camionnette piégée à fontoy
Le gendarme Lorenzi de la brigade de Fontoy a été victime d'un guet-apens, hier matin. En ouvrant la portière d'une camionnette, il a déclenché l'explosion d'une grenade offensive.
Le piège était imparable: quiconque allait ouvrir la porte du Citroen Jumper serait surpris par une explosion. A l'intérieur de l'utilitaire, stationné dans la cour d'une habitation sise Route blanche à Fontoy, un dispositif artisanal reliait la portière à une grenade. La victime du traquenard aura finalement été, hier matin, un gendarme de la brigade de Fontoy. Sans doute était-elle plutôt destinée à l'un des "gens du voyage" vivant là...
Il était environ 10h quand le militaire et un de ses collègues ont été demandés par le propriétaire du véhicule. A charge pour la patrouille de constater que le Jumper avait été forcé. A peine la portière côté conducteur était-elle entrouverte que la grenade venait à exploser. Quelques heures plus tard, le commandant De Meyer en charge de la compagnie de gendarmerie de Thionville, relatait ainsi cet instant: "Le gendarme Lorenzi a pu nous dire qu'il avait eu le temps d'apercevoir l'engin et tenté immédiatement de reculer pour se protéger ". Ce réflexe lui aura sauvé la vie.
Projeté à près de trois mètres de la porte par le souffle de l'explosif, le gendarme peut sans doute s'estimer heureux de n'avoir comme blessures qu'un gros hématome sur la poitrine, un éclat métallique fiché dans la jambe et des séquelles aux tympans. Autour de l'utilitaire blanc, le second militaire a lui aussi été projeté au sol, tout comme le possesseur du Jumper et son épouse. Tous trois n'ont été que choqués par la déflagration.
Quelques minutes après la détonation, toutes ces victimes étaient prises en charge par les sapeurs-pompiers de Hayange, Algrange et Thionville coordonnés par le major Ditsch. Les civils ont été dirigés vers l'hôpital Bel-Air de Thionville et les deux gendarmes vers Legouest à Metz.
A l'heure où le gendarme Lorenzi était opéré à la jambe, un démineur de la Sécurité civile venait inspecter l'utilitaire à la recherche d'un autre explosif éventuellement caché. La même opération suivait sur une automobile et une caravane stationnées à proximité. En vain. Les hommes de l'Identification criminelle pouvaient alors effectuer les premiers relevés en toute sécurité.
Désormais, il appartient aux gendarmes de découvrir qui peut être à l'origine de ce guet-apens. La première piste mène vers l'idée d'un règlement au sein de la communauté des "gitans", mais aucune hypothèse n'est à exclure. L'étude de la grenade employée, du dispositif installé et d'éventuelles empreintes sur et dans la camionnette devraient faire avancer l'enquête dans les jours à venir. Hier après-midi, les gendarmes ont procédé aux premières auditions des familiers réunis sur Fontoy en ce samedi. Pour eux, la grenade aurait pu être installée la veille alors même que toute la famille était sortie célébrer un anniversaire.
article du journal le republicain lorrain par Patrick JACQUEMOT.
moyens engages: vsab algrange
vl, vsab hayange et vsab thionville
+ un "bataillon" de gendarme