Auteur Sujet: Maitre-chien et son chien ... informations sur la formation Maitre de Chien !  (Lu 87635 fois)

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TERRORISME : La gendarmerie sort sa première promotion de chiens experts en ceinture d'explosif  8)
Les premiers chiens capables de détecter une ceinture d'explosif sur une personne en mouvement sortent du centre de formation de la gendarmerie.

Ils s’appellent Junior, Haegen ou G’iris, ils sont les plus doués de leur génération et eux aussi seront sur le terrain pour l’Euro 2016. Douze chiens, des malinois pour la plupart, terminent leur formation par un ultime exercice au Stade de France à l’occasion de la finale de la Coupe de France entre le PSG et l’OM.
Ils repèrent même les explosifs artisanaux  :-X
Formés durant trois mois par la gendarmerie au Centre national d’instruction cynophile (CNICG) de Gramat, dans le Lot, ces dix limiers triés sur le volet sont les seuls en France à pouvoir repérer des explosifs sur des personnes en mouvement et seront déployés, accompagnés de leurs maîtres, à partir du 10 juin dans les villes hôtes de l' Euro.
Face à la menace terroriste et à ces "kamikazes" capables de se fondre dans la foule, le chien est le moyen le plus efficace pour la détection, assure le colonel, patron du CNICG. Les spécialistes à quatre pattes sont capables de détecter les explosifs classiques mais aussi plus artisanaux comme le TATP (peroxyde d’acétone) utilisé par les terroristes de Paris et Bruxelles.
Outre un flair à toute épreuve, ils ont la capacité de faire abstraction du bruit ou des odeurs de saucisses/frittes habituelles dans un stade, et même de supporter docilement les caresses, sans perdre de vue leur mission.  ;)
Lorsqu’un de ces chiens renifle une ceinture d’explosif, sa réaction est immuable : il « marque le suspect » en s’asseyant devant lui sans mordre et attend que son maître le récompense en lui lançant son doudou. Ces détecteurs à poils ne sont pas pour autant des machines. Ils ont besoin d’une pause toutes les trente minutes pour garder leur concentration intacte.  :P

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MAÎTRE DE CHIEN AU SEIN DE LA GENDARMERIE :
DES PASSIONNÉS  :)
Lire l'article et visionner cette vidéo émanant des maîtres de chiens de la gendarmerie de Martinique qui vous fera découvrir un peu le métier identique à tous les maitres de chien de la Gendarmerie.
https://www.facebook.com/Gendarmerie-de-Martinique-602986333166389/

Presque 450 sous-officiers de Gendarmerie assurent les missions de maître-chien au sein de la Gendarmerie.
Pour être maître-chien, il faut bien entendu réussir le concours de gendarme : comme pour tous les métiers de la Gendarmerie, vous devez passer par le "tronc commun". Vous n'y échapperez pas : vous êtes d'abord militaire !
Une fois gendarme, il faut aussi passer d'autres sélections. Bref, ceux qui s'imaginent devenir facilement maître-chien pour avoir la compagnie d'un "toutou" en seront pour leurs frais !  :-\
Tout de même, la spécificité de ce métier, c'est que la Gendarmerie recrute aussi des gendarmes adjoints volontaires : près de 150 viennent suppléer les 450 sous-officiers. Cette information est intéressante car la durée de formation en école de GAV est plus courte que pour les sous-officiers.
Vous embrassez ainsi plus rapidement votre passion et vous pouvez voir, au quotidien, si le métier vous intéresse et si ça vaut la peine de passer le concours de sous-officier pour faire carrière ou de redevenir civil ?  ???
Les missions très variées mais peuvent être réunies en deux groupes :
- aide à la personne (trouver et suivre la piste laissée par des personnes disparues, rechercher des personnes ensevelies lors d’avalanches ou assurer la défense des personnes) ;
- poursuite des malfaiteurs (intercepter les individus dangereux et les neutraliser, détecter la présence de drogue, d’armes, de munitions ou d’explosifs).
Les maîtres-chiens bénéficient d'une formation initiale et d'une formation continue tout au long de leur carrière de gendarme à Gramat, au Centre National d'Instruction Cynophile de la Gendarmerie Nationale (C.N.I.C.G.).
Pour qu'il y ait une véritable osmose entre l'animal et le gendarme, pour que l'équipe soit efficace et utile à la Gendarmerie, le maître-chien a la garde constante du chien : le nourrir, en prendre soin, l'éduquer font bien sûr partie des quelques missions du gendarme. Et quand le chien prend une "retraite" bien méritée, le gendarme peut le garder auprès de lui pour qu'il finisse en paix ses vieux jours.  :D

