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Arnaques à la dépanneuse : comment de fausses entreprises utilisent Waze pour vous piéger sur l’autoroute ?

Le 23 mars 2024, Luc Le Baron, dépanneur et vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians, a alerté les automobilistes au sujet des "faux dépanneurs". Ces escrocs auraient déjà fait plusieurs dizaines de victimes sur les autoroutes de France. Mais comment procèdent-ils ?

Attention à qui vient vous aider sur l’autoroute. Alors qu’ils étaient sur la bande arrêt d’urgence, à cause d’une panne ou suite à un accident, certains automobilistes ont vu débarquer des entreprises de dépannage en un temps records. Problème : ces entreprises ne sont mandatées ni par les forces de l’ordre, ni par l’assurance de l’automobiliste en question.

C’est face à ce phénomène que le vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians, Luc Le Baron, a tiré la sonnette d’alarme le 28 mars dernier au micro de nos confrères de Sud Radio. Selon Numérama, les factures de ces faux dépanneurs s’élèveraient parfois à plusieurs milliers d’euros.

Des factures jusqu’à 10 fois plus cher
Concrètement, lorsque vous tombez en panne, vous contactez les forces de l’ordre, votre assurance ou le service d’assistance de l’autoroute, sur une borne prévue à cet effet ou sur votre téléphone. Mais en parallèle, d’autres automobilistes (ou vous-même) peuvent signaler la présence de votre véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence sur l’application Waze.

Et c’est là que les faux dépanneurs rentrent en jeu. Grâce à Waze, ils repèrent les véhicules qui ont besoin d’aide et arrivent avant les services officiels. Sans se méfier, certains automobilistes sont alors pris en charge par de faux dépanneurs qui leur présentent une facture souvent salée, parfois 10 fois plus cher que les tarifs habituels.

Si le client ne peut pas payer la somme demandée, sa voiture peut être gardée jusqu’à ce qu’il cède. Dans la mesure où ce n’est pas l’entreprise mandatée qui est intervenue, les victimes de cette arnaque peinent à se faire rembourser.

Toujours s’assurer de l’identité du dépanneur
Pour éviter l’arnaque, Luc Le Baron recommande de toujours demander au téléphone le nom de l’entreprise qui viendra réaliser l’opération, pour pouvoir confirmer son identité lors de son arrivée. L’objectif est de permettre au client de faire la différence entre l’entreprise factice et celle réellement mandatée par l’assurance.

Certains dépanneurs appellent le conducteur pour préciser leurs identités et leur heure d’arrivée. Cependant, certaines entreprises malveillantes réussissent au fil de discussion à convaincre l’automobiliste qu’elles sont authentique et prétexte souvent que l’entreprise officielle a eu un retard ou un empêchement. Il est donc recommandé d’être toujours vigilant sur la route.
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Actualités / Arnaque au billet de 50 euros sur le pare-brise !
« Dernier message par Jeano 11 le 13 avril 2024, 11:21:27 »
 Arnaque au billet de 50 euros sur le pare-brise : les policiers alertent sur une méthode de vol en plein essor  :-[

Toujours créatifs et astucieux, les escrocs déploient des trésors d’ingéniosité pour dérober les biens de leurs victimes. Sur les réseaux sociaux, la police nationale de Haute-Garonne met en garde contre une technique en vogue : "l'arnaque au billet de 50 euros" qui permet de voler les véhicules.

Un billet "tombé du ciel" est toujours perçu comme une bonne surprise. Toutefois, il peut s’agir d’un cadeau empoisonné lorsque celui-ci apparaît "miraculeusement" sur votre pare-brise, relève Le Parisien lundi reprenant une annonce postée le 21 mars la police nationale de Haute-Garonne.

La "manne" du billet sur le pare-brise
La technique de vol est rodée : un automobiliste qui revient à sa voiture ne regarde que rarement son pare-brise et ne découvre le billet de 50 euros qu’une fois prêt à partir.

Le premier réflexe est alors de sortir du véhicule pour aller récupérer la manne inespérée.
Durant ce court laps de temps, rares sont ceux qui verrouillent la porte ou gardent la clé dans la poche. "Attention !
Ils trompent votre méfiance pour mieux vous détrousser", préviennent les forces de l’ordre. Car c’est à ce moment précis que le voleur surgit et s’introduit à la place du conducteur, avant de partir sous les yeux du malheureux propriétaire.

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Actualités / Qu’est-ce que l’arnaque aux fruits ?
« Dernier message par Jeano 11 le 13 avril 2024, 11:15:23 »
Qu’est-ce que l’arnaque aux fruits, qui vise les personnes âgées directement chez elle ?

Les arnaqueurs ne manquent pas d’imagination. Chaque jour, un nouveau procédé crapuleux fait l’actualité. Après l’arnaque au pare-brise, l’arnaque au rétroviseur ou encore l’arnaque au faux conseiller bancaire, des escrocs se font passer pour des vendeurs de fruits à domicile, auprès de personnes âgées affaiblies.

Nos confrères du Maine Libre font témoigner une Sarthoise de 80 ans qui a été victime de "l’arnaque aux fruits".
Sans le vouloir, elle a passé commande pour de nombreuses cagettes de fruits abîmés pour une valeur de 154 euros. Elle raconte avoir eu la visite de deux hommes en méchantette verte, l’un pouvant être le fils de l’autre. Se présentant comme des vendeurs de fruits à domicile, le binôme est entré chez la dame, qui se souvient avoir été quelque peu déboussolée, surtout en voyant les hommes revenir avec de lourdes cagettes qui finiront directement sur son balcon.

Quand cette habitante du Mans indique à ces faux vendeurs qu’elle vient de faire ses courses et qu’elle ne souhaite qu’une petite quantité, ils font mine de ne pas l’écouter et lui rétorquent que "ça se conserve et qu’elle pourra en donner à ses proches".
Les hommes profitent ensuite de la faiblesse de leur victime pour s’asseoir à la table de son salon et lui rédiger une facture pour ses fruits non sollicités (60 kg tout de même !)

