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Atteintes à l’environnement : la Gendarmerie maritime de Marseille met fin à un trafic de palourdes.

Le 18 novembre 2024, 25 personnes ont été interpellées ou convoquées par la Gendarmerie maritime de Marseille pour le vol de 24 tonnes de palourdes.

C’est depuis le mois de février 2024 que le trafic est identifié, avec plusieurs transactions représentant environ 100 kg de palourdes pêchées tous les deux jours dans l’étang de Berre.
Une vingtaine de pêcheurs différents sont impliqués. Ils revendaient illégalement le produit de leur pêche à une société de l’Hérault qui ne possédait aucun agrément sanitaire, laquelle fournissait ensuite des restaurateurs ou des consommateurs sans mentionner leur origine. Au total, ce sont plus de 24 tonnes de palourdes qui ont été soustraites de manière frauduleuse de la ressource halieutique de l’étang de Berre.
Après une enquête de plusieurs mois et de nombreuses surveillances, l’opération judiciaire, placée sous la direction du commandant en second de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Marseille est déclenchée le 18 novembre 2024.
Vingt-cinq personnes ont été interpellées ou convoquées par la Gendarmerie maritime (GMAR) de Marseille, renforcée par les CGD de Marseille et de Toulon, et par la Brigade de recherches (B.R.) de Marseille.
Outre ces unités, la GMAR a également collaboré avec les services de l’URSSAF (Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales), de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques), les services vétérinaires de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) des Bouches-du-Rhône et de l’Hérault, ainsi qu’avec les groupements de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône et de l’Hérault.

Une atteinte à l’environnement et un préjudice économique
Outre l’atteinte manifeste et caractérisée à l’environnement, le préjudice économique et financier dans cette affaire s’élèverait à 108 800 euros.
À l’issue des gardes à vue et des diverses auditions, le parquet d’Aix-en-Provence a poursuivi les huit principaux protagonistes devant le tribunal correctionnel, dont la société en tant que personne morale. Dix autres mis en cause ont été convoqués en audience de reconnaissance préalable de culpabilité, cinq aux fins de composition pénale et deux derniers pour des ordonnances pénales. Deux véhicules ainsi que 159 000 euros ont été saisis.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/enquetes/2024/atteintes-a-l-environnement-la-gendarmerie-maritime-de-marseille-met-fin-a-un-trafic-de-palourdes
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Gendarmerie Nationale / Les atteintes à l’environnement et les violences aux élus
« Dernier message par Jeano 11 le 25 novembre 2024, 14:50:24 »
Les atteintes à l’environnement et les violences aux élus au cœur des préoccupations des maires et de l’action de la gendarmerie

En première ligne face à la délinquance environnementale et à la montée des violences et des contestations, dont ils sont un réceptacle, les élus savent pouvoir bénéficier d’un appui et d’un accompagnement « sur mesure » de la gendarmerie, partout sur le territoire.

Comme chaque année, la gendarmerie est très présente au Salon des maires et des collectivités locales, à la fois sur l’espace intégré au stand du ministère de l’Intérieur, sur son corner, à l’entrée du Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France, et par l’intermédiaire des nombreux référents – élus, cyber et sûreté – en itinérance au contact des élus dans les allées du salon.

Un dispositif d’ampleur, à l’image de celui proposé au quotidien, dans tous les territoires, métropolitains comme ultramarins, pour répondre aux attentes des élus, et qui repose sur deux piliers complémentaires : la proximité, dans la logique du « aller vers », et un accompagnement « sur mesure ». Cette offre se décline dans de nombreux domaines, notamment l’environnement et les violences subies par les élus.

Délinquance environnementale : une coopération renforcée, une approche globale et un accompagnement des élus
Comme l’a indiqué le général d’armée Hubert Bonneau, nouveau directeur général de la gendarmerie nationale, devant les commandants de région, de groupement, de section de recherches et des formations assimilées, jeudi 14 novembre 2024, les atteintes à l’environnement constituent l’un des cinq marqueurs du contexte actuel.

Les élus connaissent bien la liste des infractions qui polluent l’existence et le cadre de vie des citoyens, du dépôt sauvage au déversement de produits dangereux, de la capture d’animaux protégés aux incendies volontaires. Cette délinquance environnementale ordinaire, insupportable, balaye tout le spectre, des incivilités à la criminalité organisée. En première ligne, les élus se sentent parfois démunis, impuissants, et attendent beaucoup des services de l’État.

La gendarmerie s’est mise en ordre de bataille afin de répondre à ces attentes, avec une montée en puissance, d’abord par la formation de plus de 4 000 enquêteurs environnement, à raison d’un ou deux par brigade territoriale et au moins un par unité dite de milieu, à savoir les Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM), les Escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR), les brigades nautiques et fluviales et les unités de la gendarmerie maritime. Ces gendarmes sont formés sur plusieurs thématiques : déchets, pollutions, maltraitance animale, incendies et trafics de produits phytosanitaires.

La gendarmerie a également doublé les effectifs des enquêteurs qui prennent en compte les atteintes du haut du spectre, au sein de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).

Enfin, la gendarmerie s’est dotée, en 2023, avec le Commandement pour l’environnement et la santé (CESAN), d’une unité incarnant l’approche globale indispensable dans ce domaine. « La première condition de réussite est d’avoir un cap politique pour mobiliser, et c’est le cas, puisque le renforcement de la lutte contre les atteintes à l’environnement est une politique prioritaire du gouvernement depuis 2022, avec une action interministérielle coordonnée », a souligné le commandant du CESAN, le général Sylvain Noyau, devant les élus venus assister à la conférence intitulée « Délinquance environnementale : être efficace ensemble », mardi 19 novembre 2024, lors du Congrès des maires.

Le général Noyau a identifié des leviers d’efficacité tels que « la coopération renforcée entre les services, pour additionner les compétences et les prérogatives », ou encore « la nécessaire approche globale combinant la prévention, le contrôle et, lorsqu’il le faut, la répression ». Il a également insisté sur « l’accompagnement des élus, au centre des préoccupations de la gendarmerie dans le domaine de la sécurité environnementale, avec la mise à disposition d’outils concrets, pratiques et répondant à leurs attentes, notamment pour les appuyer et les former ». Le commandant du CESAN a rappelé, à titre d’exemple, qu’il existe plus de 200 infractions réparties dans plusieurs codes sur le contentieux des déchets.

Sur ce volet formation, le CESAN avait présenté l’an passé aux élus un MOOC sur la gestion des déchets, qui a connu un franc succès. « Mais les retours ont laissé apparaître un besoin de transposer cette formation en présentiel, explique la capitaine Frédérique Engelvin, cheffe du département coopérations et partenariats du CESAN. L’accompagnement individuel n’a pas de prix. Nous avons donc testé une formation dans le Tarn, et nous allons poursuivre dans les Hautes-Alpes et dans les Alpes-de-Haute-Provence, afin d’affiner cette offre. Nous voulons pouvoir prendre en compte toutes les demandes, en nous appuyant sur le maillage territorial et nos réservistes. Nous allons monter en puissance en 2025, d’abord sur la thématique des dépôts sauvages, puis sur celles des pollutions, de la maltraitance animale et de la gestion de l’eau. »

Afin de mieux répondre aux besoins des élus, le CESAN a également expérimenté, avec l’appui de huit groupements de gendarmerie départementale, le « Diag’Envi ». « Il sera déployé en début d’année 2025, précise la capitaine Engelvin. Nous développons actuellement l’application qui permettra au gendarme de saisir ce diagnostic sur son Neo. Cet outil va aider le gendarme à récupérer les informations sur la commune, avec l’élu, pour vraiment s’approprier son territoire, savoir quels sont les risques et identifier la physionomie des atteintes à l’environnement . Nous souhaitons qu’il soit accessible pour tous les gendarmes et nous allons les former par des webinaires. Des tutos vidéo sont aussi prévus pour la prise en main. A partir de ce diagnostic et après avoir réalisé avec lui une analyse sur le terrain le gendarme proposera à l’élu une palette de solutions nourries notamment par les bonnes pratiques déjà identifiées, grâce aux remontées des Officiers adjoints environnement, présents au sein de chaque Groupement de gendarmerie départementale ou formations assimilées. Ces bonnes pratiques sont aussi identifiées lors de nos rencontres avec les élus et les associations d’élus lors de nos déplacements ». Des bonnes pratiques qui sont diffusées via l’application Gend’élus, véritable boîte à outils à destination des élus, disponible gratuitement sur tous les app stores.

Un « pack sécurité » pour les élus
Autre préoccupation majeure pour les élus, et autre priorité nationale pour laquelle la gendarmerie est fortement mobilisée : les incivilités, les menaces et les violences éventuelles qu’ils subissent au quotidien. Il s’agissait du thème du Congrès en 2023, année marquée par les émeutes urbaines de l’été, pendant lesquelles ils avaient été en première ligne. Dans un climat national toujours tendu, impacté par le contexte international, ces atteintes aux élus, à leur entourage, à leurs biens, demeurent d’actualité.

Créé en 2023 afin de répondre à la hausse de ces faits, le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE) du ministère de l’Intérieur a pour missions de compiler, analyser et restituer les données des préfectures et des Forces de sécurité intérieure (FSI), de favoriser et adapter la réponse opérationnelle, et d’assurer un suivi des situations individuelles. « Le CALAE a lancé, en juillet 2023, un Plan national de prévention et de lutte contre les violences aux élus qui comporte douze mesures réparties en quatre axes, développe le capitaine Nicolas Ribon, chargé de mission CALAE au cabinet du Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). La quasi-totalité de ces mesures sont désormais mises en place. Certaines l'ont été par la Loi du 21 mars 2024 renforçant la sécurité et la protection des maires et des élus locaux, notamment en ce qui concerne l'alourdissement des sanctions pénales et la systématisation de l'octroi de la protection fonctionnelle. »

Ce plan comprend notamment un plan d’action, commun à la police et à la gendarmerie nationales, baptisé « pack sécurité ». « L’objectif est d’abord de couvrir l’aspect préventif, parce qu’il n’y a pas nécessairement d’infraction, explique le colonel Rémy Moulinier, chef du bureau de la prévention et des partenariats de sécurité à la Direction des opérations et de l’emploi (DOE) de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Dès lors qu’un élu se sent menacé, on lui offre un panel de possibilités. Il peut d’abord demander son inscription sur le fichier SIP (Sécurisation des Interventions et Protection), qui permet une identification immédiate quand il compose le 17. Il peut également solliciter l’un des 3 400 référents élus, à raison d’un ou deux par brigade, qui pourra l’orienter vers le référent sûreté, afin de bénéficier d’un accompagnement gratuit pour mieux sécuriser son domicile, les locaux de la mairie ou de sa permanence, avec des solutions très concrètes. »

Dans le cadre de l’offre sur mesure qui découle de ce contact, la gendarmerie peut aussi proposer à l’élu de suivre la formation de gestion des incivilités, construite par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et dispensée par les négociateurs régionaux. « Si la désescalade ne fonctionne pas, on passe à la phase contentieuse, poursuit le colonel Moulinier. Dans la logique du « aller vers », nous pouvons nous déplacer pour prendre la plainte et éviter à l’élu de venir à la brigade. »

Sur mesure toujours, un questionnaire d’évaluation de la menace qui pèse sur l’édile et son entourage peut être proposé par le référent élu. En fonction de cette évaluation, des mesures de protection spécifiques seront proposées, de la programmation de patrouilles dédiées à, dans les cas les plus graves, une protection rapprochée. L’élu peut également disposer d’un bouton d’alerte géolocalisé qui permet de se signaler auprès de cinq contacts préenregistrés, lesquels peuvent ainsi déclencher l’intervention des forces de l'ordre. Enfin, l’élu peut, s’il le souhaite, bénéficier d’un accompagnement psychologique via un numéro dédié (01 80 52 33 84), mis en œuvre par le gouvernement, l'AMF et France victimes.