Vidéo

C'est pas sorcier, le magazine de la découverte et de la science.

Les meilleurs chiens de la gendarmerie nationale ont un flair extraordinaire pour retrouver des armes, de la drogue, des personnes disparues ou de l'argent. Mais ils n'ont pas appris cela tous seuls.
Avec Fred, qui est allé les rencontrer dans leur école, à Gramat, dans le Lot, nous travaillerons sur une scène de crime, puis nous reconstituerons la disparition d'un adolescent.
Avec Jamy, nous ferons connaissance d'un chien docteur, puis d'un autre aux étonnantes capacités mentales d'abstraction.
Bienvenu dans le monde des experts.

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Quel rôle ont les chiens au sein du GIGN ?

Les chiens opérationnels au GIGN sont des chiens d’assaut qui font partie du dispositif policier au même titre que d’autres outils comme les explosifs et les moyens d’écoute ou de visualisation. On a recours à eux quand on ne souhaite pas qu’il y ait d’échanges de coups de feu, par exemple dans le cas d’un forcené retranché sans otage que l’on veut déloger sans violence. Pour les policiers que nous avons rencontrés, il n’y a toutefois pas de configuration type pour l’emploi du chien, il est toujours avec eux dans le véhicule.

Comment interviennent les chiens ?

Concrètement, le chien peut être envoyé sur un objectif qu’il va neutraliser en le mordant. Il peut également détecter une présence humaine dans un bâtiment, notamment si les hommes n’ont pas de moyens de savoir dans quelle pièce est retranché un individu: le chien peut désigner une pièce en se positionnant ou en aboyant. Il peut aussi être utilisé quand on veut donner l’assaut en faisant sauter une porte ou une fenêtre: on profite de l’effet de surprise pour envoyer le chien. Il sera en quelques secondes sur la personne qu’il pourra commencer à neutraliser en attendant que le groupe entre derrière lui. Le chien est une cible plus difficile à abattre qu’un homme car il est plus petit et plus véloce.

Les chiens aussi risquent leur vie à chaque intervention ?

Ils prennent tout autant de risques que les hommes car ils sont envoyés en avant. Ce sont les premiers exposés. Et l’énorme investissement effectué sur la formation de ces chiens démontre bien qu’ils ne sont pas là pour être des fusibles qui sautent à la première intervention. D’ailleurs, sur les images de Dammartin, les chiens portaient un gilet pare-balles.

Comment sont sélectionnés ces chiens d’élite ?

Ils ont été recrutés avec le même niveau d'exigence que le recrutement des hommes du GIGN. Une personne est en charge de leur recrutement, en lien avec le centre cynophile de la gendarmerie. Les chiens doivent être calmes, équilibrés, extrêmement joueurs car ils ne sont motivés que par le jeu.
Être capable de rester silencieux est très important : il faut parfois qu’ils restent des heures dans les jambes de leur maître sans émettre le moindre aboiement. Ils sont sélectionnés entre l'âge de 6 et 18 mois, puis formés pendant environ un an.
Leur carrière dure jusqu’à l’âge de 8 ans. Il s’agit quasi exclusivement de bergers belges malinois.

VIDÉO :

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"Cynotechnie"  8)
Formation de base - Cette formation comprend deux étapes successives
Étape 1 : Suppléant de maître de chien ;
Étape 2 : Maître de chien.

