Deux jeunes lycéens ont braqué un tabac-presse-alimentation. Les enquêteurs sont remontés jusqu'aux braqueurs présumés après avoir découvert, un pantalon étiqueté au nom d'un des deux malfaiteurs.
On les qualifierait volontiers de “Pieds Nickelés”, si les faits n’étaient pas aussi graves… Jeudi à 13 h 50, deux jeunes, gantés et le visage largement caché sous une capuche, ont commis un vol à main armée dans un tabac-presse-alimentation et sous la menace d’un couteau de cuisine, ils se sont fait remettre le contenu de la caisse par l’employée, soit 390 €, avant de prendre la fuite à pied.
Très vite, les policiers ont mobilisé un important dispositif pour quadriller le secteur et engager une enquête de voisinage. Démarche payante puisque deux jeunes, correspondant aux signalements donnés par des témoins, ont été successivement interpellés dans le quartier. Conduits à l’hôtel de police, ils ont été entendus et finalement mis hors de cause pour ce braquage. Ils feront néanmoins l’objet de poursuites, pour d’autres délits établis : le premier, pour port d’arme - un couteau de cuisine -, le second pour refus d’obtempérer, après avoir tenté de fuir le contrôle de police.
Mais le travail de terrain des enquêteurs et les précieux éléments recueillis auprès de riverains ont permis de découvrir, à proximité du tabac-presse, deux couteaux de cuisine et des vêtements semblables à ceux des deux braqueurs du tabac. Cerise sur le gâteau, l’un des pantalons portait… une étiquette au nom de son jeune propriétaire.
De rapides vérifications ont permis d’établir que celui-ci, âgé de 17 ans et scolarisé au lycée Gustave-Eiffel proche, n’avait pas cours, hier après-midi. Interpellé à son domicile en début de soirée, le jeune homme a été placé en garde à vue au commissariat, où il a rapidement avoué sa participation au vol à main armée, avant de livrer le nom de l’autre braqueur un lycéen de 17 ans scolarisé dans la même classe.
Il a été interpellé à son tour. Lui aussi a reconnu les faits. Dans la foulée, les auditions ont permis d’identifier un complice, un 3ème homme de 17 ans, lycéen dans un autre établissement. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir été chargé de récupérer les vêtements abandonnés par le duo de braqueurs, pour les faire disparaître...
Le trio, déjà connu pour des faits mineurs, doit être présenté au parquet, qui pourrait requérir l’ouverture d’une information judiciaire. Le vol à main armée, de nature criminelle, est passible de la cour d’assises, celle des mineurs en l’occurrence... Un sérieux avertissement pour les braqueurs potentiels qui pourraient être tentés de passer à l’acte... :futfut: