre de blesser, type de blessure, conditions météo, etc).

Si l’accident nécessite l’intervention d’un hélicoptère, il vous faut aussitôt trouver et préparer la DZ (zone d'atterrissage pour accueillir l’hélico) une zone plate d'au minium de 4mx4m suffisante pour poser les patins de la plupart des hélicoptères à défaut la victime sera treuillée. La neige doit être damée, en marchant dessus, pour éviter un basculement de l'appareil pendant le chargement des personnes.

Une personne du groupe sera le « marshaler » ( guide et point de référence pour le pilote) et gèrera la zone d'atterrissage et le chargement des autres personnes du groupe si besoin ou possible.
Le reste du groupe sera accroupi, à 40m de la DZ. Il reste sur place en attendant le signal du « marshaler » pour venir et embarquer dans la machine.
 
Le « Marshaller » ... le guide :
A l'approche de l'hélico,  il se mettra dos-au-vent, dans le coin en-bas à gauche de la DZ et, il lèvera les bras en forme de 'Y'. Il restera sur place pendant que le pilote positionne sa machine et le garde en vue durant l'atterrissage.
Pour éviter tout choc électrostatique, surtout en conditions humides, l'hélico ne devra pas être touché avant son contacte au sol. Le « marshaler » pourra maintenant se déplacer pour échanger les infos avec les secouristes.
Tout déplacement autour de l'hélico doit être fait de manière à ce que le pilote vous ai toujours en visuel.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #15 le: 21 août 2015, 11:28:24 »
Gendarmerie de l'Ariège - SECOURS EN MONTAGNE :
CHRONIQUE D'UN SECOURS « PRESQUE » ORDINAIRE

Mardi 18 Août 2015, en début d'après midi, une randonneuse expérimentée se blesse à la cheville sur le GR10. Partis de Haute-Garonne avec son mari et leur petit fils, il ne restait qu'une petite heure de marche pour arriver au refuge de l'étang d'Araing dans le Couserans.  :-\
Ce genre de traumatisme ne présenterait rien de « grave » si la météo n'était pas exécrable. La victime ne peut poser le pied à terre, le sentier boueux est rendu glissant par la pluie, l'humidité et le vent contribuent à refroidir la victime statique.
A plus de 2000 mètres d'altitude, la température chute vite ! La visibilité, quant à elle, est quasi nulle. Malgré plusieurs tentatives, l'hélicoptère du DAG de Pamiers n'est pas en mesure de déposer les secouristes auprès de la victime.
La constitution d'une caravane terrestre devient la seule solution. Cinq secouristes du PGHM de Savignac (09) et deux membres du Groupe Montagne Gendarmerie de l'Ariège se donnent rendez-vous au village de Sentein.
Le pilote et le mécanicien de bord de l'EC 145 gendarmerie parviennent, en dépit des nuages, à déposer la caravane de secours à 1400 mètres vers la Cabane d'Illau.
Il est déjà vingt heures lorsque les secouristes font jonction avec la victime.
Le gonflement de la cheville laisse soupçonner au minimum une bonne entorse. Après avoir immobilisé la blessure, la randonneuse est réchauffée et allongée dans un brancard. L'évacuation se fera à dos d'hommes. Les cornes de portages permettent d'installer la perche sur les épaules. Évidemment, la descente se poursuit sous une pluie battante. Quelques dévers boueux et dalles glissantes pimentent le trajet. Ces passages techniques requièrent une attention permanente de la part des gendarmes. La bonne volonté ne dispense pas de la fatigue : des relais réguliers s'organisent entre les porteurs.

Un peu avant 22h00, toute la caravane est à l’abri dans le refuge de l'étang d'Araing. Après un point météo, il est décidé de passer la nuit au chaud en attendant le ciel bleu prévu pour le lendemain matin.
Devant cet élan de solidarité montagnarde, la victime retrouve le sourire.   :)

Après la pluie, le beau temps ! Le vrombissement du rotor de l'hélicoptère au dessus de la mer de nuage signale la fin d'une mésaventure pour cette randonneuse. Quelques minutes plus tard, le service des urgences de l'hôpital de Saint Girons la prend en charge. Le diagnostic du médecin urgentiste est sans appel : double fracture de la cheville. Souhaitons lui un prompt rétablissement afin de pouvoir terminer cette belle traversée des Pyrénées l'an prochain.

Avant de poursuivre les vacances en famille, la victime et son mari ont fait part de leur gratitude. Chaque maillon du secours en montagne a joué son rôle et ils en sont reconnaissant. Un grand merci aux gardiens du refuge de l'étang d'Arraing, pour leur hospitalité, les équipages du Détachement Aérien de Gendarmerie pour leur professionnalisme et les deux brigadiers du GMG pour leur disponibilité.