1. SUPPLÉANT DE MAITRE DE CHIEN

La formation des suppléants est programmée sur cinq semaines. Elle permet d’acquérir les connaissances nécessaires pour établir avec le chien un climat de confiance. En pratique, le suppléant cynophile doit être en mesure, dans le cadre des règles de la commission d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) canine,
d’apporter avec efficacité les soins courants à l’animal ;
d’entretenir les locaux canins ;
de prêter assistance au maître de chien pour l’instruction de l’équipe comme dans les diverses missions cynophiles qui lui incombent.

Exceptionnellement et à la condition qu'il ait suivi le stage de suppléant, qu'il en soit jugé apte par le maître de chien titulaire et que le service ne présente aucun risque particulier, le suppléant maître de chien, gendarme ou gendarme adjoint volontaire, peut être amené à conduire le chien. Dans ce cas, le chien est impérativement muselé.

2. MAITRE DE CHIEN

Avant l'arrivée des stagiaires, les chiens de la gendarmerie ont été débourrés pendant une période d'environ trois mois. Ils ont reçu, de la part des dresseurs du CNICG, un dressage de base spécifique dans une des technicités enseignées. Le niveau technique atteint permet une intégration au stage de formation initiale. L'équipe est alors constituée d'un maître et d'un chien.

La formation de maître de chien de trois mois est déclinée en différentes options techniques dont la liste n’est pas exhaustive. Elle est complétée régulièrement en fonction des besoins et des mises en œuvre de nouvelles techniques cynophiles agréées par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).

Chaque option est acquise sous la forme d’un cursus de formation d’une durée de sept semaines. Au cours de chaque stage, une partie de l’instruction se déroule sur une plate-forme adaptée, extérieure au CNICG. Les connaissances obtenues dans le cadre de ce cycle permettent au maître d’intervenir en opération et d’entretenir le niveau technique de son animal en unité.

3. FORMATIONS DE CONSOLIDATION DE 1ER NIVEAU DE MAITRE DE CHIEN

Elles se déroulent en unité. Chaque maître de chien, quelle que soit sa technicité, dispose en moyenne de quatre heures journalières, autant que possible consécutives, pour faire travailler son animal.

Le dressage initial réalisé au CNICG repose essentiellement sur la mémoire du chien et l’acquisition de réflexes. Il débouche par conséquent sur un excès d’automatisme dans l’exécution. Il doit donc être suivi d’un dressage complémentaire faisant appel à l’intelligence qui rendra au chien sa personnalité et ses facultés d’initiative. Une progression type pour ce dressage dit « de formation de consolidation de 1er niveau » est remise aux maîtres de chien lors du stage au CNICG. Ce travail ne peut être effectué que par le maître lui-même. Ce dernier étant le seul à pouvoir engager son animal en opération, il doit connaître parfaitement sa personnalité et son niveau technique.

L’action du conseiller technique cynophile du commandement local est primordiale. Il suit et accompagne la progression de l’équipe cynophile. Pour ce faire, ce sous-officier, comme chacun des militaires armant le groupe, est qualifié moniteur cynophile « homme d’attaque » et dispose de quatre heures journalières pour s’occuper des équipes de son secteur. Ces 4 heures s’ajoutent à celles consacrées à l’entretien de son propre animal.

Toutes les équipes en formation pratique de 1er niveau (gendarmerie départementale (G.D.), gendarmerie mobile, (G.M.), gendarmeries spécialisées, GIGN etc.) subissent des contrôles techniques et opérationnels réguliers.

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/Formation-d-expertise/Cynotechnie

(Article mis à jour par Micka Sdt que nous remercions !)

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Les enquêteurs ont pu retrouver le corps de la petite fille grâce au flair des chiens de la gendarmerie.

Sans eux, le corps de la petite Maëlys n'aurait sans doute pas été retrouvé aussi vite mercredi, dans ce ravin pentu au dessus de Saint-Franc (Savoie) où le suspect du meurtre, Nordahl Lelandais a indiqué s’être débarrassé du cadavre après plus de cinq mois de silence. Eux, ce sont les chiens de recherches de restes de cadavres du Groupe national d'investigation cynophile de la gendarmerie (GNIC).
Des animaux rompus à travailler dans toutes les conditions, même les plus difficiles. Ils sont un outil indispensable désormais pour les enquêteurs et les magistrats.

