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Législation variée / Peut-on installer une caméra dans sa voiture ?
« Dernier message par Jeano 11 le 03 octobre 2024, 09:05:57 »
On les appelle plus communément « dash cams » : comment fonctionnent ces caméras embarquées dans votre voiture ? À quoi servent-elles ? Comment se les procurer et à quel prix ?

En France, l'utilisation des caméras embarquées, communément appelées "dashcams", est autorisée sous certaines conditions. Il n'existe pas officiellement de loi spécifique encadrant leur usage, mais leur utilisation est tout de même régie par quelques textes...

Installer une caméra dans sa voiture : ce que dit la loi

Le Code de la route ne les interdit pas explicitement. En revanche, l'article R412-6-2 précise que "le fait de placer dans le champ de vision du conducteur d'un véhicule en circulation un appareil en fonctionnement doté d'un écran et ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation est interdit". Ainsi, si la dashcam dispose d'un écran, celui-ci ne doit pas gêner la visibilité du conducteur.

Attention au règlement RGPD !
Aussi, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) a émis des recommandations concernant l'utilisation de ces dispositifs : les images captées par une dashcam sont considérées comme des données personnelles et sont donc soumises au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Les utilisateurs doivent respecter certaines règles :

Les enregistrements ne doivent être utilisés qu'à des fins personnelles.

Les images ne doivent pas être diffusées publiquement sans le consentement des personnes filmées.

Les enregistrements ne doivent pas être conservés plus longtemps que nécessaire.

Pourquoi installer une dashcam ?
Les dashcams présentent plusieurs avantages :

Elles peuvent servir de preuve en cas d'accident , ce qui facilite les démarches auprès des assurances.

Elles peuvent dissuader les comportements dangereux sur la route (du moins dans les pays où elles sont très répandues)

Elles peuvent aider à identifier les auteurs de délit de fuite.

Où s'en procurer et à quel prix ?
On peut acheter des dashcams dans des magasins d'électronique, des grandes surfaces, sites de vente en ligne spécialisés en équipement automobile ou en centre auto. Les prix varient selon la qualité et les fonctionnalités offertes, mais l'on peut trouver des modèles basiques à partir d'environ 30€. Un modèle de milieu de gamme offrant une bonne qualité d'image et des fonctionnalités intéressantes (capacité, durée de stockage des vidéos...) se situe généralement entre 100€ et 200€. À noter toutefois que si les images captées par une dashcam peuvent être utilisées comme preuve dans une procédure judiciaire, leur admissibilité dépendra de l'appréciation du juge. Aussi, l'utilisation de ces images doit toujours respecter le droit à l'image et la vie privée des personnes filmées.

publié le 26 septembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365
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Nouvelle version de l’application
Le 114, numéro d’urgence pour les sourds et malentendants, lance sa nouvelle version de son application « Urgence 114 »

Cette nouvelle version, plus ergonomique, offre de nouvelles fonctionnalités pour une meilleure adaptation à l’usager.

C’est le résultat d’un travail d’échange et de collaboration avec des utilisateurs sourds, malentendants, devenus sourds, sourds malvoyants et sourds aveugles.

Si vous avez déjà l’application sur votre téléphone, cette mise à jour va venir remplacer automatiquement l’ancienne version.

Si vous ne l’avez pas encore, téléchargez l’application sur le store Google ou Apple
L’application internet www.urgence114.fr, permettant d’appeler le 114 depuis un ordinateur, a aussi été mise à jour.

Que vous utilisiez votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur, il est très important de configurer l’application :
– Acceptez les autorisations pour la localisation, la caméra, le micro, les notifications
– Complétez votre profil : identité, adresse complète, informations importantes
– Choisissez vos préférences d’affichage : choix de la « visio LSF » ou « texte / voix », couleurs…

En cas de difficultés pour configurer, faites-vous aider par un proche.

Pour appeler le 114 :
– Le bouton vidéo LSF permet de contacter en priorité un agent sourd pour échanger en langue des signes. Le texte peut également être utilisé en complément, par exemple pour confirmer votre adresse.

– Le bouton voix/texte permet d’échanger avec le 114 en utilisant la voix et le texte. C’est en priorité un agent entendant qui traite cet appel. Celui-ci vous écoutera et répondra par l’écrit.

Le 114 poursuit son travail d’amélioration en particulier pour rendre l’application accessible aux personnes aphasiques.

Vous pouvez trouver plus de renseignements sur la page « mode d’emploi »

N’attendez pas d’en avoir besoin. Téléchargez et paramétrez dès maintenant l’application « urgence 114 » sur votre smartphone, tablette et ordinateur !

Retrouvez notre mode d’emploi complet  :  https://www.info.urgence114.fr/

Source : https://www.info.urgence114.fr/actualites/nouvelle-version-de-lapplication/
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Reconnue par l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1959, la Journée Mondiale des Sourds se déroule chaque année au mois de septembre, généralement le dernier samedi du mois.
L’occasion de faire connaître le 114, encore trop méconnu, qui permet à une personne sourde ou déficiente auditive de signaler un fait dont elle serait témoin ou victime.

En France, 7 millions de personnes sont sourdes ou déficientes auditives, et peuvent, comme tout un chacun, être victimes ou témoins d’une situation d’urgence. Parmi celles-ci, 450 000 sont dans l’incapacité totale de téléphoner. Les autres peuvent avoir du mal à comprendre leur interlocuteur. Ce qui rend les numéros d’urgence habituels (15 pour le SAMU, 17 pour la police ou la gendarmerie, 18 pour les sapeurs-pompiers) inutilisables pour ces usagers.

Pour répondre à ce manque d'accessibilité et éviter une perte de chance, les ministères de la Santé et de l’Intérieur ont lancé, en 2011, le 114.
Piloté par le CHU Alpes-Grenoble, ce service public d’urgence gratuit, disponible 24h/24h et 7j/7, est réservé aux personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes et aphasiques pour contacter, grâce au dispositif de Conversation Totale (visio, texte, voix, images), les secours les plus proches par SMS, Internet et via l’application « Urgence 114 ».

Comment ça marche ?
Installée au cœur du CHU Grenoble-Alpes, la plateforme de réception d’appels compte 22 agents sourds et entendants. Ils travaillent en binôme (sourd / entendant), ce qui leur permet d’agir efficacement auprès des appelants, d’une part, et des services d’urgence, d’autre part.
Les agents de régulation sont tous formés aux procédures d’urgence, à la Langue des signes française (LSF), et à la prise d’appels pour communiquer avec des personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes ou aphasiques.

