Auteur Sujet: La GRP (Garde Républicaine de Paris) Unité de prestige mais pas que... ?  (Lu 12598 fois)

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La Gendarmerie Nationale Française a, en son sein, la garde républicaine qui assure la sécurité de la Présidence de la République et des palais nationaux comme Matignon, l'Assemblée nationale ou le Sénat.
Vidéo http://www.francetvinfo.fr/decouverte/a-la-decouverte-de-la-garde-republicaine_1101357.html

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Le 3 mars 1933 la Garde républicaine devient la Garde républicaine de Paris !
Ce 3 mars, un décret prévoit une nouvelle dénomination pour la Garde républicaine de Paris ; cette nouvelle appellation permet de mieux la distinguer de la garde républicaine mobile (future gendarmerie mobile longtemps nommée garde mobile par les journalistes) créée en 1926.
Ce texte prévoit aussi un accroissement des effectifs pour atteindre 2996 hommes et près de 800 chevaux.

Implantée en région parisienne, elle est aussi chargée des services d'honneur au profit des hautes autorités de l'État et des personnalités étrangères.
Elle comprend deux régiments d'infanterie, un régiment de cavalerie ainsi que des formations spécialisées telles que des orchestres, le chœur de l'armée française, la fanfare de cavalerie et un escadron motocycliste.

Elle est présente sur de nombreux rassemblements pour assurer le service d'ordre et la sécurité (Tour de France cycliste, matches de football), peut être amenée à intervenir au profit des unités de gendarmerie départementale d'Ile de France et, en province, assure une surveillance des flux touristiques en s'adaptant au relief naturel que sont les massifs forestiers, les cités balnéaire, etc ... pour cela le régiment de cavalerie de la Garde républicaine met au service de la sécurité publique des postes à cheval saisonniers.
Les patrouilles équestres sont constituées de militaires de la gendarmerie départementale ou mobile, de gardes républicains voire de réservistes afin de mêler expérience et connaissance du terrain.

La Garde républicaine constitue un élément essentiel au bon fonctionnement des institutions, en assurant ses missions de sécurité publique et de représentation protocolaire.

Assurer le protocole militaire de l'État :
Le protocole militaire est fortement ancré dans la tradition nationale et il revient à la Garde républicaine de l'assurer lorsque le Président de la République ou des chefs d'État étrangers y sont associés.
Il prend la forme de services à pied et d'escortes d'honneur à cheval ou à moto, notamment sur l’esplanade des Invalides et sur les Champs-Elysées.
La musique de la Garde et la fanfare de cavalerie sont spécialement chargées de rehausser l’éclat des cérémonies officielles.
La Garde rend également les honneurs aux présidents des deux assemblées parlementaires à l'ouverture de chaque séance.

Assurer la sécurité des palais nationaux :
La Garde républicaine participe au fonctionnement régulier des institutions en assurant la sécurité des hauts lieux gouvernementaux et en contribuant sous réquisition permanente à celle des assemblées parlementaires. Le 1er régiment d'infanterie se consacre à la sécurité de l'Élysée (contrôle des entrées, rondes périmétriques) tandis que le 2e régiment d'infanterie assume les mêmes charges à Matignon, au Quai d'Orsay, à l’hôtel Beauvau, à l'hôtel de Brienne ainsi qu'au Palais Bourbon, au palais du Luxembourg et au Conseil constitutionnel.
Particularité parisienne, la Garde contribue aussi à la sécurité du Palais de justice. Il n'est pas exceptionnel que des gardes républicains soient dépêchés temporairement dans des ambassades lorsque la situation locale exige que leur sécurité soit renforcée.
Ces missions mobilisent quotidiennement 900 gendarmes qui bénéficient d'une formation adaptée au tir et à la maîtrise des individus. Parmi eux, les tireurs d’élite, qualifiés annuellement par le GIGN, sont dotés de fusils de précision pour s'opposer à d'éventuels tireurs embusqués.

Contribuer à la sécurité publique générale :
Force polyvalente, la Garde républicaine met quotidiennement ses compétences techniques particulières au service de la sécurité publique générale.
Les sept pelotons d'intervention de l'infanterie sont fréquemment sollicités par les unités territoriales d'Ile-de-France et par des offices centraux, en cas d'interpellation à risque ou d’escorte de détenus. Leur haut degré d'entraînement les rend aptes à remplir des missions éprouvantes comme la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane.
Les motocyclistes de la Garde assurent de nombreuses escortes de convois sensibles et sécurisent les épreuves cyclistes majeures, au premier rang desquelles figure le Tour de France depuis 1953.
Les trois pelotons de surveillance et d'intervention à cheval développent de nouveaux savoir-faire en police montée.
Une quarantaine de cavaliers sont employables par la préfecture de Police de Paris, dans le cadre de patrouilles urbaines ou d'appui des forces mobiles autour des stades. Plus largement, ils constituent une réserve d'intervention à disposition des autorités de sécurité publique sur l'ensemble du territoire dans les contextes et sur les terrains où la composante équestre apporte une plus-value : recherche de personne en milieu forestier, surveillance de zones difficiles d'accès, sécurité de grands rassemblements ou de secteurs touristiques.

Contribuer au rayonnement international de la France :
Parce qu'elle incarne un prestige certain, la Garde républicaine constitue un vecteur de rayonnement à la disposition des plus hautes autorités de l'Etat. A cet effet, elle abrite dans ses rangs deux formations musicales de très haut niveau et capable d'interpréter les œuvres majeures du répertoire classique : l'Orchestre symphonique et le Chœur de l'Armée française.
D'autre part, ses compétences équestres intéressent de nombreux pays étrangers et sont à la source d'accords bilatéraux pour la formation de cavalier ou la création d'unités complètes.


Sources : Garde républicaine et Sirpagend. http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde_republicaine/Decouverte/Missions

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Aujourd'hui, le régiment de cavalerie assure quotidiennement des missions de sécurité et de service d'ordre dans Paris, en province ou en outre-mer.