Ce plan national porte déjà ses fruits puisque, comme l’a indiqué Nicolas Daragon, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité du quotidien, lors de ce Congrès des maires, on constate une baisse de 9 % des faits à l'encontre des élus en 2024 par rapport à 2023.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/les-atteintes-a-l-environnement-et-les-violences-aux-elus-au-caeur-des-preoccupations-des-maires-et-de-l-action-de-la-gendarmerie

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Gendarmerie Nationale / Opération "Territoires Propres"
« Dernier message par Jeano 11 le 25 novembre 2024, 14:47:03 »
Du 4 au 10 novembre 2024, quelque 695 gendarmes départementaux étaient mobilisés dans l’ensemble de la zone Ouest (Bretagne, Normandie, Pays-de-Loire et Centre-Val-de-Loire), dans le cadre d’une opération « Territoires Propres » d’ampleur, conduite dans la profondeur des territoires. 158 actions ont ainsi été réalisées, donnant lieu à un bilan notable.

La gendarmerie s’engage résolument dans la lutte contre les infractions à l’environnement et à la santé publique ainsi que dans la protection des espaces naturels et des espèces protégées. Ces problématiques font partie des priorités stratégiques et suscitent une forte attente dans les territoires, parmi les élus et la population.

Depuis 2022, la gendarmerie a formé plus de 4 100 enquêteurs environnementaux. Elle s’est en outre dotée, depuis le 1er juillet 2023, d’un Commandement pour l’environnement et la santé (CESAN), qui pilote et coordonne la lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.

Elle s’appuie également sur l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et ses dix détachements armés par 150 enquêteurs chevronnés. L’OCLAESP dirige les enquêtes les plus complexes et liées à la criminalité organisée.

La région de gendarmerie de Bretagne mobilisée
Pour sa part, la région de gendarmerie de Bretagne organise chaque année plusieurs opérations coordonnées au niveau zonal pour lutter contre ce fléau. Elles sont réalisées avec le concours et l’appui de différents services de l’État (Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement, Directions départementales des territoires et de la mer, Directions départementales de la protection des populations, Comités opérationnels départementaux anti-fraude), les polices municipales et différents partenaires, dont l’Office français de la biodiversité (OFB) et l'Office national des forêts (ONF).

De nombreuses pratiques illégales sont régulièrement observées en zone Ouest, allant de la simple incivilité aux comportements délinquants, jusqu’à l'organisation en réseau du traitement des déchets pour un bénéfice financier. On y recense également des habitations légères illégales (cabanisations) et des travaux illégaux dans les parcs naturels régionaux.

Par ailleurs, les dépôts sauvages et les pollutions qu'ils engendrent, s’ils sont souvent visibles en surface, impactent aussi les milieux aquatiques et marins du littoral et des eaux intérieures.

Dans ce cadre, 695 gendarmes départementaux ont été mobilisés, dont 310 enquêteurs environnementaux. Ce sont 158 opérations qui ont été réalisées, donnant lieu à un bilan notable : 383 infractions, 307 délits, 76 contraventions, 10 procès-verbaux administratifs et 36 procès-verbaux judiciaires.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/operation-territoires-propres-d-envergure-en-zone-ouest

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Gendarmerie Nationale / Paris Games Week 2024 : les gendarmes investissent la scène !
« Dernier message par Jeano 11 le 26 octobre 2024, 16:43:21 »
Du 23 au 27 octobre 2024, la Paris Games Week se tient à Paris, au Parc des expositions. Durant le plus grand rassemblement de gaming de France, les gendarmes ne manquent pas de rayonner auprès des jeunes.

League of Legends, Counter Strike, Call of Duty, Starwars Outlaws, Zelda… ce matin-là, le Parc des expositions de Paris résonne des musiques de ces jeux vidéo, de commentaires de parties en « 1v1 », et le contraste entre le noir et le fluo règne en maître.
Au coin de chaque allée, on peut croiser Deadpool, des stormtroopers, Captain America, mais aussi… des gendarmes ! Bienvenue à la Paris Games Week 2024 (PGW) !

Une présence indispensable
Des passionnés de jeux vidéo, il y en a aussi parmi les gendarmes, et quoi de mieux que de gamers pour s’adresser aux gamers ?
Parce que si les militaires sont présents sur le salon, ce n’est pas pour le simple plaisir du jeu, mais bien pour ouvrir une porte avec les jeunes (et leurs parents !), faire passer les bons messages, et ne pas être absent de ce domaine qui concerne les trois-quarts de la population française : jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, collégiens et adultes actifs, joueurs professionnels ou gamers occasionnels, les profils sont extrêmement variés.

Ce monde du numérique a aussi ses dangers, face auxquels les plus vulnérables, notamment les jeunes, peuvent parfois se retrouver seuls. Or, ils ne le sont pas, et c’est ce que les gendarmes sont venus rappeler.
« Les messages de la gendarmerie à la Paris Games Week sont de deux ordres, explique le général de division Marc Boget, directeur de la stratégie digitale et technologique pour la gendarmerie. Tout d’abord, ce qu’il ne faut pas faire quand on est dans le monde numérique : donner son nom, envoyer des photos, donner son numéro de téléphone, son adresse ou celle de son école… Des messages assez simples, mais qu’il faut répéter, car il est facile de se faire entraîner.

Le deuxième axe de nos messages, c’est que si jamais il arrive quelque chose, voilà vers qui on peut se tourner : les brigades numériques de l’Unité nationale cyber, accessibles en ligne 24/24h et 365 jours par an, permettant de tchatter avec un gendarme, qui va guider la victime ou activer l’action des forces de l’ordre. Et bien sûr, la brigade de son lieu de domicile, qui a des professionnels formés pour prendre en compte ces sujets. L’idée est donc à la fois de prévenir les jeunes des dangers qu’ils peuvent rencontrer et leur dire vers qui ils peuvent se tourner en cas de problème, afin d’être aidés et guidés dans leurs démarches. »

Source : Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins - Publié le 25 octobre 2024
https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/paris-games-week-2024-les-gendarmes-investissent-la-scene
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Législation variée / Peut-on installer une caméra dans sa voiture ?
« Dernier message par Jeano 11 le 03 octobre 2024, 09:05:57 »
On les appelle plus communément « dash cams » : comment fonctionnent ces caméras embarquées dans votre voiture ? À quoi servent-elles ? Comment se les procurer et à quel prix ?

En France, l'utilisation des caméras embarquées, communément appelées "dashcams", est autorisée sous certaines conditions. Il n'existe pas officiellement de loi spécifique encadrant leur usage, mais leur utilisation est tout de même régie par quelques textes...