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #16 le: 29 octobre 2015, 18:48:20 »
Dans les coulisses du concours d'entrée au Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne par France3
Pour tous, ce métier est une passion. Mais pour l'exercer tous doivent être au maximum de leurs capacités. Car si la montagne est belle, elle est aussi parfois hostile. Et dans cet univers, la moindre erreur ne pardonne pas.
Cette quête d'exigence commence dès le concours d'entrée. Dans le jargon, on l'appelle le "Test Spé".
Deux semaines d'épreuves physiques et mentales pour ne recruter que les meilleurs. Ce test, nous l'avons suivi à travers les regards et les expériences de David, Bastien et Romain. Trois candidats confrontés au concours de leur vie.
Une épreuve de géants, reportage de Jordan Guéant, Maxime Quémener et Laëtitia Di Bin  ;)

Chaque année, les 270 hommes et femmes des Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne sauvent la vie des alpinistes en perdition ou des randonneurs blessés. Derrière la fierté de porter secours, se cachent des efforts hors normes pour décrocher une place dans l'élite de la gendarmerie.
Cette quête d'exigence commence dès le concours d'entrée, le "Test spé", comme on dit dans le jargon. Deux semaines d'épreuves physiques et mentales régies par une seule loi: celle du plus fort! Ce test, nous l'avons suivi à travers les regards et les expériences de David, Bastien et Romain. Trois candidats confrontés au concours de leur vie.

Une épreuve de géants.  :P
Épisode 1. Lundi matin, au Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la Gendarmerie. Le CNISAG. Pour Bastien, David et Romain, c'est le top départ des épreuves. Un briefing puis, très vite, le test d'escalade avec ses deux parois à grimper. Comme des juges de paix pour, déjà, distinguer les plus prometteurs.

Episode 2. Les choses sérieuses commencent vraiment pour Bastien, Romain et David. Il est six heures du matin. Pour les trois candidats, c'est l'heure des toutes dernières vérifications de matériel. Tous vont ensuite s'élancer pour 36 heures d'épreuves. Une étape connue sous le nom de "grosse journée". Un nom qui sonne comme un doux euphémisme tant l'épreuve est rude.

Episode 3. 30km à parcourir, avec près de 3.000 mètres de dénivelé. Les premiers sont partis à 7 heures, les derniers sont arrivés à 14 heures. La fin de la course, mais pas forcément du calvaire. Pour les uns, c'est un succès, pour les autres, un supplice.

Episode 4. Cette fois, la "grosse journée" touche à sa fin. Nous sommes jeudi matin. Bastien, Romain et David doivent subir, encaisser, une ultime épreuve: une course d'orientation de dix kilomètres à travers la montagne. L'après-midi, elle, sera plus calme. Mais pas moins stressante. Il n'y a pas d'épreuve au programme mais une commission avec les instructeurs. Au bout, les premières éliminations. Dont celle de l'un de nos trois candidats.

Episode 5. Jour J à Chamonix. Après deux semaines d'épreuves intensives, Bastien et Romain vont enfin être fixés avec l'annonce des résultats. Mais 2015 est une année pauvre. Et seuls huit postes sont disponibles. Aux portes de l'élite, aux portes de leur rêve, les déçus seront nombreux parmi les 14 candidats restants.

L'épreuve des Géants, le concours d'entrée dans les Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) ICI

Vidéo "L'épreuve des Géants" :

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #17 le: 26 janvier 2016, 17:40:07 »
SURVEILLANCE EN MONTAGNE : LE PASSEUR SURPRIS PAR LE PGHM...
Les spécialistes de la montagne ne font pas que du secours  ;)
Le 20 janvier 2016, en service de surveillance générale, deux personnels du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Savignac-les-Ormeaux partent faire l'ascension du Pic de la Mine, secteur du col de Puymorens, en ski de randonnée.

Lors de leur progression, ils aperçoivent une personne descendant dans leur direction en raquettes et porteuse d'un sac de sport à l'aspect particulier. La charge de l'homme présente une forme étrangement rectangulaire pour une sortie en montagne !. Ils décident alors d'interpeller l'individu et constatent que le sac renferme 53 cartouches de cigarettes. Le passeur est d'origine péruvienne.

La Brigade de Bourg Madame ainsi que les douanes de Porta ont été aussitôt avisées et se sont transportées sur le col de Puymorens pour prendre le relais de nos montagnards.

[MISSION DE RECONNAISSANCE]
Le PSIG de SAIN-HIPPOLYTE DU FORT et le chef d'escadron ARPIN, commandant la compagnie du VIGAN (30), ont effectué une mission de reconnaissance au Mont-Aigoual, afin d'être en mesure de progresser et de travailler dans un milieu montagneux dégradé voire hostile.