Facture totale ? 154 euros.
"Il refuse le liquide, et me tend sa machine. Je dois taper mon code devant lui", raconte la victime, dans les colonnes du Maine Libre. Elle assure que les fruits n’étaient même pas bons, souvent abîmés et que leur provenance n’était jamais précisée. L’un de ses proches pense que les hommes se sont directement servis dans les invendus jetés par les grandes surfaces. Aujourd’hui, elle souhaite alerter les Français.

Source : https://www.ladepeche.fr/2024/04/12/quest-ce-que-larnaque-aux-fruits-qui-vise-les-personnes-agees-directement-chez-elle-11887809.php?M_BT=100111792180#at_medium=Email%20marketing&at_campaign=Newsletter&at_email_send_date=2024-04-13
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Mercredi 13 mars 2024, un exercice simulant un accident aérien a été monté de toutes pièces sur la commune d’Athis-Mons (91). Cet entraînement a permis à la Gendarmerie des transports aériens (GTA) de consolider ses process d’enquête, avec la participation, sur le terrain, du Pôle accident collectif (PAC) du parquet de Paris, de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, et bien d’autres acteurs.

Nous sommes le 13 mars 2024, il est 6 h 15, lorsque le vol TJT 130 de la compagnie aérienne Twin Jet décolle de l'aéroport de Marseille Provence en direction de Paris Orly. Peu après le décollage, un problème de communication est signalé par l’affichage d’un code transpondeur spécifique 76. Malgré cela, et conformément aux procédures dans de tels cas, l’avion F-GLNK continue son trajet et déroule son plan de vol.

À 7 h 15, alors qu'il approche d'Orly, par mauvais temps, les contrôleurs aériens perdent le contact radar avec l’appareil. Une alerte « detressfa » est immédiatement lancée, déclenchant une phase de recherche, qui se traduit, pour la Gendarmerie des transports aériens (GTA), par la projection immédiate de patrouilles de la compagnie GTA d’Orly. L'avion est localisé. Il s’est écrasé au sud des pistes, dans le quartier de la cité de l'Air, à Athis-Mons. Le crash du vol TJT 130 implique un Beech 1900 transportant quinze personnes à son bord.

Le plan Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC) aéroport est alors déclenché. Eu égard au grand nombre de victimes, le parquet de l’Essonne se dessaisit au profit du Pôle accident collectif (PAC), qui confirme la saisine de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), et plus particulièrement de la GTA.

L’exercice est lancé !

Sur le terrain : sécurisation du site et coordination des actions opérationnelles et judiciaires
Soigneusement aménagé par la DIREX (DIRection de l’EXercice), le site a vocation à recréer une ambiance réaliste. Les militaires se retrouvent ainsi sur une immense parcelle clôturée, à proximité du stade d'Athis-Mons. De la rubalise matérialise à la fois la zone d’impact et l’aéronef calciné. Au milieu de cet amas de végétation humide, se trouvent des sacs mortuaires symbolisant les victimes et deux enregistreurs de vol. Le grondement incessant des réacteurs des avions décollant à proximité vient ajouter au réalisme de la scène, renforçant grandement l’immersion dans cette simulation.

Pour compléter le scénario, des personnes fictives sont imaginées, telles que Max Lalude et Yann Le Pape, les deux derniers témoins à avoir vu l’avion, mais aussi des voisins utilisant un drone, des journalistes, qu’il s’agit de gérer, en coordination avec le parquet, ou encore une victime collatérale.

Sur le terrain, les opérations suivent un protocole rigoureux, débutant par la sécurisation du site et son bouclage, afin de sanctuariser la zone et ses abords. Ainsi hermétique, le lieu du crash peut accueillir un « harpon » de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui réalise en un temps record une cartographie 3D grâce à un procédé laser. Les « boîtes noires » sont rapidement retrouvées et font l’objet d’une attention particulière de la part des Techniciens en identification criminelle (TIC) de la SRTA (Section de Recherches des Transports Aériens) et des enquêteurs du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile), dont un épaviste, également sur place. Elles sont placées sous scellés et escortées au BEA par un Officier de police judiciaire (OPJ). La séquence se termine dans leur laboratoire au Bourget, par l’extraction des données sous réquisition judiciaire, toujours en présence d’un enquêteur de la SRTA. Cet acte très technique permet ensuite de disposer d’un support numérique pouvant être exploité. Cette phase d’investigation technique passée, vient ensuite l'identification des victimes, puis la levée des corps.

Au vu du nombre et de la nature sensible des opérations conduites, la conjugaison des efforts consentis à la fois par les différentes unités présentes et les représentants de la justice s’avère cruciale pour le bon déroulement de l'exercice.

Au P.C. crise : la coordination au cœur de l'action
À quelques minutes de là, une cellule de crise et le P.C. enquête sont activés. Au cœur de cette salle, dirigée par la GTA, informations et décisions stratégiques convergent, dans le but de comprendre ce qu’il s’est passé objectivement.

Toutes les composantes de la SRTA y sont réunies, soit une quinzaine de militaires divisés en sous-groupes, avec chacun des responsabilités spécifiques : collecte de témoignages, analyse des données de vol et des communications, identification des victimes, environnement de l’équipage, maintenance et identification des familles des victimes, dans le but de collecter des données « ante mortem » (dossiers médicaux et dentaires, empreintes digitales, ADN). Cette organisation précise, qui agglomère également les premiers intervenants de la compagnie GTA d’Orly (brigade et brigade de recherches), a permis une gestion efficace de la crise et une répartition des tâches claire.

En relation constante avec le secteur sud de la France et l’aéroport de départ, à savoir Marseille Provence, l’enjeu consiste aussi à se coordonner avec les militaires du Groupement de GTA Sud, notamment la brigade de recherches sud et la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) localisées à Aix-en-Provence.

