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Discussions et échanges divers / Re : DECRYPTAGE. Agression de Samara, mort de Shamseddine à Viry-Châtillon...
« Dernier message par Jeano 11 le 06 avril 2024, 09:30:47 »Agression de Samara à Montpellier : coma, harcèlement, indignation… 4 questions sur le violent passage à tabac de la collégienne de 14 ans
Après l’agression mardi 2 avril d’une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier, trois mineurs, dont au moins une était scolarisée dans le même établissement, ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur. La mère de la victime a confirmé qu’elle était sortie du coma.
Une très violente agression s’est produite mardi aux alentours de 16h00 devant le collège Arthur-Rimbaud, au nord-ouest de Montpellier. Les motifs restent à être déterminés par le travail d’enquête, mais plusieurs pistes se dégagent.
Que s’est-il passé ?
Une jeune collégienne de 14 ans, Samara, a été violemment agressée ce mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias ce jeudi 4 avril. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.
La jeune fille, dont le passage à tabac avait été visiblement programmé, aurait été entraînée, "tirée par les cheveux", par trois adolescentes, vers un groupe qui l’attendait pour la rouer de coups. La mère de la victime se plaint de ne pas avoir été entendue par les responsables du collège, à qui elle aurait demandé à trois reprises plus tôt dans la journée de ne pas laisser sa fille sortir seule de l’établissement.
Que sait-on des auteurs de l’agression ?
Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.
Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice.
Quels motifs ont été invoqués ?
Interrogée par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans". Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.
D’après elle, la publication de la photo d’un garçon avec un filtre "oreille de lapin" sur le réseau social Snapchat depuis un compte qui aurait le nom de Samara, mais qui ne lui appartiendrait pas, pourrait être à l’origine des violences.
Sur CNews, la mère de la victime a également évoqué la possibilité que le harcèlement dont sa fille était victime au collège vienne du fait qu’elle soit "plus libérée que d’autres" : "Elle est coquette, elle s’habille à l’européenne", alors qu’elle de confession musulmane, a-t-elle ajouté. Elle raconte également que sa fille avait fait l’objet de moqueries et d’insultes après s’être teint les cheveux en rouge. "On la traitait de mécréante, on lui crachait dans les cheveux… Elle en est arrivée à se reteindre les cheveux", a-t-elle expliqué.
Comment réagissent le rectorat et la sphère politique ?
Pour l’Académie de Montpellier, l’enquête "permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont", selon un communiqué publié mercredi soir.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part de son côté de son "émotion" et estime que "toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable". Ce jeudi, elle a déclaré avoir lancé une enquête administrative au micro de BFMTV. "Je veux tout savoir", a-t-elle encore lancé.
Interrogé à Saint-Denis en marge de l’inauguration du centre aquatique qui accueillera les épreuves de piscine lors des Jeux Olympiques, le président Emmanuel Macron a estimé que "rien" ne "justifie […] le fait qu’une adolescente soit ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge". Il a néanmoins refusé de se prononcer sur les motifs évoqués pour cette agression, déclarant vouloir attendre "le retour plein et entier des travaux de la justice, de la préfecture et du rectorat" avant de se prononcer sur cet aspect de l’affaire.
Après l’agression mardi 2 avril d’une adolescente de 14 ans devant son collège à Montpellier, trois mineurs, dont au moins une était scolarisée dans le même établissement, ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur. La mère de la victime a confirmé qu’elle était sortie du coma.
Une très violente agression s’est produite mardi aux alentours de 16h00 devant le collège Arthur-Rimbaud, au nord-ouest de Montpellier. Les motifs restent à être déterminés par le travail d’enquête, mais plusieurs pistes se dégagent.
Que s’est-il passé ?
Une jeune collégienne de 14 ans, Samara, a été violemment agressée ce mardi à sa sortie de collège, par "une vingtaine" d’adolescents, selon le témoignage de la mère de la victime, qui s’est exprimée devant plusieurs médias ce jeudi 4 avril. Elle-même dit se reposer sur les retours qu’elle a eus de nombreux témoins, et sur les déclarations de sa fille, qui a pu s’exprimer après avoir été placée dans un coma artificiel suite à la gravité de ses blessures.
La jeune fille, dont le passage à tabac avait été visiblement programmé, aurait été entraînée, "tirée par les cheveux", par trois adolescentes, vers un groupe qui l’attendait pour la rouer de coups. La mère de la victime se plaint de ne pas avoir été entendue par les responsables du collège, à qui elle aurait demandé à trois reprises plus tôt dans la journée de ne pas laisser sa fille sortir seule de l’établissement.
Que sait-on des auteurs de l’agression ?
Trois mineurs ont été arrêtés par la police depuis l’agression. "L’une des personnes mises en cause", une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. "Elle reconnaît avoir porté des coups", a expliqué le parquet.
Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice.
Quels motifs ont été invoqués ?
Interrogée par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui "faisait la misère depuis un an et demi, deux ans". Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer.
D’après elle, la publication de la photo d’un garçon avec un filtre "oreille de lapin" sur le réseau social Snapchat depuis un compte qui aurait le nom de Samara, mais qui ne lui appartiendrait pas, pourrait être à l’origine des violences.
Sur CNews, la mère de la victime a également évoqué la possibilité que le harcèlement dont sa fille était victime au collège vienne du fait qu’elle soit "plus libérée que d’autres" : "Elle est coquette, elle s’habille à l’européenne", alors qu’elle de confession musulmane, a-t-elle ajouté. Elle raconte également que sa fille avait fait l’objet de moqueries et d’insultes après s’être teint les cheveux en rouge. "On la traitait de mécréante, on lui crachait dans les cheveux… Elle en est arrivée à se reteindre les cheveux", a-t-elle expliqué.
Comment réagissent le rectorat et la sphère politique ?
Pour l’Académie de Montpellier, l’enquête "permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont", selon un communiqué publié mercredi soir.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part de son côté de son "émotion" et estime que "toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable". Ce jeudi, elle a déclaré avoir lancé une enquête administrative au micro de BFMTV. "Je veux tout savoir", a-t-elle encore lancé.
Interrogé à Saint-Denis en marge de l’inauguration du centre aquatique qui accueillera les épreuves de piscine lors des Jeux Olympiques, le président Emmanuel Macron a estimé que "rien" ne "justifie […] le fait qu’une adolescente soit ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge". Il a néanmoins refusé de se prononcer sur les motifs évoqués pour cette agression, déclarant vouloir attendre "le retour plein et entier des travaux de la justice, de la préfecture et du rectorat" avant de se prononcer sur cet aspect de l’affaire.