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Recommandations et bon sens / Tempête Monica : au moins quatre morts sur des ponts submersibles...
« Dernier message par Jeano 11 le 12 mars 2024, 08:53:19 »Quatre personnes sont mortes dans les crues qui ont touché le Gard, décédées après avoir tenté de traverser des ponts submersibles.
Ces axes représentent de véritables dangers mortels lors de fortes intempéries.
Le bilan des crues dans l'Hérault et le Gard causées par la tempête Monica (mars 2024) est monté à cinq morts ce lundi 11 mars.
Un point commun lie au moins quatre de ces différents drames : le fait que les victimes ont tenté de traverser des ponts submersibles du département. Par ailleurs, les recherches se poursuivent, dans le Gard et en Ardèche, pour retrouver trois personnes, dont deux enfants, toujours portées disparues.
Une des victimes retrouvées est un homme, sans doute le père de famille emporté par les flots du Gardon après avoir tenté de traverser un pont submersible dans le village de Dions, au nord de Nîmes, samedi soir.
La famille s'était engagée sur le pont alors que des panneaux avaient déjà été installés pour signaler le danger et interdire le passage, mais avant qu'une barrière ne soit mise en place pour bloquer l'accès aux automobilistes, ont détaillé les autorités. Axes sensibles, les ponts submersibles deviennent des lieux aux risques mortels décuplés en cas de rivières en crue. Notamment pour les automobilistes imprudents.
Qu'est-ce qu'un pont submersible ?
Le département du Gard compte au moins 63 ponts submersibles, ou "pont-gués", selon un rapport du Conseil départemental cité par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema) datant de 2020.
Ce type de pont est "un ouvrage généralement peu élevé susceptible d’être submergé parce qu’il traverse une rivière ou un fleuve dont le niveau peut fluctuer très fortement", d'après le rapport de l'établissement public.
Son principal avantage pour les autorités publiques : il est peu coûteux.
En effet, "il est conçu pour laisser s’écouler l’eau le plus librement possible au-dessus du tablier en cas de fortes crue", détaille le Cerema.
Dans le Gard toujours, une quinzaine de ponts submersibles sont équipés de barrières. Elles peuvent être fermées en cas de quelconque risque, selon le Cerema. Les autres ont des panneaux de signalisation en amont qui avertissent du potentiel danger en cas de fortes pluies.
Pourquoi le risque est-il quasiment instantané en cas de crue ?
Concernant le drame de Dions, "à 23h, les panneaux directionnels ont été posés par les services du Conseil départemental du Gard pour indiquer que la chaussée était inondée, et donc il y avait une interdiction de passage", a insisté le secrétaire général de la Préfecture du Gard, Frédéric Loiseau. Puis, "à 23h45, a été installée la barrière fermant physiquement la chaussée de part et d'autre", un quart d'heure après l'appel de détresse de la famille, a-t-il poursuivi avant de pointer "des comportements individuels pas totalement adaptés".
Frédéric Loiseau a tenu à rappeler que seulement "vingt centimètres d'eau sur le sol" pouvaient suffire à faire perdre le contrôle d’un véhicule léger à l'automobiliste. Un danger qui devient mortel extrêmement rapidement en cas de fortes pluies. Les périodes de crue ajoutent un élément aggravant : la boue glissante s'accumulant sur la chaussée de ces ponts. Sur l'antenne de BFMTV, le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Éric Brocardi, a rappelé à la population de ne "jamais minimiser les risques" et de ne pas "braver des interdits" devant les dangers que présentent les ponts submersibles.
Peu après 5h ce dimanche matin, (visibilité mauvaise à cause de la nuit et de la pluie) deux femmes ont été emportées par les eaux à Goudargues, dans le Gard, département où 4 autres personnes sont recherchées depuis samedi (à Russan et Gagnières). Les secours ont reçu un appel d'urgence de deux automobilistes se disant en difficulté, avant de perdre le contact. L'appel a pu être localisé par GPS sur un pont submersible à Goudargues, dans le nord du département près de l'Ardèche, et une trentaine de pompiers, dont 10 sauveteurs aquatiques de l'Hérault, un drone et un hélicoptère de la sécurité civile des Bouches-du-Rhône ont été engagés pour tenter de retrouver les automobilistes.