Les premières minutes de l’exercice vont même surprendre les militaires de la GTA d’Orly par leur réalisme, quand ces derniers comprennent qu’ils traitent au téléphone, non pas avec un « plastron » gendarmerie, mais bien en direct avec la compagnie aérienne et l’assistant aéroportuaire basé à Marseille. Afin de rendre l’exercice autant fidèle possible, ces derniers sont allés jusqu’à construire le vol (avec un véritable équipage, une liste de passagers, le filtrage des bagages de soute, etc.) et se tiennent prêts à répondre aux questions et réquisitions des gendarmes depuis la salle de crise Twin Jet activée à Aix-les-Milles.

Assez inédite dans cette dimension, cette simulation a donné à toutes les unités et aux militaires impliqués l'opportunité de consolider leurs connaissances et de renforcer leur expertise dans les processus liés aux accidents aériens majeurs. En favorisant la rencontre, en renforçant la connaissance mutuelle post-crise et la coordination avec les divers acteurs concernés, comme le BEA et l’IRCGN, cet exercice a sans aucun doute contribué à l’amélioration de la capacité opérationnelle et de l'efficacité du dispositif global.

Pour information :

Le Plan ORSEC, ou Organisation de la Réponse de Sécurité Civile, est un dispositif français de gestion des crises et des secours en cas de catastrophe. Il vise à coordonner l'intervention des différents acteurs (pompiers, forces de l'ordre, services de santé, etc.) lors de situations d'urgence, telles que des accidents industriels, des catastrophes naturelles ou des événements majeurs.

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/simulation-d-un-crash-d-avion-a-athis-mons
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Lorsque survient un crash d’aéronef, les enquêteurs spécialisés de la gendarmerie des transports aériens, de ses brigades ou de sa section de recherches, en fonction de la gravité et de la sensibilité de l’accident, se projettent sur place pour mener les investigations. Présentation des missions de ces gendarmes « aéro ».

C’était il y a neuf ans, le 24 mars 2015. À 10 h 32, le vol 4U9525 de la compagnie aérienne allemande Germanwings, filiale de Lufthansa, effectuant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf, entame une descente progressive inexpliquée. Contacté à plusieurs reprises par la tour de contrôle d’Aix-en-Provence, l’équipage ne répond pas aux appels. À 10 h 41, il disparaît des écrans radar au niveau du massif des Trois-Évêchés, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence et culminant à 2 961 mètres d’altitude. L’Airbus A320, transportant 144 passagers et six membres d’équipage, s’est écrasé. Il s'agit du troisième plus grave accident aérien survenu en France, par le nombre de victimes.

Très rapidement, la gendarmerie nationale met en place un dispositif opérationnel d’ampleur, qui monte en puissance au fil des heures. Le but de la manœuvre est de conduire les investigations afin de comprendre les causes de l’accident, d’identifier les victimes et de permettre aux autorités, ainsi qu’aux familles, de se rendre sur place. Au cœur de l’enquête qui conclura à un acte délibéré du copilote de l’avion : la Section de recherches des transports aériens (SRTA), créée en 2004 afin de prendre en compte les accidents d’aviation civile de grande ampleur - décision prise après celui du Concorde en 2000 -, et plus précisément sa Division des investigations aéronautiques (DIA).

Tout ce qui vole et relève de la DGAC
Composée actuellement de cinq enquêteurs et quatre Techniciens en identification criminelle (TIC) qui ont le même socle de formation que les TIC généralistes, complété par une spécificité « aéro », afin de pouvoir procéder aux constatations aussi bien sur les aéronefs que les victimes, la DIA est engagée systématiquement sur les accidents ayant causé plus d’un mort, mais aussi ceux présentant une sensibilité médiatique, une complexité ou une sérialité particulière, tant en zone gendarmerie qu’en zone police.

Concrètement, lorsque survient un accident aérien, les premiers gendarmes spécialisés à se projeter, pour relever les premiers à marcher issus des unités de gendarmerie ou de police locales, sont les enquêteurs des Brigades de gendarmerie des transports aériens (BGTA), réparties sur tout le territoire national, métropolitain et ultramarin. Elles sont compétentes sur plusieurs départements, parfois jusqu’à cinq. Armée par quinze militaires, dont six sous-officiers, celle d’Athis-Mons, dans l’Essonne, couvre ainsi, outre ce département, ceux du Loiret et de Seine-et-Marne. « Nous nous déplaçons systématiquement sur les accidents concernant tout ce qui vole et qui relève de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) », explique son commandant, le major Jean-Marc. « Nous prenons contact immédiatement avec les gendarmes locaux et nous les informons, sur le temps du trajet, sur ce qu’ils peuvent faire, les précautions à prendre, comme sur les ULM, qui embarquent une charge pyrotechnique pour les parachutes, poursuit l’adjudant Dorian, chef de groupe enquêteurs de la brigade. Nous prenons également contact avec le commandement pour une éventuelle saisine de la SRTA. »

Les BGTA interviennent en zone gendarmerie, mais aussi, de plus en plus, en zone police. « Nous leur proposons nos services, et nous les accompagnons comme nous le faisons pour une unité de gendarmerie, comme ce fut le cas récemment à Villejuif, dans le Val-de-Marne », précise le major Jean-Marc (lundi 4 décembre 2023, un petit avion s’est écrasé dans une zone pavillonnaire, miraculeusement sans faire de victimes, NDLR).

Deux enquêtes en simultané
Les gendarmes préviennent également la DGAC car, et c’est une particularité des investigations aéronautiques, deux enquêtes se déroulent simultanément. L’une judiciaire, l’autre technique, menée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA). Ces deux enquêtes sont indépendantes, avec une prééminence de l’enquête technique. « Il y a de nombreux échanges, bien sûr, même si ce n’est pas dans la culture judiciaire de travailler simultanément avec un autre acteur sur des dossiers où il y a des victimes et d’éventuelles responsabilités pénales », reconnaît le colonel Cédric Gervais, commandant de la SRTA. « Le BEA ne se déplace pas systématiquement, tout dépend de la gravité de l’accident, mais il ouvre toujours un dossier », complète l’adjudant Dorian.

