Une cérémonie organisée à la caserne des sapeurs-pompiers de Sigean en l'honneur du pompier le caporal-chef Aurélie Salel qui a perdu la vie dernièrement à l'âge de 26 ans alors qu'elle était en intervention lors d'un incendie avec les Pompiers de Paris. Deux grandes photos d'Aurélie, souriante, ornaient le balcon de la cour de la caserne. Cette même caserne où elle fit son apprentissage de pompier à l'âge de 13 ans. Tandis que prenaient place les musiciens de l'Harmonie sigeanaise, remplissant l'esplanade, les nombreux pompiers venus des quatre coins de France prenaient place.
Pompiers de Paris et de partout
Dans les rangs les 132 Pompiers de Paris, mais aussi les délégations des pompiers des P.-O., du Gard, des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes. Et bien sûr les pompiers de Sigean en activité, les anciens de l'Amicale, les jeunes sapeurs-pompiers, les pompiers du secours nautique de l'Aude et les secouristes. À 11 heures le chef de la caserne, le lieutenant Jean-Pierre Cires et le colonel M. Belondrade, avec la grande famille des pompiers de Sigean, accueillaient les parents et proches d'Aurélie en présence des représentants du SDIS, le commissariat de Narbonne, la gendarmerie et des colonels, M.Gouze et M. Beneditini, mais aussi les officiels, M. le préfet Louis Le Franc, Mme la sous-préfète Béatrice Obara, Mme la députée Marie-Hélène Fabre, M. André Viola, président du conseil général de l'Aude ; C'est un silence total qui accompagna le cercueil d'Aurélie enveloppé du drapeau français porté par six pompiers de Sigean jusqu'au centre de la caserne. Là, les médailles et décorations de bravoure lui furent remises à titre posthume, tandis que M. le préfet Louis Le Franc dans une ambiance solennelle empreinte d'émotion lui rendait un hommage émouvant.
Il salua sa profonde motivation et son dévouement au service des autres ainsi que son altruisme pour ce travail de pompier qu'elle aimait tant, jusqu'à donner sa vie au service des autres.
Marcel Salel et son épouse ont accidentellement perdu leur fils il y a quelques années, par noyade après avoir chuté d'un bateau. Comment décrire leurs pensées lorsque, au milieu de centaines de pompiers, d'abord à Paris, et ensuite à la caserne de Sigean, ils doivent maintenant faire face au cercueil de leur fille, victime du devoir lors d'une intervention sur un incendie. Entendent-ils vraiment les paroles de M. le préfet lorsque ce dernier retrace le parcours exemplaire d'Aurélie en qualité de sapeur-pompier ? Décider que les dons seront versés au sapeur-pompier binôme d'Aurélie qui, très gravement brûlé, lutte contre la mort, démontre que les Salel sont un grand monsieur et une grande dame. Compassion peut-être, respect sûrement.
Siegfried Cires, tandis que les six pompiers repartaient avec le cercueil d'Aurélie, nous disait, retenant sa peine : «aujourd'hui pour son ultime voyage, au moins Aurélie n'est pas partie toute seule».
Cérémonie :
Aurélie n'est pas partie seule, entourée de ses parents et sa grande famille des pompiers, dont les Pompiers de Paris, venus spécialement pour elle