Les recherches de personnes égarées sont fréquentes dans les Cévennes car sous la neige, le parc national des Cévennes fait perdre les repères même aux plus habitués.

Que ce soit en haute montagne ou en dans nos massifs, il est indispensable de respecter certaines règles de sécurité lors de toute sortie :
- préparer son itinéraire et prévoir un itinéraire alternatif, si besoin
- adapter son itinéraire à l'âge et à la condition physique des participants
- disposer d'un moyen de se localiser (carte et boussole ou GPS)
- disposer d'un moyen d'alerte (téléphone portable bien chargé)
- vérifier la météo
- partir avec un équipement adapté (chaussures, vêtements chauds, eau potable, etc.)

Bonnes randonnées !

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #18 le: 07 mars 2016, 14:32:23 »
Les PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), sont des unités de la Gendarmerie Nationale spécialisées dans le secours aux victimes en montagne et sur les terrains inaccessibles par les moyens de secours conventionnels.
21 PGHM couvrent la totalité des massifs Français (dont un à la l’île de la Réunion).
Les gendarmes-secouristes affectés en PGHM ont une compétence territoriale (Administrative et Judiciaire) étendue aux départements et aux massifs sur lesquels ils ont vocation à intervenir.
Ils sont spécialement formés aux missions de secours, aux enquêtes judiciaires concomitantes et à l'exercice de la police administrative en zone de montagne.
Le centre national d'instruction de ski et d'alpinisme de la Gendarmerie Nationale se trouve à Chamonix (74). A l'issue de leur formation (19 semaines étalées sur une année calendaire), les stagiaires peuvent être affectés indifféremment dans n'importe quel PGHM.
Trois compétences obligatoires et essentielles pour les secouristes affectés en PGHM.
Un homme du PGHM doit pouvoir se déplacer en montagne et ou dans un canyon en toutes saisons, par n'importe qu'elles conditions météorologiques, de jour comme de nuit. L’effectif est composé de guides de haute Montagne, moniteur de ski Alpin et moniteur national de canyoning, certains détiennent des diplômes montagne internes à la gendarmerie comme celui de spéléologue.
Tous les hommes sont qualifiés  Premiers secours en équipe 1 et 2 (Diplômes identiques aux sapeurs-pompiers armant un VSAV (véhicule de secours et d’Assistance aux Victimes). Ils sont moniteurs national de secourisme et même instructeur national.
Ils sont tous aussi officiers de police judiciaire (0PJ) et peuvent effectuer des constatations et/ou enquêtes sur l'ensemble de la région d'affectation.
 
L’hélicoptère l’élément incontournable du secours en montagne !
Le PGHM intervient indifféremment avec, soit les hélicoptères de la sécurité civile, soit avec l'hélicoptère des section aérienne gendarmerie. Le principe étant d'intervenir le plus rapidement possible avec le premier vecteur aérien disponible.
Concernant les équipages des hélicoptères de la Gendarmerie, ces personnels ne sont pas affectés au PGHM mais au FAG (Force aérienne Gendarmerie). L'équipage se compose d'un pilote et d'un mécanicien treuilliste.

En savoir plus sur http://www.corsenetinfos.corsica/Le-Peloton-de-gendarmerie-de-haute-montagne-en-Corse-Une-histoire-de-plus-de-30-ans_a19890.html#PWiACTW2OX5jkhft.99

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #19 le: 23 mars 2018, 09:32:52 »
Été comme hiver, intervenir en altitude en toute sécurité nécessite une formation dont le premier niveau est le Certificat élémentaire montagne (Cem).

En Rhône-Alpes, depuis 2007, les stages Cem (trois l’hiver et deux l’été) sont organisés par le Centre régional d’instruction de ski et d’alpinisme (Crisa) du groupement II/5 de gendarmerie mobile de Chambéry.

Activé à chaque formation, le Crisa se charge de la planification et de la logistique de tous les stages ainsi que de l’évaluation des gendarmes départementaux et mobiles formés.
Pourquoi former les gendarmes au Cem ?

Les stagiaires viennent en général d’être affectés en unités montagne de la région (brigades territoriales ou pelotons montagne) et ont besoin de connaissances théoriques et pratiques pour pouvoir intervenir en toute sécurité dans ce milieu exigeant. Au terme de leur formation, les gendarmes départementaux intègrent les Groupes montagnes gendarmerie (GMG).

Quant aux gendarmes mobiles, ils constituent les Pelotons montagne de la gendarmerie mobile (PMGM), au sein de leur escadron et sont prioritaires pour armer les postes provisoires au sein des stations de ski dans le cadre du dispositif hivernal de protection des populations. En effet, face à la forte affluence de skieurs sur les pistes et aux nombreux débordements que cela engendre, les gendarmes ont besoin d’être qualifiés pour intervenir rapidement.