Dès les années 1970, la Garde républicaine a installé neuf postes à cheval permanents, en complément de ceux des Bois de Vincennes et de Boulogne.
Ces postes sont installés dans les forêts de Chantilly et Senlis, à Rambouillet et Maisons-Laffitte, à Saint-Chéron (Essonne), à Achères-la-Forêt (Seine-et-Marne), à Chambord et en Nouvelle-Calédonie. En outre, dans certaines zones d'accès difficile mais largement fréquentées (massifs forestiers, sites côtiers, etc..), le régiment de cavalerie de la Garde républicaine arme des postes à cheval saisonniers au profit de la gendarmerie départementale.

Considéré comme un outil opérationnel efficace, le cheval effectue depuis deux décennies un retour remarqué au sein des forces de sécurité, en France comme à l'étranger. Pour le régiment de cavalerie, c'est un véritable retour aux sources, la Garde républicaine tirant son origine de la Garde municipale de Paris laquelle disposait déjà d'un escadron à cheval pour faire régner l'ordre et la sécurité dans la capitale.

L'emploi du cheval se justifie dans le cadre de missions diversifiées : surveillance de zones difficiles d'accès, recherche de personnes, surveillance de secteurs touristiques, sécurité de grands rassemblements de personnes, maintien de l'ordre autour des stades.

S'appuyant sur huit postes à cheval permanents et sur dix-huit postes à cheval saisonniers mis en œuvre pendant la saison estivale dans des zones de forte affluence, le régiment de cavalerie effectue au bilan plus de 10 000 patrouilles par an et remplit près de 80 missions nécessitant la projection au moins d'une escouade, soit l'équivalent de six cavaliers et de leurs montures.

Enfin, il maintient en alerte un peloton de 24 cavaliers en mesure d'être projeté sous un bref préavis sur un événement inopiné, dans un contexte ou sur un terrain où la composante équestre apporte une réelle plus-value.

Sources : ©GR Contact : Sirpa Gendarmerie

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HISTOIRE :
La Garde républicaine est l'héritière de tous les corps militaires qui, depuis les premiers rois francs, ont assuré la protection de la cité, la sécurité des institutions et les honneurs pour les hautes autorités de l'État. Ainsi, des sergents d'armes à la Garde républicaine d'aujourd'hui, plus de 60 corps se sont succédés sous les différents régimes.

L’usage de donner au Guet royal l’appellation de Garde de Paris apparaît pour la première fois au XVIIIIe siècle. En 1789, la Garde de Paris est dissoute et ses éléments sont versés dans la Garde nationale. L’arrêté du 12 vendémiaire an XI crée la Garde Municipale de Paris qui est formée de 180 cavaliers et de 2250 fantassins.

Dès 1805, la Garde de Paris participe aux campagnes de l'Empire. Pour Napoléon Ier, « une troupe chargée de maintenir l’ordre au dedans ne doit pas être privée de l’honneur de servir la grandeur de la Patrie au dehors. Elle ne reviendra que meilleure et plus respectée ».

En 1808, la Garde prend le pont d’Alcolea (Espagne), ouvrant ainsi à l’armée française la route de Cordoue. Le hasard veut que l’on retrouve à travers de telles victoires la symbolique de la ville de Paris, à laquelle la Garde de Paris est attachée : le navire et le pont.

En 1830, la Garde Municipale de Paris ressurgit pour être à nouveau dissoute lors des événements de février 1848. La Garde civique formée à cette occasion sera éphémère puisqu’en juin est constituée la Garde Républicaine de Paris. Elle comprend un régiment d’infanterie et un régiment de cavalerie. Par décret de Louis Napoléon Bonaparte, ce corps est intégré dans la Gendarmerie le 1er février 1849,

Sous le Second Empire, la Garde s’appelle Garde de Paris. En 1870, elle retrouve son titre de Garde Républicaine. Le 14 juillet 1880, la Garde Républicaine reçoit son drapeau et son étendard des mains du président Jules Grévy.

Pendant la « Grande Guerre », le tiers de ses effectifs va rejoindre le front pour combattre au sein des armées. Plus de deux cents gardes vont tomber au champ d’honneur. En 1926, le drapeau de l'infanterie et l’étendard de la cavalerie reçoivent la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du président Gaston Doumergue.

Sous l’Occupation, des militaires de la Garde participent à la Résistance au sein de plusieurs réseaux dont le plus important fut le réseau « Saint-Jacques », sous l’autorité du chef d’escadron Jean Vérines qui sera fusillé en 1943 à Cologne. A la Libération, la Garde est reconduite dans ses missions d'avant-guerre et reprend l’appellation de « Garde Républicaine de Paris ».

Elle connaît sa plus récente réforme en 1979 sous l'impulsion donnée par le président de la République Valéry Giscard d'Estaing. Elle devient ainsi la « Garde républicaine », désormais composée d'un régiment de cavalerie et de deux régiments d'infanterie dont le premier compte dans ses rangs la musique d'infanterie et l'escadron motocycliste. La Garde conserve naturellement son orchestre, tandis qu'une formation musicale particulière est rattachée à la Garde en 1994: le Chœur de l'Armée française.

Sources : Garde républicaine http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde_republicaine/Decouverte/Histoire

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La sécurité se fait aussi à cheval  ;)

Intégrés au dispositif estival, les gendarmes qui patrouillent juchés sur les chevaux de la Garde républicaine ne passent pas inaperçus dans la station balnéaire.
C’est un service de gendarmerie, où l’animal canalise toute l’attention. Celle des gendarmes et de la population. Une fois en patrouille avec leur monture à Biscarrosse-Plage, les gendarmes sont photographiés, arrêtés par une foule avide d’informations. L’objet de cet empressement ?
Des stars : les chevaux de la Garde républicaine. Descendus spécialement de Paris, six chevaux, à la robe baie, participent, depuis mi-juillet, aux missions du dispositif de sécurité estival de Biscarrosse. Hier il fallait découvrir la ville de BISCARROSSE. Voici la photo qui va vous accompagner tout le mois de juillet !
 La dune, le cavalier, le chien !Même en vacances il faut rester vigilant !
A la plage ne laissez pas vos affaires sans surveillance !
Attachez votre vélo !
Ne laissez rien d’apparent dans votre voiture !