Installer une caméra dans sa voiture : ce que dit la loi

Le Code de la route ne les interdit pas explicitement. En revanche, l'article R412-6-2 précise que "le fait de placer dans le champ de vision du conducteur d'un véhicule en circulation un appareil en fonctionnement doté d'un écran et ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation est interdit". Ainsi, si la dashcam dispose d'un écran, celui-ci ne doit pas gêner la visibilité du conducteur.

Attention au règlement RGPD !
Aussi, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) a émis des recommandations concernant l'utilisation de ces dispositifs : les images captées par une dashcam sont considérées comme des données personnelles et sont donc soumises au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Les utilisateurs doivent respecter certaines règles :

Les enregistrements ne doivent être utilisés qu'à des fins personnelles.

Les images ne doivent pas être diffusées publiquement sans le consentement des personnes filmées.

Les enregistrements ne doivent pas être conservés plus longtemps que nécessaire.

Pourquoi installer une dashcam ?
Les dashcams présentent plusieurs avantages :

Elles peuvent servir de preuve en cas d'accident , ce qui facilite les démarches auprès des assurances.

Elles peuvent dissuader les comportements dangereux sur la route (du moins dans les pays où elles sont très répandues)

Elles peuvent aider à identifier les auteurs de délit de fuite.

Où s'en procurer et à quel prix ?
On peut acheter des dashcams dans des magasins d'électronique, des grandes surfaces, sites de vente en ligne spécialisés en équipement automobile ou en centre auto. Les prix varient selon la qualité et les fonctionnalités offertes, mais l'on peut trouver des modèles basiques à partir d'environ 30€. Un modèle de milieu de gamme offrant une bonne qualité d'image et des fonctionnalités intéressantes (capacité, durée de stockage des vidéos...) se situe généralement entre 100€ et 200€. À noter toutefois que si les images captées par une dashcam peuvent être utilisées comme preuve dans une procédure judiciaire, leur admissibilité dépendra de l'appréciation du juge. Aussi, l'utilisation de ces images doit toujours respecter le droit à l'image et la vie privée des personnes filmées.

publié le 26 septembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365
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Nouvelle version de l’application
Le 114, numéro d’urgence pour les sourds et malentendants, lance sa nouvelle version de son application « Urgence 114 »

Cette nouvelle version, plus ergonomique, offre de nouvelles fonctionnalités pour une meilleure adaptation à l’usager.

C’est le résultat d’un travail d’échange et de collaboration avec des utilisateurs sourds, malentendants, devenus sourds, sourds malvoyants et sourds aveugles.

Si vous avez déjà l’application sur votre téléphone, cette mise à jour va venir remplacer automatiquement l’ancienne version.

Si vous ne l’avez pas encore, téléchargez l’application sur le store Google ou Apple
L’application internet www.urgence114.fr, permettant d’appeler le 114 depuis un ordinateur, a aussi été mise à jour.

Que vous utilisiez votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur, il est très important de configurer l’application :
– Acceptez les autorisations pour la localisation, la caméra, le micro, les notifications
– Complétez votre profil : identité, adresse complète, informations importantes
– Choisissez vos préférences d’affichage : choix de la « visio LSF » ou « texte / voix », couleurs…

En cas de difficultés pour configurer, faites-vous aider par un proche.

Pour appeler le 114 :
– Le bouton vidéo LSF permet de contacter en priorité un agent sourd pour échanger en langue des signes. Le texte peut également être utilisé en complément, par exemple pour confirmer votre adresse.

– Le bouton voix/texte permet d’échanger avec le 114 en utilisant la voix et le texte. C’est en priorité un agent entendant qui traite cet appel. Celui-ci vous écoutera et répondra par l’écrit.

Le 114 poursuit son travail d’amélioration en particulier pour rendre l’application accessible aux personnes aphasiques.

Vous pouvez trouver plus de renseignements sur la page « mode d’emploi »

N’attendez pas d’en avoir besoin. Téléchargez et paramétrez dès maintenant l’application « urgence 114 » sur votre smartphone, tablette et ordinateur !

Retrouvez notre mode d’emploi complet  :  https://www.info.urgence114.fr/

Source : https://www.info.urgence114.fr/actualites/nouvelle-version-de-lapplication/
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Reconnue par l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1959, la Journée Mondiale des Sourds se déroule chaque année au mois de septembre, généralement le dernier samedi du mois.
L’occasion de faire connaître le 114, encore trop méconnu, qui permet à une personne sourde ou déficiente auditive de signaler un fait dont elle serait témoin ou victime.

En France, 7 millions de personnes sont sourdes ou déficientes auditives, et peuvent, comme tout un chacun, être victimes ou témoins d’une situation d’urgence. Parmi celles-ci, 450 000 sont dans l’incapacité totale de téléphoner. Les autres peuvent avoir du mal à comprendre leur interlocuteur. Ce qui rend les numéros d’urgence habituels (15 pour le SAMU, 17 pour la police ou la gendarmerie, 18 pour les sapeurs-pompiers) inutilisables pour ces usagers.

Pour répondre à ce manque d'accessibilité et éviter une perte de chance, les ministères de la Santé et de l’Intérieur ont lancé, en 2011, le 114.
Piloté par le CHU Alpes-Grenoble, ce service public d’urgence gratuit, disponible 24h/24h et 7j/7, est réservé aux personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes et aphasiques pour contacter, grâce au dispositif de Conversation Totale (visio, texte, voix, images), les secours les plus proches par SMS, Internet et via l’application « Urgence 114 ».

Comment ça marche ?
Installée au cœur du CHU Grenoble-Alpes, la plateforme de réception d’appels compte 22 agents sourds et entendants. Ils travaillent en binôme (sourd / entendant), ce qui leur permet d’agir efficacement auprès des appelants, d’une part, et des services d’urgence, d’autre part.
Les agents de régulation sont tous formés aux procédures d’urgence, à la Langue des signes française (LSF), et à la prise d’appels pour communiquer avec des personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes ou aphasiques.

Les agents de régulation du 114 répondent aux demandes d’urgence en LSF ou en français : ils analysent la requête de l’appelant afin de déterminer la localisation de l’incident, les circonstances précises (accident, agression, malaise, incendie...), l’identité des témoins ou des victimes.