Les militaires formés peuvent également participer aux recherches d’ampleur avec les gendarmes des Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Parfois, ils sont même les premiers sur les lieux et peuvent ainsi procéder aux premières constatations afin de gagner un temps précieux.
Quels sont les objectifs du stage ?   

Conformément aux directives édictées par le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) de Chamonix), l’objectif premier de ce stage est d’amener les gendarmes nouvellement affectés en unités montagne à évoluer en autonomie. Cela implique d’agir en sécurité, pour soi et pour les autres, de savoir utiliser un matériel adapté, d’interpréter les bulletins météorologiques et de réaliser des recherches en cas d’avalanche.

De plus, la région a besoin d’un fort volume de personnels formés du fait de ses nombreux massifs. « Les avalanches ne sont pas rares dans les Alpes et les secouristes de la communauté montagne (PGHM, CRS, SDIS, pisteurs) ont souvent besoin de renforts : des personnels, avec qui ils parlent le même langage, qui ont reçu une formation suffisante pour agir en sécurité. Cela permet d’engager des moyens rapidement en cas d’avalanche d’ampleur », souligne le capitaine Christian Gras, commandant l’EGM 23/5 de Pontcharra et directeur de stage.

« Au cours du stage de premier niveau, nous repérons également les forts potentiels afin de leur proposer le stage de second niveau : le Diplôme de qualification technique montagne (DQTM). La réussite à cet examen permet par la suite d’encadrer les formations du GMG ou des pelotons montagne mais également des stages Cem », explique l’adjudant-chef Alain Paris, de l’EGM 21/5 de Chambéry et organisateur technique des formations Cem depuis les débuts.

À quoi sont-ils formés au cours du Cem ?

Durant les deux semaines du stage hiver, les militaires sont testés puis répartis en groupes de niveaux. Ils sont formés au ski technique et au ski alpinisme, dit de randonnée. Chaque session est l’occasion d’informations complémentaires sur les missions de la gendarmerie, sur l’environnement des pistes et sur le milieu de la montagne (météorologie, nivologie, orientation), mais également d’exercices.

« L’un des chapitres les plus importants concerne l’emploi du Détecteur de victime d'avalanche (DVA). Plus ils seront pointus sur la recherche, plus les chances de survie de la victime augmenteront », conclut le capitaine Gras.

Source Gendarmerie https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Dossiers/Missions-en-montagne-la-gendarmerie-aux-sommets/Le-certificat-elementaire-montagne-en-3-questions

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #20 le: 23 mars 2018, 09:34:37 »
Chamonix Mont-Blanc. En cinq semaines, les instructeurs du Cnisag vont amener les 22 stagiaires de ce stage hiver à un haut niveau de performance.

Chaque année, sur la centaine de titulaires du Cem (Certificat élémentaire montagne - formation de premier niveau en été et en hiver), seule une poignée est jugée apte pour poursuivre la formation et passer le Diplôme de qualification technique montagne (DQTM).

Avant que ces quelques passionnés de montagne ne se rendent au Centre national d’instruction au ski et à l’alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) pour cette deuxième étape de leur formation, ils doivent accomplir une liste de 15 courses en montagne.

À l’issue, les candidats passent un examen afin de vérifier leur capacité technique à suivre la formation DQTM été. Après validation de cette première session de formation, ils peuvent se présenter au stage hiver de cinq semaines après un test d’entrée pour évaluer leur niveau de ski.

Au cours de ces cinq semaines, les élèves sont encadrés par les formateurs du Cnisag et des renforts venant des Pelotons de gendarmerie montagne (PGM) et de haute montagne (PGHM) de toute la France, guides de haute montagne et/ou moniteurs de ski, en plus d’être gendarmes.

Les gendarmes titulaires d’un DQTM sont compétents pour encadrer des groupes en montagne et les stages Cem, et assurer les formations au sein de leurs unités : Groupes montagne gendarmerie (GMG) en gendarmerie départementale ou Peloton montagne gendarmerie (PMG) en gendarmerie mobile.

Ils pourront également participer aux secours d’envergures en renfort des unités PGHM/PGM et doivent donc posséder un niveau de connaissance et de performance adapté.