Les agents de régulation du 114 répondent aux demandes d’urgence en LSF ou en français : ils analysent la requête de l’appelant afin de déterminer la localisation de l’incident, les circonstances précises (accident, agression, malaise, incendie...), l’identité des témoins ou des victimes.

Dès que les informations sont suffisantes, les agents de régulation du 114 préviennent par téléphone les services d’urgence du département (SAMU, police ou gendarmerie, sapeurs-pompiers). Ce sont les secours locaux qui décident alors de l’action à entreprendre (intervention, conseil, etc.), comme ils le font habituellement pour tout appel téléphonique d’urgence.

À noter

Pour une meilleure efficacité, les personnes concernées sont invitées à anticiper en téléchargeant l’application sur leur mobile et en complétant leur profil sur l’application. Ainsi, ils gagneront un temps précieux en cas d’urgence.

https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.urgence114.urgence114&hl=fr

https://www.info.urgence114.fr/app-installation/#:~:text=N'attendez%20pas%20une%20urgence%20!%20T%C3%A9l%C3%A9chargez%20l'application%20Urgence%20114%20pour

https://www.info.urgence114.fr/prehome/

Par la rédaction du site Gendinfo Publié le 28 septembre 2024
Source  https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/journee-mondiale-des-sourds-le-114-est-leur-numero-d-urgence
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Gendarmerie Nationale / Florent et Marie sont gendarmes mobiles par vocation
« Dernier message par Jeano 11 le 02 octobre 2024, 13:26:59 »
Depuis le 1er juillet 2024, l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 25/5 de Bourgoin-Jallieu est déployé en Nouvelle-Calédonie. L’équipe de GENDinfoa pu rencontrer Florent, gendarme expérimenté, et Marie, tout juste affectée à l’unité après sa sortie d’école. Pour l’un comme pour l’autre, devenir gendarme mobile relevait d’une évidence.

Comme nombre d’Escadron de gendarmerie mobile (EGM), le 25/5 connaît un engagement exceptionnel cette année. Après avoir été déployés en rétablissement de l’ordre à Mayotte en début d’année, les gendarmes de l’unité ont participé à la sécurisation du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. Ils ont ensuite été engagés dans le cadre des préparations des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, avant d’être projetés en Nouvelle-Calédonie début juillet 2024.

Depuis trois mois, l’EGM 25/5 effectue des missions de filtrage et de contrôle de zone. La route provinciale n°1 (RP1), qui traverse la tribu de Saint-Louis, est coupée entre Saint-Michel et le Mont-Dore en raison des obstacles se trouvant sur l’axe et des fréquents coups de feu tirés en direction des forces de l’ordre. De part et d’autre, deux points de filtrage, baptisés « verrou nord » et « verrou sud », sont tenus par les gendarmes mobiles. L’axe ne peut être emprunté qu’à pied, après une fouille et la présentation de documents d’identité. Des navettes maritimes ont été mises en place entre le port Moselle de Nouméa et le Vallon Dore, afin de limiter les conséquences de la fermeture de cet axe, qui est le seul permettant de rejoindre le sud de l’île.

Les deux premiers mois, les gendarmes de l’EGM 25/5 ont d’abord eu pour mission de tenir le « verrou sud ». Ils ont ensuite été basculés au profit du « verrou nord » et de missions de contrôle de zone sur le Grand Nouméa, notamment à l’occasion du 24 septembre dernier, date marquant le rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France.

Florent, 30 ans, gendarme mobile depuis huit ans, et Marie, 25 ans, élève-gendarme effectuant sa première mission en outre-mer, sont respectivement affectés aux pelotons de marche 3 et 2.

Une mission hors norme
Florent : nous menons une opération exclusive à la Nouvelle-Calédonie. L’escadron a été projeté sur le territoire, mais quoi qu’il en soit, j’aurais été volontaire pour venir ici. Participer à la résolution de la crise constitue une expérience unique, même si la situation sur place est triste. Dans ma carrière, j’ai notamment été engagé dans le cadre de la crise des gilets jaunes et dans les opérations menées à Notre-Dame-des-Landes. Désormais, je pourrai dire que j’ai fait la Nouvelle-Calédonie. Je ressortirai grandi de cette mission.

Marie : à peine sortie d’école, j’ai été projetée en Nouvelle-Calédonie avec l’escadron. On a envie de participer à la résolution de la crise. C’est pour ce type de mission que je me suis engagée en gendarmerie. La période que nous vivons sera inscrite dans les livres d’histoire.

La résilience au cœur de l’engagement
Florent : concernant les services, on a pu être engagés jusqu’à 12 heures d’affilée, notamment à l’approche du 24 septembre. Nos conditions d’hébergement ont également varié en fonction des endroits où nous avons été engagés. Du côté du « verrou sud », nous avons été hébergés sous des abris modulaires de type « bachmann », installés au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC), à Plum. Nous étions plus de 40 gendarmes sous chaque tente. Ça fait partie du métier. Auparavant, il m’était déjà arrivé de dormir dans une abbaye ou dans des algecos®.

Marie : la formation initiale en école nous a un peu préparés à faire preuve de rusticité, notamment à l’occasion des bivouacs. Mais c’est surtout quelque chose qui s’apprend sur le terrain. La rusticité participe à la cohésion.

La cohésion, socle de la gendarmerie mobile
Florent : en gendarmerie mobile, la camaraderie et la cohésion sont des valeurs importantes. Quand on est dans une situation dégradée, on l’est tous ensemble. Les difficultés nous rapprochent. Je l’ai vécu à Notre-Dame-des-Landes. Si un camarade tombe, il y en a toujours un pour le relever. Le groupe nous permet de nous dépasser. Cet esprit militaire, cette cohésion, font partie des choses qu’on recherche lorsqu’on s’engage en gendarmerie mobile.

Marie : j’ai servi deux ans en tant que Gendarme adjoint volontaire (GAV) en brigade avant de devenir sous-officier. La cohésion et la camaraderie étaient moins marquées qu’en gendarmerie mobile. Dans cette subdivision d’arme, ces valeurs sont particulièrement importantes en raison des déplacements qui soudent le groupe. Lorsque l’escadron a été logé dans des « bachmann », les gendarmes de sexe féminin étaient logées dans des bâtiments séparés. On se retrouvait quand même pour manger tous ensemble aux repas. Lorsque je me levais à 4 heures le matin, j’avais le sourire, car je savais que je travaillais aux côtés de mes camarades.