Dès que les informations sont suffisantes, les agents de régulation du 114 préviennent par téléphone les services d’urgence du département (SAMU, police ou gendarmerie, sapeurs-pompiers). Ce sont les secours locaux qui décident alors de l’action à entreprendre (intervention, conseil, etc.), comme ils le font habituellement pour tout appel téléphonique d’urgence.

À noter

Pour une meilleure efficacité, les personnes concernées sont invitées à anticiper en téléchargeant l’application sur leur mobile et en complétant leur profil sur l’application. Ainsi, ils gagneront un temps précieux en cas d’urgence.

https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.urgence114.urgence114&hl=fr

https://www.info.urgence114.fr/app-installation/#:~:text=N'attendez%20pas%20une%20urgence%20!%20T%C3%A9l%C3%A9chargez%20l'application%20Urgence%20114%20pour

https://www.info.urgence114.fr/prehome/

Par la rédaction du site Gendinfo Publié le 28 septembre 2024
Source  https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/journee-mondiale-des-sourds-le-114-est-leur-numero-d-urgence
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Gendarmerie Nationale / Florent et Marie sont gendarmes mobiles par vocation
« Dernier message par Jeano 11 le 02 octobre 2024, 13:26:59 »
Depuis le 1er juillet 2024, l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 25/5 de Bourgoin-Jallieu est déployé en Nouvelle-Calédonie. L’équipe de GENDinfoa pu rencontrer Florent, gendarme expérimenté, et Marie, tout juste affectée à l’unité après sa sortie d’école. Pour l’un comme pour l’autre, devenir gendarme mobile relevait d’une évidence.

Comme nombre d’Escadron de gendarmerie mobile (EGM), le 25/5 connaît un engagement exceptionnel cette année. Après avoir été déployés en rétablissement de l’ordre à Mayotte en début d’année, les gendarmes de l’unité ont participé à la sécurisation du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. Ils ont ensuite été engagés dans le cadre des préparations des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, avant d’être projetés en Nouvelle-Calédonie début juillet 2024.

Depuis trois mois, l’EGM 25/5 effectue des missions de filtrage et de contrôle de zone. La route provinciale n°1 (RP1), qui traverse la tribu de Saint-Louis, est coupée entre Saint-Michel et le Mont-Dore en raison des obstacles se trouvant sur l’axe et des fréquents coups de feu tirés en direction des forces de l’ordre. De part et d’autre, deux points de filtrage, baptisés « verrou nord » et « verrou sud », sont tenus par les gendarmes mobiles. L’axe ne peut être emprunté qu’à pied, après une fouille et la présentation de documents d’identité. Des navettes maritimes ont été mises en place entre le port Moselle de Nouméa et le Vallon Dore, afin de limiter les conséquences de la fermeture de cet axe, qui est le seul permettant de rejoindre le sud de l’île.

Les deux premiers mois, les gendarmes de l’EGM 25/5 ont d’abord eu pour mission de tenir le « verrou sud ». Ils ont ensuite été basculés au profit du « verrou nord » et de missions de contrôle de zone sur le Grand Nouméa, notamment à l’occasion du 24 septembre dernier, date marquant le rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France.

Florent, 30 ans, gendarme mobile depuis huit ans, et Marie, 25 ans, élève-gendarme effectuant sa première mission en outre-mer, sont respectivement affectés aux pelotons de marche 3 et 2.

Une mission hors norme
Florent : nous menons une opération exclusive à la Nouvelle-Calédonie. L’escadron a été projeté sur le territoire, mais quoi qu’il en soit, j’aurais été volontaire pour venir ici. Participer à la résolution de la crise constitue une expérience unique, même si la situation sur place est triste. Dans ma carrière, j’ai notamment été engagé dans le cadre de la crise des gilets jaunes et dans les opérations menées à Notre-Dame-des-Landes. Désormais, je pourrai dire que j’ai fait la Nouvelle-Calédonie. Je ressortirai grandi de cette mission.

Marie : à peine sortie d’école, j’ai été projetée en Nouvelle-Calédonie avec l’escadron. On a envie de participer à la résolution de la crise. C’est pour ce type de mission que je me suis engagée en gendarmerie. La période que nous vivons sera inscrite dans les livres d’histoire.

La résilience au cœur de l’engagement
Florent : concernant les services, on a pu être engagés jusqu’à 12 heures d’affilée, notamment à l’approche du 24 septembre. Nos conditions d’hébergement ont également varié en fonction des endroits où nous avons été engagés. Du côté du « verrou sud », nous avons été hébergés sous des abris modulaires de type « bachmann », installés au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC), à Plum. Nous étions plus de 40 gendarmes sous chaque tente. Ça fait partie du métier. Auparavant, il m’était déjà arrivé de dormir dans une abbaye ou dans des algecos®.

Marie : la formation initiale en école nous a un peu préparés à faire preuve de rusticité, notamment à l’occasion des bivouacs. Mais c’est surtout quelque chose qui s’apprend sur le terrain. La rusticité participe à la cohésion.

La cohésion, socle de la gendarmerie mobile
Florent : en gendarmerie mobile, la camaraderie et la cohésion sont des valeurs importantes. Quand on est dans une situation dégradée, on l’est tous ensemble. Les difficultés nous rapprochent. Je l’ai vécu à Notre-Dame-des-Landes. Si un camarade tombe, il y en a toujours un pour le relever. Le groupe nous permet de nous dépasser. Cet esprit militaire, cette cohésion, font partie des choses qu’on recherche lorsqu’on s’engage en gendarmerie mobile.

Marie : j’ai servi deux ans en tant que Gendarme adjoint volontaire (GAV) en brigade avant de devenir sous-officier. La cohésion et la camaraderie étaient moins marquées qu’en gendarmerie mobile. Dans cette subdivision d’arme, ces valeurs sont particulièrement importantes en raison des déplacements qui soudent le groupe. Lorsque l’escadron a été logé dans des « bachmann », les gendarmes de sexe féminin étaient logées dans des bâtiments séparés. On se retrouvait quand même pour manger tous ensemble aux repas. Lorsque je me levais à 4 heures le matin, j’avais le sourire, car je savais que je travaillais aux côtés de mes camarades.

