S’engager n’est pas un vain mot pour celui qui décide de devenir gendarme. Un engagement qui dépasse bien souvent la sphère professionnelle.
Avec près de 7 000 blessés et une dizaine de morts en service chaque année, le métier de gendarme n’épargne pas ceux qui l’exercent et, par ricochet, leur famille. C’est sans doute parce qu’ils sont conscients de cette vulnérabilité, que les gendarmes sont particulièrement impliqués dans les actions de solidarité en faveur de leurs camarades, mais également de populations extérieures à l’Institution.
Un système de solidarité unique. Opérateur institutionnel historique reconnu d’utilité publique, la fondation Maison de la gendarmerie incarne les œuvres sociales de l’Institution. Acteur majeur de l’accompagnement social, elle complète l’action sociale des armées.
Depuis 1944, elle aide, assiste et porte secours aux personnels de la gendarmerie et à leur famille, en difficulté à la suite d’un décès, d’une blessure, d’une maladie ou d’un handicap. Elle repose, pour l’essentiel, sur les dons effectués par une grande majorité des militaires et des personnels civils de l’Institution, en activité ou retraités. Plus de trois millions d’euros sont ainsi reversés chaque année. D’ailleurs, la Fondation intervient dans les écoles de gendarmerie afin de sensibiliser les futurs gendarmes aux risques inhérents au métier, mais aussi à ce dispositif auquel leur soutien sera essentiel.
Comme l’explique le colonel Laurent Lecomte, qui en assure la direction, la Fondation permet à tous les gendarmes de « s’appuyer sur un système de solidarité unique, d’une ampleur inédite au sein de la Fonction publique. »
Veufs ou veuves de gendarme, orphelins, militaires frappés par la maladie ou considérablement affectés par une blessure, peuvent ainsi être immédiatement accompagnés et soutenus dans la durée par la Fondation, et ce, tant moralement que financièrement. En lien avec le bureau de l’action sociale, elle est également partie prenante dans le programme de reconstruction et de réinsertion des blessés par le sport. Le soutien de la Fondation s’exprime aussi à travers une offre de tourisme social dans ses établissements familiaux, ses centres de vacances, ou encore ses logements étudiants.
Un fort tissu associatif
La solidarité en gendarmerie se traduit également par un fort engagement du tissu associatif, dont le lien permanent et privilégié avec la direction générale de la gendarmerie est assuré par le conseiller pour le dialogue social militaire, également secrétaire général du conseil de la fonction militaire de la gendarmerie.
Une charte, signée à ce jour par vingt associations (liste ci-dessous), a d’ailleurs été mise en place depuis le 31 mars 2016, afin de fixer certains principes à respecter de part et d’autre. Ainsi, tout en laissant aux associations leur liberté d’action dans leur domaine respectif, le texte permet de fluidifier les relations entre les échelons de commandement de la gendarmerie et ce tissu associatif, fédérant quelques dizaines de milliers de retraités, de réservistes, de militaires d’active ou encore d’amis de la gendarmerie. Cette charte permet également de valoriser, au sein de l’Institution et au-delà, les différentes actions conduites par ces associations, dont beaucoup poursuivent un objectif solidaire.
Des actions solidaires
Les aides apportées par ces associations reposent évidemment sur les opérations qu’elles organisent en propre chaque année afin de réunir des fonds, mais aussi, en grande partie, sur les initiatives individuelles ou collectives des gendarmes visant à récolter de l’argent au profit d’associations caritatives. Événements sportifs, culturels ou festifs, les gendarmes ne manquent ni d’imagination, ni d’énergie pour organiser ces actions solidaires. Dans ce domaine, les écoles sont d’ailleurs un formidable vecteur de soutien, qu’il s’agisse des cross (comme le color run de l’Esog de Dijon) et des collectes organisés par les élèves-gendarmes ou encore du défi sportif et social des officiers-élèves de l’EOGN…
Ces élans de générosité s’étendent à l’ensemble du territoire et leur bénéfice dépasse bien souvent le cercle de la « famille gendarmerie ». L’an dernier, en Languedoc-Roussillon par exemple, près de 100 000 € ont ainsi été reversés à des gendarmes affectés par la maladie, à des hôpitaux ou à des fondations œuvrant pour les enfants.
Source
https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Sur-le-terrain/Immersion/Gendarmes-et-solidaires