Source https://www.ladepeche.fr/2024/03/12/tempete-monica-au-moins-quatre-morts-sur-des-ponts-submersibles-pourquoi-ces-routes-deviennent-mortelles-en-cas-de-crues-11819012.php?M_BT=100111792180#xtor=EPR-1-[newsletter]-20240312-[classique]
Ces axes représentent de véritables dangers mortels lors de fortes intempéries.
Le bilan des crues dans l'Hérault et le Gard causées par la tempête Monica (mars 2024) est monté à cinq morts ce lundi 11 mars.
Un point commun lie au moins quatre de ces différents drames : le fait que les victimes ont tenté de traverser des ponts submersibles du département. Par ailleurs, les recherches se poursuivent, dans le Gard et en Ardèche, pour retrouver trois personnes, dont deux enfants, toujours portées disparues.
Une des victimes retrouvées est un homme, sans doute le père de famille emporté par les flots du Gardon après avoir tenté de traverser un pont submersible dans le village de Dions, au nord de Nîmes, samedi soir.
La famille s'était engagée sur le pont alors que des panneaux avaient déjà été installés pour signaler le danger et interdire le passage, mais avant qu'une barrière ne soit mise en place pour bloquer l'accès aux automobilistes, ont détaillé les autorités. Axes sensibles, les ponts submersibles deviennent des lieux aux risques mortels décuplés en cas de rivières en crue. Notamment pour les automobilistes imprudents.
Qu'est-ce qu'un pont submersible ?
Le département du Gard compte au moins 63 ponts submersibles, ou "pont-gués", selon un rapport du Conseil départemental cité par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema) datant de 2020.
Ce type de pont est "un ouvrage généralement peu élevé susceptible d’être submergé parce qu’il traverse une rivière ou un fleuve dont le niveau peut fluctuer très fortement", d'après le rapport de l'établissement public.
Son principal avantage pour les autorités publiques : il est peu coûteux.
En effet, "il est conçu pour laisser s’écouler l’eau le plus librement possible au-dessus du tablier en cas de fortes crue", détaille le Cerema.
Dans le Gard toujours, une quinzaine de ponts submersibles sont équipés de barrières. Elles peuvent être fermées en cas de quelconque risque, selon le Cerema. Les autres ont des panneaux de signalisation en amont qui avertissent du potentiel danger en cas de fortes pluies.
Pourquoi le risque est-il quasiment instantané en cas de crue ?
Concernant le drame de Dions, "à 23h, les panneaux directionnels ont été posés par les services du Conseil départemental du Gard pour indiquer que la chaussée était inondée, et donc il y avait une interdiction de passage", a insisté le secrétaire général de la Préfecture du Gard, Frédéric Loiseau. Puis, "à 23h45, a été installée la barrière fermant physiquement la chaussée de part et d'autre", un quart d'heure après l'appel de détresse de la famille, a-t-il poursuivi avant de pointer "des comportements individuels pas totalement adaptés".
Frédéric Loiseau a tenu à rappeler que seulement "vingt centimètres d'eau sur le sol" pouvaient suffire à faire perdre le contrôle d’un véhicule léger à l'automobiliste. Un danger qui devient mortel extrêmement rapidement en cas de fortes pluies. Les périodes de crue ajoutent un élément aggravant : la boue glissante s'accumulant sur la chaussée de ces ponts. Sur l'antenne de BFMTV, le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Éric Brocardi, a rappelé à la population de ne "jamais minimiser les risques" et de ne pas "braver des interdits" devant les dangers que présentent les ponts submersibles.
Peu après 5h ce dimanche matin, (visibilité mauvaise à cause de la nuit et de la pluie) deux femmes ont été emportées par les eaux à Goudargues, dans le Gard, département où 4 autres personnes sont recherchées depuis samedi (à Russan et Gagnières). Les secours ont reçu un appel d'urgence de deux automobilistes se disant en difficulté, avant de perdre le contact. L'appel a pu être localisé par GPS sur un pont submersible à Goudargues, dans le nord du département près de l'Ardèche, et une trentaine de pompiers, dont 10 sauveteurs aquatiques de l'Hérault, un drone et un hélicoptère de la sécurité civile des Bouches-du-Rhône ont été engagés pour tenter de retrouver les automobilistes.
Source https://www.ladepeche.fr/2024/03/12/tempete-monica-au-moins-quatre-morts-sur-des-ponts-submersibles-pourquoi-ces-routes-deviennent-mortelles-en-cas-de-crues-11819012.php?M_BT=100111792180#xtor=EPR-1-[newsletter]-20240312-[classique]