« Nous choisissons des chiens capables de travailler dans des ronciers, en broussailles, en forêt, en montagne ou sur des terrains pentus.
Le principal critère est d'avoir une excellente condition physique pour ces chiens», résume l'adjudant-chef de gendarmerie, le numéro deux de cette unité très particulière basée à Gramat (Lot).

Le Springer spaniel, arme imparable  8)

«Nous ne sommes pas fixés sur une race en particulier. Nous avons eu des bergers malinois, des bergers allemands mais le Springer spaniel se révèle être excellent pour ces missions délicates», lors des sélections de chien privilégie les animaux «sociables et joueurs».
Une particularité qui colle au caractère du springer spaniel, un chien dit «affectif».

Pour dresser ces chiens à retrouver ces restes humains, une seule solution pour les maîtres : le jeu et rien que le jeu. «Il n'y a que la matière qui change. On cache leur jouet dans toutes les conditions extérieures : les décharges, la montagne, les forêts, les endroits les plus inimaginables et on renouvelle les paramètres le plus souvent possible». Actuellement, le groupe dispose de dix chiens prêts à partir pour leur si délicate mission.

Des missions pour la Cour pénale internationale

Le Groupe national d'investigation cynophile (GNIC), c'est le graal du maître-chien. «C'est un métier de haute technicité et on confie ces chiens à des maîtres déjà très expérimentés et sélectionnés. C'est notre bâton de maréchal», confie en souriant encore l'adjudant-chef sans entrer dans les détails de la formation très spécifique de ces chiens. Cette unité au savoir faire si particulier est unique. Elle participe notamment à des recherches de charniers à l'étranger et est souvent sollicitée par la Cour pénale internationale (CPI) lorsqu'il faut découvrir des fosses de personnes massacrées dans certains pays africains, ou encore lors de catastrophes naturelles comme le tsunami en Asie en 2003.

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Adjudant-chef Sylvie : être maître de chien Saint-Hubert, « c’est un partage de vie »
L’entraînement des Saint-Hubert porte exclusivement sur la recherche de personnes. Son flair surpuissant permet d’allonger considérablement le délai d’intervention (jusqu’à 7 jours), y compris par temps de pluie. Il est souvent employé en dernier recours.

À ses débuts, en septembre 1999, elle était l’une des trois seules femmes à intégrer la spécialité de maître de chien. Vingt-deux ans plus tard, aux côtés de ses deux compagnons de travail, des Saint-Hubert, elle dirige l’équipe cynophile de la compagnie de Feneu, au nord d’Angers. De maître de chien à commandante d’unité cynophile, en passant par formatrice, rencontre avec l’adjudant-chef, Sylvie R.

Air déterminé, truffe aguerrie et démarche affirmée, ce ne sont pas un, mais deux grands Saint-Hubert qui marchent, confiants, dans les pas de leur maître de chien, l'adjudant-chef Sylvie R. À 48 ans, cette militaire au parcours particulièrement riche est à la tête du Groupe d’investigation cynophile (GIC) de Feneu, dans le Maine-et-Loire, et de ses cinq personnels. À ses côtés pour assurer le commandement de l’unité, mais aussi pour accomplir les missions du quotidien, se trouvent ses deux compagnons : Hopkins, une Saint-Hubert de 8 ans, et Otchum, un jeune chien de la même race, qui viendra remplacer son aînée, bientôt à la retraite.
« Dès l'âge de 9 ans, je savais »

Travailler au sein d’une unité cynophile, mais surtout dans la gendarmerie, est une véritable vocation pour l’adjudant-chef. Dès son plus jeune âge, elle n’a qu’une idée en tête : devenir gendarme. Une annonce qui, à l’époque, est peu comprise par sa famille. « Dès l'âge de 9 ans, je savais que je voulais être gendarme. À 13 ans, ils [mes parents] m’ont envoyée visiter une gendarmerie, en espérant que cela me fasse passer l’envie de faire ce travail. Ça a produit l’effet inverse », explique-t-elle.