L’importance de la transmission des savoir être et savoir-faire
Florent : nous avons tous effectué notre formation initiale en école, mais c’est sur le terrain qu’on apprend le plus de choses. En gendarmerie mobile, les militaires les plus anciens encadrent les plus jeunes. Nous sommes attachés à nos traditions et nous nous efforçons de les transmettre. Par exemple, le jeune gendarme doit être le premier à arriver au service et le dernier à partir. Ces règles permettent de faire perdurer le groupe et d’impliquer les gendarmes récemment affectés. Un tuteur est désigné au sein de l’escadron à chaque arrivée d’élève-gendarme. Me concernant, mon parrain m’a vraiment guidé à mes débuts. J’ai appris énormément de choses grâce à lui avant de prendre progressivement des responsabilités.

Marie : en tant qu’élève-gendarme, je suis très apprenante au sein de l’escadron. Mes camarades m’ont accompagnée dès mon arrivée au sein de l’unité. On ne nous laisse jamais tout seul, on nous explique bien les choses, ce qui est important, car tout ne peut pas être abordé en formation initiale. De nombreux savoirs s’acquièrent sur le terrain. La vie en escadron s’apprend également. Je m’appuie énormément sur mon tuteur. Il constitue un contact privilégié. En gendarmerie mobile, on dit souvent que le gendarme ressemble à son tuteur.

Un engagement pour la famille
Florent : je suis pacsé sans enfant. Les familles sont également confrontées au rythme d’emploi de la gendarmerie mobile. Me concernant, ma compagne s’y est faite, mais les départs ne sont néanmoins pas toujours évidents à vivre.

Marie : ma famille est très importante pour moi. Je l’ai toujours prévenue que je voulais entrer en gendarmerie, et notamment en gendarmerie mobile. On trouve notre rythme. J’essaie de l’appeler le matin ou le soir. Les réseaux sociaux rendent également les communications plus faciles.

La gendarmerie, une évidence
Florent : la gendarmerie est la meilleure maison. J’ai toujours voulu entrer dans les forces de l’ordre. La gendarmerie propose un panel de missions et de métiers très différents. On peut être maître de chien, rejoindre des unités spécialisées, sécuriser des ambassades, faire de la spéléologie, devenir pilote d’hélicoptère. On peut effectuer plusieurs carrières en gendarmerie.

Marie : j’ai de la famille dans l’armée mais pas en gendarmerie. La gendarmerie permet de découvrir de nombreux métiers. J’avais envie de rejoindre cette institution pour avoir un cadre. L’aspect militaire, l’importance du sport ainsi que le contact avec la population m’attiraient. La gendarmerie mobile allie tout ça.

La gendarmerie mobile, un passage incontournable
Florent : j’ai toujours voulu devenir gendarme mobile. Mon père lui-même l’était. Lorsque je suis sorti d’école à mes 23 ans, je n’ai pas voulu m’enfermer en brigade. J’ai souhaité rejoindre la gendarmerie mobile pour voyager et découvrir le plus grand nombre de missions possible. Cette subdivision d’arme nous permet de travailler avec de très nombreuses unités et d’élargir notre horizon grâce aux déplacements, notamment ultra-marins. Je pense qu’à la sortie d’école, il faut choisir la gendarmerie mobile. Je ne dis pas qu’il faut y faire toute sa carrière, mais servir dans cette subdivision d’arme est formateur en raison de sa structure, de l’encadrement, des missions que l’on effectue et des voyages. Si je n’avais pas servi en gendarmerie mobile, je n’aurais jamais eu l’opportunité d’aller en Guyane ou à Mayotte. La gendarmerie mobile forge pour la vie.

Marie : à 25 ans, j’ai choisi la gendarmerie mobile afin de voyager et de côtoyer de nouvelles personnes. Les déplacements permettent de découvrir la façon de vivre des gens ailleurs. Nos missions sont tellement diversifiées qu’il n’y a pas moyen de se lasser. À mon sens, tous les élèves-gendarmes devraient passer par la gendarmerie mobile. C’est un milieu particulièrement formateur, au sein duquel l’égalité entre les hommes et les femmes est parfaitement respectée. Il n’y a pas de différence d’emploi.

Par le capitaine Tristan Maysounave  Publié le 02 octobre 2024
Source  https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/paroles-de-gendarmes/engages-en-nouvelle-caledonie-florent-et-marie-sont-gendarmes-mobiles-par-vocation
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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:13:02 »
Épisode 4 : immersion avec le Dispositif estival de protection des populations de Cassis

Cette année, en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, le Dispositif estival de protection des populations (DEPP) de Cassis n’est armé que par des gendarmes départementaux. L’une de leurs missions principales consiste à lutter contre les comportements portant atteinte à l’environnement.

L’écrivain provençal Frédéric Mistral disait « Qui a vu Paris, s’il n’a pas vu Cassis, peut dire : je n’ai rien vu. » Nichée entre La Ciotat et le Parc national des Calanques, la commune de Cassis est singulière à plus d’un titre. Édifiée autour d’un port de pêche, elle est surplombée d’un château fort datant de l’Empire carolingien. Elle est réputée pour ses plages de galets, ses calanques ainsi que pour le cap Canaille. Accessible depuis la route des Crêtes, il culmine à 394 mètres et figure parmi les falaises maritimes les plus hautes d’Europe. Il offre une vue panoramique sur la baie de Cassis. La commune est une destination prisée. En période estivale, elle accueille plus de 200 000 touristes par mois pour 7 300 habitants à l’année. En raison de cette très forte fréquentation, un Dispositif estival de protection des populations (DEPP) est déployé chaque été. Habituellement armé par des gendarmes mobiles, sa constitution est cette année inédite en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Ce sont en effet six gendarmes départementaux provenant d’unités de la Région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur (RGPACA) qui composent le dispositif. Outre leurs missions de prévention de proximité, de surveillance et de contact, ils mènent de nombreuses actions en matière de prévention des atteintes contre l’environnement.