Aux abords des plages, dans la forêt ou sur les parkings, les gendarmes à cheval patrouillent tous les jours. « Il faut qu’ils montrent leur présence. Le cheval a de fait un pouvoir dissuasif », souligne le commandant de la compagnie de gendarmerie de Parentis-en-Born. Contrairement aux véhicules motorisés, le cheval peut facilement se frayer un chemin, presque partout. « Si le sol est trop glissant ou s’il y a trop profond de sable, on ne peut pas passer », note cependant le gendarme adjoint volontaire Emmy Bouillerand, basé à l’année à la brigade de Labouheyre.
En forêt, les gendarmes veillent aux risques d’incendie. Pour le reste, les missions sont les mêmes que celles de leurs collègues : lutte contre la délinquance et prévention des vols notamment. 
Une passion  ;)
Ancienne monitrice d’équitation, Emmy Bouillerand a suivi une formation à Saint-Germain-en-Laye pour obtenir un certificat d’aptitude l’autorisant à intégrer un poste à cheval. « Ici il n’existe pas de poste à cheval à l’année, alors je suis à Biscarrosse seulement pour l’été. »
Ce qui plaît le plus à cette jeune femme : le métier de gendarme en lui-même. Alors si jamais elle a la chance de pouvoir intégrer le régiment de cavalerie de la Garde républicaine, « ça sera un plus ».
Garde républicain, Nicolas Raveneau, lui, l’est depuis 2005. Un passionné d’équitation. « Il faut l’être pour rester au régiment de cavalerie. » Litière, gestion du régime alimentaire de l’animal et de son emploi du temps au service de la gendarmerie, les gendarmes s’occupent de tout. « On est même formé aux premiers secours pour éviter d’appeler le vétérinaire au moindre bobo », témoigne Nicolas Raveneau.

Un double avantage !!
Sélectionnés comme des athlètes, les chevaux de la Garde républicaine sont robustes. Minimum 1,70 m au garrot. « Ce sont des selles français, une race créée par Napoléon spécialement pour le régiment de cavalerie », explique le garde républicain Nicolas Raveneau. Des chevaux élégants qui attirent l’œil. « C’est sûr que l’on voit la différence entre le travail de brigade en voiture et celui à cheval. Les gens sont plus ouverts. Ils posent des questions : qu’est-ce que l’on fait ? Comment on entre à la Garde républicaine ? », raconte Emmy Bouillerand.
« Mais les gens sont aussi méfiants envers l’animal », ajoute le garde républicain. Un double avantage selon le commandant Schilling. « Le poste à cheval, c’est un atout opérationnel et de communication. »

Quelles sont les missions du gendarme à cheval ?
Ses missions sont la lutte contre la délinquance de proximité, la prévention des vols notamment dans les voitures, la surveillance et la prévention des incendies dans les zones boisées et la lutte contre les infractions relatives à la protection de l’environnement.
Une brigade équestre de six cavaliers et six chevaux de la Garde républicaine est en place pour l’été, à Damgan deuxième ville du Morbihan. Elle renforce l’équipe traditionnelle de gendarmes. La brigade équestre permet aux gendarmes de surveiller les plages, les dunes, les parkings en préservant le milieu naturel. « C’est un mode de surveillance plébiscité et adapté au littoral breton, indique le commandant en second de la compagnie de Vannes. Il permet d’établir un contact privilégié avec la population ».
En hauteur sur leur monture, les gendarmes repèrent plus facilement les actes de délinquance fréquents à Damgan, comme les vols à la roulotte, sur les plages ou les parkings.


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La Garde républicaine surveille les parcs ostréicoles en période de fêtes !!
Afin de lutter contre le vol des huîtres dans les parcs ostréicoles de Basse-Normandie, des cavaliers du régiment de cavalerie sont projetés pendant une dizaine de jours sur le littoral.
Des chevaux dans les parcs à huîtres, c'est une image à laquelle les Bas Normands se sont habitués à l'approche des fêtes. Depuis quinze jours, six gardes républicains et leurs chevaux ont débarqué sur les côtes de Calvados. Le dispositif de surveillance lancé en 2009 est reconduit cette année. Selon la gendarmerie, celui-ci a fait la preuve de son efficacité. Avant 2009, ce sont près de 8 à 9 tonnes d'huîtres qui étaient dérobées pendant la saison des fêtes. Ce chiffre serait quasiment nul aujourd'hui. L'escouade de la garde républicaine vient prêter main forte à la gendarmerie locale pour surveiller un secteur d'une dizaine de km.
Le dispositif de surveillance comprend également la brigade de surveillance nautique de Ouistreham qui patrouille en 4x4 mais également le renfort ponctuel de la section aérienne de la gendarmerie de Rennes.

Forts de l'expérience acquise les années précédentes et de la réussite de leurs missions, six cavaliers et leurs montures sont une nouvelle fois déplacés sur la circonscription de la compagnie de Bayeux (14) dans le Calvados.
Une deuxième escouade assurera la sécurité des bassins ostréicoles dans le département de la Manche (50) du 02 au 20 décembre afin de lutter contre le vol massif de ces coquillages à l'approche des fêtes de fin d'année.
La présence des gardes républicains, en collaboration avec les unités nautiques, aériennes et terrestre, rassure les ostréiculteurs et conforte les autorités locales dans cette nouvelle démarche sécuritaire. Les chevaux font désormais partie du paysage local et profitent également du bon air iodé pour se refaire une santé loin du stress parisien.
À pied ou à cheval, équipées de jumelles infrarouges, les patrouilles de gendarmerie se relaient jour et nuit. À mesure que Noël approche, une surveillance plus discrète est menée à proximité des ateliers de tri et d'empaquetage.
Sources : Garde Républicaine & Sirpa Gendarmerie

http://www.francetvinfo.fr/societe/calvados-la-garde-republicaine-pour-surveiller-les-parcs-a-huitre_31005.html

http://basse-normandie.france3.fr/2013/12/13/les-parcs-huitre-sous-haute-surveillance-lapproche-des-fetes-376561.html

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La sécurité publique à cheval  ;)

Aujourd'hui, le régiment de cavalerie assure quotidiennement des missions de sécurité et de service d'ordre dans Paris, en province ou en outre-mer.