Marquée par le souvenir de cette visite, de l’environnement bienveillant et de l’accueil chaleureux qu’elle a reçu, elle décide de s’engager à la fin de ses études pour le service national. Deux ans après, elle intègre l’école de sous-officiers de gendarmerie de Montluçon, où l’idée de devenir maître de chien se précise. Déterminée et fonceuse, elle suit son objectif et, après trois ans de brigade, elle rejoint le Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Vendôme en tant que maître de chien piste/défense, avant de participer à la création du GIC de Bourges, dont elle prendra la tête. Après ce commandement, la maître de chien Sylvie R. veut transmettre sa passion. Elle quitte alors Bourges pour Gramat, où est installé le Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG). Là, non seulement elle participera à la formation des équipes cynophiles de l’Institution, mais elle servira également au sein du Groupe national d’investigation cynophile (GNICG), qui a ses quartiers au sein du centre de formation.

En parallèle de son travail, elle continue de se former, notamment en tant que femme d’attaque. En 2012, après un parcours déjà bien rempli, elle souhaite se rapprocher de sa terre natale, où vivent encore ses parents, et demande l’Anjou. À Feneu, au nord d’Angers, un poste est libre au sein du GIC, mais à une condition : elle va devoir travailler avec un Saint-Hubert, une race de chien assez particulière et assez rare en gendarmerie. Pour la militaire, dont la passion première est le pistage, il n’y a aucune hésitation à avoir, elle se lance et relève le défi.
Saint-Hubert et maître de chien : un partage de vie

Partager son travail, son quotidien et sa vie avec un Saint-Hubert n’est pas une chose évidente pour tous. Ce chien, connu pour ses grandes capacités de pistage, nécessite un dressage et un accompagnement extrêmement rigoureux, lesquels requièrent une certaine expérience et une grande disponibilité. « Contrairement aux autres chiens, le Saint-Hubert vit au domicile de son maître. Accepter un Saint-Hubert, c’est donc accepter de vivre avec le chien, c’est un partage de vie. Il faut aussi les accepter comme ils sont. Ce n’est pas toujours linéaire. Par exemple, si on prend un Saint-Hubert au milieu de chiens de chasse, il va être top. Sa force de travail réside dans la meute. Plusieurs individus, avec leurs qualités et leurs défauts, forment une équipe hors du commun en termes de courage et de ténacité. Mais tout seul, il faut régulièrement faire un travail de désensibilisation, d’abstraction de son environnement pour le focaliser sur la piste et chercher à le faire évoluer. » Avec Otchum, le petit dernier, les choses sont d’ailleurs parfois un peu compliquées : « C’est un grand ado dans un corps d’adulte. Il faut souvent le pondérer. »
Un apprentissage quotidien

L’apprentissage d’un Saint-Hubert se fait donc dès son plus jeune âge. Le chiot, après un passage à Gramat, est directement intégré à l’unité. Durant deux ans, au contact direct du terrain, il se forme ainsi à sa spécialité : la recherche de personnes disparues. Ses grandes capacités olfactives en font en effet le chien de référence dans ce type de missions. Alors qu’un malinois ou un berger allemand peut suivre une piste jusqu’à 24 heures seulement après les faits, le Saint-Hubert peut, quant à lui, retrouver une trace jusqu’à 7 à 10 jours après. Une complémentarité des moyens qui fait la richesse du pistage. La spécialité très recherchée du Saint-Hubert conduit l’adjudant-chef, Hopkins et maintenant Otchum, à se déplacer régulièrement sur tout le territoire. « Nous partons souvent dans les départements voisins, ou même en Bretagne, lorsqu’ils ont besoin de nous. »

Pour travailler avec ses Saint-Hubert, l’adjudant-chef Sylvie a dû elle aussi suivre une nouvelle formation. Si pour Hopkins, tout s’est bien passé, pour Otchum, plus fougueux, le premier passage à l’examen a été un échec, le premier dans la carrière de la militaire. « Ça a été dur, mais il faut rester humble dans une carrière cynophile, il faut accepter l’échec et rebondir. »
Travail et détermination