Une organisation adaptée aux enjeux opérationnels
Déployé du 15 juillet au 18 août 2024, et rattaché à la compagnie de gendarmerie départementale d’Aubagne, le DEPP de Cassis est donc armé par six gendarmes départementaux volontaires. Une relève est organisée tous les dix jours afin de ne pas faire peser la contrainte sur les mêmes unités. L’hébergement est mis à la disposition des gendarmes par la mairie de Cassis. La Brigade territoriale autonome (BTA) de Cassis leur octroie les moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.

« J’étais volontaire pour renforcer une brigade côtière et j’ai été détaché au DEPP de Cassis, explique le gendarme Lucas, affecté à la BTA de Gardanne le reste de l’année. Cette expérience me permet de découvrir autre chose et de servir dans une brigade sensible, confrontée à un fort tourisme estival. »

Les gendarmes sont répartis en deux équipes de trois. La première effectue une patrouille de 14 heures à 20 heures, pendant que la seconde agit de 10 heures à 12 heures, puis de 21 heures à 3 heures.

« En journée, nous contrôlons le respect de l’environnement sur les plages et dans le Parc national des Calanques, poursuit Lucas. Nous relevons essentiellement des dépôts sauvages et des entorses aux interdictions de fumer. La nuit, nous constatons notamment des tapages, des délits routiers et des infractions liées aux stupéfiants. Nous luttons également contre le camping sauvage et les feux sur la plage. »

Afin de s’approprier le territoire et ses enjeux, les gendarmes du détachement peuvent compter sur l’appui des acteurs locaux.

Une efficacité reposant sur une étroite collaboration avec les acteurs locaux
« Nous sommes tous des Bouches-du-Rhône, mais nous ne connaissons pas forcément le terrain à notre arrivée, souligne le sous-officier. Les gendarmes de la BTA de Cassis nous aident à nous approprier le territoire et nous conseillent en matière d’infractions à relever, notamment dans le domaine de l’environnement. Nous entretenons aussi d’excellentes relations avec la police municipale. Nous disposons d’une de leurs radios, que nous emportons avec nous. Nous collaborons également avec les ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Publique), les pompiers et les agents du Parc national des Calanques. »

« Nous menons des actions coordonnées avec la police municipale de Cassis, complète la gendarme Maëlys, affectée à la BTA des Baux-de-Provence et détachée au DEPP de Cassis. Nous pouvons également compter sur le système de vidéoprotection particulièrement performant de la commune. »

Différents moyens sont utilisés dans le cadre du service.

Des moyens d’action déployés en fonction des missions
À Cassis, les gendarmes effectuent des patrouilles en véhicule sérigraphié ainsi que des patrouilles pédestres. Ils disposent également de vélos tout-terrain à assistance électrique. Ceux-ci leur permettent d’agir en tenue de service courant ou en civil, selon l’objectif recherché

« Nous orientons nos services en fonction des renseignements collectés sur le terrain. Nous agissons en bleu essentiellement pour faire de la prévention et du contact, explique Lucas. La tenue civile nous permet au contraire de faire preuve de discrétion et de verbaliser plus facilement les infractions. La plupart du temps les gens se montrent respectueux, nous avons essentiellement à faire à des touristes qui ignorent la réglementation. »

Les gendarmes du détachement effectuent également des patrouilles en mer à l’aide d’une embarcation mise à leur disposition par la brigade locale.

« Le semi-rigide nous permet de réaliser des surveillances du littoral de quatre heures, poursuit le sous-officier. Nous contrôlons l’armement des navires que nous croisons, le respect de la réglementation liée à la pêche et nous participons à la préservation du Parc national des Calanques. »

Le cap Canaille fait également l’objet d’une attention particulière.

« Le cap Canaille ainsi que la route des Crêtes, qui permet d’y accéder, constituent une zone protégée, conclut Lucas. Nous menons de nombreuses actions visant à préserver l’environnement de ce site. Nous effectuons notamment des surveillances en début de soirée, à l’heure où de nombreuses personnes viennent admirer le coucher du soleil. Nous contrôlons également le respect de l’arrêté municipal fermant la route à la circulation le dimanche. Il s’agit d’une mesure permettant de protéger la biodiversité locale. Seuls les piétons et les cyclistes peuvent l’emprunter. »

Alors que le DEPP a pris fin, partenaires, commerçants, habitants et touristes ont souligné son efficacité.
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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:10:15 »
Épisode 3 : dans les Alpilles, les gendarmes patrouillent à dos de cheval de Camargue

En 2023, la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Arles s’est dotée d’un Poste à cheval (PAC) estival. Ce dispositif vise à préserver le Parc naturel régional des Alpilles des incendies.

Créé en 2007 et situé dans le triangle formé par les villes d’Avignon, d’Arles et de Salon-de-Provence, le Parc naturel régional des Alpilles s’étend sur dix-sept communes pour une superficie totale de 510 km². Il renferme une biodiversité exceptionnelle à l’image de l’aigle de Bonelli, l’un des rapaces les plus menacés sur le territoire français. En juillet 2022, un important incendie ravage le massif de la Montagnette, situé en face de celui des Alpilles. Cet évènement traumatisant enclenche de nombreuses réactions locales, dont la création d’un Poste à cheval (PAC) estival, à l’initiative du commandant de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Arles, le chef d’escadron Florian Gerbal. Spécialement dédié à la protection des Alpilles, ce dispositif innovant a été déployé pour la deuxième année consécutive.

Une convention atypique
Le chef d’escadron Gerbal a été affecté à la tête de la compagnie en 2022, l’année de l’incendie de la Montagnette. À l’époque, il existait un PAC à Arles. « Le positionnement de ce poste par rapport à la zone d’action la plus sensible d’un point de vue environnemental n’était pas pertinent. Les missions qui lui étaient confiées pouvaient l’être à des patrouilles à pied ou en véhicule, explique l’officier. À mon arrivée, j’ai échangé avec les élus locaux qui ont immédiatement manifesté leur crainte concernant le massif des Alpilles. Nous avons alors mené une réflexion qui a abouti à la première convention instituant ce nouveau poste à cheval, inauguré par le préfet de police des Bouches-du-Rhône. »

Le financement de ce poste est partagé entre les communes constituant les Alpilles et la gendarmerie nationale. Les dix-sept communes ont investi une dizaine de milliers d’euros, permettant de financer la location des deux chevaux, leur transport à l’aide d’un van et leur hébergement ainsi que celui des gendarmes. Dans ce cadre, la mairie des Baux-de-Provence met à disposition un logement à titre gracieux. La gendarmerie arme le poste avec quatre gendarmes, dont un réserviste, pendant une période d’un mois, cette année du 15 juillet au 18 août 2024. Ces militaires viennent de plusieurs unités du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Bouches-du-Rhône.