Semaine 1 : tests d’entrée et évolutions en ski technique

« Nous connaissons déjà l’ensemble des stagiaires ainsi que leur niveau physique car ils ont déjà suivi la formation été, d’une durée de 6 semaines, en 2017, commente le maréchal des logis-chef (MDC) Vincent Caty, du bureau instruction du CNISAG. Nous retrouvons donc la plupart des militaires de cette promotion en plus de trois redoublants de l’hiver 2017 dont un qui s’était blessé et deux qui n’avaient pas été retenus à cause d’un niveau à ski insuffisant. »

Dès l’arrivée, les gendarmes en formation passent deux jours de tests. Leurs capacités physiques sont éprouvées : ski de randonnée chronométré (600 mètres de dénivelé par heure), ski sur et hors pistes. Une évaluation de l’utilisation du Détecteur de Victime d'Avalanche (DVA) est également réalisée afin de vérifier les acquis du stage Cem.

« Ils savent à quoi s’attendre et s’entraînent en fonction. Certains demandent un peu plus de temps pour se former et raccrochent le stage hiver l’année suivante mais quand ils arrivent ici, ils sont prêts. »

Une fois les tests d’entrée réussis, s’ensuivent trois jours de ski technique. « Les stagiaires sont répartis en plusieurs groupes et sont encadrés par un moniteur afin de les faire évoluer du bon au très bon niveau. »

Semaine 2 : ski technique hors piste et développer les connaissances montagne et secours

Au programme de cette deuxième semaine : technique en ski hors piste, gestion d’un groupe, nivologie, gestion d’une avalanche et utilisation du DVA.

« La lecture de la neige est primordiale en montagne, déclare le MDC Caty. Nous apprenons aux stagiaires à différencier les cristaux de neige et leur résistance, à déchiffrer un bulletin météorologique, à étudier le terrain… » Ainsi, les élèves suivent plusieurs conférences théoriques, notamment celle relative aux conditions de déclenchement d’une avalanche.

L’utilisation du DVA est un point crucial de la formation au secours en montagne. « En 5 semaines, nous les formons aux techniques de détection de deux DVA et de pelletage, ce qui est déjà complexe. Les cas de recherches multivictimes sont réalisés par les gendarmes des PGHM. »

Semaine 3 : la cascade de glace !

Après la théorie, la pratique. « Les stagiaires doivent acquérir les fondamentaux de la cascade de glace puis améliorer leur progression. L’objectif est d’avoir une pratique de l’ensemble des activités de montagne en toute sécurité », explique l’instructeur.

Semaine 4 : Formation en ski de randonnée et évaluations théoriques

Ces cinq jours sont centrés sur le ski de randonnée afin de préparer la course de la semaine suivante. Tenir des distances adaptées, étudier le terrain et assurer la sécurité du groupe : des impératifs que tous doivent avoir à l’esprit.

« À cette étape du stage, lors des premières sorties, l’aspect pédagogique prime. Le formateur est devant le groupe et discute avec ses stagiaires des décisions à prendre. L’objectif premier est évidemment la mise en sécurité du groupe. Cette démarche est au cœur des prérogatives d’encadrement demandées à un titulaire DQTM. Ensuite le stagiaire est mis en situation d’encadrement. »

Le temps des évaluations arrive également et les stagiaires sont interrogés sur leurs connaissances été et hiver, tant dans leur pratique de la montagne qu’en matière de polices administrative et judiciaire. Car oui, les stagiaires sont avant tout des gendarmes !

Outre l’intervention en cas d’accident ou de secours en milieu montagnard, les gendarmes ont pour mission de diriger des enquêtes judiciaires. « Le monde particulier de la montagne donne un statut de « sachant » à nos officiers de police judiciaire qui peuvent mener des enquêtes dont la technicité relève parfois de « l’expertise », souligne le major Alain Menière, du Cnisag.

Semaine 5 : initiation au raid à skis de randonnée

La rusticité des stagiaires continue d’être éprouvée en cette dernière semaine du stage. « Il s’agit d’une initiation au raid à skis. Les stagiaires sont évalués sur chaque journée prise séparément et non sur l’organisation du raid à proprement parler.

Par exemple, un groupe a traversé le domaine du Beaufortain en trois jours et a dormi en refuge non gardé. Partir sur plusieurs jours de la sorte implique une gestion des risques différente par rapport à une sortie de quelques heures. On ne fait pas son sac de la même manière, on n’étudie pas la météo et le trajet de la même façon. »

    « Au cours du stage DQTM, nous repérons les potentiels candidats aux tests PGHM. Une petite dizaine intègre nos rangs chaque année », conclut le MDC Caty.

Témoignage du doyen du stage : l’adjudant Frédéric Levrard de la brigade de proximité de Bagnères-de-Luchon

« Une préparation est obligatoire pour présenter le DQTM car la différence de niveau est énorme entre le CEM, qui est plus de l’ordre de l’initiation, et ce diplôme très technique. Je me suis entraîné pendant deux ans.

Il n’y a pas de secret : pratiquer la montagne le plus souvent possible et se rapprocher des militaires d’un PGHM pour gagner en technicité.