Le plus souvent, la BGTA missionne trois personnels, dont deux sous-officiers, parfois quatre sur les accidents les plus graves. « Les premiers échanges avec les gendarmes départementaux permettent d’avoir une idée assez précise de ce que nous allons découvrir en arrivant, estime le major Jean-Marc. Et de décider s’il faut solliciter la compagnie pour l’engagement de moyens supplémentaires. »

La grande majorité des gendarmes affectés en GTA suivent, dès leur arrivée, une formation générale : le Brevet d’initiation aéronautique (BIA), qui leur donne un premier vernis « aéro ». Par la suite, ils peuvent, sur la base du volontariat, suivre différentes spécialisations : le stage d’initiation planeur avec l’armée de l’Air ; la formation « vol à moteur », qui permet de comprendre la maniabilité de base d’un appareil, comment il réagit en vol, et pourquoi il tombe ; le Stage initial accidentologie (SIA), qui permet de se perfectionner sur les techniques d’enquête, mieux comprendre qui sont les acteurs et comment travailler avec eux ; le stage « accidentologie planeur », avec des études de cas d’accidents et des mises en situation pratiques ; le stage sur le maintien en conditions de vol d’un aéronef ; le stage Enquêteurs de Première Information (EPI) du BEA, sur lequel des places sont accordées à la GTA pour permettre aux gendarmes de découvrir le BEA et ses moyens d’enquête.

Dans 95 % des cas, c’est le facteur humain

Ces formations, les enquêteurs de la DIA les ont toutes suivies. Lorsque les conditions sont remplies, ce sont donc eux qui se projettent sur les lieux, comme ce fut le cas récemment dans les Alpes-Maritimes, sur un crash d’hélicoptère ayant fait deux victimes. « La SRTA prend alors la Direction d’enquête (D.E.), en co-saisine avec l’unité de police ou de gendarmerie territorialement compétente, décrit le capitaine Stéphane Jean, chef de la DIA. Nous menons les investigations « aéro », les unités locales et la BGTA se chargent de la gestion des corps et des familles. La SRTA transmet alors une jonction des deux procédures, soit au procureur de la République, dans le cadre d’une enquête préliminaire, soit au juge d’instruction, en cas d’ouverture d’une information judiciaire. »

L’objectif des investigations est de déterminer les causes de l’accident afin de définir les éventuelles responsabilités pénales. Ces causes peuvent être nombreuses : facteur humain, problème mécanique, problème de maintenance, intervention d’un tiers, phénomène météo, la foudre par exemple, ou encore un impondérable, comme la collision avec un volatile. « Mais dans 95 % des cas, c’est le facteur humain », insiste le capitaine Jean.

"Uberisation" du ciel
Un autre élément prend de plus en plus d’importance dans les investigations aéronautiques : les conditions d’organisation du vol au regard des contraintes réglementaires du transport public, qui imposent de posséder un Certificat de transporteur aérien (CTA), ou une licence de transport de passagers à titre onéreux délivrée par un État membre de l’Union européenne. « Or, avec l’« uberisation » du ciel et la multiplication des plateformes de mise en relation entre pilotes et passagers, on assiste à de plus en plus d’accidents sur des vols de transport de passagers illicites », note le chef de la DIA. Ces derniers mois, ce sont ainsi treize personnes qui ont perdu la vie dans ces conditions, lors de trois accidents.

« Des Groupements d’intérêt économique (GIE) montés de bric et de broc contournent cette réglementation sur le transport aérien et proposent des vols à titre onéreux, comme une compagnie aérienne, mais sans respecter les obligations, notamment sur les temps de travail et de repos des pilotes », poursuit l’officier. Bien que son cœur de métier demeure l’accidentologie, la DIA s’est donc également spécialisée sur ce phénomène assez récent, qui constitue une concurrence déloyale, avec des faits de travail illégal et dissimulé. « C’est un autre pan important de notre activité, et cela nous permet de capter des avoirs criminels », confirme le chef de la division.

La DIA réalise également au profit de la GTA un travail de veille et d’anticipation sur les objets volants qui constitueront le ciel de demain, et notamment les drones. « L’usage criminel de ces drones est un sujet très important pour la gendarmerie, qui ne concerne évidemment pas uniquement la SRTA, puisque toutes les unités traitent des dossiers de ce type à leur niveau, rappelle le colonel Cédric Gervais. Mais il est important de s’interroger sur l’évolution de ces appareils : comment vont-ils s’insérer dans le trafic aérien ? Quels risques et quelles menaces feront-ils peser demain sur notre sécurité ? C’est l’une de nos missions. »

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/srta-et-bgta-les-enqueteurs-du-ciel
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"Ils ont essayé de le massacrer" : un adolescent entre la vie et la mort après avoir été tabassé à la sortie d’un collège à Viry-Châtillon

Un adolescent de 15 ans a été retrouvé inconscient, près de son collège à Viry-Châtillon dans l’Essonne, jeudi en fin de journée. Alors qu’il rentrait à pied à Il a reçu de nombreux coups de la part de plusieurs personnes. L’élève est à l’hôpital entre la vie et la mort.

Vers 16h30, jeudi après-midi, un élève de 15 ans rentrait chez lui après les cours au collège Les Sablons à Viry-Châtillon (Essonne). Sur le chemin, entre deux cages d’escalier, Shamseddine a été pris à partie par un groupe de jeunes, qui portait des cagoules selon un témoin cité par Le Parisien. L’adolescent a reçu de nombreux coups de pied et coups de poing. Un véritable lynchage. Blessé à la tête et sur le corps, il a été laissé pour mort.

