Auteur Sujet: Mis en joue, le gendarme tire !  (Lu 3103 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Mis en joue, le gendarme tire !
« le: 07 septembre 2012, 16:01:45 »
Gélannes - Face à un père de famille armé, menaçant et violent, un militaire a été contraint de faire feu

gélannes - Dimanche, un militaire de la gendarmerie n'a eu d'autre choix que de faire usage de son arme afin de protéger sa vie et celle de son collègue. Il est près de 23 h, ce soir-là, lorsqu'une femme apeurée passe les portes de la brigade de Romilly-sur-Seine.
Elle vient de fuir les coups portés par son mari, laissant derrière elle ses trois petites filles. Terrorisée par ce que ses enfants pourraient subir, elle appelle à l'aide. Ils seront deux à l'escorter jusqu'à ce pavillon de la rue de l'Église à Gélannes.
Deux hommes qui n'ignorent rien des scènes de violences conjugales.
Au quotidien, leurs missions sont rythmées par la détresse des femmes battues et l'agressivité de leur mari. C'est donc avec la vigilance qui s'impose qu'ils vont tenter de ramener le père des fillettes à la raison. En vain. Un homme dont ils apprendront plus tard qu'il a déjà été condamné à une peine de prison ferme pour des faits de violence. Un homme ivre, qui ne cédera rien. Un homme froid, violent, déterminé. « Vers minuit, et parce qu'ils craignent pour la santé des jeunes enfants, les militaires vont pénétrer dans la maison », précisait hier Alex Perrin, procureur de la République. Alors que les gendarmes progressent, le père grimpe les quelques marches qui le séparent de ses enfants et s'empare de son fusil de chasse. Les injonctions et les sommations n'y changeront rien. Dans l'escalier, il met en joue les militaires à deux reprises et l'un d'eux fait feu.

Le gendarme en garde à vue  :P
Une seule balle vient le frapper au niveau de l'abdomen. Un tir de riposte qui vise à neutraliser l'agresseur. Quelques minutes plus tard, les urgentistes du SAMU se pressent pour lui porter secours. Il sera transporté vers le centre hospitalier de Troyes puis opéré. Hier, son état de santé semblait stabiliser alors que le gendarme était toujours retenu sous le régime de la garde à vue. « Une procédure normale dans pareil cas », indiquait encore Alex Perrin.
« Dans la nuit, deux services ont été engagés afin de mener les investigations. Les gendarmes attachés au service de recherche de Reims et leurs collègues de l'inspection de la gendarmerie. » Il s'agit alors d'établir le contexte de l'intervention, procéder aux vérifications et déterminer si le militaire a agi en état de légitime défense. Une thèse qui semblait clairement se dessiner après les premières heures d'enquête. « En l'état actuel des investigations, les éléments convergent vers un tir de riposte dans une situation de légitime défense. » La garde à vue devait être levée dans la soirée.
Céline TILLIER