Cette préparation m’a permis de suivre le stage en confiance. Le seul module pour lequel j’ai eu plus d’appréhension a été la cascade de glace. Ce milieu fragile m’était inconnu et j’ai mis du temps à évoluer sereinement, à la pointe des piolets et des crampons !

Heureusement, nous nous sommes tous beaucoup soutenus. C’est aussi ça la pratique de la montagne : savoir compter les uns sur les autres.

Pour ma part, j’ai adoré le raid à skis. Une vraie aventure ! Je n’avais jamais dormi en refuge non gardé en plein hiver. C’était une ambiance incroyable d’être avec mon groupe, seuls au milieu de la montagne.

Tout au long du stage nous avons partagé ‘‘l’esprit montagne’’ avec nos instructeurs.

Le DQTM est de loin mon meilleur stage au sein de l’institution ! »

L’adjudant Levrard est le deuxième titulaire du DQTM du GMG du groupement de gendarmerie départementale de Haute-Garonne. Il sera ainsi responsable des sorties et formations du GMG et participera à l’encadrement des stages Cem. « Si j’ai voulu obtenir ce diplôme, ce n’est pas uniquement pour la pratique de la montagne, mais aussi et surtout pour ce volet encadrement. »

Source Gendarmerie https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Dossiers/Missions-en-montagne-la-gendarmerie-aux-sommets/Formation-hiver-au-DQTM-5-semaines-en-haute-montagne

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #21 le: 06 septembre 2021, 15:37:55 »
PGHM de Savoie : 50 ans d’histoire

2021 est une année marquante pour le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savoie. Créée en 1971, l’unité fête en effet ses 50 ans d’existence.
L’occasion de revenir sur l’histoire d’une unité pas comme les autres.

Depuis 50 ans, au coeur des vallées de la Tarentaise et de la Maurienne, deux unités de la gendarmerie assurent, quelles que soient les conditions, le secours en montagne : le PGHM de Bourg Saint Maurice et son détachement à Modane. A elles deux, elles forment aujourd'hui le PGHM de Savoie.
Actuellement composé d’une trentaine de militaires, le PGHM de Savoie a connu de nombreuses évolutions et s’est, au fil des années, adapté à cet environnement diversifié qu’est celui du département. Afin de se remémorer ces cinquante années d’existence, ces cinquante années riches en événements, le Groupement de gendarmerie départementale de Savoie (GGD73) a organisé, samedi 4 septembre, une cérémonie « anniversaire » rassemblant militaires d’active, retraités et services partenaires.
Années 70, une unité non professionnalisée

En 1971, la création des deux unités répond alors à un besoin opérationnel face à l’essor des activités et sports de montagne engendrant une fréquentation croissante des massifs alpins. Mais leur configuration est loin de celle que l’on connaît aujourd’hui ! A l’époque, ceux qu’on appelait les Pelotons de gendarmerie de surveillance montagne (PGSM) étaient directement rattachés aux compagnies de gendarmerie et le secours ne représentait qu’une petite part de leur activité, et pour cause !
Ils étaient en effet en majeure partie armés par des appelés du contingent, encadrés par quelques gendarmes qui n’étaient alors pas des professionnels de la montagne.
 « A l’époque, il n’y avait seulement qu’un guide, le commandant d’unité. Pour les autres, nous étions des gendarmes qui pratiquaient le ski et la marche mais nous n’avions pas de diplôme particulier. On se formait sur le terrain et à l’école militaire de haute montagne » explique Jean-Claude, retraité de la gendarmerie présent à la création du PGSM de Bourg-Saint-Maurice.
Il faut dire qu’au début des années 70, le secours en montagne était bien différent de ce qu’il est devenu : en 1972, le PGSM de Haute-Tarentaise n’avait réalisé que 24 opérations de secours, là où aujourd’hui, le PGHM de Savoie en réalise aujourd'hui entre 750 et 800 par an !
Mais les problématiques se dessinent, notamment en saison hivernale où les avalanches sont fréquentes. Des équipes cynophiles vont alors rapidement être créées dans les deux unités, suivies par la démocratisation de l’emploi de l’hélicoptère, facilitant l’accès aux lieux des militaires et l’évacuation des victimes.