Rebondir et progresser pour devenir meilleure chaque jour, ces valeurs accompagnent l’adjudant-chef au quotidien depuis le début de sa carrière. D’ailleurs, alors qu’elle était à la tête de l’unité cynophile de Bourges, elle n’a pas hésité à pousser la porte des clubs canins civils pour se lancer, avec son chien de l’époque, Ricky, un berger allemand spécialisé en recherches de stupéfiants, dans des concours d’obéissance. Avec lui, elle remporte de nombreuses premières places : « à cette époque, on ne pouvait pas concourir. J'ai donc demandé une dérogation. Les concours, je les faisais par passion, pour le plaisir d’œuvrer avec ce chien de la gendarmerie. »

Avec cette force de caractère qui la définit, la militaire s’est ainsi fait une place dans ce milieu cynophile auparavant très masculin. « Il y a eu ce regard sur mon parcours en parallèle qui a forcé le respect. Mais ça n’a pas été facile. On avait l’impression qu’on devait en faire deux fois plus pour réussir. Aujourd’hui, il me semble que c’est plus facile », concède-t-elle.

À l’adresse des jeunes générations intéressées par la spécialité, la maître de chien a quelques conseils : « il faut avoir une réelle envie d’intégrer la technicité, peu importe les missions ou unités d’affectation ; il ne faut pas avoir de préférence géographique. Il ne faut pas non plus oublier que notre travail, c’est avant tout être gendarmes. On reçoit des jeunes qui veulent être maîtres de chien, mais pour faire ce métier, il faut cet amour pour la gendarmerie autant que pour le chien. » Un amour toujours intact dans le cœur de celle qui, alors qu’elle n’était qu’une petite fille de 9 ans, rêvait de devenir gendarme.

Sources : https://www.gendinfo.fr/paroles-de-gendarmes/Portraits/adjudant-chef-sylvie-etre-maitre-de-chien-saint-hubert-c-est-un-partage-de-vie
     https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2022/ille-et-vilaine-quatre-cynotechniciens-en-stage-au-gic-de-rennes

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Les chiens en uniforme : une vitrine pour la gendarmerie.
Comment devient-on maître de chien ?

"Il faut être gendarme de carrière et sous-officier. Volontaire et passionné par les chiens", détaille l’adjudant-chef F.... Ces hommes et femmes doivent également être disponibles : "Les permanences sont régionales et, même en repos, on peut être appelé."
La cynotechnie fait partie de la vitrine de la gendarmerie. "Les chiens suscitent des vocations", avoue-t-il.

Comment sont recrutés les chiens ?

C’est simple : "On recrute un chien âgé entre dix et trente mois. Il est ensuite testé. On va vérifier s’il a des aptitudes au travail par rapport à nos trois disciplines : le mordant (chien d'attaque), la recherche de matières (stupéfiants, armes, munitions, explosifs, etc) et la recherche de personnes.

On va aussi vérifier son aisance dans des milieux inconnus. " En effet, le gendarme cyno-technicien peut intervenir avec son chien à l'intérieur, à l'extérieur, sur du carrelage, dans l'obscurité, aux côtés de personnes inconnues, dans la foule, dans un véhicule, etc..."

Et le chien doit être joueur. Condition sine qua non pour intégrer la gendarmerie (ou la police ou les sapeurs-pompiers). "C’est très important. Un des grands critères de sélection, c’est de choisir des chiens qui sont très joueurs, notamment dans la recherche de matières. Puisque tout est basé sur le jeu. Pour le mordant, c’est autre chose, on va jouer sur l’aspect mental du chien. Il faut qu’il aille attraper une proie : il y a ce côté chasseur qui doit ressortir."

Trois disciplines

Les chiens sont donc orientés dans une des trois disciplines de la gendarmerie au Centre de formation national de Gramat (dans le Lot). Où ils auront une formation de trois mois avec un instructeur-dresseur. Le chien est ensuite affecté à un gendarme (grâce à des tests de personnalité). Le binôme fait alors trois mois de formation. Puis, le gendarme revient en unité avec le chien.

Il y a un autre mode de recrutement, moins usuel : "On va travailler avec un chiot.
Le maître de chien expérimenté peut former son chien"  "Et démarrer à l’âge de deux mois." Comme pour le Saint-Hubert, notamment.

Des sportifs de haut niveau

En tous les cas, ces chiens de gendarmerie peuvent être assimilés à des sportifs de haut niveau. "Un chien de travail, c’est un athlète", souligne-t-il. "Ils ont des entraînements physiques (renforcement musculaire, nage, course) et techniques. Ils ont des suivis chez le vétérinaire et l’ostéopathe parce les chiens peuvent souffrir de problèmes de colonne vertébrale ou de cervicales chez les chiens d’attaque." L’âge de la retraite pour ces chiens de travail ? Neuf ans en général (huit ans pour le Saint-Hubert) ".

Une approche féminine

Proche des chiens, Laure a voulu exercer cette spécialité depuis ses premiers pas en école de police. Mais, tout n’a pas été si facile… "Déjà, dans la police, il n’y avait pas beaucoup de femmes. Et à Paris, on m’a dit qu’on n’acceptait pas les maîtres-chiens femmes… C’était en 1994." Mais, Laure insiste. Elle commence par la patrouille et arrive à la brigade de stups à Orléans ensuite.
Avec, donc, une approche féminine du métier : "Il y a plus de douceur, oui. Je préfère que mon chien me défende (en patrouille notamment) parce qu’il m’aime plutôt que parce qu’il a peur de moi. Le jour où vous êtes à terre, si le chien a peur de vous, il va vous laisser là… S’il vous aime, il va vous défendre jusqu’au bout.


Ne pas caresser les chiens !

Un chien de gendarmerie est un chien de travail. Ne pensez pas qu'ils aiment les caresses : "Il faut savoir que les chiens n’aiment pas particulièrement être caressés", souligne l'adjudant-chef F....
"Des études ont été menées sur ce thème. Cela peut être une vraie source de stress pour le chien. C’est souvent l’humain qui a besoin du contact. Si on observe des chiens entre eux, ils ne se touchent pas. Ils peuvent se lécher ou se renifler. Mais, ça se limite à cela. Le maître peut caresser son chien mais globalement, sur des chiens de travail, on n’aime pas trop que des inconnus le fassent. Pour le chien, la caresse d’un inconnu n’est pas quelque chose d’agréable.
Sur des chiens dressés en mordant, il est hors de question que n’importe qui vienne les toucher. Le chien peut le prendre comme une agression ou il peut vouloir défendre son maître. Il y a un risque donc on le permet pas."

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Des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains.
Le mystère autour de la disparition du petit Emile touche-t-il enfin à sa fin ?
Deux semaines après la disparition du garçon âgé de 2 ans et demi, l'enquête s'intensifie. Des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains sont actuellement déployés au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Des animaux qui sont habitués à travailler dans toutes les conditions, même les plus difficiles. La Gendarmerie choisi des chiens capables de travailler dans des ronciers, en broussailles, en forêt, en montagne ou sur des terrains pentus. Le principal critère est d'avoir une excellente condition physique", elle précise aussi qu'elle n'est "pas fixés sur une race en particulier. Nous avons eu des bergers malinois, des bergers allemands, mais le springer spaniel se révèle être excellent pour ces missions délicates". Cependant, les chiens choisis se doivent d'être "sociables et joueurs", une particularité que possède souvent le springer spaniel.
Pour dresser ces chiens à la mission si particulière, la solution est simple : le jeu et seulement le jeu. "On cache leur jouet dans toutes les conditions extérieures : les décharges, la montagne, les forêts, les endroits les plus inimaginables et on renouvelle les paramètres le plus souvent possible".

Les recherches de terrain ont repris, des enquêteurs de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) sont toujours présents. Les opérations de ratissage avaient été stoppées le 13 juillet 2023.