L’importance de la transmission des savoir être et savoir-faire
Florent : nous avons tous effectué notre formation initiale en école, mais c’est sur le terrain qu’on apprend le plus de choses. En gendarmerie mobile, les militaires les plus anciens encadrent les plus jeunes. Nous sommes attachés à nos traditions et nous nous efforçons de les transmettre. Par exemple, le jeune gendarme doit être le premier à arriver au service et le dernier à partir. Ces règles permettent de faire perdurer le groupe et d’impliquer les gendarmes récemment affectés. Un tuteur est désigné au sein de l’escadron à chaque arrivée d’élève-gendarme. Me concernant, mon parrain m’a vraiment guidé à mes débuts. J’ai appris énormément de choses grâce à lui avant de prendre progressivement des responsabilités.

Marie : en tant qu’élève-gendarme, je suis très apprenante au sein de l’escadron. Mes camarades m’ont accompagnée dès mon arrivée au sein de l’unité. On ne nous laisse jamais tout seul, on nous explique bien les choses, ce qui est important, car tout ne peut pas être abordé en formation initiale. De nombreux savoirs s’acquièrent sur le terrain. La vie en escadron s’apprend également. Je m’appuie énormément sur mon tuteur. Il constitue un contact privilégié. En gendarmerie mobile, on dit souvent que le gendarme ressemble à son tuteur.

Un engagement pour la famille
Florent : je suis pacsé sans enfant. Les familles sont également confrontées au rythme d’emploi de la gendarmerie mobile. Me concernant, ma compagne s’y est faite, mais les départs ne sont néanmoins pas toujours évidents à vivre.

Marie : ma famille est très importante pour moi. Je l’ai toujours prévenue que je voulais entrer en gendarmerie, et notamment en gendarmerie mobile. On trouve notre rythme. J’essaie de l’appeler le matin ou le soir. Les réseaux sociaux rendent également les communications plus faciles.

La gendarmerie, une évidence
Florent : la gendarmerie est la meilleure maison. J’ai toujours voulu entrer dans les forces de l’ordre. La gendarmerie propose un panel de missions et de métiers très différents. On peut être maître de chien, rejoindre des unités spécialisées, sécuriser des ambassades, faire de la spéléologie, devenir pilote d’hélicoptère. On peut effectuer plusieurs carrières en gendarmerie.

Marie : j’ai de la famille dans l’armée mais pas en gendarmerie. La gendarmerie permet de découvrir de nombreux métiers. J’avais envie de rejoindre cette institution pour avoir un cadre. L’aspect militaire, l’importance du sport ainsi que le contact avec la population m’attiraient. La gendarmerie mobile allie tout ça.

La gendarmerie mobile, un passage incontournable
Florent : j’ai toujours voulu devenir gendarme mobile. Mon père lui-même l’était. Lorsque je suis sorti d’école à mes 23 ans, je n’ai pas voulu m’enfermer en brigade. J’ai souhaité rejoindre la gendarmerie mobile pour voyager et découvrir le plus grand nombre de missions possible. Cette subdivision d’arme nous permet de travailler avec de très nombreuses unités et d’élargir notre horizon grâce aux déplacements, notamment ultra-marins. Je pense qu’à la sortie d’école, il faut choisir la gendarmerie mobile. Je ne dis pas qu’il faut y faire toute sa carrière, mais servir dans cette subdivision d’arme est formateur en raison de sa structure, de l’encadrement, des missions que l’on effectue et des voyages. Si je n’avais pas servi en gendarmerie mobile, je n’aurais jamais eu l’opportunité d’aller en Guyane ou à Mayotte. La gendarmerie mobile forge pour la vie.

Marie : à 25 ans, j’ai choisi la gendarmerie mobile afin de voyager et de côtoyer de nouvelles personnes. Les déplacements permettent de découvrir la façon de vivre des gens ailleurs. Nos missions sont tellement diversifiées qu’il n’y a pas moyen de se lasser. À mon sens, tous les élèves-gendarmes devraient passer par la gendarmerie mobile. C’est un milieu particulièrement formateur, au sein duquel l’égalité entre les hommes et les femmes est parfaitement respectée. Il n’y a pas de différence d’emploi.

Par le capitaine Tristan Maysounave  Publié le 02 octobre 2024
Source  https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/paroles-de-gendarmes/engages-en-nouvelle-caledonie-florent-et-marie-sont-gendarmes-mobiles-par-vocation
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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:13:02 »
Épisode 4 : immersion avec le Dispositif estival de protection des populations de Cassis

Cette année, en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, le Dispositif estival de protection des populations (DEPP) de Cassis n’est armé que par des gendarmes départementaux. L’une de leurs missions principales consiste à lutter contre les comportements portant atteinte à l’environnement.

L’écrivain provençal Frédéric Mistral disait « Qui a vu Paris, s’il n’a pas vu Cassis, peut dire : je n’ai rien vu. » Nichée entre La Ciotat et le Parc national des Calanques, la commune de Cassis est singulière à plus d’un titre. Édifiée autour d’un port de pêche, elle est surplombée d’un château fort datant de l’Empire carolingien. Elle est réputée pour ses plages de galets, ses calanques ainsi que pour le cap Canaille. Accessible depuis la route des Crêtes, il culmine à 394 mètres et figure parmi les falaises maritimes les plus hautes d’Europe. Il offre une vue panoramique sur la baie de Cassis. La commune est une destination prisée. En période estivale, elle accueille plus de 200 000 touristes par mois pour 7 300 habitants à l’année. En raison de cette très forte fréquentation, un Dispositif estival de protection des populations (DEPP) est déployé chaque été. Habituellement armé par des gendarmes mobiles, sa constitution est cette année inédite en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Ce sont en effet six gendarmes départementaux provenant d’unités de la Région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur (RGPACA) qui composent le dispositif. Outre leurs missions de prévention de proximité, de surveillance et de contact, ils mènent de nombreuses actions en matière de prévention des atteintes contre l’environnement.

Une organisation adaptée aux enjeux opérationnels
Déployé du 15 juillet au 18 août 2024, et rattaché à la compagnie de gendarmerie départementale d’Aubagne, le DEPP de Cassis est donc armé par six gendarmes départementaux volontaires. Une relève est organisée tous les dix jours afin de ne pas faire peser la contrainte sur les mêmes unités. L’hébergement est mis à la disposition des gendarmes par la mairie de Cassis. La Brigade territoriale autonome (BTA) de Cassis leur octroie les moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.