Années 80, les débuts d’une spécialisation

Ce n’est que dans les années 80 qu’a débuté la professionnalisation des secouristes des PGSM. « On a fait de nous des vrais secouristes. On nous a alors imposé de participer à des stages de secours en montagne et à ceux de chefs de caravane. »
Avec cette professionnalisation, les gendarmes secouristes en montagne pouvaient désormais prendre en charge l’opération de secours dans son intégralité. « On était plus à l’aise ! Et le matériel évoluait également ».
Dans les années 80, les unités ont également subi de grands changements en terme d’organisation. Le 1er novembre 1987, par décision ministérielle, le PGSM de Bourg Saint Maurice prend l’appellation officielle de PGHM et voit ses effectifs augmenter, passant alors de huit gendarmes à seize.
La création du Détachement aérien de gendarmerie (DAG) de Modane est également un grand bouleversement dans le secours en montagne de Savoie. Depuis ce jour, il assure, aux côtés des gendarmes secouristes de Savoie, la permanence secours tout au long de l’année depuis la base de Modane.

Années 90, la création du PGHM de Savoie

En y repensant, Jean-Claude se réjouit encore des évolutions des années 90. «A compter du début des années 90, on s’est retrouvé être de vrais secouristes, un PGHM employé uniquement pour le secours en montagne. On avait de vrais moyens, de vraies formations et des effectifs suffisants ».
1992 a été une année charnière. Avec la réforme de la spécialité montagne de la gendarmerie, les pelotons de Bourg Saint Maurice et de Modane fusionnent, créant ainsi officiellement le PGHM de Savoie et permettant l’instauration d’une cohérence départementale.
Petit à petit, l’unité se vide des appelés et seuls restent les gendarmes spécialistes. « A partir de ce moment là, on partait de la base en équipe de deux secouristes et un médecin, avec l’appui d’un hélicoptère Alouette 3.
Et on avait des 4x4 à la place des estafettes. Les moyens étaient vraiment adaptés à la mission ». Depuis cette période, le PGHM de Savoie ainsi que tous les autres de métropole et d'outre-mer n’ont cessé de s’adapter pour secourir au mieux les victimes de la montagne.
Matériel radio, moyens de locomotion, formations, équipements, formation judiciaire … tout est régulièrement remis en question et amélioré. Mais au cours de toutes ces années d’évolution, une constante demeure : la passion de la montagne et le sens du service public qui animent l’ensemble des gendarmes secouristes !

50 ans de souvenirs

Que ce soit dans les années 70 ou maintenant, les souvenirs sont riches pour les gendarmes de PGHM. Chez ces secouristes qui prennent régulièrement des risques énormes pour secourir les victimes, il n’est pas de plus grand soulagement et de plus grande fierté que de mettre tout en œuvre pour que celles-ci s’en sortent vivantes.
Mais si les fins heureuses sont fréquentes, cela n’est pas toujours le cas et, même après avoir tout mis en œuvre, les pertes sont parfois inévitables…
Être gendarme en PGHM, c’est certes évoluer dans des paysages de rêve et pratiquer une passion au quotidien, mais c’est malheureusement également faire face à la douloureuse épreuve de la mort. Celles des victimes, celles de partenaires institutionnels, celles de camarades.

2021, une année importante

Samedi 4 septembre, l’ensemble des militaires du PGHM de Savoie, anciens et actuels, les unités du GGD73 et les autorités du département célébraient l’anniversaire de cette unité occupant une place majeure en Savoie. Pour le colonel Guillaume Chantereau, commandant le GGD73, la montagne est au coeur du département : elle en a façonné son histoire et ses hommes. La présence du PGHM de Savoie apparaît alors comme une évidence et l’action qu’il mène, en complément des unités territoriales, est indispensable à la bonne marche du GGD73. Cette journée fût alors l’occasion de se remémorer ensemble, ces 50 années d’existence, pleines de souvenirs, bons comme moins bons, mais qui ont tous participé à construire le PGHM tel qu’il est aujourd’hui.

Source https://www.gendinfo.fr/actualites/2021/pghm-de-savoie-50-ans-d-histoire

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #22 le: 07 novembre 2021, 17:01:31 »
Fake news à l'Aiguille verte : l'alerte était un canular !
Ce dimanche 4 novembre 2018, le PGHM est sollicité pour une intervention qui semble urgente. Il est 04h25 lorsqu'un homme, de bonne foi, nous signale que son frère lui a laissé un message vocal inquiétant, évoquant sa présence dans une crevasse près du couloir Couturier qu'il tentait de gravir avec un ami. Ils seraient prisonnier de la glace depuis deux jours, par -10 degrés...
Plusieurs facteurs sont inquiétants: présence d'un véhicule isolé sur le parking des Grands Montets, un téléphone qui sonne mais ne répond pas, des tentatives de géolocalisation qui n'aboutissent pas...
Malgré une météo et des conditions maussades, après un briefing, les secouristes du PGHM et l'équipage de DRAGON74 décident de tenter des reconnaissances aériennes et terrestres sur la zone parce que la situation semble inquiétante et que, dans ces moments, il faut savoir "engager".
Après une heure de recherches intenses (et risquées?), l'auteur du canular se réveille, constate avec effroi que son téléphone n'a pas arrêté de sonner et nous appelle pour signaler, penaud, qu'il s'agissait d'une mauvaise blague faite à son frère. Elle a fonctionné!
Histoire caricaturale. Pas forcément mauvaise intention mais bêtise. Enquête ouverte. Pour divulgation d'informations fausses susceptibles d'entraîner l'intervention des secours.
Indépendamment des suites judiciaires qui seront données, l'occasion pour nous, secouristes et gendarmes à la fois, de rappeler que ce que certains voient comme une blague est en fait un délit pénalement répréhensible!
Cette histoire n'est pas une fake news...