Considéré comme un outil opérationnel efficace, le cheval effectue depuis deux décennies un retour remarqué au sein des forces de sécurité, en France comme à l'étranger.
S'appuyant sur des postes à cheval permanents et sur des postes à cheval saisonniers mis en œuvre pendant la saison estivale dans des zones de forte affluence, le régiment de cavalerie effectue au bilan plus de 10 000 patrouilles par an et remplit près de 80 missions nécessitant la projection au moins d'une escouade, soit l'équivalent de six cavaliers et de leurs montures.

Comme tous les étés, le régiment de cavalerie de la Garde républicaine met au service de la sécurité publique des postes à cheval saisonniers ; ces postes à cheval renforcent la gendarmerie départementale dans certaines zones d'accès difficile mais largement fréquentées (massifs forestiers, sites côtiers, etc...).
Afin de mêler expérience et connaissance du terrain, les patrouilles équestres sont constituées de gardes républicains, de militaires de la gendarmerie départementale et de réservistes.
Le régiment de cavalerie compte plusieurs postes à cheval provisoires sur toute la France comme à Deauville, Etretat, Biscarosse, Cagnes sur mer ou encore à Aléria en Corse. Ces postes à cheval provisoires complètent le dispositif déjà existant des postes à cheval permanents.

Pour le régiment de cavalerie, c'est un véritable retour aux sources, la Garde républicaine tirant son origine de la Garde municipale de Paris laquelle disposait déjà d'un escadron à cheval pour faire régner l'ordre et la sécurité dans la capitale.

L'emploi du cheval se justifie dans le cadre de missions diversifiées : surveillance de zones difficiles d'accès, recherche de personnes, surveillance de secteurs touristiques, sécurité de grands rassemblements de personnes, maintien de l'ordre autour des stades.

Enfin, le régiment de cavalerie maintient en alerte un peloton de cavaliers en mesure d'être projeté sous un bref préavis pour un événement inopiné, dans un contexte ou sur un terrain où la composante équestre apporte une réelle plus-value.

Source Sirpa Gendarmerie

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Guyane, la mission HARPIE lutte contre l'activité des chercheurs d'or clandestins.

L'infanterie de la GRP en mission Harpie en Guyane. Dans le cadre de cette vaste opération dans laquelle la gendarmerie est fortement impliquée, la reconnaissance de la capacité d'intervention de la Garde républicaine se traduit par la participation des pelotons d'intervention des deux régiments d'infanterie qui se relèvent tous les trois mois au cœur de la forêt guyanaise.

Outre la lutte contre l'orpaillage illégal, les pelotons d'intervention de la Garde renforcent les unités locales de gendarmerie départementale et apportent leur soutien à la section de recherches de Cayenne ainsi qu'aux différentes brigades de recherches du COMGEND.

La Garde républicaine est au cœur du dispositif Vigipirate. Dans le cadre des mesures Vigipirate, accentuées depuis l'engagement de la France en Irak et des menaces terroristes djihadistes proférées à l'encontre de la France et des pays occidentaux, le 2ème régiment d'infanterie de la Garde républicaine est engagé pour participer à des missions de sécurisation des gares parisiennes et des lignes de transport.

Les pelotons d'intervention des régiments d'infanterie de la Garde républicaine interviennent régulièrement lors des opérations judiciaires menées par la gendarmerie départementale. Ils renforcent à ce titre la sous-direction régionale de la police des transports et la brigade des réseaux ferrés.
Outre la surveillance générale des différents sites, les gardes sont chargés par leur présence de rassurer l'ensemble des usagers et dissuader les auteurs de troubles à l'ordre public. Cette intervention, mise en place en étroite collaboration avec les services de police parisiens, de la RATP et de la SNCF, met en évidence la technicité opérationnelle reconnue des unités.
Afin de renforcer leur coopération relative à la surveillance des réseaux ferrés régionaux, la gendarmerie nationale et la SNCF ont signé une convention et les premières patrouilles ont débuté, une présence visible et rassurante dans les trains et les gares.

Par ailleurs, le régiment de cavalerie accentue son engagement parisien par la présence de patrouilles équestres supplémentaires.


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Le régiment de cavalerie projette aussi en septembre depuis plusieurs années deux escouades de six cavaliers en région Champagne-Ardenne pour assurer la surveillance des vignobles où travaillent les vendangeurs saisonniers, la présence des gendarmes et de leurs montures dans les vignes a été très appréciée des viticulteurs et de la population locale.

Leurs noms sont biens étranges : Nasdak, Laskar ou encore Idalgo. Ils font régner l'ordre mais remplissent de joie les enfants autant que les touristes qui n'hésitent pas à immortaliser leur rencontre. Pourtant, leur mission première est bien d'assurer la sécurité.
Qui sont-ils ? Ce sont les chevaux de la Garde Républicaine, présents en Champagne pendant trois semaines afin de prêter main forte aux forces de gendarmerie locales durant la période de la vendange.
La haute stature des chevaux permet aux cavaliers de surveiller efficacement les zones traversées mais assure également une véritable dissuasion par rapport aux délinquants éventuels, la hauteur de vue des cavaliers leur permet d'observer au loin mais aussi d'être vu par l'ensemble des vendangeurs.

La vendange représente la cocotte-minute du calendrier champenois. Il faut veiller au grain. Aux camions citernes qui roulent pied au plancher, aux engins viticoles qui circulent tête baissée dans tous les sens, des risques d’accident du travail en pagaille, des tensions liées à un afflux de population parfois désorientée. « Les vignerons champenois sont rodés. Ils gèrent. Et l’organisation professionnelle est un modèle du genre ». Mais on n’est jamais l’abri d’un dérapage. Dans tous les sens du terme. La gendarmerie nationale le sait. Elle a prévu des renforts. Ceux de la Garde Républicaine, ceux des brigades motorisées, ceux des réservistes volontaires qui s’intègrent dans un dispositif bien huilé.