Le caractère atypique du poste ne s’arrête pas là. En effet, les chevaux montés dans les Alpilles sont des chevaux locaux, adaptés à leur environnement. « Je n’avais pas de dispositif similaire comme élément de comparaison, poursuit le chef d’escadron. Je me suis adapté au contexte local, en m’appuyant sur le fait que nous étions sur une terre de chevaux. Ceux du poste à cheval proviennent d’une manade (terme provençal, qui désigne un élevage de taureaux et de chevaux, NDLR) de Camargue. »

Les gendarmes servant dans le cadre de ce dispositif doivent être titulaires d’un galop 5 et obtenir ensuite leur Certificat d’aptitude à la pratique équestre en gendarmerie (CAPEG), à l’issue de la formation dispensée par le centre d’instruction du régiment de cavalerie de la Garde républicaine, basé à Saint-Germain-en-Laye.
« En coordination avec le groupement, j’identifie les gendarmes ayant le profil recherché, précise le commandant de compagnie. Je recherche en priorité des sous-officiers envisageant un maintien dans les années à venir, afin d’amortir le coût de la formation. Il s’agit d’une ressource rare. En conséquence, ce poste constitue une opportunité pour des cavaliers souhaitant servir dans les Bouches-du-Rhône. À long terme, j’espère qu’il pourra être armé pendant deux mois entiers, ce qui serait très pertinent d’un point de vue opérationnel et en raison du risque incendie. »

Une mission centrée sur la prévention des incendies et la préservation de l’environnement
Créé en grande partie en réponse à l’incendie de la Montagnette, le PAC concentre une partie de son action dans le domaine de la prévention des feux de forêt, à raison de quatre heures de patrouille par jour.

En début de saison, les cavaliers s’approprient le territoire à l’aide de cartographies. Des échanges quotidiens ont également lieu avec les brigades locales, les polices municipales, les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), les gardes du Parc naturel régional des Alpilles, ainsi que les bénévoles du Comité communal feux de forêt (CCFF), qui connaissent parfaitement le massif. Ces interactions permettent d’orienter les patrouilles en fonction des comportements constatés.

« Nous menons des actions de prévention, explique la gendarme Chloé, affectée au Peloton d’autoroute (P.A.) de Salon-de-Provence, et détachée au PAC. Nous demandons aux gens qu’on croise s’ils sont de la région, s’ils ont vérifié l’accès au massif et par quel moyen. À chaque entrée, se trouvent les coordonnées téléphoniques de la préfecture ainsi qu’un QR code précisant les éventuelles restrictions d’accès au massif. Nous les sensibilisons sur la réglementation en vigueur. »

« Des infractions sont fréquemment relevées, souligne le chef d’escadron Gerbal. Par exemple, la semaine dernière, des touristes ont organisé un barbecue en plein cœur du massif et ont fait l’objet d’une amende. Lorsque celui-ci est fermé en raison du risque incendie, les cavaliers effectuent des patrouilles et verbalisent les gens qui bravent l’interdit. »

En dehors des patrouilles à cheval, les gendarmes du poste mènent, à vélo, des actions de prévention de proximité et de préservation de l’environnement ainsi que de lutte contre les atteintes aux biens (vols à la roulotte notamment, liés aux nombreux stationnements situés à proximité des sites touristiques).

En fin de saison, un bilan est adressé aux élus. Ils sont également informés des comportements dangereux constatés par les cavaliers au cours de leurs patrouilles.

Le cheval camarguais, parfaitement adapté au terrain
En raison du relief et de l’importante superficie du Parc naturel régional des Alpilles, les chevaux camarguais se révèlent particulièrement adaptés à la mission. « Bien que ces chevaux soient plus petits que les chevaux selle français, ils s’avèrent rustiques et adaptés au terrain, précise le commandant de compagnie. Ils sont notamment habitués aux moustiques. »

Les cavaliers profitent de la hauteur que leur donnent les équidés pour identifier les individus contrevenant à la réglementation. Ils leur permettent également de parcourir des distances importantes en emportant de la nourriture et de l’eau.

« Le cheval facilite le contact avec le public tout en créant une distance de sécurité, explique la gendarme Chloé. Les touristes se montrent curieux, ce qui permet d’engager le dialogue. »

Léonie, habitant la commune de Bourgoin-Jallieu, est venue en vacances. « En tant qu’ancienne cavalière, je trouve que ce dispositif est appréciable. Le contact avec les animaux est plaisant et ludique pour les enfants. Les gendarmes nous sensibilisent sur les risques incendie. »

Les gendarmes du PAC ayant terminé le 18 août, leur absence est en partie compensée par le détachement de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille, qui réalise des patrouilles ponctuelles dans le massif, ainsi que par le Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Arles, dont les militaires effectuent des actions de prévention à pied.

Vivre de sa passion pour les animaux en gendarmerie

À 23 ans, le poste à cheval des Alpilles permet à la gendarme Chloé de concilier son métier et sa passion. « Je suis cavalière depuis 20 ans et propriétaire de chevaux depuis 10 ans. Je participe à des compétitions amateurs dans toute la France. Le contact avec les animaux est essentiel dans ma vie, c’est donc un honneur et une fierté de servir au sein de ce poste à cheval. »

« J’hésitais entre devenir gendarme et exercer un métier en lien avec les animaux, explique le gendarme de réserve Victor. J’ai choisi la seconde voie afin de devenir ostéopathe animalier et dentiste équin, mais la réserve me permet quand même de servir en gendarmerie. Cette année, on m’a donné l’opportunité de passer le CAPEG et de renforcer le poste à cheval pour la première fois. Celui-ci me permet de lier équitation et gendarmerie. J’ai aussi été particulièrement marqué par l’incendie de la Montagnette, qui s’est déroulé non loin de chez moi et de l’endroit où mon cheval est en pension. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/preserver-l-environnement-des-bouches-du-rhone-episode-3-dans-les-alpilles-les-gendarmes-patrouillent-a-dos-de-cheval-de-camargue
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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:03:29 »
Épisode 2 : les gendarmes protègent la montagne Sainte-Victoire des incendies

Symbole du Pays d’Aix, le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire fait l’objet d’une attention particulière des gendarmes et de leurs partenaires. Leur objectif : protéger ce site exceptionnel des incendies.