C’est un passant qui a alerté les secours. Les pompiers et le Samu se sont rapidement rendus sur place pour apporter les premiers soins à cet élève de 3e. La victime était en arrêt cardio-respiratoire. L’élève a été transporté en urgence absolue dans un état critique à l’hôpital Necker à Paris.

"Un gars sans problème"
Ce matin, les élèves étaient partagés entre tristesse et inquiétude devant le collège Les Sablons. Un ami de la victime - surnommée Shams - le décrit comme "un gars sans problème" et "souriant", rieur et qui parle à tout le monde. Il n'avait pas de problème de harcèlement scolaire, assure-t-il.

Enquête ouverte pour tentative d’assassinat
Les agresseurs ont pris la fuite, la police judiciaire de l’Essonne est chargée de les retrouver. Aucune interpellation n’a encore eu lieu jusqu’à présent. Le parquet d’Évry a ouvert une enquête judiciaire pour tentative d’assassinat et violences volontaires en réunion aux abords d’un établissement scolaire. Les images de vidéosurveillance ont été visionnées par la police.

Le maire dénonce "l’ultra-violence"
Le maire de Viry-Châtillon est sous le choc de cette agression. "Je ne sais pas s’il était attendu ou visé mais il n’y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là", indique le maire centriste Jean-Marie Vilain. Les agresseurs "ont essayé de le massacrer", poursuit le maire, en parlant de "voyous de la pire espèce". "Cette ultra-violence devient banale", constate l’élu.

Une cellule psychologique a été mise en place au collège Les Sablons pour apporter un soutien aux élèves et aux enseignants.

De son côté, la ministre de l'Education Nationale Nicole Belloubet a réagi sur X et déplore "un nouveau drame absolument affreux". "Nous faisons bloc face à une telle violence", a ajouté la ministre.

2 collégiens tabassés en une semaine en France
Cette agression ultra-violente survient deux jours après l’agression d’une élève de 13 ans, tabassée elle aussi par un groupe d’élèves, devant son collège de Montpellier. La jeune Samara avait été violemment prise à partie devant son collège dans le quartier de La Mosson-La Paillade. Elle avait passé plusieurs heures dans le coma. Trois mineurs âgés de 14 ans et 15 ans ont été interpellés.

La mère de la victime affirme qu’une camarade de sa fille aurait "pris en grippe Samara" depuis un an et la traitait de "mécréante", sans doute en raison de sa façon de se vêtir, selon la mère, évoquant l’hypothèse d’un conflit autour de la pratique de la religion.

La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a annoncé jeudi une enquête administrative. Des inspecteurs généraux sont attendus dès ce vendredi dans le collège de Montpellier.
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Agression de Samara à Montpellier : trois mineurs mis en examen pour tentative d’homicide volontaire.

Le parquet a communiqué ce vendredi 5 avril quant aux suites judiciaires qui vont être menées à l’encontre des mineurs interpellés pour l’agression de Samara, collégienne de 13 ans, à Montpellier. À Viry-Châtillon, un adolescent a été passé à tabac près de son collège hier. Retrouvé inconscient, il est décédé cet après-midi. Retrouvez toutes les informations dans ce direct.

Deux graves agressions de mineurs à la sortie de leurs établissements ont eu lieu cette semaine.

Samara, jeune collégienne de 13 ans, a été passée à tabac ce mardi 2 avril à sa sortie du collège. Un temps placée en coma artificiel, ses jours ne sont plus en danger.

Trois mineurs ont été interpellés suite à cette agression. Tous ont reconnu avoir porté des coups, selon le parquet ce vendredi.
Le placement en détention provisoire d’un adolescent de 15 ans a été requis par le parquet dans cette affaire.
En parallèle de cette affaire, un adolescent de 15 ans a été passé à tabac à Viry-Châtillon (Essonne) hier. Retrouvé inconscient devant son établissement, il est décédé aujourd’hui en début d’après-midi.

Une enquête pour "assassinat" et "violences en réunion" a été ouverte.
22h52.
C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivi.
22h49.
Agression de Samara à Montpellier : trois mineurs mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
Les trois mineurs soupçonnés d'être impliqués dans l'agression de Samara à Montpellier ont été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur mineure de 15 ans", indique le parquet à l'AFP ce vendredi 5 avril.

20h52.
5 personnes ont été placées en garde à vue
Quatre mineurs et un adulte ont été interpellés et placés en garde à vue vendredi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un adolescent passé à tabac la veille à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a annoncé le parquet d'Evry. En comptant un mineur de 17 ans placé en garde à vue dans l'après-midi, "cinq personnes sont désormais placées en garde à vue", a indiqué le ministère public dans un communiqué: les quatre personnes placées en garde à vue dans la soirée sont deux autres mineurs de 17 ans, une mineure de 15 ans et un majeur de 20 ans.

19h01.
Un mineur de 17 ans interpellé
Un jeune homme âgé de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre des investigations portant sur la mort d'un adolescent de 15 ans agressé la veille à Viry-Châtillon, indique le parquet d'Evry à BFMTV .

17h48.
Le Pen (RN) dénonce une "folie meurtrière", Ciotti (LR) une "explosion de la violence"
Les responsables politiques ont dénoncé vendredi la mort d'un adolescent de 15 ans, passé à tabac à Viry-Châtillon (Essonne), Marine Le Pen (RN) et Eric Ciotti (LR) dénonçant un "ensauvagement" et une "explosion de la violence", Fabien Roussel (PCF) appelant à ne pas laisser "la peur s'installer".

17h02.
Une adolescente de 14 ans passée à tabac à Tours pour une "histoire de garçons"
C'est un autre passage à tabac qui a eu lieu cette semaine, cette fois-ci à Tours. Une adolescente de 14 ans a été agressée par cinq jeunes filles filles âgées de 11 à 15 ans mercredi. Ces dernières, qui ont filmé l'agression, sont présentées à un juge cet après-midi en vue d'une mise en examen. .

