Le concours d’une formation hautement spécialisée, au profit de la police judiciaire. GendInfo n°364 à lire " Le PJGN au service des enquêteurs " P.22 sur :
http://fr.calameo.com/read/0027192924647c65644c4Le Pôle judiciaire est servi par plus de 500 personnels militaires et civils de la gendarmerie et du service de santé des armées (médecins légistes, chirurgiens dentistes, pharmaciens). Il permet aux magistrats et aux enquêteurs nationaux de recourir, pour leurs investigations, à des prestations techniques, scientifiques et judiciaires de très haut niveau.
Le Pôle judiciaire réunit deux services spécialisés de la gendarmerie nationale : le STRJD et l'IRCGN.
Le STRJD :
Le Service technique de recherches judiciaires et de documentation constitue l’échelon de traitement du renseignement criminel. Il a pour missions essentielles de tenir à jour des bases de données nationales, de procéder à des recoupements et de renforcer la lutte contre la cybercriminalité. Le renseignement judiciaire est indispensable à la conduite des investigations. Il contribue au rassemblement de preuves, au rapprochement des faits et à la connaissance des phénomènes délinquants.
Les personnels du STRJD peuvent également intervenir à tout moment en constituant l’Unité nationale d’investigation et d’analyse (analyse comportementale, etc.).
Le STRJD oeuvre par ailleurs, à la demande des magistrats, dans le cadre d’affaires anciennes non résolues : les «cold cases».
L’IRCGN :
L'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale met à disposition des capacités d’expertise uniques en France. Accrédité par l’organisme français d’accréditation COFRAC (portés n° 1-1946 et 8-2527 disponibles sur
www.cofrac.fr), il regroupe sur un seul site toutes les activités liées à la criminalistique. L’IRCGN n’est pas seulement un laboratoire, c’est aussi une composante tactique et opérationnelle disponible 24h/24, projetée sur des scènes de crime complexes ou de grandes catastrophes, avec des moyens matériels spécifiques et adaptés.
Cette composante opérationnelle regroupe deux unités :
➝ l’Unité gendarmerie d’identification des victimes de catastrophes (UGIVC) . Lors d’une catastrophe de grande envergure, l’identification des victimes est une opération délicate. Après les constatations effectuées lors du relevage des corps, l’UGIVC recueille alors les renseignements ante et post-mortem avant de les comparer entre eux.
➝ l’Unité nationale d’investigation criminelle (UNIC) . Il s’agit d’un détachement de circonstance de personnels et de moyens de l’IRCGN, aptes à procéder à tout ou partie des constatations et à la coordination des opérations criminalistiques. Les spécialistes des différents départements (empreintes digitales, biologie, microtraces, etc.) réalisent quotidiennement des expertises. Ils acquièrent en parallèle une compétence pluridisciplinaire, permettant d’effectuer les prélèvements dans l’ensemble des différents domaines criminalistiques et de les traiter sur place ou en laboratoire.
L’IRCGN a également construit sa réponse en matière de constatations en milieu toxique, sur une association éprouvée avec la cellule nationale NRBC (CNNRBC).
Le PJGN participe en outre à la formation des spécialistes de la police judiciaire dans le domaine des rapprochements, des nouvelles technologies, de la fraude documentaire, de la police technique et de la gestion de scène de crime. Enfin, il effectue des recherches rendues nécessaires par le développement des techniques nouvelles d’investigation, en assurant une veille technologique permanente et en entretenant des échanges avec ses homologues français et étrangers (ENFSI, etc.).