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Le cheval dans la gendarmerie de XVIIIe au  XXIe siècle  8)
par Édouard Ebel et Benoît Haberbusch http://rha.revues.org/653

Le gendarme et le cheval forment un couple indissociable auprès des Français de l’origine de la maréchaussée au début du XXe siècle. Ils font l’objet d’une riche réglementation où la remonte tient une place centrale car le gendarme est propriétaire de sa monture jusqu’en 1919. Le monopole des brigades à cheval s’achève dès 1780 avec l’apparition des brigades à pied dont l’essor ne cesse de croître. La motorisation porte le coup fatal en supprimant en 1937 le cheval dans la gendarmerie départementale. En gendarmerie mobile, il reste un auxiliaire traditionnel pour le maintien de l’ordre jusqu’en 1947, malgré les interrogations causées par les émeutes du 6 février 1934. Il poursuit aussi sa carrière en outre-mer jusqu’en 1960. Après cette date, la garde républicaine de Paris devient dépositaire des traditions équestres militaires. Unité de prestige en quête de reconnaissance sur le plan opérationnel, elle a développé, ces vingt dernières années, les missions de sécurité et d’intervention à cheval.

Le gendarme et le cheval constituent un couple indissociable ; l’association entre l’homme et l’animal laisse la part belle à la représentation du gendarme.
L’étymologie du terme « maréchaussée » montre aussi que la filiation dépasse ce cadre. En effet, ce mot signifie « écurie » ; le premier élément « marh », c’est-à-dire cheval, appartient au groupe de langue germanique, mais possède également des correspondants celtiques 1. Ce terme a désigné, au XIVe siècle, la juridiction exercée par les maréchaux, leurs prévôts et le corps de troupe chargé du maintien de l’ordre. D’autres éléments rappellent cette proximité. À partir de 1720, le terme de cavalier – désignant le futur gendarme de 1791 – se substitue dans la pratique à celui d’archer. Sous la Révolution, pour intégrer la gendarmerie, il faut avoir servi dans la cavalerie. Au XIXe siècle, le bureau de la gendarmerie est placé au sein de la division de la cavalerie et il faut attendre 1918 pour voir apparaître une sous-direction de la gendarmerie, disposant d’une certaine autonomie. Au-delà de cette véritable cognation, le cheval est un élément structurant de la gendarmerie. Omniprésent dans la réglementation des XVIIIe et XIXe siècles, son utilisation, remise en question avant la Seconde Guerre mondiale, connaît une véritable renaissance à l’aube du  XXIe siècle.

Le peloton d’intervention à cheval (PIC) de la GRP est né le 15 octobre 1998, il renforce la capacité d’action de la garde républicaine sur le terrain. Susceptible d’intervenir dans les quatre heures en Île-de-France, le PIC assure un soutien spécifique aux unités territoriales pour les missions suivantes : opérations de ratissage, recherche de disparus, surveillance préventive, y compris en zone urbaine ou périurbaine, service d’ordre en présence d’une foule non hostile. À partir de septembre 2002, le régiment de cavalerie déploie des patrouilles équestres dans Paris intramuros, et plus uniquement dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Une collaboration s’établit avec les commissariats locaux.
Une étape est franchie le 5 octobre 2005 avec la création du peloton de sécurité publique à cheval (PSPC) dont l’action est entièrement orientée vers la surveillance et les services d’ordre public. Ses missions se répartissent entre les patrouilles dans Paris et les services d’ordre lors des grands rassemblements de foule non hostile (concerts, matchs sportifs, événements festifs…). Son premier service s’accomplit le 14 octobre 2006 autour du stade du Parc des Princes. Reconnu à l’étranger, le PSPC effectue à l’été 2007 un exercice de service d’ordre à Saint-Astier avec des forces de police européennes.
Active sur le terrain, la garde républicaine cherche aussi à réactualiser la réglementation liée au cheval et à la sécurité. Dans ce cadre, elle participe activement au projet de doctrine de sécurité publique à cheval dans la gendarmerie, présenté à la direction générale de l’Arme en juin 2006 par la région de gendarmerie d’Île-de-France. Ce texte précise, harmonise et rationalise l’emploi du dispositif équestre de la gendarmerie. Il permet également à l’institution, au travers de la garde républicaine, d’imposer son expertise au plan national en matière de sécurité publique à cheval.

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La Garde républicaine est héritière de la Garde municipale créée par Bonaparte en 1802, intégrée à la Gendarmerie nationale en 1849, la Garde républicaine a traversé près de deux siècles tumultueux en conservant intact son prestige.
Particulièrement visible des Parisiens et réputée pour son allure lorsqu’elle met en scène le protocole militaire de l’état et la grande escorte présidentielle sur les Champs-Elysées, la Garde républicaine consacre pourtant l’essentiel de ses moyens à des missions de sécurité et de
service d’ordre.
Ses deux régiments d’infanterie sont chargés de la protection des hauts lieux gouvernementaux (élysée, Matignon), des assemblées parlementaires, du Conseil Constitutionnel, du ministère de la Défense, du ministère des Affaires étrangères et du palais de justice de Paris. Cette mission
mobilise chaque jour 900 gendarmes. En cas de menace particulière ou de visite d’état, les pelotons d’intervention et les observateurs contre-tireurs de la Garde, qualifiés par le GIGN, viennent renforcer le dispositif permanent. Ils interviennent également lors d'opérations judiciaires menées par la Gendarmerie nationale.
Dernière unité montée de l’Armée française, le régiment de cavalerie se compose de trois escadrons de marche, d’un escadron hors-rang et d’un centre d’instruction. Unité support du régiment de cavalerie, l’escadron hors-rang se compose de la fanfare cavalerie, de la maréchalerie et du
service vétérinaire.
En parallèle, les pelotons de surveillance et d’intervention à cheval du régiment de cavalerie développent de nouveaux savoir faire en matière de sécurité publique. Une trentaine de cavaliers de la Garde sont employés quotidiennement à Paris et en Île de France, dans le cadre de patrouilles de surveillance ou d’appui des forces mobiles autour des stades. Leurs chevaux incitent au calme et sont dressés pour s’habituer à l’agitation urbaine. Ponctuellement, les cavaliers contribuent au maintien de l’ordre public dans divers secteurs touristiques très fréquentés, et participent à la sécurité de grands rassemblements ou d’événements sensibles comme les sommets internationaux.
Les motocyclistes de la Garde républicaine sont chargés de la grande escorte présidentielle, encadrent le Tour de France depuis 1953 et prêtent quotidiennement leur concours à la lutte contre l’insécurité routière.
La Garde Républicaine compte enfin dans ses rangs plusieurs formations musicales de très haut niveau chargées de rehausser l’éclat des cérémonies officielles et de contribuer au rayonnement de la France (orchestre de la Garde républicaine, chœur de l’Armée française).