Situé aux portes d’Aix-en-Provence et de Marseille, le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire constitue un espace naturel de près de 50 000 hectares. Au sommet de la montagne Sainte-Victoire, qui culmine à 1 011 mètres, se trouve la Croix de Provence, perchée sur sa pointe occidentale. Rendu célèbre par le peintre aixois Paul Cézanne qui l’a immortalisé plus de 80 fois, ce massif, qui accueille 1 200 000 visiteurs par an, est également tristement connu pour avoir brûlé à 60 % lors de l’incendie ravageur de 1989. C’est en réponse à ce drame qu'ont été créés les Comités communaux feux de forêts (CCFF) dans les Bouches-du-Rhône.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs agissent quotidiennement afin de prévenir tout départ de feu. En premier lieu, les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) mais également les bénévoles du CCFF de la commune de Saint-Marc-Jaumegarde. Cette année, la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Aix-en-Provence a également renforcé son action dans ce domaine, en y consacrant un Dispositif estival de protection des populations (DEPP) de quatre gendarmes. Ceux-ci sont renforcés par des unités locales, et notamment par la Brigade motorisée (B.Mo.) d'Aix-en-Provence. L’ensemble a été baptisé « détachement Sainte-Victoire ».

Un DEPP dédié à la prévention des incendies
En raison des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les Dispositifs estivaux de protection des populations ont été adaptés. Les Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) étant essentiellement engagés sur la plaque parisienne, les DEPP sont armés par des gendarmes d’active provenant d’autres unités et par des réservistes, à l’image du DEPP Sainte-Victoire, mis en œuvre du 8 juillet au 18 août 2024. Composé de quatre gendarmes départementaux, ce dispositif est rattaché à la CGD d’Aix-en-Provence. Une relève est organisée tous les dix jours afin de ne pas faire peser la contrainte sur les mêmes unités. Les gendarmes organisent leur service en fonction des horaires d’affluence et des restrictions d’accès déterminées par la préfecture selon le risque incendie.

« Lorsque le massif est accessible, nous concentrons essentiellement nos patrouilles en fin de journée, au moment où les gens viennent pique-niquer, explique l’adjudante-cheffe Véronique, affectée à Brigade territoriale autonome (BTA) d'Éguilles et détachée au DEPP Sainte-Victoire. Si le niveau rouge a été décrété, nous nous positionnons à l’entrée du site en début de journée afin d’avertir le public. »

Leur mission consiste notamment à sensibiliser les visiteurs sur les règles de conduite à adopter au sein du massif. Celles-ci permettent de réduire les risques de départ de feu accidentel mais aussi de préserver un environnement exceptionnel. Lorsque des individus contreviennent à la réglementation, la patrouille peut être amenée à les verbaliser.

« Les infractions que nous constatons sont l’apport de tout matériel susceptible de causer un départ de feu (réchaud, paquet de cigarettes, briquet, etc.), poursuit l’adjudante-cheffe. Nous menons également des actions contre les dépôts sauvages d’ordures, contre les comportements générateurs de pollutions ou encore contre la baignade, qui est interdite dans le lac de Bimont, en raison de sa dangerosité. »

Dans ce domaine, la patrouille peut compter sur le gendarme Anthony, du Peloton motorisé (P.Mo.) de Meyrargues. Détaché dans le cadre du DEPP, il est enquêteur environnement de niveau 2. « Ma formation me permet de déceler des infractions qu’on ne constaterait pas nécessairement en temps normal. Je m’appuie également sur le Détachement de l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (DOCLAESP) de Marseille ainsi que sur le CESAN (Commandement pour l’environnement et la santé). »

À l’heure du bilan, le commandant de compagnie, le lieutenant-colonel André-Vianney Espinasse, indique : « amendes forfaitaires délictuelles relatives aux stupéfiants, conduites sous stupéfiants, infractions relatives à la police route, etc. Ce sont plus 50 infractions « classiques » qui ont été relevées. À cela, il faut rajouter une trentaine d’infractions liées au champ des atteintes à l’environnement. C’est très positif. »

Les gendarmes mettent en œuvre plusieurs modes d’action afin d’accéder aux différentes zones du massif. Leur véhicule Dacia Duster leur permet d’emprunter les pistes consacrées à la Défense des forêts contre l'incendie (DFCI). Ils mènent ensuite des patrouilles pédestres, dont la discrétion facilite la découverte d’éventuels contrevenants.

« Ce soir, nous allons monter à pied et en treillis à la croix de la Sainte-Victoire, complète la gradée. Nous allons passer la nuit là-bas pour surveiller les comportements. C’est une initiative que nous avons prise car nous avons constaté que les gens emportaient des réchauds pour bivouaquer. »

Le DEPP est renforcé par les motocyclistes de la B.Mo. d'Aix-en-Provence, qui agissent toute l’année en matière de lutte contre les incendies.

Complété par l’action de la B.Mo.
La B.Mo. d’Aix-en-Provence est une unité de sécurité routière, mais son action s'inscrit aussi dans la lutte contre les atteintes à l'environnement. S’appuyant sur deux Motos tout-terrain (MTT) et plusieurs enquêteurs environnement, les gendarmes de la B.Mo. d’Aix-en-Provence mènent de nombreuses actions en matière de prévention des incendies.

« Les motos tout-terrain nous permettent de lutter contre les atteintes à l’environnement et plus spécifiquement contre les feux de forêt l’été, explique le major Emmanuel, commandant la B.Mo. Nous sommes en mesure d’agir dans tous les massifs de la circonscription en acheminant les motos sur remorque. Le plus important est la Sainte-Victoire, qui est très fréquentée par les touristes. Les motos tout-terrain constituent un vecteur de mobilité particulièrement performant, qui nous permet d’accéder à la plupart des secteurs, qu’il s’agisse de chemins, de sentiers ou de zones forestières. Étant relativement discrètes, elles confèrent également un effet de surprise. Nous positionnons nos patrouilles en fonction des renseignements collectés et des risques identifiés, notamment lorsque la Sainte-Victoire est interdite d’accès. Nous pouvons également agir en soirée, par exemple à l’occasion des Nuits des étoiles. Nous nous engageons sur le massif toute l’année. »

L’action de la B.Mo. en matière de protection de l’environnement et de prévention des incendies s’est accentuée ces dernières années. De nouveaux outils sont ainsi développés.