Lever les derniers doutes

"Ce sont des chiens qui ne travaillent pas dans les premiers jours d’une disparition, lorsqu’on espère retrouver une personne disparue vivante.
Dans un premier temps, ce sont les Groupes d'investigation cynophile (GIC) puis les chiens Saint-Hubert qui sont engagés.
Dans un troisième temps, ce sont donc ces chiens-là, formés pour retrouver des restes humains, qui sont utilisés", explique une source. Des recherches qui étaient prévues pour lever les derniers doutes des enquêteurs, ces derniers souhaitant être sûrs qu'aucun corps ne se trouve sur la commune.

Ouverte le dimanche 9 juillet, au lendemain de la disparition du garçonnet, pour recherche des causes de disparition inquiétante, l'enquête a depuis été confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence. "Toutes les pistes restent envisagées, aucune n'étant ni exclue ni privilégiée", avait assuré le procureur Rémy Avon au moment de l'ouverture de l'information judiciaire, le 18 juillet.

Emile a été vu pour la dernière fois le 8 juillet vers 17H15, seul, dans une rue descendante du hameau du Haut-Vernet, où il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la maison de ses grands-parents. 17 jours après, le mystère autour de sa disparition reste entier.


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Chaque hiver, les équipes cynophiles des Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) sont recyclées, afin de vérifier que l’animal et son maître forment toujours un duo opérationnel.

Ces exercices sont organisés une fois par mois au sein de la gendarmerie, mais il s’agit aujourd’hui du recyclage annuel, destiné à évaluer les équipes une fois par hiver.
« Nous avons établi un scénario qui se rapproche le plus possible de la réalité, explique l’adjudant-chef Patrick, secouriste et maître de chien du PGHM de Bagnères-de-Luchon, et formateur de chiens d’avalanche. L’objectif est de tester dans ces conditions tous les maîtres de chien affectés dans les PGHM, afin de voir si l’animal est toujours opérationnel, et si son maître a toujours de l’influence sur son comportement. »

Les dameuses ont artificiellement créé ce qui ressemblerait le plus à une coulée, et deux plastrons du PGHM ont pris place dans les trous creusés au préalable et refermés par de la neige. À tour de rôle, Loustik, Gecko, mais aussi Mojito, le chien de l’ADC Patrick, qui en a profité pour se dégourdir les pattes, entrent joyeusement en piste. Car pour eux, bien sûr, que ce soit pour un exercice ou pour une véritable avalanche, tout n’est que jeu, et la découverte d’une victime appelle une récompense.

Une recherche sans odeur de référence

Lorsqu’une avalanche survient en montagne, la première équipe projetée sur place, héliportée ou par le biais des remontées mécaniques, selon l’endroit et les conditions météo, est toujours composée d’un secouriste, d’un maître de chien et d’un médecin. Le premier se concentre sur la recherche des systèmes DVA (Détecteur de Victimes d’Avalanche) et Recco, pendant que le chien tente de flairer les odeurs corporelles.

Contrairement à la recherche d’une personne identifiée, où l’animal doit trouver une odeur à l’aide d’un objet ou d’un vêtement appartenant à la victime, ici, le chien n’a pas d’odeur de référence. Il doit identifier une odeur humaine en fonction de sa provenance, en l’occurrence sous le manteau neigeux.
On estime à environ un quart d’heure le temps que met une odeur corporelle pour traverser un mètre de neige. « Mais la recherche de victime d’avalanche n’est pas une science exacte. Cela dépend beaucoup de la qualité de la neige. Si elle est humide, elle sera très étanche et laissera peu passer les odeurs. Si c’est une neige poudreuse, en revanche, plus volatile, les molécules s’échapperont plus facilement par les microcanaux d’air. »

D’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte, selon que la victime se trouve à proximité d’une barrière rocheuse, et donc d’une possible faille entre le manteau neigeux et la roche, ou au contraire prise dans une forêt de résineux déracinés, dont les essences vont perturber le flair de l’animal. Enfin, le sens et la force du vent en surface peuvent aider, ou au contraire pénaliser, le chien.
Le bilan des recyclages de cette saison hivernale, tant dans les Alpes que dans les Pyrénées, est très positif. C’est une satisfaction de constater que le travail au quotidien paye. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2022/la-gendarmerie-recycle-les-equipes-cynophiles-des-pghm