« J’étais volontaire pour renforcer une brigade côtière et j’ai été détaché au DEPP de Cassis, explique le gendarme Lucas, affecté à la BTA de Gardanne le reste de l’année. Cette expérience me permet de découvrir autre chose et de servir dans une brigade sensible, confrontée à un fort tourisme estival. »

Les gendarmes sont répartis en deux équipes de trois. La première effectue une patrouille de 14 heures à 20 heures, pendant que la seconde agit de 10 heures à 12 heures, puis de 21 heures à 3 heures.

« En journée, nous contrôlons le respect de l’environnement sur les plages et dans le Parc national des Calanques, poursuit Lucas. Nous relevons essentiellement des dépôts sauvages et des entorses aux interdictions de fumer. La nuit, nous constatons notamment des tapages, des délits routiers et des infractions liées aux stupéfiants. Nous luttons également contre le camping sauvage et les feux sur la plage. »

Afin de s’approprier le territoire et ses enjeux, les gendarmes du détachement peuvent compter sur l’appui des acteurs locaux.

Une efficacité reposant sur une étroite collaboration avec les acteurs locaux
« Nous sommes tous des Bouches-du-Rhône, mais nous ne connaissons pas forcément le terrain à notre arrivée, souligne le sous-officier. Les gendarmes de la BTA de Cassis nous aident à nous approprier le territoire et nous conseillent en matière d’infractions à relever, notamment dans le domaine de l’environnement. Nous entretenons aussi d’excellentes relations avec la police municipale. Nous disposons d’une de leurs radios, que nous emportons avec nous. Nous collaborons également avec les ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Publique), les pompiers et les agents du Parc national des Calanques. »

« Nous menons des actions coordonnées avec la police municipale de Cassis, complète la gendarme Maëlys, affectée à la BTA des Baux-de-Provence et détachée au DEPP de Cassis. Nous pouvons également compter sur le système de vidéoprotection particulièrement performant de la commune. »

Différents moyens sont utilisés dans le cadre du service.

Des moyens d’action déployés en fonction des missions
À Cassis, les gendarmes effectuent des patrouilles en véhicule sérigraphié ainsi que des patrouilles pédestres. Ils disposent également de vélos tout-terrain à assistance électrique. Ceux-ci leur permettent d’agir en tenue de service courant ou en civil, selon l’objectif recherché

« Nous orientons nos services en fonction des renseignements collectés sur le terrain. Nous agissons en bleu essentiellement pour faire de la prévention et du contact, explique Lucas. La tenue civile nous permet au contraire de faire preuve de discrétion et de verbaliser plus facilement les infractions. La plupart du temps les gens se montrent respectueux, nous avons essentiellement à faire à des touristes qui ignorent la réglementation. »

Les gendarmes du détachement effectuent également des patrouilles en mer à l’aide d’une embarcation mise à leur disposition par la brigade locale.

« Le semi-rigide nous permet de réaliser des surveillances du littoral de quatre heures, poursuit le sous-officier. Nous contrôlons l’armement des navires que nous croisons, le respect de la réglementation liée à la pêche et nous participons à la préservation du Parc national des Calanques. »

Le cap Canaille fait également l’objet d’une attention particulière.

« Le cap Canaille ainsi que la route des Crêtes, qui permet d’y accéder, constituent une zone protégée, conclut Lucas. Nous menons de nombreuses actions visant à préserver l’environnement de ce site. Nous effectuons notamment des surveillances en début de soirée, à l’heure où de nombreuses personnes viennent admirer le coucher du soleil. Nous contrôlons également le respect de l’arrêté municipal fermant la route à la circulation le dimanche. Il s’agit d’une mesure permettant de protéger la biodiversité locale. Seuls les piétons et les cyclistes peuvent l’emprunter. »

Alors que le DEPP a pris fin, partenaires, commerçants, habitants et touristes ont souligné son efficacité.
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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:10:15 »
Épisode 3 : dans les Alpilles, les gendarmes patrouillent à dos de cheval de Camargue

En 2023, la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Arles s’est dotée d’un Poste à cheval (PAC) estival. Ce dispositif vise à préserver le Parc naturel régional des Alpilles des incendies.

Créé en 2007 et situé dans le triangle formé par les villes d’Avignon, d’Arles et de Salon-de-Provence, le Parc naturel régional des Alpilles s’étend sur dix-sept communes pour une superficie totale de 510 km². Il renferme une biodiversité exceptionnelle à l’image de l’aigle de Bonelli, l’un des rapaces les plus menacés sur le territoire français. En juillet 2022, un important incendie ravage le massif de la Montagnette, situé en face de celui des Alpilles. Cet évènement traumatisant enclenche de nombreuses réactions locales, dont la création d’un Poste à cheval (PAC) estival, à l’initiative du commandant de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Arles, le chef d’escadron Florian Gerbal. Spécialement dédié à la protection des Alpilles, ce dispositif innovant a été déployé pour la deuxième année consécutive.

Une convention atypique
Le chef d’escadron Gerbal a été affecté à la tête de la compagnie en 2022, l’année de l’incendie de la Montagnette. À l’époque, il existait un PAC à Arles. « Le positionnement de ce poste par rapport à la zone d’action la plus sensible d’un point de vue environnemental n’était pas pertinent. Les missions qui lui étaient confiées pouvaient l’être à des patrouilles à pied ou en véhicule, explique l’officier. À mon arrivée, j’ai échangé avec les élus locaux qui ont immédiatement manifesté leur crainte concernant le massif des Alpilles. Nous avons alors mené une réflexion qui a abouti à la première convention instituant ce nouveau poste à cheval, inauguré par le préfet de police des Bouches-du-Rhône. »

Le financement de ce poste est partagé entre les communes constituant les Alpilles et la gendarmerie nationale. Les dix-sept communes ont investi une dizaine de milliers d’euros, permettant de financer la location des deux chevaux, leur transport à l’aide d’un van et leur hébergement ainsi que celui des gendarmes. Dans ce cadre, la mairie des Baux-de-Provence met à disposition un logement à titre gracieux. La gendarmerie arme le poste avec quatre gendarmes, dont un réserviste, pendant une période d’un mois, cette année du 15 juillet au 18 août 2024. Ces militaires viennent de plusieurs unités du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Bouches-du-Rhône.