[PORTFOLIO] « Être à cheval » sur la surveillance !
Le régiment de cavalerie de la garde républicaine ne fait pas que dans l’apparat, bien au contraire.

Régulièrement, les destriers de la maréchaussée effectuent des Circuits de surveillance équestre (CSE) au profit de la compagnie de protection des institutions de la préfecture de police.
Les missions sont variées et adaptées aux circonstances. Aujourd’hui, les directives quotidiennes liées à Vigipirate visent à accentuer la surveillance des édifices publics, des ambassades ainsi que des lieux de culte.
Cet été, comme depuis plusieurs années déjà des postes à cheval provisoires viendront compléter le dispositif déjà existant. Vous pourrez ainsi croiser nos patrouilles équestres constituées de gardes républicains, de militaires de la gendarmerie départementale et de réservistes.

Une bonne façon d'aller à la rencontre de la population et de couvrir le terrain plus efficacement !

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Police Judiciaire à Cheval ! Deux exemples  8)
Le Poste à cheval de Boulogne effectue des missions de sécurisation dans Paris au profit de la DSPAP (Direction de la sécurisation de proximité de l'agglomération parisienne). Au cours d'une patrouille équestre de surveillance générale, les Gardes en patrouille procèdent à l'identification et à l'interpellation de deux personnes, auteurs de vols.

Au niveau de la Terrasse des Tuileries, grâce au témoignage d'une victime, les deux gardes interpellent deux individus qui viennent de commettre un vol en réunion et une tentative de vol par ruse.  :-[
Postés dans des buissons, ils s'emparaient des effets des victimes allongées sur la pelouse, grâce à une perche télescopique. Après les avoir isolés du public, ils contrôlent leur identité et procèdent à leur fouille. Formellement identifiés par la victime, les auteurs sont remis à un équipage de la police nationale.

En patrouille équestre de surveillance générale sur la commune de SAINT NOM LA BRETECHE, la directrice de l'agence immobilière de la place de l'Europe informe le PAC que deux individus, mère et fils, cherchent à louer une maison pour un montant mensuel de 4750 euros.
Elle émet des doutes quant à la véracité des documents remis, afin d'obtenir un bail locatif . Après vérifications, il apparait que l'ensemble des documents fournis est constitué de faux ( fiche de paie, attestation d'employeur, avis d'imposition, justificatif de domicile et pièce d'identité).
Accompagnés des militaires des brigades de NOISY LE ROI et SAINT GERMAIN EN LAYE, la Garde OPJ à l'origine de l’enquête organise une perquisition au domicile des intéressés.
L'enquête menée a permis d'établir que ces personnes, à partir de faux documents administratifs et autres, louaient successivement des maisons et obtenaient indûment d'organismes de crédit des prêts à la consommation leur permettant de vivre sans travailler.
Seules les premières mensualités de crédit et les premiers loyers étaient réglés. Les faits ont été commis de 2010 à 2014 dans le département des Yvelines (78). Le montant total du préjudice s'est élevé à 225 260 euros. (loyers impayés et crédits obtenus).

Sepolicier ou gendarmee par le Capitaine, adjoint au commandant de compagnie de SAINT GERMAIN EN LAYE en 2014, la Garde réalise de nombreuses investigations et pièces de procédures afin de mettre fin aux agissements de cette fratrie.

Ces faits illustrent à nouveau la plus-value de la dimension équestre et témoignent de la richesse de la coopération police-gendarmerie.

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En Outre-mer aussi la GRP est présente.

Le grand public le sait peu, mais cette subdivision de la gendarmerie nationale ne se borne pas à sa cavalerie et ses costumes d'apparat. Elle donne aussi dans les opérations musclées. « 365 jours par an, à tout moment, un peloton d'intervention est prêt à partir, souligne le lieutenant Guillaume. On est à disposition de la PJ (police judiciaire) pour des interpellations ou des extractions de détenus particulièrement signalés, et mobilisable sur tous les palais nationaux en cas de problème »

Après plusieurs expérimentations en 2008 et 2009, les sept Pelotons d'Intervention (PI) de la Garde Républicaine se sont succédé en Guyane depuis 2010, selon un rythme trimestriel,  dans le cadre de l'opération "HARPIE".
Outre leur investissement dans la lutte contre l'orpaillage illégal, ils ont aussi contribué à combattre la délinquance de voie publique, à la lutte contre l'immigration clandestine et à quelques opérations d'interpellation d'individus dangereux. Répondant aux aspirations des personnels, notamment d'encadrement, de pouvoir agir en d'autres lieux que la Guyane et aux besoins exprimés par le commandement de la gendarmerie outre-mer (CGOM) et les COMGEND, la DGGN vient de décider d'engager les PI de la GR sur d'autres territoires ultramarins.

Célèbre pour ses grandes tenues d’apparat visibles à l'entrée des palais nationaux et pour ses chevaux dont les fers battent le pavé de la plus belle avenue du monde chaque 14 juillet, la Garde républicaine ne peut cependant se résumer à ça. Derrière les murs de ses casernes se cachent des unités d'intervention dont les militaires sont triés sur le volet. À Nanterre, au sein du premier régiment d'infanterie, trois pelotons d'interventions se partagent les astreintes dévolues à de telles entités : celle relative au contre terrorisme auprès des palais nationaux, celle propre aux détachements ultramarins et enfin, celle de mise à disposition auprès des unités de recherches au sein de l'Ile de France. Chaque année des tests sont organisés au sein du régiment afin de sélectionner ceux qui intégreront ces unités d'élite. Entre dépassement physique et résistance mentale, les candidats vont, durant trois jours, devoir prouver qu'ils sont aptes à exercer des missions de haute intensité.