L'agression, révélée par le quotidien régional La Nouvelle République, a eu lieu dans le quartier du Beffroi, à Tours Nord. "Les jeunes filles connaissaient leur victime de l'école et de leur quartier", détaille une source policière auprès de l'AFP, précisant que le motif du litige est "une vague histoire de garçon". La victime a été "rouée de coups de pieds, de poings à la tête, de claques. Elle s'est trouvée au sol, recroquevillée, et ne se défendait pas" pendant que les agresseuses présumées "s'acharnaient" tout en filmant la scène.

Les images, visualisées par les enquêteurs, sont "très violentes", ajoute cette même source, qui dénonce "un passage à tabac". La victime a "le nez cassé" et s'est vue prescrire 7 jours d'ITT (incapacité temporaire de travail).

16h37.
"Ils ont pas le droit de faire ça", le maire de Viry-Châtillon en larmes après un "drame absolu"
"C'est une maman à qui on a cassé la vie", a déploré Jean-Marie Vilain devant un parterre de journalistes, visiblement très ému, "Il y a des fous furieux qui disent que pour X raison, j'ai le droit d'enlever la vie", a fustigé le maire de Viry-Châtillon, dénonçant un "drame absolu".

16h28.
Cellule psychologique déployée dans l'établissement de Viry-Châtillon
A Viry-Châtillon, la présence policière a été renforcée dans le quartier où a été agressé le jeune Shamseddine, mort ce vendredi. "Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés" dans l'établissement, a de son côté annoncé Nicole Belloubet sur X , déplorant "un nouveau drame absolument affreux" 48 heures après l'agression de Samara devant son collège à Montpellier.

16h12.
Le gouvernement dénonce "un crime barbare"
La porte-parole du gouvernement a dénoncé vendredi "un crime barbare" à Viry-Châtillon (Essonne), où un adolescent de 15 ans est décédé après avoir été passé à tabac la veille à la sortie de son collège. "Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas", a déclaré sur le réseau social X Prisca Thevenot, affirmant que "les auteurs seront retrouvés et sanctionnés". L'adolescent a été "violemment agressé par plusieurs individus" jeudi selon le procureur d'Evry. Une enquête a été ouverte des "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire".

15h37.
Le mobile de l'agression inconnu, "toutes les pistes sont envisagées"
Scolarisé au collège Les Sablons, Shamseddine rentrait chez lui vers 16 heures lorsqu'il a été agressé par un groupe de trois individus cagoulés dans un hall d'immeuble. Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade. Les auteurs de l'agression sont toujours recherchés. Le mobile derrière ce violent passage à tabac n'est pour l'instant pas connu. L'enquête, confiée à la police judiciaire de l'Essonne, devra déterminer les circonstances de l'agression.

Même si elle reconnaît que le phénomène est présent dans la commune, "rien ne dit que c'est une rixe interquartier", a déclaré la préfète de l'Essonne Frédérique Camilleri au micro de BFMTV jeudi soir. "Toutes les pistes sont envisagées", a précisé une source proche du dossier. Les caméras de vidéosurveillance "permettront peut-être" d'y voir plus clair, a espéré le maire Jean-Marie Vilain (Les Centristes) dès jeudi soir.

15h29.
Une enquête ouverte pour "assassinat" et "violences en réunion"
A la suite de la mort de l'adolescent de 15 ans agressé à Viry-Châtillon, une enquête est désormais ouverte des "chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire", précise le procureur de la République Grégoire Dulin. "Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l'interpellation des auteurs", ajoute son communiqué. Une autopsie du corps de la victime doit être effectuée.

15h27.
L'adolescent passé à tabac à Viry-Châtillon est mort
L'adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes hier à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne) a succombé à ses blessures en début d'après-midi, a annoncé le parquet d'Evry dans un communiqué. "Opéré en urgence cette nuit, la victime est décédée ce jour en début d'après-midi", a précisé un communiqué du procureur de la République, Grégoire Dulin.

15h17.
"Ils ont essayé de le massacrer" : un adolescent tabassé à la sortie d’un collège à Viry-Châtillon
Un adolescent de 15 ans a été retrouvé inconscient, près de son collège à Viry-Châtillon dans l’Essonne, hier en fin de journée. Alors qu’il rentrait à pied à Il a reçu de nombreux coups de la part de plusieurs personnes. L’élève était jusqu'ici à l’hôpital entre la vie et la mort.

13h56.
Invectives sur les réseaux sociaux, mais pas de religion à ce stade
"En l'état des investigations, il apparaît que cette agression s'inscrit dans le contexte d'un groupe d'adolescents qui avaient l'habitude de s'invectiver" sur les réseaux sociaux et d'y publier des photos, a également expliqué le procureur Fabrice Belargent au sujet de l'affaire Samara. "La tension entre les mis en cause et la victime résulterait pour partie de ces publications", a ajouté le procureur, sans faire état dans son communiqué de motifs liés à la religion.

L'enquête se poursuivra sous la direction d'un juge d'instruction, "afin notamment de déterminer avec davantage de précision le contexte de cette agression particulièrement grave et d'identifier d'autres participants", a aussi indiqué Fabrice Belargent.

13h52.
Samara a été entendue dans une "brève" audition
L'adolescente a pu être entendue dans le cadre d'une "audition nécessairement brève compte tenu de son état de santé", a indiqué le procureur. Samara a néanmoins pu "confirmer les violences dont elle a fait l'objet et en a révélé d'autres, commises quelques jours auparavant" par la mineure interpellée. "Elle n'a en revanche pas évoqué spécifiquement à ce stade des faits de harcèlement sur une longue période", a souligné le procureur.

13h20.
La garde à vue des trois adolescents dans l'affaire Samara est terminée
La garde à vue des trois adolescents est désormais terminée. Ils vont être présentés à un juge d'instruction. Le parquet a requis par ailleurs le placement en détention provisoire d'un des mineurs.