« Des VTT sont en cours de déploiement, précise le major. Ils sont complémentaires aux motos. Ils nous permettent notamment d’effectuer des patrouilles en tenue civile et donc de constater plus facilement des flagrants délits. »

DEPP et B.Mo. mènent leurs actions en coopération avec les partenaires locaux.

Dans un cadre partenarial renforcé
Les gendarmes engagés dans le domaine de la prévention des incendies peuvent compter sur les acteurs locaux qui leur transmettent des renseignements précieux. Le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire compte ainsi plusieurs points d’accueil tenus par des agents. Ceux-ci échangent quotidiennement avec les gendarmes et les aident à orienter au mieux leurs patrouilles en fonction de l’affluence constatée.

Outre les agents du site, les gendarmes agissent également fréquemment aux côtés des 60 bénévoles du CCFF de Saint-Marc-Jaumegarde, qui effectuent des patrouilles quotidiennes avec des véhicules porteurs d’eau afin d’être en mesure de réagir rapidement en cas de départ de feu. « Nous disposons des coordonnées téléphoniques du détachement Sainte-Victoire, précise Jean-Pierre Jeanne, adjoint au maire, chargé de la sécurité de la commune et cadre responsable du CCFF. Nous échangeons de nombreux renseignements avec les gendarmes. »

Jean-Luc, également bénévole, de compléter : « Nous aiguillons fréquemment les services de gendarmerie avec qui nous entretenons des liens étroits. Travailler à leurs côtés nous donne de l’autorité. Le seul fait que la gendarmerie soit présente sur le territoire se sait, et la donne est changée. »

Des actions coordonnées sont également menées par les différents services. « Nous organisons des actions régulières avec nos partenaires, souligne l’adjudante-cheffe Véronique. À l’occasion de la Nuit des étoiles, nous avons par exemple organisé des patrouilles avec l’ONF (Office National des Forêts) et les agents du site, afin de sensibiliser le public, notamment sur l’interdiction d’installer des barbecues. »

Ces opérations peuvent également être plus offensives, à l’image de celle conduite par la B.Mo. en matière de lutte contre les motocross. « De nombreux jeunes venant de Marseille bravent les interdictions et circulent à motocross dans les massifs, explique le major Emmanuel. Nous nous coordonnons avec les brigades locales et l’ONF afin de mettre en place un dispositif nous permettant de les intercepter. »

Enfin, lorsqu’un feu est constaté, le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) se met en lien avec le Centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG). En cas de doute concernant l’origine de l’incendie, le SDIS compétent dépose plainte et se constitue partie civile. Les Techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie agissent alors en coopération avec les pompiers pour rechercher les causes et circonstances de l’incendie.

Le commandant de compagnie, lui-même arpenteur des sentiers qui mènent à la Sainte-Victoire, connaît bien son terrain et conclut : « je me suis inspiré de la gendarmerie de montagne pour planifier ce détachement, qui a déjà posé de nombreux jalons en matière d’actions de prévention liées à l’environnement. Cet été, dans son emploi, le détachement Sainte-Victoire constitue une innovation fondée sur le triptyque : tenir le terrain des bords de la Durance jusqu’à la Croix de Provence, sur les axes et sur les sentiers, investir le champ de la prévention en matière d’environnement sur l’un des sites emblématiques de la circonscription, et celui de l’action partenariale associée. La qualité des personnels issus du rang du groupement a sans doute concouru au succès de l’entreprise ; ces derniers trouvant la juste tonalité pour décliner au mieux l’esprit de la mission. »

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Gendarmerie Nationale / Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:57:59 »
Épisode 1 : le détachement du groupe de cavalerie de Marseille protège le Parc national des Calanques

Alors que locaux et touristes plébiscitent le Parc national des Calanques en période de fortes chaleurs, le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille multiplie les patrouilles afin de préserver sa biodiversité exceptionnelle.

Pas de répit pour le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille. Après avoir connu un fort engagement à l’occasion des Jeux Olympiques, en sécurisant l’hôtel accueillant les athlètes, la marina et le site d’entraînement de l’équipe de France olympique de football, les cavaliers concentrent désormais leurs efforts en matière de protection de l’environnement.

Créé en 2012, le Parc national des Calanques est une aire marine et terrestre protégée de Méditerranée, située entre Marseille et La Ciotat. Composé de 5 000 hectares de paysages terrestres et de 20 kilomètres de côtes, il se distingue par son exceptionnelle biodiversité, néanmoins fragilisée par une fréquentation annuelle de près de trois millions de visiteurs. Afin de préserver cet espace exceptionnel, des règles d’accès sont imposées selon les saisons et les conditions climatiques. Elles sont complétées par des règles de conduite. Afin de garantir le respect de cette réglementation, les agents du parc sont appuyés par le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille.

Le cheval, véritable atout
Composé de six sous-officiers et de quatre gendarmes adjoints volontaires, le groupe de cavalerie dispose de sept chevaux de race selle français, particulièrement adaptés à leur engagement dans les Calanques.

« Notre mission consiste à prévenir les incendies et à nous assurer du respect de la réglementation, précise la majore Karine, commandant le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille depuis le 1er juin 2023. Le cheval présente de nombreuses qualités. Il nous donne une hauteur de vue au-dessus de la végétation qui facilite la constatation des infractions. Le parc n’est par ailleurs pas adapté aux véhicules. Le cheval facilite l’accès au site, marqué par un fort relief et de nombreux sentiers, tout en ne polluant pas. Il nous permet enfin de parcourir des distances beaucoup plus conséquentes que si nous effectuions des patrouilles à pied. »

« Le cheval facilite le contact avec les gens, complète le gendarme Grégory. Nous nous déplaçons moins vite qu’en véhicule ou qu’à vélo, les gens viennent donc plus facilement vers nous. On obtient du renseignement. »

Afin d’orienter leurs patrouilles et de fluidifier leur action, les gendarmes peuvent compter sur leurs partenaires.