Le caractère atypique du poste ne s’arrête pas là. En effet, les chevaux montés dans les Alpilles sont des chevaux locaux, adaptés à leur environnement. « Je n’avais pas de dispositif similaire comme élément de comparaison, poursuit le chef d’escadron. Je me suis adapté au contexte local, en m’appuyant sur le fait que nous étions sur une terre de chevaux. Ceux du poste à cheval proviennent d’une manade (terme provençal, qui désigne un élevage de taureaux et de chevaux, NDLR) de Camargue. »

Les gendarmes servant dans le cadre de ce dispositif doivent être titulaires d’un galop 5 et obtenir ensuite leur Certificat d’aptitude à la pratique équestre en gendarmerie (CAPEG), à l’issue de la formation dispensée par le centre d’instruction du régiment de cavalerie de la Garde républicaine, basé à Saint-Germain-en-Laye.
« En coordination avec le groupement, j’identifie les gendarmes ayant le profil recherché, précise le commandant de compagnie. Je recherche en priorité des sous-officiers envisageant un maintien dans les années à venir, afin d’amortir le coût de la formation. Il s’agit d’une ressource rare. En conséquence, ce poste constitue une opportunité pour des cavaliers souhaitant servir dans les Bouches-du-Rhône. À long terme, j’espère qu’il pourra être armé pendant deux mois entiers, ce qui serait très pertinent d’un point de vue opérationnel et en raison du risque incendie. »

Une mission centrée sur la prévention des incendies et la préservation de l’environnement
Créé en grande partie en réponse à l’incendie de la Montagnette, le PAC concentre une partie de son action dans le domaine de la prévention des feux de forêt, à raison de quatre heures de patrouille par jour.

En début de saison, les cavaliers s’approprient le territoire à l’aide de cartographies. Des échanges quotidiens ont également lieu avec les brigades locales, les polices municipales, les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), les gardes du Parc naturel régional des Alpilles, ainsi que les bénévoles du Comité communal feux de forêt (CCFF), qui connaissent parfaitement le massif. Ces interactions permettent d’orienter les patrouilles en fonction des comportements constatés.

« Nous menons des actions de prévention, explique la gendarme Chloé, affectée au Peloton d’autoroute (P.A.) de Salon-de-Provence, et détachée au PAC. Nous demandons aux gens qu’on croise s’ils sont de la région, s’ils ont vérifié l’accès au massif et par quel moyen. À chaque entrée, se trouvent les coordonnées téléphoniques de la préfecture ainsi qu’un QR code précisant les éventuelles restrictions d’accès au massif. Nous les sensibilisons sur la réglementation en vigueur. »

« Des infractions sont fréquemment relevées, souligne le chef d’escadron Gerbal. Par exemple, la semaine dernière, des touristes ont organisé un barbecue en plein cœur du massif et ont fait l’objet d’une amende. Lorsque celui-ci est fermé en raison du risque incendie, les cavaliers effectuent des patrouilles et verbalisent les gens qui bravent l’interdit. »

En dehors des patrouilles à cheval, les gendarmes du poste mènent, à vélo, des actions de prévention de proximité et de préservation de l’environnement ainsi que de lutte contre les atteintes aux biens (vols à la roulotte notamment, liés aux nombreux stationnements situés à proximité des sites touristiques).

En fin de saison, un bilan est adressé aux élus. Ils sont également informés des comportements dangereux constatés par les cavaliers au cours de leurs patrouilles.

Le cheval camarguais, parfaitement adapté au terrain
En raison du relief et de l’importante superficie du Parc naturel régional des Alpilles, les chevaux camarguais se révèlent particulièrement adaptés à la mission. « Bien que ces chevaux soient plus petits que les chevaux selle français, ils s’avèrent rustiques et adaptés au terrain, précise le commandant de compagnie. Ils sont notamment habitués aux moustiques. »

Les cavaliers profitent de la hauteur que leur donnent les équidés pour identifier les individus contrevenant à la réglementation. Ils leur permettent également de parcourir des distances importantes en emportant de la nourriture et de l’eau.

« Le cheval facilite le contact avec le public tout en créant une distance de sécurité, explique la gendarme Chloé. Les touristes se montrent curieux, ce qui permet d’engager le dialogue. »

Léonie, habitant la commune de Bourgoin-Jallieu, est venue en vacances. « En tant qu’ancienne cavalière, je trouve que ce dispositif est appréciable. Le contact avec les animaux est plaisant et ludique pour les enfants. Les gendarmes nous sensibilisent sur les risques incendie. »

Les gendarmes du PAC ayant terminé le 18 août, leur absence est en partie compensée par le détachement de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille, qui réalise des patrouilles ponctuelles dans le massif, ainsi que par le Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Arles, dont les militaires effectuent des actions de prévention à pied.

Vivre de sa passion pour les animaux en gendarmerie

À 23 ans, le poste à cheval des Alpilles permet à la gendarme Chloé de concilier son métier et sa passion. « Je suis cavalière depuis 20 ans et propriétaire de chevaux depuis 10 ans. Je participe à des compétitions amateurs dans toute la France. Le contact avec les animaux est essentiel dans ma vie, c’est donc un honneur et une fierté de servir au sein de ce poste à cheval. »

« J’hésitais entre devenir gendarme et exercer un métier en lien avec les animaux, explique le gendarme de réserve Victor. J’ai choisi la seconde voie afin de devenir ostéopathe animalier et dentiste équin, mais la réserve me permet quand même de servir en gendarmerie. Cette année, on m’a donné l’opportunité de passer le CAPEG et de renforcer le poste à cheval pour la première fois. Celui-ci me permet de lier équitation et gendarmerie. J’ai aussi été particulièrement marqué par l’incendie de la Montagnette, qui s’est déroulé non loin de chez moi et de l’endroit où mon cheval est en pension. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/preserver-l-environnement-des-bouches-du-rhone-episode-3-dans-les-alpilles-les-gendarmes-patrouillent-a-dos-de-cheval-de-camargue
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