13h06.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris condamne l'agression de Samara
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'une des institutions représentant les musulmans en France, condamne l'agression "inexcusable" de l'adolescente. "Je condamne fermement l'agression inexcusable dont Samara a été victime. La violence et le harcèlement n'ont pas leur place dans notre société", affirme Chems-eddine Hafiz dans un communiqué. Il affirme son soutien à la mère de Samara "rejetant toute instrumentalisation politique", et souligne que "la violence est formellement prohibée, et l'essence même de notre foi réside dans la paix".

"Tandis que certains persistent à incriminer l'Islam, concentrons-nous sur des solutions constructives pour combattre le harcèlement et assurer la sécurité de nos enfants", ajoute-t-il, estimant que le véritable problème est "la banalisation de l'extrême violence et l'impact nocif des réseaux sociaux".

13h02.
Macron appelle à "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée"
L'école "doit rester un sanctuaire" face à "une forme de violence désinhibée chez nos adolescents", affirme ce vendredi midi Emmanuel Macron, obligé de réagir suite à l'annonce d'une nouvelle agression, similaire à celle de Samara, dans un collège de Viry-Châtillon hier.

"Nous serons intraitables contre toute forme de violence", et "il faut protéger l'école de ça", a martelé le chef de l'État lors d'une visite d'un établissement scolaire à Paris, exprimant son "plein soutien" et sa "compassion" pour l'adolescent de 15 ans passé à tabac hier dans l'Essonne, et toujours hospitalisé entre la vie et la mort.

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12h54.
Les trois mineurs interpellés "admettent avoir porté des coups"
Le parquet a indiqué ce vendredi que les trois mineurs interpellés dans l'affaire de l'agression de Samara ont reconnu avoir frappé l'adolescente. Il a requis par ailleurs le placement en détention d'un mineur de 15 ans dans cette affaire.

Les trois mineurs, dont une jeune fille de 14 ans scolarisée dans le même collège que la victime, et deux adolescents de 14 et 15 ans, sont "en cours de présentation au parquet en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour tentative d'homicide volontaire sur mineure de (moins de) 15 ans", a expliqué dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent.

12h50.
Rappel des faits
Une jeune collégienne de 13 ans, Samara, a été violemment agressée mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias hier. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.

Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 13 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.

12h50.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct

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Agression de Samara à Montpellier : coma, harcèlement, indignation… 4 questions sur le violent passage à tabac de la collégienne de 14 ans

Après l’agression mardi 2 avril d’une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier, trois mineurs, dont au moins une était scolarisée dans le même établissement, ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur. La mère de la victime a confirmé qu’elle était sortie du coma.

Une très violente agression s’est produite mardi aux alentours de 16h00 devant le collège Arthur-Rimbaud, au nord-ouest de Montpellier. Les motifs restent à être déterminés par le travail d’enquête, mais plusieurs pistes se dégagent.

Que s’est-il passé ?
Une jeune collégienne de 14 ans, Samara, a été violemment agressée ce mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias ce jeudi 4 avril. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.

La jeune fille, dont le passage à tabac avait été visiblement programmé, aurait été entraînée, "tirée par les cheveux", par trois adolescentes, vers un groupe qui l’attendait pour la rouer de coups. La mère de la victime se plaint de ne pas avoir été entendue par les responsables du collège, à qui elle aurait demandé à trois reprises plus tôt dans la journée de ne pas laisser sa fille sortir seule de l’établissement.

Que sait-on des auteurs de l’agression ?
Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.

Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice.

Quels motifs ont été invoqués ?
Interrogée par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans". Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.

D’après elle, la publication de la photo d’un garçon avec un filtre "oreille de lapin" sur le réseau social Snapchat depuis un compte qui aurait le nom de Samara, mais qui ne lui appartiendrait pas, pourrait être à l’origine des violences.

Sur CNews, la mère de la victime a également évoqué la possibilité que le harcèlement dont sa fille était victime au collège vienne du fait qu’elle soit "plus libérée que d’autres" : "Elle est coquette, elle s’habille à l’européenne", alors qu’elle de confession musulmane, a-t-elle ajouté. Elle raconte également que sa fille avait fait l’objet de moqueries et d’insultes après s’être teint les cheveux en rouge. "On la traitait de mécréante, on lui crachait dans les cheveux… Elle en est arrivée à se reteindre les cheveux", a-t-elle expliqué.

Comment réagissent le rectorat et la sphère politique ?
Pour l’Académie de Montpellier, l’enquête "permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont", selon un communiqué publié mercredi soir.

La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part de son côté de son "émotion" et estime que "toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable". Ce jeudi, elle a déclaré avoir lancé une enquête administrative au micro de BFMTV. "Je veux tout savoir", a-t-elle encore lancé.

Interrogé à Saint-Denis en marge de l’inauguration du centre aquatique qui accueillera les épreuves de piscine lors des Jeux Olympiques, le président Emmanuel Macron a estimé que "rien" ne "justifie […] le fait qu’une adolescente soit ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge". Il a néanmoins refusé de se prononcer sur les motifs évoqués pour cette agression, déclarant vouloir attendre "le retour plein et entier des travaux de la justice, de la préfecture et du rectorat" avant de se prononcer sur cet aspect de l’affaire.
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DECRYPTAGE. Agression de Samara, mort de Shamseddine à Viry-Châtillon... pourquoi l'ultraviolence prend de l'ampleur chez les ados ?

Le 2 et le 4 avril, deux adolescents ont été passés à tabac par d’autres collégiens du même âge. Des agressions qui se sont déroulées dans une violence extrême. Pour Thierry Delcourt, pédopsychiatre à Reims, plusieurs facteurs expliquent cette montée d’agressivité.

À quelques jours d’intervalle, deux adolescents habitant des villes différentes ont été passés à tabac par d’autres collégiens du même âge. Leur point commun : l’extrême violence des agressions qu’ils ont subies. Des comportements qui s’expliquent de plusieurs façons, selon Thierry Delcourt, pédopsychiatre à Reims, auteur du livre "Je suis ado et j’appelle mon psy" (Max Milo).