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Au cœur de la préparation militaire pour devenir réserviste à la garde républicaine !

« Garde-à-vous ! » Les stagiaires de Beynes restent statiques. Ils ont voulu intégrer le corps de la gendarmerie le plus proche des ors de la République : la garde républicaine. Arriver à la formation est déjà un parcours du combattant. Près d’une centaine au départ, ils termineront à 79 à la fin des 15 jours. Simples civils, ils ont découvert la vie militaire au sein du camp et du peloton. Récit d’une motivation presque sans faille.

Étudiants, jeunes professionnels, personnes en recherche d’emploi ou salariés : leurs profils sont très variés. L’engagement dans la réserve se décide généralement par un élan de jeunesse ; la moyenne d’âge des stagiaires est de 25 ans. Certains, face aux nombreuses autres demandes et à la pandémie, ont attendu ce moment plusieurs années. Erwann A. a dû patienter presque trois ans entre son premier contact et le jour de rentrée.

Ce vendredi, à 7 heures, la beauté de la nature au camp militaire de Beynes (78) accueille la compagnie et permet d’oublier un instant les bâtiments vieillissants. Tandis que les gendarmes orientent les nouvelles recrues, la motivation, « l’envie » comme le décrit le commandant de la compagnie, est palpable dès leur intégration. Pour arriver ici, ils ont dû franchir de nombreuses barrières : la pré-sélection sur dossier, les entretiens, les méandres administratifs, le test psycho-technique, les tests médicaux et physiques, les mails, les coups de téléphone multiples, les essayages d’uniforme, une dizaine d’heures de formation en ligne, le test PCR… À l’issue de ces différentes étapes, la gendarmerie forme enfin ses futurs réservistes.

« Une école de vie » qui rassemble divers profils

Ils viennent découvrir les bases du métier de gendarme et intégrer « une école de vie », comme la décrit Louis M. En 2020, beaucoup ont eu un déclic. Pauline D., consultante en cybersécurité dans le civil, se confie : « Rester à la maison sans bouger et voir dehors la galère… J’ai voulu soulager le corps social en fonction de mes compétences. » Jonathan S. y voit une bonne occupation pendant le confinement. Pour certains, c’est aussi une manière d’apprivoiser leur potentiel et futur métier. C’est le cas de Grégoire M., Parisien et étudiant en Histoire, qui s’imagine bien officier de gendarmerie, comme son père. Ce métier, qu’il connaît bien, aurait du sens pour lui au vu de l’état de la société.

Il y a aussi ceux qui considèrent la réserve comme un « service militaire continu ». Après l’essayage de l’uniforme, l’installation des affaires dans les chambres, la Préparation militaire gendarmerie (PMG) commence. Cette formation intensive initie les futurs réservistes aux bases de l’action d’un gendarme, qu’il soit de la gendarmerie mobile, départementale ou de la garde républicaine. Venus de toute l’Île-de-France, ils se forment pour servir dans les trois régiments de la Garde (deux d’infanterie et un de cavalerie). Au bout d’une semaine, la fatigue se fait sentir. Les connaissances à maîtriser s’accumulent : des dizaines d’articles de loi, les multiples acronymes et sigles, les gestes, les réflexes, les codes militaires…
La concentration est constante et maximale. Sur le terrain, ils n’auront pas le temps d’hésiter.

Apprentissage de la militarité

Civils jusqu’ici, ils doivent s’appliquer, pendant quinze jours, à répondre aux exigences militaires, en commençant par la tenue : rangers, treillis, calot, chemise, veste, jusqu’aux fermetures Éclair masquées… Docilement, ils suivent cette rigueur, encore plus visible à la Garde, qui permet l’unité et la formation du corps. Si un stagiaire n’a pas sa chemise verte, le reste de la compagnie masque son col de chemise sous la veste. L’uniforme est plus qu’un vêtement, il signifie un art collectif : uni-(par la)-forme. Un autre incontournable dans l’armée, auquel ils ne vont pas échapper : « faire leur lit ». A 5 h 30, le militaire ordonne son lit « en bataille », pliant les draps et les couvertures afin qu’ils soient prêts à être saisis si les ordres le demandent. Derrière l’efficacité et l’aspect pratique de ce type de rituel, se cache toujours l’enjeu de l’esthétique et de la rapidité. L’uniforme doit être beau, comme le lit, comme le rang, comme le geste. C’est ce qui attire Loïc V., étudiant en sciences politiques. Néanmoins, la seconde étape s’agissant du lit est des plus frustrantes, puisqu’au lieu d’y faire une sieste après le déjeuner, le militaire doit le refaire au carré en quelques minutes avant le rassemblement.

Une discipline à toute épreuve

Un gendarme connaît le cadre légal, les techniques d’intervention, son arme, sa hiérarchie, les déplacements et les codes militaires… Mais il sait aussi chanter. L’élève-chant entonne la première phrase pour donner le ton au reste du peloton ou de la compagnie. Il est impressionnant de voir comment, tout en donnant la cadence du pas, chanter fait prendre corps visuellement à la compagnie.

Pourtant, peu à peu, quelques-uns abandonnent la PMG pour diverses raisons : une motivation à rebours, le rythme trop soutenu, un problème de santé… C’est le cas de Thémis E., qui s’est blessée pendant une marche. Le lendemain, elle part avec les larmes aux yeux et la ferme envie de revenir cet été, remise sur pied. La clé du métier tient notamment au mental : malgré le froid, la souffrance, le manque de sommeil, la faim, ou l’erreur, l’esprit permet au corps de tenir et de continuer sa mission. Dans une société qui recherche le confort, la vie en camp militaire impose une ascèse pour être opérationnel sur le terrain, en toutes circonstances. Un sous-lieutenant de réserve leur confie une devise qui permet de tenir : « Toujours pour l’autre, jamais pour soi. » Après un renfort dans le cadre de la mission Poséidon à Calais, il donne près de trois semaines de son temps pour former les futurs réservistes.