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Re : Le secours en montagne Gendarmerie ! PGM - PGSM - PGHM et GMG.
« Réponse #23 le: 01 mars 2023, 17:40:41 »
Le certificat élémentaire montagne en 3 questions !
Été comme hiver, intervenir en altitude en toute sécurité nécessite une formation dont le premier niveau est le Certificat élémentaire montagne (Cem).

En Rhône-Alpes, depuis 2007, les stages Cem (trois l’hiver et deux l’été) sont organisés par le Centre régional d’instruction de ski et d’alpinisme (Crisa) du groupement II/5 de gendarmerie mobile de Chambéry.

Activé à chaque formation, le Crisa se charge de la planification et de la logistique de tous les stages ainsi que de l’évaluation des gendarmes départementaux et mobiles formés.
Pourquoi former les gendarmes au Cem ?

Les stagiaires viennent en général d’être affectés en unités montagne de la région (brigades territoriales ou pelotons montagne) et ont besoin de connaissances théoriques et pratiques pour pouvoir intervenir en toute sécurité dans ce milieu exigeant. Au terme de leur formation, les gendarmes départementaux intègrent les Groupes montagnes gendarmerie (GMG).

Quant aux gendarmes mobiles, ils constituent les Pelotons montagne de la gendarmerie mobile (PMGM), au sein de leur escadron et sont prioritaires pour armer les postes provisoires au sein des stations de ski dans le cadre du dispositif hivernal de protection des populations. En effet, face à la forte affluence de skieurs sur les pistes et aux nombreux débordements que cela engendre, les gendarmes ont besoin d’être qualifiés pour intervenir rapidement.

Les militaires formés peuvent également participer aux recherches d’ampleur avec les gendarmes des Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Parfois, ils sont même les premiers sur les lieux et peuvent ainsi procéder aux premières constatations afin de gagner un temps précieux.
Quels sont les objectifs du stage ?   

Conformément aux directives édictées par le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) de Chamonix), l’objectif premier de ce stage est d’amener les gendarmes nouvellement affectés en unités montagne à évoluer en autonomie. Cela implique d’agir en sécurité, pour soi et pour les autres, de savoir utiliser un matériel adapté, d’interpréter les bulletins météorologiques et de réaliser des recherches en cas d’avalanche.

De plus, la région a besoin d’un fort volume de personnels formés du fait de ses nombreux massifs. « Les avalanches ne sont pas rares dans les Alpes et les secouristes de la communauté montagne (PGHM, CRS, SDIS, pisteurs) ont souvent besoin de renforts : des personnels, avec qui ils parlent le même langage, qui ont reçu une formation suffisante pour agir en sécurité. Cela permet d’engager des moyens rapidement en cas d’avalanche d’ampleur », souligne le capitaine Christian Gras, commandant l’EGM 23/5 de Pontcharra et directeur de stage.

« Au cours du stage de premier niveau, nous repérons également les forts potentiels afin de leur proposer le stage de second niveau : le Diplôme de qualification technique montagne (DQTM). La réussite à cet examen permet par la suite d’encadrer les formations du GMG ou des pelotons montagne mais également des stages Cem », explique l’adjudant-chef Alain Paris, de l’EGM 21/5 de Chambéry et organisateur technique des formations Cem depuis les débuts.

À quoi sont-ils formés au cours du Cem ?

Durant les deux semaines du stage hiver, les militaires sont testés puis répartis en groupes de niveaux. Ils sont formés au ski technique et au ski alpinisme, dit de randonnée. Chaque session est l’occasion d’informations complémentaires sur les missions de la gendarmerie, sur l’environnement des pistes et sur le milieu de la montagne (météorologie, nivologie, orientation), mais également d’exercices.

« L’un des chapitres les plus importants concerne l’emploi du Détecteur de victime d'avalanche (DVA). Plus ils seront pointus sur la recherche, plus les chances de survie de la victime augmenteront », conclut le capitaine Gras.

Source : Angélina Gagneraud
https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/dossiers/missions-en-montagne-la-gendarmerie-aux-sommets/le-certificat-elementaire-montagne-en-3-questions