La Dépêche : Comment expliquer la montée des violences chez les collégiens ?

Thierry Delcourt : Il y a dans la société une montée de violence de façon générale. Et les adolescents sont un peu des sismographes de la société en crise. Ces comportements sont la traduction d’une violence sociétale qui s’explique, entre autres, par l’abus d’écran. La surexposition aux réseaux sociaux notamment, alimente de façon précoce les jeunes adolescents, autour de la violence, des rapports aux autres, de la pornographie, etc.
À cela viennent s’ajouter, chez certains jeunes, une forme d’individualisme et un manque d’empathie envers leurs camarades.

Que se passe-t-il dans la tête des adolescents pour qu’ils adoptent ce comportement ?

Auparavant, on élevait les enfants avec autorité. Le sentiment de culpabilité, la punition ou le fait de se taire dominaient. On a évolué, et heureusement. Désormais, les adolescents sont ouverts et en viennent à remettre l’autorité en question. Ce rejet cependant, tend à provenir de l’emprise que d’autres personnes exercent sur eux, et qui ont un impact négatif : des influenceurs sur les réseaux sociaux, des leaders qui ont des positions sectaires ou radicales et qui les maintiennent dans l’illusion de puissance.

En tant que pédopsychiatre, il est plus difficile de travailler avec des jeunes qui vivent avec cette sensation et qui doivent accepter que ce sentiment-là soit frustré, pour pouvoir entrer dans une relation sociétale avec les autres.

Le fait d’agir en groupe est-il un élément amplificateur ?

Effectivement. Le groupe, chez les adolescents, crée un phénomène de désinhibition qui fait qu’à un moment donné, on se pousse mutuellement. Le groupe agit un peu comme une horde en se soudant autour d'une idée, un règlement de compte, et pousse à agir en misant sur la solidarité. Si tout le monde est coupable, personne n’est coupable. La dimension de culpabilité est complètement noyée par le phénomène de groupe.

Et dans ce cas, ce sont souvent les jeunes, plus fragiles, que l’on pousse à faire les pires bêtises. Ils deviennent alors les bras armés du groupe car, contrairement aux plus âgés, les plus petits ne risquent pas d’être sanctionnés.

Que pourrait-on faire pour enrayer ce phénomène ?

Que ce soit à la maison ou à l’école, nous devons rouvrir le dialogue. Il faut également faire de la prévention, en travaillant la notion d’empathie dès le plus jeune âge. D’autre part, il est nécessaire de renforcer la dimension éducative. Au-delà des parents et du corps enseignant qui sont déjà débordés, une présence éducative permet de guider les élèves. C’est une solution qui demande des moyens financiers mais il est nécessaire d’instaurer un ensemble de mesures pour qu’elles soient efficaces.

Enfin, j’aborderais la notion de sanction. On voit souvent cette solution comme étant négative. Pourtant, lorsqu’elle est proportionnée et intelligente, elle peut être à la fois éducative et restauratrice. De telles mesures permettent aux auteurs de violence de prendre conscience de leurs actes. Et ainsi, les victimes peuvent se reconstruire en ayant le sentiment que le mal qu'elles ont subi n’est pas resté impuni.

Source https://www.ladepeche.fr/2024/04/06/decryptage-agression-de-samara-mort-de-shamseddine-a-viry-chatillon-pourquoi-lultraviolence-prend-de-lampleur-chez-les-ados-11872334.php?M_BT=100111792180#at_medium=Email%20marketing&at_campaign=Newsletter&at_email_send_date=2024-04-06
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Vols par ruse : astuces, conseils... les recommandations d'un spécialiste pour éviter de se faire avoir !

Comment réagir en cas de vol par ruse, un spécialiste de la police nationale décrypte.

Comment réagissent les victimes de ce type d’arnaque ?

Quand elles comprennent qu’elles se sont fait avoir, elles ont un sentiment de honte et de culpabilité. En quelque sorte, elles se trouvent « bêtes ». Certaines ont même du mal à le dire à leurs proches, à leurs enfants. Mais il ne faut pas. Les arnaqueurs sont très doués. C’est leur « métier » de donner confiance.

Quels sont les conseils afin de se prémunir des vols par ruse ou à la fausse qualité ?

En aucun cas, il faut se fier à un uniforme qu’il soit de policier, de gendarme ou de livreur. Il faut demander une carte professionnelle et ne pas hésiter à téléphoner à l’organisme en question afin de vérifier la véracité de l’intervention. S’il s’agit de policiers, il ne faut pas tergiverser. Il faut composer le « 17 » et demander s’il s’agit d’une vraie visite.
 En aucun cas, il ne faut laisser un inconnu pénétrer chez soi. On peut s’adresser au visiteur à travers la porte ou par son entrebâillement, s’il y a un loquet.

Si, malgré tout, on a ouvert à la ou les personnes ?

Le but des personnes malveillantes est de pénétrer dans le domicile afin de repérer et/ou de voler ce qui les intéresse. Aussi, en cas de visite inattendue, il faut rester vigilant, ne jamais les laisser sans surveillance.

Quels conseils pour éviter les vols dans les transports en commun ou dans la rue ?

Il faut porter le sac à main fermé, ne pas l’avoir dans le dos pour pouvoir le voir à chaque instant. Bien sûr, il faut toujours composer son code secret à l’abri des regards indiscrets.

Que doit-on faire lorsqu’on s’aperçoit qu’on a été victime d’un vol par ruse ou à l’arraché ?

S’il s’agit d’une carte bancaire, il faut prévenir sa banque afin qu’elle fasse le nécessaire. Si c’est un téléphone, il faut prévenir l’opérateur. Puis il faut déposer plainte.

Que demandera-t-on à la victime ?

Si ce sont des bijoux qui ont été volés, il faudra fournir des photos.
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