Rester exemplaire

L’objectif des formateurs est de s’assurer de la motivation des stagiaires à être au service de la population. Pour cela, ils tentent de faire émerger la cohésion, « de transmettre le savoir et de veiller à la qualité des gestes professionnels. » Le réserviste adopte aussi l’attitude militaire : au pas ou au repos, les mains ne sont jamais dans les poches. Les chefs et autres militaires présents sur le camp montrent l’exemple à suivre. Les jeunes recrues découvrent également certaines unités spécifiques qui se croisent régulièrement à Beynes, comme le fameux GIGN et les équipes cynophiles, et servent de plastrons à l’occasion des entraînements. En milieu de PMG, le second vendredi, la compagnie observe une minute de silence pour Stéphanie Monfermé (fonctionnaire de police assassinée à Rambouillet en avril). Cet hommage a aussi une vertu pédagogique pour les stagiaires. Porter l’uniforme est un honneur, mais transforme le réserviste, comme le militaire d’active, en cible potentielle. « Même en faisant attention, on prend des risques », rappelle un lieutenant.

Pendant cette quinzaine, il n’y a aucune permission ou jour de repos. Cette autarcie favorise aussi l’esprit de corps, qui se traduit par un précepte de camaraderie : ne jamais laisser un camarade seul, comme l’explique le commandant. Cela commence dès les couloirs des dortoirs, pour se poursuivre sur le terrain. Un chef le leur rappelle en plein exercice : « Mais là, si vous n’êtes pas capables de travailler ensemble, qu’est-ce qui nous dit que sur le terrain, vous allez y arriver ? C’est ça que vous êtes venus chercher : la cohésion, la camaraderie. » La solidarité inter-pelotons s’installe dans les missions et surtout dans les difficultés.

Allier le corps et l’esprit

« En haut ! / Vie de château. En bas ! / J’aime ça. Au milieu ! / C’est mieux ! »
Les pompes rythment les journées. Les corps, malgré les aménagements COVID, ont été bien sollicités pendant cette PMG, mais la forme physique reste indispensable dans l’action du réserviste. La « marche aux passants » est aussi une étape importante, pendant laquelle les corps s’habituent, de nuit, à mesurer différemment les dangers. En pleine préparation des sacs pour cette marche de nuit, un chef prévient : « Il fera froid à 5 heures du matin, prenez vos doudounes ! » Une autre leçon pour le groupe : se tenir toujours prêt, de jour comme de nuit, et pour cela, il s’agit d’anticiper, car « être à l’heure, c’est déjà être en retard. » Pour beaucoup, la marche aux Passants sera, en réalité, le meilleur souvenir de cette PMG. Louis M. le résume ainsi : « un moment exceptionnel qui nous permet de nous dépasser et de se faire confiance. »

À côté de la préparation physique, les stagiaires doivent aussi suivre de nombreuses matières académiques : les premiers secours, le code de la circulation routière, les transmissions radio, la Maîtrise sans arme de l’adversaire (MSAA), la Maîtrise avec arme de l’adversaire (MAAA), les tactiques d’intervention, les contrôles d’identité, le menottage, les palpations, les fouilles, etc. Une formation complète qui les prépare au mieux aux missions dans lesquelles ils seront engagés d’ici quelques semaines.

Y a-t-il encore des héros dans notre société contemporaine ? En sortant de la PMG, la réponse est quasi-affirmative. Il existe encore des êtres qui chantent à pleins poumons : « Nous sommes fiers d’appartenir à ceux qui vont souffrir. » Leur générosité en touche plus d’un et nombre d’entre eux sont encouragés par leurs proches dans cette démarche. Certes, ils ne sont pas d’active, mais ils s’engagent au service des autres en tant que citoyen. Une nouvelle génération de réservistes est prête à servir, « Rompez les rangs ! »

Source : https://www.gendinfo.fr/sur-le-terrain/immersion/au-caeur-de-la-preparation-militaire-pour-devenir-reserviste-a-la-garde-republicaine

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[PORTRAIT] Gendarme de père en fille
Ambre, 20 ans, passionnée d'équitation depuis son plus jeune âge, a réussi aujourd’hui à en faire son métier ... en gendarmerie où son papa, le major Bernard exerce depuis plus de 39 ans.
C’est en visitant un stand de la cavalerie de la Garde Républicaine à Paris (Garde Républicaine), qu’Ambre a eu cette envie d’allier sa passion et son futur métier. Et elle s’en est donnée les moyens.
Son baccalauréat ES en poche, elle se renseigne au Centre d’Orientation et de Recrutement d’Ajaccio pour présenter le concours de Gendarme Adjoint Volontaire (GAV).
Et en parallèle, elle continue de progresser comme cavalière jusqu’au niveau d'équitation « galop 7 Cross ».
Sa réussite au concours GAV la conduit à l’école de Fontainebleau pendant 3 mois et sa spécialité permet à Ambre d'obtenir une affectation à la caserne des Célestins à Paris, la Garde Républicaine à cheval.
Elle y travaille depuis 2 ans et y a vécu des expériences inoubliables comme la répétition pour le défilé du 14 Juillet sur les Champs Élysées, les surveillances équestres dans les vignobles… sans oublier sa proximité avec les chevaux.

La Garde républicaine reste son premier choix, car elle lui permet de concilier sa vie professionnelle et sa passion pour l’équitation, mais si ce n’est pas possible, elle opterai pour la gendarmerie mobile, qui offre une grande diversité de missions.
C’est aussi ce que j’aime dans la gendarmerie : il y a une tonne de métiers en un seul ! »
Heureux hasard, le major Bernard fera valoir ses droits à la retraite le 23 mars 2023, le jour de l’anniversaire d’Ambre qui intègre prochainement l’école de sous-officiers de gendarmerie de Tulle pour finir son stage en ... février 2023.
Voici une belle relève dont ils sont tous les deux très fiers.

Sources : FB Gendarmerie de Corse
https://www.gendinfo.fr/paroles-de-gendarmes/Portraits/tel-pere-telle-fille