Une coopération renforcée
À l’approche de la haute saison, le groupe de cavalerie peut compter sur le gérant du parking de Cassis qui les renseigne sur les niveaux de fréquentation qu’il constate. Cette collaboration aide les cavaliers à déterminer le début de leur engagement, qui s’étend en général de mai à octobre, à raison d’une patrouille de trois heures par jour. Sur place, il leur réserve également une place de parking, qui leur permet de stationner le camion utilisé pour transporter les chevaux.

Les cavaliers descendent jusqu’à l’entrée du site des Calanques et échangent avec les agents du parc. « Nous nous renseignons sur les problématiques éventuelles afin d’axer au mieux nos patrouilles, précise la majore Karine. Nous favorisons les horaires où les vacanciers sont les plus nombreux, notamment à partir de 11 heures, où ils viennent déjeuner et se baigner. Notre présence conforte l’action des agents, qui ne disposent pas de pouvoirs de police. »

Les cavaliers ont noué des relations étroites avec les acteurs locaux, qui disposent de leurs coordonnées. Ils mènent des actions coordonnées avec les agents du parc, l’Office national des forêts (ONF), les brigades de gendarmerie compétentes et les polices municipales. « Nous programmons des patrouilles le matin ou le soir afin de dissuader les motocross de pénétrer dans le parc malgré les interdictions, détaille la gradée. Avec nos partenaires, nous ciblons les sites en fonction des renseignements obtenus et nous bloquons les pistes DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies) qu'elles empruntent. »

L’unité est également appuyée par des cavaliers étrangers dans le cadre des brigades européennes. Ce dispositif permet de renforcer les relations avec les autres forces européennes et d’échanger sur les modes de fonctionnement. La présence de ces cavaliers facilite également le contact avec les touristes, à l’image de Vanessa, garde civile espagnole, qui intègre le groupe de cavalerie du 21 juillet au 17 août 2024.

« Les cavaliers étrangers parlent couramment anglais, souligne la majore Karine. Ils peuvent également échanger avec leurs compatriotes afin de les conseiller et de les informer sur la réglementation locale. »

Outre le Parc national des Calanques, le groupe de cavalerie tire parti de la mobilité offerte par son camion pour mener des actions dans d’autres sites sensibles du département. « En fonction des besoins, nous renforçons également les unités agissant dans le massif de la Sainte-Victoire et dans le Parc naturel régional de la Sainte-Baume », conclut la gradée.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/preserver-l-environnement-des-bouches-du-rhone-episode-1-le-detachement-du-groupe-de-cavalerie-de-marseille-protege-le-parc-national-des-calanques

Par le capitaine Tristan Maysounave
Publié le 29 août 2024
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Gendarmerie Nationale / Re : Le secours en montagne au cœur des missions de la gendarmerie
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:52:51 »
Décès d’un sous-officier du PGHM d’Hohrod dans l’exercice de ses fonctions

Le lundi 29 janvier 2024, à Metzeral, dans le département du Haut-Rhin (68), l’adjudant Thomas Binder, du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) d’Hohrod, est décédé au cours d’un exercice de secours en montagne. Il était âgé de 43 ans.

Lors d’un exercice de secours en montagne, organisé par les militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) d’Hohrod (68), sur l’arête rocheuse du Spitzkoepfe, dans le massif des Vosges, l’adjudant Thomas Binder a trouvé la mort.
Emporté par un éboulement, survenu dans des circonstances encore indéterminées, le militaire a été retrouvé sans vie peu après l’accident.

Le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, adresse ses condoléances et son soutien à la famille et aux proches de l’adjudant Thomas Binder, ainsi qu'aux personnels de son unité.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/deces-d-un-sous-officier-du-pghm-d-hohrod-dans-l-exercice-de-ses-fonctions
Par Hélène THIN
Publié le 29 janvier 2024
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Gendarmerie Nationale / Re : En patrouille avec le PGHM de Chamonix
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:50:44 »
Journée internationale de la montagne : à la découverte de ces gendarmes des sommets.

À l’occasion de la journée internationale de la montagne, instaurée ce lundi 11 décembre, et tandis que de nombreuses stations ont rouvert leurs pistes de ski, partons à la rencontre, en images, de tous ces gendarmes qui veillent jour et nuit, été comme hiver, sur les régions montagneuses de métropole et d’outre-mer, pour assurer la protection de la population, tant locale que touristique. Différentes unités, composées de gendarmes passionnés, aux savoir-faire complémentaires, œuvrent ainsi sans relâche.

Au sein des PGHM, les militaires, à la fois gendarmes et montagnards, sont formés à un très haut niveau, afin d’être prêts à intervenir dans toutes les situations, notamment les plus dégradées, pour secourir des personnes en difficulté, aussi bien à proximité des stations que sur les plus hauts sommets. Aux côtés de ces experts de la montagne, les brigades de gendarmerie départementale jouent également un rôle majeur. Proches des habitants de ces stations, où ils sont parfois présents à l’année, ces militaires, généralement détenteurs du CEM (Certificat Élémentaire Montagne), assurent des missions de PSQ (Police de Sécurité du Quotidien), gèrent les atteintes aux personnes (notamment les violences intra-familiales), aux biens, les troubles à l’ordre public, et tout autre fait de délinquance pouvant s’y produire. Durant la période hivernale, ils sont appuyés par des renforts de gendarmes mobiles, le plus souvent issus d’escadrons dit montagne, disposant de fait de formations adaptées à cet environnement.

Au quotidien, tous ces militaires réalisent également de nombreuses actions de prévention. Car pour que la montagne reste un terrain de jeu sûr pour tous, quelques règles doivent en effet être respectées. Toute sortie se doit d’être préparée en amont et adaptée à son niveau physique. Sur les pistes, les skieurs doivent toujours maîtriser leur vitesse et leur trajectoire. Le port du casque est également recommandé. Pour les randonneurs à ski, en raquettes, ou à pied, la première règle de sécurité concerne le matériel et l’emport systématique de ce qu’on appelle le triptyque de sécurité.

Ce dernier se compose d’un Détecteur de victimes d’avalanche (DVA), d’une pelle et d’une sonde. Le sac Airbag étant un plus également fortement conseillé. Enfin, l’observation des conditions d’enneigement et des prévisions météo est primordiale avant de se lancer dans une activité qui, selon le niveau, peut nécessiter l’accompagnement ou les conseils d’un guide professionnel de la montagne.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/en-images/journee-internationale-de-la-montagne-a-la-decouverte-de-ces-gendarmes-des-sommets 
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